mainmorte
Français
Nom commun
Singulier | Pluriel |
---|---|
mainmorte | mainmortes |
\mɛ̃.mɔʁt\ |
mainmorte féminin
- (Histoire) (Droit) État des vassaux qui, en vertu d’anciens droits féodaux, en particulier le servage, étaient privés de la faculté de transmettre leurs biens par héritage.
- Il semble, au contraire, comme bien d’autres droits seigneuriaux, la mainmorte bourguignonne ait connu une recrudescence certaine au XVIIIe siècle, qui témoigne à la fois de la vigueur de la réaction seigneuriale et de la volonté combative mais vaine des masses rurales d’échapper au choix cruel entre la liberté ou la terre. — (Résumé de « La liberté ou la terre. La mainmorte en Bourgogne au siècle des Lumières » de J. Bart)
- Ensemble des biens des communautés, des hôpitaux, etc., considérés comme inaliénables ; ils étaient exonérés des droits de mutation et assujettis à une taxe spéciale.
- Soit 523 jours de terre, appartenant à la mainmorte, ou 1 jour 8 ommées 2, par parcelles ou en mesures métriques 36 ares 50 par parcelles (le jour valant 20 ares 44 et l’ommée 2 ares 0,4.) — (Paul Genay, Monographie de la commune de Chanteheux (Meurthe-et-Moselle), dans Monographies de communes, concours ouvert en 1897 par la Société des agriculteurs de France, Paris & Lille : J. Lefort - A. Taffin-Lefort, successeur, 1898, p.257)
Synonymes
Notes
- La règle veut qu’il y ait un m devant m, p et b. Exceptions : bonbonne, néanmoins, panpan, panmixie, pinpin et perlimpinpin ; les dérivés de bon, de main : bonbon, bonbonnière, embonpoint, mainmise, mainmorte ; des mots étrangers et leurs dérivés comme Istanbul, Istanbuliote (mais Stamboul, nom "français" d'İstanbul, et stambouliote, suivent la règle générale).
Dérivés
- mainmortable
- gens de mainmorte, communautés qui, en dépit des diverses manières dont les individus s’y succédaient, étaient considérés comme perpétuels et formant toujours la même corporation.
- Selon la coutume qui avait encore force de loi en Franche-Comté (et cela, disait Voltaire, est contradictoire avec le nom de cette province), il y avait des serfs, c'est-à-dire des gens de mainmorte, dont la condition était de ne pouvoir disposer de leurs biens et de leur personne. — (René Vallery-Radot, La vie de Pasteur, Hachette, 1900, Flammarion, 1941, p.6)
Traductions
Voir aussi
- mainmorte sur l’encyclopédie Wikipédia
Références
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (mainmorte), mais l’article a pu être modifié depuis.
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