Bagneaux-sur-Loing
Bagneaux-sur-Loing est une commune française située dans le département de Seine-et-Marne, en région Île-de-France.
Pour les articles homonymes, voir Bagneaux et Loing (homonymie).
Bagneaux-sur-Loing | |||||
La mairie. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Île-de-France | ||||
Département | Seine-et-Marne | ||||
Arrondissement | Fontainebleau | ||||
Intercommunalité | CC Pays de Nemours | ||||
Maire Mandat |
Claude Jamet 2020-2026 |
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Code postal | 77167 | ||||
Code commune | 77016 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Balnéolitains | ||||
Population municipale |
1 623 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 309 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 13′ 49″ nord, 2° 42′ 23″ est | ||||
Altitude | Min. 60 m Max. 126 m |
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Superficie | 5,26 km2 | ||||
Type | Commune urbaine | ||||
Unité urbaine | Nemours (banlieue) |
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Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Nemours | ||||
Législatives | 2e circonscription de Seine-et-Marne | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Seine-et-Marne
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
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Liens | |||||
Site web | mairie-bagneauxsurloing.fr | ||||
En 2019, elle compte 1 623 habitants.
Géographie
Localisation
La commune de Bagneaux-sur-Loing se trouve au sud-est du département de Seine-et-Marne, en région Île-de-France[1], entre Nemours au nord et Montargis au sud dans la vallée du Loing.
Elle se situe à 38,86 km par la route[Note 1] de Melun[2], préfecture du département, à 22,34 km de Fontainebleau[3], sous-préfecture, et à 6,28 km de Nemours[4], bureau centralisateur du canton de Nemours dont dépend la commune depuis 2015. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Nemours[1].
Les communes les plus proches[Note 2] sont[5] : Faÿ-lès-Nemours (2,3 km), Poligny (3,1 km), La Madeleine-sur-Loing (3,2 km), Ormesson (4,1 km), Saint-Pierre-lès-Nemours (4,2 km), Nemours (4,3 km), Darvault (4,9 km), Bougligny (5,4 km).
Géologie et relief
Le territoire de la commune se situe dans le sud du Bassin parisien, plus précisément au nord de la région naturelle du Gâtinais.
Géologiquement intégré au bassin parisien, qui est une région géologique sédimentaire, l'ensemble des terrains affleurants de la commune sont issus de l'ère géologique Cénozoïque (des périodes géologiques s'étageant du Paléogène au Quaternaire) et du Crétacé supérieur[6],[7].
Carte du relief de Bagneaux-sur-Loing. Carte géologique vectorisée et harmonisée de Bagneaux-sur-Loing.
Ères | Périodes géologiques | Époques géologiques | Nature des sols | |||||||||
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Cénozoïque | Quaternaire | Holocène |
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Pléistocène | ||||||||||||
Néogène | Pliocène | non présent | ||||||||||
Miocène | non présent. | |||||||||||
Paléogène | Oligocène |
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Éocène |
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Paléocène | non présent. | |||||||||||
Mésozoïque | Crétacé | Supérieur |
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inférieur | non présent. | |||||||||||
Réseau hydrographique
Le réseau hydrographique de la commune se compose de huit[Note 3]. cours d'eau référencés :
- la rivière le Loing, longue de 142,73 km[8], affluent en rive gauche de la Seine, ainsi que :
- le canal du Loing, long de 45,90 km[14] ;
- le canal 01 de Chaintreauville, 2,38 km[15], qui conflue avec le canal du Loing.
La longueur totale des cours d'eau sur la commune est de 6,54 km[16].
Gestion des cours d'eau
Afin d’atteindre le bon état des eaux imposé par la Directive-cadre sur l'eau du , plusieurs outils de gestion intégrée s’articulent à différentes échelles : le SDAGE, à l’échelle du bassin hydrographique, et le SAGE, à l’échelle locale. Ce dernier fixe les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine. Le département de Seine-et-Marne est couvert par six SAGE, au sein du bassin Seine-Normandie[17].
La commune fait partie du SAGE « Nappe de Beauce et milieux aquatiques associés », approuvé le . Le territoire de ce SAGE couvre deux régions, six départements et compte 681 communes, pour une superficie de 9 722 km2[18]. Le pilotage et l’animation du SAGE sont assurés par le Syndicat mixte du pays Beauce Gâtinais en Pithiverais, qualifié de « structure porteuse »[19].
Climat
Paramètres climatiques pour la commune sur la période 1971-2000 | |
- Moyenne annuelle de température : 11,2 °C |
La commune bénéficie d’un « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats en France définie en 2010. Ce type affecte l’ensemble du Bassin parisien avec une extension vers le sud, dont la totalité des communes de Seine-et-Marne[20].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir cette typologie comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[20]. Avec le changement climatique, ces variables ont pu depuis évoluer. Cette évolution peut être constatée sur la station météorologique historique de Météo-France la plus proche, Melun - Villaroche , qui se trouve à 42 km à vol d'oiseau[21], où la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour 1981-2010[22], à 11,6 °C pour 1991-2020[23].
Espaces protégés
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[24].
La réserve de biosphère « Fontainebleau et Gâtinais », zone centrale et zone de transition, est un espace protégé créé en 1998 et d'une superficie totale de 150 544 ha (46 056 ha pour la zone centrale). Cette réserve de biosphère, d'une grande biodiversité, comprend trois grands ensembles : une grande moitié ouest à dominante agricole, l’emblématique forêt de Fontainebleau au centre, et le Val de Seine à l’est. La structure de coordination est l'Association de la Réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais, qui comprend un conseil scientifique et un Conseil Education, unique parmi les Réserves de biosphère françaises[25],[26],[27].
Réseau Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ce réseau est constitué de Zones spéciales de conservation (ZSC) et de Zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États Membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[28].
Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la « directive Habitats »[29] :
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal de Bagneaux-sur-Loing comprend une ZNIEFF de type 1[Note 5],[32], le « Marais de Glandelles » (4,89 ha)[33] , et un ZNIEFF de type 2[Note 6],[32], la « vallée du Loing entre Nemours et Dordives » (1 059,63 ha), couvrant 7 communes dont 1 dans le Loiret et 6 en Seine-et-Marne[34].
Carte des ZNIEFF de type 1 de la commune. Carte des ZNIEFF de type 2 de la commune.
Urbanisme
Typologie
Bagneaux-sur-Loing est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[35],[36],[37]. Elle appartient à l'unité urbaine de Nemours, une agglomération intra-départementale regroupant 4 communes[38] et 21 105 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[39],[40].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire regroupe 1 929 communes[41],[42].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53,99 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (55,14 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (43,13 %), forêts (27,95 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (18,06 %), zones agricoles hétérogènes (10,86 %)[43].
Type d’occupation | 1990 | 2018 | Bilan | ||
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Territoires artificialisés (zones urbanisées, zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication, mines, décharges et chantiers, espaces verts artificialisés ou non agricoles) |
86,09 ha | 16,17 % | 96,18 ha | 18,06 % | 10,09 ha |
Territoires agricoles (terres arables, cultures permanentes, cultures permanentes, zones agricoles hétérogènes) |
293,65 ha | 55,14 % | 287,54 ha | 53,99 % | −6,11 ha |
Forêts et milieux semi-naturels (forêts, milieux à végétation arbustive et/ou herbacée, cultures permanentes, zones agricoles hétérogènes, espaces ouverts sans ou avec peu de végétation) |
152,84 ha | 28,70 % | 148,86 ha | 27,95 % | −3,98 ha |
Parallèlement, L'Institut Paris Région, agence d'urbanisme de la région Île-de-France, a mis en place un inventaire numérique de l'occupation du sol de l'Île-de-France, dénommé le MOS (Mode d'occupation du sol), actualisé régulièrement depuis sa première édition en 1982. Réalisé à partir de photos aériennes, le Mos distingue les espaces naturels, agricoles et forestiers mais aussi les espaces urbains (habitat, infrastructures, équipements, activités économiques, etc.) selon une classification pouvant aller jusqu'à 81 postes, différente de celle de Corine Land Cover[44],[45],[Carte 1]. L'Institut met également à disposition des outils permettant de visualiser par photo aérienne l'évolution de l'occupation des sols de la commune entre 1949 et 2018[Carte 2].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune. Carte orhophotogrammétrique de la commune.
Planification
La loi SRU du a incité les communes à se regrouper au sein d’un établissement public, pour déterminer les partis d’aménagement de l’espace au sein d’un SCoT, un document d’orientation stratégique des politiques publiques à une grande échelle et à un horizon de 20 ans et s'imposant aux documents d'urbanisme locaux, les PLU (Plan local d'urbanisme). La commune est dans le territoire du SCOT Nemours Gâtinais, approuvé le et porté par le syndicat mixte d’études et de programmation (SMEP) Nemours-Gâtinais[46].
La commune, en 2019, avait engagé l'élaboration d'un plan local d'urbanisme[47].
Lieux-dits et écarts
La commune compte 39 lieux-dits administratifs[Note 9] répertoriés consultables ici[48] (source : le fichier Fantoir) dont Portonville, Glandelles (partagés avec Poligny), le Petit Bagneaux-sur-Loing.
Logement
En 2016, le nombre total de logements dans la commune était de 781, dont 57,9 % de maisons et 41,1 % d'appartements.
Parmi ces logements, 91,5 % étaient des résidences principales, 2,4 % des résidences secondaires et 6 % des logements vacants.
La part des ménages fiscaux propriétaires de leur résidence principale s'élevait à 49,6 % contre 49,5 % de locataires[49] -[Note 10], dont 42 % de logements HLM loués vides (logements sociaux)[Note 11] et 1 % logés gratuitement.
Voies de communication
La ligne de chemin de fer de Moret - Veneux-les-Sablons à Lyon-Perrache traverse du nord au sud le territoire de la commune.
Plusieurs routes départementales relient Bagneaux-sur-Loing aux communes voisines :
- la D 40, à Saint-Pierre-lès-Nemours, au nord ; à La Madeleine-sur-Loing, au sud ;
- la D 40e, à Poligny, à l'est ;
- la D 108a, à Faÿ-les-Nemours, à l'ouest ;
- la D 607 (ancienne route nationale 7), à Nemours et Saint-Pierre-lès-Nemours, au nord ; Souppes-sur-Loing , au sud.
La rivière le Loing et le canal du Loing traversent la commune du sud au nord.
Transports
La gare de Bagneaux-sur-Loing est desservie par les trains de la ligne R du réseau Transilien qui effectuent les liaisons Paris - Montargis.
Bagneaux-sur-Loing est desservie par plusieurs lignes du réseau d'autocars Transdev Nemours[50],[51],[52] :
- la ligne 1, qui relie en bouche Saint-Pierre-lès-Nemours à Saint-Pierre-lès-Nemours ;
- la ligne 11A, qui relie Souppes-sur-Loing à Nemours ;
- la ligne 11B, qui relie Château-Landon à Nemours ;
- la ligne 11C, qui relie Souppes-sur-Loing à Nemours ;
- la ligne 12, qui relie Château-Landon à Nemours ;
- la ligne 13B, qui relie Faÿ-lès-Nemours à Saint-Pierre-lès-Nemours ;
- la ligne 17B, qui relie Souppes-sur-Loing à Héricy ;
- la ligne 34, qui relie Château-Landon à Melun.
Toponymie
Le nom de la localité est mentionnée dans les textes pour la 1re fois en 872 sous la forme Baniolum in pago Senonico en 872[53],[54].
Du latin balneum qui signifie « lieux de baignade », « lieux fréquemment inondés »[55](par le Loing).
Bagneaux prend le nom de Bagneaux-sur-Loing par décret du 11 novembre 1911.
Histoire
Histoire verrière
Les sables de la forêt de Fontainebleau servirent, dès le XVIIIe siècle, en particulier sur plusieurs sites à la fabrication de verre ordinaire[56]. En 1751, une verrerie royale de Bagneaux est autorisée[57]. Elle s'implante dans les années qui suivent. Une importante verrerie, essentiellement gobeleterie et bouteillerie, mais aussi productrice de verre plat, installée à Bagneaux, regroupe rapidement une fraction de ces anciennes activités au XIXe siècle. L'État favorise son rachat par le conglomérat verrier et chimique Saint-Gobain, partenaire du complexe militaro-industriel naissant, en 1915. Cet acteur industriel majeur réoriente la production et développe une activité de verrerie spécialisée pour lunettes, plus lucrative, pendant la Grande Guerre.
Dès 1922, l'usine principale de Bagneaux produit sous licence américaine du pyrex que plusieurs générations de verriers vont mettre en forme, bien souvent au chalumeau, pour l'industrie chimique, puis radioélectrique, sans oublier les laboratoires. La science apprécie follement ce matériau à faible dilatation thermique (trois fois inférieur au verre ordinaire), à bonne résistance thermique et susceptible de trempe dans certains conditions. À partir de la matière vitreuse technique extraite des fours, les nombreux ouvriers verriers y fabriquent des plaques, tiges et tubes de toutes tailles, livrés tels quels et mis en forme par les laborantins ou les verriers d'entreprise, mais aussi de la verrerie de laboratoire, de simples récipients aux dosimètres calibrés, des petits réacteurs ou calorimètres au gros réacteurs-cuves en verre des laboratoire pilote du génie chimique[58]. Au cours des années 1920, la demande des tubes et ampoules de radiodiffusion amène une mécanisation importante des procédés qui s'étend après 1930 aux menues fabrications verrières, qui concernent aussi les arts culinaires, des vases de décoration aux plats, casseroles ou terrines de cuisson en verre. Cette mécanisation entraîne déjà une réduction importante des effectifs. La croissance du chômage local, joint à une natalité moribonde typique de l'entre-deux-guerres, explique la stagnation démographique, puis la lente décroissante de la modeste bourgade industrielle. Les cités ouvrières n'accueillent bien qu'une population, maintenue dans la précarité et autant itinérantes qu'étrangères au lieu.
Mais un peu avant et au cours des années 1950, la demande de produits verriers en pyrex croît au point que les unités de production et de transformation verrière sont obligées de recruter les artisans verriers de la grande région parisienne, en leur offrant de bons salaires et des possibilités d'accessibilité à des logements individuels confortables, en dehors des cités ouvrières surpeuplées. La population communale double en une décennie, grâce à l'installation des familles de ces ouvriers spécialisés, qui renforcent la reprise de la natalité locale dès 1943. L'essor de la télévision appelle la fabrication verrière de tube cathodique[59]. Les années 1960 marquent l'apogée des productions à usage scientifique et technologiques et le début du déclin. Les trois principaux sites industriels de Bagneaux, monopole de la Sovirel ou Société industriel des verreries réunies du Loing, commencent à subir la concurrence des multiples produits de plasturgie et de la chimie des polymères, d'autres matériaux concurrents du verre industriel, comme les métaux comme l'acier inox, l'aluminium, ou les céramiques techniques. Au cours des années 1970, la demande des sciences s'étiole[60]. En 1975, profitant de la faiblesse de cette branche verrière en décroissance rapide, la filiale française de la multinationale américaine Corning rachète les trois sites en 1975, avant de mettre fin à nombre d'activités en déclin en 1979 en dépeçant, puis revendant deux des sites.
Le groupe Thomson, arrivant sur Bagneaux après son rachat l'ancienne usine C ou Sovirel 3, perfectionne une remarquable activité verrière de production de tubes cathodiques, qu'il doit néanmoins arrêter à la fin des années 1990. Une ultime tentative d'installation sur le site abandonné, d'une unité de montage de pare-brise et de verres latéraux de sécurité pour l'industrie automobile échoue en 2005[61]. Alors que les grandes sablières de Fontainebleau et de Nemours exportaient encore dans les années 1980 leurs sables renommés vers des sites de production aussi éloignés que la Pologne, il ne reste plus de production verrière locale de haute technicité, si on met à part à part l'unité de production de verre plat SNC Keraglass[62].
La chute de la population de Bagneaux-sur-Loing, en relation avec la déprise industrielle, dépasse le tiers, de la seconde partie des années 1960 au début des années 1980. Mais, sans l'apport des hommes du verre, bien souvent devenus de paisibles retraités bien souvent après une reconversion professionnelle, et de leurs descendances, elle n'aurait assurément jamais accédé au statut de petite ville, de plus de 1 500 habitants.
Politique et administration
Liste des maires
Équipements et services
Eau et assainissement
L’organisation de la distribution de l’eau potable, de la collecte et du traitement des eaux usées et pluviales relève des communes. La loi NOTRe de 2015 a accru le rôle des EPCI à fiscalité propre en leur transférant cette compétence. Ce transfert devait en principe être effectif au , mais la loi Ferrand-Fesneau du a introduit la possibilité d’un report de ce transfert au [66],[67].
Assainissement des eaux usées
En 2020, la gestion du service d'assainissement collectif de la commune de Bagneaux-sur-Loing est assurée par le SIAEP de Nemours, Saint-Pierre pour la collecte, le transport et la dépollution. Ce service est géré en délégation par une entreprise privée, dont le contrat arrive à échéance le [68],[69],[70].
L’assainissement non collectif (ANC) désigne les installations individuelles de traitement des eaux domestiques qui ne sont pas desservies par un réseau public de collecte des eaux usées et qui doivent en conséquence traiter elles-mêmes leurs eaux usées avant de les rejeter dans le milieu naturel[71]. Le SIAEP de Nemours, Saint-Pierre assure pour le compte de la commune le service public d'assainissement non collectif (SPANC), qui a pour mission de vérifier la bonne exécution des travaux de réalisation et de réhabilitation, ainsi que le bon fonctionnement et l’entretien des installations. Cette prestation est déléguée à la SAUR, dont le contrat arrive à échéance le 31 décembre 2028[68],[72].
Eau potable
En 2020, l'alimentation en eau potable est assurée par le SIAEP de Nemours, Saint-Pierre qui en a délégué la gestion à la SAUR, dont le contrat expire le [68],[73].
Les nappes de Beauce et du Champigny sont classées en zone de répartition des eaux (ZRE), signifiant un déséquilibre entre les besoins en eau et la ressource disponible. Le changement climatique est susceptible d’aggraver ce déséquilibre. Ainsi afin de renforcer la garantie d’une distribution d’une eau de qualité en permanence sur le territoire du département, le troisième Plan départemental de l’eau signé, le , contient un plan d’actions afin d’assurer avec priorisation la sécurisation de l’alimentation en eau potable des Seine-et-Marnais. A cette fin a été préparé et publié en décembre 2020 un schéma départemental d’alimentation en eau potable de secours dans lequel huit secteurs prioritaires sont définis. La commune fait partie du secteur Beauce[74].
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[75]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[76].
En 2019, la commune comptait 1 623 habitants[Note 12], en diminution de 3,96 % par rapport à 2013 (Seine-et-Marne : +4,1 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Économie
- 22 artisans et commerçants.
- Entreprises : Corning, Keraglass, Smurfit Kappa.
- Carrières, sablières.
Revenus de la population et fiscalité
En 2018, le nombre de ménages fiscaux de la commune était de 700, représentant 1608 personnes et la médiane du revenu disponible par unité de consommation de 20 620 euros[79].
Emploi
En 2017 , le nombre total d’emplois dans la zone était de 691, occupant 682 actifs résidants. Le taux d'activité de la population (actifs ayant un emploi) âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 63,4 % contre un taux de chômage de 13,7 %. Les 22,9 % d’inactifs se répartissent de la façon suivante : 7,2 % d’étudiants et stagiaires non rémunérés, 6,5 % de retraités ou préretraités et 9,2 % pour les autres inactifs[80].
Entreprises et commerces
En 2018, le nombre d'établissements actifs était de 69 dont 7 dans l’industrie manufacturière, industries extractives et autres, 15 dans la construction, 21 dans le commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration, 5 dans les activités financières et d'assurance, 5 dans les activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien, 9 dans l’administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale et 7 étaient relatifs aux autres activités de services[81].
En 2019, 12 entreprises individuelles ont été créées sur le territoire de la commune.
Au 1er janvier 2020, la commune ne disposait pas d’hôtel et de terrain de camping[82].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Léonard (XVIIe siècle).
- La Maison des Verriers (ex-église Notre-Dame-des-Verreries construite en 1969 et désacralisée en 2010).
- Les restes de la chapelle Saint-Thibault à Glandelles.
- Les rives du canal du Loing.
Personnalités liées à la commune
C'est dans cette petite ville que Joseph Samson est né le . Il deviendra un des plus grands maîtres de chapelle du XXe siècle en France, particulièrement à Dijon où il dirige la Maîtrise pendant 27 ans. Il était aussi compositeur et écrivain.
Héraldique, devise et logotype
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Les armes de Bagneaux-sur-Loing se blasonnent ainsi : D’or à la couronne dentée de sable enflammée en chef de gueules, chargée d’une cornue d’argent, accostée de deux abeilles ouvrières volant de gueules, soutenues chacune par une quintefeuille de sinople, le tout accompagné en pointe de jumelles ondées du même, à la demi-roue de moulin de sable issant de la jumelle de pointe de la jumelle et brochant sur l'autre, les jumelles accompagnées en chef et pointe de deux divises de sable.
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Témoignage du labeur ouvrier aux verreries de Bagneaux-sur-Loing
Le film documentaire Le dernier souffle, réalisé en 2014 par Florian Debu, raconte l'histoire des verreries de Bagneaux-sur-Loing par le biais de témoignages de deux générations de verriers, souffleurs à la canne et au chalumeau, maître-verrier et chauffeur de four verrier. Le documentaire brièvement les fondements de l'activité verrière : ressources des sables de l'étage géologique de Nemours dans l'ancienne et vaste forêt de Fontainebleau, rôle crucial du canal du Loing, joint à diverses voies ferrées locales et régionales, et des routes. La verrerie d'art de Soisy-sur-École et le musée des métiers verriers de Dordives, mais aussi les sites abandonnés, permettent aux anciens ouvriers d'évoquer l'ancienne activité industrielle, à l'origine de la petite ville, ainsi que leurs souvenirs[83].
Voir aussi
Bibliographie
La jeunesse pendant l'Occupation, d'un enfant de Bagneaux-sur-Loing issu d'une famille ouvrière de verriers, est évoquée dans l'ouvrage largement autobiographique Histoires de Jef ou les Marrons d'Inde du Maréchal, par Jacques Nougier (Ed. Libres d'Écrire, 210 p. 2016, (ISBN 978-2-37692-000-7) )
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
- Les distances sont mesurées entre chef-lieux de communes à vol d'oiseau.
- Les bras du Loing (F4375601 et F4376001) donnés par SIGES sont contestables car origines et points de confluence sont situés sur la commune de La Madeleine-sur-Loing.
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
- Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Contrairement au hameau ou écart qui est un groupe d’habitations , un lieu-dit n'est pas forcément un lieu habité, il peut être un champ, un carrefour ou un bois...
- En raison des arrondis, la somme des pourcentages n’est pas toujours égale à 100 %.
- Voir la Loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains (loi SRU).
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- « Bagneaux-sur-Loing - Occupation simplifiée 2017 », sur cartoviz.institutparisregion.fr (consulté le ).
- IAU Île-de-France, « Évolution de l'occupation des sols de la commune vue par photo aérienne (1949-2018) », sur cartoviz.institutparisregion.fr (consulté le ).
Références
- « Métadonnées de la commune de Bagneaux-sur-Loing », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Stephan Georg, « Distance entre Bagneaux-sur-Loing et Melun », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
- Stephan Georg, « Distance entre Bagneaux-sur-Loing et Fontainebleau », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
- Stephan Georg, « Distance entre Bagneaux-sur-Loing et Nemours », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
- « Communes les plus proches de Bagneaux-sur-Loing », sur www.villorama.com (consulté le ).
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- L'histoire verrière de la commune, détaillée dans ce chapitre, est racontée dans le documentaire de 52 minutes "Le dernier souffle" film documentaire sur l'histoire locale, réalisé par Florian Debu, DVD produit par Synaps Collectif Audiovisuel en 2014. On peut consulter ce résumé historique
- La verrerie royale vue par la mutuelle locale, héritière de celle des verriers
- Même les gros réacteurs ou du moins leurs premières parois sont en ce verre technique. Sur les techniques usitées par l'industrie verrière locale, une visite du musée des métiers verriers à Dordives permet de les découvrir par des animations historiques.
- Site D, créé en 1962 par Sovirel, née en 1955.
- Ce qu'un souffleur au chalumeau résume dans une proposition minimaliste : "Ce que la science a apporté (dans les années 1920), elle l'a repris (un demi-siècle plus tard)".
- L'entreprise, né d'un montage de capitaux franco-italien se nommait Prevent Glass, mais n'utilisait plus de production verrière locale.
- Une vision de l'histoire verrière locale par Corning/Saint-Gobain/Keraglass La verrerie d'art de Soisy-sur-École, l'unité en activité la plus proche de Bagneaux aux confins du Gâtinais en 2014, ne travaille qu'avec de la pâte de verre importée, qu'elle travaille après fusion.
- « Claude Jamet élu président de l'intercommunalité Bagneaux-Nemours », Le Parisien, édition de Seine-et-Marne, (lire en ligne, consulté le ) « Claude Jamet, maire de gauche de Bagneaux-sur-Loing, a été élu jeudi soir président de la toute nouvelle communauté de communes du Pays de Nemours. Valérie Lacroute, maire UMP de Nemours, elle aussi candidate, n'a recueilli que 12 voix contre 22 pour Claude Jamet ».
- Thibaut Faussabry, « Municipales 2020. Claude Jamet candidat à un 4e mandat à Bagneaux-sur-Loing : Maire de Bagneaux-sur-Loing depuis 2001, Claude Jamet vise un quatrième mandat », La République de Seine-et-Marne, (lire en ligne, consulté le ) « Habitant historique de la commune, présent au conseil municipal de Bagneaux-sur-Loing depuis 1977, Claude Jamet a vécu un dernier mandat difficile notamment à cause des inondations de 2016 à cause desquelles 82 % de la population de la ville furent sinistrées ».
- Thibaut Faussabry, « Municipales à Bagneaux-sur-Loing. Seul candidat en lice, Claude Jamet largement réélu : Candidat à sa succession à Bagneaux-sur-Loing, le maire sortant Claude Jamet n'avait pas de concurrent face à lui. Il a été élu avec 92% des voix La participation s'élève à 44% », La République de Seine-et-Marne, (lire en ligne, consulté le ) « Il a été largement réélu ce dimanche 15 mars obtenant 92% des voix . La participation pour ces élections municipales 2020 à Bagneaux-sur-Loing a été de 44%. Un chiffre inférieur à celui enregistré en 2014 (60.97%) ».
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- « Le dernier souffle », sur le site de Synaps Collectif Audiovisuel.
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