abstraction

Voir aussi : Abstraction

Français

Étymologie

Du latin abstractus, du verbe abstraho (« tirer, traîner loin de, séparer de, détacher de, éloigner de ») Gaffiot. Au 16e siècle, ce nom désigne le fait de s'isoler de la société.

Nom commun

SingulierPluriel
abstraction abstractions
\ap.stʁak.sjɔ̃\

abstraction \ap.stʁak.sjɔ̃\ féminin

  1. Opération par laquelle l’esprit abstrait, sépare, isole certains caractères des choses, ou de leur type.
    • Pour bien juger les hommes il faut ne considérer que leur mérite et faire abstraction de leur fortune.
    • Abstraction faite du style, qui est faible, cet ouvrage a un réel mérite.
  2. Idée générale, type ou propriété, qualité séparée par l’esprit du sujet à laquelle elle est unie.
    • Humanité, raison, vertu, savoir, blancheur, pesanteur, etc., sont des abstractions.
    • Dans toute abstraction il reste un peu de réalité, comme dans le vide artificiel il reste toujours un peu d’ air.  (Frédéric Ozanam, Essai sur la philosophie de Dante)
  3. (Péjoratif) Idée trop métaphysique ; théorie générale qui ne s’appuie pas suffisamment sur les faits.
    • L'erreur provient de ce que Kautsky est bien plus un idéologue qu'un disciple de Marx ; il aime à raisonner sur des abstractions et croit avoir fait avancer une question lorsqu'il est parvenu à grouper des mots ayant une allure scientifique ; la réalité sous-jacente l'intéresse moins que le décor scolastique.  (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.VII, La morale des producteurs, 1908, p.346)
    • L’abstraction devient la puissance de réflexion, l’inaction une capacité à formuler les problèmes, l’inadaptation une polyvalence, l’indécision la certitude de l'incertain, la rhétorique un agir communicationnel, la complication la conscience de la complexité et l’achiffrisme s'évanouit dans l'usage commune d'une règle de trois appliquée à une langue des affaires qu'on apprend comme n'importe quelle langue.  (Alain Etchegoyen, Le capital-lettres : des littéraires pour l'entreprise, éd. François Bourrin, 1990)
  4. (Au pluriel) Préoccupation, rêverie qui empêche un homme de penser aux choses dont on lui parle ou qu’il a sous les yeux.
    • Cet homme est dans des abstractions continuelles.

Synonymes

Traductions

Prononciation

  • France : écouter « abstraction [y.n‿ap.stʁak.sjɔ̃] »
  • France : écouter « abstraction »
  • France (Paris) : écouter « abstraction »
  • France (Lyon) : écouter « abstraction »

Voir aussi

Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (abstraction), mais l’article a pu être modifié depuis.
  • Tiré en partie de « abstraction », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971-1994 → consulter cet ouvrage puis étymologie.

Ancien français

Étymologie

Du latin abstractio.

Nom commun

abstraction \Prononciation ?\ féminin

  1. Extraction.
  2. Action de détourner, d’enlever, de ravir.

Références

Anglais

Étymologie

Du latin abstractio.

Nom commun

SingulierPluriel
abstraction
\æb.ˈstræk.ʃən\
abstractions
\æb.ˈstræk.ʃənz\

abstraction \æb.ˈstræk.ʃən\

  1. Abstraction.

Prononciation

Voir aussi

  • abstraction sur l’encyclopédie Wikipédia (en anglais) 
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