serment
Français
Étymologie
- Du latin sacramentum qui donne successivement sagrament — (842, Serments de Strasbourg) ; (XIIe siècle) sairement, puis serement — (1415, Charles d'Orléans) serment, → voir sacrement.
Nom commun
Singulier | Pluriel |
---|---|
serment | serments |
\sɛʁ.mɑ̃\ |
serment \sɛʁ.mɑ̃\ masculin
- Affirmation ou promesse faite en attestant Dieu, un être ou un objet sacré.
- Les faux serments que la justice autorise en France, ne doivent-ils pas être à jamais proscrits ? — (Comte de Sanois, Questions proposées à toutes les assemblées, par un membre de la noblesse de celle de Meaux, 13 mars 1789)
- Suivant le caractère des barbares, dont la fougue est violente, mais de peu de durée, ils se réconcilièrent en faisant de nouveau le serment de ne rien entreprendre l’un contre l’autre. — (Augustin Thierry, Récits des temps mérovingiens, 1er récit : Les quatre fils de Chlother Ier — Leur caractère — Leurs mariages — Histoire de Galeswinthe (561-568), 1833–1837)
- Tout homme qui obtient ce qu'il désire, ou qui va l'obtenir, veut la durée : rien de plus naturel que les serments prodigués par les amoureux. Le bonheur spontané veut la durée. Mais de la durée vient l’ennui : c'est pourquoi beaucoup les confondent. — (Denis de Rougemont, Comme toi-même : Essais sur les Mythes de l'Amour, Albin Michel, 1961, p.147)
- (France) (Histoire) Promesse de respecter la constitution civile du clergé que faisaient les prêtres.
- […] ; il étoit destiné, quand la révolution arriva, à occuper une des premières chaires dans l'université de Reims. Son refus de serment l'obligea de s'expatrier ; […]. — (L'Ami de la religion et du roi : journal ecclésiastique, politique et littéraire, n° 964, 5 novembre 1823, p. 397.)
- Il y a l'abbé Fortier, ce monarchiste rigide, qui bien certainement ne voudra pas se transformer en prêtre constitutionnel, et qui préférera la persécution au serment. — (Alexandre Dumas, La Comtesse de Charny, avant-propos, 1853)
Dérivés
- prêter serment
- assermenté
- assermenter
- serment amoureux (promesse sur laquelle il ne faut pas compter)
- serment d’allégeance
- serment de joueur (promesse sur laquelle il ne faut pas compter)
- serment d’Hippocrate
- serment d’ivrogne (promesse sur laquelle il ne faut pas compter)
- sermenté
Traductions
- Afrikaans : eed (af)
- Allemand : Eid (de)
- Anglais : oath (en), pledge (en), vow (en)
- Anglo-saxon : aþ (ang)
- Arabe : يمين (ar) yamīn
- Catalan : jurament (ca)
- Danois : ed (da)
- Espagnol : juramento (es)
- Espéranto : ĵuro (eo)
- Gotique : 𐌰𐌹𐌸𐍃 (*) áiþs
- Grec : όρκος (el) órkos
- Hébreu ancien : אָלָה (*), שְׁבועָה (*)
- Ido : juro (io)
- Indonésien : sumpah (id)
- Italien : giuramento (it)
- Kazakh : ант (kk) ant, серт (kk) sert
- Kikuyu : muuma (*)
- Kurde : sond (ku), êqîn (ku), qesem (ku), soz (ku), ehd (ku)
- Latin : ius (la)
- Luxembourgeois : Eed (lb) masculin
- Néerlandais : bezwering (nl), eed (nl), belofte (nl)
- Occitan : jurament (oc)
- Polonais : przysięga (pl)
- Portugais : jura (pt), juramento (pt)
- Roumain : jurământ (ro)
- Russe : клятва (ru) klatva féminin
- Shingazidja : yamini (*), ilapvo (*), âhadi (*)
- Songhaï koyraboro senni : zeeri (*)
- Suédois : ed (sv)
- Swahili : kiapo (sw)
- Tchèque : slib (cs), přísaha (cs)
- Turc : yemin (tr)
- Vieux slave : клѧтва (*)
Prononciation
- France : écouter « serment [sɛʁ.mɑ̃] »
Voir aussi
- serment sur l’encyclopédie Wikipédia
Références
- « serment », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971-1994 → consulter cet ouvrage
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (serment), mais l’article a pu être modifié depuis.
Ancien occitan
Étymologie
- Du latin sacramentum.
Références
- François Raynouard, Lexique roman ou Dictionnaire de la langue des troubadours, comparée avec les autres langues de l’Europe latine, 1838–1844
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