Magenta (Marne)

Magenta (prononcer [maʒɛ̃ta]) est une commune française située dans le département de la Marne, en région Grand Est.

Pour les articles homonymes, voir Magenta.

Magenta

La mairie.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Marne
Arrondissement Épernay
Intercommunalité CA Épernay, Coteaux et Plaine de Champagne
Maire
Mandat
Laurent Madeline
2020-2026
Code postal 51530
Code commune 51663
Démographie
Gentilé Magentais
Population
municipale
1 697 hab. (2019 )
Densité 1 749 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 03′ 10″ nord, 3° 57′ 58″ est
Altitude Min. 68 m
Max. 70 m
Superficie 0,97 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Épernay
(banlieue)
Aire d'attraction Épernay
(commune du pôle principal)
Élections
Départementales Canton d'Épernay-1
Législatives 3e circonscription de la Marne
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Magenta
Géolocalisation sur la carte : France
Magenta
Géolocalisation sur la carte : Marne
Magenta
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Magenta
Liens
Site web https://ville-magenta.fr/

    Ses habitants sont appelés les Magentais.

    Géographie

    Description

    Ambiance de la commune : la rue Paul-Gravet, au centre de Magenta.

    Magenta, contiguë à la ville d'Épernay, se trouve dans la partie ouest du département de la Marne, en Champagne-Ardenne, à 22 km de Reims et 35 km de Châlons-en-Champagne[1], dans l'aire urbaine d'Épernay[2].

    La commune se trouve sur la route touristique du Champagne.

    L'unique route importante traversant la commune est la RN 2051, qui va d'Épernay à Reims. En 2005, le conseil municipal a accepté que la RN 2051 soit déclassée en voie communale. L'actuel pont du canal, qui permet de rejoindre Dizy par cette route, date de 1949. Il voit passer chaque jour 7 848 voitures et 343 poids lourds[3]. De l'autre côté, au sud, Magenta est reliée au centre d’Épernay par un autre pont. Au XVIe siècle, c'était un pont en bois avec des culées en pierre. En 1814, il s'écroula en partie et fut reconstruit, sous pression de l'armée russe. Le passage devint payant jusqu'en 1849. Il fut ensuite bombardé en 1914 et un nouveau pont, en béton, fut alors édifié. Il fut détruit une troisième fois, par les Allemands, en août 1944 lors de leur retraite[4].

    La commune est desservie par la ligne 3 des transports urbains Mouvéo, qui part de Magenta et traverse une grande partie d’Épernay jusqu’à l’arrêt Sainte-Marthe. La ville dispose de six points d'arrêt : Jules Lobet, Centre culturel, Pré Dimanche, Grandes Herbes et Magenta-Albert Thomas. La gare la plus proche est celle d’Épernay, qui se trouve de l'autre côté de la Marne[5].

    Magenta repose sur des alluvions fluviatiles actuelles et récentes, déposées par la Marne lors de l'Holocène[6]. La ville se trouve dans une plaine, au pied de la montagne de Reims ; son altitude varie peu, de 68 à 70 mètres au-dessus du niveau de la mer[7].

    Cummunes limitrophes

    Communes limitrophes de Magenta
    Hautvillers Dizy Aÿ-Champagne
    (par un quadripoint)
    Épernay Épernay (La Villa)
    Épernay

    Hydrographie

    Magenta est limitée à l'ouest par la Marne, qui la sépare d'Épernay, et au nord, par le canal latéral à la Marne qui t la sépare de Dizy. Les rues Jean-Moulin, Jules-Lobet et René-Cornélis font office de limite avec le quartier de La Villa, qui fait partie depuis 1965 à la commune d'Épernay.

    Se situant à une altitude relativement faible et le long de la Marne, la commune peut être inondée. Elle est ainsi concernée par le « plan d’exposition au risque d’inondation du secteur d’Épernay », qui date du et équivaut à un plan de prévention du risque inondation[8]. Le nord de la commune est particulièrement exposé à ce risque d’inondation[9].

    Climat

    Le climat de la Champagne est influencé à la fois par les climats continental et océanique. Globalement, les pluies sont régulières et les amplitudes thermiques peu importantes durant l'année[10]. La température annuelle moyenne est de 10,8 °C à Épernay. Le vent y amène la pluie et adoucit les températures[11].

    Relevé météorologique à Épernay
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 0 0,2 2,3 4,6 8,4 11,4 13,1 12,7 9,9 6,4 3 1,1 6,1
    Température maximale moyenne (°C) 5,4 7,2 11,1 14,7 19 22,1 24,5 23,9 20,6 15,6 9,5 6,4 15,9
    Précipitations (mm) 60,4 51,2 53,1 45,5 56,6 59,1 51,7 54,6 57,6 61,8 62,9 66,5 681
    Source : SOPHY[12]

    Urbanisme

    Typologie

    Magenta est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[13],[14],[15]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Épernay, une agglomération intra-départementale regroupant 7 communes[16] et 29 935 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[17],[18].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Épernay, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[19],[20].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (74,3 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (69,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (43 %), zones urbanisées (31,3 %), terres arables (13,3 %), zones agricoles hétérogènes (12 %), cultures permanentes (0,5 %)[21].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].

    Logement

    En 2008, la commune de Magenta totalise 939 logements. C'est une centaine de plus qu'en 1968. Cependant, entre ces deux dates, le nombre de résidences secondaires a été divisé par deux — elles ne sont plus que six en 2008 et représentent 0,6 % du parc résidentiel — et les logements vacants ont plus que doublé[23].

    La majorité des logements sont des maisons, pour environ 55 %. Néanmoins, on compte trois maisons de moins en 2008 qu'en 1999, alors que 34 nouveaux appartements ont été construits. Les maisons magentaises comptent en moyenne 4,7 pièces contre 2,9 pour les appartements[23]. Plus de la moitié des Magentais sont locataires de leur résidence (50,7 %). C'est deux points de moins qu'en 1999. Par ailleurs, 24 % des résidences sont des HLM loués vides[24].

    Près de la moitié des résidences principales de la commune ont été construites avant 1949 ; ce chiffre est plus élevé pour les maisons que pour les appartements. Environ un quart du parc résidentiel a été achevé entre 1949 et 1974. Depuis 1990, ce sont majoritairement des appartements qui y sont construits. Les logements édifiés entre 1990 et 2005 représentent environ 10 % du total[23].

    Toponymie

    Rappelle la victoire de la Bataille de Magenta sur les troupes autrichiennes en 1859. En effet, la construction de logements pour ouvriers de la verrerie ou cheminots fait croître le hameau de la Poterie de la commune de Dizy , qui dépasse alors la centaine d'habitants . Le conseil municipal de Dizy décide donc en de donner un nouveau nom au quartier : « Magenta » est choisi, en mémoire de la bataille de ce nom, remportée par le Second Empire lors de la campagne d’Italie en juin de la même année[25].

    Histoire

    La naissance de cette petite ville de la banlieue d'Épernay remonte au milieu du XIXe siècle et à la révolution industrielle.

    Jusqu'en 1881 : les origines

    Jusqu'en 1800 environ, le lieu qu’occupe aujourd'hui Magenta n'est qu'une plaine inondable, appartenant au territoire de la commune de Dizy[26]. Au milieu du XIXe siècle, on ne trouve que quelques habitations entre le pont de la Marne et le pont de Dizy, sur le canal latéral à la Marne. Le lieu-dit est appelé la Poterie, en référence à celle qui s’y est implantée[25] ; une verrerie s’installe également en 1857 mais ferme avant 1880[26].

    La construction de logements pour ouvriers de la verrerie ou cheminots fait croître le hameau, qui dépasse la centaine d'habitants[25].

    Un rattachement à Épernay, dont le quartier constitue un des faubourgs, est proposé en 1865, mais la ville voisine refuse. Cinq ans plus tard, un nouvel avis du conseil municipal sparnacien se montre en faveur d’un rattachement de Magenta et de La Villa, mais le ministère de l’Intérieur refuse en 1875, ne trouvant pas d'intérêt à « un tel bouleversement administratif »[26].

    1881 - 1965 : La commune de Dizy-Magenta

    La croissance du quartier se poursuivant, la commune de Dizy-sur-Marne prend en 1881 le nom de Dizy-Magenta[27].

    Anatole Thévenet, maire de Dizy-Magenta de 1892 à 1900, est l’un des principaux artisans de l’extension du bourg. Il acquiert de nombreux terrains inondables dans la plaine, qu’il fait remblayer avec de la craie provenant du creusement des caves de champagne dans les environs. Il fait bâtir des maisons fonctionnelles avec jardin. Elles offrent des prix avantageux pour les cheminots qui sont nombreux à s’y installer. Ses habitations sont d’ailleurs en « location-vente » : après vingt années, les locataires deviennent propriétaires de leur logement[28]. Une église est construite à Magenta en 1893[29]. En 1907, le chef-lieu de la commune est transféré au hameau de Magenta[27].

    Le bourg est relié à Épernay par les chemins de fer de la Banlieue de Reims (CBR), un réseau de chemin de fer secondaire à voie métrique qui le relient notamment à Épernay. Cette liaison ferme dans l'entre deux guerres.

    Six Magentais sont « morts pour la France » durant la Seconde Guerre mondiale. Ces résistants, âgés de 18 à 31 ans, travaillaient pour la plupart aux ateliers de la SNCF d’Épernay. Des rues de la commune portent leur nom : Fernand Buffet, Gilbert Cagneaux, René Cornélis, Henri Euzenat, Camille Lafosse, Jacques Pernet[30]. Le , le bourg est libéré de l’occupation nazie[31], le lendemain d’Épernay[32].

    Depuis 1965 : la commune de Magenta

    Le , la commune de Magenta est officiellement créée à partir de parcelles de la commune de Dizy-Magenta, qui reprit le nom de Dizy[27],[33].

    De tradition ouvrière, la commune voit sa population augmenter jusqu'aux années 1970 avant de connaître le déclin.

    En 2009, la commune fête son 150e anniversaire[34].

    Politique et administration

    Rattachements administratifs

    De sa création en 1964 à 2006, Magenta faisait partie de l'arrondissement de Reims du département de la Marne[7], année où elle rejoint l'arrondissement d'Épernay[33]

    Elle faisait partie depuis sa création du canton d'Ay[7]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

    Magenta est juridiquement rattachée aux tribunaux de commerce, d’instance, de grande instance, pour enfants, du conseil de prud’hommes ainsi que de la cour d’appel de Reims. Elle dépend du tribunal administratif de Châlons-en-Champagne et de la cour administrative d’appel de Nancy[35].

    Rattachements électoraux

    Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton d'Épernay-1

    Pour l'élection des députés, elle fait partie de la troisième circonscription de la Marne.

    Intercommunalité

    En 1966, Magenta participe avec Épernay, Mardeuil et Pierry à la création du District Urbain d’Épernay, qui gère notamment les déchets, la distribution de l'eau et la voirie. En 2001, il se transforme et devient la communauté de communes Épernay-Pays de Champagne (CCEPC) avec des compétences élargies (aménagement du territoire, développement économique)[36]. En 2012, elle comprend 16 communes pour environ 38 500 habitants[37]. Le , la CCEPC fusionne avec la communauté de communes de la Région de Vertus pour former la communauté d'agglomération Épernay, Coteaux et Plaine de Champagne.

    Tendances politiques et résultats

    Ville historiquement ouvrière, les Magentais votent traditionnellement à gauche. Ainsi, lors de l'élection présidentielle de 2007, la socialiste Ségolène Royal prend la tête du premier tour avec 28,09 % des voix puis l’emporte au second avec 55,14 %[38]. Douze ans plus tôt, Lionel Jospin y est arrivé en première position au premier, ainsi qu’au second tour avec 59,11 % des suffrages[39]. L’ancrage à gauche de l’électorat magentais se retrouve au second tour des élections régionales récentes, où la gauche menée par Jean-Paul Bachy l’a emporté avec 56,6 % des bulletins exprimés en 2004 et 61,3 % en 2010, à chaque fois dans le cadre de triangulaires avec la droite et le Front national[40],[41]. En 2012, les électeurs de la commune donnent à nouveau une large majorité aux candidats de gauche au second tour des élections présidentielle (61,07 % pour François Hollande[42]) et législatives (58,77 % pour Eric Loiselet[43]).

    L'extrême gauche obtient généralement de bons résultats dans la commune, y dépassant souvent les 10 % des voix. Aux présidentielles de 1995 et 2002, elle représente près de 22 % des votants, dont 16,2 % à Robert Hue en 1995 et 10,5 % à Arlette Laguiller en 2002[39],[44]. Le PCF arrive en tête des législatives de 1997[45] puis l’ensemble de l’extrême gauche réalise 18 % aux législatives suivantes[46]. En 2009, elle pèse pour plus de 17 % aux élections européennes[47], comme dix ans plus tôt[48].

    Lors des législatives, la droite réalise ses meilleurs résultats. Philippe Martin (UMP) est réélu en 2002 avec 50,4 % des suffrages de la commune[46] et arrive en tête du premier tour de 2007 avec 35,1 %[49], même s’il est élu au niveau de la circonscription. On constate un glissement à droite lors de ces scrutins puisqu’il n’obtenait 35,5 % des voix au second tour de 1997 face aux Verts[45]. Le Front national est régulièrement supérieur à la moyenne nationale, comme à l’élection présidentielle de 2002 où il arrive en tête avec 18,74 % des voix[44] ou encore en 2007 avec 14,7 %[38].

    Sur la question européenne, si la commune a refusé d’une courte majorité le traité de Maastricht en 1992 avec 51 % de « non »[50], elle repousse de manière claire la Constitution européenne en 2005, à plus de 68 %[51].

    Administration municipale

    Magenta comptant entre 1 500 et 2 500 habitants, le conseil municipal est composé de 19 membres[52].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs depuis la création de la commune
    Période Identité Étiquette Qualité
    1965 1971 Georges Forêt[Note 3]   Maire de Dizy (1959 → 1965)
    1971 1972 Roger Pointurier[Note 4]    
    1972 2001 Pierre Godbillon[Note 5],[30] UDF Conseiller général d'Aÿ (1988 → 1994)
    2001 En cours
    (au 10 juin 2021)
    Laurent Madeline DVG[53] Président de la CCEPC (2008 → 2014)
    Vice-président de la CA Épernay, Coteaux et Plaine de Champagne (2017 → )
    Réélu pour le mandat 2020-2026[54],[55],[56]
    Les données manquantes sont à compléter.

    Instances de démocratie participative

    Chaque année, les élèves de CM2 du groupe Anatole-France participent à un conseil des enfants[57].

    Jumelages

    Équipements et services publics

    Eau et déchets

    La gestion des déchets est une compétence de l'intercommunalité. Les déchets magentais sont collectés, puis emmenés jusqu'au centre de transfert de Pierry. Les biodéchets sont ensuite envoyés vers une unité de compostage et les ordures ménagères vers une unité d'incinération ; ces deux unités sont situées à La Veuve[58]. Les déchets faisant l'objet du tri sélectif sont quant à eux transportés au centre de tri de Saint-Brice-Courcelles[59]. La commune dispose d'une déchèterie, située au nord-ouest de la ville, près de la Marne. Son usage est gratuit et réservé aux particuliers[60].

    Enseignement

    En 1875, après l’échec de la fusion de Magenta et La Villa avec Épernay, les écoles sparnaciennes n’accueillent plus les enfants magentais. En 1878 et 1879, une école maternelle et une primaire sont construites. Aujourd’hui, la commune dispose de deux écoles : la maternelle Gilbert-Cagneaux et le groupe scolaire Anatole-France[61].

    Magenta appartient à l'académie de Reims. Les jeunes Magentais vont au collège Jean-Monnet à Épernay, puis généralement aux lycées Léon-Bourgeois ou Godart-Roger, situés dans la même ville.

    Culture

    Magenta dispose de :

    • l'espace culturel Pierre-Godbillon, qui accueille notamment des diffusions de films sur écran géant[62],
    • la bibliothèque Jean-Pierre Gauyacq, du nom d'un physicien originaire de la commune[63],
    • un centre multimédia, proposant des cours d'informatique[64].

    Sports

    Terrain de football de Magenta.

    La commune dispose d'une halle des sports Roger-Pointurier, de terrains de tennis, d'un stade, d'un boulodrome et d'un mur d'escalade[65]. Le stade devrait prendre le nom de Michel Rouquette, ancien joueur de football professionnel originaire de Magenta[66].

    Au sein du complexe sportif Roger-Pointurier, on retrouve des associations proposant plusieurs activités sportives : le badminton, le football, le futsal, la gymnastique, le patinage à roulettes, le stretching, le tennis ou encore le yoga[67]. D'autres associations concernant la danse, la pêche et la randonnée sont également présentes à Magenta[68].

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1968. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[69]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[70].

    En 2019, la commune comptait 1 697 habitants[Note 6], en diminution de 2,86 % par rapport à 2013 (Marne : −0,55 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013 2018
    2 1472 1941 9491 8761 9201 7881 7501 7471 698
    2019 - - - - - - - -
    1 697--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[7] puis Insee à partir de 2006[71].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    S'il est attesté qu'une centaine de personnes peuplaient le hameau dès 1850[25], la commune ne fait pas l'objet d'une étude officielle avant le recensement de 1962. Cette année-là, on recensait 2 054 Magentais[72]. Ce sont donc les 2/3 des habitants de Dizy-Magenta qui vivaient dans le quartier[27]. Depuis son détachement de Dizy, la population magentaise a connu un pic en 1975, avec 2 194 habitants, avant de décroître jusqu'en 1990. Dans les années 1990, l'excédent naturel conjugué à un solde migratoire nul a permis une hausse du nombre d'habitants avec 1 920 Magentais en 1999 contre 1 876 en 1990[72]. Depuis, la population ne cesse de diminuer, atteignant 1 750 habitants en 2008. Cette diminution de la population de 1 % par an durant cette période 1999-2008, s'explique par un solde apparent des entrées sorties de -1,3 %, alors même que le solde naturel reste positif à 0,3 %[73].

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 32,1 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,9 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 27,2 % la même année, alors qu'il est de 25,3 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 816 hommes pour 882 femmes, soit un taux de 51,94 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,6 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[74]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,6 
    90 ou +
    1,2 
    6,3 
    75-89 ans
    10,9 
    17,4 
    60-74 ans
    17,7 
    21,2 
    45-59 ans
    22,8 
    20,8 
    30-44 ans
    16,9 
    18,0 
    15-29 ans
    16,2 
    15,7 
    0-14 ans
    14,3 
    Pyramide des âges du département de la Marne en 2018 en pourcentage[75]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,6 
    90 ou +
    1,7 
    6,1 
    75-89 ans
    8,9 
    16 
    60-74 ans
    17,2 
    19,7 
    45-59 ans
    19,4 
    18,8 
    30-44 ans
    17,8 
    20,1 
    15-29 ans
    18,1 
    18,7 
    0-14 ans
    17 

    Cultes

    L'église Sainte-Marie.

    L’unique lieu de culte de la ville est l'église catholique Sainte-Marie. Elle appartient à la paroisse Saint-Rémi d’Épernay, au sein du doyenné du Vignoble. Magenta est toutefois incluse dans le diocèse de Reims alors que les autres communes de la paroisse font partie du diocèse de Châlons-en-Champagne[76].

    Économie

    Revenus de la population

    En 2009, le revenu net imposable moyen à Magenta s'élève à 20 570 , ce qui est sensiblement inférieur à la moyenne départementale (24 028 ). Néanmoins, une part plus importante des foyers fiscaux sont imposables (59,8 % contre 56,2 %) et le revenu fiscal médian des ménages (par unité de consommation) est supérieur de 459  à 19 107 [77].

    Emploi

    Les actifs ayant un emploi représentent en 2009 environ 67 % des plus de 15 ans. Les inactifs sont majoritairement des retraités (10,9 %) et des étudiants (7,8 %). Les autres inactifs pèsent pour 6,5 % des Magentais en âge de travailler. Un habitant de plus de 15 ans sur huit environ est chômeur[78]. Le taux de chômage est donc en 2009 de 10,5 %, un chiffre légèrement inférieur à la moyenne départementale[77]. Les 809 actifs occupant un emploi sont à 94 % salariés. Parmi eux, près de 15 % sont à temps partiel ; ce taux est de 25 % chez les femmes contre moins de 6 % chez les hommes. Une très large partie des salariés sont fonctionnaires ou en CDI (80,8 %). La proportion de contrats à durée déterminée est d'environ 8 %. Un peu moins de 4 % des travailleurs magentais sont en apprentissage[79].

    On compte 887 emplois dans la commune, soit une hausse de 1 % depuis 1999. Ces emplois sont salariés à près de 91 %[78]. Néanmoins, seuls 17,4 % des actifs magentais travaillent dans la commune. Près de 80 % des travailleurs possèdent un emploi dans une autre commune du département[79], et notamment à Épernay.

    Entreprises

    Au , la commune compte 135 établissements actifs. La grande majorité est tournée vers le commerce, les transports, la santé, l'action sociale et les autres services (73,3 %). Les établissements magentais s'orientent vers le secteur agricole à 13,3 % tout comme l'industrie et la construction réunis[80]. En 2011, cinq nouvelles entreprises y ont été créées[81].

    C'est le secteur de l'industrie qui apporte le plus d'emplois salariés dans la commune (46,8 %)[80]. Des entreprises comme Plysorol (plus de 94 salariés en 2012[82]) ou Cordier (181 employés fin 2009[83]) sont implantées dans la zone industrielle de la commune.

    Culture locale et patrimoine

    L'église de Magenta.
    Le monument aux morts.

    Lieux et monuments

    • L'église Sainte-Marie :
      En 1893, Paul Chandon de Brailles, riche négociant en vin, fit un don de 250 000 francs pour la construction d’une église pour les habitants de Magenta et La Villa. Jusqu’alors, le hameau était rattaché à la paroisse de Dizy, au sein du diocèse de Reims, même si de nombreux fidèles préféraient se rendre à Épernay, dans le diocèse de Châlons. Un précédent projet de chapelle et de cimetière avait été rejeté, faute de moyens[84], et certains rapportent qu’à l'époque la majorité des Dizyciens ne voulait pas d’une nouvelle église mais qu’on ne refusa pas le « cadeau » de M. Chandon[29]. L’église est placée sous le vocable de Sainte-Marie, prénom de la femme de Paul Chandon[85]. Les plans du bâtiment seraient de Desperthes. Le chantier a été supervisé par l’architecte sparnacien Henri Clouet[29]. L’église est consacrée par le cardinal Langénieux le [25]. Le fils de Paul Chandon, Jean-Remi, fit construire un presbytère à proximité de l’église en 1900, dont il rémunérait directement le curé[84].
      L'église se distingue des églises de la région par son architecture romane-byzantine et sa forme, non pas en croix mais en « Y ». L'ossature hexagonale de l’édifice est en fonte, pour que le sol, composé de remblais, puisse le soutenir. Elle possède un dôme zingué soutenu par six colonnes également en fonte d’acier. Celles-ci sont décorées de chapiteaux moulés en haut-reliefs[29],[25]. Ils représentent des scènes aussi bien religieuses que profanes : le baptême de Clovis, le sacre de Charles VII, la bataille de Magenta, des ouvriers (verriers, cheminots et vignerons qui peuplaient la commune), le travail de la vigne ainsi que le don par Paul Chandon d’une maquette de l’église à l’évêque de Reims[86]. Ces sculptures ont été rénovées en 2009[87]. Le dôme est surmonté d’un clocheton « à bulbe ». L’autel se trouve ici au centre du bâtiment, sous la coupole, de telle sorte que les 1 800 fidèles[84] que peut accueillir l’église puissent voir la messe, où qu’ils se trouvent[28],[25]. De chaque côté de la façade, construite en pierre meulière et pierre de taille du Barrois et ornée d’une rosace, s’élèvent deux tours. À gauche, une petite tour ronde accueille les fonts baptismaux et, à droite, une haute tour carrée, en biais, abrite les cloches. Ce campanile aurait dû être coiffé d’un autre clocheton qui n’y fut jamais installé. Les deux tours sont en calcaire jaune de Dom-le-Mesnil[88].
    • Locomotive BB 16678 :
      Pour témoigner du passé cheminot de la commune, et honorer les hommes et les femmes ayant travaillé aux ateliers SNCF d’Épernay, le conseil municipal a œuvré pour la préservation d'un engin de la série des BB 16500, locomotives emblématiques de l'établissement sparnacien.
      La BB 16678 est arrivée place Roger Pointurier le , la fin des travaux de restauration a été célébrée lors du baptême de la locomotive aux armes de la ville, le .
      Le site est accessible au public quotidiennement, la visite de la cabine de conduite est possible lors de certaines manifestations patrimoniales.
    Locomotive BB 16678 préservée par la commune de Magenta (51).

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Magenta
    Blason
    Sous une double couronne, Magenta entre deux ponts
    D’Henri IV au blanc panache, au maréchal pour son bâton, Magenta (la bataille) en aura construit son nom. Pris du blason champenois, qui rehausse son éclat, de l'or et le vif bleu roi, qu’avive le rouge Magenta[30],[90].
    Devise
    J'y suis, j'y reste » (Mac Mahon)
    Détails
    Le blason magentais reprend essentiellement le blason champenois, auquel on a ajouté la couleur magenta, découverte peu après la bataille du même nom. Les deux ponts du blason symbolisent le pont de Dizy, sur le canal latéral à la Marne, et le pont d'Épernay, sur la Marne. Les références à Patrice de Mac Mahon s'expliquent par le fait qu'il ait mené la bataille de Magenta. Quant à Henri IV, il repoussa les protestants hors d'Épernay lors des guerres de religions.
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Bibliographie

     : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

    • Anatole Thévenet, Les maisons ouvrières de Dizy-Magenta et notice historique de ce village, Épernay, Courrier du Nord-Est,
    • Pierre Michel, Épernay pas à pas : Ses rues, ses places, son champagne, Le Coteau, Horvath, (1re éd. 1984), 191 p. (ISBN 2-7171-0303-1). 

    Articles connexes

    Liens externes

    • « 51663 », Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales, .

    Notes et références

    Documents

    • Magenta Info, coll. « Bulletin municipal » (no 60), , 24 p. (lire en ligne)
    • Insee, Dossier local pour Magenta (51663 : Commune), , 17 p. (lire en ligne)

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. La place de la mairie porte le nom de ce maire.
    4. La halle des sports de la commune porte le nom de ce maire.
    5. L'espace culturel de la commune porte le nom de ce maire.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Situation géographique », sur le site de la mairie de Magenta (consulté le ).
    2. « Commune de Magenta (51663) », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    3. Julienne Guihard-Augendre, « Entre Dizy et Magenta, le pont de non-retour », L'Union, (lire en ligne, consulté le ).
    4. Michel 1993, p. 143.
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    6. Site InfoTerre du BRGM, Carte géologique 1/50 000 vecteur harmonisée à l'échelle 1/25 000 à Magenta.
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    23. Dossier local 2011, p. 11.
    24. Dossier local 2011, p. 12.
    25. Jacques Mangin, « L'histoire de Magenta », sur le site de la mairie de Magenta (consulté le ).
    26. Michel 1993, p. 176.
    27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Dizy », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
    28. Michel 1993, p. 178.
    29. Michel 1993, p. 177.
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    90. Voir le blason officiel.
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