Plouescat

Plouescat ([pluɛskat]) est une commune française de Bretagne, située sur le littoral nord du département du Finistère. Le gentilé est Plouescatais, Plouescataise. La ville se situe à l'ouest du Léon. C'est aussi une station balnéaire réputée dans la région, qui attire de nombreux touristes.

Plouescat

La baie du Kernic.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Finistère
Arrondissement Morlaix
Intercommunalité Communauté de communes Haut-Léon Communauté
Maire
Mandat
Eric le Bour
2020-2026
Code postal 29430
Code commune 29185
Démographie
Gentilé Plouescatais
Population
municipale
3 497 hab. (2019 )
Densité 236 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 39′ 28″ nord, 4° 10′ 24″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 56 m
Superficie 14,79 km2
Type Commune rurale et littorale
Unité urbaine Plouescat
(ville isolée)
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Saint-Pol-de-Léon
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Plouescat
Géolocalisation sur la carte : France
Plouescat
Géolocalisation sur la carte : Finistère
Plouescat
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
Plouescat

    Géographie

    Localisation de Plouescat

    Localisation

    Carte de la commune de Plouescat

    Plouescat (Ploueskad), chef-lieu du canton, fait partie de l'arrondissement de Morlaix. C'est une commune du nord Finistère (Penn-ar-Bed), située en bordure de la Manche, dans le pays de Léon, sur la Côte des Sables, à la limite de la Côte des Légendes.

    Elle est séparée de Plounévez-Lochrist (Gwinevez) par le Keralle, petit fleuve côtier qui prend sa source à Saint-Vougay et se jette dans la Baie du Kernic, à Pont-Christ en Plouescat ; à l'Est, la commune est limitrophe de Cléder.

    Le finage communal forme, du moins dans sa partie occidentale, une presqu'île limitée au nord par la Manche et au sud par l'Anse du Kernic ; sa pointe occidentale se trouve à Porz Meur.

    Communes limitrophes de Plouescat
    La Manche La Manche La Manche
    La Manche Cléder
    Plounevez-Lochrist

    Géologie et relief

    Le relief de la commune est relativement plat, les altitudes allant du niveau de la mer jusqu'à 56 mètres dans la partie orientale de la commune près de la Départementale 10 à Creac'h ar Vren ; le bourg se trouve sur une éminence modeste, vers 30 mètres d'altitude, à l'écart de la côte, restée longtemps peu peuplée (avant la périurbanisation littorale qui s'est développée surtout dans la seconde moitié du XXe siècle) et bordée principalement de dunes basses, sensibles à l'érosion[1], en dépit des enrochements et murs de béton érigés çà et là pour protéger le littoral[2]. L'altitude s'abaisse à quelques mètres seulement dans la vallée du Keralle, à la limite sud du finage communal.

    La commune est classée en zone de sismicité 2, correspondant à une sismicité faible[3].

    Le granit(e) de Plouescat a été exploité en carrières (carrière dite des Dunes), notamment vers la fin du XIXe siècle, servant alors par exemple pour la construction de l'église de Plouescat et pour le dallage de la chapelle Notre-Dame du Kreisker à Saint-Pol-de-Léon[4].

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[6].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[5]

    • Moyenne annuelle de température : 11,6 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 0,3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 0,2 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 9,3 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 949 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 15,8 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,6 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Sibiril S A », sur la commune de Sibiril, mise en service en 1988[11] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[12],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,7 °C et la hauteur de précipitations de 923,6 mm pour la période 1981-2010[13]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Brignogan », sur la commune de Plounéour-Brignogan-plages, mise en service en 1982 et à 11 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 11,8 °C pour la période 1971-2000[15], à 12 °C pour 1981-2010[16], puis à 12,3 °C pour 1991-2020[17].

    Les paysages

    Vue aérienne sur la baie du Kernic.
    • Le paysage naturel

    Plouescat a un littoral de près de 13 km de long où se succèdent plages de sable fin, massifs dunaires, blocs de granit(e) érodés par les âges et une baie où s'entremêlent vasières et vastes bancs de sable.

    "L'anse du Kernic" ou "baie de Kernic", ensablée, accueille à marée basse de nombreuses variétés d'oiseaux ; aussi, ce site est très prisé des ornithologues et chasseurs d'images. Sur toute la côte, le granit(e) offre des formes étranges et fantastiques, tandis qu'en mer, certains îlots sont le refuge des cormorans, des goelands ou même des phoques. Elle abrite une fois l'an, lors des grandes marées du mois d'août, un hippodrome marin temporaire ; les tribunes, la piste, le restaurant, les guichets des paris sont montés, puis démontés, en quelques heures.

    Les dunes de Porsmeur et Poulfoën abritent une flore remarquable et très spécifique. À l'intérieur des terres, les paysages changent, faisant place à la grande digitale pourpre, à l'ajonc et ses fleurs jaunes, et au nombril de Vénus avec ses feuilles longues et charnues qui ornent les murs.

    Champ d'artichauts à Plouescat
    • Les paysages agricoles

    Situé en pleine Ceinture dorée, Plouescat bénéficie d'une situation géographique favorable à la production de légumes en plein champ. En effet le Gulf Stream, courant chaud qui remonte l'Atlantique, baigne les rivages et permet d'éviter les amplitudes thermiques importantes.

    Depuis plus d'un siècle, le chou-fleur et l'artichaut sont les deux légumes phares de la ville, avec l'oignon rose de Roscoff (protégé par une AOP), l'échalote, le brocoli, le 'romanesco', la courgette, la tomate, la pomme de terre et la fraise, lesquels sont cultivés par des maraîchers répartis sur une trentaine d'exploitations agricoles. L'organisation des marchés a vu le jour grâce à la volonté de quelques producteurs qui ont créé la SICA (Société d'intérêt collectif agricole) dont le siège est à Saint-Pol-de-Léon.

    • L'habitat traditionnel

    Félix Benoist décrit ainsi en 1867, l'habitat traditionnel :

    « "Rien de pittoresque comme les côtes de Plouescat, où chaque maison de riverain s'adosse et se confond avec un bloc de rocher. Partout, dans la campagne, des villages fantastiques, dont un dolmen figure la chapelle et un menhir le clocher (...). La surface de ces pierres, usée par les siècles, est couverte de lichens et de mousse. Les principales se remarquent près des villages de Gorrebloué [Gorré Bloué], Penanportz, Kerouara, Lannurien et Lanrial". »

     Félix Benoist, La Bretagne contemporaine[18]

    Modernisation

    En 1978, la ville se vit attribuer le label de station balnéaire, ce qui entraîna l'agrandissement du port de Porsguen [Porz Gwen] lequel s'équipe dès lors et bénéficie d'un centre nautique. Dans le même temps, l'agriculture se diversifie et se réorganise en profondeur.

    La population locale dispose de cinq écoles, une maison de retraite, des infrastructures sportives, de nombreuses associations, etc. Les estivants disposent de trois campings, de nombreux gîtes ruraux, de 550 résidences secondaires, d'un port de pêche et de plaisance, d'hôtels et restaurants et d'un casino, etc.

    Voies de communication et transports

    Le territoire de la commune est desservi par trois routes départementales, le D10, la D30 et la D330.

    La commune se trouve à une vingtaine de kilomètres au nord de la route nationale 12 de Rennes à Brest (également route européenne 50 sur cette portion).

    Le port de Porsguen [Porz Gwen], naguère port goémonier et de pêche, est devenu également un port de plaisance désormais. Sa digue, longue de 93 mètres, a été édifiée en 1909 ; le port a été réaménagé après la Seconde Guerre mondiale[19].

    Urbanisme

    Typologie

    Plouescat est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[20],[21],[22]. Elle appartient à l'unité urbaine de Plouescat, une unité urbaine monocommunale[23] de 3 446 habitants en 2017, constituant une ville isolée[24],[25]. La commune est en outre hors attraction des villes[26],[27].

    La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[28]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[29],[30].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (83,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (53,7 %), zones agricoles hétérogènes (20,7 %), zones urbanisées (20,6 %), prairies (4,5 %), zones humides côtières (0,4 %)[31].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[32].

    Logement

    En 2013, le nombre total de logements dans la commune était de 2 536.

    Parmi ces logements, 65 % étaient des résidences principales, 26,1 % des résidences secondaires et 8,9 % des logements vacants.

    La part des ménages propriétaires de leur résidence principale s’élevait à 77 %[33].

    Toponymie

    Plouescat, chef-lieu du canton, fait partie de l'arrondissement de Morlaix (Montroulez en breton).

    Le nom de Plouescat vient du mot vieux breton ploe qui veut dire paroisse et d'un second élément sur lequel les auteurs ne s'accordent pas. Pour Bernard Tanguy, il s'agirait du nom propre Resgat[34],[35] tandis que Joseph Loth y voit le nom iudcat que l'on retrouve dans le nom de Laniscat, le r étant noté par erreur à la place d'un i dans les attestations anciennes[36]. Le nom pourrait aussi provenir de saint Ergat.

    On note les graphies suivantes au cours des siècles :

    Histoire

    Héraldique

    Blason
    De gueules à deux cartouches ovales d'argent (d'or) accolés, reliés en chef et en pointe par des cordelières de sable et sommés d'une couronne de comte d'or, celui de dextre d'argent au lion de sable, celui de senestre d'argent au pin de sinople terrassé du champ soutenu par deux cerfs rampants et affrontés de sable; le tout enfermé dans une filière d'or[37].
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.
    Alias
    Alias du blason de Plouescat
    Écartelé: aux 1er et 4e d'azur à la fasce d'argent accompagnée en chef d'un dextrochère d'or sur lequel est perché un oiseau du même, aux 2e et 3e de gueules au fermail d'or[37].

    Le Paléolithique

    Diverses armes et autres outils lithiques ont été découverts, attestant ainsi que le littoral armoricain a attiré des humains aux temps préhistoriques vers 80 000 av. J.-C.

    Le Néolithique

    Menhir de Cam Louis.

    Le dépôt tourbeux de la plage de Porsguen [Porz Gwen], daté de 4 200 à 3 400 ans a livré une faune de vertébrés : equus asinus, ovis aries, et du matériel archéologique attribuable au néolithique et à l'âge du bronze (ce dépôt illustre les variations du niveau de la mer, puisque cet endroit était alors recouvert de végétation). L'analyse pollinique a mis en évidence un type d'agriculture pratiquant le défrichement par le feu, la mise en pâture, puis en culture[38].

    Différents monuments mégalithiques comme des menhirs ou des dolmens attestent la sédentarisation de peuples primitifs datant de 3 000 ans av. J.-C. Une allée couverte, située à Guinirvit en baie du Kernic[39], a fait l'objet de fouilles archéologiques dans les années 1980. Le menhir de Cam Louis[40], haut de 7 mètres, sert d'amer pour les navigateurs.

    Il est à signaler que le menhir de Cam Louis, mesurant plus de 7 mètres de hauteur, est le septième de France de par sa taille.

    L'époque Romaine

    Les légions romaines après l'écrasement de la flotte des Vénètes vers 56 av. J.-C. essaiment au pays des Osismes (Nord-Finistère actuel), s'installent et construisent un balneum (thermes) datant du IVe siècle, au nord de la ville.

    Le Moyen Âge

    Au haut Moyen Âge, Plouescat est une ancienne paroisse de l'Armorique primitive, dont le territoire englobait aussi Cléder et Sibiril. La paroisse de Plouescat se trouvait alors sous la direction de l'évêché de Léon[41].

    Avec la christianisation de la population locale par les moines irlandais apparaissent les premières mentions de la paroisse POESREZ-GAT en 1282 (année de la première mention connue du nom de la paroisse), qui deviendra PLOEZCAT en 1467.

    La toponymie indique l'existence d'un gored (piège à poisson) au lieu-dit ar Gored.

    La seigneurie de Saint-Georges (la famille de Saint-Georges est présente aux montres et réformations entre 1427 et 1481) s'étendait aussi en Plougoulm, Plounévez-Lochrist et Minihy du Léon ; cette famille se fondit par mariage dans celle de Kersauson à la fin du XVe siècle, en raison du mariage de Paul de Kersauson avec Sibille de Saint-Georges. La seigneurie de Mesguen se fondit elle aussi dans la famille de Kersauson en raison du mariage de Paul de Kersauson avec Marie du Mesguen[42].

    La Renaissance et le XVIIe siècle

    Bannière de procession commémorant l'épidémie de peste de 1626-1627

    La ville est marquée par deux épidémies de peste. C'est à cette époque que sont dressés les calvaires et croix dans la ville, pour conjurer le fléau de la peste. De cette époque date la chapelle de Kerzéan, plusieurs manoirs ou encore les halles situées en plein cœur de la ville.

    En 1594, pendant les Guerres de la Ligue, François de Coëtnempren, seigneur de Kerdélégan[43], était capitaine des arquebusiers des paroisses de Cléder, Plouescat, Treffaouënan [Tréflaouénan], Guitevedé [Plouzévédé] et Plounéour [Plounévez-Lochrist][44].

    En 1598 et 1599, un quart des habitants succombèrent lors d'une épidémie de peste à Plouescat[45]. «En l'an mil cinq cent quatre vingtz dix huit et l'an 1599 mourut en la paroisse de Plouescat avecques la contagion cinq centz dix personnes étant alors recteur noble Paul Lesclave[46].

    Une autre épidémie de peste, qui sévit entre le et le , fit périr plus de 320 personnes[42].

    Le XVIIIe siècle

    Combat entre la Belle Poule et l'HMS Arethusa.
    Le combat de la Belle Poule et L'Aréthuse.

    La première moitié du XVIIIe siècle

    Cette période est marquée par de violentes épidémies de typhoïde qui sévissent dans toute la région.

    La chapelle de Kerzéan est reconstruite (1714) et une nouvelle église est édifiée (1763).

    Dans la nuit du 20 au , le trésor de la fabrique de Plouescat, enfermé dans un coffre-fort situé dans l'armoire de la sacristie de l'église paroissiale, est volé ; le sénéchal du tribunal seigneurial de Kérouzéré conduit l'enquête et les deux coupables furent condamnés aux galères[47].

    En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Plouescat de fournir 37 hommes et de payer 242 livres, et à celle de Larret de fournir 2 hommes et de payer 13 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne »[48].

    Le combat naval de Pontusval

    Dans le cadre de l'engagement français contre les Anglais lors de la guerre d'indépendance des États-Unis, le , à hauteur de Pontusval, la frégate française la Belle Poule, commandée par le lieutenant de vaisseau saintongeois Jean-Isaac Chadeau de la Clocheterie, livra bataille, vers 6 heures du soir, à la frégate anglaise HMS Arethusa, du commandant Marshal. Les deux navires dérivèrent pendant le combat et se retrouvèrent, passé minuit, devant les grèves de Camlouis, en face de la chapelle de Saint-Eden, à km environ à l'est de la baie du Kernic. L'Aréthuse eut le dessous : démâtée, le pont encombré de morts, elle s'enfuit vers la haute mer, tandis que la frégate française, encastrée dans les rochers, lui envoya sa dernière bordée de 50 coups de canon. La bataille fut rude. Le vainqueur comptait 40 morts et 57 blessés, dont La Clocheterie lui-même[49]. Partout en France ce fut la joie générale et les belles dames accommodèrent désormais leurs cheveux À la Belle Poule[50].

    C'est à l'abri des batteries de Plouescat que la Belle Poule vint débarquer ses blessés, écrivent A. Marteville et P. Varin[51].

    La récolte du goémon

    La collecte du goémon a suscité pendant des siècles de nombreuses querelles entre les habitants des paroisses littorales, comme l'écrit Antoine Favé :

    « Du Corréjou à l'anse de Kernic, nous sommes sur les lignes d'un littoral aussi fertile en discussions héroïques, en batteries classiques, en procès interminables, qu'en gros temps et mauvais temps. Les administrateurs, les juges, les agents vigilants de la douane et de la maréchaussée, furent bien souvent mis sur les dents par les disputes, maintes fois meurtrières, de Plounéour-Trez, Goulven, Tréflez, Plounévez-Lochrist, Cléder, au sujet des délimitations de territoires et de questions de propriété touchant cette question vitale de la récolte du goémon[52]. »

    Plouescat : fosse à goémon (le goémon y était brûlé afin d'obtenir de la soude)

    Moysan, recteur de la paroisse de Plouescat, dans une lettre du adressée à l'évêque de Léon Jean-François de La Marche en réponse à son enquête sur la mendicité, proteste contre la déclaration du qui limite aux trois premiers mois de l'année la coupe du goemon et rappelle l'ordonnance de 1681 qui interdit d'en vendre aux autres paroisses. Il écrit (l'orthographe de l'époque a été respectée) :

    « Les gens aisés jusques à présent deviendront sans tarder pauvres, égard à ce qu'ils habitent presque tous sur la côte et ne levoient leur subsistance, payoient leurs bois et saufages [chauffages] de l'argent des gouemons qu'ils vendoient aux autres paroisses ; ils souffrent cette année une perte de cinq mille livres faute de pouvoir vendre des gouemons aux autres paroisses, et d'en faire la coupe au printemps afin de les faire sécher ; autrement la coupe est inutile[53]. »

    Le conseil municipal de Plouescat écrit en 1819 :

    « Le transport du goëmon s'y fait par des radeaux [dénommés "dromes"[54].] remorqués quelquefois par des bateaux, mais plus souvent conduits par ceux qui les montent. Les bateaux sont toujours disposés à porter secours à ceux qui en auraient besoin[55]. »

    Antoine Favé raconte :

    « Le danger était grand, et bien souvent les hardis constructeurs de la drome n'osaient plus y monter au moment de la confier au gré des flots. C'est ce qui arriva un jour à deux faillis tailleurs [de goémon], voyant le coup abandonné par des Armoricains rendus prudents par la difficulté bien constatée de la navigation, prirent sur eux de conduire le radeau à bon port. Leur forfanterie ne tarda pas à être punie : ils se trouvèrent bientôt couverts d'écume, mais aussi de honte, sous la risée des goëmonniers, barbottant comme des barbets au sein de l'onde amère[55]. »

    Un sous-préfet de Brest, De Carné, écrit en 1812 :

    « À défaut d'ordonnances de police de [la] part [des Intendants des provinces maritimes], les Évêques furent obligés de faire un cas réservé de cette récolte à eux seuls, pour prévenir autant qu'il était en leur pouvoir les malheurs multipliés qui arrivaient par la témérité de ceux qui se mettaient sur des mulons de gouëmon liées par de mauvaises cordes pour les conduire au haut de la pleine mer, ou qui s'avançaient trop avant dans l'eau, pour attirer à eux le gouëmon qui flottait[56]. »

    À la suite d'une enquête organisée par une circulaire du du préfet du Finistère, le conseil municipal de Plouescat répond à propos de la date d'ouverture de la coupe du goémon (l'orthographe de l'époque a été respectée) : « Deux jours de faveur aux habitants qui n'emploient que des chevaux, des paniers ou des civières » et que « les transports se font sur des radeaux rarement remorqués »[57].

    Plouescat en 1778

    Famines et épidémies accroissent le nombre de morts à enterrer dans l'église, comme c'était alors la coutume : 129 morts à Plouescat en 1741. Les multiples interdictions concernant les inhumations dans les églises, décidées par les Évêques dès la fin du XVIe siècle et par le Parlement de Bretagne en 1719 et 1721 suscitèrent parfois des réactions très violentes à l'encontre du clergé de la part des paroissiens : par exemple à Plouescat, André Postec[58] fut enterré par volonté de sa famille dans l'église le , mais déterré à la suite d'une décision de justice le 23 décembre pour être inhumé dans le cimetière[59].

    Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Plouescat en 1778 :

    « Plouescat, à 3 lieues à l'ouest de Saint-Pol-de-Léon, son évêché et sa subdélégation ; à 43 lieues de Rennes. Cette paroisse relève du Roi et ressortit à Lesneven. On y compte 1800 communiants[60] ; la cure est présentée par l'évêque. Ce territoire, borné au nord par la mer, renferme des terres bien cultivée et fertiles en grains de toutes espèces. Les maisons nobles sont : Penanprat, la Voyal, Ker-ouez, Saint-Georges, Ker-goual, Ker-naour, le Bréhonic, Goureploué, Ker-vova, Ker-ovara, Lannurien, Lezerec. Ker-ouzeré-Trogoff, avec haute justice appartient à M. Eon du Vieux-Châtel[61], de Saint-Malo[62] »

    Révolution française

    La loi du fait de Plouescat et Sibiril des succursales de la paroisse de Cléder[63].

    Le , le conseil municipal de Plouescat se réunit dans l'église paroissiale (ce qui était alors habituel) pour organiser le tirage au sort de 13 hommes âgés de 18 à 40 ans dans le cadre de la levée en masse. Une émeute « formée en dehors de l'église par des habitants des communes de Cléder et de Sibiril » s'accompagna d'une irruption dans l'église d'une partie des manifestants[64]. Les jours suivants, les paysans révoltés du Léon s'insurgèrent à l'occasion de la levée de 300 000 hommes, mais après leur défaite lors de la bataille de Kerguidu (), ils se soumirent à Canclaux, commandant en chef de l'Armée des côtes de Brest, remirent leurs armes, des otages, et payèrent les frais de l'expédition[65].

    Les communes insurgées acceptent le les conditions suivantes : « tous les particuliers (...) seront désarmés dans tiers [trois] jours à la diligence de leurs conseils généraux (...) et tous les fusils seront remis et toutes autres armes offensives, aux administrateurs de leurs districts respectifs (...) ; le contingent des dites communes sera fourni dans tout délai de demain (...) ; les frais de l'emploi de la force armée et autres dépenses nécessitées par la révolte des paroisses seront réglées par une contribution dont la masse sera répartie entre les dites paroisses (...), et payée dans tiers jours après qu'elle sera connue ; (...) les principaux coupables et les chefs de l'insurrection dans chacune des trois communes seront désignés par elles aux commissaires ; (...) les cloches des dites paroisses seront descendues (...) ; les ponts abattus par les rebelles seront rétablis aux fais des paroisses insurgées (...) ; les communes (...) fourniront chacune quatre otages de choix et parmi leurs notables habitants pour sûreté de l'accomplissement des conditions ci-dessus (...) ». Le conseil municipal de Plouescat accepta ces conditions et dût payer 6 000 livres[66].

    Plouescat devient le chef-lieu du canton, au détriment de Cléder, ceci après dix ans de querelles de clochers. Sept maires se succèdent à la tête de la ville en l'espace de dix ans.

    Le XIXe siècle

    Plan du littoral de Plouescat et particulièrement de la baie du Kernic datant de 1828.

    Un arrêté préfectoral en date du autorise les communes de Cléder et de Plouescat à poursuivre devant les tribunaux le sieur de Kersaintgilly[Note 6] « pour le faire condamner à délaisser aux dites communes la possession et la propriété du marais de Kerfissien »[67].

    A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Plouescat en 1845 :

    « Plouescat : commune formée par l'ancienne paroisse du même nom, aujourd'hui cure de 2e classe ; bureau d'enregistrement ; bureau des douanes ; chef-lieu de perception ; brigade temporaire de gendarmerie. (...) Principaux villages : Poulhazec, Kerheuleuc, la Croix, Kerugant, Prat ar Goasven-Kerret, Lanrial, Rochou, Kergorat, Guerbian. Superficie totale 1475 ha, dont (...) terres labourables 1001 ha, prés et pâtures 71 ha, bois 10 ha, vergers et jardins 20 ha, landes et incultes 279 ha (...). Moulins de Lanrial, de l'Île-en-Gal, à eau. On voit en cette commune plusieurs menhirs ; l'un des deux principaux est situé près du hameau de Lannarion, l'autre près de la métairie de Kervoarut ; ce dernier environ 7 mètres de hauteur. Outre l'église, il y a la chapelle du Calvaire, située près du bourg, et celle de Kerzéan, qui en est distante d'environ 2 000 mètres. L'agriculture tire un grand parti des engrais de mer, qui sont très abondants sur les grèves. Cet engrais se vend de 6 à 7 fr. la charretée, quand il est sec, et de 75 c. à 1 fr. quand il est vert. Deux batteries défendent la côte nord de ce territoire. (...) Il y a foire à Plouescat les premiers samedis des mois de février, avril, juin et décembre, les 10 août et 18 octobre. Géologie : constitution granitique ; le granite amphibolique se montre sur quelques points. On parle le breton[51]. »

    L'église paroissiale Saint-Pierre de Plouescat.

    La construction de l'actuelle église date de 1864, ainsi que le transfert du cimetière hors de la ville et le développement des écoles et de l'instruction primaire ; sa flèche, haute de 59 mètres, fut achevée en 1870.

    Le pourcentage de conscrits illettrés à Plouescat entre 1858 et 1867 est de 55 %. En 1879 le maître d'école de Plouescat a, dans une classe unique, 185 élèves de divers niveaux[68].

    Félix Benoist décrit ainsi l'élevage des chevaux dans la région de Plouescat en 1867 :

    « Les cultivateurs de Plouescat et des communes du littoral entre Saint-Pol et Lesneven se livrent avec succès à l'élève du cheval et l'apprécient non seulement pour son utilité et les profits qu'ils en retirent, mais (...) ils l'aiment et le trouvent, après l'homme, la plus éminente créature. (..) Ils ne manquent jamais, quand un cheval tousse ou qu'il baille, de dire : « Saint Éloy vous assiste !  » (...) Le Léonard du littoral embrasse le cheval qu'il vend (...)[18]. »

    « Il est expressément défendu de se baigner ou de récolter du goémon sans caleçon dans les rivières et sur tout le littoral de la commune » précise un arrêté du maire de Plouescat en date du [69].

    Des courses de chevaux furent organisées chaque année à partir de 1879 sur la grève de Kernic aux environs du 15 août, la date précise étant choisie en fonction des horaires et des coëfficients de marée[70]. Ces courses sont toujours organisées de nos jours[71].

    Le , 200 villageois se ruent sur les gendarmes, leur jettent des pierres et parviennent à libérer un cultivateur qui venait d'être arrêté à la suite d'une rixe lors des opérations de tirage au sort à Plouescat[72].

    La Belle Époque

    Article de journal évoquant l'expédition de brocolis depuis la gare de Plouescat vers celle de Saint-Pol-de-Léon en 1910

    Des Johnnies originaires de Plouescat trouvèrent la mort lors du naufrage du Hilda le [73] ; Plouescat fut particulièrement frappé par cette catastrophe : une équipe de 13 hommes, l'équipe Jaouen[74], fut entièrement perdue ; « de mémoire d'homme, on ne se souvient pas d'avoir vu un tel malheur s'abattre sur la région. Avec la perte d'hommes, pour beaucoup ce sera la misère ; car beaucoup étaient les cultivateurs qui devaient payer leur ferme avec l'argent que devaient envoyer d'Angleterre leurs parents »[75].

    L'inauguration de la ligne ferroviaire des Chemins de fer départementaux du Finistère allant de Plouescat à Saint-Pol-de-Léon eût lieu le [76] (les travaux avaient été entrepris en 1905[77]). Cette ligne, surnommé "train-patate", servit à transporter légumes et passagers jusqu'à Saint-Pol-de-Léon ; mais la nécessité d'un transbordement coûteux en gare de Saint-Pol-de-Léon ou de Roscoff (la ligne de Plouescat à Saint-Pol-de-Léon étant à voie métrique à la différence de celle de l'Ouest-État au départ de Saint-Pol-de-Léon ou de Roscoff) fit que beaucoup de paysans préférèrent continuer à transporter leurs productions maraîchères en charrette jusqu'à l'une ou l'autre de ces deux gares[78] ; elle ferma en 1946[79].

    La construction du nouveau port de Plouescat, dans l'anse de Porz Guen, fut entreprise en 1908 ; ce nouveau port « remplacera celui du Kernic, autrefois assez fréquenté et aujourd'hui inaccessible aux navires, à cause du sable qui en obstrue l'entrée. (...) Le nouveau port rendra un service inappréciable aux nombreux marins-pêcheurs de Plouescat et de Cléder (...). Ces braves gens ne se verront plus dans la perspective de voir, lors des tempêtes (...), leurs barques désemparées, coulées à l'ancre, jetées à la côte avec de grandes avaries, ou même complètement brisées contre les écueils. Faute d'un abri, ces malheureux pêcheurs sont tous obligés, chaque année, d'interrompe pêche et navigation, et de désarmer leurs bateaux, depuis le mois d'octobre jusqu'au mois d'avril »[80].

    Yves Le Febvre, l'auteur de la Terre des prêtres, fut juge à Plouescat entre 1910 et 1917.

    La Première Guerre mondiale

    Le monument aux morts de Plouescat, édifié en 1923 par l'architecte Charles Chaussepied, porte les noms de 119 soldats et marins morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux, quatre sont morts sur le front belge en 1914 (Jean Calarnou à Rossignol, Pierre Guéguen à Auvelais, François Le Her à Ham-sur-Sambre, Jean Le Her à Maissin), huit : Jean Corre (second maître mécanicien torpilleur à bord du Kléber, disparu lors du naufrage de ce navire le dans l'avant goulet de Brest, a été décoré de la Médaille militaire), Hervé Elard, Jean Elard, François Mazéas, Jean Mesguen, François Moal, Yves Porhel, François Senant) sont des marins disparus en mer, deux sont morts dans les Balkans (Jean Le Duff en Serbie, François Mercier à Corfou (Grèce). Les autres sont décédés sur le sol français ; parmi eux quatre furent décorés de la Médaille militaire et de la Croix de guerre : Jean Griec, soldat au 25e régiment d'infanterie, tué à l'ennemi le à Verdun (Meuse) ; François Keruel, soldat au 106e régiment d'infanterie, tué à l'ennemi le à Ostel (Aisne) ; Paul Ollivier, marsouin au 2e régiment d'infanterie coloniale, tué à l'ennemi le à Servon-Melzicourt (Marne) et le missionnaire Ovide Theven de Guéléran, curé de Dame-Marie (Haïti), caporal brancardier au 338e régiment d'infanterie, mort des suites de ses blessures le à Raon-l'Étape (Vosges) ; Laurent Le Gall, soldat au 207e régiment d'infanterie, mort des suites de ses blessures le à Commercy (Meuse), a été décoré de la Croix de guerre[81].

    L'Entre-deux-guerres

    Jeune fille de Plouescat en coiffe traditionnelle (carte postale Villard)
    • La première moitié du XXe siècle est jalonnée d'évènements tels que l'évolution économique et sociale, malgré les pertes liées à la Première Guerre mondiale.
    • Plouescat est au cœur de la "Ceinture dorée", zone légumière qui produit en abondance des choux-fleurs, artichauts et oignons.
    • Le Lichen caragheen était récolté dans les premières décennies du XXe siècle : en 1915, les ports de Kerlouan et Plouescat en récoltaient chacun 100 tonnes, devancés seulement par Plouguerneau, qui en produisit cette année-là 150 tonnes[82].
    • En 1919 s'implante à Pont-Christ une usine de production d'iode et de dérivés d'algues. Elle attire une main d'œuvre importante et provoque l'extension du Port de Porsguen.
    • En 1931, les fêtes bretonnes de Treaz-Glaz se déroulent à Plouescat[83].

    Dans la décennie 1920, Pierre Trémintin, maire de Plouescat, dirige la "Fédération des républicains démocrates du Finistère", un parti catholique rallié à la République qui s'intègre en 1926 au Parti démocrate populaire. En 1932, Pierre Trémintin se heurta au recteur de la paroisse qui voulait lui interdire d'organiser un bal dans le foyer communal ; le bal eût quand même lieu[84].

    La Seconde Guerre mondiale

    Soixante des cent vingt huit marins canadiens qui étaient à bord du destroyer NCSM Athabaskan, noyés lors du naufrage de ce navire le au large de l'Île Vierge, ont été inhumés dans le carré militaire du cimetière de Plouescat[85]. Jean Postec, cultivateur à Plouescat, témoigne : « Dans la nuit du 28 au 29 avril, je suis réveillé par de puissantes explosions venues du large. Au petit matin, je me rend sur la plage de Menfig afin de voir ce qui a pu se produire, et assiste à une scène dramatique. La mer est noire de pétrole et parsemée de dizaines de corps et de nombreux débris. Certains rescapés tentent tant bien que mal de rejoindre le rivage à travers le courant et les plaques de mazout. J'essaie d'apporter mon aide autant que je peux aux naufragés en les aidant à enlever leurs bouées et leurs habits noirs de mazout, et en ramenant les corps sans vie sur le sable. Terriblement marqué par cette journée, je ramène chez moi ces gilets de sauvetage, en souvenir du naufrage du destroyer canadien NCSM Athabaskan, et de tous ces pauvres marins en détresse »[86].

    Des habitants de Plouescat participèrent à la Résistance, formant un groupe du réseau Défense de la France à partir de 1943 : François L'Azou (hôtelier) et ses cousins, Yves et François L'Azou (coiffeur)[87], Pierre Abjean, Louis L'Aminot, Jean-Louis Seïté[88], Paul Ouvrier, Eugène Muller[89], Vincent Toullec[90] ; plusieurs d'entre eux, arrêtés le dans la ferme de Coesfoennec, firent partie du dernier convoi de déportés, dit « train de Langeais » parti de Rennes le en direction de l'Allemagne : François L'Azou et Pierre Abjean parviennent à s'échapper du convoi au Lion d'Angers[91], Louis L'Aminot faisant de même à Saint-Mars-du-Désert[92]. Par ailleurs François Pleiber, policier membre du réseau Navarre, arrêté le , fut déporté à Dachau[93], ainsi que Jean-Louis Seïté, plus tard restaurateur à Saint-Malo. D'autres furent arrêtés sur dénonciation le au café des Mouettes à Plouescat, mais plusieurs d'entre eux (Jean Rannou, Jean Cizaire, René Perrot, Vincent Toullec) parvinrent à s'évader[94].

    L'après-Seconde-Guerre-mondiale

    • Avec Pierre Trémintin comme Député-Maire et Conseiller Général, la commune accélère son équipement urbain : voirie communale, électrification, téléphone, etc. Les nouvelles constructions et l'amélioration de l'habitat s'intensifient.
    • L'agriculture reste la principale richesse de la commune suivie de près de l'activité touristique. Depuis 1978, Plouescat a le statut de station balnéaire.

    Le un rocher de la plage de Porsguen, qui ressemblait tant à un sexe masculin qu'il avait été surnommé le "zizi de pépé", qui était de plus régulièrement peint en rouge par des plaisantins, fut dynamité sur décision de la municipalité. Un mois plus tard, un autre rocher aux formes arrondies, pouvant rappeler celles d'un postérieur, fut à son tour recouvert de peinture rouge et surnommé "les fesses de mémé" ; cette fois-là la municipalité se contenta de faire enlever la peinture[95]...

    Politique et administration

    La mairie de Plouescat.

    Administration municipale

    La mairie de Plouescat se situe rue de la Mairie, face à l'église.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    novembre 1966 février 1971 François Rouxel DVD Garagiste
    mars 1971 mai 1976 Yves Michel DVD Retraité des armées
    juin 1976 février 1989 René Dincuff DVD Commerçant
    mars 1989 février 2001 Daniel Jacq DVD Employé de la Sécurité sociale
    mars 2001 mars 2008 Jérôme Blonz[96] DVD Enseignant
    mars 2008 mars 2014 Jean Le Duff DVG Cadre bancaire retraité
    mars 2014 septembre 2018[97]
    (démission)
    Daniel Jacq MoDem Retraité de la fonction publique
    septembre 2018 en cours Éric Le Bour[98],[99] MoDem Chargé d’affaires
    Les données manquantes sont à compléter.

    Circonscriptions et cantons

    La 5e circonscription est composée des cantons de Landerneau (Landerne), Lesneven (Lesneven), Landivisiau (Landivizio), Guipavas (Gwipavaz), Lannilis (Lanniliz) et Plouescat.

    Le canton de Plouescat regroupait les communes de Lanhouarneau, Plouescat, Plougar, Plounévez-Lochrist, et Tréflez, il fut supprimé en 2015 après le redécoupage.

    Jumelages

    La ville est jumelée avec deux villes :

    Population et société

    Démographie

    Les habitants de la ville sont nommés les Plouescatais et les Plouescataises.

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[100]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[101].

    En 2019, la commune comptait 3 497 habitants[Note 26], en diminution de 1,69 % par rapport à 2013 (Finistère : +1,24 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    2 1182 1242 4072 3963 0173 2383 3143 4673 180
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    3 0033 0823 1763 0953 1673 1483 0692 9833 095
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    3 1453 3823 5263 5823 8664 0024 1374 2244 131
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    4 0424 0034 0083 9353 6893 6603 7373 7413 609
    2015 2019 - - - - - - -
    3 4713 497-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[102] puis Insee à partir de 2006[103].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Évolution du rang démographique

    Évolution du rang de la commune
    selon la population municipale des années : 1968[104] 1975[104] 1982[104] 1990[104] 1999[104] 2006[105] 2009[106] 2013[107]
    Rang de la commune dans le département 31 36 43 44 44 46 51 58
    Nombre de communes du département 286 283 283 283 283 283 283 283

    En 2017, Plouescat était la 66e commune du département en population avec ses 3 446 habitants (territoire en vigueur au ), derrière Bohars (65e avec 3 458 habitants) et devant Roscoff (67e avec 3 404 habitants).

    Langue bretonne

    À la rentrée 2017, 54 élèves étaient scolarisés dans la filière bilingue catholique (soit 15,4 % des enfants de la commune inscrits dans le primaire)[108].

    Établissements scolaires

    Plouescat dispose de quatre établissements scolaires.

    • L'école maternelle et primaire catholique, Notre-Dame-des-Victoires.
    • L'école maternelle et primaire laïque, Anita-Conti.
    • Le collège catholique, Saint-Joseph.
    • Le collège public, Louis-et-Marie-Fichez.

    Le marché

    Tous les samedis se tient le marché du village, place des Halles.

    Les Mardis de Plouescat

    Depuis plusieurs années, la ville organise chaque mardi d'été, des concerts gratuits adressés à un large public. Les Mardis de Plouescat ont vu se succéder des groupes de notoriété tel que Merzhin, Matmatah, Tri Yann, Red Cardell, Celtas Cortos etc.

    L'exposition Art tout cour'

    Depuis 2014, Art tout cour' a pris le relais de l'exposition Plouesc'art, présente depuis 1988 à Plouescat, avec une nouvelle orientation axée sur la mise en valeur de toutes les formes d'art actuel (peinture, sculpture, photo, arts graphiques, design...). Elle se tient toujours à l'école Anita Conti et se déplace de plus en plus dans la rue, à la rencontre de son public. Son signal : l'éclosion dans la ville de plots de toutes les couleurs qui indiquent que l'expo est ouverte.

    Le Festival Place aux Mômes

    Festival Place aux Mômes.

    Le Festival est un évènement organisé par Sensation Bretagne[109] et consacré au théâtre de rue pour enfants. Des artistes venus de toute l'Europe interviennent l'été pour le plaisir des enfants: jonglage, théâtre, musique et acrobatie tous les lundis de juillet et d'août à l'amphithéatre extérieur de la médiathèque

    Le Festival Léon'Art Jazz

    Chaque année se déroule ce festival de jazz amateur. Une messe Gospel à l'église et un apéro-jazz sont proposés avec diverses animations. Les amateurs de jazz apprécieront la programmation est riche et variée autour d'une dégustation de poissonade aux Halles.

    Les courses hippiques

    Courses hippiques en baie du Kernic.

    La Baie du Kernic et ses 250 hectares représente une aire de sable plate et dure qui sert chaque août d'hippodrome à la ville. Les chars à voile du centre nautique municipal laisseront la place aux chevaux de trot et de galop mais aussi aux postiers bretons pour deux journées de courses. Tout le monde peut venir parier ou simplement apprécier le spectacle. Les courses de Plouescat c’est aussi le côté festif avec restauration le midi sur l’hippodrome et le soir avec l'ambiance disco sous un chapiteau.

    Le Triathlon Sprint

    Le Triathlon est le rendez-vous estival pour les sportifs amateurs ou confirmés prêts à affronter 750 m de natation, 20 km de cyclisme et km de course à pied. La rencontre est organisée par le Jogging Club de Plouescat. Pour toute information complémentaire ou inscription, vous pouvez vous rendre sur le site : http://triathlon.plouescat.free.fr

    Fête de la Mer

    Depuis plus d'un siècle, cette fête anime le port de Pors Guen, le temps d'un week-end. Traditionnellement dédiée aux marins disparus avec un hommage religieux, la fête de la mer est aujourd'hui un moment de convivialité, de découvertes culturelles avec une programmation variée.

    Personnalités liées à la commune

    • Olivier Diraison naît à Plouescat le de père notaire. Entré à l'École navale en 1891, il est vite promu enseigne de vaisseau de 1re classe et affecté à Toulon en 1896. Sa carrière militaire lui inspira sous le pseudonyme de Seylor (pour sailor qui signifie matelot ou marin en anglais) Les Maritimes, mœurs candides qui fera succès. Cet ouvrage le fera réformer par la Marine et il retourne à la vie civile en 1901. Sa carrière d'auteur commence alors.
      En 1914, la Première Guerre mondiale éclata et Diraison s'engagea dans l'armée. Il succombera à ses blessures en juin 1916 à la suite d'une attaque allemande. Son nom figure au Panthéon entre Charles Péguy et Guillaume Apollinaire.
    • Paul Le Tallec naît à Plouescat le 13 octobre 1896 de père ingénieur TPE[évasif]. Brillant élève, la guerre mis fin à ses études. Après celle-ci il s'engage du côté des Russes blancs et fait campagne en Sibérie. Sa vie littéraire commence avec ses articles sur l'Amérique et sur les Bolchéviques. Son travail a beaucoup de succès et ses articles font même la une de L'Ouest-Éclair. Il se spécialise après sur l'écriture d'article techniques pour des revues spécialisées en agriculture et en industrie.
      Avec la Seconde Guerre mondiale, il s'adonne à la rédaction d'un essai sur ses années à l'étranger. 'John Doe notre frère' paraît en 1956 et est salué comme un livre évènement par l'ensemble de la presse française[réf. nécessaire]. Il meurt peu de temps après, en août 1958.
    Pierre Trémintin.
    • Pierre Trémintin naît le 5 juin 1876, dans un bâtiment qui prendra son nom plus tard[Quand ?]. Il vient d'une famille aisée qui va lui permettre de faire des études juridiques. La politique l'intéresse et surtout le catholicisme social. Il devient conseiller général du Finistère en 1904, conseiller municipal en 1908 puis maire de Plouescat en 1912. Il va beaucoup contribuer à la modernisation de la ville : il crée la Fondation hospitalière, un centre nautique, un port de pêche et restaure certains joyaux du patrimoine plouescatais. Il Installe aussi les processus d'électricité et d'eau. Il sera député de 1924 à 1940 puis Président de l'Association des maires de France et conseiller de la République en 1947. Il meurt en octobre 1966 et rassemble pour ses funérailles une foule jamais égalée depuis[réf. nécessaire].
    • Édouard Gabriel Mesguen naît le à Plouescat, de père douanier et de mère lingère. Après des études au collège de Saint-Pol-de-Léon, il entre au séminaire de Quimper et devient prêtre en 1905. Il enseigne pendant 15 ans à Quimper et Lesneven et il est promu supérieur de l'institution en 1920. Il est nommé évêque du diocèse de Poitiers en 1934. Il publia l'ouvrage 'Trois cents ans, les Ursulines de Saint-Pol-de-Léon'. Il meurt en août 1956 à Poitiers.
    • Gwenc'hlan Le Scouezec naît le de père artiste-peintre. Il détient la fonction de grande-druide de Bretagne, docteur en médecine, écrivain, ancien professeur de l'Institut français de Grèce, ancien officier à la Légion étrangère, croix de la valeur et médaille d'Algérie. Il était marié et avait quatre enfants. Il est mort en 2008.
    • Béatrice Abollivier, née à Plouescat le d'Yves Abollivier, maître principal infirmier de la marine nationale, et de Marie-Yvonne Nédélec, est une politicienne, élue pendant 23 ans à Paris, et haute fonctionnaire, pendant plus de 10 ans préfet dans plusieurs départements successifs.
    • Dom Duff est né le dans une famille d'agriculteurs côtiers brittophones. Cet auteur-compositeur-interprète bilingue parle breton et français au quotidien. Après avoir joué de nombreuses années au sein du groupe Diwall (1995-2004), il entame en 2000 une carrière solo qui le mène vers la musique folk acoustique.
    • Loïc Prigent, né le à Plouescat, est un journaliste et un documentariste spécialisé dans la mode. Il commence comme journaliste à Libération et à Dépêche Mode. C’est pour le magazine qu’il se retrouve pour la première fois à un défilé, avec pour mission d'écrire sur le show. Plutôt qu’un simple compte rendu, il rapporte l'ambiance des coulisses, les potins des shows avec un humour décalé.
    • Morgane Floc'h, triple championne du monde de char à voile.

    Activités associatives et municipales

    La ville de Plouescat dispose de :

    • Une bibliothèque.
    • Un cinéma.
    • Un casino jeux.
    • Un centre nautique.
    • Un centre aéré.
    • Un foyer des jeunes.
    • 13 associations sportives.
    • 10 associations culturelles et de loisirs créatifs.
    • 12 associations organisatrices de fêtes et d'animations.
    • 14 associations solidaires et éthiques.

    Ces associations sont principalement gérés par des bénévoles et sont souvent affiliées à une fédération.

    Économie

    Revenus de la population et fiscalité

    Le nombre de ménages fiscaux en 2013 était de 1 608 (dont 48,8% sont imposés) représentant 3 422 personnes et la médiane du revenu disponible par unité de consommation de 19 289 [33].

    Emploi

    En 2014, le nombre total d’emplois dans la zone était de 1 125, occupant 1 193 résidents actifs (salariés et non-salariés).

    Le taux d’activité de la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 69,7% contre un taux de chômage de 12,9%[33].

    Entreprises et commerces

    En 2015, le nombre d’établissements actifs était de trois cent vingt-cinq dont cinquante dans l’agriculture-sylviculture-pêche, dix-huit dans l'industrie, vingt-six dans la construction, cent quatre vingt-neuf dans le commerce-transports-services divers et quarante-deux étaient relatifs au secteur administratif.

    Cette même année, dix-sept entreprises ont été créées dont onze par des Auto-entrepreneurs[33].

    Culture et patrimoine : Monuments et lieux touristiques

    La commune de Plouescat

    Le clocher de l'église.

    Le bourg

    Le bourg est d'abord construit autour des halles et de l'église. Aux abords de celles-ci, plusieurs maisons présentent une architecture soignée (symétrie, pierres de taille, garde-corps travaillés, etc.) qui caractérise le style architectural du XVIIIe siècle.

    Le patrimoine religieux

    L'église Saint-Pierre

    L'église actuelle est la troisième de la paroisse de Plouescat. Après la démolition de la première en 1763 car jugée trop petite, la construction de la seconde en 1863, l'actuelle église est de style néo-gothique. La flèche s'élève à 59 mètres et c'est l'une des plus hautes de la région.

    Les chapelles
    • La chapelle de Kerzéan date du XVIe siècle et est de style gothique ; elle a été remaniée au XVIIIe siècle et restaurée en 1809 et dans la décennie 1960. On remarque l'emplacement des blasons au-dessus du porche. À l'intérieur se trouve la statue de Notre-Dame de Kerzéan, classée monument historique.
    • À proximité se trouve le calvaire autel de Kergoal, datant de 1667, don de riches marchands de l'époque ; il a été restauré en 1927. L'autel situé au pied du calvaire servait de reposoir lors des processions.
    • La chapelle du Calvaire est dédiée à Notre-Dame-du-Mont-Calvaire et a été construite en 1714. Elle conserve dans une boîte à chef le crâne de Jacques Marhic, recteur de la paroisse au début du XVIIIe siècle[110].
    Les croix et les calvaires

    On dénombre 25 croix et calvaires dans la ville. Le calvaire le plus ancien est celui d'Irvit (XVe siècle). Le plus récent est celui de Kergoal-Vihan (1667).

    Le patrimoine mégalithique

    Thermes gallo-romains de Gorré Bloué.

    Le patrimoine gallo-romain

    • Les stèles gauloises

    Les stèles sont l'œuvre de tribus celtes datant du second âge du fer (entre moins 450 et le début de l'ère chrétienne). On distingue de types de stèles : les stèles basses de forme ovoïde comme celle de Gorré Bloué et les stèles hautes, plus nombreuses à Plouescat, qui sont généralement en colonne de 4 à 16 facettes.

    • Les thermes gallo-romains

    On compte le balnéum de Gorré Bloué construit vers le IVe siècle apr. J.-C. Le bâtiment mesurait à l'origine 15 m sur 13 avec 9 pièces dont les fonctions étaient bien précises (salle centrale à ciel ouvert, salle tiède, chaude et froide, chaudière, etc.).

    Le patrimoine civil et militaire

    Les halles de Plouescat.
    Charpente des halles

    Les manoirs

    Plouescat compte plus d'une vingtaine de manoirs.

    • Le manoir de Prat-Bihan

    C'est le plus imposant de la ville et on suppose qu'il a été construit par un riche marchand au XVIe siècle.

    • Le manoir de Mesguen

    Le bâtiment date du XVIe siècle et était la propriété de la famille nombreuse De Kersauzon.

    Les halles

    Les halles symbolisent la fonction économique de la ville (d'ailleurs la vie de la cité se concentrait autour de celles-ci). Elles datent du début du XVIe siècle et sont depuis 1915 classées Monument Historique.

    La poudrière de Saint-Eden

    Le magasin à poudre de Saint-Eden a été construit au XVIIIe siècle et faisait partie d'un ensemble fortifié comprenant deux batteries, un corps de garde et une guérite.

    Les fours à goémon

    Il existe 2 fours à goémon sur la commune (près du rocher Roch Men Goubars et près du menhir de Cam Louis)[116].

    Ce sont des tranchées d'une dizaine de mètres creusées dans le sol datant du XXe siècle, avec des parois et un fond tapissés de pierres plates assemblées. Les fours à goémon servaient à extraire le carbonate de sodium par brûlage du goémon séché.

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[7].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[8].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. Urbain de Kersaintgilly, né le à Morlaix, décédé le au château de Tronjulien en Plounévez-Lochrist.
    7. Vincent Le Saint, né le à Plouénan, décédé le à Plouescat.
    8. Denis Derryen (Derrien), baptisé le à Plouescat, décédé le au bourg de Plouescat.
    9. Gabriel Bodenes, né le à Plouguerneau, décédé le à Plouescat.
    10. Hervé Boulch, né le à Plouescat, décédé le à Plouescat.
    11. Denis-Marie Rosec, né le à Plouescat, décédé le à Plouescat.
    12. Yves Rosec, baptisé le à Plouescat, décédé le à Plouescat.
    13. François Rosec, baptisé le à Plouescat, décédé le au bourg de Plouescat.
    14. Jean Marie Julien Le Clech, né le 13 messidor an VI () à Lesneven, décédé le à Plouescat.
    15. Joseph Marie Bodénès, né le à Plouescat, décédé le à Plouescat.
    16. Augustin Jean François Rosec, né le à Lesmelchen en Plouescat, décédé le au bourg de Plouescat.
    17. Auguste François Marie Rosec, né le au bourg de Plouescat, décédé le au bourg de Plouescat.
    18. Alexandre Cabon de Mésormel, né le à Plouescat, décédé le au bourg de Plouescat.
    19. Jean-Marie Grall, né le à Plouescat, décédé le à Kergoarat en Plouescat.
    20. Yves Pinvidic, né le à Plouescat, décédé le à Plouescat.
    21. François Inizan, né le à Plouescat, décédé le à Plouider.
    22. Joseph Trémintin, né le à l'Île-de-Batz, décédé le à Plouescat.
    23. Ferdinand Ambroise Cadour, né le au bourg de Plouescat, décédé le au bourg de Plouescat.
    24. François Marie Bellec, né le à Plouescat.
    25. François Le Vezo, né le au moulin de Kerivian en Plounévez-Lochrist, décédé le à La Croix en Plouescat.
    26. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Notes

      Références

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      53. Antoine Favé, Les faucheurs de la mer en Léon (récolte du goemon aux XVIIème et XVIIIème siècles), "Bulletin de la Société archéologique du Finistère", 1906, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2076777/f184.image
      54. radeaux de goemon flottant, utilisée pour le transport des goemons en mer, voir http://sallevirtuelle.cotesdarmor.fr/asp/inventaire/pleubian/Geoviewer/Data/HTML/IM22005992.html.
      55. Antoine Favé, Les faucheurs de la mer en Léon (récolte du goemon aux XVIIème et XVIIIème siècles), "Bulletin de la Société archéologique du Finistère", 1906, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2076777/f185.image.
      56. De Carné, cité par Antoine Favé, Les faucheurs de la mer en Léon (récolte du goemon aux XVIIème et XVIIIème siècles), "Bulletin de la Société archéologique du Finistère", 1906, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2076777/f185.image.
      57. Antoine Favé, Les faucheurs de la mer en Léon (récolte du goemon aux XVIIe et XVIIIe siècles), "Bulletin de la Société archéologique du Finistère", 1906, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2076777/f196.image.
      58. André Postec, décédé âge de 69 ans le à Kerscouarnec en Plouescat
      59. Jean Rohou, Fils de ploucs, tome 1, 2005, éditions Ouest-France, [ (ISBN 2-7373-3452-7)].
      60. Personnes en âge de communier.
      61. Nicolas Éon du Vieux-Châtel, né vers 1718, négociant, décédé le à Saint-Coulomb près de Saint-Malo.
      62. Jean-Baptistye ogée, "Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne", 1778, consultable [[ lire en ligne]].
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      74. La Compagnie dirigée par Paul-Marie Jaouen (né le à Kerscao en Plouescat) eût 14 victimes, la plupart originaires de Plouescat et Cléder, voir la liste de ses membres dans le journal L'Univers, n° du 26 novembre 1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k712546d/f4.image.r=Cl%C3%A9der?rk=21459;2.
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      106. INSEE, « Populations légales 2009 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
      107. INSEE, « Populations légales 2013 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
      108. http://www.opab-oplb.org/98-kelenn.htm.
      109. « Le Festival Place aux Mômes - Office de Tourisme », sur Bretagne Cornouaille Océan (consulté le ).
      110. Bernard Rio, "Voyage dans l'au-delà. Les Bretons et la mort", éditions Ouest-France, 2013, (ISBN 978-2-7373-5809-8).
      111. « Allée couverte de Guinirvit, baie du Kernic (Plouescat) », notice no PA00090215, base Mérimée, ministère français de la Culture
      112. « Dolmen de Creach-ar-Vren », notice no PA00090217, base Mérimée, ministère français de la Culture
      113. « Menhir d'Irvit », notice no PA00090222, base Mérimée, ministère français de la Culture
      114. « Menhir du Camp-Louis », notice no PA00090220, base Mérimée, ministère français de la Culture
      115. « Menhir de Couinandré », notice no PA00090221, base Mérimée, ministère français de la Culture
      116. Brochure Plouescat. Cléder - Côte des sables, page 17, éditée par l'office du tourisme de Roscoff.

      Voir aussi

      Bibliographie

      • Chanoine Henri Pérennès : Plouescat Notice sur la paroisse (éd. Le livre d'histoire Monographie des villes et villages de France)
      • René Monfort : Plouescat, gens de terre et de mer, un livre illustré de 120 photos prêtées par les Plouescatais et commentées par eux-mêmes. La vie quotidienne des gens de la côte au cours de la première moitié du XXe siècle.
      • Paul Grijol et Bernard Mercier : Plouescat et son patrimoine (mise en page par l'Association Sevel Ploueskad).
      • Paul Grijol Plouescat d'hier et d'aujourd'hui 1988
      • Paul Grijol Au cœur, autour et au-delà de la baie du Kernic, 1997
      • Louis Coudurier : Brest et ses environs.
      • Hervé Guichoux : "Plouescat - Vivre en Léon au XVIIIe siècle" 1996

      Articles connexes

      Liens externes

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