Charles-Henri Pourquet

Charles-Henri Pourquet, né Henri Charles Justin Pourquet le [1] à Colombes (aujourd'hui dans les Hauts-de-Seine) et mort en à Marseille[2], est un sculpteur français.

Charles-Henri Pourquet
Biographie
Naissance
Décès
(à 66 ans)
Marseille
Nationalité
Formation
Activité
Autres informations
Maîtres
Distinction
Signature

Biographie

Fils d'un boulanger de Colombes, Charles-Henri Pourquet avait des origines nivernaises et fut l'élève de Louis Ernest Barrias et de Jules Coutan à l'École des beaux-arts de Paris[3]. En 1907, il devint sociétaire de la Société des artistes français.

Il a connu le succès après la Première Guerre mondiale, avec des sculptures de Poilus ayant servi de modèles pour de nombreux monuments aux morts en France[4], sous trois modèles différents : Buste, Poilu (écrasant l'aigle allemand), et plus particulièrement celui intitulé Résistance, dont plusieurs centaines d'exemplaires seront coulés par la fonderie Val d'Osne[5].

Parmi d'autres œuvres, on peut citer Orphée au tombeau d'Eurydice, un bas-relief qui sera ensuite acquis par l'État pour le nouveau Conservatoire national de musique[6], un monument dédié à Jules Renard à Chitry-les-Mines (Nièvre)[6] où l'écrivain vécut enfant, ou le Tombeau de la famille Sabaterie, dans le cimetière d'Arlanc (Puy-de-Dôme)[6]. Il s'est remarié à la mairie du XVIIIe arrondissement le 5 novembre 1921, avec Valentine Saint-Selve.

Charles-Henri Pourquet eut longtemps son atelier aux Fusains, au 22 de la rue Tourlaque[7] à Montmartre, dans le 18e arrondissement de Paris.

Récompenses

  • Médaille d'or au Salon de 1929.

Distinctions

Salons

  • Salon des artistes français :
  • 1925 : Maréchal Sérurier, statue en pierre, commande de l'État.
  • 1928 : Statue de mon jeune ami Jean Le Blond, plâtre ; Tristesse, statuette en terre cuite.
  • 1935 : M. Renaitour, député-maire d'Auxerre, plâtre , M. Ortiz, président des Amis de la Légion.

Œuvres

Œuvres d'édition

Ces œuvres reproduites en série, ornent de nombreux monuments aux morts. Elles ont parfois été badigeonnées d'une polychromie postérieure à l'érection.

La Résistance

La statue représente un poilu, un soldat français de la Première Guerre mondiale. Il se tient debout, la tête haute, le pied gauche en avant, tenant son fusil à l'horizontale à deux mains, la crosse à sa droite. Elle est présente sur le monument aux morts de : Albaret-le-Comtal, Alexain, Angerville, Arc-lès-Gray, Arlanc, Auchy-lès-Hesdin, Bar-sur-Aube, Béthancourt-en-Vaux, Blancheville, Blosville, Brévonnes, Broussey-en-Woëvre, Caillac, Cargèse, Jandun, Jaux, La Ferté-Loupière, Lormes, Méry-la-Bataille, Mons-en-Laonnois, Morisel, Noyelles-sous-Bellonne, Payrac, Pipriac, Raimbeaucourt, Saint-Cyprien, Saint-Lary-Soulan, Sainte-Hélène, Savignac-les-Églises, Soisy-sur-Seine, Thury, Villeneuve, Villeret et Villers-au-Tertre.

Elle ne doit pas être confondue avec une statue très semblable, réalisée par Louis Maubert, également présente sur de nombreux monuments aux morts.

Poilu écrasant l'aigle allemand

La statue représente un poilu, un soldat français de la Première Guerre mondiale. Il se tient debout sur les ailes d'un aigle couché sur le dos. Il tient à deux mains son fusil par le canon sur lequel est enfilée la baïonnette, pour maintenir la crosse appuyée sur le torse de l'aigle. Pendant la Seconde Guerre mondiale, plusieurs de ces monuments aux morts ont été volontairement détruits (comme celui d'Izon) ou endommagés (comme celui de Pusey) par les autorités allemandes, car la statue symbolise la défaite de l'Allemagne à l'issue de la Première Guerre mondiale. Elle est présente sur le monument aux morts de : Amfreville, Arc-en-Barrois, Aurec-sur-Loire, Ban-de-Laveline, Bains, Belleydoux, Bogève, Bonnières, Bord-Saint-Georges, Bourth[8], Boussac-Bourg, Brevilliers, Bucy-lès-Pierrepont, Bult, Cassaniouze, Clinchamp[9], Houlgate, La Bastide-Puylaurent, Saint-Calais, Saint-Maurice-en-Gourgois, Villebaudon, Viscomtat[10] et Ytrac.

Elle ne doit pas être confondue avec une statue très semblable intitulée Poilu baïonnette au canon, réalisée par Étienne Camus (d), également présente sur de nombreux monuments aux morts.

Réception critique

  • La revue L'Art funéraire lui consacra en mai 1919 un article élogieux avec une photographie en première page. Chaque numéro, depuis sa parution , fut au service de sa publicité et le qualifie de « statuaire de la douleur ».

Notes et références

  1. Voir Discussion:Charles-Henri Pourquet#Date de naissance incorrecte.
  2. Annonce de décès parue dans Le Petit Marseillais du 28 septembre 1943.
  3. Stéphane Richemond, Les orientalistes : dictionnaire des sculpteurs, XIXe-XXe siècles, les éditions de l'Amateur, , 222 p. (lire en ligne), p. 178
  4. Thierry Lemoine et Stéphanie Claisse, Comment (se) sortir de la Grande guerre ?, Paris, L'Harmattan, , 159 p. (ISBN 978-2-7475-9207-9, lire en ligne)
  5. « POURQUET Charles-Henri- Sculpteur », sur http://monumentsmorts.univ-lille3.fr/ (consulté le ).
  6. Maurice Le Blond, L'œuvre de M. Charles-Henri Pourquet, statuaire, Paris, (lire en ligne).
  7. L'Art funéraire et commémoratif, juin 1922
  8. « Monument aux morts de 1914-1918 à Bourth », sur À nos grands hommes
  9. « Monument aux morts de 1914-1918 à Clinchamp », sur À nos grands hommes
  10. « Monument aux morts de 1914-1918 à Viscomtat », sur À nos grands hommes

Voir aussi

Bibliographie

  • André Roussard, Dictionnaire des peintres à Montmartre, Paris, éditions Roussard, 1999, p. 486.
  • Bernard Morot-Gaudry, La sculpture en Morvan au XXe siècle et début du XXIe, 2017, Éditions Académie du Morvan, bulletin no 82, p. 17-18.
  • Maurice Le Blond, L'Œuvre de Charles-Henri Pourquet, statuaire, 1921.

Liens externes

  • Portail de la sculpture
  • Portail de la Première Guerre mondiale
  • Portail de la France
  • Portail de Paris
  • Portail de l’histoire de l’art
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.