Loir-et-Cher

Le Loir-et-Cher (/lwa.ʁe.ʃɛʁ/[Note 1]) est un département français situé dans la région Centre-Val de Loire. Son nom provient de deux rivières le traversant, le Loir au nord et le Cher au sud. Sa préfecture est Blois. L’Insee et la Poste lui attribuent le code 41.

Pour les articles homonymes, voir Loir et Cher.

Cet article concerne le département. Pour la chanson, voir Le Loir-et-Cher.

Loir-et-Cher
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Création du département
Chef-lieu
(Préfecture)
Blois
Sous-préfectures Romorantin-Lanthenay
Vendôme
Président du
conseil départemental
Philippe Gouet (UDI)
Préfet François Pesneau
Code Insee 41
Code ISO 3166-2 FR-41
Code Eurostat NUTS-3 FR245
Démographie
Gentilé Loir-et-Chériens
Population 329 470 hab. (2019)
Densité 52 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 35′ nord, 1° 19′ est
Superficie 6 343 km2
Subdivisions
Arrondissements 3
Circonscriptions législatives 3
Cantons 15
Intercommunalités 11
Communes 267
Liens
Site web departement41.fr

    Histoire

    Le territoire a été habité dès les temps préhistoriques, mais il existe peu de traces écrites de cette époque. Néanmoins, des fouilles archéologiques menées en 2013 par l’INRAP ont montré que la rive gauche de Blois était occupée par des Carnutes dès le IVe siècle avant notre ère[1], avant que les Romains ne conquièrent la Gaule au -Ier siècle. Un premier comté est créé après l’invasion du Blésois vers l’an 486.

    C’est du Moyen Âge que datent les premiers efforts d’organisation locale : de nombreux châteaux et places fortes sont érigés pour permettre aux habitants de résister aux invasions successives des Normands, Bourguignons, Anglais, etc.

    L’économie est assez florissante : commerce dans les vallées, agriculture en expansion dans la Beauce et le Perche et jusqu’en Sologne, qui connaît une relative prospérité jusqu’au XVIIe siècle.

    Toutefois, politiquement, la région demeure écartelée entre les comtés et duchés voisins. En 1397, le comté de Blois entre en propriété de la maison d’Orléans. En 1498, Louis d’Orléans (23e comte héréditaire de Blois) monte sur le trône de France, sous le nom de Louis XII : c’est le point de départ de l’importance de Blois et du Blésois dans la vie politique française, notable précisément sous les derniers Valois (1515-1589).

    Rois et grands financiers rivalisent alors pour construire châteaux et demeures élégantes qui, par leur nombre, leur importance et leur intérêt, se placent aujourd’hui au premier plan du patrimoine national : Chambord, Blois, Cheverny, etc.

    Les guerres de religions suivront, avec une réelle férocité, sous Charles IX.

    En 1576 et 1588, les États généraux sont réunis à Blois.

    Révolution

    Le Loir-et-Cher et les provinces qui occupaient son territoire avant 1790 : l’Orléanais, le Berry, la Touraine, le Perche et le Maine.

    Sous la Révolution française, la naissance du département de Loir-et-Cher est laborieuse et difficile. Dans son rapport du , le Comité de constitution avait prévu d’attribuer à la ville de Blois l’un des 80 départements. Mais les prétentions des villes voisines se révèlent, en premier lieu celles des chefs-lieux de généralités, Tours et Orléans. À l’intérieur même du département, Montrichard se tourne vers Amboise et Tours, Saint-Aignan veut se rattacher au Berry et Salbris à Vierzon. Finalement, Orléans abandonne à Blois une grande partie de la Sologne tout en conservant Beaugency tandis que Tours refuse de céder Amboise. Le département est créé, le en application de la loi du , à partir d’une partie des anciennes provinces de l’Orléanais et de la Touraine ainsi qu’une parcelle du Berry (rive gauche du Cher de Selles en Berry devenue Selles-sur-Cher à Saint-Aignan). Ces vicissitudes expliquent l’étranglement du département en son milieu et l’étirement maximum de sa surface au-delà du Loir au nord et du Cher au sud.

    Après la victoire des coalisés à la bataille de Waterloo (), le département est occupé par les troupes prussiennes de à [2].

    Révolution de 1848

    La révolution de ne suscite pas de troubles particuliers ; le préfet Albert-Magdelaine Claude, comte de Lezay-Marnésia, annonce l’installation du gouvernement provisoire lequel le remplace par Germain Sarrut, un républicain démocrate admirateur de Proudhon. Germain Sarrut a été professeur au Collège de Pontlevoy en 1822 avant de partir à Paris pour devenir avocat.

    Sous la pression de la bourgeoisie locale qu’effraie le socialisme de Sarrut, le gouvernement renvoie Sarrut en invoquant une faillite commerciale en 1845, indigne d’un bon républicain, et le remplace par Ducoux, un notable Blésois.

    Ducoux continue la faible épuration initiée par Sarrut : 26 maires, 15 adjoints, 7 juges proches de la monarchie de juillet sont remplacés par des notables. De plus, pour implanter la république dans le département, il publie Le catèchisme républicain ou manuel du peuple.

    Les élections législatives du - donnent lieu à une participation importante dans le Loir-et-Cher ; sur 68 677 inscrits, on compte 61 700 votants soit 10 % d’abstention malgré une faible campagne électorale et des bureaux de vote qui se situent au chef-lieu de canton. Les résultats sont sans surprise : 5 des 6 députés élus (Ducoux, Durant, Normant, Gérard, Salvat) appartiennent à l’opposition bourgeoise de la monarchie de juillet, seul Germain Sarrut représente les républicains démocrates.

    Les élections municipales (-) et du conseil général () sont marquées par une très forte abstention et une forte stabilité dans les résultats ; les journées de ne semblent pas avoir affectées les résultats.

    Il n’en est pas de même des élections présidentielles du , qui sont un désaveu pour les notables qui avaient appelé à voter Cavaignac. Le Loir-et-Cher vote massivement pour Louis Napoléon Bonaparte (67 % des inscrits) contre 8,5 % pour Eugène Cavaignac et 4 % pour Ledru Rollin. Lamartine obtient un peu plus de 100 voix, Raspail 59 voix. En effet, Louis Napoléon bénéficie du vote de la paysannerie (80 % de voix dans le Canton de Mondoubleau, 76 % à Lamotte Beuvron) mais également, dans une moindre mesure, de celui des cantons urbanisés (60 % de voix). Seul point de résistance, le canton de Saint Aignan qui ne donne pas la majorité à Louis Napoléon (42 %) et fait émerger la candidature de Ledru-Rollin (27 % des voix). Cette singularité est due à l’implantation à Saint-Aignan de la Solidarité Républicaine, organisation née à Paris en sous l’impulsion de républicains démocrates dont Sarrut.

    Les élections législatives du donnent également des résultats discordants par rapport aux élections précédentes :

    • les notables élus en , républicains modérés, ne sont pas élus : Ducoux perd 37 000 voix, Durand 46 000 voix ;
    • on ne trouve qu’un seul élu (Gérard Alexandre) parmi les candidats napoléoniens qui ne recueillent que 27 % des voix des inscrits ;
    • quatre députés de gauche et d’extrême gauche (Salvat, Sarrut, Benier, Cantagrel) sont élus.

    La période qui suit cette élection est une période de répression pour le mouvement républicain, surtout à partir des manifestations parisienne du . Elle se traduit dans le Loir-et-Cher par l’annulation de l’élection de Sarrut. Cette annulation provoque un nouveau vote le qui oppose Sarrut, Ducoux et le candidat bonapartiste, le Vicomte de Clary. C’est ce dernier qui l’emporte avec une faible avance sur Sarrut (1 000 voix) et un fort taux d’abstention (55 %). Mais cette répression montre ces limites : lors de l’élection du visant à remplacer le député Cantagrel en fuite à la suite de la manifestation du , le candidat fouriériste Etchegoyen l’emporte sur le candidat bonapartiste Crosnier avec une forte participation 72,26 %.

    Coup d’État du

    Le coup d’État de Louis Napoléon Bonaparte ne provoque pas de manifestation dans le Loir-et-Cher mais, dès le , des arrestations ; au total 137 personnes sont arrêtées dont 21 sont déportées à Cayenne et en Afrique, 9 sont expulsées de France et 12 sont internées. Ces arrestations préparent le plébiscite du qui valide le coup d’État du futur Napoléon III : 85 % de participation dont 77 % de Oui contre 7,3 % de Non. Les seules poches de résistance sont le canton de Marchenoir (22 %), lié aux votes des bucherons, Mer (14 %), Blois(13,5 %), Vendôme (14,5 %).

    Femmes et hommes célèbres

    On peut citer parmi les personnages célèbres liés à l’histoire du département : François Ier, Gaston d’Orléans, le maréchal Maunoury et l’abbé Grégoire (évêque de Blois, élu député à la Constituante).

    Emblèmes

    Blason

    Blasonnement :
    « Coupé ondé, au premier d'azur aux deux fleurs de lys d'or surmontées d'un lambel d'argent, au second aussi d'or à la fleur de lys aussi d'azur. »

    Géographie

    Carte du Loir-et-Cher.
    Topographie du Loir-et-Cher.

    Le département de Loir-et-Cher fait partie de la région Centre-Val de Loire. Limitrophe des départements d’Eure-et-Loir, du Loiret, du Cher, de l’Indre, d’Indre-et-Loire et de la Sarthe, il est situé au centre-ouest de la France .

    Le département de Loir-et-Cher a une superficie de 6 343 km2 qui le place au 31e rang national. Il bénéficie d’une situation géographique privilégiée, au cœur de la région Centre-Val de Loire et au sud du Bassin parisien. L’axe ligérien, vivant et dynamique, rapproche Blois, préfecture du département, des deux grandes agglomérations voisines, Orléans (capitale régionale et préfecture du Loiret) et Tours (préfecture d’Indre-et-Loire).

    Situé aux confins du Perche, de la Beauce, de la Sologne et de la Touraine, le Loir-et-Cher trouve son identité territoriale dans la diversité de ses paysages. Parcouru en son centre par la Loire, il est aussi traversé par deux rivières importantes qui lui donnent son nom, le Loir au nord-ouest et le Cher au sud, qui constituent des foyers majeurs de population hors de l’agglomération blésoise. Le département se caractérise aussi par de nombreux étangs principalement localisés en Sologne.

    Contrasté dans ses paysages de par sa géodiversité, le Loir-et-Cher possède également une remarquable biodiversité et un réseau hydrographique cumulant plus de 4 000 kilomètres de cours d’eau.

    Relief

    Le Loir-et-Cher est un département de plaine dont le point culminant (256 m) est à Bouffry (la table d’orientation est à la sortie du bourg de Fontaine Raoul sur un domaine appartenant à Bouffry). Les principales vallées du département se concentrent le long du fleuve Loire (entre Rilly-sur-Loire et Avaray, en passant par Blois ou Chaumont-sur-Loire), du Loir (entre Montoire-sur-le-Loir et Morée en passant par Vendôme), et du Cher (entre Saint-Georges-sur-Cher et Mennetou-sur-Cher, en passant par Montrichard). Le reste du département est relativement plat, en Sologne ou en Beauce.

    Géologie

    Le sous-sol du Loir-et-Cher est uniquement constitué de roches sédimentaires âgées du Mésozoïque (Crétacé), du Cénozoïque (Paléocène au Pliocène) et du Quaternaire. Le Loir-et-Cher occupe une partie du Bassin parisien, l’un des trois bassins sédimentaires en France.

    Les régions naturelles du Loir-et-Cher sont largement liées à la nature du sous-sol. Ainsi, le Val de Loire est occupé par les alluvions quaternaires déposées par le fleuve éponyme. La forêt de Sologne repose sur un sous-sol argilo-sableux formé du Miocène au Pliocène (formation des Sables et argiles de Sologne), ainsi que sur des alluvions quaternaires des hautes terrasses. À Pontlevoy et Contres, des sables fossilifères marins, les Faluns du Blésois, se sont formés au cours du Langhien. La Beauce, vaste région agricole, voit affleurer les formations lacustres du Calcaire de Beauce (Aquitanien), du Calcaire d’Etampes (Rupélien) et du Calcaire de Touraine (Lutétien-Priabonien). La fertilité du grenier de la France est assurée par une mince couche de lœss (jusqu’à 1 m) déposée lors des différentes périodes glaciaires/interglaciaires du Quaternaire.

    Le sous-sol de la Gâtine beauceronne est composé de sables, d’argiles et de conglomérats, des roches siliceuses et argilo-siliceuses formées par l’altération de roches plus anciennes au cours du Paléocène et de l’Eocène. Ces roches, peu propices à la culture, affleurent aussi dans les Gâtines tourangelle et berrichonne et dans le Perche. Le long des vallées du Loir et du Cher, des calcaires crayeux et des calcaires plus ou moins siliceux (tuffeau) âgés du Turonien au Campanien affleurent et ont largement été exploités en carrières (ex. tuffeau blanc de Bourré). Au sud de Mennetou-sur-Cher et dans le Perche (ex. vers Sargé-sur-Braye), les sables des formations des Sables du Perche et des Sables de Vierzon affleurent difficilement. Ces roches d’origine marine datent du Cénomanien. Les roches les plus anciennes du Loir-et-Cher sont des argiles sableuses et des marnes formées au cours de l’Albien, qui affleurent sur la commune de Maray[3],[4],[5].

    Occupation du sol

    Le Loir-et-Cher est recouvert pour un tiers de sa superficie de forêts et milieux semi-naturels (arbustes, espaces ouverts). Il est le département le plus boisé de la région.

    Avec 4,1 % d’artificialisation[6], le département est proche de la moyenne régionale (4,4 %), le Centre-Val de Loire restant une des régions les moins artificialisées de France en 2018. Sur la période 2012 - 2018, l’artificialisation s’est stabilisée sur le département. Néanmoins, d’après les fichiers fonciers, une des 6 communes de la région concernées par des flux de plus de 100 hectares sur la période 2009-2018 est située sur le département : Le Controis-en-Sologne[7].

    Communes

    Les principales communes de Loir-et-Cher sont :

    Économie

    Agriculture

    Le Loir-et-Cher regroupe traditionnellement les dix petites régions agricoles du département en quatre sous-ensembles :

    • le Perche (nord du Loir) ;
    • la Beauce (nord de la Loire) ;
    • la grande Sologne (sud de la Loire) ;
    • la Sologne viticole (sud de la Loire).

    La diminution continue du nombre des actifs agricoles depuis plusieurs années[Quand ?] se traduit à la fois par un accroissement progressif de la taille des exploitations, notamment dans les zones d’élevage et de grandes cultures du Perche et de la Beauce et, au sud de la Loire, par une tendance à la désertification.

    Dans ce cadre, les principales caractéristiques de l’agriculture de Loir-et-Cher sont les suivantes :

    • une prédominance des grandes cultures (céréales et oléo-protéagineux) au nord de la Loire ;
    • une production viticole ancienne, importante et de qualité ;
    • des productions spécialisées, porteuses d’image pour le département : asperges, fraises ;
    • un élevage bien implanté : bovins et porcins, en particulier ;
    • la sylviculture, qui est un enjeu économique important, avec 200 000 ha de forêts de production.

    Industrie

    Le secteur secondaire s’appuie sur des filières privilégiées :

    • aéronautique ;
    • agro-alimentaire ;
    • secteur pharmaceutique ;
    • la logistique ;
    • BTP.

    Tertiaire

    Le Loir-et-Cher possède plusieurs branches du tertiaire développées :

    • le secteur des nouvelles technologies de l’information et de la distribution ;
    • le tourisme : 150 monuments sont classés et 285 sont inscrits à l’inventaire supplémentaire du département. Les villes de Blois et Vendôme bénéficient du label « ville d’art et d’histoire » délivré par le ministère de la Culture.

    Démographie

    En 2019, le département comptait 329 470 habitants[Note 2], en diminution de 0,76 % par rapport à 2013 (France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1791 1801 1806 1821 1826 1831 1836 1841 1846
    -209 957218 740227 527230 666235 750244 043249 462256 833
    1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
    261 892264 043269 029275 757268 801272 634275 713279 214280 392
    1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946
    278 153275 538276 019271 231251 528248 099241 592240 908242 419
    1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011
    239 824250 741267 896283 686296 220305 937314 968325 182331 280
    2016 2019 - - - - - - -
    332 769329 470-------
    (Sources : SPLAF - population totale du département depuis sa création jusqu'en 1962[8] − puis base Insee − population sans doubles comptes de 1968 à 2006[9] puis population municipale à partir de 2006[10].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Communes les plus peuplées

    Liste des quinze communes les plus peuplées du département
    Nom Code
    Insee
    Intercommunalité Superficie
    (km2)
    Population
    (dernière pop. légale)
    Densité
    (hab./km2)
    Modifier
    Blois 41018 CA de Blois Agglopolys 37,46 45 898 (2019) 1 225
    Romorantin-Lanthenay 41194 CC du Romorantinais et du Monestois 45,31 17 924 (2019) 396
    Vendôme 41269 CA Territoires Vendômois 23,89 15 856 (2019) 664
    Vineuil 41295 CA de Blois Agglopolys 22,34 8 091 (2019) 362
    Le Controis-en-Sologne 41059 CC Val-de-Cher-Controis 100,41 6 723 (2019) 67
    Mer 41136 CC Beauce Val de Loire 26,47 6 171 (2019) 233
    Salbris 41232 CC de la Sologne des Rivières 106,61 4 953 (2019) 46
    Lamotte-Beuvron 41106 CC Cœur de Sologne 23,34 4 667 (2019) 200
    Selles-sur-Cher 41242 CC Val-de-Cher-Controis 25,74 4 573 (2019) 178
    La Chaussée-Saint-Victor 41047 CA de Blois Agglopolys 6,63 4 524 (2019) 682
    Saint-Laurent-Nouan 41220 CC du Grand Chambord 60,98 4 337 (2019) 71
    Montoire-sur-le-Loir 41149 CA Territoires Vendômois 21,02 3 721 (2019) 177
    Montrichard Val de Cher 41151 CC Val-de-Cher-Controis 19,20 3 719 (2019) 194
    Beauce la Romaine 41173 CC des Terres du Val de Loire 136,51 3 488 (2019) 26
    Veuzain-sur-Loire 41167 CA de Blois Agglopolys 37,96 3 452 (2019) 91

    Démographie

    La population locale est plus âgée que la moyenne française :
    • Loir-et-Cher – 60 ans et plus : 25,2 % de la population ;
    • France – 60 ans et plus : 20,3 % de la population.

    La catégorie des plus de 60 ans progresse plus vite que les autres tranches d'âges. Le taux de fécondité du département (48,5 naissances pour 1 000 femmes de 15 à 49 ans) est légèrement supérieur au taux régional, mais inférieur de 1 point à la moyenne nationale.

    [Quand ?]

    Densité

    En 2019, la densité de la population dans le Loir-et-Cher (51,9 habitants par km2) est très inférieure à la moyenne nationale (105,9 habitants par km2). L’armature urbaine s’appuie sur trois villes moyennes (Blois = 45 898 habitants, Vendôme = 15 856 habitants et Romorantin-Lanthenay = 17 924 habitants en 2019) et sur un maillage de pôles secondaires et de bourgs centres qui structurent la vie locale. Les aires de population stable ou croissante correspondent à ces trois centres urbains.

    Population active

    Le département est avant tout tertiaire, mais encore agricole et très industrialisé. La répartition de l’emploi salarié est la suivante (source INSEE, 31/12/1997) :

    • Tertiaire : 63,2 % ;
    • Industrie : 27,3 % ;
    • Agriculture : 3,0 % ;
    • BTP : 6,0 %.

    Le secteur tertiaire continue à progresser sans pour autant atteindre les valeurs régionales et nationales. Le secteur secondaire reste sensiblement supérieur à la moyenne nationale et se situe au deuxième rang de la région Centre. L’agriculture représente toujours une part significative de l’économie.

    Les habitants de Loir-et-Cher sont les « Loir-et-Chériens ».

    Culture

    Presse écrite

    Radio

    Femmes et hommes célèbres

    Le poète Pierre de Ronsard, l’inventeur Denis Papin et l’historien Augustin Thierry sont originaires du département.

    Sur le plan artistique, peut également être cité le compositeur Antoine Boësset (1587-1643), musicien à la cour de Louis XIII, qui fut surintendant de la Musique de la Chambre du roi de 1623 à 1643.

    Dans la culture populaire

    Le département de Loir-et-Cher est connu en France notamment grâce à la chanson de Michel Delpech écrite en 1977 « Le Loir-et-Cher » qui a connu un succès fulgurant à cette époque, et qui décrit les rapports du chanteur avec sa famille, qui habite ce département. On le retrouve également cité dans la chanson John de Desireless comme symbole d’espace rural banal.

    Tourisme

    Le Cœur Val de Loire, nom de destination touristique de Loir-et-Cher, a la plus forte spécificité touristique de la région Centre. Le département abrite ainsi plus d’un millier d’établissements touristiques.

    En plus d’un patrimoine naturel important, le Loir-et-Cher compte :

    • 24 châteaux ouverts au public, dont cinq sont propriété de l’État,
    • plus d’une trentaine de musées,
    • de nombreux manoirs et édifices religieux.

    Le ZooParc de Beauval à Saint-Aignan avec 1 001 889 visiteurs en 2012 est le lieu le plus visité de la région devant les châteaux de Chenonceau et de Chambord (775 744 visiteurs en 2012)[12].

    Les résidences secondaires

    Selon le recensement général de la population du , 8,8 % des logements disponibles dans le département étaient des résidences secondaires.

    Ce tableau indique les principales communes de Loir-et-Cher dont les résidences secondaires et occasionnelles dépassent 10 % des logements totaux.

    Politique et administration

    Politique

    Le Loir-et-Cher est divisé en 3 circonscriptions électorales envoyant un député à l’Assemblée nationale :

    Administration

    Notes et références

    Notes

    1. Prononciation en français de France français standard retranscrite phonémiquement selon la norme API.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Thomas Guillemard, David Josset et Didier Josset, « Sanctuaire et quartier antique de Vienne à Blois », INRAP, , p. 2 (lire en ligne [PDF])
    2. Voir occupation de la France à la fin du Premier Empire
    3. T. Mulder, N. Charles et C. Le Doussal, Curiosités géologiques en Loir-et-Cher, BRGM, , 124 p. (ISBN 978-2-7159-2648-6)
    4. C. Le Doussal, Découverte géologique du Loir-et-Cher, CDPNE, (ISBN 978-2906514065)
    5. Nicolas Charles, Val de Loire : de Sancerre à Saumur, Omniscience-BRGM, , 256 p. (ISBN 978-2-916097-63-3, 2-916097-63-5 et 978-2-7159-2604-2, OCLC 912299856)
    6. D'après l'enquête annuelle Teruti du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation.
    7. insee, « Le Centre-Val de Loire reste une des régions les moins artificialisées », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. Site sur la Population et les Limites Administratives de la France - Fiche historique du département
    9. Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2013 - Recensements harmonisés - Séries départementales et communales
    10. Fiches Insee - Populations légales du département pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019
    11. « Publications », sur Ville de Blois (consulté le )
    12. Source : enquête Observatoire de l'Économie et des Territoires de Loir-et-Cher / ADT Loir-et-Cher / CRT Centre Val de Loire

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    • Portail de Loir-et-Cher
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