Larceveau-Arros-Cibits

Larceveau-Arros-Cibits est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques en région Nouvelle-Aquitaine.

Pour les articles homonymes, voir Arros, Cibits et Larceveau.

Larceveau-Arros-Cibits

Larceveau et la plaine de la Bidouze depuis l'Othegaina.

Blason
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Pyrénées-Atlantiques
Arrondissement Bayonne
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Pays Basque
Maire
Mandat
Christele Caset-Urruty
2020-2026
Code postal 64120
Code commune 64314
Démographie
Gentilé Larzabaldar
Population
municipale
436 hab. (2019 )
Densité 24 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 14′ 00″ nord, 1° 05′ 41″ ouest
Altitude Min. 113 m
Max. 642 m
Superficie 18,08 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton du Pays de Bidache, Amikuze et Ostibarre
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Larceveau-Arros-Cibits
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Larceveau-Arros-Cibits
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Atlantiques
Larceveau-Arros-Cibits
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Larceveau-Arros-Cibits

    Elle a été créée par la réunion des communes de Larceveau, d'Arros et de Cibits, cette dernière résultant de la fusion de l'ancien commune de Cibits et de Utxiat.

    Le gentilé est Larzabaldar[1].

    Géographie

    Localisation

    La commune de Larceveau-Arros-Cibits se trouve dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine[2].

    Elle se situe à 102 km par la route[Note 1] de Pau[3], préfecture du département, à 61 km de Bayonne[4], sous-préfecture, et à 17 km de Saint-Palais[5], bureau centralisateur du canton du Pays de Bidache, Amikuze et Ostibarre dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[2]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Saint-Palais[2].

    Les communes les plus proches[Note 2] sont[6] : Lantabat (3,0 km), Ostabat-Asme (3,3 km), Bunus (3,3 km), Ibarrolle (3,6 km), Juxue (4,0 km), Gamarthe (5,2 km), Saint-Just-Ibarre (5,4 km), Arhansus (5,6 km).

    Sur le plan historique et culturel, Larceveau-Arros-Cibits fait partie de la province de la Basse-Navarre, un des sept territoires composant le Pays basque[Note 3],[7]. La Basse-Navarre en est la province la plus variée en ce qui concerne son patrimoine, mais aussi la plus complexe du fait de son morcellement géographique[8]. Depuis 1999, l'Académie de la langue basque ou Euskalzaindia divise la Basse-Navarre en six zones[9],[10]. La commune est dans le pays d’Ostabarret (Oztibarre), à l’est de ce territoire[11].

    Communes limitrophes de Larceveau-Arros-Cibits[12]
    Lantabat Ostabat-Asme
    Ainhice-Mongelos Juxue
    Gamarthe Ibarrolle Bunus

    Géologie, sismicité

    La région est une région de flyschs bleus du Crétacé supérieur, très épais (plusieurs kilomètres) et à fort pendage[Carte 1]. Ce type de terrain est peu propice aux captages d'eau, inexistants sur la commune qui est alimentée par les sources Zahagui et Hastokia à Hosta et Ur Belcha à Musculdy[13].

    La région est située en zone sismique 4[14] correspondant à un risque moyen. L'évènement récent (depuis 1980) le plus important s'est produit en 2003. Situé à 10 km de profondeur, sa magnitude était ML=2,3[15], donc trop faible pour être ressenti.

    Hydrographie

    Réseaux hydrographique et routier de Larceveau-Arros-Cibits.

    La commune est drainée par la Bidouze, Artikaiteko erreka, Arlako erreka, Handia erreka, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 17 km de longueur totale[16],[Carte 2].

    La Bidouze, d'une longueur totale de 82,2 km, prend sa source dans la commune d'Aussurucq dans le massif des Arbailles et s'écoule du sud vers le nord. Elle traverse la commune et se jette dans l'Adour à Guiche, après avoir traversé 26 communes[17].

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[18]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[19].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[18]

    • Moyenne annuelle de température : 13,7 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 5,9 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 5] : 13 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 1 583 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,3 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 9 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[21] complétée par des études régionales[22] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Aicirits », sur la commune d'Aïcirits-Camou-Suhast, mise en service en 1993[23] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[24],[Note 6], où la température moyenne annuelle est de 14,1 °C et la hauteur de précipitations de 1 216,7 mm pour la période 1981-2010[25]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Biarritz-Pays-Basque », sur la commune d'Anglet, mise en service en 1956 et à 44 km[26], la température moyenne annuelle évolue de 14,1 °C pour la période 1971-2000[27], à 14,3 °C pour 1981-2010[28], puis à 14,6 °C pour 1991-2020[29].

    Réseau Natura 2000

    Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux », constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 7]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la « directive Habitats » : « la Bidouze (cours d'eau) »[31], d'une superficie de 2 570 ha, un vaste réseau hydrographique drainant les coteaux du Pays basque[32],[Carte 3].

    Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

    L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.

    Deux ZNIEFF de type 2[Note 8] sont recensées sur la commune[33],[Carte 4] :

    • les « landes, bois et prairies du bassin de la Bidouze » (11 263,46 ha), couvrant 25 communes du département[34] ;
    • le « réseau hydrographique de la Bidouze et annexes hydrauliques » (2 867,4 ha), couvrant 30 communes dont 1 dans les Landes et 29 dans les Pyrénées-Atlantiques[35].

    Urbanisme

    Typologie

    Larceveau-Arros-Cibits est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 9],[36],[37],[38]. La commune est en outre hors attraction des villes[39],[40].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (52,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (55 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (37,5 %), zones agricoles hétérogènes (29,3 %), prairies (18,1 %), forêts (15,1 %)[41].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 5].

    Lieux-dits, hameaux, maisons

    • Arros 43° 14′ 05″ N, 1° 04′ 21″ O ;
    • Cibits 43° 13′ 32″ N, 1° 05′ 18″ O ;
    • Kurutzaldea 43° 14′ 16″ N, 1° 05′ 13″ O.
    • Xaharra 43° 13′ 56″ N, 1° 06′ 06″ O ;
    • Bastida Xoko 43° 13′ 32″ N, 1° 07′ 00″ O ;
    • Utziate ou Utxiat (hameau de Larceveau et ancienne commune, réuni à Larceveau-Arros-Cibits entre 1790 et 1794[42]) 43° 13′ 10″ N, 1° 07′ 17″ O ;
    • Zaldua 43° 12′ 37″ N, 1° 05′ 26″ O ;
    • Zarzabalea 43° 13′ 25″ N, 1° 06′ 33″ O ;
    • Dona Maria 43° 13′ 59″ N, 1° 06′ 36″ O.
    • Jauregia 43° 13′ 59″ N, 1° 05′ 45″ O.

    Histoire

    Jusqu'au XVIIIe siècle la voie Saint-Palais-Saint-Jean-Pied-de-Port passe par Cibits[Carte 6]. Elle est remplacée à la fin du siècle par la voie actuelle nommée lors de sa construction Errege Bidea (voie royale)[43] qui figure sur le cadastre napoléonien[Carte 7].

    En 1881 une ligne de tramway à voie métrique est envisagée entre Saint-Palais et Saint-Jean-Pied-de-Port avec un embranchement à Larceveau vers Saint-Just[44]. En 1912 la ligne est déclarée d'intérêt public et les expropriations commencent en 1914. La première guerre mondiale provoquera l'arrêt du projet. Sa tentative de redémarrage après la guerre se heurtera à des problèmes de financement. Des quelques travaux effectués il reste un bâtiment de sous-station électrique dans la montée du col de Galzetaburu, transformé en habitation.

    Actuellement

    Borne routière à Larceveau (début XXe siècle).

    La commune est desservie par les routes départementales D 918 vers Mauléon et D 933 entre Saint-Palais et Saint-Jean-Pied-de-Port.

    Il existe une ligne de bus sur la D 933.

    La gare TER la plus proche est celle de Saint-Jean-Pied-de-Port à 15 km (ligne Saint-Jean-Pied-de-Port - Bayonne). La gare TGV la plus proche est celle d'Orthez à 48 km (ligne Tarbes - Paris Montparnasse).

    L'aéroport le plus proche est celui de Biarritz-Pays Basque à 67 km.

    94,3 % des ménages ont au moins une voiture et 50,9 % en ont deux ou plus en 2018[45]. Les transports utilisés en 2018 pour se rendre au travail sont les suivants[45] :

    Moyen de déplacement
    pas de déplacement15,5 %
    marche, roller, patinette5,0 %
    vélo (y compris VAE)0,6 %
    2 roues motorisées0
    voiture76,4 %
    transport en commun2,5 %

    Toponymie

    Mentions anciennes

    Le toponyme Larceveau est une romanisation fautive du basque Lar-zabal « lande vaste »[46] ; il est documenté sous les formes : Larsaval et Larseval (respectivement 1119[47] et 1167[47], collection Duchesne volume CXIV, feuillets 32 et 35[48]), Larssabau (1477[47], contrats d'Ohix, feuillet 51[49]), Larcabau (1513[47], titres de Pampelune[50]), Larsabau (1518[47], chapitre de Bayonne[51]), Larçaval, Larçabal et Larzabal (1621[47] pour ces trois dernières formes, Martin Biscay[52]), Larcabau (1650[47]) et Larcevau (1801[53], Bulletin des Lois).

    Le toponyme Arros, du basque Arroz(e), est basé sur le radical oronymique harr- « pierre » et le suffixe aquitanique -oz[46] ; il est documenté sous les formes : Arrosium (1100), Sanctus Sebastianus de Mured (1160), Mureth (1350), Arros (1350), Muret (1365,1413)[46].

    Le toponyme Cibits, du latin civitas[46], est documenté sous les formes : Sent Andriu de Cibitz (1472[47], notaires de Labastide-Villefranche, no 2, feuillet 22[54]) et Civitix (1513[47], titres de Pampelune[50]).

    Le toponyme Utziate est documenté sous les formes : Uxiat (1227[47], Gall. christ, instrumentation de Bayonne), S(an)c(t)a maria de utsuat (Cartulaire de Dax)[55], hospital de iççuat (1350)[55], La Magdelene de l'espitau d'Utsiat (1441[47], notaires de Labastide-Villefranche[54]), Uxat (1488[47], notaires de Pau[56]), Uciat (1513[47], titres de Pampelune[50]), Utziate (1621[47], Martin Biscay[52]) et Utziat (1863, dictionnaire topographique Béarn-Pays basque[47]).

    Graphie basque

    Son nom basque actuel est Larzabale-Arroze-Zibitze[1].

    Histoire

    La région est peuplée à l'époque protohistorique comme en témoigne les vestiges d'un oppidum (gaztelu zahar) à cheval sur les communes de Larceveau, d'Ostabat et de Lantabat[57].

    L'endroit, situé dans le pagus de Cize[58] et peuplé par les Tarbelles, se trouvait sur la voie romaine Bordeaux-Astorga, décrite par l'itinéraire d'Antonin. On en trouve quelques traces qui permettent de la situer. Le tracé adopté était Gamarthe Galcetaburu - Utxiat - Larceveau Chahara - Asme Burguzaharia, qui correspond approximativement au chemin de Saint-Jacques[43].

    Larceveau est une fondation royale navarraise, une ville neuve (bastide ou iriberri), vraisemblablement du début du XIIIe siècle[59] à partir d'un village antérieur à 1120[60]. Certains lieux-dits comme Bastida Choko et Bastidartia en témoignent. À partir de 1514 ou 1515 Larceveau devient une « ville » (ou « bonne ville ») possédant la capacité juridique d'administration, de justice, d'exemption de taxes et péages, d'organisation de foires et marchés et de représentation aux États de Navarre[61],[62].

    Le village de Cibits est plus ancien (antérieur à 1120) ; c'est là que se réunissait la junte de la vallée de Hosta (Ostabarret)[60],[63].

    Le camino navarro, chemin du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle issu de la convergence de trois chemins majeurs à Ostabat était rejoint à Utxiat par une voie secondaire passant par Ordiarp et Saint-Just via le col de Napale puis Cibits[64],[65],[66]. Il existait également une voie partant d'Aroue sur la Via Podiensis et passant par Ithorots, Lohitzun, Uhart-Mixe, le col d'Ethéné, Juxue, Arros et Cibits où se trouvait le péage[67].

    L'existence du village d'Arros est mentionnée en 1100[68].

    Au XVIe siècle Larceveau est incendié lors des guerres de religion[69],[60]. Les destructions sont telles qu'il lui faudra un siècle pour se rebâtir.

    La Révolution française est mal accueillie dans la région. Les prêtres de Larceveau, d'Arros et d'Utxiat sont réfractaires et s'exilent et les listes d'enrôlement volontaire pour l'armée de Larceveau et de Cibits restent vides, obligeant les autorités à avoir recours à la conscription[70],[62]. Durant cette période les communes d'Utxiat et de Cibits sont fusionnées[71]. En 1790 Larceveau devient le chef-lieu d'un canton comprenant les communes de Arhansus, Bunus, Hosta, Ibarrolle, Juxue, Cibits, Arros, Ostabat, Asme, Saint-Just et Ibarre, dépendant du district de Saint-Palais, ville rebaptisée Mont-Bidouze[47],[70].

    La commune a été créée le [72] par la réunion des communes de Larceveau, d'Arros et de Cibits, à l'instar de nombreuses communes des Basses-Pyrénées dans la période 1841-1842.

    La Première Guerre mondiale entraîne une hécatombe d'hommes jeunes puisque 28 d'entre eux meurent. Cela représente environ un tiers des hommes de la tranche 21-49 ans susceptibles de porter une arme[73],[74].

    Lors de la seconde guerre mondiale la France est coupée en deux par la ligne de démarcation qui suit la RN133 qui coupe la commune en deux parties. Larceveau est en zone occupée, Arros et Cibits en zone libre. Dans les faits le contrôle des passages d'une zone à l'autre se fait à Cibits, les passages clandestins ayant généralement lieu à Utxiat[75]. Au cours de cette guerre trois jeunes hommes meurent lors de la Libération.

    Personnalités liées à la commune

    • Pedro Sanz de Lizarazu (? - juillet 1413), chevalier du royaume de Navarre. Il effectue des ambassades pour Charles le Mauvais puis Charles III de Navarre. Au retour de ce dernier de son voyage en France il l'accueille dans sa maison-forte (actuellement maison Dona Maria) en septembre 1398. Il est capitaine de la forteresse de Rocabrune à Charritte de Mixe sur la Bidouze (aujourd'hui disparue) puis de celle de Saint-Jean-Pied-de-Port dans la période 1410-1412. Ses fils Guillem Arnalt qui lui succède à Saint-Jean-Pied-de-Port, Menaut et Charles abandonnent le nom de Lizarazu pour celui, roman, de Santa María (Dona Maria) qui est celui du domaine[76],[77].
    • Emmanuel Lartigue (Bayonne 28/12/1908- Saint-Gladie-Arrive-Munein 24/06/1994) est maire de mai 1945 à mars 1983. Il est élu sous l'étiquette RPF conseiller général en 1949 et devient suppléant du sénateur Jean-Louis Tinaud en 1951. Il devient lui-même sénateur en 1969 lorsque Jean-Louis Tinaud devient Secrétaire d'État dans le gouvernement Chaban-Delmas[78].

    Héraldique

    Le blason écartèle ceux de diverses maisons nobles de la commune : au 1er la salle de Larceveau, au A du 2e la salle de Murulu (Arros), au B du 2e Pedro (Arros), au 3e Dona Maria (Larceveau) et au 4e la salle de Sault (Cibits)[79]. Ces armes ont été adoptées en 2002[60].

    Blasonnement :
    Écartelé au 1 d'argent à deux fasces de sable ; au 2 parti en A de sable à trois châteaux d'or ouverts et ajourés du champ et rangés en pal, en B coupé dentelé d'argent et d'azur ; au 3 d'or à l'arbre arraché de sinople et un sanglier de sable défendu d'argent brochant sur le fût ; au 4 d'argent au sautoir de gueules chargé en cœur d'une étoile d'or.

    Politique et administration

    Municipalité

    Pour la période antérieure à 1842 les maires de Larceveau, les maires d'Arros et les maires de Cibits sont données dans les articles correspondants.

    Liste des maires successifs[78]
    Période Identité Étiquette Qualité
    1842 1846 Marc Aphalo[80]    
    1846 1855 Jean Etchart[80]    
    1855 1874 Jean Elisseche[80]    
    1874 1889 Léon Aphalo[80],[81]   médecin
    1889 1891 Jacques Aguerre    
    1891 1900 Arnaud Pagola[82] dit Carçabal    
    1900 1908 Jean Lespade-Etcheverry    
    1908 1912 Gaston Perret    
    1912 1933 Jean-Pierre Sagardoy[83]   professeur
    1933 1944 Bernard Bidart   conseil municipal dissous en septembre 1944
    1944 1945 Alphonse Bielle   délégation spéciale
    1945 1983 Emmanuel Lartigue RPF, RI chirurgien-dentiste,
    conseiller général, sénateur
    1983 1995 Lucien Ruspil DVD forgeron
    1995 2001 Pierre Hiriburu    
    2001 2008 Jean-Baptiste Oteiza    
    2008 2020 Jules Larramendy   technicien
    2020 En cours Christele Caset-Urruty DVC cadre de banque
    Les données manquantes sont à compléter.

    Intercommunalité

    Larceveau-Arros-Cibits appartient à six structures intercommunales[84] :

    • la communauté d'agglomération du Pays Basque ;
    • le syndicat AEP de l'Ostabaret ;
    • le syndicat d’énergie des Pyrénées-Atlantiques ;
    • le syndicat intercommunal pour l'aménagement et la gestion de l'abattoir de Saint-Jean-Pied-de-Port ;
    • le syndicat d’énergie pour le soutien à la culture basque ;
    • le syndicat pour le fonctionnement des écoles d'Ostibarret.

    La commune accueille le siège du syndicat AEP de l'Ostabaret.

    Population et société

    Avant 1793

    Au recensement fiscal de 1350 Larceveau compte 33 feux (on compte environs 5,5 personnes par foyer)[85]. Ce chiffre passe à 43 dans le recensement de 1412-1413[86] réalisé sur ordre de Charles III de Navarre[87]. Cette augmentation constitue une anomalie dans une région qui s'est largement dépeuplée durant cette période à cause de la peste noire.

    Le recensement de 1551 des hommes et des armes qui sont dans le présent royaume de Navarre d'en deçà les ports[88], révèle une démographie en forte croissance. Larceveau passe à 72 feux. Arros passe de 5 à 14 et Cibits de 9 à 29. Cette augmentation est générale et concerne toute la Basse Navarre.

    Entre 1793 et 1841

    Les communes sont séparées.

    Populations[89],[90],[91]
    179318001806182118311836
    Larceveau183197183208240365
    Arros967994109122113
    Cibits323301384321365348
    Total602577671638627726

    Après 1841

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[92]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[93].

    En 2019, la commune comptait 436 habitants[Note 11], en augmentation de 7,92 % par rapport à 2013 (Pyrénées-Atlantiques : +2,8 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    183197183208240228722793683
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    695572549518556541497467493
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    485522508514489503523429418
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    452394388424406395407394403
    2014 2019 - - - - - - -
    405436-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[94] puis Insee à partir de 2006[95].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Logement

    En 2018 les 211 résidences se partagent en 167 maisons (79,5%) et 42 appartements (20,1%). Le nombre moyen de pièces est de 5,4 pour les maisons et 3,7 pour les appartements[45].

    Logements en 2018
    nombrepourcentage
    résidences211---
    principales17080,6
    secondaires157,1
    vacantes2612,3
    Date de construction des résidences principales
    nombrepourcentage
    avant 19194527,2
    1919-1945148,3
    1946-1970105,9
    1971-19904627,8
    1991-20051911,2
    2006-20153219,5

    Emploi et revenus

    En 2019 le revenu médian par unité de consommation est de 21 280 [45] contre 22 040  pour l'ensemble des Français[96].

    En 2018 les résidents occupent 157 des 333 emplois situés sur la commune. Ils se répartissent de la façon suivante[45] :

    Type d'emploi
    salarié107fonction publique, CDI90
    CDD14
    Emploi aidé0
    Intérim1
    apprentissage, stage2
    non-salarié51indépendant33
    employeur17
    aide familial1

    Enseignement

    La commune dispose de deux écoles : l'école maternelle privée Oztibarreko ikastola[97] et l'école primaire publique. Il existe un collège de type ikastola Erdozaintzi Etxart Kolegioa depuis 2007.

    Économie

    L'activité est principalement agro-industrielle. La commune fait partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty et possède une importante fromagerie[98].

    Culture locale et patrimoine

    Patrimoine civil

    • Une enceinte protohistorique fortifiée[99] (également sur communes d'Ostabat-Asme et de Lantabat) se trouve au lieu-dit Gazteluzahar. Cette enceinte, située à 472 m d'altitude, couvrant environ 1 ha comportait 7 lignes de défense constituées de parapets de terre[100]. Les fragments des plus anciennes poteries trouvées sur place remontent au IIe siècle avant notre ère. Cette enceinte était utilisée pour la défense contre les incursions celtes ou lors de conflits locaux.
    • La maison forte[101], actuellement ferme Zaldua[102] date de la fin du XIIIe siècle. C'est le domaine des seigneurs de Sault (Saut, Zaldu)[68].
    • La maison forte Dona Maria[101] date du XIVe siècle. Elle a été restaurée et agrandie au XVIIIe siècle puis au XIXe siècle[103]. Elle a été le fief des Lizarazu, devenus des Santa María (romanisation)[76].
    • La ferme Jauregia est datée de 1591[104]. La construction garde les traces d'un bâtiment antérieur[105]. Elle a appartenu aux seigneurs Jauregi (la sale de larcabau, 1365[68]).
    • La ferme Zarzabalea date de la fin du XVIIIe siècle. La maison est citée dans des textes de 1350 (sarçabau) et 1412 (sarrjçabal)[106].
    • Des maisons des XVIe, XVIIIe et XIXe siècles[107] sont répertoriées par le ministère de la Culture.
    • Plusieurs moulins sont présents sur la Bidouze et son affluent l'Artikaiteko erreka :
      • le moulin d'Utxiat, contemporain du prieuré-hôpital du XIIe siècle, aujourd'hui ruiné[109],
      • Le moulin de Sarçabal, également ruiné dont subsiste le canal de dérivation et la chute[110],[Carte 7].
      • le moulin de Lafaurie[Carte 7] au lieu-dit Basabura (Cibits)[Carte 8], du XVIIe siècle, transformé en maison d'habitation[110],[111],
      • le moulin de Zaldu à Peko Arostegia (Arros)[Carte 8], du XVe siècle ou du XVIe siècle, transformé en maison d'habitation[111].

    Un autre moulin existait encore au début du XIXe siècle sur l'Artikaiteko erreka[Carte 7] au lieu-dit Irazabalia[Carte 7] ou Zaldunbidea[Carte 8].

    Le hameau d'Utxiat

    Il se compose de quelques maisons, héritières des maisons des donats du prieuré-hôpital Sainte-Madeleine. La route a scindé la formation hospitalière à l'ouest, la maison prieurale contre laquelle s'adossait l'église romane, le cimetière désaffecté et les ruines du moulin ; à l'est, les quatre dernières maisons des donats relevés de leurs vœux à la suppression de l’hôpital en 1784.

    Il héberge dès 1199 les pèlerins du camino navarro et de voies secondaires du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle passant par Cibits. Le prieur détient l'autorité sur les hôpitaux d'Ostabat[112].

    À l'assemblée générale du chapitre en 1344 sont présents 11 donats, dont quatre accompagnés de leur femme, un prieur, sept sœurs. Le prieur est Bergon de Sault et quatre donats s'appellent Bernard de Sault, Sans de Sault, Armand Bidou de Sault et Ibar de Sault, tous de la famille noble Sault à Cibits[113]. Cinq personnes sont octroyés au service du prieur : un sacristain, un valet d'écurie et son aide, une servante et un homme pour le bois de chauffage[64].

    L'église Sainte-Marie-Madeleine annexée au prieuré a disparu au XIXe siècle. Une stèle discoïdale du cimetière a été ramenée à l'entrée de celui de Larceveau. Elle porte l'inscription Jacet hic 1644[114].

    Patrimoine religieux

    • Plusieurs tumulus protohistoriques sont répertoriés sur le territoire de la commune ou à cheval avec celle de Lantabat[115].
    • L'église Saint-André[116], située à Cibits, date du XIXe siècle. Elle remplace l'église sanctus andreas de civiz mentionnée en 1120[68].
    • L'église Saint-Laurent, située à Larceveau, date de 1854[117]. Elle a été reconstruite sur une église antérieure datant de 1733[114].
    • Une croix du cimetière de Cibits date de 1786[118].
    • Un « centre d'interprétation des stèles discoïdales et de l'art funéraire basque » (Harriak iguzkitan, « Pierres au soleil »)[119] proche de l'église Saint-Laurent présente une collection de stèles en provenance de la collection de l'abbaye Notre-Dame de Belloc.
    • L'église Saint-Sébastien, située à Arros, est répertoriée dans le cartulaire de la cathédrale de Dax en 1160[120]. Elle était annexée par la maison forte de Murulu (mured, muret, mureth)[68]. Aujourd'hui ruinée[121], elle existait encore au début du XIXe siècle[Carte 7]. Elle comporte un enfeu daté du Xe siècle ainsi qu'une porte latérale et un bénitier destinés aux cagots[122]. Sa cloche a été transférée à l'église de Larceveau au début du XXe siècle et la toiture utilisée par l'occupant allemand en 1940. Il existe encore à proximité quelques traces d'une benoîterie. Le bâtiment se trouve à quelques centaines de mètres de la source Saint-Sébastien qui était réputée guérir la coqueluche.

    Monuments disparus

    • La chapelle Sainte-Marie de Bulunza (S(an)c(t)a maria de burunce, lostau de santa maria[55],[123]), annexée à la maison forte Dona Maria, est encore mentionnée sur les cartes anciennes[Carte 6],[Carte 7].
    • Il existait une église Saint-Vincent à Xaharra (Sanctus Vincentius de Larcevau dans le cartulaire de la Cathédrale de Dax Liber Rubeus en 1160[123]), probablement détruite lors des guerres de religion[69].

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
    2. Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
    3. Le Pays basque comprend sept provinces dont trois au nord qui forment le pays basque français : le Labourd, la Soule et la Basse-Navarre.
    4. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[20].
    5. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    6. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    7. Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[30].
    8. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
    9. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    10. Le texte dit « voyez ce que vous pouvez apporter à l'unité du Pays Basque ».
    11. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
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    5. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    6. César-François Cassini de Thury, « Carte générale de la France no. 140, feuillet 105 ».
    7. « Cadastre de Napoléon : Larceveau-Arros-Cibits »
    8. « Carte IGN », sur Géoportail

    Références

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    119. « Centre d'Interprétation des stèles du Pays Basque »
    120. Georges Pon et Jean Cabanot, Cartulaire de la cathédrale de Dax - Liber Rubeus (XIe – XIIe siècles), Cehag,
    121. Catherine Caldumbide, « Journées du patrimoine : les ruines de l’église d’Arros plus accessibles », Sud-Ouest, (lire en ligne)
    122. G. Lalanne, « La chapelle et la source Saint-Sébastien d'Arros », Jakintza, no 59,
    123. « Liste des églises du diocèse de Dax donnée dans l’acte n° 174 du Liber rubeus »

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