gaieté
Français
Étymologie
- (1160) De l’adjectif gai.
- L’ancienne orthographe gaîté est devenue gaieté avec la réforme orthographique apportée par la sixième édition du Dictionnaire de l’Académie française en 1835.
- Cette dernière graphie sera modifiée en gaité par les Rectifications orthographiques de 1990.
- Les deux dernières graphies sont encore courantes dans l’usage. La première ne subsiste que dans des appellations anciennes (par ex. le Théâtre de la Gaîté).
Nom commun
Singulier | Pluriel |
---|---|
gaieté | gaietés |
\ɡɛ.te\ |
gaieté \ɡɛ.te\ féminin
- Disposition à être de bonne humeur.
- Ils retrouvèrent cette gaieté naturelle que les dures épreuves avaient chassée depuis longtemps. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Et il se mit à singer le papotage d’une Parisienne, et jusqu’à la mimique, avec tant de gaieté que Zaheira ne put s’empêcher de rire. — (Out-el-Kouloub, « Zaheira », dans Trois contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- À mon sens la gaieté vaut presque la sagesse. — (Imbert, Jaloux sans amour, I, 6)
- Belle humeur.
- Ce pauvre diable ainsi parlant
Mettait en gaieté tout l’hospice. — (Pierre Jean de Béranger, Ange gardien)
- Ce pauvre diable ainsi parlant
- (Désuet) Folâtrerie, plaisanteries ou jeux d’enfants.
- Ce sont là de petites gaietés qu’on peut passer à la jeunesse.
- Vivacité de belle humeur franche et communicative.
- Les hommes mêmes n’ont pas en Perse la gaieté qu’ont les Français. — (Montesquieu, Lett. pers., 34)
- Le vrai caractère de la gaieté italienne, ce n’est pas la moquerie, c’est l’imagination. — (Anne Staël-Holstein, Corinne, VII, 2)
- Cette gaieté qui ne tenait en rien à la moquerie, mais seulement à la vivacité de l’esprit, à la fraîcheur de l’imagination. — (Anne Staël-Holstein, ibid. II, 2)
- Je connais Victor : sa gaieté est une gaieté sans esprit, une gaieté de caserne, il est sans talent et dépensier. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Manière agréable et enjouée d’écrire.
- Avoir de la gaieté dans le style.
- Pointe de vin ; griserie d’alcool.
- On commençait à être en gaieté.
- Vivacité, en parlant d’un cheval.
- Paroles, actions gaies, folâtres.
- Ce sont des jeux de mains et des gaietés incroyables. — (Marquise de Sévigné, 264)
- Cent escapades aussi fortes passèrent pour des gaietés et des gentillesses agréables. — (Louis de Rouvroy, 259, 219)
- Petite pièce de théâtre ou autre, destinée à faire rire.
- Une petite gaieté qu’il s’était permise au théâtre de Fontainebleau, en y tournant en ridicule, dans un prologue de sa façon, les gentilshommes de la chambre, les lui avait aliénés. — (Jean-François Marmontel, Mém., VI)
- Verre en main, Jean le vigneron
Chantait les gaietés de Piron. — (Pierre Jean de Béranger, Nourrice)
Variantes orthographiques
Synonymes
Antonymes
Vocabulaire apparenté par le sens
gaieté figure dans le recueil de vocabulaire en français ayant pour thème : gaieté.
Traductions
Homophones
Références
- Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (gaieté)
Cet article est issu de Wiktionary. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.