L'asthme est une maladie qui se traite bien aujourd'hui, il est considéré comme une allergie particulière déclenchée par certains facteurs. Le résultat est toujours le même : les voies aériennes subissent une inflammation plus ou moins sévère. L'asthme se caractérise par des difficultés respiratoires dues à une inflammation des bronches, laquelle peut être traitée. L'asthme est une maladie très courante dans le monde, puisque près de 350 millions de personnes en souffrent, dont 4 millions en France [1] . C'est grâce à certains signes, symptômes, facteurs de risque et à des analyses, que vous pourrez savoir si vous avez de l'asthme.

Partie 1
Partie 1 sur 4:
Connaitre les facteurs de risque pour l'asthme

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    Sachez que l'âge et le sexe jouent un rôle. En France, jusqu'à l'âge de 15 ans, les garçons sont plus affectés par l'asthme que les filles. Après 15 ans, le taux d'asthmatiques est plus élevé chez les filles. Entre 35 et 39 ans, on compte 2,6 cas d'asthmatiques pour 100 000 personnes chez les hommes contre 4,6 chez les femmes. Après la ménopause, cette proportion baisse chez les femmes et si l'écart avec les hommes se rétrécit, il n'en demeure pas moins [2] . Les spécialistes ont quelques pistes pour expliquer ces différences de prévalence selon l'âge ou le sexe :
    • une plus grande atopie (susceptibilité génétique à développer des allergies) chez les adolescents que chez les adolescentes,
    • une plus grande étroitesse des voies aériennes chez les jeunes gens que chez les jeunes filles [3] ,
    • des fluctuations hormonales chez les femmes avant et durant les règles, mais aussi à la ménopause,
    • l'usage d'hormones chez la femme ménopausée qui semble faire remonter le taux d'asthme dans cette tranche d'âge.
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    Voyez s'il existe des antécédents familiaux. Les chercheurs ont découvert qu'il y avait plus de cent gènes impliqués dans l'asthme et les allergies. Les recherches qui ont été menées, sur les jumeaux en particulier, ont démontré que l'asthme se retrouve chez des personnes qui partagent certains gènes. Une étude de 2009 a tenté de prouver que les antécédents familiaux étaient déterminants pour l'asthme. Cette étude a démontré que si vous appartenez à une famille à risque modéré, vous avez 2,4 fois plus de chances de développer un asthme. Ce chiffre monte à 5 ou presque dans une famille à risque élevé [4] .
    • Demandez à vos parents et à vos proches s'il y a ou s'il y a eu des cas d'asthme dans la famille.
    • Si vous avez été adopté, vos parents savent peut-être s'il y a des cas d'asthme dans votre famille biologique, mais rien n'est moins sûr.
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    Repérez toute allergie. Les études ont démontré qu'il y avait un lien entre l'immunoglobuline E (IgE) et l'apparition de l'asthme. Plus le taux d'immunoglobuline E est élevé, plus vous avez de risques de développer des allergies [5] . La présence d'immunoglobuline E dans le sang entraine des réactions allergiques qui se manifestent par une constriction des voies aériennes, des éruptions cutanées, des démangeaisons, un larmoiement, une respiration sifflante, etc. [6]
    • Notez toute réaction allergique, quelle qu'en soit la cause, comme celle due à un aliment, à certains animaux, à de la moisissure, à certains pollens ou aux acariens.
    • Si vous êtes sujet aux allergies, vous êtes plus à risque que d'autres de développer de l'asthme.
    • Si vous présentez des réactions allergiques sévères, sans parvenir à identifier l'élément déclencheur, allez voir votre médecin qui vous fera passer un test cutané. Ce dernier consiste à placer sur l'avant-bras des pastilles autocollantes contenant chacune un allergène. Le médecin constate ensuite les réactions éventuelles.
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    Évitez de respirer la fumée de cigarette. Quand on inhale des particules extérieures, le corps répond par une toux. Ces particules peuvent alors déclencher une réponse inflammatoire et des symptômes de l'asthme. Plus vous êtes exposé à cette fumée de cigarette, plus grands sont vos risques de développer de l'asthme. Si vous êtes un grand fumeur, le mieux pour arrêter de fumer est de faire appel à votre médecin (ou un addictologue) qui vous indiquera comment faire et quels médicaments prendre. Nombreuses sont les méthodes pour arrêter de fumer : timbres, acuponcture…, y compris la prise de médicaments comme la varénicline ou le bupropion [7] . Évitez de fumer en présence d'autres personnes, le tabagisme passif étant un facteur déclenchant de l'asthme.
    • Fumer pendant la grossesse peut expliquer une respiration sifflante chez l'enfant, mais aussi des allergies alimentaires et une multiplication dans le sang des protéines de l'inflammation. Le risque est encore plus grand si l'enfant est exposé au tabagisme passif de son ou ses parents [8] . Si vous êtes enceinte et que vous voulez arrêter de fumer, parlez-en à la gynécologue qui vous suit.
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    Déstressez-vous. De nombreuses études ont démontré qu'un stress important pouvait favoriser l'apparition de l'asthme à cause de la constriction bronchique et augmenter la sensibilité aux allergènes de toute nature [9] . Identifiez toutes les facteurs de stress dans votre vie quotidienne et dans la mesure du possible, essayez de les éviter.
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    Évitez l'exposition à un air pollué. L'asthme chez l'enfant est fréquemment expliqué par une importante exposition à la pollution de l'air, quelle soit due aux usines, aux chantiers ou à la circulation automobile. On a vu que le tabagisme était un élément déclencheur, un air pollué peut aussi déclencher une inflammation des voies aériennes supérieures ou inférieures et provoquer une constriction. Il n'est bien sûr pas possible de supprimer ce contact avec l'air pollué, mais il est possible de l'éviter un minimum [11] .
    • Évitez de vous trouver sur les grandes artères des villes ou sur les autoroutes surchargées.
    • Emmenez vos enfants jouer loin des zones polluées, comme les autoroutes ou les chantiers.
    • Si vous songez à déménager, consultez un site qui vous donne la qualité de l'air dans la zone que vous comptez habiter [12] .
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    Faites attention aux médicaments que vous prenez. Si vous suivez un traitement, voyez si la prise de l'un d'entre eux a une quelconque influence négative sur votre asthme. Si c'est le cas, n'hésitez pas à le signaler à votre médecin qui le remplacera par un autre ou réduira les doses.
    • Des études ont démontré que, chez les personnes sensibles à l'aspirine ou à l'ibuprofène, il y avait des cas de constriction des bronches et des voies aériennes [13] .
    • De même, les inhibiteurs de l'ECA (enzyme de conversion de l'angiotensine), qui permettent de contrôler la pression artérielle, ne causent pas d'asthme, même s'ils déclenchent une toux sèche. Cependant, cette toux, si elle est très prononcée, peut irriter les poumons et déclencher une crise d'asthme. Les inhibiteurs de l'ECA les plus prescrits sont le ramipril et le périndopril.
    • Pour soigner les problèmes cardiaques, l'hypertension et les migraines, on utilise des bêtabloquants, lesquels entrainent une constriction des voies aériennes [14] . Cependant, certains médecins prescrivent quand même des bêtabloquants aux asthmatiques, tout en mettant en place une surveillance plus poussée. Parmi les principaux bêtabloquants, citons le métoprolol et le propranolol.
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    Gardez votre poids de forme [15] . Bon nombre d'études ont remarqué qu'il y avait un lien entre la prise de poids et le risque d'avoir de l'asthme. Le surpoids rend plus difficiles la respiration et la circulation sanguine. Il se caractérise aussi par un plus grand nombre de protéines pro-inflammatoires (certaines cytokines) dans le corps, lesquelles favorisent une inflammation et une constriction des voies aériennes.
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Partie 2
Partie 2 sur 4:
Reconnaitre les signes et les symptômes d'un asthme léger à modéré

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    Même en cas de symptômes modérés, consultez. Les premiers symptômes d'un asthme n'empêchent pas d'avoir une vie normale [16] . Quand l'asthme s'installe, vous allez vous apercevoir qu'il vous empêche de faire certaines choses. En général, les personnes n'y attachent pas trop d'importance, simplement les symptômes déjà présents sont un peu plus marqués.
    • Si vous ne faites rien à l'apparition des premiers symptômes modérés, votre asthme ne fera qu'empirer. Ce sera d'autant plus dommageable si vous ne connaissez pas ce qui le déclenche.
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    Repérez toute toux importante. En cas d'asthme, les voies aériennes se resserrent à cause de leur constriction ou d'une inflammation. Le corps répond alors de façon réflexe par la toux qui a pour résultat de dégager ces voies aériennes obstruées. Autant une toux causée par une infection bactérienne est grasse, autant une toux d'origine asthmatique est sèche, même s'il y a parfois un peu de mucosités [17] .
    • Si votre toux se manifeste le soir ou durant la nuit, il est possible que ce soit de l'asthme. Un des symptômes les plus courants de l'asthme est une toux nocturne ou qui s'aggrave au lever [18] .
    • Lorsque l'asthme s'aggrave, la toux n'est plus limitée à la nuit, mais est présente le jour.
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    Écoutez attentivement lorsque vous expirez. Nombre d'asthmatiques ont une respiration sifflante, surtout en fin d'expiration. Cela s'explique par la simple constriction, le resserrement des voies aériennes [19] . S'il survient en fin d'expiration, c'est signe que vous avez un début d'asthme. Quand l'asthme s'aggrave, ce symptôme mineur devient plus marqué et le sifflement s'entend durant toute la phase d'expiration.
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    Repérez tout essoufflement anormal. La bronchoconstriction induite par des efforts (BIE) est un type particulier d'asthme qui ne se manifeste que lors d'un effort. C'est la constriction des voies aériennes qui va vous épuiser et vous obliger à trouver votre respiration plus tôt que prévu. Cela peut parfois vous obliger à arrêter ce que vous faisiez [20] . Pour vous faire une idée de la gravité de votre asthme, comparez la durée de tel effort quand tout va bien et celle du même effort quand vous souffrez d'asthme.
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    Surveillez votre fréquence respiratoire [21] . Comme les voies aériennes sont rétrécies et que le corps a besoin d'oxygène, la fréquence respiratoire augmente chez les asthmatiques. Placez une main sur votre poitrine et comptez combien de fois elle se soulève en une minute. Pour une mesure précise, utilisez une montre ou un chronomètre. La fréquence respiratoire moyenne est de l'ordre de 12 et 20 cycles (inspiration et expiration) par minute.
    • En cas d'asthme modéré, la fréquence respiratoire se situe alors entre 20 et 30 cycles par minute.
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    Ne négligez pas un rhume ou une grippe. Une toux d'asthme ne ressemble pas à d'autres toux. Cependant, une infection bactérienne ou virale peut déclencher de l'asthme. Repérez tout signe d'une infection qui cause des symptômes de type asthmatique : des éternuements, un nez qui coule, une gorge irritée ou encombrée. Avec une toux productive, dont le mucus est vert ou jaune, songez à une éventuelle infection bactérienne. Si le mucus est clair, il s'agirait plutôt d'une infection virale [22] .
    • Si vous présentez ces symptômes en combinaison avec un sifflement à l'expiration et une difficulté à respirer, il est possible que votre asthme soit déclenché par une infection.
    • En ce cas, le mieux est d'aller voir son médecin pour savoir de quoi il retourne.
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Partie 3
Partie 3 sur 4:
Reconnaitre les symptômes d'un asthme sévère

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    Faites-vous soigner. C'est ce qu'il faut faire si vous avez du mal à respirer [23] . Chez les asthmatiques, l'essoufflement à l'effort cesse avec le repos. Cependant, quand les symptômes sont sévères ou que vous êtes en pleine crise, l'essoufflement reste présent, même au repos. Les bronches sont touchées par l'inflammation à cause de la présence d'un élément déclencheur. En cas d'inflammation sévère, vous ressentirez un essoufflement marqué et vous aurez du mal à trouver votre respiration.
    • Vous aurez aussi l'impression que vos poumons ne se vident pas entièrement. Quand le corps a besoin d'oxygène, il raccourcit mécaniquement l'expiration pour pouvoir inhaler rapidement un air nouveau.
    • En général, la parole est elle aussi plus hachée, vous ne pouvez plus faire de phrases complètes, seulement des mots entrecoupés d'inspirations.
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    Vérifiez votre fréquence respiratoire. Avec un asthme léger à modéré, vous avez de la difficulté à respirer. En cas d'asthme sévère, c'est encore pire. La constriction des bronches fait que vous n'inspirez pas assez d'air, privant ainsi votre corps de l'oxygène dont il a besoin. C'est ce qui explique le souffle court qui permet de compenser par un plus grand nombre de cycles respiratoires, le manque d'air inspiré.
    • Placez la paume de la main sur votre poitrine et comptez le nombre de fois qu'elle se soulève et s'abaisse (c'est un cycle) durant une minute. Pour mesurer le temps, prenez votre montre ou un chronomètre.
    • Lors d'un épisode sévère, la fréquence respiratoire peut dépasser les 30 cycles par minute.
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    Prenez votre pouls. En situation normale, le sang se charge d'oxygène dans les poumons et l'amène aux différents organes et tissus qui composent le corps. Durant une crise d'asthme sévère, les poumons contiennent trop peu d'oxygène, le cœur est alors obligé de compenser en battant plus vite, d'où l'élévation de la fréquence cardiaque. Cela explique que votre cœur batte si vite durant une telle crise.
    • Posez une de vos mains à plat sur une table, la paume vers le haut.
    • Placez l'index et le majeur de l'autre main sur votre poignet, juste en dessous du pouce.
    • Vous allez sentir sous vos doigts les battements de l'artère radiale : c'est le pouls.
    • Calculez votre fréquence cardiaque en comptant le nombre de battements pendant une minute. Une fréquence cardiaque normale est d'environ 100 battements à la minute, mais elle monte à plus de 120 en cas d'asthme [24] .
    • Certains ordiphones comportent une application de fréquence cardiaque. Si c'est le cas, vous pouvez tout à fait vous en servir.
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    Repérez des taches bleuâtres sur la peau. Un sang chargé d'oxygène est rouge vif, mais quand il revient au cœur, il est beaucoup plus foncé. Tout le monde l'a constaté, quand on se coupe, le sang est rouge vif : c'est normal, car il s'est rechargé en oxygène au contact de l'air. Durant une grave crise d'asthme, vous pouvez être victime d'une cyanose, preuve que le sang est privé d'oxygène, d'où ces filaments bleuâtres sur la peau [25] . La peau prend une teinte bleu gris dans certaines parties du corps, sur les lèvres, les doigts, les ongles, les gencives ou autour des yeux [26] .
  5. 5
    Surveillez toute tension des muscles du cou ou de la poitrine [27] . Quand vous êtes en détresse respiratoire, d'autres muscles que les muscles respiratoires entrent en jeu. C'est le cas de certains muscles situés sur les côtés du cou : il s'agit des muscles sternocléidomastoïdiens et scalènes. Repérez la tension de ces muscles du cou lors d'une crise prononcée. De la même façon, les muscles entre les côtes (muscles intercostaux) sont mis à contribution, les intervalles intercostaux se creusent. Ces muscles entrent en action lors de l'inspiration et permettent à la cage thoracique de se développer. Le creusement des espaces intercostaux est bien visible lors d'une crise.
    • Pour pouvoir mieux observer ces signes révélateurs, au niveau du cou ou de la cage thoracique, installez-vous face à un miroir.
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    Surveillez tout resserrement ou toute douleur à la poitrine. Quand vous forcez pour respirer, tous les muscles impliqués dans la respiration sont trop et trop souvent sollicités. C'est pourquoi vous pouvez ressentir des douleurs dans la poitrine. Ces dernières peuvent être lancinantes, aigües ou ressembler à un coup de poignard. La douleur peut être ressentie au niveau du sternum, mais aussi en position parasternale. Ce genre de douleur est à prendre très au sérieux, il y a peut-être risque d'infarctus. Allez aux urgences.
  7. 7
    Écoutez attentivement votre respiration [28] . Cela a été dit, en cas d'asthme léger à modéré, la respiration est sifflante à l'expiration. Dans les cas d'asthme sévères, elle l'est à la fois à l'expiration et à l'inspiration. Le sifflement à l'inspiration est dû à la constriction des muscles de la gorge au niveau des voies aériennes supérieures. Quant au sifflement à l'expiration, il a plutôt tendance à se produire à l'expiration, car il est causé par la constriction des muscles des voies aériennes inférieures.
    • Un bruit à l'inhalation est un symptôme de l'asthme, mais aussi d'une grave réaction allergique. Avec l'habitude, vous devriez être capable de distinguer les deux afin de prendre le bon traitement.
    • Repérez toute trace d'urticaire ou d'éruption cutanée sur la poitrine. Ces symptômes sont plus ceux d'une réaction allergique que d'une crise d'asthme. Un gonflement des lèvres ou de la langue iraient plutôt dans le sens d'une allergie.
  8. 8
    Réagissez rapidement en cas de crise. Si vous avez une grosse crise d'asthme au point de ne plus trouver votre respiration, faites le 112 pour être transporté aux urgences. Si vous savez que vous êtes asthmatique, utilisez votre aérosol en attendant.
    • L'aérosol au salbutamol ne peut être utilisé que quatre fois par jour, mais en cas de crise, il est possible de l'utiliser vingt minutes réparties sur deux heures [29] .
    • Respirez lentement et profondément. Comptez jusqu'à trois dans votre tête, aussi bien pour l'inspiration que l'expiration. Cette technique permet de faire baisser le stress et votre fréquence respiratoire.
    • Si vous l'avez identifié, écartez l'élément déclencheur ou éloignez-vous-en.
    • L'asthme peut s'atténuer avec des stéroïdes, lesquels sont forcément prescrits par votre médecin. La prise se fait par voie orale (comprimé avalé avec un grand verre d'eau) ou avec un aérosol (une pression). Il faut un certain temps avant que cela fasse effet, mais ces médicaments sont efficaces pour soulager la crise d'asthme.
  9. 9
    Allez aux urgences. C'est ce qu'il faut faire en cas de symptômes marqués [30] . Une crise d'asthme est spectaculaire, car votre corps essaie par tous les moyens d'avoir l'oxygène dont il a besoin. L'hospitalisation est nécessaire, car il y a un risque de mortalité si la crise n'est pas prise en charge rapidement.
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Partie 4
Partie 4 sur 4:
Se faire diagnostiquer pour l'asthme

  1. 1
    Préparez votre visite chez le médecin. Ce que vous allez lui dire devra être aussi précis que possible. Ainsi, votre médecin aura une première idée de ce que vous avez. Avant votre visite, afin de ne rien oublier, inscrivez ce que vous allez dire. Signalez :
    • tous les signes et symptômes de votre asthme (toux, essoufflement, respiration sifflante…),
    • votre passé médical (allergies passées ou présentes…),
    • vos antécédents familiaux (personnes de votre famille présentant ou ayant présenté des problèmes respiratoires ou des allergies),
    • vos habitudes de vie (consommation de cigarettes, alimentation, activité physique, lieu de vie),
    • tous les médicaments (y compris l'aspirine), les suppléments et les vitamines que vous prenez.
  2. 2
    Soumettez-vous à un examen physique [31] . Le médecin vous auscultera en fonction de ce que vous lui avez dit ou de ce qu'il sait de vous. Il examinera au choix les oreilles, les yeux, le nez, la gorge, la peau, la poitrine et écoutera vos poumons. Il déplacera son stéthoscope sur votre poitrine et sur votre dos à la recherche de bruits évocateurs d'un asthme ou d'une absence de bruit.
    • L'asthme étant lié aux allergies, il notera aussi tout nez qui coule, des yeux rougis ou larmoyants ou encore une éruption cutanée particulière.
    • Il vous fera tirer la langue pour voir votre gorge à la recherche d'un éventuel œdème. Il notera vite une difficulté à respirer et un éventuel sifflement, tous signes qui le conforteront dans son diagnostic d'une constriction des bronches.
  3. 3
    Attendez-vous à passer un test de spirométrie. Durant ce test de la fonction pulmonaire, vous devrez souffler dans un embout relié à un spiromètre, lequel va mesurer votre capacité respiratoire et les débits (inspiration et expiration) qui s'y rattachent. Inspirez profondément, puis expirez aussi fort et aussi longtemps que vous le pouvez dans l'embout [32] . SI le résultat du test est positif, le diagnostic d'asthme sera établi, mais il peut aussi y avoir des faux négatifs [33] .
  4. 4
    Passez un test de débit expiratoire de pointe [34] . Il est assez proche de la spirométrie, à la différence qu'ici on mesure le débit d'air expiré. Le pneumologue pourra prescrire un tel test pour confirmer son diagnostic. L'appareil, un débitmètre de pointe, sera remis à zéro. Debout, gonflez au maximum la poitrine, placez l'embout du débitmètre dans la bouche et soufflez le plus fort et le plus vite possible. Pour des résultats fiables, il faut répéter cette séquence trois fois de suite à quelques secondes d'intervalle. Seule la valeur la plus élevée est retenue : c'est votre débit expiratoire de pointe. Quand une crise d'asthme apparait, recommencez le test et comparez le débit d'air à votre débit de pointe [35] .
    • Si la valeur est supérieure à 80 % de votre meilleur débit de pointe, tout va bien.
    • Si la valeur est entre 50 et 80 % de votre meilleur débit de pointe, c'est que votre asthme n'est pas bien géré, votre médecin ajustera votre traitement. Vous en êtes à un stade où le risque d'une crise est encore modéré.
    • Si votre valeur est inférieure à 50 %, votre fonction respiratoire est bien atteinte, vous devez immédiatement être pris en charge et traité avec des médicaments.
  5. 5
    Passez un test à la méthacholine. Si vous allez consulter à un moment où vous ne présentez aucun symptôme, il sera difficile pour le médecin de poser un diagnostic précis. Il vous demandera de passer un test de provocation bronchique. La méthacholine a pour rôle, si vous avez de l'asthme, de provoquer artificiellement une constriction des voies aériennes. Après une nébulisation de méthacholine, on vous fera une mesure spirographique et un test de débit expiratoire de pointe [36] .
  6. 6
    Essayez un médicament contre l'asthme [37] . Votre médecin ira peut-être au plus court. Au terme de sa consultation, il vous donnera un médicament et verra ce que cela donne. Si les symptômes régressent, le diagnostic d'asthme est bien confirmé. C'est la gravité des symptômes qui va guider votre médecin dans son diagnostic, mais il s'appuiera également sur vos antécédents et sur son auscultation.
    • Un des traitements consiste à utiliser un aérosol au salbutamol. Il se présente sous la forme d'un flacon sous pression. Vous refermez votre bouche sur l'embout un peu large, puis vous appuyez sur la détente tout en inspirant.
    • Les médicaments bronchodilatateurs ont pour effet d'élargir des voies respiratoires en relâchant les fibres musculaires bronchiques.
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Conseils

  • Prenez rendez-vous avec un allergologue pour savoir à quoi vous êtes allergique. Le fait de savoir ce qui aggrave votre asthme va vous éviter, en prenant les bonnes mesures, d'avoir des crises.
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Avertissements

  • À la première apparition d'un des symptômes évoqués plus haut, prenez immédiatement rendez-vous avec votre médecin.


Cet article contient des informations médicales ou des conseils pouvant affecter votre santé.

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Si les symptômes persistent plus de quelques jours, allez voir un professionnel de la santé. Lui seul est apte à vous fournir un avis médical, quelle que soit votre condition. S'il s'agit d'un jeune enfant, consultez un pédiatre sans attendre.
Le numéro des urgences médicales européen est le : 112
Vous retrouverez les autres numéros des urgences médicales pour de nombreux pays en cliquant ici.
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Références

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À propos de ce wikiHow

Shaun Berger, MD
Coécrit par:
Pédiatre agréé
Cet article a été coécrit par Shaun Berger, MD. Le Dr Shaun Berger est un pédiatre agréé, établi dans la région métropolitaine de San Diego, en Californie. Le Dr Berger fournit des soins primaires complets aux nouveau-nés, aux enfants et aux adolescents, en se concentrant sur la médecine préventive. Le Dr Berger est certifié en pédiatrie et en médecine sportive par l'American Board of Pediatrics. Il est également titulaire d'une licence en psychologie de l'université de Californie à San Diego et d'un doctorat en médecine de l'université de l'Illinois à Chicago. Le Dr Berger a effectué son résidanat à l'UCSF/Fresno Community Medical Centers/Valley Children's Hospital, où il a été élu résident en chef. Il a reçu le prix de la Fondation de l'UCSF et il est membre de l'Académie américaine de pédiatrie. Cet article a été consulté 32 449 fois.
Catégories: Système respiratoire
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