Bombardements de Kiev (2022)

Les bombardements de Kiev ont lieu lors de l'invasion russe de l'Ukraine.

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Bombardements de Kiev (2022)
Situation militaire autour de Kiev le .
Informations générales
Date -
(6 mois et 8 jours)
Lieu Kiev, Ukraine
Issue

Victoire ukrainienne

  • Les forces ukrainiennes reprennent le contrôle total de la région de Kiev le 31 mars 2022
  • Les frappes aériennes russes se poursuivent
Belligérants
Russie Soutenu par :
Biélorussie		 Ukraine
Soutenu par :
Opposition biélorusse[1]
Commandants
Vladimir Poutine
Ramzan Kadyrov		 Volodymyr Zelensky
Pertes
4 véhicules blindés et 1 char détruits au moins selon l'Ukraine[2]
2 Soukhoï Su-35S abattus		 14 morts au moins[3]
1 Soukhoï Su-27 abattu[4]
Civils :
1314 morts au moins
1 journaliste tuée[5]

Invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022

Batailles

Offensive de Kiev

Offensive du Nord-Est

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Frappes aériennes dans l'Ouest de l'Ukraine

Guerre navale

Débordement

Coordonnées 50° 27′ 13″ nord, 30° 30′ 59″ est
Géolocalisation sur la carte : Ukraine

Contexte

À la suite des tensions entre la Russie et l’Ukraine (crise diplomatique russo-ukrainienne de 2021-2022), Vladimir Poutine donne l’ordre le aux environs de 6 heures du matin de procéder à l'invasion de l’Ukraine via la Biélorussie et le Donbass pour atteindre la ville de Kiev, la capitale[6].

Unités impliquées dans la bataille

Forces armées ukrainiennes :

Forces armées de la fédération russe :

Prélude

Au petit matin du 24 février, les forces militaires russes ont commencé à mener des frappes d'artillerie et de missiles contre des cibles dans l'oblast de Kiev, y compris sur l'aéroport international de Boryspil, qui est le principal aéroport de Kiev. La situation à Kiev est similaire à celle de l'ensemble du pays, à savoir que « les défenses aériennes de l'Ukraine sont maintenant éliminées et ils n'ont plus de force aérienne pour se protéger. La Russie a désormais une supériorité aérienne totale » selon un haut responsable du renseignement occidental[10].

Dans l'après-midi, les forces russes venues de Biélorussie ont traversé la frontière ukrainienne et sont entrées dans l'oblast de Kiev par le nord. Les Ukrainiens annoncent avoir perdu le contrôle de la centrale nucléaire de Tchernobyl, située près de la frontière, après d'intenses combats[11]. En début d'après-midi, des parachutistes russes prennent le contrôle de l'aéroport de Hostomel[12] à l'aide de dizaines d'hélicoptères de types Mil Mi-8, Mil Mi-28, Ka-50 et Ka-52 [10],[13].

Le 25 février, les forces russes sont arrêtées plus au nord à Ivankiv à la suite du sabotage d'un pont[14],[15]. Les combats se sont poursuivis jusqu'au soir[16]. Dans la nuit du vendredi 25 février, plusieurs bombardements surviennent dans le centre de Kiev, alors que les forces russes continuent leur progression, notamment par le Nord et le Nord-Est du pays, direction vers laquelle les soldats ukrainiens relocalisent leur attention[réf. nécessaire].

Déroulement

Au début de l'après-midi les forces russes commencent à pénétrer dans la capitale ukrainienne. Cependant, les réels affrontements débuteront entre 19 h et 20 h[17].

Des coups de feu sont entendus à 7,5 km des bâtiments gouvernementaux[18].

De violents échanges de tirs et d’explosions entre soldats russes et soldats ukrainiens accompagnés de civils ukrainiens armés ont lieu dans la nuit du 25 au 26 février dans Kiev et sa banlieue.

Un couvre-feu a débuté samedi 26 février à 17 h, il se termine à 8 h lundi[19]. La mobilisation a permis d'armer une partie de la population civile pour permettre une meilleure défense, les civils armés se joindront aux forces militaires pour la défense de la capitale[20].

Site d'une frappe de missile contre un immeuble de Kiev le 26 février.

Plusieurs missiles ont été lancés sur la capitale Kiev par les forces armées russes et ont frappé de nombreux bâtiments[21]. La mort de deux personnes a été confirmée[22]. Plus d'une douzaine de personnes ont été blessées dans les combats urbains[23].

Le 27 février, le maire de Kiev indique que la ville est « encerclée » par l'armée russe et que les civils ne peuvent plus être évacués en dehors de la ville. Il ajoute que les habitants ont encore de l’électricité, de l’eau et du chauffage, mais que les infrastructures pour acheminer la nourriture et les médicaments ont été détruites[24]. Ces propos sont démentis par la suite dans un communiqué[25].

Le 28 février, des images satellites montrent un important déploiement de forces de plus de cinq kilomètres de long dans un convoi au nord-est d'Ivankiv, se déplaçant en direction de Kiev à environ 60 kilomètres au sud. Le convoi contient du carburant, de la logistique et des véhicules blindés[26].

Le 1er mars, le ministère russe de la Défense a averti les civils qu'ils avaient l'intention de cibler les installations de transmission ukrainiennes autour de Kiev et que tous les résidents à proximité devaient quitter la zone[27]. Quelques heures plus tard, un missile russe frappe la tour de télévision de Kiev, coupant les émissions de télévision, tuant cinq personnes et en blessant cinq autres[28]. Le Babi Yar Holocaust Memorial Center a confirmé qu'un deuxième missile destiné à la tour avait accidentellement touché le mémorial commémorant le massacre de Babi Yar. Une frappe aérienne russe a également touché une maternité[29], l'endommageant. Des témoins ont déclaré que tout le monde à l'intérieur du bâtiment (y compris les bébés) a dû être évacué vers une église voisine, car la clinique ne disposait pas d'abri antiaérien[30].

Les bombardements russes frappent les quartiers de Rousanivka et Kourenivka et les banlieues de Boïarka et Vychneve, ainsi que la zone autour de l'aéroport international de Kiev[31].

Le 2 mars, l'armée russe essaie d'encercler la capitale et de renforcer le blocus. Le chef du renseignement des Forces de défense estoniennes, Margo Grosberg, a estimé que le convoi russe qui avançait arriverait d'ici deux jours dans la banlieue extérieure de Kiev et essaierait d'assiéger la ville[32]. Le président polonais Andrzej Duda a déclaré que Zelensky lui avait dit que les forces ukrainiennes ne se retireraient pas de Kiev[33].

Le 3 mars, les forces armées russes utilisent l'artillerie de roquettes pour frapper des maisons ukrainiennes et les principaux bâtiments publics[34]. Ils tirent aussi des missiles sur les édifices gouvernementaux et les stations de télévisions. On estime à environ 15 000 personnes qui vivent à l'abri, dans les stations de métro.

Le 4 mars, les missiles sont de plus en plus utilisés pour bombarder les édifices civils et les maisons, contrairement à ce que disent les russes qui affirment que les missiles sont lancés uniquement sur des sites militaires[35]. Ils intensifient aussi l'utilisation d'armes à sous-munitions[36].

Le 5 mars, on observe que le convoi fait très peu de progrès et selon les autorités ukrainiennes, les forces russes ont des problèmes logistiques, un moral bas et font face à une résistance acharnée des Ukrainiens[37]. Un responsable américain de la défense a déclaré aux journalistes qu'il y avait des signes de problèmes de moral chez les troupes russes dont un grand nombre sont des conscrits. Les Russes souffrent également d'un manque d'essence, de nourriture et des pièces de rechange[38].

Carte de la ville de Kiev et de sa proche banlieue.

Les habitants de Kiev s'organisent pour défendre la ville contre l'invasion. 18 000 personnes se sont engagées dans la Défense territoriale ukrainienne. Des civils prennent en charge des tâches logistiques et de soutien aux combattants[39].

Le , le maire de Kiev, Vitali Klitschko, déclare dans une interview télévisée que la moitié de la population de la capitale a pris la fuite depuis le début de l'invasion, soit un peu moins de 2 millions de personnes. Selon lui, Kiev est défendue comme une forteresse[40].

Le centre commercial en feu après la frappe aérienne.
Suite du bombardement

Dans la soirée du 20 mars 2022, les forces armées russes bombardent Retroville, un centre commercial de la capitale ukrainienne construit en 2020 et qui abrite 250 magasins[41],[42]. Les services d'urgence ukrainiens reçoivent des informations faisant état d'un incendie dans le centre commercial à 22 h 48[43]. Le complexe est totalement détruit, les bâtiments voisins gravement endommagés et au moins huit personnes ont été tuées[44]. Le siège social de la chaîne de supermarchés Novus, situé dans le centre des affaires, a été "presque complètement détruit"r[note 1] Leur supermarché phare, situé dans le centre commercial, a également été touché et a subi des plafonds effondrés et d'autres dommages structurelsr[note 2]. Selon le ministère russe de la Défense, l’établissement était vacant et servait de dépôt d’armements et de munitions y compris les lance-roquettes multiples BM-21 Grad[45] et a fourni des images de drones de ce que le Ministère a décrit comme un système ukrainien de lance-roquettes multiples (MLRS) tirant et retournant vers le centre commercial, avant d'être détruit par un missile russe[46]. Le lendemain de la frappe, les autorités ukrainiennes ont arrêté un homme qui, selon elles, a partagé des images montrant des véhicules militaires ukrainiens garés près du centre commercial sur TikTok fin février ; les autorités ont averti les Ukrainiens de ne pas publier d'informations sur les mouvements militaires ukrainiens[47],[48]. Le maire de Kiev, Vitali Klitschko, a réagi à cette attaque en annonçant un nouveau couvre-feu qui durera jusqu'au mercredi 23 mars[49].

Le 25 mars, l'armée ukrainienne repousse les forces russes vers l'est du pays et réussit à contrôler une des routes principales vers Kiev[50].

Le 2 avril, l'armée ukrainienne a repris le contrôle de l'ensemble de l'oblast de Kiev[51] : des preuves montrent que les forces ukrainiennes ont repris tout l'arrondissement de Pripyat qui borde la Biélorussie[52].

Notes et références

Notes
  1. Novus is also a project of the Lithuanian investment group BT Invest.r
  2. At the time the loss of the headquarters was reported, the full extent of the damage to the flagship supermarket could not be determined due to restricted access to the site.r

Références
  1. (en) « The Belarusian railway workers who helped thwart Russia’s attack on Kyiv », sur Washingtonpost.com, .
  2. « Près de 200 morts civils dans l’invasion de l’Ukraine, combats à Kiev », sur la-croix.com, .
  3. « Kiev: 14 militaires et 6 civils dont un enfant, tués depuis le début de l'offensive russe sur la ville », sur aa.com.tr, .
  4. (en) « Battle for Ukrainian capital underway as explosions seen and heard in Kyiv », sur edition.cnn.com, .
  5. « Oksana Baulina, journaliste russe, tuée dans un bombardement à Kiev », sur lemonde.fr, .
  6. « Direct - Guerre en Ukraine : la bataille de Kiev a commencé, des missiles s'abattent sur la capitale » [archive du ], CNews, (consulté le ).
  7. (en) « Russians Push Toward Ukraine's Capital, Residents Take Cover », sur Time (consulté le ).
  8. (en) « Ukraine invasion: Many of the country's defence forces are young, inexperienced, and mystified by events », sur Sky News (consulté le ).
  9. « Russia-Ukraine Warning Update: Russian Offensive Campaign Assessment, February 26 », sur Critical Threats (consulté le ).
  10. « EN DIRECT - Guerre en Ukraine : le président Zelensky regrette que Kiev soit «laissée seule» face à l'armée russe », sur Le Figaro, (consulté le ).
  11. « Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du jeudi 24 février », sur Les Echos, (consulté le ).
  12. « Video: CNN reporter shows just how close Russian forces are to Ukraine capital - CNN Video » (consulté le ).
  13. LIBERATION et AFP, « Invasion russe: au moins 137 morts côté ukrainien, selon Volodymyr Zelensky », sur Libération (consulté le ).
  14. (en) « Here's how Russia's invasion of Ukraine unfolded on day one », sur euronews, (consulté le ).
  15. (en) « Ukrainian military blow up bridge near Kyiv, stopping column of Russian tanks from Ivankiv », sur www.ukrinform.net (consulté le ).
  16. (uk) « Окупанти обстрілюють “градами” місто Іванків на Київщині: є жертви серед цивільного населення », sur Інформаційне агентство Українські Національні Новини (УНН). Всі онлайн новини дня в Україні за сьогодні - найсвіжіші, останні, головні. (consulté le ).
  17. « https://twitter.com/mchancecnn/status/1497188991682158597 », sur Twitter (consulté le ).
  18. Sami sedha, « Des coups de feu ont été entendus à proximité du complexe de bâtiments gouvernementaux dans la capitale ukrainienne Kiev » , sur https://www.aa.com.tr/fr, (consulté le ).
  19. « Guerre en Ukraine : Kiev durcit encore son couvre-feu, de samedi 17 h à lundi 8 h », sur BFMTV (consulté le ).
  20. Noémie Lair, « La résistance ukrainienne s'organise et défie la Russie », sur www.franceinter.fr, (consulté le ).
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  24. (en) Francesca Ebel, « Kyiv’s mayor: ‘We are encircled’ but full of fight », sur Apnews, .
  25. (en) « Kyiv mayor: reports capital surrounded by Russian forces are false », The Guardian, 27 février 2022.
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  44. « Photos: Deadly shelling in Ukraine's Kyiv flattens shopping mall », sur Al Jazeera, (consulté le )
  45. « Russia says it hit Kyiv shopping centre because it was storing rockets », Reuters, London,‎ (lire en ligne, consulté le )
  46. « Ukraine war: Russia claims it attacked Kyiv shopping centre because it was being used to store rockets », Sky News, (consulté le )
  47. « Authorities detain Kyiv man for sharing footage of Ukrainian military on TikTok » [archive du ], sur The Kyiv Independent, (consulté le )
  48. Валентина Романенко, « Силовики затримали тік-токера, який виклав у мережу фото техніки ЗСУ у Києві » [archive du ], sur Ukrayinska Pravda,‎ (consulté le )
  49. « Un nouveau couvre-feu a été décrété dans la capitale ukrainienne, que les forces russes tentent de prendre à tout prix depuis plusieurs semaines. », sur Le Parisien www.leparisien.fr, (consulté le ).
  50. « 300 killed in Mariupol theatre, Russia says first phase of Ukraine operation over » (consulté le )
  51. (en-GB) « Ukraine war latest: Biden calls for Putin war crimes trial as more evidence of atrocities emerge », sur BBC News (consulté le )
  52. (en) Dave Burke, « Ukraine soldier poses with flag at re-taken Chernobyl after Russians fled », sur mirror, (consulté le )

Voir aussi
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