Montchamp (Cantal)
Montchamp est une commune française, située dans le département du Cantal en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Pour les articles homonymes, voir Montchamp.
Montchamp | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Cantal | ||||
Arrondissement | Saint-Flour | ||||
Intercommunalité | Saint-Flour Communauté | ||||
Maire Mandat |
Jean-Paul Resche 2020-2026 |
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Code postal | 15100 | ||||
Code commune | 15130 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
140 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 8,8 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 04′ 17″ nord, 3° 12′ 12″ est | ||||
Altitude | Min. 946 m Max. 1 174 m |
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Superficie | 15,9 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Saint-Flour (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Saint-Flour-1 | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Cantal
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Géographie
Localisation
Montchamp est situé à 12 km de Saint-Flour, à 8 km de la sortie 27 de l'A75, à 1 h de Clermont-Ferrand. Sa situation entre Margeride et Planèze lui offre des paysages uniques.
Il est composé de trois hameaux : Sistrières, Loudières et le Bourg. Ruynes-en-Margeride se trouve à peu près à 10 km.
Hydrographie
Elle est parcourue par la rivière Arcueil.
Urbanisme
Typologie
Montchamp est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Flour, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 36 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 1],[I 2].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (58 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (42 %), prairies (39,2 %), zones agricoles hétérogènes (16,8 %), terres arables (2 %)[4].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Habitat et logement
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 87, alors qu'il était de 88 en 2013 et de 81 en 2008[I 3].
Parmi ces logements, 65,5 % étaient des résidences principales, 13,8 % des résidences secondaires et 20,7 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 95,4 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 4,6 % des appartements[I 4].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Montchamp en 2018 en comparaison avec celle du Cantal et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (13,8 %) inférieure à celle du département (20,4 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 78,9 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (79,4 % en 2013), contre 70,4 % pour le Cantal et 57,5 pour la France entière[I 5].
Typologie | Montchamp[I 3] | Cantal[I 6] | France entière[I 7] |
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Résidences principales (en %) | 65,5 | 67,7 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 13,8 | 20,4 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 20,7 | 11,9 | 8,2 |
Histoire
Les Templiers et les Hospitaliers
Montchamp est une ancienne commanderie de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem attestée depuis le XIIIe siècle[5]. L'église Saint-Jean-Baptiste, ancienne chapelle de la commanderie, porte leur blason. Le commandeur et seigneur de Montchamp percevait le cens et des rentes sur 40 alleux, ténements et autres bourgs répartis sur vingt-et-une paroisses alentour[6] auxquels s'ajoutent les membres et annexes de la commanderie :
- Membre de Loubizargues : il s'étendait sur Loubizargues, Laveissenet et Pignoux y compris le four banal de Loubizargues, le moulin de l'Eschaldat sur l'Ander et l'église paroissiale de Laveissenet. Le commandeur levait la dîme de Laveissenet, du Peuch de Ché et du Peuch de Cheylanes et percevait de nombreuses rentes annuelles[7] ;
- Membre de La Garde-Roussillon : aujourd'hui, Lagarde, commune de Lieutadès. C'est une ancienne maison de l'ordre du Temple dévolue aux Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Ce membre comprenait le château et seigneurie de La Garde, la paroisse de Jabrun et un certain nombre de cens[8] ;
- Membre de Chauliac[9] (« commanderie de Chassaing ») : commune de Le Broc (Puy-de-Dôme). Il se composait d'un château avec chapelle et d'un domaine. Les dîmes étaient partagées avec l'abbaye de la Chaise-Dieu plus un certain nombre de rentes et uniquement la justice moyenne[10] ;
- Membre de Charbonnier : aujourd'hui Charbonnier-les-Mines (Puy-de-Dôme). Château, église paroissiale, four et moulin banal, un domaine, un bateau sur l'Allier, des dîmes, des rentes et des droits de justice[11] ;
- Membre de Brioude (Haute-Loire) : maison[13], vignes et bois, dîme sur la paroisse de Saint-Just et sur le vin produit à Paulhac ainsi que des rentes[14] ;
- Membre de Langeac (Haute-Loire) : chapelle devenue la chapelle des Pénitents, maison, cuverie, jardins, vignes, prés et terres avec des dîmes et des cens[15] ;
- Membre de Saint-Jean de Badelle : aujourd'hui Badel, commune de Mazoires dans le Puy-de-Dôme. Chapelle, terres, dîmes et rentes[16] ;
- Membre de La Rivière l'Évêque : sur le Couze d'Ardes, commune d'Ardes. Chapelle, maison, écuries, jardins, vignes, champs, prés et bois avec la dîme de La Rivière et des rentes[17].
Politique et administration
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[21].
En 2019, la commune comptait 140 habitants[Note 3], en augmentation de 2,19 % par rapport à 2013 (Cantal : −1,59 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Montchamp accueille un musée du Patrimoine à la place de l'ancienne école. En 2006, un local de chasse a été inauguré.
Les sommets du massif de la Margeride sur la commune :
- Croux del Bos 1109 m
- Suc du Roi 1108 m
- Tronchère 1103 m ...
Voir aussi
Articles connexes
- Liste des communes du Cantal
- Grand prieuré et langue d'Auvergne de l'ordre de Saint-Jean de Jérusaleem
Bibliographie
- Hippolyte Bouffet, « Les Templiers et les Hospitaliers en Haute Auvergne », Revue de haute Auvergne, , p. 112-120, lire en ligne sur Gallica
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Site de l'Insee
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », (consulté le ).
- « Chiffres clés - Logement en 2018 à Montchamp » (consulté le ).
- « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Montchamp - Section LOG T2 » (consulté le ).
- « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Montchamp - Section LOG T7 » (consulté le ).
- « Chiffres clés - Logement en 2018 dans le Cantal » (consulté le ).
- « Chiffres clés - Logement en 2018 dans la France entière » (consulté le ).
Autres sources
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition » (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Bouffet 1914, p. 112Frère Bertrand de Lespinasse, commandeur de Montchamp en 1273 en tant que témoin d'un échange entre le grand prieur d'Auvergne et l'abbé du Monastier.
- Bouffet 1914, p. 114Loudiers, La Salesse, Paulhac, Chaude-Oreille (paroisse de Paulhac) ; Bouzentès (paroisse de Villedieu ; Lavergne, Gros, Sieujac (paroisse de Neuvéglise) ; au Bès, Sistrières et Montchamp (paroisse de Montchamp) ; Mont Redon et La Bastide (paroisse de Lastic) ; Belvezet, La Chaumette (Lachau?), La Plantade, Villeneuve et Valiergues (paroisse de Tiviers) ; Le Rial (paroisse de Védrines-Saint-Loup) ; La Besseyre (paroisse de Chastel ; Pierrefitte et Anglard (paroisse de Talizat) ; Fraissinoux (paroisse de Lorcières) ; Termengros, Planchebrune, Montagnac (paroisse de Mentières) ; Clavieres, Salecrus et La Védrine (paroisse de Coren) ; Les Maisons de Vabres, Le Vialard (paroisse de Vabres) ; Le Bouchet (paroisse de Rageade) ; Orceyrolles (paroisse d'Anglards) ; Salus (paroisse de Ruynes) ; La Rousseyre (paroisse de Saint-Poncy) ; Touls (paroisse de Coltines) ; Pagros (paroisse d'Andelat) ; Auriac (paroisse de Faverolles ; Védrines et Surgit (paroisse de Alleuze).
- Pour le membre de Loubizargues, le commandeur percevait des rentes à Viallevielle, Valuéjols, aux Jarrioux, Brageac, Maniargues, Nouvialle, Lescure, Frippès, Galuse, Chambeyrac, Chaylannes, Toursou, La garde, Molède, Laveissenet, Saint-Loup, Laborie, La Chapelle-d'Alagnon, Œillet, Ussel, Clavières, Pignoux, Murat, Saint-Maurice et Narnhac (Bouffet 1914, p. 115-116).
- Pour le membre de La Garde-Roussillon, des cens sur Buffières et Monteils ; Lacombe, Auliac, Auladet, Le Bousquet, Sanivalo, La Moulette, La Gravière et Le Tilet ; Buffierettes, Gureyres, Montgros, Moussy, Gudet, Verdier, Lermet, Mazes, Chaneyret, Richardet, La Borie et Lanzardie ; Costeyret, Pounonvals, Les Escures Hautes et Basses ; Les Plos, La Veydrine, Riousalat et Arjallet avec justice haute, moyenne et basse (Bouffet 1914, p. 116-117).
- Laurent d'Agostino, « Une commanderie des Hospitaliers de Saint-Jean-de Jérusalem en Auvergne : Chauliac. », dans Châteaux du Moyen Âge, de l'étude à la valorisation : Auvergne, Velay et autres exemples régionaux : actes du colloque du Puy-en-Velay, 3-5 juin 2004, , 226 p. (ISBN 978-2-9516-5810-3, présentation en ligne)
- La commanderie de Chassaing existait avant 1315, en témoigne un terrier de cette année-là. Rattachée à Sainte-Anne-La-Bastide en 1373, à priori commanderie principale en 1375 puis dépendante de Celles en 1379 (d'Agostino 2008, p. 15). Pour le membre de Chauliac (Chauliat), des rentes sur les villages suivants : Bergonne, Meilhaud, Grinchal, Le Breuil, de Villeneuve, Saudonier, Antoingt, Le Montel, Le Broc, Le Pont, Gignat, Velonzat, Chalus et Saint-Germain-Lembron (Bouffet 1914, p. 117-118).
- Pour le membre de Charbonnier, des rentes à Charbonnier, au terroir de La Prade et de Tuelles sise paroisse de Sainte-Florine, à Ravel, Nagerat, Doudouse, Prugeyradour, Moriat, Beaulieu, Solignac et Scoularoux (Bouffet 1914, p. 118-119).
- Pierre Cubizolles, Le diocèse du Puy-en-Velay des origines à nos jours, Éditions CREER, , 525 p. (ISBN 978-2-8481-9030-3, présentation en ligne), p. 177
- Elle se situait place Saint-Jean au sud de la basilique. Il s'agit d'un bien provenant des Templiers appelée la maison Sainte-Bonnette (1277) / maison du Temple ou Hôpital de Brioude (1317) qui dépendait avant la dévolution des biens de l'ordre du Temple de la commanderie du Chambon à quelques kilomètres au nord sur la commune de Cohade[12].
- Pour le membre de Brioude, le commandeur percevait des rentes à Brioude, Vieille-Brioude, Paulhac, Saint-Just, La Penide, Saint-Geniex, Longevialle, Chalus, Eschalagnat, Montinège, Trémoulèdes, Rouen, Elotanier, Les Bories, Les Carrières, Crosmarie, Les Bertiers, Brenac et Védrines-Saint-Loup (Bouffet 1914, p. 119).
- La liste des cens perçus n'est pas communiquée par H. Bouffet 1914
- Dîmes sur Le Luguet et cens sur Ardes, Mazoires, Allanche & Pradiers, au Quartier Lafon, à l'Hôpital de Maillargues, au moulin Chauvel … (Bouffet 1914, p. 120).
- Membre acquis en 1240 par échange. Fut d'abord réuni avec Chauliac, Saint-Anne la Bastide et Saint-Jean de Badelle sous l'autorité d'un seul commandeur (1374/75) puis devient membre de Montchamp. Pour le membre de La Rivière L'Évêque, les rentes étaient perçues à Ardes, Mazoires, La Rivière, Saint-Germain-Lembron, Beauregard (Champeix?), Aulnat [sic] [plutôt Augnat?] etc... (Bouffet 1914, p. 120).
- https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9618965g/f8.item.r=canton.zoom
- Liste des maires du Cantal sur le site de la préfecture (consulté le 27 octobre 2014).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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