Villeneuve-Loubet

Villeneuve-Loubet (Vilanòva Lobet en provençal dans la norme classique et Vilonovo-Loubet dans la norme mistralienne) est une commune française située dans le département des Alpes-Maritimes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur, sur la Côte d'Azur. La ville est située entre les deux plus grandes villes des Alpes-Maritimes, Cannes (17 km à l'ouest) et Nice (8 km à l'est).

Pour les articles homonymes, voir Villeneuve et Loubet.

Villeneuve-Loubet

Le village surplombé par le château de Villeneuve.

Blason

Logo
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Alpes-Maritimes
Arrondissement Grasse
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Sophia Antipolis
Maire
Mandat
Lionnel Luca
2020-2026
Code postal 06270
Code commune 06161
Démographie
Gentilé Villeneuvois
Population
municipale
16 285 hab. (2019 )
Densité 831 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 39′ 32″ nord, 7° 07′ 20″ est
Altitude 20 m
Min. 0 m
Max. 213 m
Superficie 19,60 km2
Unité urbaine Nice
(banlieue)
Aire d'attraction Nice
(commune du pôle principal)
Élections
Départementales Canton de Villeneuve-Loubet
(bureau centralisateur)
Législatives Sixième circonscription
Localisation
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Villeneuve-Loubet
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Villeneuve-Loubet
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Villeneuve-Loubet
Liens
Site web villeneuveloubet.fr

    Elle est jumelée avec la commune italienne de Forlimpopoli.

    Ses habitants sont appelés les Villeneuvois.

    Géographie

    Villeneuve-Loubet depuis la plage de Cagnes-sur-Mer.

    Située entre Cagnes-sur-Mer et Antibes, à l'embouchure du Loup, cette ville est constituée de la réunion de deux anciens villages : le vieux village de Villeneuve, à l'intérieur des terres, et le village du Loubet, sur les rives de la Méditerranée. Entre Cannes (17 km) et Monaco (35 km) et ouvert sur le moyen-pays de Saint-Paul-de-Vence et Grasse, Villeneuve-Loubet offre à ses visiteurs près de quatre kilomètres de littoral. Station balnéaire à part entière pour séjourner sur la Côte d'Azur et pour accéder rapidement aux différentes activités et curiosités des Alpes-Maritimes. La commune fait partie de la C.A.S.A. (Communauté d'agglomération Sophia Antipolis).

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique

    Communes limitrophes

    Histoire

    Antiquité

    Les plus anciennes traces d'occupation sur la commune remontent à la Protohistoire avec un habitat dispersé sur plusieurs sites, mais les restes d'occupation les plus importants à l'heure actuelle remontent à l'âge du fer et surtout à la période romaine.

    Saint-Andrieu

    Situé sur une colline surplombant la mer près de la limite avec la commune de Cagnes-sur-Mer, le site de Saint-Andrieu fouillé dans les années 1970 par Georges Rogers a livré les traces d'un habitat de hauteur indigène, probablement des Ligures Décéates. Une tradition fondée sur la surinterprétation des sources veut que Saint-Andrieu soit Aegytna, capitale des Décéates détruite en -154 av. J.-C. par le consul romain Quintus Opimius[1]. Les découvertes archéologiques contredisent cette hypothèse. Les fouilles ont livré du mobilier qui montre des échanges intenses avec les Grecs de Marseille, par l'intermédiaire d'Antibes et une occupation continue depuis le Ve siècle av. J.-C. jusqu'à l'époque d'Auguste. Les céramiques importées (amphores de Marseille, amphores italiques, céramique grise monochrome, céramiques campaniennes, céramique sigillée italiques...) sont associées à des céramiques modelées indigènes[2]. Sous l'Empire, le site est restructuré. Une exploitation agricole avec un pressoir pour produire de l'huile ou du vin remplace l'habitat indigène. Des niveaux du IIIe siècle, riches en céramiques importées (sigillées claires gauloises, sigillées claires africaines, lampes à huile...) ont été identifiés. Les couches les plus superficielles du site ont encore fourni des céramiques de l'Antiquité tardive (sigillées claires provenant d'Afrique du Nord) et du Moyen Âge (pégau) antérieures au XIIIe siècle. Ces céramiques témoignent d'une continuité d'occupation entre l'antiquité et le Moyen Âge classique.
    Les céramiques médiévales sont associées à des structures de stockage enterrées (silos) et des restes de murs passablement arasés. Il peut s'agir des ultimes traces d'une agglomération antérieure à la création de Villeneuve-Loubet, dont la chapelle Saint-Andrieu devait être le centre spirituel[3].

    Le Cloteirol

    Le site du Cloteirol n'a jamais été étudié profondément. Des parallèles peuvent toutefois être établies avec de nombreux sites archéologiques des Alpes-Maritimes[4]. Il s'agit d'un habitat de hauteur protégé par une enceinte en pierres sèches. Il est souvent considéré comme un oppidum des anciennes populations ligures[5]. Le mobilier, mis au jour lors de prospections et conservé au Musée d'Art et d'Histoire de Provence, à Grasse, montre une occupation depuis l'extrême fin de l'âge du fer, une transformation du site en petite agglomération agricole au Haut-Empire et un abandon durant l'Antiquité tardive. On doit encore noter la découverte sur le site d'une stèle funéraire datée du IIe siècle[6].

    Un sanctuaire grec

    Le parc de Vaugrenier recèle un grand nombre de sites archéologiques antiques. Le plus ancien se trouve sur les pentes de la colline au centre du parc, en contrebas d'une petite ferme datée du Ier siècle qualifiée à tort de maison gréco-ligure par les fouilleurs des années 1960[7]. Il s'agit d'un sanctuaire de plein air. Des céramiques portant des inscriptions dédicatoires en langue grecque étaient fracassées et ainsi sacrifiées. On connaît d'autres sanctuaires similaires dans l'aire culturelle des Grecs de Marseille, notamment l'Acapte à Giens, tout près de lakatoikia d’Olbia sur le territoire de la commune de Hyères. Le sanctuaire semble avoir fonctionné entre le IIe siècle av. J.-C. et le début de l'époque d'Auguste[8].

    Une agglomération romaine du Ier siècle[7],[8],[9],[10]

    Les fouilles archéologiques effectuées depuis les années 1960 au sud-est du parc, face au littoral ont permis la mise au jour d'une petite agglomération d'époque romaine. Elle s'organise de part et d'autre d'un tronçon de la via Julia Augusta fondée sous le règne d'Auguste qui traverse le parc et l'étang de Vaugrenier en direction d'Antibes, parallèlement à la route Nationale 7. Le monument le plus spectaculaire est un temple de tradition italique, dont la construction est contemporaine du tracée de la voie. Les autres constructions sont des boutiques aux fonctions artisanales alignées.

    L'agglomération semble avoir été fondée à l'époque d'Auguste probablement par l'attribution de terres à des soldats vétérans de la légion romaine dans le but de mettre en valeur ou d'assainir le littoral marécageux de la périphérie d'Antipolis et d'assurer le contrôle de la région. Elle périclite dans la seconde moitié du Ier siècle, probablement en 69 à la suite des luttes entre les partisans d'Othon, de Vitellius et de Vespasien.

    Autres traces d'occupation

    Si l'agglomération disparaît en tant que telle dans la seconde moitié du Ier siècle, le site de Vaugrenier reste occupé. En témoignent :

    • de nombreuses sépultures datées du Ier siècle à l'Antiquité tardive mises au jour dans le parc au plus près de la nationale 7[11] ;
    • la construction d'un bâtiment à vocation agricole daté du IIIe siècle empiétant sur la voie près du temple[8] ;
    • des fosses destinées à la récupération des pierres ayant servi à la construction de l'agglomération, datant du Ve siècle[12].

    Par ailleurs, au sommet de la colline, au centre du parc, des prospections de surface ont permis d'identifier les traces de plusieurs exploitations agricoles datant du Haut-Empire.

    Le "Trophée" de la Brague

    Une série de blocs de pierres ornées de motifs militaires antiques (casques et boucliers gaulois, glaives, enseignes militaires…) ont été découverts au début du XXe siècle au quartier de la Brague ou des Groules en limite de la commune d'Antibes aujourd'hui conservé au Musée d'Archéologie d'Antibes[13]. Ils ont été interprétés, à tort, comme faisant partie d'un trophée commémorant la victoire du consul Quintus Opimius sur les Décéates et les Oxybiens en -154[14]. Il semble plutôt s'agir d'un mausolée édifiée entre au milieu du Ier siècle av. J.-C. par des vétérans installés dans les environs de Vaugrenier[15].

    Les origines de Villeneuve-Loubet

    La commune a été constituée à partir de plusieurs territoires anciennement occupés au haut Moyen Âge :

    • le Gaudelet dont le château est décrit comme étant détruit au milieu du XIIIe siècle mais qui semble remonter au plus tard au XIe siècle ;
    • le Loubet, connu dès le XIe siècle, pourvu d'un habitat fortifié et d'une église au XIIe siècle ;
    La tour de la Madone.
    • la Garde dont la première mention date du début du XIIe siècle et qui est décrit comme un habitat fortifié possédant deux églises au XIIe siècle. Le village est détruit au début du XIIIe siècle, puis reconstruit au lieu-dit Tour de la Madone, avant de disparaître à la fin du XIVe siècle ;
    • Villeneuve fondée vers 1234 par Romée de Villanova d'une famille catalane, au service des comtes de Provence de la Maison de Barcelone qui cherchent à asseoir leur pouvoir en Provence orientale. Il fait ériger un château à l'emplacement de l'actuel château de Villeneuve-Loubet. Un village et une église sont attestés au début du XIVe siècle[16] ;
    • Saint-Andrieu dont l'origine a été évoquée plus haut et qui ne semble plus occupé au-delà du XIIIe siècle, à l'exception de la chapelle Saint-Andrieu fréquentée par les habitants de Villeneuve-Loubet jusqu'à la Révolution française. Cette dernière appartient encore à la commune.

    François Ier à Villeneuve-Loubet

    Fin 1537, le pape Paul III offre sa médiation à François Ier et Charles Quint, qui se disputent la possession du Milanais (guerres d'Italie). La rencontre aura lieu à Nice, en mai et juin 1538, dans un climat de défiance réciproque. L'Empereur arrive le premier : sa flotte de 28 galères mouille en rade de Villefranche, le 9 mai 1538. Le pape rejoint Nice, le 16 mai, à bord d'une galère impériale, mais les Niçois, à l'instigation du duc de Savoie, refusent de l'accueillir. Finalement, il s'établit, hors la ville, au couvent Sainte-Croix. Quant au roi de France, après s'être attardé en Dauphiné, il fait halte au château de Villeneuve, le 31 mai.

    Une première entrevue a lieu, le jour même, entre Anne de Montmorency et Paul III. Le lendemain, le connétable rencontre Charles Quint et, le 2 juin 1538, François Ier rencontre personnellement le pape. Les jours suivants, les rencontres se multiplient. Néanmoins, faute d'accord global, les négociations se concluent par une trêve de 10 ans, au terme de laquelle les parties espèrent parvenir à un accord définitif. Publiée dans toutes les provinces, la Trêve de Nice sonne comme une véritable paix pour les sujets du royaume et, le 5 juillet, le Parlement organise à Paris une procession d'action de grâces. Charles-Quint et François Ier se retrouvent ensuite les 14 et 15 juillet, à Aigues-Mortes. Fin 1539, la réconciliation entre les beaux-frères ennemis conduit l'empereur sur les routes du royaume de France, pour un voyage triomphal.

    Le blason de Villeneuve-Loubet

    Il évoque la pratique de l'élevage du ver à soie, activité autrefois très développée en France, notamment dans le sud-est où le climat était plus favorable. À la suite de l'édit de Louis XIV de novembre 1692, la commune se vit imposer d'office par les commis de Charles d'Hozier le blason « d'or aux deux cocons de ver à soie de sable en sautoir », en référence à la sériciculture constituait une particularité marquante de la commune. Au XXe siècle, la commune portait « de gueules à deux cocons de ver à soie d'argent ; au chef cousu d'azur, chargé de trois lys d'or ».

    Aujourd'hui, des mûriers bordent encore les allées du parc de Vaugrenier, mais ils ne nourrissent plus les vers à soie puisque, touchée par les maladies, cette industrie prospère périclita à partir de 1855.

    Héraldique

    Blason
    D'or à deux cocons de ver à soie de sable posés en sautoir.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 mars 2014 Richard Camou RPF  
    30 mars 2014 En cours Lionnel Luca UMP-LR Ancien Député
    Les données manquantes sont à compléter.

    Une élection municipale partielle eût lieu en 1979, à la suite du décès d'Anthony Fabre.

    Lors des élections de mars 2008, Richard Camou a été réélu au premier tour avec 76 % des voix contre 23 % des voix pour la liste menée par Robert Chignoli. Le taux d'abstention étant de 42,82 %.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[17],[Note 1]

    En 2019, la commune comptait 16 285 habitants[Note 2], en augmentation de 13,52 % par rapport à 2013 (Alpes-Maritimes : +1,25 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    455307534653618791779722743
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    685766735730734830942890793
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    8788439679121 2661 2361 5201 4021 914
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    2 7693 8656 0018 08311 53912 93514 10414 99514 672
    2019 - - - - - - - -
    16 285--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    C'est à la fois une station balnéaire et une partie de la technopole de Sophia Antipolis, de nombreuses entreprises du secteur tertiaire s'étant installées dans la ville.

    Tourisme

    La plage des Bouches du Loup.

    Villeneuve-Loubet station balnéaire et touristique au cœur de la Côte d'Azur sur le littoral méditerranéen. Destination touristique à mi-chemin entre Monaco et Cannes, ouverte sur les villages perchés de St Paul-de-Vence et Grasse, Villeneuve-Loubet se présente face à la Méditerranée avec 4 km de bord de mer réparti de part et d’autre de sa célèbre Marina Baie des Anges.

    Station balnéaire à part entière, elle profite d’activités nautiques accessibles à tous, d’hébergements avec vue panoramique les pieds dans l’eau, d’un port de plaisance avec restaurants, mais également de jolies plages qui baignent sous le soleil méditerranéen.

    Ville natale du grand chef cuisinier Auguste Escoffier, Villeneuve-Loubet est une cité à taille humaine qui a su garder son authenticité avec son village provençal dans les terres et son patrimoine historique. Sa douceur de vivre est très appréciée de ses habitants comme de ses visiteurs notamment grâce à ses parcs naturels préservés, ses balades sur les rives du Loup et ses loisirs de plein-air.

    C'est véritablement une base de choix pour séjourner sur la riviera seul, en couple, en famille ou en tribu. Un de ses points forts, sa situation géographique qui permet d'accéder rapidement aux plus belles visites des Alpes-Maritimes.

    Côté transport il est facile d’y accéder que ce soit en avion via l’Aéroport Nice Côte d’Azur, en train via la gare SNCF, en voiture ou camping-car depuis les 2 sorties d’autoroute, et même à vélo, la ville étant traversée par l’EuroVélo8

    Un site Web https://www.villeneuve-tourisme.com/

    Urbanisme

    Typologie

    Villeneuve-Loubet est une commune urbaine[Note 3],[20]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[21],[22]. Elle appartient à l'unité urbaine de Nice, une agglomération intra-départementale regroupant 51 communes[23] et 942 886 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Nice est la septième plus importante de la France en termes de population, derrière celles de Paris, Lyon, Marseille-Aix-en-Provence, Lille (partie française), Toulouse et Bordeaux[24],[25].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nice, dont elle est une commune du pôle principal[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 100 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[26],[27].

    La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[28]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[29],[30].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (49,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (55,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (28,1 %), forêts (26 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (23,9 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (7,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,4 %), prairies (2,9 %), mines, décharges et chantiers (2,8 %), zones agricoles hétérogènes (1,8 %), eaux maritimes (0,2 %)[31].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[32].

    Projets

    Un projet de RFF vise à couvrir sur 301 mètres de long la voie ferrée qui va de Cannes-Antibes à Nice avec le rétablissement de la voirie de surface (RFF serait maître d'ouvrage), avec des aménagements de voiries et de parkings en surface (sous maîtrise d'ouvrage communale), de manière aussi à diminuer les nuisances sonores et à améliorer la qualité de vie des riverains, tout en répondant à un projet de construction d'une 3e voie entre Cannes-Antibes et Nice.

    Lieux et monuments

    Le château des Baumettes

    Après la Seconde Guerre mondiale, le château perd sa vocation résidentielle. Il est acheté en 1964 par la Caisse d'allocations familiales des Basses-Alpes. Un centre culturel y est construit en 1996.

    Marina baie des Anges

    Marina Baie des Anges et le massif du Mercantour-Argentera en hiver.

    La Marina est un ensemble de quatre bâtiments allant jusqu'à 70 mètres de haut, qui ponctuent la baie des Anges. C'est une œuvre architecturale parfois contestée, par exemple par Max Querrien[33], qui lui a reçu le Label « Patrimoine du XXe siècle ».

    Le projet initial date du début des années 1960, à l'initiative du promoteur Lucien Nouvel et de l'architecte Noël Lemaresquier. Le groupe Carat, partenaire initial de Lucien Nouvel, s'étant retiré, le projet est repris par un nouveau binôme : Jean Marchand, promoteur, et André Minangoy, architecte[34].

    La construction, lancée en 1968, s'échelonne sur près de 25 ans. Les 16 hectares abritent un port de plaisance avec une capacité d'accueil de 530 mouillages de m à 35 m à quai ou sur ponton, un centre commercial et quatre pyramides géantes évoquant d'immenses vagues blanches comprenant près de 1 300 logements.

    Le château de Villeneuve-Loubet

    Fondé au XIIIe siècle par Romée de Villeneuve, il est composé de quatre bâtiments autour d'une cour intérieure trapézoïdale et d'un donjon de forme pentagonale. Aux quatre angles se dresse une tour. Protégé par deux enceintes munies de créneaux et de meurtrières, le château a gardé l'allure austère d'une forteresse médiévale. Claude de Savoie y accueillit son cousin germain, François Ier. C'est au château que le roi de France signa la trêve de Nice, le 18 juin 1538. Le château, confié ensuite à des intendants, se dégrada petit à petit, jusqu'au jour où Auguste de Thomas l'acheta en 1679 et le fit restaurer. En 1742, il entra par héritage dans la famille de Panisse Passis.

    Le Village provençal

    Le village historique reste le centre de la petite cité villeneuvoise. Reconstruit au XVIe siècle, après les grandes épidémies qui avaient causé son déclin, le village offre aujourd'hui quelques belles portes de style Renaissance, des calades fleuries et des riantes ruelles qui conduisent au musée de l'Art culinaire aménagé dans la maison natale d'Auguste Escoffier. On peut y remarquer, le lavoir de la rue des Poilus, le musée d'Histoire et d'Art…

    Le château de Vaugrenier

    Le château de Vaugrenier est une demeure de style Palladien construite à la fin du XVIe siècle.

    Le musée d'Histoire et d'Art (ex musée militaire)

    Proposée sur quatre niveaux, la visite présente un espace voué aux expositions temporaires et thématiques au 1er étage. Le second et le troisième étage abritent une collection inédite retraçant l'histoire de l'armée française au XXe siècle. Intéressant musée consacré aux grands conflits du XXe siècle dans lequel la France a été engagée : les deux guerres mondiales (1914-1918, 1939-1945), la guerre d'Indochine (1945-1954), celle d'Algérie (1954-1962), les interventions au Tchad et au Zaïre (1969-1984), au Liban (1982-1987) et la guerre du Golfe (1991).

    Le Musée Escoffier de l'Art culinaire

    Musée créé en 1966 dans la maison natale (XIXe) du maître Auguste Escoffier (1846-1935), à Villeneuve-Loubet village et consacré à l'art culinaire sous toutes ses formes (ustensiles, menus, tables dressées, etc.), ainsi qu'aux grands chefs qui ont perpétué et transmis l'héritage du « Roi des cuisiniers et cuisinier des Rois », père de la cuisine française moderne. Unique en France, il présente un panorama complet sur l'univers de la cuisine française. Découvrez le charme d'une authentique maison de village du XVIIIe siècle, chargée de souvenirs, articulée autour de l’âtre familial. Dix salles d'exposition sur 300 m2 : vieux fourneaux, potager provençal, collection de menus, sculptures en sucre et en chocolat, bureau et bibliothèque du Maître, et un espace enfant interactif. Récemment labellisé par le Ministère de la Culture et de la Communication « Maison des Illustres ».

    Édifices religieux

    Église Saint-Christophe.
    • Église Saint-Marc, avenue de Bellevue (XVe siècle). Les vitraux ont été réalisés par l'artiste peintre Pier Lecolas en 2006.
    • Église Saint-Christophe, chemin de l'église Saint-Christophe (XXe siècle).
    • Chapelle Saint-Andrieu, chemin de la Chapelle (XVIe siècle).
    • Chapelle des Roches, corniche Notre-Dame (1850), de son vrai nom Notre-Dame-d'Espérance.

    Personnalités liées à la commune

    Villeneuve-Loubet est la patrie du grand cuisinier provençal du XIXe siècle, Auguste Escoffier (1846 - 1935), l'auteur du Guide culinaire et inventeur de la pêche Melba qu'il créa pour une cantatrice d'opéra australienne du même nom : Nellie Melba. Petit cuisinier provençal à ses débuts, il est devenu la coqueluche de la « jet set » de la Belle Époque et consacré « Roi des cuisiniers et cuisinier des Rois ».

    Entre les deux guerres, le maréchal Philippe Pétain y vécut dans son domaine de l'Ermitage[35].

    Dans le domaine artistique, les plasticiens Jean-Pierre Gault (peintre) et Richard Mass (sculpteur) y résident et y exposent depuis plusieurs années. Le peintre René Arnoux y a vécu de 1950 jusqu'à son décès en 2009.

    Dans un tout autre domaine, c'est la ville dans laquelle vit Alexandre Massy, le plus grand champion de l'émission de TF1 Les 12 coups de midi ! et l'un des plus grands gagnants de l'histoire des jeux télévisés.

    L'haltérophile vice-champion olympique en 2008, champion du monde en 2006, champion d'Europe 2007, multiple champion de France Vencelas Dabaya est également Villeneuvois.

    C'est aussi à Villeneuve-Loubet que vit Rémi Guzzi, compositeur faisant partie du collectif de beatmakers "Mao Croqui".

    La légende des Granouïe

    Selon la légende, les berges du Loup attiraient autrefois les grenouilles en quantité. Excédés par le bruit incessant des coassements la nuit, les villageois décidèrent de les éliminer armés de fourches et de bâtons. Depuis ce jour, ils sont surnommés « Lei Granouïe » en référence au nom provençal de l'animal.

    « Lei Granouïe » est actuellement le nom d'une association regroupant les anciens du village. Depuis quelques années, la grenouille est utilisée sous forme d'emblème, dans diverses publications éditées par la ville.

    Football

    La saison 2005/2006 fut très belle pour l'équipe fanion de l'Étoile Sportive de Villeneuve-Loubet. Après un joli parcours en coupe de France (3e tour) et en coupe Côte d’Azur (quart de finaliste, les joueurs de Philippe Penalba ont remporté le titre de Promotion 1re Division. Cette saison, ils ont continué sur leur lancée en se qualifiant pour le 3e tour de la coupe de France version 2006/2007, après une victoire en prolongations face à la formation varoise de Ramatuelle (PHB). Aujourd'hui, l'équipe est en PHB.

    Aire de planche à roulettes

    La commune de Villeneuve-Loubet propose une aire de planche à roulettes publique ouvert aux pratiquants de skateboard, de roller et de BMX. Malgré l'interdiction, cet endroit est le plus souvent fréquenté par de jeunes pratiquants de trottinette ; le skatepark étant situé en face du collège Romée-de-Villeneuve. Le skatepark a été construit par l'entreprise Vendetta et comprend 2 quarter-pipes, 1 half-pipe et une plateforme (funbox). Le site est actuellement ouvert.

    Associations

    ADEV - Association Défense Environnement Villeneuve est une association loi 1901 agréée pour la protection de la nature et la défense de l'Environnement sur l'ensemble du territoire du département des Alpes Maritimes. L'association participe aux grands sujets de défense de l'environnement du département : gestion des déchets, protection des nappes phréatiques, protection de l'air, des transports... mais aussi la qualité de vie des populations. L'ADEV a joué un rôle très actif et prépondérant dans la fermeture de la décharge de la Glacière. Depuis 2009, elle se bat contre le gigantesque projet de stockage de déchets inertes situé sur l'ancienne carrière de la Roque à Roquefort Les Pins[36].

    En 2013, un documentaire de Martin Esposito intitulé Super Trash met en lumière la situation de la décharge de la Glacière[37].

    Music Hop

    Association loi de 1901 créée par Fabienne Hary en 1992. Cette association villeneuvoise intervient auprès des enfants malades, via la musique, pour leur apporter la vie et la poésie.

    Jumelages

     Forlimpopoli (Italie)

    La procédure d'intégration à l'unification européenne, à la paix et à la coopération parmi les peuples a amené Villeneuve-Loubet, patrie du grand chef Auguste Escoffier, et Forlimpopoli, patrie de Pellegrino Artusi, à se retrouver autour de la gastronomie. Jumelage célébré en l'an 2000.

    Notes et références

    Notes

    1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    3. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.

    Références

    1. P. Cosson, Aegitna - Présentation du site de Saint-Andrieu, MIPAAM, Tome XXXIII, 1991, p. 95-107
    2. Emmanuel Pellegrino, « Le mobilier de Saint-Andrieu (Villeneuve-Loubet) et de Saint-Cassien (Cannes), deux sites protohistoriques côtiers des Alpes-Maritimes », Bulletin archéologique de Provence, 31-32, 2002-2003
    3. Emmanuel Pellegrino, Isabelle Rodet-Belarbi, « Occupation sur le long terme d'un site de hauteur du littoral méditerranéen : Saint-Andrieu à Villeneuve-Loubet (06) », MIPAAM, tome XLVIII, 2006, p. 51-82.
    4. M. Gazenbeek (dir.), Enceintes et habitats perchés des Alpes Maritimes, catalogue de l’exposition, Antibes, 2004.
    5. A. Villecroze, R. Cheneveau, « Enceinte anhistorique de Cloteirol à Villeneuve-Loubet (A.-M.) », MIPAAM, Tome XIII, 1971, p. 43-55.
    6. André Chastagnol, Inscriptions latines de Narbonnaise (I.L.N.), II : Antibes, Riez, Digne, Paris, éd. du CNRS, 1992. - 302 p. (Gallia : suppl., (ISSN 0072-0119) ; 44)</
    7. Henry Clergues, Les fouilles de la plaine d'Antibes : Vaugrenier, Rivista di Studi Liguri, XXXV, 1969, p. 171
    8. Pascal Arnaud, « Une agglomération de plaine : Vaugrenier (Villeneuve-Loubet) », HABITAT RURAL ANTIQUE DANS LES ALPES-MARITIMES, Actes de la table ronde du 22 mars 1999, Valbonne, Sous la direction de P. Arnaud, M. Gazenbeek, Antibes, 2001, p. 75-98
    9. Albéric Olivier, George Rogers, « Le monument de Vaugrenier », Revue archéologique de Narbonnaise, 12, 1979, p. 143-193.
    10. Pascal Arnaud, « Vaugrenier : bilan provisoire des campagnes de fouilles 1994-1996 », Archéam, 5, 1997/98, p. 7-21.
    11. Emmanuel Pellegrino, « Nouvelle étude du mobilier issu des tombes de Vaugrenier à Villeneuve-Loubet (06) », MIPAAM, tome XLVII, 2005, p. 157-164.
    12. Emmanuel Pellegrino, « Vaugrenier (Villeneuve-Loubet, Alpes-Maritimes). Un ensemble de céramiques du Ier siècle apr. J.-C. sur une agglomération secondaire en bordure de voie de la périphérie d’Antibes (secteur du temple et des boutiques) », Actes du Congrès de la SFECAG de Vallauris, 2004, Marseille, 2004
    13. Émile Esperendieu, Recueil général des bas-reliefs de la Gaule romaine, T.1, Alpes-Maritimes, Alpes Cotiennes, Corse, Narbonnaise, Paris, 1907
    14. Jean-Édouard Dugand, De l'Aegitna de Polybe au trophée de la Brague : recherches relatives au contexte historique, archéologique et topographique, de la première opération de conquête des Romains en Provence [-154], dans les parages de Nice et d'Antibes, Paris, 1971. - 407 p. (Méditerranée antique et moderne; 2)
    15. Pascal Arnaud, « Antipolis à l'époque romaine : Multiculturalité et romanisation », Cahiers de l’URMIS, no 6, 2000
    16. Villeneuve-Loubet
    17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    20. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    21. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    22. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    23. « Unité urbaine 2020 de Nice », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    24. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    25. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    26. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    27. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    28. « Les communes soumises à la loi littoral », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
    29. « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
    30. « Loi relative à l’amenagement, la protection et la mise en valeur du littoral », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    31. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    32. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    33. « Sur la Côte d’Azur, le secret des pyramides Marina Baie des Anges », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
    34. Marc Boriosi, QUAND LE TOURISME TRANSFORME LE PAYSAGE : L’EXEMPLE DE VILLENEUVE-LOUBET PENDANT LES TRENTE GLORIEUSES , Département des Alpes-Maritimes, 2017, p. 77 à 81, [lire en ligne].
    35. (en) Richard Griffiths, Marshal Petain, London, U.K., Constable & Company, , 379 p. (ISBN 978-0-09-473810-2, OCLC 832329867), p. 91
      « On 14 September 1920, he got married, at the age of sixty-four. He and his future wife had already been house-hunting, and had found a country house in the South of France, 'L'Ermitage' at Villeneuve-Loubet in the department of Alpes-Maritimes. »
    36. adev06.org
    37. « "Super Trash" ou la décharge de la Glacière filmée de l'intérieur », sur archives.nicematin.com (consulté le )

    Voir aussi

    Bibliographie

    • collectif (dir.), Le patrimoine des communes des Alpes-Maritimes en deux volumes, vol. I : Cantons de Carros à Levens, Paris, Flohic Éditions, coll. « Le Patrimoine des Communes de France », , 504 p. (ISBN 2-84234-071-X)
      Canton de Cagnes-sur-Mer - Saint-Laurent-du-Var : Villeneuve-Louvet, pp. 212 à 219

    Articles connexes

    Liens externes

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