Le Haut Mincé

Le Haut Mincé est un château, situé dans la commune d'Échemiré en Maine-et-Loire.

Le Haut Mincé
Présentation
Noms précédents
château de Mincé
Destination initiale
Destination actuelle
Propriété privée
Matériau
calcaire, moellon, enduit, appareil mixte, grès, bois, ardoise
Construction
Depuis le XIe siècle
Reconstruction
XVe siècle (fin de la guerre de Cent Ans)
Restauration
XIXe siècle (préservation)
Rénovation
XVIe, XVIIe, XVIIIe, XIXe et XXe siècles (remaniement)
Destruction
XIVe siècle (guerre de Cent Ans)
Patrimonialité
Inscrit à l'inventaire général en 1986
Localisation
Pays
Division administrative
Subdivision administrative
Commune
Région historique
Coordonnées
47° 33′ 55″ N, 0° 11′ 04″ O

Le château, la closerie, ses dépendances et la chapelle de Mincé sont inscrits à l'inventaire général du Patrimoine de France depuis 1986[1],[2]. La cloche de la chapelle, datant de 1738 et nommée Barbe de Mincé, est inscrite à l'inventaire du Patrimoine mobilier français dans la base Palissy et se trouve actuellement à Trémentines[3].

La seigneurie de Mincé fut au fil des siècles : une motte féodale avec logis, un château de pierre, une maison forte, un manoir et enfin une ferme. Il date originellement du XIe siècle et son apparence témoigne des très nombreux remaniements dont il fut la cible par ses propriétaires successifs. Aujourd'hui, le château est de nouveau à l'état de manoir.

Contrairement aux idées reçues car des membres de la bourgeoisie l'ont possédé, il est parfois qualifié à tort de "maison de maitre". Il ne faut pas omettre que le Mincé fut à l'origine un château bâti par des nobles, pour des nobles et bien que très désappareillé de ses atours, la vieille seigneurie reste liée à son premier propriétaire.

Légendes locales

Authentiques

Les anciens du village racontent qu'il s'est passé des choses affreuses et terribles au Mincé durant la Révolution Française. En effet, des ossements humains gisent encore au fond de l'ancienne oubliette situé dans la cave. Terrifiante, sinistre et troublante, elle fut remplie de sable par Jules Cellier vers 1918 afin d'éviter qu'un enfant ne tombe dedans.

Dans les alentours proches du manoir se trouvent 2 sources distinctes. La première passe entre l'ancienne chapelle et l'ancien cloître, elle alimente le puits de la propriété. La seconde serpente sous les anciens jardins de la Pellerie et ne semble pas exploitée.

Le tilleul bicentenaire qui trône à ce jour dans l'ancienne cour de Mincé et dont les origines demeuraient troubles au XXe siècle, fut planté par le Général Tranquille. Cet arbre majestueux, âgé d'environ 195 ans, possède un tronc d'une circonférence de plus de quatre mètres et aurait potentiellement sa place parmi les arbres remarquables. La célébrité de son planteur fut surement la raison pour laquelle l'arbre ne fut jamais abattu, malgré une mémoire locale usée, il resta intact.

Incertaines

Un long souterrain d'environ 2,5 kilomètres, aujourd’hui condamné, permettrait de rejoindre le manoir de Montchauvon situé de l'autre côté de la vallée, ainsi que plusieurs autres endroits dont l'ancien château de la Roussière. Ce passage qui daterait de la guerre de Cent Ans n'a pas encore été découvert et s'il venait à l'être, s'y aventurer serait inutile car il s'est effondré en de multiples endroits, notamment vers 1950, au niveau de la route derrière la chapelle et ne serait donc explorable que sur 150 mètres maximum.

Le premier seigneur de Mincé serait enterré dans le sol de la chapelle. De courtes fouilles à 50 centimètres de profondeur ont permis de mettre à jour l'ancien dallage en pierre de la bâtisse disparue mais les recherches n'ont pas été plus loin.

Le sol de la cave était l'ancien rez-de-chaussée du château jusqu'au XVIe siècle. De par l'existence avérée de l'oubliette, il est très probable qu'il existe une autre cave ou une ancienne carrière de tuffeau sous la bâtisse et ses jardins. Aucune détection à l'aide d'un radar de sol n'a encore été effectuée à ce jour.

Architecture et dépendances

Historiquement, le fief de style Roman était composé d'un logis noble et d'une motte castrale d'environ trente mètres de diamètre. Par la suite sont venus s'y ajouter plusieurs édifices dont une petite chapelle avec son cloître, des écuries, des étables, un pressoir, une barbacane et un puits. Il y aurait également eu une forge. il était protégé par des palissades en bois et des fossés.

De nos jours, le domaine est un mélange de plusieurs époques et styles architecturaux dont il ne subsiste que quelques dépendances. À noter que le manoir possède un potager, cinq cheminées monumentales en tuffeau, ainsi qu'un four à pain, à gâteau et un cendrier.

Dans la liste du bâti détruit ou ruiné, on retrouve la chapelle et son cloître, la barbacane, plusieurs cabinets, les terrasses en bois, trois-quarts des murs de clôture et la tourelle centrale. Les jardins, la cour et les pavés de l'avenue se trouvent sous un épais remblai. D'après les actes notariés, le pressoir vinicole et les vignes semblent avoir disparu au XIXe siècle.

Lors des travaux engagés pour sauver la grange d'un effondrement imminent, un morceau de bénitier du XVe siècle, des restes ouvragés de tombeaux et deux bancs de pierre issus de la chapelle et du cloître furent trouvés dans les décombres. Ils avaient servi de matériaux de construction vers 1640 pour maçonner l'épais mur.

Histoire

Les Origines

La famille de Mincé est déjà citée vers 935 dans une charte de l'abbaye de Cluny et trouve ses origines en Bourgogne. Joceran de Minciaco (Josserand de Mincé) est le seigneur de la "Minciacus Villa", (autrefois située entre Igé et Verzé près de Mâcon). Il est l'un des chevaliers de Liétald II de Mâcon, comte de Mâcon[4],[5],[6].

Le fils ou petit fils de Josserand, suit la comtesse Agnès de Bourgogne en Anjou après son mariage en 1032 avec le comte de Vendôme, Geoffroy II dit Martel, fils du comte d’Anjou, Foulque III Nerra.

Les armes de la seigneurie sont d'argent, au lion de sable, armé et lampassé de gueules[7].

Le premier seigneur de Mincé à Échemiré

En 1040, le premier seigneur de Mincé, dont le prénom est inconnu, a déjà placé son fief sur un coteau nommé le Mont Claveau[8], situé à 1 800 mètres du bourg d'Échemiré sur la route de Cheviré-le-Rouge, où la comtesse est en train de faire ériger l'église Saint-Médard. La motte castrale et le logis du chevalier, qui ressemble surement à une ferme fortifiée, sont bâtis sur l’une des plus belles positions de la contrée. La vue très étendue atteint le Château de Saumur à 45 kilomètres, ainsi que la rive gauche de la Loire.

Ce fidèle chevalier bourguignon rejoint dès lors, les troupes angevines du comte de Vendôme et d'Anjou. Il participe au siège de Tours en 1044, face au seigneur Thibaud, comte de Blois et de Tours. On ne sait pas s'il survécut au long siège meurtrier.

En 1060, y réside son fils, Foulque de Mincé (Fulco de Minciaco)[9],[10].

En 1094, Foulque est l’un des garants et alliés d'Ascelin dit Raynaud de Vool (Rainaldus), fils du défunt seigneur Gédéon d’Échemiré (Gedeonis de Eschimiriaco)[11] et de la dame Bathilde. Il est également proche des seigneurs Fromont de la Roussière (Fromundus de Ruseia), Girouard de Beaupreau (Giroardus de Bello Pratello) et Geoffroy de Rigné (Gaudfridus de Reigniaco). N'appréciant guère le tempérament violent et agressif du nouveau comte d'Anjou, Foulques IV dit le Réchin, il acquiert des terres près de Melun, résidence des rois de France. En effet, le comte d'Anjou était considéré comme illégitime par la plupart de ses vassaux et il n'hésitait pas à les soumettre en détruisant leurs châteaux (le seigneur d'Échemiré a subi son courroux en 1060 durant la crise châtelaine).

Un fief délaissé

En 1130, le fils de Foulque, Willelmus de Minciaco (Guillaume de Mincé) est chevalier du roi de France Philippe de France. Il est le seigneur de Mincé à Échemiré et des terres de Mincé près de Melun (futur Maincy) où il possède alors plusieurs moulins et un manoir[12].

En 1154, Guillaume de Mincé (Guillelmo de Meince), son fils, possède toujours le fief à Échemiré, devenu un petit château de pierre avec un donjon carré. Il compte parmi ses alliés, le seigneur croisé Geffroy d'Échemiré (Gaufridus de Eschimiriaco), ainsi que les seigneurs de Baugé (de Balgiaco), de la Roussière (de Ruseia), de Rougé (de Rogiaco) et biens d'autres.

Le fils de Guillaume, Johannes de Minciaco (Jean de Mincé), est déjà bien vieux vers 1190 et aussi l'un des chevaliers du roi de France Louis IX dit Saint-Louis. Il est le seigneur de Mincé à Échemiré et du fief des moulins de Maincy (le suffixe angevin en -é, est l'équivalent du -y francilien, par exemple : Savigné/Savigny)[13].

Alors que le fief de Maincy est très rentable et qu'il est en train de devenir un vrai petit village, le fief situé dans le Baugeois est de plus en plus délaissé et passe alors dans les mains de son plus jeune fils : Simon (un choix avisé vu qu'il passe plus de temps en Anjou, qu'en région parisienne).

La fin de la famille de Mincé à Échemiré

Vers 1204, le fils de Jean, Symon de Minciaco (Simon de Mincé), est prêtre et chanoine de la cathédrale Saint-Julien-du-Mans. Très riche et apprécié, l’ecclésiastique tient également une prébende canoniale dans l'église Saint-Denis-du-Pas à Paris et est même ami avec Godefroy du Lude, l'archevêque de Tours (une année, il organise son anniversaire)[14].

En 1258, Simon meurt sans postérité (c'est un religieux) et cède tous ses biens à la cathédrale du Mans (dont plusieurs maisons au Mans, situées dans l'ancienne rue Héraud "Haraldi"). Les religieux vont alors transformer le fief en domaine viticole et vinicole, grâce à un plant bordelais (aujourd'hui disparu) que des moines importent à Échemiré[15],[16].

Ils gardent alors le fief durant un siècle, jusqu'à ce que les ravages de la guerre de Cent Ans atteignent le Baugeois.[17]

La Guerre de Cent Ans

En 1357, des bandes armées de routiers et de tard-venus mettent à feu et à sang la province.

En 1363, le chevalier Jean de la Haye d'Échemiré, seigneur dudit lieu, trahit la France en compagnie du chevalier de la Prézaye, seigneur de Jarzé. Ils s'allient aux troupes anglaises qui ravagent l'Anjou. La prise du château de Villevêque est l'un de leurs faits d'armes. Ils continuent de piller la région et se font chasser vers la mi-avril de la même année. Louis Ier d'Anjou, donne la totalité de leurs biens en juillet suivant, au chevalier Pierre d'Avoir, chambellan du roi, gouverneur du bailliage de Touraine et sénéchal d'Anjou.

Durant cette période, le château de Mincé est attaqué, saccagé et incendié[18],[19] par les troupes anglaises. Les terres du fief fantôme tenu par les religieux, sont parsemées de plusieurs vieux mazeris (vieilles ruines) qui jadis, avaient été des demeures[20].

Après les cendres

La guerre passée, les hommes de foi n'ont pas les moyens de restaurer le fief et ses terres (ils ont énormément de bâtiments et de domaines ravagés). Ils parcellent et vendent la très grande majeure partie de la seigneurie à des roturiers et à des bourgeois qui s'y installent (la Pellerie, la Goguerie, l'Aubinière, la Besnerie, la Cointerie, la Hérissière, la Blancherie et d'autres). Le fief en ruines, désormais privé de ses terres, n'est plus du tout rentable et il est vendu à un bourgeois de la famille Corbin.

Les armes des Corbins sont d'azur à trois pals d'or et une bande de gueule brochant sur le tout.

Vers 1450, les ruines sont consolidées et relevées. Les vieilles ouvertures sont bouchées, l'antique motte castrale est arasée et étalée sur le domaine pour emmotter la demeure originelle d'environ 2 mètres. Cette technique architecturale rappelle à moindre échelle, celle employée pour l'aula carolingienne de Doué-la-Fontaine. Il est totalement restauré et remanié en maison forte.

En 1475, le domaine de Mincé est accolé aux bois du Prieuré tenu par Olivier Beausse. Les terres du prieur dépendent du château d'Échemiré et de son seigneur, l'écuyer Jehan Cléreau.

Le corbeau du Mont Claveau

Vers 1515, Nicole "Nicolas" Corbin, bailli du duché de Vendôme et docteur ès droits[21] est le seigneur de Mincé à Échemiré et de la Courbe de Saint-Thomas à la flèche. Il est l'époux de la dame Antoinette Tiercelin, fille du chevalier Louys Tiercelin, seigneur de la Béchuère à Saint-Gervais-de-Vic, lieutenant général de la sénéchaussée du Maine, conseiller au Grand Conseil du roi Louis XII et vice-président des Grands Jours de l'Anjou, du Maine et de l'Angoumois[22] et de la dame Renée Veaudelet[23]. À noter que Nicole est le grand frère de Jehan Corbin, un chanoine et official de la cathédrale Saint-Julien-du-Mans[24].

Dès 1517, Nicole fait partie des gens du Conseil de la Maison de Marguerite d'Angoulême, la sœur du roi François 1er[25].

Parmi l'entourage proche de Nicole, on retrouve Olivier le Bigot, écuyer et seigneur de la Roussière à Echemiré dont il est le parrain de l'une des filles. Il est aussi le beau-frère de Jacques Tahureau, écuyer et seigneur de la Chevalerie à Jarzé, licencié ès lois, lieutenant du sénéchal du Maine et arrière-petit-neveu du célèbre connétable de France, Bertrand du Guesclin dit le Dogue Noir de Brocéliande[26]. Aussi, il prend la soin de confier la bonne tenue du fief à Lorens Couronneau et son épouse Jehanne dite La Couronnelle.

En 1520, à Cognac, Nicole devient conseiller au Grand Conseil du roi François 1er sur résignation de son beau-père. Antoinette meurt surement vers cette période, car en 1523 il est déjà remarié avec Jeanne de la Couste, fille d'Hervé de la Couste, parfois orthographié "de la Coste" ou "de la Côte", seigneur de Chanteau, greffier de la prévôté et tabellion d'Étampes[27], ancien canonnier ordinaire des rois Louis XI et Charles VIII, édificateur des nouvelles écoles de France pour le compte de l'université d'Orléans[28],[29], fabricant d'arquebuses, de couleuvrines et de canons pour l'artillerie royale et fondeur de la statue sépulcrale de Louis XI[30].

En 1530, avec ses anciens beaux-frères et belles-sœurs, il réclame au nom de ses enfants (Hierôsme, Robert et Anne) une partie de l'héritage imposant des Tiercelin[21].

En 1536, le roi l'envoie 83 jours en Bretagne en compagnie de Pierre Marec, maître des requêtes, dans le but de solliciter les évêques et les prélats pour qu'ils paient les décimes et les dons pour la défense du royaume[31]. Par la suite, la cour du Parlement de Paris déclare que ses enfants seront anoblis de par sa charge de conseiller et devront se partager leur héritage de façon noble[32].

En 1546, devenu trop âgé, il cède sa charge et le château de Mincé à son fils aîné, Hierôsme[33].

L'envol des freux

En 1556, Nicolas termine sa vie endetté. Faute de moyens, il avait dû placer 6 de ses filles dans les préceptes de dieu. La première, Anne, est devenue religieuse à l’église Saint Thomas de La Flèche et a utilisé son modeste héritage pour effacer les dettes de ses parents. la deuxième, Jeanne, est devenue novice du chœur à l'abbaye de Fontevraud sous la direction de l'Abbesse Renée de Bourbon. La troisième est à l'abbaye Sainte-Croix de Poitiers, la quatrième à l'abbaye de Bonlieu, la cinquième serait à l'abbaye de Cerisy et la sixième serait aux Loges.

Leur frère aîné Hierôsme, est écuyer et conseiller au Grand Conseil des rois Henri II et Charles IX, seigneur de Mincé et du Fief-au-Felle[34], est l'époux de la dame Anne de Bois-Lanfray, dernière descendante de la chevalerie de Bois-Lanfray à Lasse[35]. Vers 1570, il cède le Mincé à son frère cadet, Robert.

Vers 1576, Robert Corbin, écuyer et licencié ès lois, est le seigneur de Mincé à Échemiré et de la Courbe de Saint-Thomas à La Flèche[36],[37]. Il est le père des demoiselles Anne et Françoise, connues pour avoir été en 1623, les bienfaitrices du Collège royal Henri IV de la Flèche en donnant 1,500 livres pour restaurer la voûte, la clôture, les vitraux et les ornements de la chapelle Saint-François-Xavier[38].

En 1582, bien qu'il soit défendu par le célèbre René Choppin, la Cour des Aides de Paris lui rappelle que même s'il est « fils et frère de conseillers du roi et écuyer », son anoblissement est naissant car il ne provient pas d'un aïeul. Il demeure donc un simple roturier taillable et ne jouit pas des privilèges de la noblesse. Robert est donc condamné à payer les tailles à la ville de la Flèche[39].

Robert est l'un des feudataires du seigneur d'Echemiré, René Cléreau.

Une de ses cousines, Barbe Richer, dame de Pontfou, mariée à Alexandre Laurens, écuyer, juge et conseiller du roi au siège de Baugé, hérite du Mincé entre 1580 et 1600.

La Dame de Mincé

En 1600, Magdelaine Phélipeaux porte le titre de dame de Mincé à Échemiré et de la Templerie à La Flèche. Elle a environ 40 ans et est mère de 7 enfants. Elle est la fille d’Ambroys Phélipeaux, seigneur de la Fosse, avocat au Présidial d'Angers et de Renée Laurens, dame de Bourjoly. De ce fait, Madeleine est la petite-fille d’Alexandre Laurens et de Barbe Richer. Elle est également la grande sœur de Jean Phélipeaux, le célèbre prédicateur qui a rallié le roi Henri IV à la cause des jésuites[40],[41].

La famille Phélipeaux fait partie de l’ancienne noblesse de Blois et servait Louis 1er d'Anjou en 1339[42].

Son défunt mari, qu’elle a épousé le à Baugé, meurt avant 1611 et était d’origine bourgeoise. Il s'agissait de Louys Boysard, seigneur de Marolles, enquêteur et receveur des tailles de Baugé, fils de Pierre Boysard, procureur de fabrique à Bazouges-sur-le-Loir et de Marguerite Barré, fille d’un marchand boucher de Lézigné.

Le , Magdelaine, âgée d’environ 67 ans, rend l’âme à Baugé-en-Anjou dans son hôtel particulier. Elle lègue le fief et les terres de Mincé à son fils puîné, Laurent[43].

Le Vitilitigator

Laurent Boysard, né le à Baugé-en-Anjou est le nouveau seigneur de Mincé à 30 ans. Il prend la charge de son futur beau-père en 1628 et s'installe dans une demeure de Provins nommée "Le Châtel". En région de la Basse-Brie, il devient lieutenant général, enquêteur et commissaire examinateur au Bailliage de la ville de Provins[44] et maître des requêtes de son altesse royale le duc d'Orléans. Père de 3 enfants, Laurent, David et Marie-Anne, il a au moins 30 ans de plus que sa jeune épouse, la demoiselle Marguerite du Boys. Elle est la fille de l'écuyer Pierre du Boys, seigneur de l’Enfer à Clos-Fontaine, conseiller du roi et lieutenant général au Siège Présidial de Provins et de Marie Le Blanc, dame de Villemarie.

En 1629, le roi Louis XIII et le Cardinal de Richelieu sont de passage à Provins et sont harangués par le sieur Boysard.

En 1640, Laurent remanie le Mincé pour lui offrir une nouvelle jeunesse et un style plus moderne. Il embellit également la demeure avec les armoiries de son épouse. L'écu arbore un palmier au naturel, à soutien de plantes, surmonté d'un heaume de joute posé de face, cimé et orné d'un panache de plumes. Les armes se trouvent à plus de 8 mètres de haut.

Reconnu par ses pairs pour être un querelleur et un juge corrompu, il s'attire quotidiennement les foudres du peuple, des magistrats et des gentilshommes. Alors qu'il est sur le point de perdre sa charge, ainsi qu'une partie de ses biens et privilèges, il envoie sa famille en sécurité vers le Maine-et-Loire et rejoint les parlementaires parisiens opposés à la reine régente Anne d'Autriche et au cardinal Mazarin.

Le 26 août 1648, la Fronde éclate et Laurent prend les armes lors de la Journée des Barricades à Paris où il est l'un des capitaines de Monsieur Jean Favier, conseiller d'état et colonel de la Milice Bourgeoise de Paris[45] et se fait mortellement blesser durant les émeutes du quartier Saint-Martin[46].

Le 16 septembre 1648, la famille, qui demeure ordinairement rue Charretière à Paris, paroisse Saint-Hilaire, est actuellement logée à Villebernier à l'hôtellerie où pend pour enseigne la Corne-de-Cerf. En prévision des jours à venir très incertains après avoir appris le décès de son mari, Marguerite émancipe ses trois enfants et décide de leur faire la donation de tous ses biens meubles et immeubles.[47]

Dès janvier 1649, Anthoine du Boys, écuyer, seigneur de l'Enfer et de Villemarie, frère de Marguerite, apprend que le seigneur de Mincé est mort et que ses biens sont à sa portée. Il monte un plan machiavélique et déclare que sa sœur est devenue démente d'esprit, que c'est une mère dangereuse, incapable de gérer ses biens et ses affaires. Il la fait juger par le tribunal de Paris et devient le curateur de ses trois enfants mineurs.

Marguerite finira sa vie sous la tutelle de son fils aîné et mourra le 12 juillet 1674 à La Chapelle-Saint-Laud.

Querelles et gentillesse

Déjà à l'époque de leur père, le seigneur de Mincé devait la vigile de noël de février au seigneur d'Echemiré. Tous les ans, à la même période, il organisait la fête de la Chandeleur à "la Foire Très Saincte de la Cointerye". Le peuple y fêtait la fin de l'hiver, s'y partageait des galettes issues des récoltes de l'an passé et les cierges y étaient bénis avant des processions dans le but d'avoir de bonnes moissons.

Laurent, né en 1639, avait neuf ans lorsque son père est mort et a été émancipé par sa mère en 1648, à seulement dix ans.[48]

En 1656, Marie-Anne, âgée de treize ans, veut épouser le noble Charles Jousse âgé de vingt et un ans et gérer seule son héritage. Son oncle refuse et la séquestre dans son fief de Villemarie à Provins. Désemparée, elle demande de l'aide à son frère David et à son bien-aimé.

Le , la demoiselle Boysard, alors adolescente passionnée, est enlevée à Baugé, lors d'un séjour, par David et les trois frères Jousse (Charles, Louis et Jean), causant la colère du seigneur de l'Enfer et de villemarie. La mère de Marie-Anne porte plainte au lieutenant criminel de Baugé. Les amants et les ravisseurs se réfugient au château d'Amboise appartenant au prince Gaston de France, duc d'Orléans et fils d'Henri IV, dont le défunt sieur Boysard fut l'officier. L'assemblée familiale demande à l'aîné de la famille, Louis Boysard, chevalier, seigneur de Marolles et receveur des Tailles à Baugé de porter plainte à son tour au lieutenant criminel d'Angers. Il fait confier l'affaire au lieutenant criminel de Saumur car celui d'Angers lui semble suspect. Tous les officiers judiciaires se font refouler aux portes du château d'Amboise et on leur fait croire que les amants et les ravisseurs sont partis depuis quelques jours. En novembre 1656, le lieutenant criminel de Touraine frappe plus fort avec une lettre royale ordonnant au marquis de Sourdis de rendre la jeune fille mais le marquis refuse d'obtempérer aux ordres du Roi Louis XIV. Le commandant du château d'Amboise avoue alors que les amants sont toujours présents et seule l'intervention d'un huissier menaçant de saisir le domaine débloque la situation, poussant le marquis à nier son implication pour ne pas s'attirer les foudres du Roi en accusant son commandant, qui sera pendu.

Le , les quatre ravisseurs, alors jeunes gentilshommes, défrayent la chronique et sont condamnés à la demande du sieur du Bois par la Cour criminelle du Parlement de Paris à : "Estre pendus et estranglés à une potence, qui pour cet effet sera plantée en la place publique de la ville de Baugé sy pris et apréhendez, sinon par effigie". Bien évidemment, ils ne seront jamais appréhendés et seules leurs effigies seront pendues sur la place du marché. Marie-Anne sera escortée au couvent des Ursulines de Tours et ne pourra en sortir qu'une fois mariée au seigneur Jousse. Elle ne pourra pas épouser d'autres hommes, sous peine aux prêtres d'êtres punis pour l'exemple comme complices du rapt. Un factum nous apprend néanmoins qu'elle sera logée à Belle-Isle-en-Mer en Bretagne pour s'y faire oublier et élever ses deux futures filles, sous la protection du surintendant Nicolas Fouquet, ami des familles Jousse et Boysard.

En 1659, Laurent est lieutenant d'une compagnie de chevaux légers à Provins. C'est un homme qui accumule de nombreuses richesses et possessions par tous les moyens[49]. Il s'empare de la fortune de sa sœur en se servant de son petit frère David, seigneur de Pierre-Basse, pour placer une sentence d'interdiction de ses biens et héritages. Le jugement truqué la fait accuser d'imbécilité, de faiblesse et de démence d'esprit.

En 1667, la gouvernante de Marie-Anne, Marie Tarrée, est assigné à résidence à Saumur, puis transférée et emprisonnée à la Conciergerie du Palais à Paris pendant six mois.

La fin des trois Boysard

En 1672, Laurent vit richement dans le quartier de Saint-Séverin à Paris. Il récupère les fiefs et les terres de l’Enfer et de Villemarie de son défunt oncle maternel[50]. David a disparu des archives depuis des années, il est fort probable qu'il soit décédé assez jeune, sans épouse, ni descendance.

En 1677, Marie-Anne qui avait organisé son retour dénonce les calomnies faites par Laurent. Grâce à des témoins triés sur le volet (curés, gentilshommes, magistrats, etc.) elle réussit à prouver qu'elle est maîtresse de son esprit, récupère ses biens et fait annuler la condamnation pesant sur son bien-aimé. Dos au mur, le seigneur de Mincé perd la face et une grande partie de son entourage l'abandonne.

En 1680, l'expertise foncière montre que Laurent n'est plus en mesure d'entretenir ses biens. Elle détaille que le corps de logis du Mincé possède un toit en chaume, qu'il en est très mauvais état, qu'il faut refaire la toiture en partie déchaumée, que les planchers sont pourris à cause des infiltrations d'eaux et que les terrasses en bois des chambres des étages sont instables. La closerie, en chaume également, possédait une chambre mansardée. La chapelle était déjà remaniée en chambre de nulle valeur tandis que le cloître servait d'antichambre reliée à la grange qui avait encore sont grenier.

De 1682 à 1686, Laurent a des dettes colossales et est saisi de la quasi-totalité de ses biens à Provins, Melun, Paris et en Anjou (il perd plus de 375 lots de fermes, maisons, terres labourables, vignes, prés, etc.). Marie-Anne perdra aussi quelques biens dans l'affaire, qu'elle récupérera et qui seront de nouveaux saisis sur ses enfants après sa mort[51].

Le , Marie-Anne Boysard meurt à environ 48 ans à Baugé-en-Anjou. Elle était la mère de 2 filles nées hors mariage. Urbaine et Marie-Anne, sont nées respectivement en 1662 et en 1663 à Belle-Isle-en-Mer, dans le Morbihan. Ce n’est qu’en 1688 et sur autorisation, que Charles Jousse put l’épouser à Angers.

En 1692, les deux sœurs Jousse continuent l'affaire judiciaire et vengent leur mère en faisant emprisonner leur oncle à Paris avec l'aide du seigneur Falloux. Laurent est toujours célibataire et n'a pas d'enfant, il est ruiné et sa santé se dégrade. Le seigneur de Mincé perd son titre et ses terres de Mincé en faveur de l'aîné Jousse, qui le cède à son père, l’écuyer Charles Jousse, seigneur de Bonneveau à Échemiré[52]. Laurent mourra vers 1702 dans les prisons du Grand châtelet de Paris comme l'atteste le factum et les mémoires de l'Académie d'Angers, publiées en 1997 et 1998[53].

Dès 1693, Charles et ses filles célibataires y font des travaux. Le , Urbaine, l'aînée, rend l’âme à 50 ans au Mincé et le , le seigneur Jousse y meurt à son tour, âgé de 83 ans[54]. Entouré de six prêtres, il est inhumé avec tous les honneurs car la condamnation à la pendaison fut bel et bien oubliée.

Le 15 novembre 1697, la chapelle est encore très active et est tenue par Dom Jean-Baptiste Hardouineau, religieux de l'ordre de Saint-Benoît.

Le 21 août 1732, Marie-Anne Jousse y perd la vie à 69 ans après avoir été opérée d'un cancer. Les deux sœurs ne s'étant jamais mariées, la lignée de Marie-Anne Boysard de Mincé et Charles Jousse de Bonnevau s’achève.

Le Prieur et le Chevalier

En 1732, le petit cousin de Marie-Anne Boysard est propriétaire du Mincé à l'âge avancé de 77 ans car la défunte dame Jousse lui avait vendu la terre pour 13,400 livres avant sa mort. Il s'agit de François-Louis Frain du Planty de la Vrillière, chevalier, seigneur de Marolles, conseiller du roi et lieutenant général de robe et d’épée au Siège de Baugé. Il est le fils du seigneur Pierre Frain, maître des comptes de Bretagne et de la dame Anne-Ursule Boysard. Il est l'un des censitaires du chevalier Charles René de Broc, seigneur d'Échemiré.

En 1738, il commande au maître fondeur d'Angers, Pierre Trony dit Labry[55], une cloche en bronze pour la chapelle de Mincé d'une hauteur de 26 cm et d'un diamètre de 34 cm. Il demande d'y inscrire : "Je suis Barbe de Mincé, par monseigneur Louis Frain de la Vrillière, cher seigneur de Mincé, de Chemans et président lieutenant général à Baugé et dame Louise Lucresse de Larsé son épouse en 1738". Il y fait placer ses armoiries (blasons doubles ovales sous couronne de marquis le premier d'azur à un chevron d'or accompagné en tête de deux têtes de buffles et en pointe d'un croissant d'argent qui est Frain de la Vrillière, supporté par deux palmes).

Il n'a pas le temps d'en profiter très longtemps car il meurt la même année à l'âge de 83 ans à Baugé-en-Anjou, léguant le fief à son héritier légitime, son frère[56]. Toutefois, très pieux et attaché à la chapelle de Mincé, il prend le temps d'offrir une rente honoraire perpétuelle de 120 livres, sous testament, pour qu'une messe festive y soit célébrée en sa mémoire un dimanche de chaque année[57].

Joseph Frain de la Vrillière, abbé, prêtre et docteur en théologie de la Faculté de Paris, vicaire général de Monseigneur Michel Poncet de la Rivière (évêque d'Angers) et chanoine de l'église d'Angers devient donc le nouveau propriétaire des lieux en 1738. Cet homme de foi est un haut dignitaire du clergé d'Angers qui, en 1730, avait déjà la charge de gérer pas moins de 146 cures, 35 prieurés et 3 abbayes[58].

En 1741, le seigneur de Mincé est élu doyen du chapitre des chanoines de la cathédrale d'Angers[59].

En 1745, reconnu comme étant le Grand-Doyen de l'église d'Angers mais aussi comme un orateur doué de forts beaux discours, le musicien de l'église, M. Follet, lui rédigera un très intéressant madrigal : "Docte et sage Doyen, tu fais toujours merveilles ; A tes nobles talens tout le monde applaudit ; J'entends en tous lieux que l'on dit ; Que tu sçais enchanter l'esprit et les oreilles. Ton nom est à l'abri du fatal Achéron. Ton superbe discours aujourd'hui nous ramène ; L'éloquence de Cicéron ; Et les grâces de Démosthène"[60].

Le 27 octobre 1748 et avec l'autorisation de monseigneur le Révérend évêque d'Angers Jean de Vaugirault, l'abbé fait bénir la cloche de la chapelle de Mincé. Son parrain Charles Nouchet, marchand fermier du château d'Échemiré et Marie Moncousu sa marraine, bénissent la cloche sous l'invocation de Sainte Barbe en présence de Gabriel-Louis de Gauffredeau, curé d'Échemiré et de maître Joseph-Juste Caillot, notaire royal de Baugé.

En 1752, l'abbé baille la terre pour 800 livres à un cultivateur nommé Lemoine. Le fermier a la charge de réaliser 25 toises de fossés, d’entretenir la maison seigneuriale, de faire don d’une douzaine d’avoines au domaine de Baugé, de payer des rentes au domaine de la Roussière, de donner 6 livres au curé d’Échemiré pour la ferme de la Cointerie à Jarzé, de faire tailler les arbres par un jardinier, d’en faire planter 54 de plus. Il doit également donner une fouasse ou beurrée, un agneau et une oie grasse.

En 1753, le doyen de la cathédrale Saint-Maurice d’Angers meurt et le marquis de Broc décide d’acheter la propriété convoitée par acquêt des héritiers du seigneur Frain de la Vrillière[61],[62].

Dernières années de privilèges

Le , le marquis Armand René François de Broc est déjà le seigneur d'Échemiré, du Grip et d'autres lieux. Il est chevalier de l’Ordre de Saint-Louis, brigadier des armées du Roi et capitaine au régiment des Gardes-françaises.

Il engage le garde-chasse nommé Printemps pour surveiller les terres du domaine mais ne profite pas longtemps de sa nouvelle demeure car le , il meurt en son Château de Moulines à Cheviré-Le-Rouge, à l’âge 46 ans, sans femme, ni descendance.

En 1758, la maison noble de Mincé a pour 512 livres tournois de réparations. Le mur de la salle du côté du jardin est à refaire, la barbacane est à démolir (elle ne le sera qu'à moitié), dans la chapelle une cheminée est à démolir ainsi qu’une étable (une partie du cloître). Les murs de clôture sont prêts à tomber, tout comme la porte de la petite cour du jardin.

Les détails de l'époque nous informent que la cave est accessible par une porte depuis le jardin, qu'au rez-de-chaussée, il y a un vestibule entre la salle et le salon, des petits cabinets au bout de la salle, une cuisine séparée en 2 par une cloison, un cellier et une petite laverie entre la cuisine et le pressoir. À l'étage, un cabinet et une chambre sont situés au-dessus de la salle, une chambre sur la cuisine, une autre sur le salon et un grenier sur le cellier. Au deuxième étage, trois greniers se trouvent au-dessus des chambres hautes. Un cabinet est signalé sur le jardin, sans plus de précision. L’aire renferme la closerie, les étables et l’écurie.

La plus grande partie des sujets du fief de Mincé en relèvent à foi et hommage dont le revenu est de 9 livres tournois, 12 Sous de cens et devoirs, 16 poules et 16 jales de vin pour un total de 400 livres.

Le , la demoiselle Anne-Françoise de Broc, née à Angers en 1707, première sœur du marquis Armand de Broc, est l'héritière noble du Grip, d'Échemiré, de La Cour-Du-Moulin, de Mincé et autres lieux.

Dès 1769, Urbain Pottier est le garde des fiefs et domaines de la dame de Broc. De son côté, Charles Nouchet dit le Jeune, s'occupe d’exploiter la terre de Mincé et de fournir du bois au garde.

Fait très intéressant : la dame de Mincé en personne, passait et repassait souvent relever les redevances de ses fermiers, métayers ou autres, en compagnie de ses gens à cheval et en carrosse, de ses domestiques munis de charriots, d'un charretier attelé de chevaux et d'un autre attelé de bœufs, de la Grande Route d'Angers au Mincé.

Elle passe sa vie au château du Grip à Durtal où elle meurt en 1783[63]. Elle est inhumée au cimetière Saint Maurille d'Angers.

Malheureusement, comme l'atteste le chartrier de la Freslonnière, ses héritiers (ses quatre petits-neveux mineurs et ses deux nièces) vont se déchirer ses biens qui se retrouveront scellés durant deux ans[64]. Toutefois sa première nièce, Anne de La Girouardière, préférera finalement se mettre en retrait de ce long conflit pour se consacrer aux incurables de Baugé et laisser sa petite sœur mener le procès pour elles, face à leurs neveux et leur mère.

Le garde vieillissant du château scellé, Urbain Pottier, en profite pour former le garde franc-comtois Jean Urbain Rousselet à la protection du fief et du domaine. Le fermier Charles Nouchet "le jeune" et son épouse, Marie Ruelle, sont autorisés à continuer de s'occuper des terres de Mincé durant les litiges du partage de la succession.

Le 3 février 1785, le Mincé rejoint finalement les biens de sa deuxième nièce, Hyacinthe Urbaine Suzanne Renée Hardouin de la Girouardière, veuve depuis 1780 du marquis Alexandre Louis Michel de Broc, chevalier de l'Ordre de Saint-Louis, capitaine de dragons au régiment d'Orléans et petite sœur d'Anne de la Girouardière (Série E ; Article 392 ; 2-5)[65].

La succession définitive relate qu'elle était déterminée à détacher le Mincé de la terre d'Echemiré car elle avait été annexée par feu le marquis de Broc et que comme il s'agissait du fief d'Echemiré le plus éloigné du centre, sa soustraction causerait le moins de désagréments aux autres héritiers. Elle insista également sur le fait qu'il fallait "y remettre les choses dans létat quelles étoient avant lad acquisition".

La Révolution française

Dès le 1er décembre 1793 au matin, la grande Armée catholique et royale menée par les chefs La Rochejaquelein, Stofflet, Royrand et Talmont prennent Baugé avec 25.000 soldats et 50.000 civils. Jusqu'au 2 décembre, les insurgés serpentent le Baugeois, attaquent et pillent les patriotes et parfois même les royalistes. Les hommes armés laissent leurs civils sur place avec une petite garnison et partent en direction d'Angers qu'ils assiègent durant deux jours. Après une cuisante défaite, ils se replient vers Baugé en passant par Marcé, Jarzé, Echemiré, Sermaise, le Vieil-Baugé puis enfin Baugé qu'ils atteignent le 5 décembre. Le général Westermann dit le Boucher de la Vendée, est à leurs trousses et les sabres jusqu'à Echemiré. Il s'ensuit le 6 décembre une bataille, connue sous le nom de bataille d'Echemiré, qui voit s'affronter 15.000 vendéens contre 5.000 cavaliers républicains. Durant cette bataille, La Rochejaquelein affronte la cavalerie, investi Echemiré et repousse les bleus jusqu'à Jarzé. Dès le lendemain matin, Westermann est rejoint par son infanterie forte de plusieurs dizaines de milliers d'hommes qui massacrent les vendéens éparpillés d'Echemiré jusqu'à Baugé, d'où ils les chassent et pourchassent jusqu'à La Flèche[66],[67].

Les insurgés vendéens auront pris Echemiré du 1er au 7 décembre 1793. Durant cette semaine, le Haut Mincé, devenu un point stratégique capital à cause de sa vue très étendue allant jusqu'à 45 kilomètres, sera occupé par les brigands. Ils en profiteront pour profaner la chapelle en dérobant la cloche Barbe de Mincé, une statuette sacrée et d'autres choses qu'ils auront jugés dignes d'intérêt. Dans la matinée du 7 décembre, il est fort probable que le Haut Mincé ai connu un massacre des vendéens barricadés, par les troupes républicaines[68],[69].

Le 2 mars 1795, l'armée du colonel Henri-René Bernard de la Frégeolière, ancien seigneur de la Besnerie (un fief situé à environ 450 mètres du Mincé) et de la Frégeolière à Trémentines pille Échemiré et le Baugeois.

Les 16 et 17 septembre 1799, le colonel Henri-René Bernard de la Frégeolière, lève la 13e Légion après l'appel du général Bourmont. Durant ces deux jours, 50 de ses 800 chouans[70], pillent avec violence la commune d'Échemiré[71]. Ils font également une entrée fracassante au Mincé (ils incendient la porte cochère, la grange et une partie du logis seigneurial). Sur place, ils dérobent tous les objets de valeur appartenant au domaine de la marquise de Broc. Ce butin de guerre est partagé et dispersé dans la région pour financer la chouannerie[72],[73],[74]. Nous savons aujourd'hui qu'il était farouchement opposé à la puissante famille de Broc (dans ce cas précis, propriétaire du Mincé et autrefois d'Échemiré) car, à titre purement informatif, il attaqua, pilla et occupa sans vergogne le château de Meaulne à Broc, détenu par les descendants de la famille de Broc[75].

Dans ses mémoires controversées intitulées "Émigration et chouannerie", on peut dès lors se rendre compte que l'arrière-petit-fils du colonel Bernard de La Frégeolière tente, assez adroitement, de blanchir la mémoire de son aïeul en occultant toutes ses mauvaises actions et en le dépeignant comme un chef honorable, opposé aux pillages et aux désordres engendrés par les guerres civiles.

Il est fort probable que le fidèle garde Franc-comtois, retranché dans l'une des chambres hautes du château de Mincé, soit mort durant ce raid (ses os reposeraient donc au fond de l'oubliette). Le souvenir de ce combat a laissé les traces d'un tir de tromblon sur le tuffeau de la lucarne à fronton de la chambre haute seigneuriale.

Un refuge bien tranquille

En 1807, madame la marquise, veuve de Broc, désireuse de prouver sa tendresse envers ses enfants, décide d'abandonner la totalité de ses biens en leur faveur. Sa fille, la comtesse Magdeleine Jeanne Anne Henriette Louise de Broc, hérite donc du Mincé. Elle vit à l’hôtel de Broc, place de la Croix Orée à Baugé-en-Anjou. Née en 1768, elle est la grande sœur du grand maréchal du palais du roi de Hollande, qui n’est autre que le général Armand Louis de Broc, baron d’Échemiré.

En 1811, Mathieu Girard et Magdeleine Nouchet, des fermiers qui vivent depuis quelque temps dans une partie des bâtiments, doivent quitter les lieux en 1817 car leur bail n'est pas reconduit.

En 1817, la comtesse de Broc et son époux le comte de Champagné, ancien lieutenant-colonel, consentent un bail à vie sous conditions au célèbre Jean Châtelain dit Tranquille, héros de la Grand-Guerre, ancien chef Chouan, général révolutionnaire, écuyer, Chevalier de l'Ordre de Saint-Louis, maréchal des camps et armées du Roi[76].

Jean Châtelain offre du travail aux villageois, chasse sur les terres, élève des chevaux, remet en état le domaine et redonne vie aux jardins à ses frais. Il s'établit au rez-de-chaussée, laissant le premier étage en galetas. Il tapisse sa chambre d'un papier à barres bleues sur fond blanc et fait peindre la cheminée de tuffeau en imitation de marbre gris. Un cabinet joint cette chambre et de l'autre côté du corridor se trouve la salle tapissée d'un papier feuilles de chêne sur fond gris, éclairée par une porte-fenêtre donnant sur le jardin. Elle a des carreaux de terre cuite en guise de dallage, poutre et solives apparentes, ce qui n'était plus au gout de l'époque[77].

Dans le jardin, il s’offre une pompe en bois avec un balancier en fer et un jet d'eau en fer blanc. Il couvre la façade de la maison et les murs de clôture de treilles, d'espaliers de pêchers, de poiriers et d'abricotiers. Dans l'avenue et les jardins, il plante des amandiers, des cerisiers et des figuiers[78]. Il se fait remarquer par l'université d'Angers pour ses superbes plants d'asperges.

Le , Le Général Tranquille résilie son bail et rend les lieux en l'état, avec les objets désignés par un expert. Il part pour sa nouvelle demeure au bourg qu’il a fait construire en parallèle, nommée "Le Vallon", où il mourra en 1848[79].

En 1833, Pierre Vallée est le fermier du Haut-Mincé. Le jeune Louis Abraham, un enfant trouvé âgé de 6 ans, y perd la vie par accident.

Le , le comte Jean-Baptiste Alexandre de Champagné meurt à 80 ans à Baugé-en-Anjou et le , c’est sa veuve, la comtesse de Broc qui y décède à 72 ans[80].

De 1835 à 1841, Noël Soyer et Renée Rameau, son épouse, exploitent la closerie et y ont fondé leur famille.

Le crépuscule du manoir

Le 19 juin 1841, Charles Le Roux de Commequiers, ancien lieutenant au régiment de chasseur de la Vendée, chevalier de l'Ordre Royal de la Légion d'Honneur, neveu de la comtesse de Broc et propriétaire à Challans, acquiert le domaine de Mincé à 52 ans.

Il pioche par hasard, la bille contenant le premier lot au tirage au sort effectué lors du partage des biens de sa tante, au grand dam des trois autres héritiers, ses cousins. En effet, le marquis Alexandre Armand Édouard de Broc, le vicomte Charles Edmond de Broc et le comte Thimoléon Ernest de Broc piochent le deuxième lot, ne contenant que deux vastes fermes.

Dès 1850, Le Haut-Mincé est orthographié « Haut-Miné » sur la Carte de l'État-major.

Vers 1857, la famille Froger qui vivait en 1835 à la métairie du Bas-Mincé, exploite désormais la closerie et entretien les jardins du manoir. Pierre Froger et son épouse, Marie-Madeleine Ferron sont aidés par leurs fils, pierre et Augustin, des cultivateurs et Gabriel, un charron.

Le 8 octobre 1858, le sieur Le Roux de Commequiers, alors âgé de 69 ans, lègue sous seing privé le domaine à sa sœur, la comtesse Olympe Le Roux de Commequiers, épouse du comte Marie-Martin François de Monti de Rezé.

Olympe gardera le bien pendant trois ans jusqu’à sa mort, survenue le 13 octobre 1861 à l'âge de 70 ans. Le 12 novembre de la même année, c'est son petit fils, Charles Marie Antoine du Bois, comte de maquillé, qui en devient le propriétaire. Il est le fils de la comtesse Euphrasie Marie Hyacinthe Anne de Monti de Rezé et du comte Constant Antoine du Bois de Maquillé, page du roi Charles X[81].

Le comte de Maquillé qui habite Nozay, pense déjà à revendre les terres de Mincé qui lui sont peu rentables.

L'aube de la ferme

Le 29 avril 1863, l'ancienne vicomtesse Marie-Louise Joséphine Letellier devient la nouvelle propriétaire des terres, de la closerie et le manoir du Haut-Mincé, de la métairie du Bas-Mincé et de la ferme de la Goguerie. Elle était déjà séparée de corps et de biens du chef de la Bande des Émiles, le vicomte Guy Gabriel Emile Morry[82]. Ce dernier, riche pédéraste influent et puissant, avait une organisation complète : un sous-lieutenant, un pourvoyeur, des adhérents, des archives, des lieux de réunions, de recrutements, de débauches et de soirées mondaines. Il était la cible principale du chef de la Brigade des mœurs de la Préfecture de police de Paris, l'officier Félix Carlier depuis déjà de nombreuses années[83].

La famille Froger doit quitter les lieux après avoir remis en état les bâtiments d'exploitation et les barrières. Madame Letellier y installe une nouvelle famille de fermier, les Cellier.

En 1864, Auguste Cellier, âgé de 35 ans, issu d'une famille paysanne du Bois Rousseau à Echemiré et Julie Breton, son épouse, vivent dans les dépendances. Les parents de Julie, Jean Breton et Julie Charuau s'y trouvent également.

Le , Jules Cellier y nait. La famille continue de s’agrandir et en 1872, leur bail prend fin. Ils partent à La Montchausserie dans le même village, mais Jules n’est pas prêt d’oublier cette demeure dont dépendaient 9 fermes et 42 habitants sous l'ancien régime[84].

Madame Letellier qui habite à Angers, se rend au Mincé pour apprécier la campagne baugeoise. Elle en profitera de nombreuses années, avant de mourir à 76 ans, le 23 octobre 1905. C'est son fils unique âgé de 51 ans, Jean-Marie Octave Morry, qui recueille le Mincé, le 28 décembre suivant.

Monsieur Morry est un ancien lieutenant de cavalerie de Napoléon III et un conseiller municipal de la ville de Bazouges-sur-le-Loir. Il réside le plus souvent dans sa résidence principale au Château d'Ambrières avec sa fille unique, Alice.

Le , le propriétaire qui a déjà 24 ans de pratique agricole, se consacre à la viticulture. Après de gros travaux de défrichement et la reconstitution de vignobles, il rend une lueur de splendeur à la maison lézardée et en fait une ferme viticole. En effet, la famille de Mincé produisait un vin rouge assez estimé dès le XIIIe siècle grâce à un plant bordelais[85], le grand gouais.

Cet acte lui octroiera le titre de Chevalier de la Légion d’Honneur[86].

Le rêve d'un enfant

Le , un cultivateur de la ferme voisine nommée la Basse Gagnerie travaille pour Monsieur Morry et achète la demeure de son enfance, il s’agit de Jules Cellier, fils d’Auguste et Julie. Il acquiert la demeure avec sa femme, Marie-Augustine Pinault. Ils comblent l'oubliette, ultime souvenir de la vieille tourelle centrale qui permettait de voir le Château de Saumur et font installer l'électricité.

Le , Marie-Augustine Pinault meurt. Jules, désormais veuf et âgé, habite au Prieuré d'Échemiré avec sa fille. Il décide le d’en faire la donation à son fils Louis et à sa femme, Germaine Lelièvre car ils cultivaient déjà les terres du Haut-Mincé depuis quelques années.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, la partie de la cuisine qui était équipée du four à pain, à gâteau et du cendrier servait de boulangerie pour le village.

Le , Louis décède à 43 ans, suivi par son père, le [87]. Germaine, désormais veuve, récupère la bâtisse.

En 1950, Le Haut-Mincé est orthographié « Haut-Aliné » sur la Carte de France[88].

Neuf siècles d'histoire

Le , deux commerçants d'Angers cherchent une maison de campagne et achètent la bâtisse vieillissante à la famille Cellier sans en connaître l'histoire. Ils entreprennent un chantier de réhabilitation colossal, font le raccordement à l'eau de ville et installent un système de chauffage à fuel qui alimente presque 30 radiateurs ! La ferme redevient un manoir.

En 1980, un membre du Patrimoine de France vient expertiser et inventorier rapidement les lieux. Il découvre, mais n'arrive pas dater avec exactitude la chapelle qui n'était plus qu'une ruine sans toiture. Les propriétaires, pour une raison inconnue, détruisent les restes de la chapelle qui avait pourtant survécu à la Révolution Française.

Selon une archive moderne, jusqu'au XVIIe siècle, les croyants y venaient en processions pour « prier dieu d'écarter de la paroisse les chiens atteints de la rage ». Après un avis d'érudit, il serait plus sage de penser qu'ils devaient plutôt y prier Saint-Hubert via la présence éventuelle d'une relique sacrée. À partir du XVIIIe siècle, les prieurs invoquaient Sainte Barbe de les protéger de la foudre. En effet, la cloche de Mincé avait été nommée et bénie en son nom.

Après des années, les propriétaires quittent le Haut-Mincé et laissent la nature reprendre possession des lieux. Les dépendances commencent à s’effondrer, c'est le cas de la barbacane, ancien édifice qui défendait l’entrée de la cour grâce à ses meurtrières. La végétation recouvre la quasi-totalité de la propriété sous un épais lierre grimpant, de hautes vignes vierges, des ronciers infranchissables et d'une multitude d'arbres, hauts de plusieurs mètres[89],[90].

L'héritage du seigneur de Mincé

En 2018, une famille angevine prend possession de la bâtisse délaissée et débute de gros travaux de consolidations, de défrichages et de rénovations. Depuis, de longues recherches sont réalisées dans l'optique de retrouver l'histoire millénaire du Mincé pour la partager au public.

En 2020, la Fondation Patrimoine et les Architectes des bâtiments de France ont apprécié leur visite et ont décidé d'étudier les possibilités de remise en état de la toiture de l'ancienne closerie et des murs d'enceinte du domaine. Après un certain temps de réflexion, la première étude a mis en évidence que les lieux n'étaient pas assez visibles depuis la voie publique, ce qui a compromis le partenariat de restauration et la non-délivrance du label. Quelques semaines plus tard, une seconde étude est envisagée avec pour action primordiale, l'abattage de l'ancienne haie de conifère haute de 20 mètres et morte en majeure partie.

En septembre de la même année et en présence du Courrier de l'Ouest, le célèbre journal quotidien français, la commune de Baugé-en-Anjou a organisé une visite guidée des extérieurs pour faire découvrir le patrimoine historique oublié du Mincé. En mars 2021, un article fut publié dans le magazine municipal de Baugé-en-Anjou pour faire la lumière sur l'ancien château[91].

Synthèse des propriétaires successifs par époque

Moyen Âge (de 476 à 1492)

1040 : X de Mincé (X de Minciaco), chevalier, bâtisseur et premier seigneur de Mincé.

1060 : Foulque de Mincé (Fulco de Minciaco), chevalier, seigneur de Mincé à Échemiré et des terres de Maincy près de Melun (fils du précédent).

1130 : Guillaume de Mincé (Willelmus de Minciaco), chevalier du roi Philippe de France, seigneur de Mincé à Échemiré et des moulins de Maincy à Melun (fils du précédent).

1154 : Guillaume de Mincé (Guillelmo de Meince), chevalier, seigneur de Mincé et de Maincy (fils du précédent).

1185 : Jean de Mincé (Johannes de Minciaco), chevalier du roi Louis IX dit Saint-Louis, seigneur de Mincé et de Maincy (fils du précédent).

1204-1258 : Simon de Mincé (Symon de Minciaco), prêtre et chanoine de la cathédrale Saint-Julien-du-Mans, dernier vrai seigneur de Mincé (fils du précédent).

1259-1357: Les religieux de la cathédrale Saint-Julien-du-Mans (par don du précédent).

1358-1492 : Plusieurs propriétaires (parcellé et vendu par les précédents).

Époque Moderne (de 1492 à 1789)

1515-1546 : Nicole Corbin, docteur ès droits, membre du Conseil de la maison de Marguerite d'Angoulême et conseiller au Grand Conseil du roi François 1er (acquêt du précédent).

1546-1570 : Hiérôsme Corbin, écuyer et conseiller au Grand Conseil des rois François Ier et Charles IX (fils aîné du précédent).

1570-1580 : Robert Corbin, écuyer et licencié ès lois (frère cadet du précédent).

1580-1600 : Barbe Richer, dame (cousine du précédent).

1600-1627 : Magdelaine Phélipeaux, dame (petite-fille de la précédente).

1627-1648 : Laurent Boysard, seigneur, lieutenant général, enquêteur et commissaire examinateur au Bailliage de la ville de Provins, capitaine de la Garde Bourgeoise de Paris (fils puîné de la précédente).

1648 : Marguerite du Boys, dame (veuve du précédent).

1648-1693 : Laurent Boysard de Mincé, seigneur, lieutenant d'une compagnie de chevaux légers à Provins (fils aîné de la précédente).

1693-1718 : Charles Jousse, écuyer (beau-frère du précédent).

1718-1732 : Marie-Anne Jousse, demoiselle (fille cadette du précédent).

1732-1738 : François-Louis Frain du Planty de la Vrillière, chevalier, conseiller du roi et lieutenant général de robe et d’épée au Siège de Baugé (cousin issus de germain de la précédente).

1738-1753 : Joseph Frain de la Vrillière, abbé, prêtre et docteur en théologie de l’Église à Angers (frère cadet du précédent).

1753-1759 : Armand René François de Broc, marquis, chevalier de l’Ordre de Saint-Louis, brigadier des armées du Roi et capitaine au régiment des Gardes-françaises (seigneur du précédent).

1759-1783 : Anne-Françoise de Broc, dame (sœur cadette du précédent).

1783-1785 : Scellé (litige successoral).

Époque Contemporaine (de 1789 à aujourd'hui)

1785-1807 : Hyacinthe Urbaine Suzanne Renée Hardouin de la Girouardière, marquise de Broc (nièce de la précédente).

1807-1841 : Magdeleine Jeanne Anne Henriette Louise de Broc, comtesse de Champagné (fille de la précédente).

1841-1858 : Charles Le Roux de Commequiers, ancien lieutenant au régiment de chasseur de la Vendée, chevalier de l'Ordre Royal de la Légion d'Honneur (neveu de la précédente).

1858-1861 : Olympe Le Roux de Commequiers, comtesse de Monti de Rezé (sœur du précédent).

1861-1863 : Charles Marie Antoine du Bois, comte de maquillé (petit-fils de la précédente).

1863-1905 : Marie-Louise Joséphine Letellier, ancienne vicomtesse de Morry (aucun lien de parenté avec le précédent).

1905-1918 : Jean-Marie Octave Morry, ancien lieutenant de cavalerie de Napoléon III et conseiller municipal de Bazouges-sur-le-Loir (fils unique de la précédente).

1918-1942 : Jules Cellier, fermier (employé du précédent).

1942-1945 : Louis Cellier, cultivateur (fils du précédent).

1945-1976 : Germaine Lelièvre, retraitée (mère du précédent).

1976-2018 : Les époux R., commerçants (aucun lien de parenté avec la précédente).

Depuis 2018 : Les époux F., (aucun lien de parenté avec les précédents).

Liste incomplète des locataires qui ont vécu à bail au Mincé

Époque Moderne (de 1492 à 1789)

1517-1545 : Lorens Couronneau, Jehanne dite La Couronnelle et leurs enfants, closiers.

1752-1759 : X Le Moine, fermier.

1784-1791 : Charles Nouchet, Marie Ruelle et leurs enfants, fermiers.

Époque Contemporaine (de 1789 à aujourd'hui)

1811-1817 : Mathieu Girard, Magdeleine Nouchet et leurs enfants, fermiers.

1817-1829 : Jean Châtelain dit Tranquille, ancien chef Chouan, général révolutionnaire, écuyer, Chevalier de l'Ordre de Saint-Louis, maréchal des camps et armées du Roi.

1833 : Pierre Vallée, cultivateur.

1835-1841 : Noël Soyer, Renée Rameau et leurs enfants, cultivateurs.

1857-1863 : Pierre Froger, Marie-Madeleine Ferron et leurs enfants, cultivateurs.

1864-1872 : Auguste Cellier, Julie Breton et leurs enfants, ainsi que les parents de Julie, Jean Breton et Julie Charuau, tous cultivateurs.

Depuis 2018 : Les époux F. D.

La garde de Mincé

Époque Moderne (de 1492 à 1789)

1759 : X Printemps, garde-chasse des terres du chevalier de Broc, seigneur d'Eschemiré.

1769-1784 : Urbain Pottier, garde des fiefs et domaines de la dame de Broc et du comte de la Girouardière.

1784-1789 : Jean Urbain Rousselet, garde franc-comtois des fiefs et domaines du comte et de la comtesse de la Girouardière.

L'évolution des terres de Mincé à travers les âges

Moyen Âge (de 476 à 1492)

1258 : des centaines d'hectares. Composition du domaine : la seigneurie possède toutes les terres situées dans la triangulation entre Jarzé, Cheviré-le-Rouge et Échemiré.

Époque moderne (de 1492 à 1789)

1656 : superficie non précisée. Composition du domaine : la seigneurie et les terres du Haut Mincé, la métairie et les étables du Bas Mincé et au moins la ferme de la Cointerie (revenu annuel non précisé, mais au moins composé de louages et de production de vins).

1680 : superficie non précisée. Composition du domaine : la seigneurie et les terres du Haut Mincé, la métairie et les étables du Bas-Mincé, la ferme de la Goguerie, la ferme des Aubinières, la ferme de la Cointerie et le Moulin de Noirieux (revenu annuel non précisé, mais au moins composé de prés, vignes, bois de hautes futaies, bois taillis, pâtures et landes, hommes et rentes).

1754 : en dépendent 9 fermes et 42 habitants (revenu annuel du fief évalué à 400 Livres Tournois : foi et hommage des vassaux à 9 Livres, cens et devoirs des sujets à 12 Sols, 16 poules et 16 jales de vin).

1759 : superficie non précisée. Composition du domaine : la seigneurie et les terres du Haut Mincé, la métairie du Bas Mincé, la métairie de la Goguerie et la closerie de la Cointerie. (revenu annuel du fief au moins composé de prés, de vignes, de bois de hautes futaies, de bois taillis, de pâtures et de landes, d'hommes, de vassaux, services, cens, rentes féodales et foncières).

1783 : superficie non précisée. Composition du domaine : la maison seigneuriale et la terre du Haut Mincé, la métairie du Bas Mincé, la métairie de la Goguerie et la terre de l'ancienne closerie de la Cointerie dont les bâtiments ont été supprimés. (revenu annuel du fief composé de tout ce qui se trouve sur le domaine, d'hommes, de sujets, de vassaux, de serviteurs, cens, rentes et tous les droits dus et en dépendants).

Époque contemporaine (de 1789 à aujourd'hui)

1807 : 291 bêchées, 118 journaux, 23 hommées et 14 quarterées. Composition du domaine : l'ancien fief du Haut et Bas Mincé, la terre de l'ancienne closerie de la Cointerie et la ferme de la Goguerie (revenu annuel non précisé, mais au moins composé de louages et de production de vins).

1841 : 94 hectares, 85 ares et 79 centiares. Composition du domaine : le manoir, la closerie du Haut-Mincé, la métairie du Bas-Mincé et la ferme de la Goguerie (revenu annuel non précisé, mais au moins composé de louages et de production de vins, de bois et de paille).

1863 : 35 hectares, 72 ares et 86 centiares. Les trois fermes en dépendent toujours : la closerie du Haut-Mincé, la métairie du Bas-Mincé et la ferme de la Goguerie (revenu annuel non précisé, mais au moins composé de louages et de production de vins, de chaumes et de paille).

1918 : 21 hectares, 34 ares et 50 centiares. Séparation avec la métairie du Bas-Mincé et la ferme de la Goguerie (Revenu annuel : 30 francs de louages de terres en plus de la production de fourrage et de porcs).

1976 : 3 hectares, 45 ares et 79 centiares. La closerie du Haut-Mincé devient l'atelier du manoir(Plus aucun revenu annuel).

2018 : 69 ares et 79 centiares.

Notes et références

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Voir aussi

Articles connexes

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