godiveau
Français
Étymologie
- (1534) D'après veau, du moyen français godebillaux, d'un radical god (« enflé ») et beille (« ventre »), du latin botulus (« boyau »).
Nom commun
Singulier | Pluriel |
---|---|
godiveau | godiveaux |
\ɡɔ.di.vo\ |
godiveau masculin
- Pâté chaud composé de hachis de viande de veau, de crêtes de coq, de champignons, d’andouillettes, de graisse de bœuf, on peut aussi y mettre des asperges, des fonds d'artichaut.
- Elle s’arrêtait dans la contemplation des godiveaux ordinaires, des godiveaux de brochet, des godiveaux de foies gras truffés. — (Émile Zola, Le Ventre de Paris, Georges Charpentier, Paris, 1873)
- Puis les marmitons apportèrent les viandes
Des rôtis de pensées mortes dans mon cerveau
Mes beaux rêves mort-nés en tranches bien saignantes
Et mes souvenirs faisandés en godiveaux. — (Guillaume Apollinaire, Palais , in Alcools, 1913)
- (Par extension) Boulette de viande.
- (Région Rhône Alpes et Auvergne) Petite saucisse à griller ; chipolata.
- En 1613, c'est « un faiseur de godiveaux et de saulcisses qui se plaint du trouble que les pâtissiers font à l'exercice de sa vacation » et le Consulat mande à sa barre « tant les maîtres pâtissiers esleus par lui pour la présente année que ceulx de l'année précédente pour estre ordonné ce que de raison. » — (Alphonse Sachet, Les rôtisseurs de Lyon, Lyon : éd. Cumin et Masson, 1920)
- Les pâtissiers obtiennent de la sorte en 1606 un arrêt du Parlement interdisant à Hélène Baltazard, fille de pâtissier mais mariée, de « faire et débiter des saucisses appelées godiveaux à peine de confiscation desdites marchandises et de vingt livres parisis d'amende». — (Anne Montenach, Espaces et pratiques du commerce alimentaire à Lyon au XVIIe siècle: l'économie du quotidien, Presses universitaires de Grenoble, 2009, p. 225)
- Dans une espèce qui a donné lieu à un arrêt de la Cour de Lyon du 5 mai 1966 (D., 1966.547) il était reproché à un charcutier d'avoir confectionné des produits de charcuterie, en l'espèce saucissons, saucisses ou godiveaux, contenant des matières grasses supérieures à un taux de 50%, ce qui l'avait mis en l'état infractionnel, eu égard aux usages locaux, loyaux et constants. — (Revue trimestrielle de droit commercial, volume 20, éd. Sirey, 1967, p. 304)
Prononciation
- France (Saint-Maurice-de-Beynost) : écouter « godiveau [Prononciation ?] »
- France (Toulouse) : écouter « godiveau [Prononciation ?] »
Références
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (godiveau), mais l’article a pu être modifié depuis.
- Inspiré du Dictionnaire encyclopédique Quillet, Paris, 1934.
- Jean-Baptiste Martin, Le parler du Forez et du Roannais : Dictionnaire du français régional de la Loire, Christine Bonneton Éditeur, 2000.
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