Donzy

Donzy est une commune française située dans le nord du département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Pour les articles homonymes, voir Donzy.

Donzy

Vue du vieux Donzy lors de la brocante de Pâques.

Blason
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Nièvre
Arrondissement Cosne-Cours-sur-Loire
Intercommunalité Communauté de communes Cœur de Loire
Maire
Mandat
Marie-France Lurier
2020-2026
Code postal 58220
Code commune 58102
Démographie
Gentilé Donziais
Population
municipale
1 575 hab. (2019 )
Densité 25 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 22′ 18″ nord, 3° 07′ 29″ est
Altitude Min. 160 m
Max. 273 m
Superficie 63,18 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Cosne-Cours-sur-Loire
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Pouilly-sur-Loire
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Donzy
Géolocalisation sur la carte : France
Donzy
Géolocalisation sur la carte : Nièvre
Donzy
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Donzy
Liens
Site web mairie-donzy.fr

    Ses habitants sont appelés les Donziais.

    Géographie

    Donzy est située au confluent de deux rivières : la Talvanne et le Nohain. Avec une superficie de 6 318 ha, elle est la commune la plus étendue du département.

    Géologie

    Son territoire est coupé en deux par la vallée encaissée du Nohain présentant un goulet de rétrécissement de 85 m. Un plateau perché à 195 m d'altitude, au sol argilo-calcaire, s'étend sur la rive droite. Les premiers monts du Nivernais sont situés à une altitude de 220 m et comportent un sol silico-argileux, situés sur la rive gauche. Puis en aval de la ville la vallée s'écarte sur 200 m en direction de Lyot et du bois de Couy.

    Hydrographie

    • Le Nohain, prend sa source à proximité d'Entrains.
    • La Talvanne, prend sa source du côté de Cessy-les-Bois.
    • L'Éminence, ruisseau.
    • Étang de l'Éminence.

    La présence de l'eau vaut à Donzy d'être appelé la petite Venise.

    Villages, hameaux, lieux-dits, écarts

    • Les Attramois
    • l'Aubron
    • Bagneaux
    • le Bailly
    • le Beau-Chêne
    • la Belle-Étoile
    • la Bertine
    • le Blanc-Gâteau
    • le Bocard
    • le Bois des Avis
    • Bois de l'Éminence
    • le Grand Bois-Dieu
    • le Petit Bois-Dieu
    • Bois-Gratton
    • la Bretonnière
    • la Grande Brosse (hameau le plus important de Donzy)
    • la Petite Brosse
    • les Buffats
    • les Cabets
    • le Carré-Courcy
    • Cartier au Loup
    • Champromain
    • Champ des Cabets
    • Champ de la Fée
    • Champ de Gehenne
    • Champ Roland
    • le Chapiteau
    • Chassenay
    • Chatelaine
    • Châtres
    • la Chaume Martin
    • Chandeliers
    • Chenevières
    • le Colombier
    • le Commandeur
    • le Courtil-au-Loup
    • Crézan
    • le Grand Crezan
    • le Petit Crezan
    • le Criot-de-l'Épeau
    • les Criots-de-la-Motte
    • Donzy-le-Pré
    • l'Éminence
    • l'Entonnoir
    • l'Épeau
    • l'Ermitage
    • la Fontaine-d'Antan
    • Fontbout
    • la Gâtine
    • la Georgerie
    • les Goths
    • Grand-Champ
    • la Grilloterie
    • Gué-de-Géhenne
    • Lyot
    • Malgouverne
    • le Manoir
    • Marquereau
    • les Mauduits
    • les Palus
    • les Petites-Maisons
    • les Pichons
    • le Point-du-Jour
    • les Poiriers
    • Pontcharrault
    • la Prairie Saint-Jean
    • les Rollands
    • Saint-Jean
    • Saint-Martin-du-Pré
    • les Terres de la Motte
    • Terres de l'Entonnoir
    • la Tuilerie
    • les Vallées
    • la Vallée Boulat
    • Vauchery
    • Villarnou

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Donzy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cosne-Cours-sur-Loire, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe trente communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (73 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (64,1 %), forêts (22,8 %), prairies (8,6 %), zones urbanisées (2,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,9 %), zones agricoles hétérogènes (0,3 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    On relève les formes suivantes du nom de la commune : Domiciacus (vers 600), Donziacum (1120) et Danziacum (1309)[8].

    Histoire

    Préhistoire

    Des enclos circulaires existent dès l'âge du fer sur le territoire de Donzy au Hallstatt : un aux Chandeliers de près de 35 m de diamètre, ainsi qu'une autre plus petite au Champ des Cabets, d'un diamètre de 25 m et de La Tène existent des enclos carrés à usage funéraire aux Poiriers, à proximité du Bois des Avis, trois l'un près de l'autre, deux de 16 m et le troisième de 10 m de côté avec un chemin à l'est et des fosses[9]. Un autre se situe près de Crézan et fait 22 m de côté avec une structure ovoïde et un plus petit de m de côté dans la parcelle voisine. Des traces de cheminement furent constatées dans le Bois de l'Éminence avec des enclos quadrangulaires. Des traces d'enceintes quadrangulaires fossoyées et de différentes tailles se trouvent par exemple à Blanc Gâteau, une à cloisonnement interne dans la Prairie Saint-Jean, deux autres trapézoïdales au Champ de la Fée et aux Chenevières, d'autres aux Mauduits, la Chaume Martin, la Vallée Boulat, les Chandeliers, Champ Roland, les Terres de la Motte, Grand-Champ, la Georgerie, les Terres de l'Entonnoir. Une se révèle être intéressante, aux angles arrondis et de forme rectangulaire, et avec une entrée sur le milieu du petit côté, au nord ; elle fait environ 100 × 40 m, sur la rive Est du Fontbout dans le Champ de Gehenne. Il est difficile de donner une interprétation car elles ne furent pas sondées.

    Des portions de voies furent également identifiées grâce à la persistance de leurs fossés ; à Terres de Gâtine, le Champ de la Gâtine, Grand-Champ, la Grande Gâtine est elle très large et rectiligne, elle se poursuit vers l'est en direction des Fourgonneries à Perroy.

    D'autres sites furent trouvés : une motte féodale dans la parcelle Au Cartier au Loup et un plan carré de 40 m de côté dans le Pré de la Motte[10].

    Moyen Âge

    En 596 le règlement de saint Aunaire, 18e évêque d'Auxerre (572-605), inclut Donzy dans les trente principales paroisses du diocèse[11].

    Donzy a été la capitale d’une baronnie et l’un des fiefs les plus importants de Bourgogne-Franche-Comté : cf. Hervé IV de Donzy[12] et ses successeurs les comtes de Nevers, Auxerre et Tonnerre. Donzy a été uni au comté de Nevers par le mariage du baron Hervé IV avec Mahaut de Courtenay, héritière des comtés de Nevers, Auxerre et Tonnerre. Désormais, les comtes puis ducs de Nevers ou du Nivernais, sont barons de Donzy jusqu'à la Révolution (le dernier étant Louis-Jules Mancini).

    Lors des guerres de Religion, les chanoines réguliers de l'ordre de Saint-Augustin, officiants de l’église de Donzy, souhaitèrent mettre à l’abri les reliques de saint Caradeuc, patron de leur église depuis 1180. Ils choisirent pour cela l’église de Thury, dont les prieurs-curés étaient aussi de l’Ordre de Saint-Augustin et parce que la paroisse semblait éloignée des incursions des bandes calvinistes. Hélas, en 1587, une troupe de « reîtres » allant rejoindre sur la Loire l’armée de Henri de Bourbon (futur Henri IV) pillèrent et rançonnèrent la paroisse et, ayant découvert la châsse de saint Caradeuc, la brisèrent et jetèrent à la rue les reliques qu’elle contenait.

    Mais plusieurs habitants de la paroisse les ramassèrent et les remirent au prieur-curé qui les plaça en lieu sûr en attendant des jours meilleurs. En 1612, Edmond Morin, prêtre-vicaire de Thury, Gilles Chevau, procureur fiscal, Julien Imbault et Pierre Coulade ont attesté par serment que les ossements ramassés par eux étaient bien ceux de saint Caradeuc et que les reliques furent déposées dans une nouvelle châsse par messire Jean Hasard, chanoine régulier de Saint-Martin de Nevers, en présence des fidèles réunis dans l’église paroissiale le .

    En 1616, Donzy, qui soutenait le parti de Charles de Gonzague (duc de Nevers et donc descendant et héritier des Donzy) et de Condé (dont le père Henri avait d'abord épousé Marie de Clèves-Nevers) et qui était défendu par Pierre de Gayardon II[13],[14]. Siège de Donzy par les troupes du roi commandées par le maréchal de Montigny. Parmi ces troupes, se trouve le régiment du Bourg de Lespinasse. La ville eut à supporter quelques dommages[15].

     : Mgr André Colbert, 102e évêque d’Auxerre, fait effectuer la translation des reliques de saint Caradeuc dans la nouvelle châsse en bois doré qu’il a demandée, avec la vérification du certificat du authentifiant lesdites reliques[16].

    En 1764, le commerce consistait en bois et en fer. Il se tenait à Donzy cinq foires par an, chacune d'une journée ; le , jour de Saint-Vincent ; le , le , le , jour de Saint-Simon et Saint-Jude, et le , jour de Saint-André.

    Tous les samedis, il y avait un marché. Les habitants y sont à l'aise, et plusieurs vivent dans l'opulence[17]

    XIXe siècle

    • L'église Saint-Caradeuc est reconstruite entre 1839 et 1842[18].
    • Sous le Second Empire, Donzy était appelé Donzy-l’Impérial.

    XXe siècle

    Pendant la Première Guerre mondiale, 106 Donziais sont morts et 15 sont décédés lors de la Seconde Guerre mondiale.

    Politique et administration

    Donzy était sous l'Ancien Régime du diocèse d'Auxerre, Archidiaconé : Auxerre ; du Parlement de Paris, intendance de Bourges, généralité de Moulins jusqu'en 1696, élection de La Charité-sur-Loire, généralité de Moulins jusqu'en 1696 ; subdélégation de Donzy ; grenier à sel de Cosne-sur-Loire ; coutume : d'Auxerre ; bailliage : Auxerre ; doyenné : Varzy, gouvernement : Nivernais.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2008 en cours Jean-Paul Jacob DVD Notaire
    mars 2001 mars 2008 Bernard Devin DVG Instituteur retraité
    avant 1981  ? Jack Bierre DVG  
    1947 1971 Henri Clément   Vétérinaire retraité
    1885 1906 Octave Dubois[19]    
    1884   Hubert Front    
    1840   Edme Faiseau-Lavanne    
    1835   Pèlerin-Alexandre Billetou   Notaire
    1820   Alexandre Dameron    
    1705   François de l'Espinasse   Maire perpétuel[20]
    Les données manquantes sont à compléter.

    Culture politique

    Donzy a connu une très relative célébrité, en effet ses électeurs avaient depuis des années la particularité de voter « comme l’ensemble de la France ». Les résultats électoraux étaient souvent quasi identiques (parfois même au dixième près, selon le maire en fonction jusqu’en mars 2008, Bernard Devin), aux résultats nationaux[21],[22].

    En 2007, les Donziais avaient voté comme l’ensemble de la France. Pour le deuxième tour, Nicolas Sarkozy était élu à Donzy, mais il y avait un petit décalage par rapport aux résultats du vote de la France entière.

    Les médias se sont beaucoup intéressés à ce phénomène avant le premier tour. Cette régularité s'est démentie au premier tour de l'élection présidentielle de 2012 : les Donziais ont placé N. Sarkozy en tête avec 27,2 % des voix devant F. Hollande qui obtient 25,5 %. Mais ils se sont rattrapés au second tour en plaçant F. Hollande à 50,6 %.

    Une des autres curiosités de Donzy est que son église Saint-Caradeuc arbore le drapeau tricolore ainsi que la devise républicaine « Liberté, Égalité, Fraternité » sur sa façade. Ceci serait dû à des divergences entre le maire anticlérical et le curé à la fin du XIXe siècle.

    Population et société

    • En 1764, on y comptait 282 feux.[réf. souhaitée]

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[24].

    En 2019, la commune comptait 1 575 habitants[Note 3], en diminution de 1,69 % par rapport à 2013 (Nièvre : −5 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    2 1002 1093 5003 0673 5663 6353 7913 9784 053
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    3 9464 0474 0413 8043 9353 6383 5503 5323 095
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 8772 8762 8662 5022 3872 2372 1592 0681 911
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    1 9351 8981 9081 8901 7191 6591 6401 6371 602
    2017 2019 - - - - - - -
    1 5831 575-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26]. |recens-prem=2007 |nombre.)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    L'entreprise familiale Soyez Frères, dont l'usine est située à La Bertine, fabriquait à son origine des pailles et des cure-dents à partir de plumes animales. En 1961, cette matière première naturelle fut remplacée par la matière plastique. À la suite de l'interdiction des pailles en plastique en Europe, elle a investi dans un parc de machines pour fabriquer des pailles en carton. Outre les pailles destinées à la clientèle des cafés et bars, de la restauration à emporter et des industries de boissons, elle continue à fabriquer des paillages en matière plastique pour les fromageries (affinage et présentation). La société emploie une centaine de personnes.

    Culture locale et patrimoine

    Le château et la cité fortifiée de Donzy au XVe siècle sont figurés sur l'armorial de Guillaume Revel[27].

    Monuments religieux

    • Église Saint-Caradeuc, 10 rue de l'Étape, édifice  Inscrit MH (1998) en totalité. Église paroissiale autrefois collégiale de Saint-Caradeuc de Donzy, fondée au XIIe siècle, détruite et rebâtie à plusieurs reprises. L'édifice actuel fut construit au cours des XVe, XVIe, 2e quart XIXe siècle par l'architecte Paillard. Sa cloche, datée de 1700, provient de l'église Notre-Dame-du-Pré. Le chœur se termine par un chevet à pans coupés, il est voûté sur membrures rondes datant du XVe siècle. L'église comprend trois nefs flanquées de chapelles du XVe siècle dont l'une a ses membrures prismatiques portées sur les quatre animaux symbolique de la Bible qui sont les seuls vestiges de l'édifice primitif, avec des fenêtres gothiques à remplages flamboyants. Elle possède un clocher-porche. La porte latérale du XVIe siècle comporte des moulures, des marmousets, de petits animaux ; rampants des pignons de la sacristie, garnis de crosses végétales et de gargouilles. Dans la chapelle du sud, un autel avec quatre pilastres à moulures datant du XVIe siècle. Fonts baptismaux du XVIe siècle, surprenante épigraphe extérieure Liberté, Égalité, Fraternité datant de 1881.
    • Église Saint-Martin-du-Pré, ancienne église paroissiale du XIe siècle, restaurée en 2013. Elle abrite plusieurs pierres tombales des XVIe et XVIIe siècles, dont celle de Françoise de la Rivière, dame d'honneur de la Reine Margot. Protection par grille.
    • L’ancien prieuré Notre-Dame-du-Pré de Donzy, dont il ne reste que les ruines de l'église Notre-Dame-du-Pré, a été construit en 1107 par Hervé II sous le règne de son frère Geoffroy II, baron de Donzy[28]. Cette église relevait de l’abbaye de Cluny dont elle est l’un des plus remarquables chefs-d’œuvre[29].
    • Abbaye Notre-Dame de l'Épeau, monastère cistercien fondé en 1214 par Hervé IV de Donzy et son épouse Mahaut de Courtenay. Pillée par les troupes protestantes au XVIe siècle. Ses ruines sont vendues à des particuliers (XVIIIe siècle). Située au nord-est de Donzy, c'est aujourd'hui une propriété privée.
    • Chapelle Saint-Étienne de la Grande Brosse, ancienne chapelle du château, édifiée en 1155. Nef chœur et abside, chapiteaux du portail, 2e quart du XIIe siècle.
    • Au XVIIe siècle, un couvent de religieuses de l'ordre de Saint-Augustin est installé dans l’ancien hôpital de la ville, vendu par la communauté des habitants, avec la permission de l'évêque d'Auxerre Pierre de Broc. Les premières religieuses sont tirées de la Maison du même ordre, établie à Laon en Picardie. L’hôpital est alors transféré dans un bâtiment voisin[30]. Ce couvent, qui n'existe plus aujourd'hui, se trouvait derrière l'actuelle mairie.
    • Un Hôtel-Dieu, desservi par des religieuses.

    Monuments civils

    • Le château de Donzy.
    • Le moulin de Maupertuis, datant du XVe siècle, a fonctionné jusqu'en 1961. Il est inscrit aux monuments historiques depuis 1991. Devenu « Écomusée de la Meunerie », il invite aujourd’hui à découvrir les gestes des meuniers d'antan ainsi que le processus de transformation du blé en farine (ce moulin construit sur le cours du Nohain a en effet conservé l'ensemble de ses dispositifs mécaniques[31]).
    • Le moulin de madame Pradalier, ou moulin de l'Île, est le seul encore en activité en 2017. Il date du XIXe siècle, avec une meule de pierre, des pressoirs inversés et une turbine hydraulique activée par la rivière. On y produit de l'huile de noix et de noisettes depuis 150 ans[32],[33],[34].
    • Les maisons à colombages.

    Nature

    Le tilleul multicentenaire de la Grande Brosse est situé à proximité de la chapelle Saint-Étienne. Cet arbre creux a une hauteur d'environ quinze mètres et une circonférence de huit mètres.

    Personnalités liées à la commune

    • Jean Pigeon (1654-1739?), mécanicien né à Donzy.
    • François-Louis Godon (1755-1800), maître-horloger né à Donzy.
    • Général Nicolas Augustin Paliard dit Paillard (1756-1832), né dans la commune, décédé à Entrains-sur-Nohain.
    • Pierre Justin Couroux-Desprez (1757-1823), homme politique né à Donzy.
    • François Paul Legendre (1759-1817), avocat et homme politique, né à Donzy ; il fut député à la Convention, puis membre du Conseil des Cinq-Cents ; Napoléon le nomma sous-préfet pendant les Cent-Jours.
    • Jean-Baptiste Faiseau, agent du dernier duc de Nivernois, Louis-Jules Mancini-Mazarini, et Jeanne Fardyr, femme Rapin, domiciliés à Donzy, sont condamnés à mort le 27 messidor an II (), par le tribunal révolutionnaire séant à Paris, comme conspirateurs[35].
    • Augustin Crosnier, ecclésiastique et érudit nivernais, curé de Donzy de 1835 à 1850[36].
    • La famille Dupin , qui a donné à la France de nombreux magistrats, administrateurs, hommes politiques et hommes de science sous l’Ancien Régime et au XIXe siècle, était installée à Donzy et à Varzy depuis le XVIe siècle.
    • Victor Monmignaut (1819-1891), artiste peintre, natif du moulin de la Bertine à Donzy.
    • Armand Bedu (1834-1908), historien local et auteur d'une Histoire de Donzy manuscrite, né à Donzy, secrétaire de la mairie, domicilié rue Notre-Dame[37].
    • Auguste Muri (1854-1908), artiste peintre décédé à Donzy.
    • Émile Paley, artiste peintre (Donzy, 1843 - Saint-Révérien, 1919), a décoré l'église de Saint-Révérien.
    • Franc-Nohain (pseudonyme de Maurice Legrand), poète né à Corbigny (1872-1934), y passa ses vacances durant son enfance.
    • Louis Dumur (1863-1933), écrivain suisse, a situé l’action de son roman Un Coco de génie à Donzy (Mercure de France, 1902).
    • René-Albert Fleury (1877-1950), poète, né à Donzy.
    • André Audinet (1898-1948), journaliste et sportif, né à Donzy.
    • Georges Blanchard (1902-1976), écrivain, homme de théâtre et poète patoisant, né à Donzy.
    • Henri Prévost (1904-1969), coureur cycliste, né à Donzy.
    • Yves Hézard (né à Donzy en 1948, cycliste professionnel de 1971 à 1981.
    • Louise Bachellerie (née à Donzy en 1948), romancière populaire.
    • Jacky Rigaux (né à Donzy en 1948), est un psychologue, universitaire chargé de formation continue à l'université de Bourgogne, écrivain français, il est responsable du secteur « Vigne, Vin, Terroirs » et du secteur « Médico-Psycho-Social », deux secteurs d’activité de formation et de recherche, en Psychanalyse et en Connaissance des Terroirs et Dégustation.

    Héraldique

    Blasonnement :
    « D’azur, à onze billettes d’or, posées 4, 4 et 3. »

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Cosne-Cours-sur-Loire », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « Corine Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Georges de Soultrait, Dictionnaire topographique du département de la Nièvre, 1865.
    9. Présence confirmée par le Centre de recherche géophysique du CRG de Garchy
    10. Alain Bouthier, Donzy vu du ciel, origine du peuplement.
    11. Jean Lebeuf (abbé), Mémoires concernant l’histoire ecclésiastique et civile d’Auxerre…, vol. 1, Auxerre, Perriquet, , 886 p. (lire en ligne), p. 117.
    12. « Seigneurs de Donzy et de Vergy, p. 2 à 5 », sur Racines & Histoire.
    13. Pierre de Gayardon II : seigneur de Luré, de Bordes, de Milleries, gouverneur du château et de la citadelle de Donzy, fils de Pierre de Gayardon qui s'établit dans le Forez et épousa le Blanche de Saint Lancier.
    14. Dictionnaire généalogique, héraldique, chronologique et historique Les Gayardon de Grésolles (Grézolles), p. 798.
    15. Jean-Baptiste La Rochelle, Pierre Gillet et al., Mémoires pour servir à l'histoire civile, politique et littéraire…, vol. 1.
    16. Archives départementales de l'Yonne, Archives ecclésiastiques, série G, clergé séculier
    17. Abbé d'Expilly, Dictionnaire géographique historique et politique…, t. II, p. 677, Amsterdam, 1764.
    18. « Église Saint-Caradeuc », Base Mérimée.
    19. Recensement, Archives départementales de la Nièvre, 2 Mi EC 181.
    20. Armorial général de France, volume 7, 1752.
    21. (en) Lire en ligne, The Economist, 22 mars 2007. Le sujet est également traité dans au moins trois articles du Figaro (archives payantes).
    22. (en) The French village that predicts results of presidential elections, BBC News.
    23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    27. Georges Bernage, « Hourds et galerie de bois », Moyen Âge, no 126, août-septembre-octobre 2021, p. 33 (ISSN 1276-4159).
    28. Religieux anonyme de la Congrégation de Saint-Maur, L'art de vérifier les dates, les faits historiques…, 3e éd., t. II, Paris, 1784, Chronologie historique des barons de Donzy, p. 585-587.
    29. Archives départementales de l'Yonne, série H, Ordres et communautés d'hommes, H.117/1 biens et droits : correspondances de 1708 à 1790 et H.117/26, Transaction de 1615.
    30. Lebeuf 1743, p. 699.
    31. François Portet, Collections ethnographiques et musées ruraux de Bourgogne, revue Pays de Bourgogne, no 200, juillet 2003, p. 46-50.
    32. Archives départementales de la Nièvre, 84 J 4, huilerie, géographie agriculture, les saints du canton ; presse, photos, photocopies, cartes, l'avenir du canton de Donzy, colloque du Conseil général, 1970, 28 p.
    33. Camille Labro, « La noisette torréfiée, le petit secret que tous les grands chefs s’arrachent », Le Monde, (lire en ligne).
    34. « Le moulin de l'Île à Donzy, un moulin à huile toujours en activité », Le monde des moulins, no 16, , p. 9-10.
    35. Les Guillotinés de la Révolution française.
    36. Abbé François Boutillier, Notice sur la vie et les œuvres de Mgr Crosnier, G. Vallière, 1881.
    37. Recensements de population (1881, 1891, 1896, 1901, 1906), 6 M 102, Archives départementales de la Nièvre.

    Voir aussi

    Iconographie, cartographie

    • Amédée Jullien, Plan de Donzy la Ville, le Château fort, les faubourgs, les monuments et les fortifications, 1878, reproduit sur la dernière de couverture, sur deux pages de la Camosine, no 153.

    Généralités

    • Alain Bouthier, L'expansion de la métallurgie en Nivernais au début du XVIIe siècle, La Nièvre, le royaume des forges. La métallurgie nivernaise, Inventaire des forges et fourneaux de la Nièvre, Nevers, Musées de la Nièvre, Études et documents, no 8, 2006, 13-14.
    • Alain Bouthier, La réaction au Coup d'État du et sa répression dans l'arrondissement de Cosne-sur-Loire.
    • Guy Coquille, Histoire du Duché de Nivernais.
    • Jean Lebeuf, Mémoire concernant l’histoire ecclésiastique et civile d’Auxerre, vol. 1, , 886 p. (présentation en ligne)
    • Jean Née de La Rochelle, Histoire du Nivernais.
    • René Surrugue, Histoire du Nivernais.
    • Jean-Bernard Charrier, Géographie de la Nièvre, CRDP Dijon, 1976.
    • L. Pouillon et M. Lallemand (Delayance), Géographie de la Nièvre.
    • Chanu et Bardet, Paroisses et communes de France, Dictionnaire d'histoire administrative et démographique, CNRS, 1979.
    • INSEE, Chiffres de la démographie de la Nièvre de 1809 à 1990.
    • Association pour la sauvegarde de la chapelle des Brosses.
    • Jean-Frédérick Grevet, architecte du Patrimoine, Étude préalable de la restauration de la chapelle.
    • Annie Delaitre, Maurice Mignon, 2005.
    • René Louis, Un humaniste nivernais : Maurice Mignon, 1934.

    Ouvrages sur Donzy

    • Henri de Flamare, La charte de départ pour la Terre Sainte de Gaucher de Châtillon, baron de Donzy, G. Vallière, 1888, sur le site de la Bibliothèque numérique de l'École des chartes.
    • Jack Bierre, Les vies extraordinaires de Hervé IV, baron de Donzy, comte de Nevers, et de Mahaut de Courtenay, Imp. Delayance, 1977.
    • Sylviane et Georges Narcy, préface de Jean-Paul Jacob, illustrations de Jean-Marie Notebaert, Alain Bouthier, Donzy, dans Les Annales des Pays Nivernais, la Camosine, no 153, 2013, 48 p., plans, cartes, nomb. ill. n. et coul.
    • Alain Bouthier, Un maître de forges et marchand de fer nivernais au début du XVIIIe siècle : Jacques-François Rappin, Le Marteau Pilon, 1996, VIII, 65-78.
    • Alain Bouthier, Les forges de Donzy (L'Éminence et Bailly), et le fourneau de Chandou à la fin du XVIIIe siècle : équipements et pratiques, Le Marteau Pilon, 2000, XII, 21-34.
    • Alain Bouthier, La forge et le fourneau de l'Épau à Donzy. Rapports avec la métallurgie berrichonne, Le Marteau Pilon, 2005, XVII, 29-38.
    • Alain Bouthier, Les débuts des établissements métallurgiques de Donzy-le-Pré, Le Marteau Pilon, 2006, XVIII, 33-34.
    • Abbé Rouger, Mémoire sur ce qui concerne Donzy, ms.
    • Abbé Crosnier, Notes sur Donzy et participation à l'Album du Nivernais de Morellet-Barrat-Bussière.
    • René de Lespinasse, Hervé IV de Donzy et Le Nivernais, et les Comtes de Nevers.
    • Armand Bedu, Histoire de Donzy ms, et sa contribution à l'Album du Nivernais d'Amédée Jullien.
    • Augustin Nozet, Donzy et le Donziais.
    • Jean-Paul Chauffour, Monographie du canton de Donzy, 1973.
    • Conseil général de la Nièvre, Cantonoscope du canton de Donzy, 1993.
    • Didier Chabrol, Terres et seigneurs en Donziais : la baronnie de Donzy des origines à la Révolution, Independently published, Paris, 2021 (ISBN 979-8778261341).

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