oracle
Français
Étymologie
Nom commun
Singulier | Pluriel |
---|---|
oracle | oracles |
\ɔ.ʁɑkl\ ou \ɔ.ʁakl\ |
oracle \ɔ.ʁɑkl\ ou \ɔ.ʁakl\ masculin
- (Antiquité) Selon la croyance des Anciens, réponse d’une divinité que l’on venait consulter en un lieu sacré, et dont un interprète inspiré devait dévoiler le sens, sans parvenir toujours à l’éclairer.
- Rendre des oracles.
- Pour recevoir des oracles, on recourait à divers procédés, tels que l’observation du vol des oiseaux, le son rendu par un bassin en bronze, ou encore le bruissement du feuillage des arbres.
- (Antiquité) (Par métonymie) Le sanctuaire dans lequel on interrogeait la divinité, selon des formules rituelles.
- L’oracle de Zeus à Olympie, à Dodone.
- L’oracle d'Apollon à Delphes, à Didyme.
- (Religion) La parole de Dieu, telle qu’elle s’exprime par la bouche des prophètes.
- Oracle de Yahvé.
- (Par extension) (Antiquité) La divinité elle-même ; celui ou celle qui parlait en son nom.
- Consulter l’oracle.
- L’oracle est muet.
- L’oracle avait prédit la victoire.
- (Figuré) (Parfois ironique) Les avis d’une personne considérée comme infaillible, que l’on suit sans réserve.
- On voit sans doute que je ne prononce pas des oracles, mais que je propose des doutes. — (Comte de Sanois, Questions proposées à toutes les assemblées, par un membre de la noblesse de celle de Meaux, 13 mars 1789)
- J’ai connu le temps où […] les Hommes-sans-Cou, à la face forte, capitaines d’industrie pour Hollywood, ne pouvaient ouvrir la bouche sans que leurs prédictions fussent considérées comme des oracles. — (André Maurois, Chantiers américains, 1933)
- Une soirée a suffit pour les faire dégringoler du trépied, ou plutôt du perchoir, d’où ils rendaient leurs oracles — dans quel baragouin, dieux du ciel! — (Anatole Claveau, Les snobs, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e éd., p. 39)
- (Par extension) Cette personne elle-même.
- […] tout l’empire était rempli de son nom; toutes les femmes le lorgnaient; tous les citoyens célébraient sa justice ; les savants le regardaient comme leur oracle. — (Voltaire, Zadig ou la Destinée, VII. Les disputes et les audiences, 1748)
Dérivés
- avoir le ton d’un oracle (affecter un ton décisif et sentencieux, prendre des airs de mystère pour faire connaître ses vues)
- être écouté comme un oracle (se dit d'une personne à laquelle on reconnaît la plus grande autorité, en qui l'on place une confiance aveugle)
- oracles sibyllins (prédictions des sibylles, en particulier celles de la sibylle de Cumes)
- oraculaire
- parler comme un oracle (affecter un ton décisif et sentencieux, prendre des airs de mystère pour faire connaître ses vues)
Traductions
Prononciation
- (Région à préciser) : écouter « oracle [Prononciation ?] »
Voir aussi
- oracle sur l’encyclopédie Wikipédia
Références
- « oracle », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971-1994 → consulter cet ouvrage
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (oracle), mais l’article a pu être modifié depuis.
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