Culture bretonne
Le présent article traite de la Culture bretonne au sens large, c'est-à-dire aussi bien de la culture dite celtique, principalement en langue bretonne, présente essentiellement en Basse-Bretagne (Bretagne occidentale) et dans une moindre mesure en Haute-Bretagne (Bretagne orientale) où domine la culture des régions romanes de langue gallèse[style à revoir].
Organisme de référence sur la culture bretonne
Depuis 1981, l'Institut culturel de Bretagne, issu d'une concertation entre l'État et les représentants des forces vives locales, est le principal organisme multidisciplinaire pour l'étude des textes anciens relatifs aux légendes de l’île de Bretagne et de la petite Bretagne actuelle, notamment celles du cycle arthurien et que l'on appelle la Matière de Bretagne. D'abord financée majoritairement par l'État, puis, par la Région Bretagne, l'institut est depuis devenue autonome.
Langues
Langue bretonne
Le breton est une langue celtique qui, avec le cornique et le gallois, appartient au groupe des langues brittoniques encore parlées (les langues éteintes sont le gaulois et le cambrien). Le Breton est arrivé en Armorique par des Britto-romains, lors des migrations du Ve siècle, alors qu'ils fuyaient la pression d'envahisseurs gaéliques et pictes sur l’actuel Pays de Galles[1] (voir Émigration bretonne en Armorique).
Éditeurs en langue bretonne
- Al Liamm
- Bannoù-Heol
- An Alarc'h
- Mouladurioù Hor Yezh
- Sav-Heol
- Keit vimp bev
- ABER, revue littéraire et éditeur
Radios en langue bretonne
Langue gallèse
Le gallo est une langue d'oïl dont les locuteurs se situent principalement en Haute-Bretagne.
Symboles
- hermine
- triskell
- croix celtique
- kroaz du
- cygne (symbolise les libertés de la Bretagne)
- Saint Yves, et la Fête de la Bretagne
- Bzh, signifiant Breizh (Bretagne).
Drapeaux
- Le Gwenn ha Du, littéralement « Blanc et Noir » en breton, le drapeau à bandes avec des hermines en canton, est de facto le drapeau et le pavillon actuel de la région Bretagne et de la province historique de Bretagne.
- Le Kroaz du, littéralement « Croix noire » en breton, est l'un des drapeaux utilisés par les Bretons depuis le Moyen Âge. Avec les bannières ducales, c'est un des plus anciens drapeaux bretons connus.
Hymne
Littérature
- Un article entier est consacré à la Littérature bretonne
Contes et légendes
Légendes locales ou grands thèmes communs à tous les pays bretons, tous nourrissent profondément l'imaginaire de gens. Nous pouvons par exemple citer toutes les créatures légendaires de Bretagne ( Korrigans, Morgans, Sirènes, Fées, Ankou...), avec en plus des légendes plus connues comme les légendes arthuriennes, ces dernières assez connues content les aventures du Roi Arthur, des Chevaliers de la Table Ronde, Tristan et Iseult, Merlin... Les plus anciennes traces littéraires sont dans les Lais de Marie de France, par exemple, « le lai du laostic » (parle d'un rossignol, breton moderne, eostig). En conte et légende de Bretagne nous pouvons citer par exemple:
- Anaon
- la mythique jument enragée (Ar Gazek Klanv)
- la célèbre jument blanche (Ar Gazek Gwen)
- la jument bleue qui mène les poissons (Ar Gazek C'hlaz)
- le cheval sans cavalier (Ar Marc'h Hep Kavalier)
- le cheval sans son maître (Ar Marc'h Hep e Vestr)
- Azenor et le Château de Brest
- Bugul Noz
- Commore
- Fées de l'île de Loc'h
- Fontaine de Barenton
- Hoper noz
- Katell Kollet
- Lavandière de la nuit
- Mona et les Morgans
- Morvan Lez-Breizh
- Trecesson
- Tremazan
- Yeun Elez
- Ys
Arts
La Bretagne a inspiré de très nombreux artistes au cours des siècles, dont les plus célèbres appartiennent à la fameuse école de Pont-Aven, comme Paul Gauguin, Emile Bernard, Paul Sérusier, Maxime Maufra ou encore les peintres impressionnistes comme Claude Monet qui réalisa de nombreuses toiles de Belle-Île-en-Mer au XIXe siècle. Du XXe siècle jusqu'à la période contemporaine, la Bretagne est aussi source d'inspiration pour des artistes comme Bernard Buffet, Jean Carzou ou Émile Rocher.
Musique et chant
Une musique qui fait la fierté de toute la région, qu'elle soit de type classique (musique traditionnelle, musique celtique...) avec des bagadoù, des groupes de fest-noz et des chanteurs comme Alan Stivell, Tri Yann, Gilles Servat, Denez Prigent ou moderne (rock celtique, rap breton, pop celtique) comme Matmatah, Red Cardell, Pat O'May, Manau, Gwennyn.
Danse
Ce que l'on appelle aujourd'hui « danse bretonne » est constitué de l'ancienne danse traditionnelle pratiquée par les milieux paysans de Bretagne jusque dans l'entre-deux-guerres. Elles font l'objet, en Bretagne, d'une pratique de masse depuis 1970,elles sont mises en valeur, en Bretagne et au-delà, par l'existence de nombreux groupes amateurs spécialisés, dénommés le plus souvent cercles celtiques. Il existe aussi des ateliers de danses bretonnes dans des centres culturels.
La grande majorité des danses, surtout les plus anciennes, sont des danses de groupe, en rond ou en cortège. Cependant des danses-jeux existent ou ont été importées : galop nantais, jilgodenn, an-dro retourné, etc.
Peinture
- Liste de peintres bretons, Peintres de la Bretagne, Peintres en Bretagne
- Musée de Pont-Aven, Musées d'art en Bretagne
Cinéma
- catégorie « Film tourné en Bretagne »
Depuis l'invention du cinéma, 250 films ont été tournés en Bretagne. Le premier film a été projeté en 1896 : « les pêcheurs du port de Concarneau » par les frères Lumière. La commune du Locronan a accueilli notamment le tournage des Trois Mousquetaires en 1921, les Chouans de Philippe de Broca ou Tess de Roman Polanski, grâce à la partie historique de son village[2].
Gastronomie
La cuisine bretonne est très variée avec des origines diverses entre chaque plat (fruit de mer, viande, fruit.. ), et les crêpes bretonnes ont fait la renommée de toute la région.
Traditions
Les Bretons ont beaucoup de traditions comme les pardons. Ce sont des événements de très grande importance en Bretagne. Cérémonies religieuses séculaires durant lesquelles les gens marchent en procession, vers l’Église ou la chapelle, pour demander pardon pour leurs fautes.
Pour les touristes, le plus attrayant dans les pardons sont les costumes. Ce sont des signes d'identification à des pays ou terroirs. Ces costumes ne sont plus portés qu'à l'occasion des fêtes publiques. Une des caractéristiques les plus remarquables est la variété des coiffes féminines, sortes de bonnets en dentelle destinés à retenir et à cacher les cheveux.
Les fest-noz, une fête de nuit de la culture bretonne où les amateurs de danses bretonnes se retrouvent, toutes générations confondues. Une ambiance unique à ne pas rater. Ils ont été classés par l'UNESCO comme patrimoine culturel immatériel breton, ils réunissent un ensemble d'éléments de la culture bretonne : le répertoire chanté, la pratique instrumentale, les danses et une dimension sociale liée à une convivialité partagée entre générations[3].
Attachement des Bretons à leur culture
D'après un sondage réalisé en 2010[4], 69 % des Bretons se disent « très attachés » (28 %) ou « assez attachés » (41 %), tandis que 24 % se disent « peu attachés » et 7 % « pas du tout attachés ». Pour les personnes sondées, la culture bretonne est majoritairement associée à la musique et aux chants (69 %), devant la langue (33 %), la danse (27 %) la cuisine (21 %) et la littérature (2 %).
Lors des fusions de communes décidées en 2016-2017, plusieurs nouvelles communes créées par fusion de communes aux noms bretons ou gallo traditionnels sont baptisées de noms francisés (Évellys, Val-d'Oust, Beaussais-sur-Mer, Les Moulins...), menant à une action collective par saisie du conseil culturel de Bretagne, et à une réponse de Jean-Yves Le Drian[5].
Notes et références
- Contrairement à une idée reçue, ce ne sont pas les attaques des Angles et des Saxons qui ont déclenché les migrations bretonnes vers l'Armorique, voir Léon Fleuriot, Histoire de la Bretagne.
- Audrey Tamine, « Les décors bretons attirent les caméras », Ouest-France, (consulté le ).
- Étude réalisée, en 2010, auprès d'un échantillon de 1002 personnes, âgée de 18 ans et plus, sur l'ensemble de la Bretagne (Loire-Atlantique comprise). article dans Ouest-France".
- Étude réalisée auprès d'un échantillon de 1002 personnes, âgée de 18 ans et plus, sur l'ensemble de la Bretagne (Loire-Atlantique comprise). article dans Ouest-France".
- Tangi Leprohon, « Bretagne. Des noms de communes qui font jaser », Le Telegramme, (lire en ligne, consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
- Léon Fleuriot, Les Origines de la Bretagne, Bibliothèque historique Payot, Paris, 1999, (ISBN 2-228-12711-6)
- Ronan Le Coadic, « Les contrastes bretons », Ethnologie française, t. XXXIII, no 3, , p. 373-379 (lire en ligne)
Articles connexes
- Musée de Bretagne
- Musée de Pont-Aven
- Musée départemental breton
- Musée d’Histoire de la Ville et du Pays Malouin
- Signalisation routière bilingue#Bretagne
- Conseil culturel de Bretagne
- Débretonnisation
- Wikipédia en breton
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