centon

Du latin cento (« rapiéçage, morceaux de tissus rapiécés »).

centon \sɑ̃.tɔ̃\ masculin

1. Pièce de poésie composée de vers ou fragments de vers pris de quelque auteur célèbre.
   • Puis il en est de ses ouvrages comme de ses fondations. Ils demeurent inédits, pour la plupart. Hello, qui les connut, ne sut en extraire que le plus médiocre des centons ; […]. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
   • Pancratès m’envoya son poème enfin terminé ; ce n’était qu’un médiocre centon d’hexamètres homériques … — (Marguerite Yourcenar, Mémoires d’Hadrien, Plon, 1958 ; coll. Folio, 1974, p. 226.)
2. (Par extension) Ouvrage littéraire ou musical rempli de morceaux empruntés.
   • Ce n’est qu’un centon.
   • Quelquefois les litanies de Marie étaient chantées sur un air bizarre, sur une sorte de centon musical, fabriqué avec on ne savait quoi. — (Joris-Karl Huysmans, En route, 1895)
3. (Vieilli) (Désuet) Étoffe, vêtement bigarré.
4. (Vieilli) (Désuet) Habit des paysans, couverture des soldats.
5. (Histoire) Cuirs, couverture sur les machines de guerre.

• centonaire
• centoniser

• santon

• France (Toulouse) : écouter « centon »

• necton
• nocent

• Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (centon)
• Antoine de Rivarol, Dictionnaire classique de la langue française, 1827

centon \t͡sen.ton\

1. Centième d’heure. ^{Référence nécessaire}

centon \ˈt͡sen.ton\

1. Accusatif singulier de cento.

• France (Toulouse) : écouter « centon »

Du latin centonem, accusatif de cento.

centon [senˈtu] (graphie normalisée) masculin

1. Centon.

• rocantin

• languedocien : [senˈtu]
• provençal : [sẽⁿˈtũᵑ], [sɛ̃ⁿˈtũᵑ]

• Frédéric Mistral, Lou Tresor dóu Félibrige ou Dictionnaire provençal-français embrassant les divers dialectes de la langue d’oc moderne, 1879
• Josiana Ubaud, Diccionari ortografic, gramatical e morfologic de l’occitan segon los parlars lengadocians, Trabucaire, 2011