giboulée
Français
Étymologie
- (1548). L’étymologie de ce mot est inconnue du fait qu’il est compliqué d’en donner son origine géographique. Il est actuellement positionné dans deux régions très différentes : le Berry, où l’on retient l’origine de la langue d’oïl (berrichon), et l’Occitanie, où on le rapproche de termes occitan :
- Origine par la langue d’oïl : Le mot pourrait venir de l’ancien français, voire du berrichon, gibler / giber (« agiter, secouer, se battre ») par un rapprochement sémantique avec ces courts bouleversements météorologiques. Les termes secouée et crôlée sont clairement construits sur ce modèle et sont des variantes dialectales désignant ce type de phénomène.
- Origine par l’occitan : On note l’existence des termes occitan giboulado (« giboulée »), gibourna (« grésiller ») et gibournado (« giboulée »).
- Il n’y pas de consensus à l’heure actuelle. (Voyez les références)
- Référence nécessaire
Nom commun
Singulier | Pluriel |
---|---|
giboulée | giboulées |
\ʒi.bu.le\ |
giboulée \ʒi.bu.le\ féminin
- (Météorologie) Pluie soudaine, de courte durée, et quelquefois mêlée de grêle ou de neige.
- [...] les ondées et les giboulées, les premières arrivent pas des vents de l'ouest au nord-ouest et constituent ces pluies abondantes, tombant par intervalles, chassées par des coups de vents très-forts ; les giboulées sont ces mêmes ondées, poussées par un vent qui tient plus du nord que de l'ouest, et accompagnées de grêles ou de gros flocons de neige en partie fondue ; [...] — (Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, Mémoires de l'Académie royale des sciences: des lettres et des beaux-arts de Bruxelles, 1826, page 240)
- Les plus petites grêles, vulgairement appelées grésil, viennent souvent de nuages assez élevés qui subissent un dégroupement remarquable. Ces nuages donnent lieu à ce qu'on nomme des giboulées, produisent de petites averses rapidement passagères, et des grêles pareillement très-passagères, rondes, petites et fort blanches. — (Collectif ,Nouveau dictionnaire d'histoire naturelle, Volume 20, 1818, page 427)
- (Figuré) Volée de coups.
- Jean a reçu une giboulée à ce match, il ne reprendra pas ses gants avant quelques mois.
- (Par extension) Arrivée soudaine, implacable, de choses en grande quantité : maladies, insultes, objets, etc.
Dérivés
- giboulées de mars
- gibouler
Traductions
- Afrikaans : bui (af)
- Allemand : Schauer (de) masculin
- Anglais : (April) shower (en), downpour (en), cloudburst (en)
- Asturien : chubascu (ast)
- Basque : zaparrada (eu)
- Espagnol : aguacero (es), chubasco (es)
- Espéranto : ekpluvo (eo), ekpluvego (eo)
- Hongrois : zápor (hu)
- Ido : vento-pluvo (io)
- Italien : acquazzone (it)
- Néerlandais : bui (nl), regenbui (nl), gietbui (nl), stortbui (nl)
- Same du Nord : oakti (*)
- Sicilien : acquazzuni (scn)
Prononciation
- \ʒi.bu.le\
- France : écouter « giboulée [ʒi.bu.le] »
Références
- Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (giboulée)
- « giboulée », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971-1994 → consulter cet ouvrage
- « giboulée », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872-1877 → consulter cet ouvrage
- Littré : Vocabulaire du français des provinces, Le Livre de Poche, page 240, 2010
Le Petit Robert Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française, page 1139, 2001 - Jean Dubois, Henri Mitterand, Albert Dauzat, Dictionnaire étymologique et historique du français, Larousse, page 439, 2011
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