Lisle-sur-Tarn
Lisle-sur-Tarn (en occitan L'Illa d'Albigés), connu sous la Révolution sous le nom de Lisle-du-Tarn[1], est une commune française située dans le département du Tarn, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Gaillacois, un pays qui doit sa notoriété à la qualité de ses vins.
Pour les articles homonymes, voir Lisle.
Lisle-sur-Tarn | |
Place Paul Saissac | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Occitanie |
Département | Tarn |
Arrondissement | Albi |
Intercommunalité | Gaillac Graulhet Agglomération |
Maire Mandat |
Maryline Lherm 2020-2026 |
Code postal | 81310 |
Code commune | 81145 |
Démographie | |
Gentilé | Lislois, Lisloises |
Population municipale |
4 676 hab. (2019 ) |
Densité | 54 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 51′ 16″ nord, 1° 48′ 42″ est |
Altitude | 127 m Min. 95 m Max. 285 m |
Superficie | 86,56 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Lisle-sur-Tarn (ville isolée) |
Aire d'attraction | Toulouse (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Vignobles et Bastides |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Site officiel |
Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Tarn, le Tescou, le ruisseau des Rodes, le ruisseau de Fongisquelle, le ruisseau de Marguestal, le ruisseau de Rabistau et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Lisle-sur-Tarn est une commune rurale qui compte 4 676 habitants en 2019. Elle est dans l'unité urbaine de Lisle-sur-Tarn et fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse. Ses habitants sont appelés les Lislois ou Lisloises.
Géographie
Localisation
Bastide du XIIIe siècle, située sur les bords du Tarn, au cœur du vignoble gaillacois, Lisle-sur-Tarn jouit d'une situation privilégiée à mi-chemin entre Toulouse et Albi.
Communes limitrophes
Lisle-sur-Tarn est limitrophe de sept autres communes.
Géologie et relief
Sa superficie de 8 656 ha en fait une des plus grandes communes du département. Elle abrite la forêt de Sivens et une zone humide de 13 ha[3]. En , des travaux de déboisement et de terrassement débutent afin d'y construire un barrage destiné à créer un réservoir d'eau de 1,5 million de m3[3].
Voies de communication et transports
La ville est desservie par l'autoroute A68 et la route départementale 988.
La gare de Lisle-sur-Tarn est une gare voyageurs de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) du réseau TER Occitanie, desservie par des trains express régionaux qui effectuent des missions entre les gares de Toulouse-Matabiau et de Carmaux, Rodez ou Capdenac[4].
La ligne 702 du réseau régional liO assure également la desserte de la ville, en la reliant à Albi et à Saint-Sulpice-la-Pointe[5].
Et l'aérodrome de Gaillac - Lisle-sur-Tarn (aviation légère).
Hydrographie
La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[6]. Elle est drainée par le Tarn, le Tescou, le ruisseau des Rodes, le ruisseau de Fongisquelle, le ruisseau de Marguestal, le ruisseau de Rabistau, un bras du Tescou, un bras du Tescou, le ruisseau Dal Sable, le ruisseau de Fontjalabert, le ruisseau de Grate, le ruisseau de Jappo, le ruisseau de la bayssière, le ruisseau de la Fargue, et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 103 km de longueur totale[7],[Carte 1].
Le Tarn, d'une longueur totale de 380 km, prend sa source sur le mont Lozère, dans le nord de la commune du Pont de Montvert - Sud Mont Lozère en Lozère, et se jette dans la Garonne à Saint-Nicolas-de-la-Grave, en Tarn-et-Garonne.
Le Tescou, d'une longueur totale de 48,8 km, prend sa source dans la commune de Castelnau-de-Montmiral et s'écoule d'est en ouest. Il traverse la commune et se jette dans le Tarn à Montauban, après avoir traversé 13 communes[8].
Le ruisseau des Rodes, d'une longueur totale de 11,8 km, prend sa source dans la commune de Peyrole et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans le Tarn sur le territoire communal, après avoir traversé 4 communes[9].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[10]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[11].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[10].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[13] complétée par des études régionales[14] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Montans », sur la commune de Montans, mise en service en 1992[15] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[16],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,7 °C et la hauteur de précipitations de 753,9 mm pour la période 1981-2010[17]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Albi », sur la commune du Sequestre, mise en service en 1976 et à 24 km[18], la température moyenne annuelle évolue de 13,4 °C pour 1981-2010[19] à 13,8 °C pour 1991-2020[20].
Milieux naturels et biodiversité
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 4] est recensée sur la commune[21] : la « forêt de Sivens » (1 409 ha), couvrant 3 communes du département[22] et deux ZNIEFF de type 2[Note 5],[21] :
- la « basse vallée du Tarn » (3 623 ha), couvrant 49 communes dont huit dans la Haute-Garonne, 20 dans le Tarn et 21 dans le Tarn-et-Garonne[23] ;
- la « forêt de Sivens et coteaux boisés alentours [sic] » (5 385 ha), couvrant 5 communes du département[24].
- Carte de la ZNIEFF de type 1 sur la commune.
- Carte des ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Lisle-sur-Tarn est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[25],[I 1],[26]. Elle appartient à l'unité urbaine de Lisle-sur-Tarn, une unité urbaine monocommunale[I 2] de 4 694 habitants en 2017, constituant une ville isolée[I 3],[I 4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 527 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[I 5],[I 6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (67,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (29,4 %), terres arables (23,5 %), cultures permanentes (18,5 %), zones agricoles hétérogènes (12,9 %), prairies (12,1 %), zones urbanisées (2,8 %), eaux continentales[Note 8] (0,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,3 %)[27].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
L'isle a dû désigner une ville entourée de fossés[28].
L'isle est à prendre, aujourd'hui, comme « île » au sens de « clairière, zone défrichée » et non au sens de terre entourée d'eau[29].
Le nom du Tarn dérive d'un hydronyme pré-celtique, tar[30].
Histoire
Moyen Âge
Le site de Montaigut est un village fortifié sur le chemin du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. Son seigneur est vassal des comtes de Toulouse. Durant la croisade des Albigeois, le nord du Tarn, fidèle au comte de Toulouse Raymond VI, puis Raymond VII, est le siège de chevauchées destructrices de la part des croisés de Simon de Montfort.
Lors du traité de Meaux-Paris qui met fin aux combats en 1229, ordre est donné de démanteler les remparts. D'après les archives de Lisle, les habitants sont alors venus s'installer près d'un ermitage et d'un château connu sous le nom de Castel de Belbézé. Avec le consentement du comte de Toulouse, une ville nouvelle (bastide) est créée pour abriter les anciens habitants du « castel » de Montaigut et pour répondre à une augmentation de la population. La bastide est entourée de murailles et de fossés. Les habitants ont appelé la bastide La Yla, L'Ile, à cause de sa situation au bord de la rivière et la présence de ruisseaux qui l'entourent. Quatre consuls sont élus chaque année le 1er dimanche d'août. Ils ont obtenu plusieurs privilèges : bâtir des moulins, un embarcadère, d'établir un droit de péage sur les marchandises qui y passaient par eau et par terre, d'avoir des foires et des marchés, un siège de justice avec un bailli et un notaire, mais avec le paiement d'un droit d'albergue de 50 livres, trois deniers de censive annuelle par maison du prix des lods, ventes ou échanges, un denier d'or sur les boucheries et une obole d'or sur le bac du Tarn. Le nom de Lisle apparaît pour la première fois dans un acte de 1249. Ces privilèges sont confirmés par Philippe III le Hardi et Charles V, en 1364. Les coutumes sont confirmées en 1462, 1543, 1613 et 1636. Les consuls avaient un conseil privé de 12 membres et un conseil général de 48 membres chargé de voter l'impôt. En 1257, la baillie de Lisle est assez importante pour être affermée 200 livres tournois.
Après la mort d'Alphonse de Poitiers, la bastide et ses dépendances entrent dans le domaine de la Couronne.
Une bulle du pape Nicolas IV du accorde une indulgence de 405 jours à ceux qui visitent l'église Notre-Dame de Lisle aux fêtes de la Vierge, de Saint-Barnabé et de Saint-Blaise.
Bien qu'on n'ai pas trouvé les actes de fondation, on sait que les couvents des Augustins et des dames religieuses de Sainte-Croix existaient au XIVe siècle.
Vers 1365, les consuls et les habitants refusent l'entrée dans la ville des troupes du roi. En 1374, la peste et la guerre déciment la population de la bastide, ce qui conduit Charles V à réduire le nombre de feux imposables à 103.
La navigation est établie sur le Tarn jusqu'à Gaillac au XIIIe siècle. Les habitants de Gaillac, de Rabastens et de Lisle pouvaient faire transporter jusqu'au port de Bordeaux les vins de pays appelés vins de marque car les tonneaux étaient marqués du sceau de la ville d'où ils partaient. Le , une transaction est passée entre Jean de Grolh, sénéchal d'Aquitaine, et les consuls de Toulouse, Moissac, Rabastens, Montauban, Gaillac, Lisle et Villemur, au sujet des droits de péage pour chaque tonneau de vin transporté à Bordeaux. Cet accord est approuvé le par le roi Édouard Ier[31].
Le roi Jean II le Bon a accordé, en 1352, aux habitants sur proposition de Bertrand, prieur de Saint-Martin, réformateur général en Languedoc, et Gérard de Montfaucon, sénéchal de Toulouse, la confirmation de leurs coutumes et le privilège de ne pouvoir jamais être aliénés du domaine de la Couronne.Le château de Belbèze est compris dans la juridiction de Lisle.
En 1440, le bâtard de Béarn, Jean Salazar, et d'autres chefs de compagnies de routiers, se sont emparés de Lisle. Ils traitèrent avec le vicomte de Lomagne en promettant de se réunir aux armées du roi.
En , Louis XI a maintenu les habitants de Rabastens et de Lisle dans leurs franchises pour la vente et le transport de leurs vins à Bordeaux.
Des troupes composées de Périgourdins, de Gascons, de Saintongeais, commandées par le capitaine Monluc, se sont emparées de Lisle-d'Albigeois et l'ont pillée, brûlant ses titres sur la place publique. En 1561, les protestants se sont emparés du couvent des Augustins dont la plupart des moines avaient adopté cette religion. Le , le capitaine Méric s'est emparé de la place. Le , elle est reprise par les catholiques. En 1579, une chambre de l'édit, ou mi-partie de Languedoc y est installée. Cette chambre a subsisté juqu'au . Cette cour souveraine est rétablie par Louis XIII le , mais les protestants ont obtenu l'annulation de cette décision. Elle est transférée à Béziers le [32].
Des maladies contagieuses ont fait des ravages en 1348, 1361, 1425, 1548, 1587, 1632 et 1710[33].
La production et la vente du vin puis du pastel créèrent un riche marché qu'un port fluvial sur le Tarn ouvrait sur l'Europe du Nord.
Période contemporaine
En 1945, présence d'un camp d'hébergement de familles polonaises (249 personnes)[34],[35].
Toujours viticole, la ville est aujourd'hui un passage obligé du circuit des bastides du nord-ouest du Tarn et bénéficie de cette manne touristique.
Voir aussi l'affaire de Solages
En 2014, le début des travaux de construction du barrage de Sivens sur le territoire au nord de la commune, crée un affrontement entre « pro » et « anti-barrage » au retentissement national (Manifestation des 25 et 26 octobre 2014 contre le barrage de Sivens).
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
La commune est rattachée administrativement à l'arrondissement d'Albi. Elle est chef-lieu d'un canton jusqu'à sa suppression en 2015, date depuis laquelle elle appartient au canton de Vignobles et Bastides. Enfin, elle est rattachée à la deuxième circonscription du Tarn.
Commune faisant aussi partie depuis le de Gaillac Graulhet Agglo ancienne communauté d'agglomération du Rabastinois - Tarn et Dadou - Vère Grésigne et Pays Salvagnacois et faisait partie de l'ex- communauté de communes Tarn et Dadou depuis 2002.
Administration municipale
Le nombre d'habitants au dernier recensement étant compris entre 3 500 et 4 999, le nombre de membres du conseil municipal est de vingt-sept[36].
Liste des maires
Politique de développement durable
La commune a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21 en 2004[38].
La collecte et le traitement des déchets des ménages et des déchets assimilés ainsi que la protection et la mise en valeur de l'environnement se font dans le cadre de la communauté de communes Tarn et Dadou[39],[40].
Jumelage
Population et société
Démographie
Ses habitants sont appelés les Lislois. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[41]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[42].
En 2019, la commune comptait 4 676 habitants[Note 9], en augmentation de 5,32 % par rapport à 2013 (Tarn : +2,07 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
selon la population municipale des années : | 1968[45] | 1975[45] | 1982[45] | 1990[45] | 1999[45] | 2006[46] | 2009[47] | 2013[48] |
Rang de la commune dans le département | 17 | 15 | 14 | 13 | 13 | 13 | 13 | 14 |
Nombre de communes du département | 326 | 324 | 324 | 324 | 324 | 323 | 323 | 323 |
Enseignement
Lisle-sur-Tarn fait partie de l'académie de Toulouse.
La ville possède un collège qui porte le nom de l'écrivain JMG Le Clezio et qui a ouvert ses portes en .
Culture et festivité
- Fêtes locale [Quand ?]
- Festivals de musique « les Arts Scénics », musée Raymond Lafage.
Sports
- La ville abrite l'Amicale Sportive Lisloise, club de rugby à XV. (stade de la Noyère, avenue Jean Jaurès)
- Le FC Vignoble 81 est un club de football intercommunal qui utilise entre autres le stade de Mazérac à Lisle-sur-Tarn.
Économie
Revenus
En 2018, la commune compte 2 056 ménages fiscaux[Note 10], regroupant 4 643 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 20 520 €[I 7] (20 400 € dans le département[I 8]). 41 % des ménages fiscaux sont imposés[Note 11] (42,8 % dans le département).
Emploi
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 9] | 7 % | 8,4 % | 10 % |
Département[I 10] | 8,2 % | 9,9 % | 10 % |
France entière[I 11] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 2 778 personnes, parmi lesquelles on compte 74,5 % d'actifs (64,5 % ayant un emploi et 10 % de chômeurs) et 25,5 % d'inactifs[Note 12],[I 9]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département et de la France, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Toulouse, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 12]. Elle compte 1 103 emplois en 2018, contre 933 en 2013 et 892 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 1 813, soit un indicateur de concentration d'emploi de 60,8 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 53,8 %[I 13].
Sur ces 1 813 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 558 travaillent dans la commune, soit 31 % des habitants[I 14]. Pour se rendre au travail, 81,9 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 6,5 % les transports en commun, 5,5 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 6,2 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 15].
Secteurs d'activités
369 établissements[Note 13] sont implantés à Lisle-sur-Tarn au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 14],[I 16].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 369 | 100 % | (100 %) |
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 45 | 12,2 % | (13 %) |
Construction | 45 | 12,2 % | (12,5 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 82 | 22,2 % | (26,7 %) |
Information et communication | 7 | 1,9 % | (2,1 %) |
Activités financières et d'assurance | 15 | 4,1 % | (3,3 %) |
Activités immobilières | 20 | 5,4 % | (4,2 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 57 | 15,4 % | (13,8 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 62 | 16,8 % | (15,5 %) |
Autres activités de services | 36 | 9,8 % | (9 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 22,2 % du nombre total d'établissements de la commune (82 sur les 369 entreprises implantées à Lisle-sur-Tarn), contre 26,7 % au niveau départemental[I 17].
Entreprises et commerces
Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[49] :
- La Residence : Maison De Retraite, hébergement médicalisé pour personnes âgées (3 438 k€)
- Garage Fauroux SARL, transports routiers réguliers de voyageurs (2 158 k€)
- SARL Saint Exupery, commerce de voitures et de véhicules automobiles légers (607 k€)
- EURL De La RN 88, entretien et réparation de véhicules automobiles légers (523 k€)
- A La Bonne Franquette, commerce de détail de viandes et de produits à base de viande en magasin spécialisé (523 k€)
Agriculture
La commune est dans le Gaillacois, une petite région agricole au sous-sol argilo-graveleux et/ou calcaire dédiée à la viticulture depuis plus de 2000 ans, située dans le centre-ouest du département du Tarn[50]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 15] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 4].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
---|---|---|---|---|
Exploitations | 218 | 134 | 98 | 93 |
SAU[Note 16] (ha) | 5 009 | 4 492 | 4 092 | 4 613 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 218 lors du recensement agricole de 1988[Note 17] à 134 en 2000 puis à 98 en 2010[52] et enfin à 93 en 2020[Carte 5], soit une baisse de 57 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 58 % de ses exploitations[53],[Carte 6]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 5009 ha en 1988 à 4613 ha en 2020[Carte 7]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 23 à 50 ha[52].
Culture et patrimoine
Lieux et monuments
- Le véritable patrimoine de cette ville réside dans son tracé de rues disposées perpendiculairement de manière régulière, constituant quatre quartiers délimités par quatre portes fortifiées. Avec ses 4 425 m², sa place centrale est l'une des plus vastes places à couverts des bastides du Sud-Ouest. Les façades sont en briques rouges ou à colombages.
- L'église Notre-Dame de la Jonquière, construite aux XIIIe et XIVe siècles, est classée monument historique depuis 1886[54]. De nombreux objets sont référencés dans la base Palissy (voir les notices liées)[54].
- Église Notre-Dame d'Oustrières.
- Église Notre-Dame de Montégut.
- Église Saint-Étienne de Saint-Étienne-de-Vionan.
- Église Saint-Gérard de Saint-Gérard-d'Armissard.
- Église Saint-Pierre de Lapeyrière.
- Église Saint-Pierre-ès-Liens de Convers.
- Église Saint-Pierre-et-Saint-Blaise de Saurs. L'édifice est référencé dans la base Mérimée et à l'Inventaire général Région Occitanie[55].
- Église Saint-Salvy de Saint-Salvy-de-Coutens.
- Église Saint-Vincent d'Avens.
- Le château de Saurs
- Le château de Gines.
- Le tumulus de Saint Salvy de Coutens : motte de terre d'environ 10m de haut, faite de main d'homme, dont la tradition rapporte qu'elle pourrait être la sépulture d'un général anglais.. Il se trouve sur le trajet du GR de Pays. La légende selon laquelle un général anglais serait enterré sous un mégalithe donné se rencontre dans d'autres endroits de France.
- Pigeonnier de la « Croix-de-Molles » de type à pentes opposées[56],[57]
- Pigeonnier du château de Lastours à Lisle-sur-Tarn[58]
Personnalités liées à la commune
- Jean-Baptiste Augustin de Gélis et Étienne Compayré députés.
- Marcel Cavaillé (1927-2013), homme politique, il est sénateur, secrétaire d'État, à l'origine de la création de la carte orange et d'un concours de projets ayant abouti à la réintroduction du tramway en France, connu sous le nom de concours Cavaillé.
- Raymond Lafage (1656-1684), dessinateur et graveur auquel la commune a consacré un musée.
- (Saint) Théodoric Balat (1858 - 1900), missionnaire franciscain mort martyr en Chine, canonisé en 2000.
Héraldique
Blasonnement :
De gueules à la croix cléchée, vidée et pommetée de douze pièces d'or, accompagnée d'une rivière ondée d'argent mouvant de la pointe, au chef cousu d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or[59].
Commentaires : d'autres sources notent une rivière d'argent chargée d'une île de sable[60]. |
Pour approfondir
Articles connexes
- Liste des communes du Tarn
- Page sur la famille Thoéry
- Gare de Lisle-sur-Tarn
Liens externes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[12].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
- Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
- La part des ménages fiscaux imposés est le pourcentage des ménages fiscaux qui ont un impôt à acquitter au titre de l'impôt sur le revenu des personnes physiques. L'impôt à acquitter pour un ménage fiscal correspond à la somme des impôts à acquitter par les foyers fiscaux qui le composent.
- Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
- L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
- Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
- L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
- Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
- Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[51].
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Lisle-sur-Tarn » sur Géoportail (consulté le 10 décembre 2021).
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le )
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Site de l'Insee
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Autres sources
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- Carte IGN sous Géoportail
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- « TER Occitanie - Horaires et informations pratiques au départ de la gare de Lisle-sur-Tarn », sur www.ter.sncf.com (consulté le ).
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- Lisle-Sur-Tarn. Pleins feux sur le pigeonnier de la « Croix-de-Molles »
- Lisle-sur-Tarn. « Croix-de-Molles » : le pigeonnier illumine le quartier
- Pigeonnier du château de Lastours à Lisle-sur-Tarn
- Armorial général de France, dressé en vertu de l'édit de 1696 par Charles d'Hozier.
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