Ploërdut
Ploërdut [ploɛʁdyt] est une commune française située dans le département du Morbihan, en région Bretagne. Cette vaste commune comptait autrefois une importante population de cultivateurs mais le nombre d'habitants a été divisé par trois en l'espace de cent ans en raison d'un important exode rural au cours du siècle dernier. Un bourg préservé et au moins 50 % des constructions (maisons, calvaires, bâtiments de ferme, puits et manoirs) dignes d'intérêt lui valent le label « commune du patrimoine rural » [1]. Son église paroissiale possède notamment une des nefs romanes les mieux conservées de Bretagne tandis que l'ancien presbytère datant du XVIIe siècle fait office de mairie.
Ploërdut | |
L'église Saint-Pierre. | |
Héraldique |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Bretagne |
Département | Morbihan |
Arrondissement | Pontivy |
Intercommunalité | Communauté de communes Roi Morvan Communauté |
Maire Mandat |
Jean-Luc Guilloux 2020-2026 |
Code postal | 56160 |
Code commune | 56163 |
Démographie | |
Gentilé | Ploërdutais |
Population municipale |
1 209 hab. (2019 ) |
Densité | 16 hab./km2 |
Population agglomération |
25 412 hab. |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 05′ 19″ nord, 3° 17′ 14″ ouest |
Altitude | 212 m Min. 114 m Max. 285 m |
Superficie | 75,83 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Gourin |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | https://ploerdut.bzh/ |
Toponymie
Ploërdut, en breton Pleurdud, provient du breton Plou signifiant « Paroisse », avec le sens de circonscription paroissiale.
Le dud de ce toponyme reste celui d'Ildut, qui est un prénom breton bien connu.
Ploërdut-Pleurdud est donc la paroisse de Ildut.
Géographie
Situation
Ploërdut est une commune rurale du centre de la Bretagne, située dans le pays Pourlet, à l'ouest de la petite ville de Guémené-sur-Scorff. Le bourg est situé à vol d'oiseau à 6 km à l'ouest de la ville de Guémené-sur-Scorff, à 16 km à l'est du Faouët, à 22 km à l'ouest de Pontivy et à 38 km au nord de Lorient. Avec une superficie de 75,83 km2, elle est une des communes les plus étendues du Morbihan mais avec seulement 1 216 habitants, elle est aussi une des moins densément peuplées.
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Géographie physique
La commune est très vallonnée. Son territoire s'étage entre 114 et 285 mètres d'altitude. Le point culminant y est situé à l'extrême nord à proximité du bourg de Locuon. La butte de Lochrist, située à 4 km au sud-ouest du bourg, culmine à 258 mètres d'altitude et constitue un belvédère en raison de son isolement.
La commune possède plusieurs secteurs boisés : le bois de Lochrist, qui occupe le sommet de la butte éponyme, le bois de Quénépozen, le bois de Launay, le bois de Kerservant. Au total, la commune possède 1 254 ha de bois soit un taux de boisement de 16,5 %.
Le Scorff prend sa source sur la commune de Ploërdut à proximité du village de Penhoat Bihan à une altitude de 225 mètres. L'Aër, principal affluent de la rivière l'Ellé, côté rive gauche, nait sur la commune de la jonction de plusieurs ruisseaux : ruisseau du Cosquer, ruisseau du Gohello, ruisseau de Kerfandol, ruisseau de Toul Fallo, ruisseau du Moulin du Bois.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Rostrenen », sur la commune de Rostrenen, mise en service en 1954[8] et qui se trouve à 17 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,7 °C et la hauteur de précipitations de 1 145,7 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Lorient-Lann Bihoue », sur la commune de Quéven, mise en service en 1952 et à 35 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[12], à 12 °C pour 1981-2010[13], puis à 12,2 °C pour 1991-2020[14].
Urbanisme
Typologie
Ploërdut est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[15],[16],[17]. La commune est en outre hors attraction des villes[18],[19].
Occupation des sols
Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols détaillée de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Type d’occupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
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Tissu urbain discontinu | 0,7 % | 55 |
Terres arables hors périmètres d'irrigation | 23,8 % | 1816 |
Prairies et autres surfaces toujours en herbe | 7,8 % | 594 |
Systèmes culturaux et parcellaires complexes | 41,1 % | 3128 |
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants | 8,8 % | 672 |
Forêts de feuillus | 12,4 % | 947 |
Forêts de conifères | 1,7 % | 132 |
Forêts mélangées | 2,3 % | 212 |
Forêt et végétation arbustive en mutation | 0,8 % | 62 |
Source : Corine Land Cover[20] |
L'occupation des sols met en évidence une nette prédominance des terres agricoles sur la forêt et les milieux semi-naturels ainsi qu'une faible urbanisation du territoire. Les terres agricoles, qui occupent 81,5 % de la surface communale, ont conservé en grande partie leur structure bocagère tandis que la forêt, qui occupe 16,4 % de la surface communale, est constituée très majoritairement d'essences de feuillus.
Morphologie urbaine
La commune possède un habitat très dispersé, constitué de nombreux petits hameaux (environ 180). Le bourg de Ploërdut constitue la principale agglomération. Il occupe une position centrale au sein du finage. Malgré sa taille très modeste, on y compte cependant une pharmacie. Au nord de la commune, se situe le bourg de Locuon.
Habitat
En 2016 on recensait 881 logements à Ploërdut. 550 logements étaient des résidences principales (62,4 %), 204 des résidences secondaires (23,2 %) et 127 des logements vacants (14,4 %). Sur ces 881 logements 860 étaient des maisons (97,6 %) contre 19 seulement des appartements (2,2 %). Le tableau ci-dessous présente la répartition en catégories et types de logements à Ploërdut en 2016 en comparaison avec celles du Morbihan et de la France entière.
Ploërdut[21] | Morbihan[22] | France entière[23] | |
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Résidences principales (en %) | 62,4 | 74,5 | 82,3 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 23,2 | 18,0 | 9,6 |
Logements vacants (en %) | 14,4 | 7,5 | 8,1 |
Histoire
Préhistoire
De nombreux vestiges datant de la préhistoire témoigne d'un peuplement ancien et assez dense du territoire dès le Néolithique, contredisant l'existence d'une vaste forêt centrale armoricaine.
La voie romaine « Hent-Ahès »
La voie romaine « Hent-Ahès » reliant les cités de Vorgium et Darioritum traversait le nord du territoire. Une coupe longitudinale de la voie a été mise à jour près de Botcol[24].
Selon Jean-Yves Éveillard la relative horizontalité de la voie romaine permettait à des chariots tirés par des attelages de quatre à six bœufs de transporter les blocs de granite sur les 27 km du parcours il fallait environ deux jours pour faire le trajet, les bœufs étant remplacés à mi-parcours à un relais dénommé mutationes). Trois blocs inachevés et abandonnés sont visibles sur place[25]. Un habitat de carriers a été trouvé à proximité par l'historien Jean-Yves Éveillard[26].
Le site de Notre Dame de la Fosse à Locuon
À l'époque gallo-romaine, le site de la chapelle Notre-Dame de la Fosse, près de Locuon, a été utilisé pour l'extraction des matériaux ayant servi à la construction des édifices de la ville antique de Vorgium (c'est la seule carrière de granit en fait un leucogranite de couleur claire en raison de son mica blanc et relativement tendre) gallo-romaine connue en Bretagne). Il a fourni une roche granitique, dont la couleur claire évoque le marbre saccharoïde, d'où son intérêt pour la construction de bâtiments de prestige. On y a trouvé la statue sans tête d'une déesse-mère, probablement sculptée par les carriers de l'époque, probablement détruite lors de la christianisation du lieu. Elle a été placée en face d'une "grotte de Lourdes" creusée dans le front de taille de la carrière en 1878.
À l'époque mérovingienne une croix grecque, transformée par la suite en croix potencée, fut gravée sur le front de taille. Robert, un moine de l'Abbaye Sainte-Croix de Quimperlé, s'y retira comme ermite avant de devenir évêque de Cornouaille.
Une chapelle fut construite au XVIIIe siècle, conservant des sculptures d'une petite église construite deux siècles plus tôt, représentant la Crucifixion (le Christ est entouré de la Vierge et de Jean) et un bas-relief de Saint Roch en habit de pèlerin, ainsi qu'un ange aux ailes déployées. Un pardon s'y déroule chaque année au mois d'août.
Une terrasse inférieure, à laquelle on descend par un escalier, porte une fontaine qui alimente un bassin. Avant d'être réhabilité par la municipalité de Ploërdit, le site servit de décharge et de lieu pour la pratique du moto-cross[26]
Moyen Âge
À la fin du XIe siècle, un moine de l'Abbaye Sainte-Croix de Quimperlé, Robert (dit "Robert de Locuon", futur évêque de Cornouaille) vint, avec un compagnon, mener une vie d'ermite à Locuon.
À l'époque féodale, les terres de Ploërdut étaient très morcelées puisque pas moins de 21 seigneuries se les partageaient dont celles de Kerservant, de Kerfandol, du Launay et de Kerguedalan. Toutes ces seigneuries étaient des arrière-fiefs de la Vicomté de Rohan-Guémené (puis de la principauté de Rohan-Guémené à partir de 1570).
XVIIe siècle
En 1672, Olivier Jégou de Kervillio, devient recteur de Ploërdut. Et malgré les injonctions de l'évêque de Vannes, il refuse de s'y installer avant qu'il ne soit mis à sa disposition une demeure convenable. En effet le presbytère a été totalement ruiné pendant les guerres de la ligue (1589-1598) à tel point qu'il est inhabitable et complètement à l'abandon. Les paroissiens s'engagent donc à construire un nouveau presbytère en 3 ans. Les maçons Noël Morvan et Yves Darsel de Plouray signent pour un devis de 1600 livres. Afin de financer les travaux, le Parlement autorise la levée d'un impôt exceptionnel. Les paysans devront payer une double dîme sur leur récolte de l'année 1676/1677. Le recteur dîmait à la 33e gerbe. Le nouvel édifice est terminé en 1679. Il s'agit d'une belle construction caractéristique de l'architecture du XVIIe siècle. Depuis 1985, il fait office de mairie[27].
XVIIIe siècle
Le , Laurent Le Moyne de Talhouët[28], qui résidait au manoir de Barach en Ploërdut, eût la tête tranchée place du Bouffay à Nantes pour avoir conspiré contre le roi avec trois autres gentilshommes des environs. Il était considéré comme un des principaux protagonistes de la conspiration de Pontcallec. Il était âgé de 52 ans et comptait vingt-cinq ans de service militaire auprès du roi à son décès.
En 1746, Marion du Faouët et son compagnon Henry Pezron dit Henvigen ainsi que trois acolytes sont arrêtés par la maréchaussée au village de Boterff en Ploërdut alors qu'ils avaient trouvé refuge pour la nuit dans le faux grenier d'une des fermes du village. En fait un saunier ambulant, qui avait passé la soirée avec Marie Tromel et sa bande, sans éveiller leur méfiance, les avaient dénoncés. À la suite de cette arrestation, Hanvigen sera pendu alors que Marie Tromel sera condamnée à être fustigée, nue, de verges par trois jours de marché par les carrefours de la ville de Rennes[29].
Selon le géographe Jean-Baptiste Ogée la paroisse de Ploërdut, y compris sa trève de Locuon, comptait 4000 communiants vers 1780. Toujours selon lui, des pâturages excellents, des terres en labour, beaucoup de landes et des arbres à fruit pour le cidre, voilà ce que l'on y remarquait.
Révolution française
En 1790 la paroisse est érigée en commune et chef-lieu de canton, dépendant du chef-lieu de district du Faouët et annexe sa trève de Locuon. La période révolutionnaire ne se passe pas sans heurts. Les biens des chapelles de Crénénan et de Barrac'h sont mis en vente le . Le prêtre jureur Jean Le Postollec, curé de Ploërdut, est exécuté par les chouans la même année. Le , 500 chouans, en route vers la poudrerie de Pont-de-Buis, font une halte à Ploërdut et vident cinq barriques de cidre, et mangent un bœuf, une génisse et plusieurs veaux[30].
Le XIXe siècle
En 1840, une école publique pour les garçons est ouverte. Elle reçoit la première année 24 élèves. Plus tard 60 élèves s'entassent dans 33 m2, l'instituteur utilisant une partie des locaux comme écurie. Une école de filles ouvre en 1870 suite à l'obligation qui leur en est faite pour les communes de plus de 500 habitants. C'est une petite fille de Napoléon Ier, Charlotte Fanny Léon, qui sera leur enseignante en 1888 et en 1889. En effet le père de Charlotte était le fruit d'une aventure de l'empereur avec Éléonore Denuelle de La Plaigne. Elle n'est âgée que de 21 ans au moment de sa prise de fonction et il s'agit de son premier poste. 50 petites filles lui sont confiés pendant deux ans. Elle quittera Ploërdut pour un poste en Algérie. Une école de quartier verra aussi le jour au bourg de Locuon à la suite de la mise à disposition de locaux par la fabrique en 1872. Les premiers cours y seront dispensés par des religieuses[31].
En 1867 une épidémie de rougeole provoqua 75 décès à Ploerdut[32].
En 1866, sur une population de 3 672 habitants, seulement 189 savent lire et écrire. En 1871, une épidémie de variole qui sévit en Bretagne cause 60 décès à Ploërdut dont 30 enfants. En 1872, on dénombre 1 052 colons et métayers, 882 propriétaires, 518 domestiques agricoles, 309 journaliers et employés et 45 mendiants[33].
Lors des élections législatives de 1876 « de nombreux témoins ont déposé qu'à Pluméliau, à Cléguérec, à Moustoir-Ac, à Baud, à Séglien, à Locuon, à Naizin, à Noyal-Pontivy, et dans un grand nombre d'autres communes, les curés et les vicaires se tenaient, le jour du scrutin, à la porte des sections de vote, surveillaient les bulletins, déchiraient ceux de M. Cadoret, forçaient les électeurs à prendre ceux de M. de Mun, et les conduisaient voter »[34].
Le XXe siècle
La Première Guerre mondiale
Comme nombre de communes de Bretagne, Ploërdut paie un très lourd tribu à la guerre 14-18. Le premier à tomber sur le champ d'honneur est François Audic né le au village de Guernevelien. Il est tué le 22 aoüt 1914 à Maissin, en Belgique, alors qu'il n'est âgé que de 21 ans. Il n'est que le premier d'une longue liste puisqu'en tout, Ploërdut comptera 166 tués pour une population de 3 500 habitants.
L'incendie du hameau de Kerviniguen en 1932
Le terrible incendie qui ravagea le hameau de Kerviniguen en Ploërdut le anéantit 22 bâtiments et rendit 9 ménages sans abri, est relaté dans ces termes par le journal Ouest-Éclair :
« C'est un village très ancien que celui de Kerviniguen dont nous traversons les ruines. Sur la vieille maison de M. Julien Le Bozec, notre regard est attiré par une curieuse empreinte dans le granite, celle d'une pince grossière de forgeron avec un demi-croissant qui ressemble à un fer à cheval; à côté une date : 1371. C'était en effet dans cette antique demeure qu'un maréchal-ferrant tenait jadis son atelier de village, car on ne se rappelle pas dans le hameau lui avoir vu de successeurs. On nous indique que c'est la deuxième fois que le village de Kerviniguen est détruit par le feu. Le précédent incendie qui l'avait encore jeté bas remonte à l'année 1885. De vieilles gens nous ont dit se le rappeler. Avec une ténacité bien bretonne, les habitants avaient réparé les ruines car ils demeuraient attachés à leurs terres et, sur les murs que les flammes n'avaient pas pu abattre, ils avaient monté des charpentes, qu'ils avaient recouvertes, hélas ! de chaume. Nous disons hélas car il faut voir dans cette façon d'opérer la cause de cette calamité qui s'ébattait autrefois si fréquemment sur les fermes de nos villages. Une loi interdit le chaume pour les maisons neuves : elle permet les réparations, et c'est pourquoi il subsiste encore dans une partie de nos départements bretons tant de maisons semblables. »
« Quand le feu a-t-il pris lundi soir à Kerviniguen ? À ce sujet, on n'est pas très bien renseigné. On croit cependant que c'est dans un bâtiment de la ferme Le Dain, situé à l'est, que des flammes auraient d'abord été aperçues. Ce qui est certain, c'est que cette maison fut rapidement embrasée et que, dans l'étable, trois vaches, trois porcs et deux moutons ont péri. Nous avons vu les restes des pauvres bêtes dont les corps sont noircis et rongés par le feu, devant les attaches de fer restées fixées au mur. Le vent soufflait sans trêve et avec une grande intensité de l'est à l'ouest, direction englobant tout le village. Bientôt un autre toit parut embrasé, puis un deuxième, puis un troisième. Enfin, d'une maison à l'autre, de rangée en rangée, malgré les intervalles assez considérables, le feu s'étendit à toutes les constructions. »
« Quelques habitants eurent le temps de dégager leurs bêtes, dont les beuglements avaient quelque chose de sinistre, et les dirigèrent en dehors du village dans les champs voisins. D'autres purent sortir quelques meubles et des couvertures, mais leurs efforts furent bientôt paralysés par la rapidité du développement du sinistre. C'était à ce moment l'affolement qu'on devine. Au milieu d'un rougeoiement intense qui éclairait formidablement le village dont la destruction n'était plus qu'une question de minutes, on se cherchait, on s'appelait, les mères poussaient leurs enfants et cherchaient à les expulser au loin. Un moment quelqu'un eut l'idée de les abriter dans le four commun où l'on cuit le pain du village et qui est situé à l'autre bout du hameau. Ce projet put être réalisé. Avec les vieux époux Quémener, on les y installa tant bien que mal, entreprise d'ailleurs quelque peu dangereuse et qui aurait pu tourner mal, asphyxie par exemple. Heureusement, il n'en fut rien. »
« À ce moment, le fléau faisait rage. Une lueur intense éclairait le ciel au milieu de l'ouragan qui persistait. De tous les bourgs voisins on avait aperçu les lueurs sinistres. De tous côtés, notamment de Saint-Caradec, distant de 1 500 mètres, de Le Croisty et de Lignol, on accourait. Signalons notamment la présence de M. Le Nestour, maire de Saint-Caradec. La bonne volonté était manifeste chez tous, mais que faire devant de tels ravages ? On dut se rendre à l'évidence et constater son impuissance devant le feu. À ce moment, nous dirent les gendarmes Guillas et Tanguy, le spectacle était grandiose mais effroyable. On avait l'impression devant cette tourmente d'une immense chute de neige qui tombait sous forme de milliers d'étincelles et de brins de paille roulant dans les nuages rouges. Quand les flammes eurent brûlé les toitures de chaume, les charpentes furent consumées à leur tour avant même de tomber à l'intérieur des fermes. Les flammèches emportent par le vent mirent le feu aux arbres qui entouraient le village. On se rend compte du caractère poignant de cette tragédie. Jamais de mémoire d'homme, nous a-t-on dit dans les fermes, on n'avait vu destruction si rapide et si terrible. »
« (...) Le premier soin de MM. Guillas et Tanguy [les gendarmes], fut de se rendre compte s'il n'y avait plus personne dans les maisons. Soudain, ils aperçurent dans une ferme deux vieillards semblant figés dans leur demeure. La porte était fermée. Les gendarmes durent la pousser assez fortement; vils appelèrent les époux Quemener : « Mais le feu est au village. Sauvez-vous. Il est temps, grand temps ». Les malheureux, ne se rendant peut-être pas compte du danger qu'ils couraient, ne paraissaient pas pressés de s'en aller. Ils firent même comprendre à leurs sauveteurs que si les meubles devaient brûler, ils resteraient avec eux. Les braves gendarmes durent leur faire presque violence pour les sortir de leur logis. Il était plus que temps, car les flammes crépitaient à ce moment sur leurs têtes et, quelques instants après, le chaume, soulevé par le vent, était soulevé et emporté à des centaines de mètres. (...) Vers 22 heures, le feu perdait de son intensité et à minuit les lueurs avaient totalement disparu ; il ne restait plus que des débris de bois et de matières diverses achevant de se consumer. »
« Le matin, à l'aube, la destruction apparut dans toute son horreur. Il ne restait plus rien, à part deux fermes, de ce qui avait été un village actif et riant où la vie très laborieuse de ces paysans se continuait dans l'espoir du renouveau et du printemps prochain. (...) Les dégâts sont considérables. Une dizaine d'animaux ont été carbonisés et le matériel détruit est d'une très grande valeur. On peut considérer que les immeubles incendiés représentent une valeur de 500 000 francs et il faut compter autant pour le reste. L'assurance ne couvrira les frais qu'imparfaitement. En quittant ces lieux de désolation ce soir, nous constatons que le feu couve toujours sous les décombres. Un chêne sur pied achève de se consumer. On heurte dans les amas de cendres des volailles recroquevillées et à moitié rôties ; on sent des odeurs de cidre surchauffé, car des quantités de futailles ont sauté et leur contenu s'est mêlé aux poussières du village[35]. »
La langue traditionnellement parlée
La langue en usage sur la commune avant le basculement linguistique survenu au siècle dernier était le bas vannetais pourlet, un sous-dialecte du breton vannetais.
Blasonnement
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Les armoiries de Ploërdut se blasonnent ainsi :
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Politique et administration
Lieux et monuments
La commune de Ploërdut possède un riche patrimoine architectural, et notamment de nombreux manoirs. En 1990, elle obtient le label « commune du patrimoine rural de Bretagne » pour la richesse de son patrimoine architectural et paysager[38].
Vestiges préhistoriques et antiques
- vestiges de l'allée couverte de Lannic ; couloir rectiligne d'environ 20 mètres de long et 1,80 mètre de large, malheureusement très détérioré par des carriers. Une partie du cairn existe encore à l'ouest.
- tumuli de Kerfandol datant de l'Âge du bronze
- stèles datant de l'Âge du fer : stèle basse de Crénénan et stèle christianisée de la croix Saint-Ildut.
- vestiges de la voie antique Hent Ahès qui reliait les cités antiques de Vorgium et Darioritum.
- carrière antique de la chapelle Notre-Dame-de-la Fosse (site de Locuon) : les quarante-six marches du grand escalier sont disposées entre deux rampants de granite. En les descendant, on parvient à la chapelle, flanquée d'un enclos et d'une "grotte de Lourdes", encastrée dans des parois monumentales et marquées de signes. Une niche à l'usage inconnu, deux visages gravés dans la roche et une croix potencée d'origine mérovingienne complètent le site à ce premier niveau. Un second niveau, plus bas, accessible par un escalier en trois volées (entouré de parois impressionnantes couvertes de mousses, de fougères, de scolopendres, etc..), mène à une plate-forme sur laquelle se trouve une fontaine et un bassin d'eau, accessibles par un chemin pavé d'ardoises. Longtemps abandonné (les bas-fonds de la carrière étaient envahis de broussailles et servaient de dépotoir) ; le site servit même à la pratique du moto-cross. Le site a été redécouvert par Marcel Tuarze et remis en valeur par l'association "Les Amis de Locuon"[39].
- vestiges gallo-romains dans le bois de Lochrist : il pourrait s'agir des vestiges d'un ancien fanum.
Église et chapelles
- Église Saint-Pierre Classé MH (1964) : nef du XIIe siècle de style roman. Il s'agit d'un des rares édifices de la région à avoir conservé sa structure romane. Le décor remarquable des chapiteaux est varié : spirales, entrelacs, cordages. Elle a été classée monument historique par arrêté du [40].
- Église Saint-Yon ou Saint-Guy : autrefois siège de la trêve disparue de Locuon. L'église, bâtie au milieu du XVIe siècle, est accostée au sud, du porche, d'un ossuaire et d'une chapelle. Parallèle au vaisseau principale comme à Locmalo, celle-ci ouvre sur le chœur par deux arcades. À l'intérieur, le mobilier date du XIXe siècle, à l'exception du christ en croix (XVIe siècle). Au nord, la chapelle des fonts et la sacristie sont plus tardives (XVIIIe siècle). Le clocher orné de figures humaines s'appuie sur un mur pignon épais renforcé par deux puissants contreforts. Il domine l'enclos paroissial avec son cimetière et son calvaire retraçant la passion du Christ (atelier régional, XVIe siècle).
- chapelle Notre-Dame-de-la-Fosse, XVIIe siècle : en contrebas de l'église Saint-Yon, elle doit son nom à son implantation dans une carrière exploitée depuis l'Antiquité. On accède au site par un escalier à marches de granite. Le petit édifice rectangulaire fut rebâti au XVIIe siècle en remployant des éléments provenant d'un bâtiment antérieur comme l'attestent la fenêtre en arc brisé, la console portant le blason des seigneurs de Kerfandol ou les bas-reliefs de la Crucifixion où le Christ est entouré de la Vierge Marie et de saint Jean et un autre représentant saint Roch en habit de pèlerin en compagnie d'un ange qui lui enlève ses pustules et lui donne le pouvoir de guérir les lépreux. Chaque année un pardon y est célébré, avec une messe en plein air, le dernier dimanche du mois d'août.
- Chapelle Notre-Dame de Crénénan, XVIIe siècle : porte datée de 1684. À l'intérieur on peut y voir d'étranges personnages sculptés sur des sablières polychromes: un âne jouant de la cornemuse, deux femmes poursuivant un chat… et un arbre de Jessé du XVIe siècle Classé MH (1912) ayant fait l'objet d'une étude et d'un inventaire en 2000.
- Chapelle Saint-Michel.
- Chapelle de Lochrist, église en partie romane, chœur à fenêtre en fleur de lys du XVIe siècle ou XVIIe siècle, clocher de 1627, Inscrit MH (1933).
D'autres chapelles existaient autrefois mais ont aujourd'hui disparu :
- Chapelle Sainte-Madeleine dans le village de La Madeleine
- Chapelle Saint-Sauveur XVIIe siècle
- Chapelle Saint-Ildut XVIIe siècle, ancienne chapelle privée du manoir de Barac'h
Châteaux et manoirs
- manoir de Keservant (XVe siècle)
- manoir de Barac'h (XVe siècle)
- château de Launay (XVIIIe siècle)
- manoir de Kerfandol (XVe siècle)
- château de Palévart (XVIe siècle et XIXe siècle)
- manoir de Porh Manher (XVIIe siècle)
Dix-sept autres manoirs et châteaux existaient autrefois sur la commune.
Maisons et autres établissements
- L'ancien presbytère datant de 1675, faisant aujourd'hui office de mairie.
- les anciennes caves à cidre à Crénénan, étudiées et restaurées dans les années 1990.
- La croix du Grellec XVIIIe siècle.
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[41]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[42].
En 2019, la commune comptait 1 209 habitants[Note 6], en diminution de 0,58 % par rapport à 2013 (Morbihan : +2,97 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Ploerdut est, après l'ensemble communal Plougonver et La Chapelle-Neuve (qui formaient une commune unique en 1851) et Kerfourn, la commune qui a perdu en valeur absolue le plus d'habitants entre 1851 et 1999 (- 2 629 parmi toutes les communes de Bretagne[45].
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 26,5 %, soit en dessous de la moyenne départementale (31,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 36,8 % la même année, alors qu'il est de 31,3 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 614 hommes pour 599 femmes, soit un taux de 50,62 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,49 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Économie
Secteur primaire
Le tableau ci-dessous présente les principales caractéristiques des exploitations agricoles de Ploërdut, observées entre 1988 et 2010, soit sur une période de 22 ans[48].
1988 | 2000 | 2010 | |
---|---|---|---|
Nombre d’exploitations agricoles | 164 | 114 | 63 |
Équivalent Unité de travail annuel (UTA) | 259 | 132 | 93 |
Surface agricole utile (SAU) (ha) | 3 996 | 4 346 | 3 869 |
Superficie en terres labourables (ha) | 3 555 | 3 561 | 3 272 |
Superficie toujours en herbe (ha) | 423 | 773 | 594 |
Nombre d’exploitations ayant des vaches laitières | 99 | 53 | 32 |
Vaches laitières (nombre de têtes) | 2 527 | 1 889 | 1 630 |
Nombre d’exploitations ayant des poulets de chair et coqs | 64 | 8 | 9 |
Poulets de chair et coqs (nombre de têtes) | 50 478 | 72 094 | 104 514 |
Personnalités liées à la commune
- Joseph Jaffre, né en 1933 à Ploërdut, cycliste professionnel entre 1956 et 1960 chez Mercier [49]
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- "site et monuments", bulletin de la société pour la protection des paysages, 1990, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97770708/f71.image.r=plo%C3%ABrdut?rk=1652368;4
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Rostrenen - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Ploërdut et Rostrenen », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Rostrenen - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Ploërdut et Quéven », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Lorient-Lann Bihoue - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
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- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
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- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
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- « Chiffres clés - Logement en 2016 à Ploërdut » (consulté le ).
- « Chiffres clés - Logement en 2016 dans le Morbihan » (consulté le ).
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- Gwenaëlle Le Calonnec, Pierres guémenoises ou le château disparu, 1999, Keltia Graphic, Gourin
- Jean-Yves Éveillard, Louis Chauris, Marcel Tuarze et Yvan Maligorne, "La pierre de construction en Armorique romaine (l'exemple de Carhaix)", éditions Centre de recherche bretonne et celtique, Université de Bretagne Occidentale, 1997
- Alexis Gloaguen, Un Angkor Vat breton, revue ArMen, n°205, mars-avril 2015.
- revue Mein ha Tud,Spécial Ploërdut en Morbihan, juillet 2005
- Laurent Le Moyne, né en 1668 à Kerourin en Ploërdut, seigneur de Talhouët, capitaine au régiment de Senneterre dragons, mort décapité le à Nantes.
- Jean Rieux et Lice Nédelec, Marion du Faouët et ses brigands, éditions du Thabor, 1979, Rennes
- Laurent Léna, Le Faouët sous la Révolution et l'Empire, 1987, Priziac
- revue Des pierres & des hommes Mein ha Tud, no 27, pages 8 et 9.
- Dr Alfred Fouquet, "Compte-rendu des épidémies, des épizooties et des travaux des conseils d'hygiène du Morbihan..", 1867, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6485891h/f18.image.r=Plumelec?rk=364808;4
- revue Des pierres & des hommes Mein ha Tud, hors série no 6, page 87,juillet 2005
- Auguste Vacquerie, « L'enquête sur l'élection de Mun », Journal Le Rappel, (lire en ligne, consulté le ).
- Journal Ouest-Éclair n° 12901 du 3 mars 1932, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k624739d/f4.image.r=Ouessant.langFR
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- Alexis Gloaguen, Un Angkor Vat breton, revue ArMen, numéro 205, mars-avril 2015
- Notice no PA00091492, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Jean Ollivo, "Bretagne. 150 ans d'évolution démographique", Presses Universitaires de France, 2005, (ISBN 2-7535-0086-X).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Ploërdut (56163) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département du Morbihan (56) », (consulté le ).
- « Recensement agricole 2010 - Principaux résultats par commune », sur le site « Agreste » du service de la statistique et de la prospective (SSP) du ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt (consulté le ).
- « fiche du coureur Joseph Jaffré ».
Voir aussi
Bibliographie
- Pierres guéménoises ou le château disparu, Gwenaëlle Le Calonnec, éditions Keltia Graphic, Gourin, 1999
Articles connexes
Liens externes
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- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Ploërdut sur le site de l'Institut géographique national
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