Pierre-Jean David d'Angers
Pierre-Jean David, dit David d’Angers, né le à Angers et mort le à Paris, est un sculpteur et médailleur français, représentatif du romantisme dans la sculpture française du XIXe siècle.
Pour les articles homonymes, voir David.
Député de Maine-et-Loire | |
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Pierre Jean David |
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Cardiotaphe de Jacques Nicolas Gobert (d), tombe de François-Joseph Lefebvre, Statue of Thomas Jefferson (d) |
Les débuts
Pierre-Jean David naît à Angers, en Anjou, le [1]. Fils d’un modeste sculpteur sur bois qui exerçait, dans sa ville natale, la profession de sculpteur-ornemaniste, David commence ses études artistiques sous la direction de Marchand et Jean-Jacques Delusse professeurs à l’École centrale d’Angers entre 1806 et 1807.
Le 8 avril 1806, le père de David d'Angers s'engage contractuellement auprès de Louis-François Allard[2] à réaliser deux statues[3] pour l'église Saint-Rémi de Château-Gontier . L'abbé Angot indique que ces deux œuvres d'art ont été enfouies en terre lors de la construction de la nouvelle église.
Plus tard, son père s'oppose à la résolution de son fils de se rendre à Paris pour accomplir sa vocation et refuse de financer son départ. Après une tentative ratée de suicide, son père le laisse partir pour Paris avec quarante cinq francs collectés par sa mère et ses sœurs, et cinquante francs que lui prête son maître, Delusse.
À Paris, en 1808, David sculpte des ornements à l’arc de triomphe du Carrousel sous la direction de Besnier[4], puis il travaille sur une frise du palais du Louvre.
En 1809, il obtient une médaille à l’Académie, et est remarqué par son homonyme le peintre Jacques Louis David qui le prend sous son aile et le fait travailler dans son atelier. Il suit aussi l'enseignement des sculpteurs Augustin Pajou et Philippe-Laurent Roland. Ses ouvrages, exposés un peu plus tard au concours d’essai, lui permettent de bénéficier d'une pension de six cents francs votée par la ville d’Angers.
Premiers succès
Il remporte en 1810 le second prix de sculpture, et en 1811 le grand prix de Rome avec le bas-relief Mort d’Épaminondas. Il part comme pensionnaire de l’Académie de France à Rome. L’ouvrage couronné est envoyé par l’artiste au musée de sa ville natale, comme l’a été celui de son second prix (Othryadès). En Italie, l'art antique, Michel-Ange et Raphaël sont ses sources d'inspiration durant ses voyages et au cours de ses études.
Après son séjour à Rome, David traverse la France pour se rendre à Londres, où il rencontre l’artiste Flaxman, et travaille au monument de Wellington. David revient à Paris en 1818.
Reconnaissance
Le pouvoir royal lui confie l’exécution de la Statue du Grand Condé, qui figure dans la cour d’honneur du château de Versailles[réf. nécessaire]. En 1825, sa réputation établie, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur et, en 1826, il est élu membre de l’Institut de France et nommé, le , professeur à l’école des beaux-arts de Paris en remplacement de Jean-Baptiste Stouf. Henri Lemaire lui succédera en 1856[5].
Il produit une quantité de monuments, tombeaux, statues, bustes, et bas-reliefs, dont le célèbre fronton du Panthéon de Paris en 1837. Dans les années 1830, il sculpte une importante série de portraits en médaillons de personnalités contemporaines dans laquelle il applique les principes de la phrénologie à un niveau esthétique[6].
Ami du poète Aloysius Bertrand, il fait éditer à titre posthume son recueil de poèmes Gaspard de la nuit en 1842.
En 1848, il est élu représentant du peuple par le département de Maine-et-Loire. Il entre à l'Assemblée nationale constituante, puis à l'Assemblée nationale législative, où il siège avec la Montagne.
Mais en 1852, après le coup d'État de Napoléon III, il doit quitter la France et s'exiler en Grèce. Sa santé déclinant, il rentre en France où il meurt le au no 20 rue d'Assas à Paris[1]. Il est inhumé à Paris au cimetière du Père-Lachaise (39e division).
En 1868, son fils Robert David d’Angers (1833-1912) épouse Edmée (1846-1910), la fille de son ami de longue date, le peintre Paul Huet.
Élèves de David d'Angers
- Pierre-Jacques-Théodore Blard (1822-1901)
- Jean-Baptiste Alix (1801-18??)
- François-Antoine Ber (1796-c.1866)
- Victor Bernard (1817-ap.1889)
- Isidore-Romain Boitel (1812-1861)
- Paul-Auguste-Sylvaire Bonnifay (1814-1885)
- Régis Breysse (1810-1852).
- Louis-Charles-Hippolyte Buhot (1815-1875)
- Guillaume Cabasson (1814-1884).
- Albert-Ernest Carrier-Belleuse (1824-1877).
- Jules-Désiré Caudron (1816-1877).
- Jules Cavelier (1814-1894).
- Jean-Louis Chenillion
- Jacques Antoine Théodore Coinchon
- Édouard De Bièfve (1808-1882).
- Eugène Faure (1822-1878).
- Adolphe-Victor Geoffroy-Dechaume (1816-1892).
- Hippolyte Maindron (1801-1884).
- Joseph Meganck (1807-1891).
- Aimé Millet (1819-1891), dès 1836.
- Auguste Ottin (1811-1890), dès 1825, second prix de Rome en 1836.
- François-Joseph-Charles Reverchon (né en 1829)[7].
- August Julius Streichenberg (1814-1878).
Œuvres dans les collections publiques
Aux États-Unis
- New York, Metropolitan Museum of Art.
- Washington, salle du Congrès des États-Unis :
- Portrait de La Fayette, buste ;
- Portrait de Washington, buste.
- Céleste Motte, femme d’Achille Devéria (1828).
- Augustin Thierry (1828).
- Robespierre (1835).
- Mélanie Waldor (1835).
- Charles Antoine Callamard (vers 1850).
En Belgique
- Arlon, musée Gaspar, Tête d'homme, médaillon 13,5 cm diamètre, 3,5 cm épaisseur[8].
À Angers
Après avoir été accueillie pendant plus de cent cinquante ans dans le réfectoire du musée des beaux-arts d'Angers, la galerie David d'Angers a été transférée en 1984 dans l'abbaye Toussaint d'Angers entièrement restructurée. C'est dans ce lieu lumineux[9] que sont présentés au public 23 statues monumentales, le modèle en plâtre du fronton du Panthéon de Paris, 44 bustes et une centaine de médaillons.
La Galerie à Angers expose la plupart des sculptures sous forme de plâtres d’atelier, qui sont l’étape préparatoire à l’œuvre définitive, celle-ci étant coulée en bronze, sculptée en marbre ou en pierre.
Plus de 1300 lettres de la correspondance active et passive de David d’Angers, quelques ouvrages de sa bibliothèque dédicacés par Victor Hugo, Alfred de Vigny, Charles Nodier, etc) ainsi que près d’un mètre de ses archives (brouillons d’article, notes diverses sur ses chantiers, médaillons et sculptures) sont conservées à la bibliothèque municipale d’Angers. Les trois quarts de ce fonds sont numérisés et consultables dans le portail Commulysse[10].
- L'acteur Talma
- Vue d'ensemble.
- Vue d'ensemble.
- George Washington (1828)
- Johann Wolfgang von Goethe (1829)
- Victor Hugo (1837)
- François Arago (1838)
- Konstantinos Kanaris (1852)
Cimetière de Montmartre
- Laure Junot d'Abrantès, médaillon.
- Marceline Desbordes-Valmore, médaillon.
Cimetière du Montparnasse
- François Pouqueville (1838), médaillon ornant la stèle en marbre du tombeau.
Cimetière du Père-Lachaise
- François Arago, vers 1839, buste en bronze signé (4e Division),
- Honoré de Balzac, buste en bronze (48e Division),
- Baraguey Pierre, médaillon en marbre (29e Division),
- Béranger Pierre Jean de, 1827, médaillon en bronze signé et daté (28e Division),
- Ludwig Boerne, 1842, bas-relief en bronze signé et daté, buste en bronze (19e Division),
- Edmond de Bourke, 1826, bas-relief en marbre (39e Division),
- Daunou Pierre, 1840, médaillon en bronze signé et daté (28e Division),
- Pierre Louis Dulong, médaillon en bronze signé et daté (8e Division),
- Maximilien Sébastien Foy, 1831, monument funéraire, reliefs, statue signée (28e Division),
- Jacques Nicolas Gobert, monument funéraire, groupe équestre, reliefs (37e Division),
- Geoffroy Saint Hilaire Etienne, médaillon en bronze signé et daté (19e Division),
- Gay Lussac Joseph Louis, médaillon en bronze signé (26e Division),
- Gohier Louis, médaillon en marbre (10e Division),
- Manuel Jacques Antoine, 1827, médaillon en bronze (28e Division),
- Laurent de Gouvion-Saint-Cyr, statue en marbre (37e Division),
- Samuel Hahnemann, buste en bronze signé (19e Division),
- Alexandre Ledru-Rollin, 1877, buste en bronze signé et daté (4e Division),
- François Joseph Lefebvre, médaillon et statues en marbre (28e Division),
- Lemercier Népomucène, médaillon en marbre (30e Division),
- Poinsot Louis, 1843, médaillon en pierre (4e Division),
- Jean Reynaud, médaillon en bronze (72e Division),
- Suchet Louis, 1828, bas-relief en marbre signé et daté et buste en marbre (39e Division),
- Ennio Visconti, buste en marbre (4e Division).
- Buste d’Honoré de Balzac
- Tombe du général Jacques Nicolas Gobert
- Buste d’Alexandre Ledru-Rollin
Musée des Monnaies, médailles et antiques de la Bibliothèque nationale de France
Plus de cent vingt pièces : médaillons en bronze, plâtres originaux et moules originaux.
École nationale supérieure des beaux-arts
- Portrait d’Alphonse de Gisors (1796-1866), 1827, médaillon en bronze.
- Portrait de François Marius Granet (1775-1849), 1827, médaillon en bronze.
- Portrait d’Augustin Thierry (1795-1856) (1828, médaillon en bronze.
- Portrait de Louis David (1748-1825), 1828, médaillon en plâtre.
- Portrait de Prosper Mérimée (1803-1870), 1828, médaillon en bronze.
- Portrait de Théodore Géricault (1791-1824), 1830, médaillon en bronze.
- Portrait de Léon Cogniet (1794-1880), 1831, médaillon en bronze.
- Portrait d’Alfred de Musset (1810-1857), 1831, médaillon en bronze.
- Portrait de Paul Delaroche (1797-1856), 1832, médaillon en bronze.
- Portrait de Michel Martin Drolling (1786-1851), 1832, médaillon en bronze.
- Portrait de George Sand (1804-1876), 1833, médaillon en bronze.
- Portrait de Marceline Desbordes-Valmore (1786-1859), 1852, médaillon en bronze.
Musée Carnavalet
- Portrait de Jean-Jacques Champin (1796-1860), médaillon en bronze.
Musée du Louvre
- La Réception du duc d’Angoulême aux Tuileries, 1827, bas-relief, esquisse en terre cuite[11].
- L’Enfant à la grappe, 1845, statue en marbre[12].
- Armand Carrel (1800-1836), 1839, statue en bronze[13].
- Le Général Bonchamps, 1824, statuette en bronze[14].
- Portrait de François Arago (1786-1853), 1839, buste en marbre[15].
- Portrait de Georges Cuvier (1769-1832), 1833, buste en marbre[16].
- Portrait d’Ennius Quirinus Visconti (Rome, 1751-Paris, 1818), 1853, buste en marbre[17].
- Gilbert, bas-relief, esquisse pour un tombeau, terre cuite[18].
- La Liberté (1839), statuette, bronze[19].
- Philopœmen blessé (1837), statue, marbre, érigé en 1837 dans le jardin des Tuileries[20].
- Thomas Jefferson (1743-1826) (1833), statuette, esquisse en bronze[21].
- Victoire devant un trophée d’armes européennes (vers 1823), bas-relief, terre cuite[22].
- Victoire devant un trophée d’armes orientales (vers 1823), bas-relief, terre cuite[23].
- Portrait de François Arago.
- Buste de Georges Cuvier.
- Philopœmen blessé.
Musée de la vie romantique
- Mademoiselle Mars, 1825, buste en biscuit.
- Mademoiselle Mars, 1833, médaillon en bronze.
- Eugène Delacroix pictor, 1828, médaillon en bronze.
- Victor Hugo, 1828, médaillon en bronze.
- Ary Scheffer, 1828, médaillon en bronze.
- Augustin Thierry, 1828, médaillon en bronze.
- Johann Wolfgang von Goethe, 1828, médaillon en bronze.
- Adam Mickiewicz, 1829, médaillon en bronze.
- Delphine Gay, 1830, médaillon en bronze.
- Alfred de Musset, 1831, médaillon en plâtre.
- Marceline Desbordes-Valmore, 1832, médaillon en plâtre.
- George Sand, 1833, médaillon en bronze.
- Armand Carrel, 1839, médaillon en bronze.
- Luigi Calamatta, 1843, médaillon en plâtre.
- Béranger, 1843, médaillon en bronze.
Petit Palais
- Fonds de médaillons et sculptures[24].
Autres lieux publics parisiens
- Comédie-Française : Talma, statue.
- ex-Imprimerie nationale, rue de la Convention : Monument à Gutenberg, statue en bronze.
- Institut de France : Portrait de Visconti, buste.
- Jardin des Plantes : Georges Cuvier, statue.
- Maison de Balzac : Honoré de Balzac, buste.
- Panthéon, fronton : La Patrie couronnant les hommes célèbres, relief.
- Université Paris Descartes : Bichat, 1857, statue.
- Val-de-Grâce : Larrey, statue.
- Aux grands hommes la patrie reconnaissante (1837), bas-relief du fronton du Panthéon de Paris.
- Statue de Xavier Bichat, université Paris Descartes.
À Rouen
- Parvis du théâtre des Arts : Pierre Corneille, statue[25].
- Musée des beaux-arts :
- Le Général Bomchamps, 1822, plâtre original pour le Monument à Bonchamps[26] ;
- La Navigation, 1837, haut-relief en pierre de Saint-Maximin ;
- Le Commerce, 1837, haut-relief en pierre de Saint-Maximin.
À Vizille
- Musée de la Révolution française : plusieurs médaillons en bronze dont notamment ceux de Saint-Just, Robespierre ou encore Condorcet. La statuette haute de 55 cm, La Liberté ou la République[27].
Autres villes françaises
- Aix-en-Provence : Le Roi René, statue, pierre. Sur le socle, un bas-relief représentant la bataille de Famars.
- Aurillac, place du Gravier : Monument à Sylvestre II, 1851, statue et bas-relief en bronze.
- Béziers, allée Paul Riquet : Monument à Pierre-Paul Riquet (1838), statue en bronze.
- Béziers, façade du théâtre : bas-reliefs et médaillons.
- Château de Brissac : Monument funéraire d'Élisabeth de Malide, vers 1820.
- Église de Brissarthe : Statue de Robert le Fort, ancêtre des capétiens.
- Boulogne-sur-Mer, haut de la Grande-Rue : Monument à Henri II, bronze, 1826.
- Cambrai, cathédrale Notre-Dame de Grâce : Monument funéraire à Fénelon, 1826.
- Cherbourg-en-Cotentin : Monument au colonel de Bricqueville , 1845, buste en bronze.
- Clamecy (Nièvre), Monument à Jean Rouvet.
- Dunkerque : Monument à Jean Bart, statue en bronze.
- Gray : Enfant à la grappe de raisin, gravure, 16 x 9 cm, musée Baron-Martin.
- La Ferté-Milon : Monument à Racine, statue.
- Laval : Monument à Ambroise Paré, statue.
- Le Havre, boulevard de Strasbourg : Monument à Bernardin de St-Pierre, 1852, statue en bronze.
- Le Havre, boulevard de Strasbourg : Monument à Casimir Delavigne, 1852, statue en bronze.
- Montbéliard, place Saint-Martin : Monument à Georges Cuvier, 1832-1835, statue en bronze.
- Nancy, place Dombasle : Monument à Mathieu de Dombasle, 1850, statue en bronze.
- Nancy, cours Léopold : Monument au général Drouot, 1855, statue en bronze.
- Nemours, château-musée de Nemours: La République brisant ses chaînes, 58 x 18 cm, n° inv. 2014.0.59[28]
- Saint-Jean-des-Mauvrets, château de Saint-Jean : fresques de la façade.
- Saint-Florent-le-Vieil, abbatiale : Le Pardon de Bonchamps, statue en marbre.
- Strasbourg, place Gutenberg : Monument à Gutenberg, 1839, statue en bronze.
- Verneuil-sur-Avre, église de la Madeleine : Cénotaphe du comte de Frotté.
- Monument au Roi René, détail, Aix-en-Provence.
- Monument à Armand de Bricqueville, Cherbourg-en-Cotentin.
- Le Pardon de Bonchamps, 1925, abbatiale de Saint-Florent-le-Vieil.
- Cénotaphe du comte de Frotté, Verneuil-sur-Avre.
En Grèce
- Missolonghi : Mausolée de Markos Botzaris, statue en marbre.
En Suisse
- Neuchâtel : Monument à David de Pury, 1848, statue en bronze.
- Mausolée de Markos Botzaris, Missolonghi (Grèce).
- Monument à David de Pury, détail, Neuchâtel (Suisse).
Vie familiale
En 1831, Pierre-Jean David d'Angers épousa Émilie Jeanne Clémentine Maillocheau, née le et décédée le 2 mai 1879. Elle était la petite-fille de Louis-Marie de La Révellière-Lépeaux. Ils eurent trois enfants[29].
- Paul David d'Angers, né en 1832 et décédé la même année.
- Robert David d'Angers, né le à Paris 11e et décédé le à Neuilly-sur-Seine, sculpteur.
- Jeanne Hélène David d'Angers, née le et décédée en 1926, mariée à Adolphe-Marie Gubler.
Notes et références
- Célestin Port (édition révisée par Jacques Levron, Pierre d'Herbécourt et Cécile Souchon), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou : D-M, t. 2, Angers, H. Siraudeau, , 2e éd. (BNF 34649310, lire en ligne), p. 13-14.
- Médecin et fabricien de la paroisse.
- « Qui auront chacune 7 pieds 8 pouces de hauteur, y compris le soc qui n'aura que 6 pouces de haut, lesquelles statues seront de pierre, l'une représentera Saint-Remy, évêque, et l'autre Saint-Sébastien, et elles seront conformes au dessin que j'ai présenté audit Louis Allard, si ce n'est que la chappe de Saint-Remy ne sera point relevée et le bras qui la tient sera un peu relevé et plié. La soutane sera de couleur rouge, le rochet blanc, dont le bas sera ainsi que le bout des manches en forme de dentelles ; l'étoile avec une frange au bas, dorée, avec un ruban qui l'attache, d'où pendront deux glands dorés ; la chappe et l'étoile de couleur violette, l'orfroy en or, la lisière de la chappe, la barette et la croix dorée ; la mitre fond blanc, les filets dorés, la croix dorée et le bandeau, les coins ou glands de la mitre dorés, les gants violets, un anneau à la main droite […] La statue de Saint-Sébastien sera également conforme au dessin, elle sera peinte en couleur de chair, la ceinture blanche ainsi que les trois flèches, l'arbre couleur d'écorce. Les statues seront peintes à l'huile,recouvertes d'un beau vernis. » L'artiste s'obligeait en outre à les placer lui-même, dans le courant de septembre, de chaque côté du grand autel, sur un cul-de-lampe qu'il se chargeait de raccommoder.
- Robert David d'Angers, David d'Angers, sa vie : ses oeuvres, (lire en ligne), p. 23
- Frédéric Chappey, « Les Professeurs de l'École des Beaux-Arts (1794-1873) », Romantisme, n°93, 1996, pp. 95-101.
- Thierry Laugée et Inès Villela-Petit, David d'Angers, les visages du romantisme, Éditions Gourcuff-Gradenigo, 2012.
- (en) « Reverchon, François Joseph Charles (born 1829), Engraver, draughtsman, medallist », notice du Dictionnaire Bénézit référencée dans la base Oxford Index.
- Bulletin trimestriel de l'Institut archéologique du Luxembourg, 2017, N° 1-2, Arlon, p 91
- Le toit de cet ancien lieu de culte a été aménagé en verrière.
- « Découvertes thématiques. Les correspondances », sur Commulysse (consulté le )
- Notice no 2176, base Atlas, musée du Louvre
- Notice no 2161, base Atlas, musée du Louvre
- Notice no 2366, base Atlas, musée du Louvre
- Notice no 2171, base Atlas, musée du Louvre
- Notice no 555, base Atlas, musée du Louvre
- Notice no 557, base Atlas, musée du Louvre
- Notice no 11288, base Atlas, musée du Louvre
- Notice no 2180, base Atlas, musée du Louvre
- Notice no 2208, base Atlas, musée du Louvre
- Notice no 552, base Atlas, musée du Louvre
- Notice no 2364, base Atlas, musée du Louvre
- Notice no 2174, base Atlas, musée du Louvre
- Notice no 2172, base Atlas, musée du Louvre
- « David d'Angers » dans les collections du Petit Palais, sur parismuseescollections.paris.fr.
- Notice no PM76001638, base Palissy, ministère français de la Culture
- « Le Général Bomchamps », notice sur mbarouen.fr.
- pop.culture.gouv.fr, La Liberté ou la République.
- https://www.photo.rmn.fr/archive/16-547910-2C6NU0A6SM9KY.html
- Généalogie de Pierre-Jean David d'Angers
Bibliographie
- Roger Aubouin, David d’Angers ou la discipline de l’horizon, Goupil, Laval, 1913.
- Charles Louis Huart, Charles Philipon, Galerie de la presse, de la littérature et des beaux-arts, Paris, Aubert, 1839.
- Emmanuel Schwartz, Les sculptures de l’école des beaux-arts de Paris. Histoire, doctrines, catalogue, école nationale supérieure des beaux-arts, Paris, 2003.
- Antoinette Le Normand-Romain, Mémoire de marbre - La sculpture funéraire en France, 1804-1914, Mairie de Paris, bibliothèque historique de la Ville de Paris, Paris, 1995.
- Henry Auguste Jouin (ill. A. Durand), David d'Angers- sa vie, son œuvre, ses écrits et ses contemporains, Paris, E. Plon, (OCLC 1950519)
- Inès Villela-Petit, « David d'Angers, les visages du romantisme », dans Chroniques de la Bibliothèque nationale de France, no 61, janvier-mars 2012, p. 23.
- Thierry Laugée et Inès Villela-Petit, David d'Angers, les visages du romantisme, éditions Gourcuff-Gradenigo, 2012. Catalogue de l'exposition du musée des Monnaies, médailles et antiques de la Bibliothèque nationale de France, du 22 novembre 2011 au 25 mars 2012.
- Barbès et les hommes de 1848, colloque de Carcassonne organisé en novemvembre 1998 par l'Association Les Audois, les Archives départementales de l'Aude et l'Université de Toulouse-Le Mirail; sous la direction de Sylvie Caucanas et Rémy Cazals. (ISBN 2-9510970-26)
- « Pierre-Jean David d'Angers », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
Article connexe
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- Lettre de David d'Angers du à Maillard ; commulysse.angers.
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