Grigny (Essonne)

Grigny[1] (prononcé [gʁiɲi] ) est une commune française dans le département de l’Essonne en région Île-de-France.

Pour les articles homonymes, voir Grigny.

Grigny

L’hôtel de ville.

Blason

Logo
Administration
Pays France
Région Île-de-France
Département Essonne
Arrondissement Évry
Intercommunalité Communauté d'agglomération Grand Paris Sud Seine Essonne Sénart
Maire
Mandat
Philippe Rio (PCF)
2020-2026
Code postal 91350
Code commune 91286
Démographie
Gentilé Grignois ou Grignards
Population
municipale
28 201 hab. (2019 )
Densité 5 791 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 39′ 22″ nord, 2° 23′ 06″ est
Altitude Min. 32 m
Max. 84 m
Superficie 4,87 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Paris
(banlieue)
Aire d'attraction Paris
(commune du pôle principal)
Élections
Départementales Canton de Viry-Châtillon
Législatives Dixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Grigny
Géolocalisation sur la carte : France
Grigny
Géolocalisation sur la carte : Essonne
Grigny
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
Grigny
Liens
Site web grigny91.fr

    Ses habitants sont appelés les Grignois ou les Grignards[2].

    Grigny fut successivement le site de l’une des plus importantes nécropoles pré-mérovingiennes découvertes, puis un domaine seigneurial qui accueillit les protestants de Paris lors de la signature de l’édit de Nantes, enfin un village de carriers.

    Géographie

    Situation

    Position de Grigny en Essonne.

    Grigny est située sur la limite nord-est de la région naturelle du Hurepoix.

    La commune est bordée au nord-est par la Seine, la route nationale 7 et la voie ferrée de Paris à Montargis.

    La ville s’étage aujourd’hui entre le plateau au sud à une altitude approximative de quatre-vingt mètres, les coteaux au centre et la large vallée de la Seine à une altitude approximative de trente-cinq mètres.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Grigny
    Viry-Châtillon Draveil
    Fleury-Mérogis Ris-Orangis

    La Seine constitue une limite naturelle au nord-est avec la commune de Draveil, à l’est et au sud-est, le chemin latéral, le chemin des Glaises, l’avenue de la 1re armée française Rhin et Danube, la route de Corbeil et le chemin de la Tuilerie matérialisent la limite avec Ris-Orangis. Au sud et sud-ouest, se trouvent Fleury-Mérogis et de l’ouest au nord Viry-Châtillon dont la longue limite suit approximativement l’avenue Victor Schœlcher, la rue de la Ferme Neuve, le chemin des Gâtinois avant de traverser le lac de Viry-Châtillon entre le bassin de l’Amiral et l’étang de la Justice et de rejoindre la Seine.

    Hydrographie

    L’étang de la Place Verte.

    Outre la Seine qui borde le nord-est de la commune, une large part du territoire est occupée par les deux tiers de ce qui est appelé le lac de Viry-Châtillon au nord-est dont les deux tiers se trouvent dans le territoire de Grigny avec les subdivisions du lac de l’Arbalète, de l’étang de la Place Verte et de l’étang de la Justice.

    Au sud de la commune, un bassin de rétention des eaux de pluie a été aménagé dans le quartier de Grigny 2 et un second à proximité de la zone d’activités des Radars.

    Enfin, en parallèle du tracé de l’autoroute A6 du sud-est au nord-ouest chemine en souterrain l’important aqueduc de la Vanne et du Loing qui alimente le réservoir de Montsouris et Paris en eau potable.

    Relief et géologie

    La commune de Grigny est implantée à l’extrême est du plateau du Hurepoix, sur le versant ouest de la vallée de la Seine. Le territoire s’étage entre une altitude de quatre-vingt-quatre mètres au sud[3] et trente-deux mètres sur les rives du fleuve au nord[4]. Deux niveaux bien distincts apparaissent avec le plateau relativement plat sur la moitié sud du territoire, puis un coteau fortement incliné en centre-ville passant de quatre-vingt-cinq mètres en bordure de l’autoroute[5] à trente-six mètres au bord du lac[6] sur une courte distance de huit cents mètres. Le sous-sol est typique du Bassin parisien avec une succession de couches de sable et de meulière sur le plateau et de marne et de gypse dans la vallée protégeant le calcaire[7].

    Voies de communication et transports

    Le territoire de Grigny est traversé par de nombreux axes de communication, le premier d’entre eux est la Seine qui borde la frontière nord-est et permet un transport de marchandises grâce à la présence d’un port fluvial dans la commune voisine de Viry-Châtillon. Cette large vallée accueille en outre plusieurs infrastructures de transport. La plus proche est constituée par la ligne Villeneuve-Saint-Georges - Montargis et sa bifurcation la ligne Grigny - Corbeil-Essonnes qui débute à proximité de l’ancienne gare de Grigny-Val-de-Seine et dessert l’actuelle gare de Grigny-Centre. Ces deux voies ferrées sont aujourd’hui principalement empruntée par la ligne D du RER d'Île-de-France.

    Deux axes routiers majeurs suivent aussi le cours du fleuve, le plus proche des berges, l’ancienne route nationale 7 prend tout simplement dans la commune l’appellation « Route Nationale ». Sur le coteau, l’autoroute A6 est directement accessible via un échangeur autoroutier. Ils sont reliés par la route départementale 310 qui constitue un boulevard urbain entre le quartier du lac, le centre-ville et la Grande Borne. Au nord, la route départementale 931 s’écarte de la RN 7 pour suivre les quais de Seine.

    Diverses lignes d’autobus empruntent ce réseau routier, la ligne 402 des TICE[8] et la ligne 510 du même réseau[9], les lignes DM4[10], DM8[11] et DM22[12] du réseau de bus Daniel Meyer et les lignes N135[13] et N144[14] du réseau Noctilien assurant la continuité de service nocturne du RER. Certaines de ces lignes permettent un accès direct à l’aéroport Paris-Orly situé à seulement huit kilomètres au nord, l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle est lui à quarante et un kilomètres au nord-est.

    Climat

    Grigny est située en Île-de-France et bénéficie d’un climat océanique dégradé.

    Urbanisme

    Typologie

    Grigny est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[15],[16],[17]. Elle appartient à l'unité urbaine de Paris, une agglomération inter-départementale regroupant 411 communes[18] et 10 785 092 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[19],[20].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[21],[22].

    La rue du Labyrinthe à la Grande Borne.

    Morphologie urbaine

    La commune occupe un territoire de quatre cent quatre-vingt-sept hectares dont 53,50 % étaient urbanisés et construits en 2003 ne laissant qu’un peu moins d’un quart pour respectivement les espaces ruraux et urbains non construits, constitués de parcs et d’espaces boisés ou de prairie autour des lacs.

    Plusieurs quartiers composent la cité, dont les grands ensembles sensibles de la Grande Borne et Grigny 2, le centre-ville ancien et le secteur pavillonnaire des Blancs Manteaux.

    La cité ouvrière implantée en 1930 est le premier d'importants bouleversements, avec en 1954 la création d’un lotissement pour les troupes de l’OTAN, en 1960 le creusement de la tranchée de l’autoroute A6 puis entre 1967 et 1971, l’édification du vaste grand ensemble de La Grande Borne et de la deuxième plus grande copropriété d’Europe, Grigny 2.

    Cette urbanisation presque exclusivement résidentielle, mal maîtrisée, oubliant la mixité sociale d’origine, multiplia par dix la population grignoise en dix ans et entraîna d’importantes difficultés sociales, sécuritaires et économiques, rappelées chaque année dans l’actualité de cette commune qui accueille la population à la fois la plus jeune et la plus pauvre du département.

    Lieux-dits, écarts et quartiers

    La commune de Grigny est composée de plusieurs quartiers. À l’extrême nord, coincé entre la Seine et la route nationale se trouve la vaste zone industrielle des Noues de Seine. Sur la rive gauche des lacs se trouvent le quartier pavillonnaire des Blancs Manteaux et ce qui était autrefois le château de l’Arbalète et aujourd’hui une résidence privée, le coteau est occupé dans sa partie nord par le centre-ville historique, communément appelé le « Village », complété à proximité de la gare par le grand ensemble des Tuileries. Entre l’autoroute A6 et la RD 310 a été aménagé un autre grand ensemble baptisé Grigny 2. Au-delà de l’autoroute, le tiers sud de la commune est composé du triangle de La Grande Borne, partagé avec la commune voisine de Viry-Châtillon, la zone d'activité des Radars et l’ensemble de petit habitat collectif Les Patios. Parmi ces lieux de vie, plusieurs rencontrent des difficultés socioéconomiques conduisant au classement de La Grande Borne et de Grigny 2 comme zone urbaine sensible[23],[24], la Grande Borne conjuguant ce statut avec celui de zone franche urbaine partagé avec le Village[25]. L’Insee découpe la commune en neuf îlots regroupés pour l'information statistique soit la Plaine Basse, le Village, trois îlots pour Grigny 2, Grigny 2-Square Surcouf et trois îlots pour la Grande Borne[26].

    Occupation des sols simplifiée

    Le territoire de la commune se compose en 2017 de 22,26 % d'espaces agricoles, forestiers et naturels, 19,07  % d'espaces ouverts artificialisés et 58,66 % d'espaces construits artificialisés[27]

    Habitat

    Logements[28]Nombre en 2016 % en 2016nombre en 2011 % en 2011
    Total9 941100 %9 817100 %
    Résidences principales9 09191,4 %8 93991,1 %
    → Dont HLM3 62939,9 %3 51539,3 %
    Résidences secondaires et
    logements occasionnels
    140,1 %380,4 %
    Logements vacants[Note 3]8368,4 %8408,6* %
    Dont :
    → maisons1 10011,1 %1 11111,3 %
    → appartements8 76088,1 %8 62687,8 %

    Le pourcentage de logements sociaux dépasse significativement le minimum légal fixé par la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains (Loi SRU)

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous le blason des seigneurs locaux sous la forme Grigniacum. Le lieu est encore mentionné sous la forme Grignacum dans un manuscrit du XIIe siècle[29] et, au XIIIe siècle, dans le cartulaire du roi Philippe II.

    Grigny peut être formé sur le mot d'origine germanique grigner « faire des plis, des fronces » d'où grigne « ridé » qui pourrait, ici, désigner une inégalité de terrain, suivi du suffixe -acum[30], cependant la forme initiale de l'ancien français est greigner, graingnier et il signifie à l'origine « grincer des dents, grommeler » et serait issu d'un hypothétique terme francique *grînan « faire la moue »[31]. Cela ne convient guère ici, ni pour la forme, ni pour le sens.

    La plupart des toponymistes voient dans le premier élément un nom de personne, soit Grinius, anthroponyme de type latin[32] ou germanique[33], suivi du suffixe gaulois de localisation et de propriété -acum. Le suffixe -acum fait souvent référence à une villa « domaine rural » [29].

    En 1793, la commune fut créée avec l’orthographe actuelle de son nom.

    Histoire

    Les origines

    Un poignard en bronze, une hache plate en cuivre et un poinçon en os remontés en 1869 au cours d’un dragage de la Seine attestent d’une présence humaine sur le lieu depuis l’âge du bronze. Des objets découverts dans les carrières de sable en 1919 remontaient à l’âge de la pierre certifiant d’autant plus l’occupation humaine depuis ces temps reculés. En 1969, des fouilles préventives organisées avant la construction de la gare de Grigny - Centre mirent au jour les restes d’une villa rustica gallo-romaine avec la présence d’un mur d’enceinte de vingt mètres de long, de poteries et d’objets métalliques de la vie courante datés du IIe et IVe siècles[34].

    Du village agricole aux carrières

    Carte de la région de Grigny au XVIIer siècle par Cassini.

    Une nécropole pré-mérovingienne fut découverte en 1937 sur le territoire de la commune avec trente-sept sépultures mises au jour. Une seconde campagne en 1948 permit de retrouver quarante-deux tombes supplémentaires du IVe siècle[35]. Au XIIIe siècle fut érigée la cure de Grigny autour de la première église du XIIe siècle[36].

    En 1534 fut béni le cimetière qui entoure l’église. En 1552, Guy III de l’Arbalète, seigneur de Corbeil entama la construction d’une résidence de campagne à Grigny. De mars 1599 à janvier 1600 peu après la signature de l’édit de Nantes, le seigneur de Grigny accueillit les protestants de l’Église réformée de Paris et leur permit de pratiquer leur culte dans le château seigneurial[37].

    En 1653, le couvent Saint-Lazare de Paris reçut en donation les terrains de la propriété Saint-Antoine. En 1670, l’église fut agrandie d’une sacristie. En 1685, Isaac Bigot de Morogue acheta la propriété[38].

    Entre 1723 et 1753, le procureur général au Parlement de Paris et seigneur de Grigny Guillaume François Joly de Fleury fit édifier la Ferme Neuve. En 1753 fut aussi construit le château des Aiglons. En 1747 fut édifiée la demeure Saint-Antoine[36]. En 1726 et 1752 fut restaurée l’église paroissiale. Le se réunit dans l’église l’assemblée des habitants en vue des États généraux. Le 16 brumaire an II fut prononcée l’abdication volontaire du curé de Grigny[39].

    En 1821, la Ferme Neuve fut vendue à l’épouse du duc de Raguse, en 1856, elle revint à la comtesse de Rigny et en 1861 à la marquise de Talhouët-Roy. En 1855 fut construite la première mairie-école. En 1873 fut édifié le lavoir municipal[36]. En 1897 fut entreprise la construction de l’aqueduc de la Vanne et du Loing qui traversait alors les champs. En 1890, l’entreprise Piketty entama l’extraction de meulière et de sable sur le plateau et dans ce qui deviendrait plus tard le lac de Viry-Châtillon[38].

    À la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, le village de Grigny, à l’écart des grands axes de la Seine, de la voie ferrée et de la route nationale 7, était consacré à l’agriculture céréalière et à l’extraction de meulière et de sable à destination de la capitale. Relativement proche et accessible, il s’y développa un tourisme de week-end, de petits pavillons accueillant les Parisiens aux beaux jours[40].

    En août 1914, les nombreux ouvriers italiens de Grigny se voient proposer leur rapatriement au pays avant le début du conflit[41].

    Dans les années 1930, la compagnie d’extraction Piketty réalisa la première cité ouvrière de la commune pour loger les carriers. L’extraction prit fin en 1950 mais les nouveaux habitants restèrent. En 1931 fut édifié le groupe scolaire Gabriel-Péri, complété d’une mairie, d’une salle des fêtes et de douches municipales[38]. Durant la Seconde Guerre mondiale, la propriété Saint-Antoine servit de logement à l’état-major de l’armée allemande[38].

    La révolution urbanistique

    Jusqu’en 1954, l’US Air Force occupant les terrains d’aviation de l’aéroport Paris-Orly, il fut commandé par l’OTAN à la société Thinet une cité résidentielle aux Blancs Manteaux, apte à accueillir les pilotes et leurs familles qui y vécurent entre 1955 et 1966. En 1961 s’installa aux Aiglons une école professionnelle de mécaniciens aéronautiques[36]. À partir de 1962, les militaires se retirant progressivement, les rapatriés d’Algérie emménagèrent en nombre dans ces logements modernes. Entre 1961 et 1963 furent entreprises les premières études de faisabilité d’un nouveau quartier résidentiel commun à Grigny et Viry-Châtillon.

    Toponymie de la Grande Borne.

    À partir d’octobre 1967 commença l’édification de ce qui s’appelleraient la Grande Borne et les Patios[42], une nouvelle ville dans la ville, comportant 3 981 logements sur quatre-vingt-dix hectares de plateau en bordure de l’autoroute A6 inaugurée en 1960. La conception et la réalisation furent confiées à l’architecte Émile Aillaud (qui en dessina les plans)[43] et les travaux à Francis Bouygues [44].

    À partir de 1969 fut entreprise la création du second grand ensemble de la commune, Grigny 2, deuxième plus grande copropriété de France après Parly 2[45], équipée d’un centre commercial et d’une gare financée par le promoteur et destinée à une population de cadres[2].

    Le quartier de la Grande Borne fut achevé en 1971. Dès lors les difficultés sociales commencèrent, comme en témoigne le docu-fiction intitulé Le père Noël est en prison de Pierre Gautherin diffusée le sur l’ORTF, tourné à La Grande Borne[46] et les premières critiques intervinrent comme lors du documentaire La France défigurée diffusé le [47]. En 1974 fut édifiée la nouvelle mairie[38].

    Concentration de population en difficultés sociales, ces quartiers faisaient régulièrement la une de l’actualité, comme lors d’émeutes urbaines en avril 1993[48],[49], novembre 1995[50], novembre 1999[51], [52] et [53] ou lors des émeutes de novembre 2005[54],[55],[56]. À ces difficultés sociales s’ajoutaient des problèmes économiques avec l’impossibilité pour la municipalité de boucler son budget en 1998, 2004[57], 2006[58] et 2009[59] totalisant cette année-là une dette cumulée de 15,5 millions d’euros obligeant les services de la préfecture à imposer pour 2010 une hausse importante des impôts locaux[60].

    Pour résorber ces difficultés, en 2000, la commune bénéficia d’un « Grand projet de ville »[61] (GPV), en 2001 d’un classement en Zone de redynamisation urbaine[62] (ZRU) et en zone urbaine sensible[63] (ZUS).

    En juin 2002, la commune fut dotée d’un commissariat de Police. En 2004, la gare de Grigny - Centre fut entièrement rénovée. En 2007, elle obtint la signature d’une convention avec l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) pour les quartiers de la Grande Borne[64] et Grigny 2[65] courant jusqu’en 2011.

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    Antérieurement à la loi du 10 juillet 1964[66], la commune faisait partie du département de Seine-et-Oise. La réorganisation de la région parisienne en 1964 fit que la commune appartient désormais au département de l'Essonne et à son arrondissement d'Évry après un transfert administratif effectif au .

    Pour l'élection des députés, elle fait partie de la dixième circonscription de l'Essonne.

    Elle faisait partie de 1801 à 1964 du canton de Longjumeau, année où elle intègre le canton de Juvisy-sur-Orge du département deSeine-et-Oise. Lors de la mise en place des Yvelines, elle est rattachée en 1967 au canton de Viry-Châtillon puis, en 1975, au canton de Morsang-sur-Orge avant de devenir, en 1985, le chef-lieu du canton de Grigny[67]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, Grigny intègre un nouveau canton de Viry-Châtillon.

    L’organisation juridictionnelle rattache les justiciables de Grigny au tribunal d’instance de Juvisy-sur-Orge et aux tribunaux de grande instance, de commerce et conseil de prud’hommes d’Évry, tous rattachés à la cour d'appel de Paris[68].

    Intercommunalité

    Grigny était membre de la communauté d'agglomération Les Lacs de l'Essonne, créée fin 2003. Celle-ci est dissoute le , et la ville intègre alors la Communauté d'agglomération Grand Paris Sud Seine-Essonne-Sénart, constituée dans le cadre de la mise en œuvre de la loi MAPAM du , qui prévoit la généralisation de l'intercommunalité à l'ensemble des communes et la création d'intercommunalités de taille importante en grande couronne parisienne, afin de pouvoir structurer l'agglomération parisienne dans le cadre de la création concomitante de la métropole du Grand Paris.

    Tendances et résultats politiques

    Commune dite « populaire » dirigée depuis 1935 par le Parti communiste français, Grigny passe pour être un bastion de la gauche.

    De fait, presque tous les scrutins locaux ou nationaux y ont été remportés par les candidats de gauche avec des scores souvent élevés. Ainsi en 2001, le maire PCF Claude Vazquez fut réélu avec plus de 66 % des suffrages ; en outre seul candidat aux élections cantonales en 2004, il obtint, de fait, un score de 100 % des voix. Le député sortant socialiste Julien Dray obtenait 60,52 % des voix, en 2002 alors que le candidat du Parti socialiste aux élections régionales de 2004, Jean-Paul Huchon, obtint quant à lui un de ses plus hauts scores avec 65,35 % des voix, loin devant le candidat de l’UMP, Jean-François Copé, qui n’atteignait, pour sa part, que 21,76 % des suffrages exprimés.

    Cependant, cette tendance au vote à gauche et à l’extrême gauche tend aussi à dévier vers le vote d’extrême droite comme en 2002 où le candidat du Front national Jean-Marie Le Pen recueillit dès le premier tour 17,63 % des voix en seconde position et ne subit guère d’érosion au second tour. Cette deuxième place du Front national se renouvela en 2004 lors des élections européennes où la candidate Marine Le Pen arriva en seconde position avec 13,04 % des voix derrière le candidat socialiste Harlem Désir. En 2007, la gauche fit ici à nouveau des scores importants, Ségolène Royal obtenant 64,60 % des voix loin devant le candidat Nicolas Sarkozy quelques semaines avant que Julien Dray n'améliore son score à 63,63 % lors des élections législatives. En 2008, lors des élections municipales, ce sont deux candidats de gauche qui arrivèrent en tête malgré la présence de deux listes de droite maintenues au second tour. En 2009, la « vague bleue » des élections européennes officia aussi à Grigny puisque c’est le candidat de l’UMP Michel Barnier qui arriva en tête, sept points devant le candidat d’Europe Écologie Daniel Cohn-Bendit. Les Grignois passent aussi pour être des eurosceptiques puisqu’en 1992 ils avaient rejetés le traité de Maastricht à 54,44 %[69] et en 2005 ils ont rejeté le traité de Rome II à 63,99 %.

    Élections présidentielles, résultats des deuxièmes tours
    Élections législatives, résultats des deuxièmes tours
    Élections européennes, résultats des deux meilleurs scores
    Élections régionales, résultats des deux meilleurs scores
    Élections cantonales et départementales, résultats des deuxièmes tours
    Élections municipales, résultats des premiers tours
    Référendums

    Politique locale

    Le conseil municipal est composé de trente-cinq élus.

    Conseil municipal de Grigny (mandature 2020-2026).
    Liste Tendance Président Effectif Statut
    « Pour Grigny avec vous » PCF Philippe Rio 27 Majorité
    « L'union des grignois » DVD Kouider Oukbi 3 Opposition
    « Un nouveau regard pour Grigny » SE Sylvie Gibert 2 Opposition
    « Élan grignard » SE Neal Saunier 2 Opposition
    « Agir pour Grigny » SE Fatouma Sylla 1 Opposition

    Liste des maires

    Philippe Rio, maire de Grigny.
    Liste des maires successifs[91]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1925 1944 René Piketty[92]   Industriel
    Nommé membre de la Commission administrative départementale de Seine-et-Oise en 1941 par le Gouvernement de Vichy[93]
    Les données manquantes sont à compléter.
    1945 1974 Jean Miaud PCF Ouvrier métallurgiste
    1974 1987 André Rodriguez PCF Ouvrier du bâtiment
    Conseiller général du canton de Grigny (1985 → 1992)
    1987 février 2012[94]
    (démission)
    Claude Vazquez PCF Cadre du secteur socio-culturel[95]
    Conseiller général du canton de Grigny (1992 → 2015)
    Vice-président de la CA Les Lacs de l'Essonne [Quand ?]
    février 2012[96] En cours
    (au 30 août 2019[97])
    Philippe Rio PCF Vice-président de la CA Grand Paris Sud (2016 → )
    Réélu pour le mandat 2014-2020
    Réélu pour le mandat 2020-2026[98]

    Distinctions et labels

    En 2010, la commune a reçu le label « Ville Internet @@@ »[99], récompense confirmée en 2011[100].

    Philippe Rio, maire de Grigny, est élu en 2021 « meilleur maire du monde » par la City Mayors Foundation, une organisation à but non lucratif britannique qui remet cette distinction tous les deux ans. Celle-ci motive son choix par le fait que le maire de Grigny « a développé une vision positive mais pragmatique dans son combat contre la pauvreté et l’exclusion sociale »[101].

    Jumelages et coopération

    À ce jour-ci il n'y a pas de jumelages. Cependant, la ville de Grigny adhère depuis 2007 l’Association Française des Communes, Départements et Régions pour la Paix (AFCDRP).[102]

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[103],[Note 4]

    En 2019, la commune comptait 28 201 habitants[Note 5], en augmentation de 1,75 % par rapport à 2013 (Essonne : +3,81 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    370527528449457443450458458
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    470515491488492504537583580
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    7047767978351 0801 3051 0421 0071 132
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    1 7192 93825 65326 18024 92024 51225 98127 17928 958
    2019 - - - - - - - -
    28 201--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[67] puis Insee à partir de 2006[104].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lors du premier recensement des personnes intervenu en 1793, Grigny était un petit village de trois cent soixante-dix habitants. Il conserva longtemps cette caractéristique, évoluant de façon chaotique entre quatre cents et six cents habitants jusqu’au début du XXe siècle où une progression relativement continue mais contenue s’enclencha, passant d’un peu plus de sept cents résidents en 1901 à mille sept cent dix-neuf en 1962, avec une légère baisse durant les années 1930 et 1940.

    À partir de la deuxième moitié des années 1960, la forte poussée démographique francilienne concerna aussi Grigny qui passa en 1968 à deux mille neuf trente-huit habitants, près du double du chiffre relevé six ans auparavant. Les années 1970 entraînèrent littéralement une explosion démographique avec l’édification de nombreux grands ensembles, la population fut quasiment multipliée par dix en l’espace de sept ans, atteignant vingt-cinq mille six cent cinquante-trois Grignois. La progression se poursuivit pour atteindre vingt-six mille cent quatre-vingt personnes avant de connaître une première baisse continue entre 1982 et 2006 pour retrouver le niveau de 1975, puis en 2007 le niveau de 1982 avec vingt-six mille six cent trente-sept habitants.

    Néanmoins, en 2013, Philippe Rio, le maire de 2013, redemande de nouveaux comptes de la population : selon les calculs de la mairie de Grigny, près de 650 enfants sont "invisibles" et non pris en compte par l'INSEE pour diverses raisons (par exemple des parents vivant chez des amis, etc.) mais bel et bien domiciliés et scolarisés à Grigny. La mairie estime qu'il y a un manque à gagner de près de deux millions d'euros annuels. Par ailleurs, cette affaire révèle d'autres problèmes du décompte de la population générale grignoise, adultes et enfants compris[105]

    L’immigration compte pour une part relativement importante dans cette croissance démographique puisque 23,5 % de la population était étrangère en 1999[106], avec une répartition de 3,2 % de Turcs, 3,0 % d’Algériens, de Marocains et de Portugais, 1,1 % de Tunisiens, et 0,3 % d’Espagnols et d’Italiens de la population totale[107].

    En 2005, 71 % des jeunes de moins de dix-huit ans étaient d’origine étrangère (au moins un parent immigré) avec une majorité des jeunes d’origine maghrébine, subsaharienne ou turque ; 31 % des jeunes étaient d’origine subsaharienne, soit trois fois plus qu’en 1990[108],[109],[110].

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 50,4 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (39,9 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 12,3 % la même année, alors qu'il est de 20,1 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 13 951 hommes pour 14 314 femmes, soit un taux de 50,64 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,02 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[111]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,1 
    90 ou +
    0,5 
    2,9 
    75-89 ans
    3,1 
    8,7 
    60-74 ans
    9,3 
    18,5 
    45-59 ans
    16,9 
    19,4 
    30-44 ans
    19,9 
    22,6 
    15-29 ans
    21,5 
    27,8 
    0-14 ans
    28,8 
    Pyramide des âges du département de l'Essonne en 2018 en pourcentage[112]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90 ou +
    1,2 
    5,2 
    75-89 ans
    6,9 
    12,7 
    60-74 ans
    13,6 
    20,2 
    45-59 ans
    19,6 
    20 
    30-44 ans
    20,2 
    19,9 
    15-29 ans
    18,3 
    21,6 
    0-14 ans
    20 

    Enseignement

    La maison de la Petite enfance.

    Les élèves de Grigny sont rattachés à l’académie de Versailles.

    La commune dispose en 2010 des écoles maternelles Dulcie-September, les Tilleuls, le Minotaure, le Chat botté, la Licorne, Pégase, Cendrillon, Le Petit Chaperon rouge, La Belle au bois dormant, La Petite Sirène et Angela-Davis, des écoles élémentaires Gabriel-Péri, l’Autruche, Jean-Perrin, le Renne, Elsa-Triolet, Gérard-Philipe et des écoles primaires Le Buffle, le Bélier et Jean-Moulin[113].

    Toujours en 2010, la commune accueille aussi les collèges Jean-Vilar, Pablo-Neruda et Sonia-Delaunay[114].

    La poursuite des études se fait ensuite aux lycées de Morsang-sur-Orge ou Savigny-sur-Orge.

    La commune dispose également en 2010 d’une mission locale d’information et d’orientation[115].

    En dehors des périodes scolaires, les enfants sont accueillis dans les centre de loisirs Rez-de-Jardin, Chat Botté et Centaure pour les jeunes enfants et à la maison des enfants et de la nature pour les plus âgés. La commune a mis en place une maison de la petite enfance combinant au même endroit une crèche familiale, collective et une halte-garderie, elle est complétée par deux structures décentralisées dans les quartiers de la Grande Borne et Grigny 2.

    Santé

    La maison de retraite du Bois Joli.

    La commune accueille sur son territoire[Quand ?] l’établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes du Bois Joli et le foyer des Cités-Jardins.

    En 2013, trois centres de la protection maternelle et infantile sont implantés en centre-ville[116], à Grigny 2[117] et à la Grande Borne[118], complétés par un centre de planification familiale[119].

    La municipalité a suscité en 2019 la création d'un centre de santé Ambroise-Croizat situé dans le quartier de la Grande Borne, qui comptera, sur 550 m2, trois médecins généralistes, autant de chirurgiens-dentistes, deux gynécologues, un pédiatre, un diabétologue endocrinologue et un diététicien nutritionniste. Les étages supérieurs accueilleront le centre communal d'action sociale (CCAS) et le centre médico-psychologique (CMP). L’État, la région, le département et la ville ont financé cet équipement, dont le coût s'élève à 1,5 million d'euros[120]

    Autres services publics

    L’agence postale du Village.

    La commune dispose sur son territoire de deux bureaux de poste en centre-ville[121] et à la Grande Borne[122].

    On note également la présence en 2010 d’un point information jeunesse[123], d’une permanence du délégué du médiateur de la République[124], d’une trésorerie principale[125], de deux antennes de la Caisse d’allocations familiales[126],[127] et d’une antenne de la Caisse primaire d'assurance maladie[128].

    Toujours en 2010, la sécurité du lieu est assurée par un commissariat et un centre d’îlotiers de Police[129] et par le centre de secours principal intercommunal[130].

    Un avocat[131] exerce en 2010 dans la commune.

    Culture

    Le centre culturel Sidney-Bechet.
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    Grigny dispose de plusieurs infrastructures à vocation culturelle dont la plus importante est le centre culturel Sidney-Bechet, proposant un accès à la musique, au théâtre, au cinéma, à la danse et aux arts plastiques.

    La bibliothèque municipale dispose du site principal Victor-Hugo et de l’annexe Pablo-Picasso, tout comme le conservatoire municipal implanté rue des Petits-Pas à la Grande Borne et à la Ferme Neuve (arts plastiques). Dans la structure principale se trouvent les studios d'enregistrement permettant la création de musique assistée par ordinateur.

    Depuis 2016, Grigny développe un projet culturel intitulé "La Croisée des Chemins", sous l'égide de la DRAC et en partenariat avec la compagnie "La Constellation". Celui-ci porte, outre l'accueil de résidences théâtrales et d'arts de rue, sur la réalisation d'œuvres de Street-art dans l'espace urbain. De nombreux artistes de renommée internationale ou originaires de la commune, tels que Sifat, Émilie Aleteia, Shaka, Redone, Hervé Di Rosa, Myriam Maxo, MC Baugé-Troadec, Chris Mcclain, Vince, l'Atlas, Tank, Teurk, Surfil ont déjà participé aux différentes réalisations.

    Sur le terrain musical, le conservatoire développe un projet de parcours musical du primaire à la fin du collège, en lien avec l'Éducation nationale. Fondée sur le principe de l'enseignement collectif de la musique, cette action bénéficie d'un partenariat avec l'orchestre de l'opéra de Massy et avec la Philharmonie de Paris d'autre part. L'Orchestre Symphonique des Enfants de Grigny et la Maîtrise de chant choral se sont déjà produits à Bercy, à la Philharmonie, à l'Opéra de Massy et jusqu'au "Victoires de la Musique". Les Ateliers Municipaux d'Arts Plastiques permettent aux enfants, jeunes et adultes d'accéder à l'enseignement de la peinture, de la sculpture, des techniques de céramique et à l'apprentissage des Arts numériques. Un cursus spécifique prépare aux concours d'entrée aux Écoles d'Arts. Plusieurs compagnie théâtrales interviennent en résidence, au sein d'un nouveau lieu culturel, les Ateliers du Théâtre et des Arts", mis à disposition d'un collectif d'artistes depuis le début de l'année 2018, par la municipalité.

    Sports

    Le stade Jean-Miaud.
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    La commune a mis en place différentes installations sportives disséminées sur son territoire[Quand ?], la plus importante étant le parc des sports équipé de quatre terrains de football, deux terrains de rugby et un boulodrome. S’ajoutent le stade Jean-Miaud équipé de deux terrains de football et une piste d'athlétisme, le terrain de football du Bélier, le stade de tennis des Chaulais avec huit courts dont quatre couverts, la salle des sports Jean-Louis-Henry et son annexe totalisant une salle polyvalente, quatre salles de danse, deux salles de musculation-haltérophilie et un mur d'escalade, le dojo du Haricot avec un ring et trois salles de tatami, les gymnases du Méridien et du Labyrinthe et enfin la piscine municipale. La plupart des activités sont regroupées au sein de l’Union Sportive de Grigny. La commune accueille la compétition française de street workout[132].

    Le 26 Mai 2020, pendant les restrictions liées à la pandémie de Covid-19, un match de foot est quand même organisé. Le maire dénonce la mise en danger d'autrui et l'irrespect des personnels soignants tout en avouant que ce trouble à l'ordre public ne pouvait être soumis à l'autorité publique car celle-ci aurait entraîné un trouble à l'ordre public encore plus important[133].

    Lieux de culte

    La paroisse catholique de Grigny est rattachée au secteur pastoral de Ris-Orangis-Grigny et au diocèse d'Évry-Corbeil-Essonnes. Elle dispose de l’église Saint-Antoine-et-Saint-Sulpice, de l’église Notre-Dame-de-Toute-Joie et d’un centre paroissial[134]. Ce secteur pastoral et ses paroisses ont été confiés au Fils de la Charité, une congrégation religieuse spécialisée dans l’apostolat en milieu populaire. Deux communautés de religieuses sont aussi présentes sur ce secteur.

    S’ajoute une église de la communauté évangélique laotienne[135].

    Quant à la communauté musulmane de la ville, elle dispose de la Grande Mosquée de Grigny (près de la rue Saint-Exupéry), ainsi que de deux salles de prière (l'une à Grigny 2 et l'autre dans le quartier du Ravin, à la Grande Borne).

    Médias

    L’hebdomadaire Le Républicain relate les informations locales. La commune est en outre dans le bassin d’émission des chaînes de télévision France 3 Paris Île-de-France Centre, IDF1 et Téléssonne intégré à Télif.

    Économie

    La commune de Grigny est intégrée par l’Insee au bassin d'emploi d’Orly qui regroupait en 2006 trente communes et 469 279 habitants[136], les Grignois représentant 5,68 % du total de la zone. Majoritairement résidentielle, la commune dispose cependant de deux importantes zones d’activités économiques avec la zone des Radars au sud et la zone industrielle des Noues de Seine au nord.

    Elle accueillait aussi un centre commercial de l’enseigne Casino à proximité de la gare SNCF de Grigny - Centre. En , le groupe Casino décide néanmoins de fermer le supermarché car selon lui, « les vols, les violences récurrentes et l'explosion du budget sécurité » ont rendu le magasin « très déficitaire », alors que selon la mairie, « L'insécurité n'explique pas tout » mais que « Casino a lourdement grevé son chiffre d'affaires car il n'a "jamais adapté sa stratégie commerciale" à la réalité grignoise »[137].

    Plusieurs entreprises implantées sur le territoire de la commune occasionnent des nuisances environnementales importantes et sont référencées au registre français des émissions polluantes, telle la chaufferie centrale de Grigny gérée par Elyo classée pour ces rejets de dioxyde de carbone et ses prélèvements importants en eau potable[138], le centre de conditionnement de Coca-Cola Enterprises pour ses rejets de carbone, ses consommations d’oxygène, d’eau potable et d’eau souterraine[139] et le dépôt de pétrole de la CIM pour ses prélèvements en eau potable[140], site par ailleurs classé au titre de la directive Seveso[141]. En 2008, la commune accueillait sur son territoire neuf cent quatre-vingt-quatre entreprises dont cinq cent neuf dans le seul secteur des services, totalisant six mille huit cent quatre-vingt-dix-huit postes salariés à fin 2007. Aucune exploitation agricole ne subsistait et seulement deux hôtels classés deux étoiles disposaient d’un total de cent quarante-neuf chambres. Un marché se tient les jeudis et dimanches matin à la Grande Borne[142].

    Emplois, revenus et niveau de vie

    Cette présence relativement élevée d’entreprises créatrices d’emploi ne permet cependant pas de pourvoir en activité les 11 212 actifs que compte la commune, entraînant un fort taux de chômage à 18,8 % en 2006 et obligeant 80,9 % des personnes ayant un emploi à travailler dans une autre commune que Grigny. En outre, la précarité touche une part importante de la population puisque seulement 77,6 % des salariés étaient titulaires de la fonction publique ou employés en contrat à durée indéterminée. Ces difficultés professionnelles entraînent des difficultés économiques puisque le revenu net imposable moyen des foyers de la commune ne s’élevait en 2007 qu’à 14 605 euros et seulement 38,9 % de la population était assujettie à l’impôt sur le revenu. En conséquence, seulement 36,3 % de la population grignoise était propriétaire de son logement, la même proportion que ceux locataires d’une HLM[143]. Le revenu fiscal médian par ménage était en 2006 de 9 359 euros, ce qui plaçait Grigny au 30 648e rang parmi les 30 687 communes de plus de cinquante ménages en métropole et au dernier rang départemental[144].

    En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 21 419 , ce qui plaçait Grigny au 28 719e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole[145].

    Répartition des emplois par catégorie socioprofessionnelle en 2006.
      Agriculteurs Artisans, commerçants,
    chefs d’entreprise
    Cadres et professions
    intellectuelles supérieures
    Professions
    intermédiaires
    Employés Ouvriers
    Grigny 0,0 % 5,3 % 14,0 % 28,4 % 27,1 % 25,3 %
    Zone d’emploi d’Orly 0,1 % 4,6 % 15,2 % 27,8 % 30,3 % 22,1 %
    Moyenne nationale 2,2 % 6,0 % 15,4 % 24,6 % 28,7 % 23,2 %
    Répartition des emplois par secteur d'activité en 2006.
      Agriculture Industrie Construction Commerce Services aux
    entreprises
    Services aux
    particuliers
    Grigny 0,3 % 11,7 % 13,6 % 18,6 % 13,4 % 5,0 %
    Zone d’emploi d’Orly 0,5 % 8,1 % 7,2 % 15,0 % 14,3 % 6,3 %
    Moyenne nationale 3,5 % 15,2 % 6,4 % 13,3 % 13,3 % 7,6 %
    Sources : Insee[146]

    Culture locale et patrimoine

    Patrimoine environnemental

    Le parc de l’Arbalète.

    Le parc de l’Arbalète à proximité du lac du même nom constitue le plus important espace vert de la commune avec la plaine centrale aménagée dans le quartier de la Grande Borne. Ils sont complétés par le parc du Clotay et le parc des Aiglons. Dans le quartier des Blancs Manteaux ont été aménagés des jardins familiaux.

    La partie grignoise du lac de Viry-Châtillon et les bois de l’Arbalète et des Blancs Manteaux ont été inscrits à l’inventaire des espaces naturels sensibles par le conseil départemental de l'Essonne[147].

    Grigny a été récompensée par une fleur au concours des villes et villages fleuris[148] puis deux fleurs à partir de 2011[149].

    Patrimoine architectural

    Les monuments du parc du château de l’Arbalète dont le bassin, le kiosque et le portail ont été inventoriés au titre des monuments historiques[150]. Les communs datant du XVIIe siècle complètent les vestiges de l’ancien château détruit[151]. L’église Saint-Antoine-et-Saint-Sulpice date du XIIe siècle et son clocher du XIVe siècle[152]. Les bâtiments de la Ferme Neuve ont été élevés entre 1723 et 1753[153]. La commune dispose encore d’un lavoir couvert construit en 1873[154].

    Personnalités liées à la commune

    Différents personnages publics sont nés, décédés ou ont vécu à Grigny :

    Grigny dans les arts et la culture

    Héraldique et logotype

    Les armes de Grigny se blasonnent : Écartelé : au premier et au quatrième de sinople aux trois chardons d’argent, au deuxième et au troisième de gueules aux trois besants d’or.[160],[161]

    Elle s’est en outre dotée d’un logotype.



    Voir aussi

    Bibliographie

    • Le patrimoine des communes de l'Essonne - tome 1, Paris, Editions Flohic, , 1053 p. (ISBN 2-84234-126-0), « Grigny », p. 456-465
    • Collectif d'auteurs, La Grande Borne à Grigny : Ville d’Émile Aillaud, Hachette,
    • Collectif d'auteurs, Grigny : Mémoire en images, Alan Sutton,
    • Jennifer Schwartz, La campagne présidentielle n’a pas eu lieu : La politique vue de l’autre côté du périph, Robert Laffont,

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les logements vacants comprennent notamment les logements neufs qui ne sont pas encore habités, ceux que leurs propriétaires laissent libres ou dans lesquels ils font réaliser des travaux, ou ceux qui sont libres entre deux ventes ou deux locations
    4. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Fiche de Grigny dans le Code officiel géographique sur le site de l’Insee. Consulté le 02/2020.
    2. Le patrimoine des communes de l'Essonne - tome 1, Paris, Editions Flohic, , 1053 p. (ISBN 2-84234-126-0), « Historique », p. 457.
    3. Fiche de la borne géodésique W.D.K3-45 sur le site de l’Ign. Consulté le 29/01/2010.
    4. Fiche de la borne géodésique W.D.K3-5 sur le site de l’Ign. Consulté le 29/01/2010.
    5. Fiche de la borne géodésique W.D.K3-48 sur le site de l’Ign. Consulté le 29/01/2010.
    6. Fiche de la borne géodésique W.D.K3-244 sur le site de l’Ign. Consulté le 29/01/2010.
    7. %2FOR0076 Fiche géologique de Grigny sur le site du Brgm. Consulté le 21/08/2012.
    8. Fiche horaire de la ligne TICE 402 sur le site officiel de la compagnie. Consulté le 30/01/2010.
    9. Fiche horaire de la ligne 510 du réseau de bus TICE sur le site officiel de la compagnie. Consulté le 01/02/2013.
    10. Plan de la ligne DM4 du réseau Daniel Meyer sur le site officiel de la compagnie. Consulté le 30/01/2010.
    11. Plan de la ligne DM8 du réseau Daniel Meyer sur le site officiel de la compagnie. Consulté le 30/01/2010.
    12. Plan de la ligne DM22 du réseau Daniel Meyer sur le site officiel de la compagnie. Consulté le 30/01/2010.
    13. Plan de la ligne N135 du réseau Noctilien sur le site officiel de la compagnie. Consulté le 30/01/2010.
    14. Plan de la ligne N144 du réseau Noctilien sur le site officiel de la compagnie. Consulté le 30/01/2010.
    15. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Unité urbaine 2020 de Paris », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    19. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    20. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    21. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Paris », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    22. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    23. Fiche de la ZUS La Grande Borne sur le site de la mission interministérielle à la Ville. Consulté le 30/01/2010.
    24. Fiche de la ZUS Grigny 2 sur le site de la mission interministérielle à la Ville. Consulté le 30/01/2010.
    25. Fiche de la ZFU Grande Borne-Village sur le site de la mission interministérielle à la Ville. Consulté le 30/01/2010.
    26. Carte de zonage de Grigny sur le site de l’Insee. Consulté le 26/02/2011.
    27. [PDF]Fiche communale d'occupation des sols en 2017 (comparaison avec 2012) sur le site cartoviz.iau-idf.fr
    28. Tableaux LOG T2 et LOG T7, Recensement général de la population 2016, document mentionné en liens externes.
    29. Jean-Marie Cassagne et Mariola Korsak, Origine des noms de Paris et sa banlieue (91-92-93-94-95), Saint-Jean-d'Angély, Nouvelles Éditions Bordessoules, , 350 p. (ISBN 978-2-916344-41-6), p. 186.
    30. Marianne Mulon, Noms de lieux d’Île-de-France, Bonneton, Paris, 1997 (ISBN 2862532207).
    31. Site du CNRTL : étymologie de grigner
    32. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 333a.
    33. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, 12948. ().
    34. Histoire des fouilles archéologiques locales sur le site officiel de la commune. Consulté le 05/02/2010.
    35. Histoire des fouilles des nécropoles sur le site officiel de la commune. Consulté le 05/02/2010.
    36. Histoire du village de Grigny sur son site officiel. Consulté le 05/02/2010.
    37. Histoire des protestants à Grigny sur le site officiel de la commune. Consulté le 05/02/2010.
    38. Histoire du village sur le site officiel de la commune. Consulté le 05/02/2010.
    39. Histoire de l’église Saint-Antoine-et-Saint-Sulpice sur le site officiel de la commune. Consulté le 05/02/2010.
    40. Histoire de la commune sur son site officiel. Consulté le 05/02/2010.
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