Villiers-le-Duc
Villiers-le-Duc est une commune française située dans le département de la Côte-d'Or en région Bourgogne-Franche-Comté.
Villiers-le-Duc | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Côte-d'Or | ||||
Arrondissement | Montbard | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays Châtillonnais | ||||
Maire Mandat |
Nicolas Schmit 2020-2026 |
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Code postal | 21400 | ||||
Code commune | 21704 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
100 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 1,2 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 49′ 19″ nord, 4° 42′ 30″ est | ||||
Altitude | Min. 252 m Max. 417 m |
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Superficie | 84,34 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Châtillon-sur-Seine (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Châtillon-sur-Seine | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Côte-d'Or
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Géographie
La superficie de Villiers-le-Duc, la commune la plus étendue de la Côte-d'Or, est de 84,3 km2 avec une altitude minimum de 252 mètres et un maximum de 417 mètres.
Hydrographie
La commune est irriguée par la Digeanne.
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Villiers-le-Duc est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Châtillon-sur-Seine, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 60 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (97,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (97,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (92,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,2 %), terres arables (1,9 %), prairies (0,6 %), zones agricoles hétérogènes (0,4 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
Du latin villare, désignant une partie de la villa, du domaine, « un écart, un hameau ».
Histoire
Antiquité
Plusieurs dizaines de tumulus fouillés, les vestiges d'un fanum lingon au Tremblois et une cinquantaine de villas identifiées attestent d'un peuplement constant du Hallstatt à la période gallo-romaine[8].
Moyen Âge
Villiers-de-Duc devient une place importante dans la seconde partie du XIIe siècle. Dès 1153 une forteresse est édifiée par Eudes II (1118-1162)[9] pour faire face aux prétentions des évêques de Langres[10] et les premiers bâtiments de l'abbaye du Val des Choues sont achevés en 1193. Sa charte de fondation due à Eudes III (1166-1218) est approuvée par bulle pontificale d'Innocent III.
En 1477 le château est détruit sur l'ordre de Louis XI et il n'en subsiste que la chapelle intégrée dans le chœur de l'église du village.
Époque moderne
Le château actuel est construit à l'emplacement de l'ancien à partir de 1622 par Pierre des Barres héritier de la seigneurie de Villiers-le-Duc. Les deux ailes s'y ajoutent en 1657 ainsi que la haute toiture en tuiles vernissées. Il passe à la famille Morel, une ancienne famille de Châtillon-sur-Seine, en 1755. L'abbaye en déclin est rattachée en 1761 à l'abbaye cistercienne de Saint-Lieu de Sept-Fons.
Sous la Convention (1792-1795) la commune porte le nom de Villiers-la-Forêt[11]. L'abbaye est alors fermée et ses édifices religieux servent de carrière. Au milieu du XIXe siècle Villiers compte encore près de 500 habitants.
Passé ferroviaire du village
De 1882 au 2 mars 1969, la commune a été desservie par la ligne de chemin de fer de Troyes à Gray, qui, venant de la gare de Prusly-Villottes, commune aux villages de Prusly-sur-Ource et de Villotte-sur-Ource, suivait le cours de l'Ource, contournait le village de Vanvey par le nord, s'arrêtait à la gare de Venvey-villiers, et ensuite se dirigeait vers la gare de Leuglay-Voulaines, communes aux villages de Leuglay et de Voulaines-les-Templiers.
Comme au moment de la création de la ligne, chaque village voulait sa gare, le Conseil général pour satisfaire tout le monde, baptisait la gare du nom de deux communes, Gare de Vanvey-Villiers.
La gare était située à environ 2 km au nord du village de Vanvey. Le bâtiment, en mauvais état, existe encore de nos jours.
L'horaire ci-dessus montre qu'en 1914, 4 trains s'arrêtaient chaque jour à la gare de Vanvey-Villiers dans le sens Troyes-Gray et 4 autres dans l'autre sens.
A une époque où le chemin de fer était le moyen de déplacement le plus pratique, cette ligne connaissait un important trafic de passagers et de marchandises.
À partir de 1950, avec l'amélioration des routes et le développement du transport automobile, le trafic ferroviaire a périclité et la ligne a été fermée le 2 mars 1969 au trafic voyageurs. Encore en place, elle est utilisée épisodiquement pour un service de maintenance.
Seconde Guerre mondiale
Pendant la guerre de 1940 la forêt de Villiers sert de refuge à la Résistance dont 37 membres sont exécutés en représailles. Un monument a été élevé au principal carrefour forestier[12].
Parti du Yorkshire et au retour d'une mission sur l'Italie, un bombardier lourd quadrimoteur Handley-Page Halifax de la Royal Air Force s'écrase sur la commune le 11 décembre 1942, probablement atteint par des défenses anti-aériennes[13]. Les sept membres de l'équipage anglo-canadien sont tués et inhumés dans le carré militaire du cimetière de la chapelle Saint-Phal[14]. Une stèle[15] a été érigée à 100 m au sud du lieu du crash[16].
Politique et administration
Villiers-le-Duc fait partie de l'arrondissement de Montbard, du canton de Châtillon-sur-Seine et de la communauté de communes du pays châtillonnais.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[18].
En 2019, la commune comptait 100 habitants[Note 3], en augmentation de 13,64 % par rapport à 2013 (Côte-d'Or : +0,82 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Monument de la Forêt. Au lieu de la résistance du Châtillonnais, où 37 maquisards furent tués le lors de la bataille de la forêt de Châtillon[20].
- l'église Saint-Jean Baptiste Inscrit MH (1988) et ses fresques redécouvertes Classé MH (1995) [21].
- le château du XVIIe siècle Inscrit MH (1997)[22], avec toiture en tuiles vernissées de Bourgogne. Construit en 1622[23] par Pierre des Barres, conseiller d'État et président du parlement de Bourgogne sur un fief hérité de son grand-père paternel Marc Fyot, seigneur de Villiers-le-Duc. Il renferme une partie des boiseries classées monument historique Classé MH issues de la maison forte de Courcelles de Nicolas Rolin[24].
- le fanum lingon du Tremblois, ensemble cultuel complet de la fin de l'âge du fer et de la période gallo-romaine avec son enclos et un ensemble de bâtiments à usage de boutiques[25].
Eglise Saint-Jean Baptiste Château de Villiers-le-Duc Le fanum du Trembloy
- l'abbaye du Val des Choues, Inscrit MH (1992)[26] abrite un relais cynégétique de chasse au sanglier et entretient une meute importante de chiens courants.
L'abbaye au fond du Val. Abbaye du Val des Choues. Façade de l'abbaye. Portail d'entrée. L'abbaye depuis le vivier. Le repas de la meute.
Personnalités liées à la commune
- Famille Morel de Villiers[Note 4] : c'est Claude Morel appartenant à une ancienne famille de Châtillon-sur-Seine, qui, anobli en 1755 par la charge de « Président trésorier de France en la généralité de Bourgogne et de Bresse », a acquis les seigneuries de Villiers-le-Duc et de Vanvey ; ses descendants à la 8e génération sont toujours propriétaires du château :
- Roger de Villiers (1887-1958), sculpteur et ancien maire ;
- François de Villiers, son fils, architecte et ancien maire.
Héraldique
Blason | D'azur au chêne arraché englanté d'or, au chef parti, au premier d'azur semé de fleurs de lys d'or à la bordure componée d'argent et de gueules, au second bandé d'or et d'azur de six pièces à la bordure de gueules. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Sans lien avec Philippe de Villiers
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- René Paris 1987, p. 104.
- René Paris 1987, p. 105.
- François Vignier 1959.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- René Paris 1987, p. 106.
- « Crash du Halifax type BII - s/n DG222 ZA°Q » (consulté le )
- « Deux autres avions alliés écrasés à la même époque », Le Bien public, (lire en ligne)
- « Carte IGN classique » sur Géoportail.
- « Halifax DG222 », sur Aérostèles,
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- La bataille de la forêt de Châtillon
- Fiche Mérimée
- Fiche Mérimée
- Site officiel de la commune, « Le château »
- René Paris 1987, p. 80.
- Côte-d'Or Tourisme, « Pourquoi ne pas compléter la visite du Musée en découvrant les sites archéologiques majeurs du Châtillonnais ».
- Fiche Mérimée
Bibliographie
- Françoise Maignier, Villiers-le-Duc: avec des notes sur la forêt de Châtillon, le Val-des-Choux, Vanvey, etc., L'Arche d'or, 1981, 87 pages.
- René Paris, A la rencontre du Châtillonnais : Montigny-sur-Aube, Recey-sur-Ource, Châtillon-sur-Seine, La Bourgogne,
- François Vignier, Annales de Bourgogne, t. XXXI (no 123), (lire en ligne [PDF]), « Châteaux ducaux du bailliage de la montagne au XIVe siècle »
Voir aussi
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Villiers-le-Duc sur le site de l'Insee.
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