Offensive de Kiev

L'offensive de Kiev est un théâtre d'opérations de l'invasion russe de l'Ukraine en 2022 pour le contrôle de la capitale de l'Ukraine, Kiev.

Cet article concerne l'offensive russe de février à avril 2022. Pour les bombardements de la ville elle-même toujours en cours, voir Bombardements de Kiev (2022).

Offensive de Kiev
Carte de la fin de l'offensive de Kiev le 1er avril 2022 après le retrait des troupes russes.
Informations générales
Date -
(1 mois et 11 jours)
Lieu Oblast de Kiev (Ukraine)
Issue Cessation de l’offensive à la suite des pourparlers d’Istanbul[1]
Changements territoriaux Aucun. Les forces ukrainiennes reprennent le contrôle de l'ensemble de l'oblast de Kiev[2]
Belligérants
Russie
Soutenu par :
Biélorussie[3],[4]
Ukraine
Soutenu par :
Opposition biélorusse[5]
Commandants
Alexandre Tchaïko
Andreï Soukhovetski [6]
Andreï Zakharov [7]
Iouri Medvedev[8]
Ramzan Kadyrov[9]
Magomed Touchaïev[10]
Volodymyr Zelensky
Denys Monastyrsky[11]
Oleksiy Kouleba[12]
Oleksandr Pavlyuk[12]
Mamuka Mamulashvili[13]
Forces en présence
Forces armées russes
15 000 à 30 000 soldats[22],[23]
+ 700 véhicules terrestres militaires
220-234 hélicoptères
Forces armées ukrainiennes

+18 000 militaires irréguliers[28]

Bataillon Djokhar Doudaïev[29]
Bataillon Cheikh-Mansour[réf. nécessaire]
Légion géorgienne[30]
Volontaires civils (milices)
Saboteurs biélorusses (ne combattant pas directement)[5]
Pertes
Six avions[31],[32]
Plusieurs hélicoptères[33]
Au moins 212 tués, 948 blessés, 200 capturés[34],[35],[36]
1 Soukhoï Su-27[37]
1 Antonov An-225[38]
Au moins 2 754 civils tués[39]

Invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022
Offensive du Nord de l'Ukraine

Batailles


Offensive de Kiev


Offensive du Nord-Est


Offensive du Donbass


Offensive du Sud


Frappes aériennes dans l'Ouest de l'Ukraine


Guerre navale


Débordement


Coordonnées 50° 27′ 00″ nord, 30° 31′ 25″ est
Géolocalisation sur la carte : Ukraine

Le matin du , les forces armées russes pénètrent le territoire ukrainien depuis la Biélorussie, suivant deux axes de progression : à l'ouest du Dniepr dans l'oblast de Kiev, et à l'est du Dniepr dans l'oblast de Tchernihiv. Leur objectif initial est de prendre d'assaut la capitale et d'obtenir une victoire rapide dans la bataille de Kiev, permettant à la Russie de renverser les institutions étatiques ukrainiennes, mais elles sont rapidement engagées par les forces armées ukrainiennes.

Après quelques jours de combat, l'offensive se poursuit à un rythme plus lent, associée à une campagne massive de bombardements destinés à rompre la résistance ukrainienne. L'axe ouest progresse jusqu'aux environs de Kiev, avec des combats intenses dans la bataille d'Irpin. L'axe est est quant à lui bloqué par la résistance ukrainienne dans la bataille de Tchernihiv. Il peut bénéficier de renforts de l'offensive du nord-est de l'Ukraine, qui a réussi à avancer depuis Soumy jusqu'à l'extrémité est de Kiev, mais qui est dans une situation fragile. Les bombardements causent de nombreuses destructions et victimes civiles et provoquent la fuite d'une partie de la population.

À la mi-mars, les positions sont quasiment stabilisées, les deux camps s'affrontant sans progression majeure. Finalement, le vice-ministre russe de la Défense Alexandre Fomine annonce le 29 mars le retrait des forces russes de la région de Kiev[40]. Quatre jours plus tard, la vice-ministre ukrainienne de la Défense, Hanna Maliar, confirme que les forces ukrainiennes ont repris le contrôle de la majeure partie de l'oblast de Kiev[41].

Préparatifs

À partir de novembre 2021, la Russie déploie d'importantes forces armées près de la frontière avec l'Ukraine ainsi qu'en Biélorussie, en mer Noire et en Crimée, ce qui nourrit la crise diplomatique russo-ukrainienne de 2021-2022. L'Ukraine s'inquiète des mouvements de troupes russes à proximité de la région en conflit du Donbass et de l'oblast de Kiev, tandis que Moscou nie à multiples reprises avoir l'intention d'envahir l'Ukraine[42].

Fin 2021, des prises de vue satellite montrent un déploiement important de troupes russes dans la ville de Ielnia, dans l'oblast de Smolensk. Selon les observateurs occidentaux, la ville accueille depuis peu « un renfort d’au moins 500 véhicules blindés, d’un régiment de tank, de lanceurs de missiles balistiques et de troupes de support logistique et de communication ». Ces capacités militaires peuvent servir plusieurs objectifs : envahir l'Ukraine, située plus au sud, mais aussi défendre la capitale Moscou ou se diriger vers la Biélorussie, située à l'ouest[43].

Le , le ministère russe de la Défense annonce que la Russie finalise le transport d'un arsenal militaire en Biélorussie, pour un exercice conjoint prévu mi-février, dont des missiles anti-aériens et des avions de combat[44].

Début février, des images satellite prises par l'entreprise américaine Maxar Technologies montrent un déploiement massif des troupes russes en Biélorussie, sur trois sites le long de la frontière entre la Biélorussie et l'Ukraine, près des villes de Yelsk, Retchytsa et Louninets[45].

Le , les Forces armées de Russie et de Biélorussie commencent l'exercice militaire conjoint près de la frontière ukrainienne, pour une durée de dix jours[46]. Ces exercices militaires, appelés Zapad, sont généralement espacés de quatre ans et prévus d'avance. Le dernier ayant eu lieu en septembre 2021, il a lieu d'inquiéter les autorités ukrainiennes tout comme états-uniennes[47],[48].

L'exercice mobilise environ 30 000 soldats russes ainsi que l'essentiel des forces armées biélorusses. L'Ukraine y voit une menace supplémentaire à son encontre, tandis que d'autres manœuvres russes ont lieu dans la mer Noire, et annonce riposter par des exercices de sa propre armée[49].

Des nouvelles images prises par l'entreprise américaine Maxar Technologies montrent l'augmentation de la présence militaire russe en Biélorussie : un hôpital de campagne a été établi à Assipovitchy ; un pont est érigé sur la rivière Pripiat à quelques kilomètres en amont de son entrée dans l'Ukraine ; des unités d'artillerie sont positionnées dans le camp d'entraînement de Brest ; et des unités aériennes sur la base aérienne de Pribytki ou Zyabrovka. Ces forces correspondent à l'exercice en cours avec l'armée biélorusse, mais les services de renseignement des États-Unis craignent qu'il puisse aussi s'agir de préparatifs à une invasion de l'Ukraine[50].

Le , le ministère de la défense biélorusse annonce que les exercices conjoints vont se poursuivre pour une durée indéterminée, en raison de l'aggravation de la crise ukrainienne. Contrairement à ce qui avait été annoncé, les forces armées russes ne quitteront donc pas la Biélorussie[51].

Le , la Russie continue à déployer son armée en Biélorussie près de la frontière ukrainienne. Un nouveau camp abritant plus d'une centaine de véhicules militaires est créé à proximité de Homiel ; une trentaine d'hélicoptères de combat Ka-52 et des hélicoptères Mil Mi-8 sont également déployés. Des véhicules appartenant à la 64e brigade de fusiliers motorisés sont repérés à Mazyr, à l'ouest de Homiel[52].

Déroulement

Tentative de guerre éclair

Poste de garde-frontière ukrainien bombardé par des missiles russes dans la région de Kiev près de la frontière avec la Biélorussie le 24 février.

Le matin du , immédiatement après la diffusion de l'allocution du président Vladimir Poutine annonçant l'invasion, l'artillerie et les missiles russes frappent des cibles dans l'oblast de Kiev, notamment le principal aéroport de Kiev, l'aéroport international de Boryspil[53],[54],[55].

Vers 7 h du matin heure locale, les forces russes traversent la frontière ukrainienne depuis la Biélorussie par le poste-frontière de Senkivka, où le convoi militaire est filmé par les caméras de surveillance[56]. Elles entrent dans l'oblast de Tchernihiv où elles rencontrent une résistance de l'armée ukrainienne en tentant de prendre le contrôle de la ville[57].

Dans le même temps, elles pénètrent dans la partie ukrainienne de la zone d'exclusion de Tchernobyl et parviennent en quelques heures à capturer la centrale nucléaire du même nom située près de la frontière[58].

Parachutistes russes lors de la bataille de l'aéroport de Hostomel, le 24 février.

Plus tard dans la journée, les troupes aéroportées atteignent l'aéroport de Hostomel, à proximité immédiate de la capitale. Des combats suivent l'atterrissage des parachutistes russes, qui parviennent dans un premier temps à en prendre le contrôle[59]. Selon des responsables ukrainiens, les parachutistes russes sont repoussés par les troupes ukrainiennes[60], mais la ville reste contestée[61]. Les forces russes tentent également des débarquements dans et autour du réservoir de Kiev[62].

Dans la nuit du 24 février, le président de l'Ukraine, Volodymyr Zelensky, annonce que des « groupes subversifs » s'approchent de Kiev[63],[64]. Cette nuit-là, le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, déclare lors d'une conversation avec des membres du Congrès que certaines unités d'infanterie mécanisée russes avaient avancé à moins de 32 km de la capitale ukrainienne[63].

Cette journée de combats est également marquée par les rumeurs entourant les exploits d'un pilote ukrainien anonyme qui aurait abattu six avions russes en quelques heures. Surnommé le fantôme de Kiev, celui qui est considéré comme un as de l'aviation serait vraisemblablement une légende urbaine née des réseaux sociaux et reprise par Oleksiy Reznikov, ministre de la Défense, puis par Petro Porochenko, ancien président de l'Ukraine[65]. Si son existence n'est pas avérée, son impact semble néanmoins être important sur les Ukrainiens, le pilote devenant symbole de résistance nationale[66],[67],[68].

Le matin du 25 février, l'armée de l'air russe poursuit son bombardement de la capitale, bombardant le centre de Kiev[69]. Un avion de chasse ukrainien Su-27 est ensuite abattu au-dessus de la ville ; l'avion s'écrase dans un complexe d'appartements de neuf étages, mettant le feu au bâtiment[70],[71].

À 6 h 47 (GMT + 2), une unité de l'armée ukrainienne fait exploser un pont traversant le cours d'eau Teteriv près d'Ivankiv, stoppant une colonne de chars russes venant de Tchernobyl[72],[73]. L'état-major général des forces armées ukrainiennes déclare plus tard que des soldats d'assaut aéroportés ukrainiens avaient engagé les Russes dans une escarmouche à Ivankiv et Dymer[74],[75].

Au milieu de la matinée, des saboteurs russes déguisés en soldats ukrainiens entrent dans le district d'Obolon[76],[77], une zone dans la partie nord de Kiev à environ 10 km de la Verkhovna Rada[78]. Tout au long de la journée pendant la bataille de Kiev, des coups de feu sont entendus dans plusieurs quartiers de la ville ; les responsables ukrainiens décrivent les coups de feu comme résultant d'affrontements avec les troupes russes[77],[78].

Certains soldats russes réussissent à percer la défense ukrainienne à Ivankiv, bien que cette bataille se poursuive tout au long de la journée. Selon le ministère russe de la Défense, les forces russes parviennent à avancer et à capturer l'aéroport de Hostomel après un assaut aéroporté[79]. Cependant, l'aéroport est endommagé et inutilisable[80].

Zelensky exhorte les citoyens à riposter avec des cocktails Molotov[81],[82]. Les forces de défense territoriale de réserve sont activées pour défendre la capitale. 18 000 armes sont également distribuées aux habitants de Kiev prête au combat[83].

La station Obolon du métro de Kiev convertie en refuge pour les habitants fuyant les bombardements.

Au petit matin du 26 février, malgré l'action antiaérienne ukrainienne, des éléments de parachutistes russes parviennent à atterrir au sud de Kiev autour de Vassylkiv et prennent contact avec des troupes des forces de la garde nationale. De violents combats ont lieu pour le contrôle de la ville[84].

Les forces russes commencent officiellement leur attaque sur Kiev plus tard dans la matinée, bombardant la ville avec de l'artillerie et tentant de capturer une centrale électrique et une base militaire dans la ville, des combats sont toujours en cours pour prendre le contrôle des deux objectifs[85]. Les défenses aériennes ukrainiennes auraient également intercepté un missile visant l'usine. Interfax annonce que si le barrage de l'usine venait à céder, les inondations pourraient détruire « toute la rive gauche de Kiev »[86].

Pause opérationnelle et changement de tactique

Dans les premiers jours de l'offensive, les forces armées russes ont réussi à pénétrer le territoire ukrainien et à s'approcher de Kiev par l'ouest et par l'est, mais elles n'ont pas atteint leur objectif d'une victoire rapide et totale qui aurait conduit à la prise de Kiev et au renversement des institutions ukrainiennes. Elles changent alors de tactique. L'organisation générale de l'invasion reste généralement inchangée : l'offensive de Kiev est l'objectif principal, tandis que trois autres offensives visent l'est et le sud du territoire ukrainien. En revanche, la percée rapide laisse place à des avancées plus lentes et méthodiques. Cette nouvelle tactique se caractérise par une progression plus lente, un recours important au bombardement des infrastructures civiles, et des combats urbains plus localisés. L'offensive de Kiev reste divisée en deux axes séparés par le Dniepr : l'axe ouest, dans l'oblast de Kiev, et l'axe est, dans l'oblast de Tchernihiv[87].

L'armée russe marque une pause opérationnelle après le 26 février afin de se mettre en ordre de bataille pour assurer l'enveloppement de Kiev.

Au petit matin du 27 février, un missile russe frappe un dépôt pétrolier à Vassylkiv, mettant le feu à l'installation[88],[89]. Un site de stockage de déchets radioactifs près de Kiev est également visé par des frappes aériennes, mais le site de stockage lui-même échappe à l'impact[90]. Parallèlement, des combats ont lieu à Kalynivka ; cependant, difficile de dire si cela fait référence à la banlieue de Kyivan ou à la banlieue de Vasylkivan, les deux partageant le même nom[91].

Véhicules militaires russes détruits sur une route de la ville de Boutcha, près de la capitale Kiev.

Dans la matinée du 27 février, une frappe aérienne russe atteint un immeuble d'habitation dans la petite ville de Boutcha, située juste au sud de Hostomel[92]. Des combats sont également signalés à Boutcha et les forces ukrainiennes détruisent un pont dans la ville pour ralentir l'avancée des forces russes[93].

L'infiltration de soldats russes, vraisemblablement du SSO ou d'autres services des forces spéciales, continue, ce qui oblige les autorités de Kiev à maintenir le couvre-feu afin de repérer plus facilement les actions ennemies[94].

Dans la journée, un grand convoi russe est repéré sur des images satellites se dirigeant vers Ivankiv. Les forces russes ayant contourné Tchernihiv le 24 février font leur approche de Kiev par le nord-est[95]. Le maire de Kiev Vitali Klitschko annonce que la capitale est complètement encerclée par l'ennemi, puis revient sur ses déclarations peu de temps après[96].

Le 28 février, le musée d'histoire locale d'Ivankiv est détruit pendant les combats dans la ville, détruisant de nombreuses œuvres de Maria Primatchenko[97]. Vadim Denysenko, conseiller du ministre de l'Intérieur ukrainien, déclare au matin qu'une colonne de matériel militaire russe avait été détruite à Makariv pendant la nuit[98].

La colonne russe, repérée et révélée la veille par Maxar Technologies, est répartie sur une soixantaine de kilomètres de long en direction de Kiev. La colonne regroupe différents types de véhicules : blindés, véhicules logistiques, artilleries mobiles ou tractées[99].

Le 1er mars, des missiles russes visent la tour de télévision de Kiev, coupant les émissions de télévision dans la ville et tuant cinq personnes[100]. Des dégâts sont signalés dans les quartiers de Rusanivka et Kurenivka à Kiev, ainsi que dans les banlieues de Boïarka et Vychneve[101],[102]. De violents combats éclatent également dans la ville de Borodianka.

La Russie achève la réorganisation de ses troupes sur l'offensive de Kiev, qui lui permet de se préparer à relancer son offensive. L'offensive de Kiev demeure l'objectif primordial de l'invasion de l'Ukraine, tandis que les trois autres offensives se poursuivent à l'est et au sud. Son objectif n'est plus de marcher directement sur Kiev, mais d'abord de parvenir à envelopper complètement puis à encercler la capitale, avant d'envisager un assaut direct[103].

Efforts d'enveloppement de Kiev

Le , l'armée russe relance l'offensive de Kiev dans un mouvement consistant à envelopper la ville depuis les deux axes de progression : l'axe principal au nord-ouest, et l'axe secondaire au nord-est[104].

La ville d'Irpin aurait subi de lourds dégâts après avoir été touchée par un missile[105]. Valeri Zaloujny, commandant en chef des forces armées ukrainiennes, déclare la reprise de Makariv par les troupes ukrainiennes[106].

La journée du voit les forces russes immobilisées dans l'oblast de Kiev, selon le gouvernement des États-Unis. Les bombardements de la ville de Kiev se sont intensifiés, mais les troupes terrestres n'ont pas progressé. Tchernihiv est assiégée et bombardée, mais aucun assaut n'a été lancé[107].

Conséquences des affrontements à Hostomel, le 4 mars 2022.

Les forces ukrainiennes lancent une contre-attaque à Hostomel le 4 mars, affirmant avoir repris la ville après avoir tué 50 membres de la 31e brigade d'assaut aérien de la Garde[108],[109]. Une colonne d'infanterie mécanisée russe avançant sur la ville a également été détruite[110].

Selon le bureau du procureur régional de Kiev, deux civils ont été tués et quatre blessés pendant des bombardements russes dans le village de Vorzel, dans le raïon de Boutcha[111]. Dans le village de Markhalivka, six civils ont été tués dans une frappe aérienne russe selon la police locale[112].

Selon Oleksiy Arestovych, un conseiller du bureau du président ukrainien, les troupes russes ont capturé Boutcha et Hostomel le 5 mars, et interdisent aux civils d'évacuer malgré les conséquences des affrontements. À Irpin, les bombardements russes ont visé un point de contrôle d'évacuation[113]. Huit civils ont été tués selon le maire de la ville, Oleksandr Markushin[114]. Entre-temps, un communiqué du ministère ukrainien de l'Intérieur annonce la mort de cinq personnes à la suite de tirs visant un poste de contrôle ukrainien dans le village de Yasnohorodka[115]. Selon le ministère ukrainien des Affaires étrangères, le maire de Boutcha Anatoliy Fedoruk (en) a également été blessé dans cette attaque[116],[74].

Colonne blindée russe comprenant un T-80 près de Kiev, le 7 mars.

Le conseil municipal de Hostomel annonce le 7 mars que le maire de la ville, Yuri Prilipko, a été tué par les forces russes alors qu'il distribuait de la nourriture et des médicaments aux civils[117]. Le maire d'Irpin Olkesandr Markushin a quant à lui été capturé[74]. À Makariv, au moins 13 civils ont été tués par une frappe aérienne visant une usine de pain selon les services d'urgence locaux[118].

Selon un haut responsable du département américain de la Défense, l'armée russe déployée à l'ouest de Kiev a avancé au 9 mars d'environ 5 kilomètres vers le centre de la capitale. La colonne venant de l'est se trouve quant à elle à 40 kilomètres de Kiev[119].

Vadym Denysenko, conseiller du ministre ukrainien de l'Intérieur, annonce que les forces ukrainiennes ont lancé une contre-attaque près de Kiev pendant la nuit, amenant à la destruction de cinq chars russes[120].

Le 10 mars, les forces ukrainiennes, impliquant le bataillon Azov et la 72e brigade mécanisée, tendent une embuscade aux 6e et 239e régiments de la 90e division blindée de la Garde dans le district de Brovary près de Kiev, infligeant de lourdes pertes aux Russes. Le commandant du 6e régiment, le colonel A. Zakharov, est tué dans la bataille. Les forces russes sont forcées de battre en retraite[24].

Deux civils ont été tués dans leur voiture à Makariv, touchée par un obus selon la police de Kiev[121].

Le ralentissement de l'offensive, qui semblait annoncer la préparation d'un assaut imminent, ne donne pas lieu à une relance massive des opérations autour du . À l'inverse, la progression de l'armée russe est ralentie et les lignes de front se stabilisent au nord-ouest, à l'ouest et au nord-est de Kiev. Selon les autorités ukrainiennes et les observateurs étrangers, cette situation s'expliquerait par les faiblesses des forces russes, qui souffrent de difficultés logistiques et d'un faible moral des troupes, et par les capacités de résistance non anticipées de l'armée ukrainienne[122].

Stabilisation des lignes de front

Environ deux semaines après le début de l'offensive, les forces russes cessent de progresser autour de Kiev. Seuls des assauts localisés et de faible portés sont conduits, tandis que l'armée ukrainienne parvient à mettre en place des contre-attaques des positions russes. Les troupes russes sont positionnées en plusieurs points à proximité de Kiev, qui n'est pas encerclée, et sans constituer une ligne de front homogène. Dans le reste du pays, les autres offensives sont elles aussi fortement ralenties, les zones de combats les plus importantes étant situées à l'est et au sud, avec une concentration majeure sur la bataille de Marioupol[123].

Le 11 mars, certains éléments du convoi russe de Kiev sont détachés et déployés en positions de tir. Alors que le gros du convoi stationne sur la route principale, certaines forces, dont l'artillerie, quittent la colonne principale et commencent à prendre position près de Hostomel[124]. Certaines parties du convoi se déploient à Loubianka et dans les forêts voisines[125].

D'après le journal The Kyiv Independent, des tirs de missiles pendant la nuit ont provoqué l'incendie d'un dépôt pétrolier à Vassylkiv. Le village de Kryachky a lui aussi été touché par des incendies. Le bombardement du village de Kvitneve à 03 h 40 a mis le feu à un entrepôt de produits congelés[126],[127].

Le 12 mars, les bombardements russes prennent à nouveau pour cible la base aérienne de Vassylkiv : la maire de la ville, Natalia Balasynovich, rapporte que huit missiles ont été tirés, détruisant la base aérienne et mettant le feu à ses réservoirs de carburant. Le ministère britannique de la Défense estime que les forces russes se trouvent à 25 kilomètres du centre de Kiev[128],[129].

L'information concernant la destruction de l'aérodrome militaire de Vassylkiv est confirmée par le ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov, qui ajoute que le principal centre de renseignement radio et électronique des forces ukrainiennes situé à Brovary a été neutralisé à l'aide de missiles de haute précision à longue portée[130].

Un journaliste américain, Brent Renaud, est tué à Irpin le 13 mars, lorsque les forces russes stationnées à un poste de contrôle font feu sur une voiture transportant des journalistes étrangers. Deux autres journalistes ont également été blessés[131].

Les forces ukrainiennes empêchent une tentative des forces russes d'avancer au plus près de Kiev en faisant exploser un pont flottant de l'armée russe sur la rivière Irpine, près de Hostomel. Celui-ci était situé dans un champ ouvert à environ huit kilomètres au nord de l'ancien pont principal traversant l'Irpin, détruit par les Ukrainiens pour contrecarrer l'avancée ennemi. La rivière constitue un obstacle important pour les Russes[55].
C'est la deuxième fois depuis le début de l'invasion qu'un pont flottant est employé par l'armée russe. Au commencement de l'offensive de Kiev, un pont flottant provisoire avait été construit pour traverser la rivière Pripiat, dans la zone d'exclusion de Tchernobyl[55].

Le lendemain de la mort d'un journaliste américain, un journaliste de Fox News, Benjamin Hall, est blessé dans le village de Horenka alors qu'il couvre le conflit près de Kiev. Le caméraman Pierre Zakrzewski et Oleksandra Kuvshynova, productrice de nouvelles et fixatrice ukrainienne, sont tués dans la même attaque. Selon Anton Herashchenko, un conseiller du ministre ukrainien de l'Intérieur, l'attaque a été causée par des bombardements russes[132],[133].

Les forces russes capturent partiellement la ville de Boutcha et la moitié d'Irpin le 14 mars[134].

La police nationale d'Ukraine annonce qu'un civil a été tué et deux autres blessés à Hostomel par des tirs ayant visé un bus en train d'évacuer des civils[135]. À Boutcha, les troupes russes capturent des volontaires et des employés du conseil municipal ; ils sont relâchés le lendemain[136].

Contre-offensives ukrainiennes

Le 16 mars, le gouvernement ukrainien déclare que ses forces ont lancé une contre-offensive pour repousser les forces russes s'approchant de Kiev. Des combats sont localisés à Boutcha, Hostomel et Irpin[137].

Le 20 mars, le centre commercial Retroville, dans le nord-ouest de Kiev, a été touché par une frappe d'une très forte puissance qui a pulvérisé des véhicules et laissé sur le parking un cratère béant de plusieurs mètres de large devant un immeuble de dix étages carbonisé et encore fumant[138].

Les troupes ukrainiennes déclarent le 22 mars avoir réussi à reprendre la ville de Makariv, à une soixantaine de kilomètres à l'ouest de Kiev[139]. Cette victoire permettrait aux Ukrainiens de reprendre le contrôle d'une importante autoroute, empêchant ainsi les troupes russes d’avancer vers Kiev par le nord-ouest.

Alors que les troupes russes adoptent une posture défensive, se retranchant dans la périphérie ouest de Kiev depuis le 24 mars[140], les forces ukrainiennes tentent de petites contre-attaques autour de ce périmètre avant sa complète fixation pour repousser autant que possible l'ennemi, au-delà de 25 kilomètres du centre de Kiev, et se préserver de la majorité des frappes d’artillerie de l’adversaire[141]. Les forces ukrainiennes ont également mené une contre-attaque à succès à l'est de Kiev au cours des dernières 24 heures, repoussant les Russes à l'est de Brovary[142].

En fin de journée du 28 mars, le maire de la ville d'Irpin affirme que celle-ci a totalement été reprise par les forces ukrainiennes. La reprise de cette ville aurait infligé beaucoup de pertes aux Ukrainiens mais aussi à l'armée russe[143]. Les banlieues ouest de Bucha, Irpin, Hostomel et Makariv, ainsi que la route depuis et vers la ville de Jytomyr à l'ouest, et les zones au nord de Vyshhorod demeurent soumises aux bombardements russes[144].

Échec de l'offensive et retraite des forces russes

Drapeau ukrainien hissé à Pripyat le 3 avril.

Selon un responsable de la défense des États-Unis, les forces russes se sont retirées à la fin du mois de mars dans les zones au nord et au nord-ouest de Kiev, notamment l'aéroport d'Hostomel[145]. L'Ukraine confirme que les Russes quittent la centrale nucléaire de Tchernobyl dont ils avaient pris le contrôle le 24 février[146]. Le 29 mars, le vice-ministre russe de la Défense Alexandre Fomine annonce officiellement le retrait des forces russes de la région de Kiev vers la Biélorussie[40].

Le 1er avril, l'Ukraine revendique la reprise de 13 villages de l'oblast de Kiev[147]. Le maire de Brovary, Ihor Sapozhko, affirme que les forces russes ont « quasiment quitté » tout le district de Brovary[148]. Ce jour-là, le journaliste ukrainien Max Levin est retrouvé mort près du village de Guta Mezhygirska après avoir disparu pendant plus de deux semaines. Selon le bureau du procureur ukrainien, le journaliste a été atteint par « deux tirs » de militaires russes[149]. Les Ukrainiens reprennent le contrôle de la totalité de la région après le retrait des Russes de villes clés situées près de la capitale, annonce le 2 avril la vice-ministre ukrainienne de la Défense, Ganna Maliar[150]. Elle déclare notamment que les localités « d’Irpin, Boutcha, Gostomel et toute la région de Kiev ont été libérées de l’envahisseur ». Des opérations de déminage suivent le retrait des troupes ennemies[150].

L’objectif de ce « retrait rapide » des troupes russes des régions de Kiev et de Tchernihiv, dans le nord de l’Ukraine, est un redéploiement de ces soldats vers l’est et le sud, estime le gouvernement ukrainien[150]. Objectif clé aux yeux de l'État-major russe, l'échec de la prise de Kiev est considérée comme un revers militaire majeur dans leur campagne[151],[152].

Conséquences

Après la reprise totale de l'oblast de Kiev par les forces armées ukrainiennes, celles-ci commencent à nettoyer les poches de troupes russes isolées, laissées pour compte lors de la retraite principale russe vers le nord. Selon l'« Institut pour l'étude de la guerre », ces groupes restants n'offrent pas de résistance organisée. L'institut affirme que certaines des unités russes s'étant retirées en Biélorussie et dans l'ouest de la Russie « resteront inefficaces au combat pendant une période prolongée »[153].

Le 3 avril, la procureure générale d'Ukraine Iryna Venediktova annonce que les corps de 410 civils ont été retrouvés dans les différentes villes reprises aux Russes au nord de Kiev[154], dont au moins 300 habitants de Boutcha sommairement exécutés par les forces armées russes.

Notes et références

  1. « Guerre en Ukraine : après des pourparlers « substantiels » à Istanbul, Moscou promet de « réduire radicalement » son offensive vers Kiev », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
  2. « Ukrainian troops have retaken full control of Kyiv region, says deputy defence minister », Reuters, (lire en ligne, consulté le )
  3. Tim Lister et Julia Kesa, « Ukraine says it was attacked through Russian, Belarus and Crimea borders », CNN, Kyiv, (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  4. Palu Murphy, « Troops and military vehicles have entered Ukraine from Belarus », CNN, (lire en ligne [archive du ], consulté le )
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