Trouville-sur-Mer

Trouville-sur-Mer est une commune française, située dans le département du Calvados en Normandie, sa population s'élève à 4 603 habitants[Note 1] (les Trouvillais).

Pour les articles homonymes, voir Trouville (homonymie).

Ne doit pas être confondu avec Trouville (Seine-Maritime), Trouville-la-Haule (Eure) ou Tourville 

Trouville-sur-Mer

Façades sur le bord de la Touques.

Blason

Logo
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Calvados
Arrondissement Lisieux
Intercommunalité Communauté de communes Cœur Côte Fleurie
Maire
Mandat
Sylvie de Gaetano
2020-2026
Code postal 14360
Code commune 14715
Démographie
Gentilé Trouvillais
Population
municipale
4 603 hab. (2019 )
Densité 678 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 22′ 06″ nord, 0° 04′ 57″ est
Altitude Min. 0 m
Max. 148 m
Superficie 6,79 km2
Unité urbaine Dives-sur-Mer
(ville-centre)
Aire d'attraction Trouville-sur-Mer
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton de Honfleur-Deauville
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Trouville-sur-Mer
Géolocalisation sur la carte : France
Trouville-sur-Mer
Géolocalisation sur la carte : Calvados
Trouville-sur-Mer
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Trouville-sur-Mer
Liens
Site web www.trouville.fr

    Petit port de pêche jusqu'au XVIIIe siècle, la ville se développe à partir de la première moitié du XIXe siècle et devient associée aux bains de mer et aux peintres qui la fréquentent. C'est une des principales stations balnéaires de Normandie aujourd'hui, comme sa rivale historique Deauville.

    Géographie

    Trouville se situe à l'est du département du Calvados dans le pays d’Auge, à l'embouchure de la Touques, sur sa rive droite, en face de Deauville.

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap.
    Carte topographique.

    Quartiers de Trouville

    • Hennequeville
    • Les quais et la rue des Bains
    • La rue de Paris : cette rue est le prolongement de la rue des Bains et mène à la plage. Elle est très utilisée par de nombreux vacanciers et abrite aujourd'hui quelques commerces. Cette rue était très vivante et empruntée par l'aristocratie parisienne avant la Première Guerre mondiale.
    • L'Aguesseau, quartier de l'hôpital, du cimetière et de l'église Saint-Jean.
    • Le quai Kennedy et l'ancienne route de Touques. Ancien quartier du Quernet et de l'usine à gaz.
    • Le parc d'Hautpoul et le Beauregard, quartiers résidentiels.
    • La rue de l'Église et les Roches-Noires.
    • La Corniche.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 10,7 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,9 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 0,6 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 3] : 12,1 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 4] : 789 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,6 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,9 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Deauville », sur la commune de Deauville, mise en service en 1973 et qui se trouve à km[7],[Note 5], où la température moyenne annuelle évolue de 10,3 °C pour la période 1971-2000[8] à 10,7 °C pour 1981-2010[9], puis à 11 °C pour 1991-2020[10].

    Urbanisme

    Typologie

    Trouville-sur-Mer est une commune urbaine[Note 6],[11]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[12],[13]. Elle appartient à l'unité urbaine de Dives-sur-Mer, une agglomération intra-départementale regroupant 24 communes[14] et 36 564 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[15],[16].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Trouville-sur-Mer, dont elle est la commune-centre[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 35 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].

    La commune, bordée par la baie de Seine, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[19]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[20],[21].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (59,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (70,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (45,8 %), zones urbanisées (39,8 %), zones agricoles hétérogènes (13,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,8 %), zones humides côtières (0,2 %)[22].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous la forme à finale latinisée Torouvilla en 1220 - 1223[24].

    Albert Dauzat et Charles Rostaing, citant probablement Jean Adigard des Gautries, expliquent Trouville, ainsi que Trouville-Alliquerville (Seine-Maritime, Thorouvilla vers 1240) et Trouville-la-Haule (Eure, Turolvilla 1025), comme étant le « domaine rural » (cf. formations médiévales en -ville, appellatif issu du gallo-roman VILLA « grand domaine rural ») de Thorulfr, anthroponyme norrois[25].

    François de Beaurepaire, quant à lui, préfère identifier dans les deux autres Trouville, un premier élément Turol- / T[h]orou- qui reflète l'évolution phonétique du nom de personne Turold, d'origine anglo-scandinave. Il inclut également Trouville (Calvados) dans cette série[26],[27].

    Le premier anthroponyme Thorulfr ou plutôt ÞórulfR / Þorólfr est composé des éléments Thor, le dieu, et ulfr « loup », que l'on retrouve dans les patronymes en -ouf (et certains -ou(t)) de Normandie. ex. : ouf, Ingouf (variante Ygout), Gounouf (variante Gounout), Osouf (variante Auzou(t)), etc.

    Le second, Turold est une variante (anglo-scandinave [?]) du vieux norrois Þórvaldr (autre forme Þóraldr) « Thor-dirigeant ». Cet ancien prénom, commun dans le duché de Normandie (cf. Turold), est devenu un patronyme fréquent en Normandie sous les formes Théroude, Touroude, Thouroude, Throude et Troude. On le retrouve de manière manifeste dans Thérouldeville (Seine-Maritime, Thourodi villa XIIe).

    Les Trouville étant attestés par des formes anciennes latinisées du type Turolvilla ou Thorouvilla, cela rend complexe l'identification du second élément -ol / -ou du nom de personne ; c'est-à-dire anciennement -ulfr ou -old.

    Ainsi, Jean Renaud mentionne de surcroît le hameau de Trouville à Bois-d'Ennebourg qui serait attesté sous la forme Turulfi villa vers 1025[28]. Cette forme conforterait la première hypothèse dans certains cas.

    En revanche, François de Beaurepaire identifie nettement Turold dans Trouville-la-Haule (Turoltvilla, forme supplémentaire transcrite à côté de Turolvilla de la charte de 1025)[27].

    Histoire

    L'histoire de Trouville remonte au Moyen Âge. La ville était alors un petit port de pêche.

    Le , Henri V débarque à l'embouchure de la Touques sur la plage de Trouville, avant sa conquête de la Normandie[29].

    Découverte de la station balnéaire

    Sur la plage à Trouville, Claude Monet, 1870-1871).

    Au XIXe siècle, l'ancien village de pêcheurs devient une destination touristique de Normandie, notamment prisée par les habitants de l'Île-de-France. L'essor de la station balnéaire, qui a débuté au XIXe siècle avec la mode des bains de mer, est sûrement dû à sa fréquentation par un petit groupe de peintres : Charles Mozin[30] le « découvreur de Trouville » en 1825[31],[32], Paul Huet, A. G. Decamps et son élève Louis Godefroy Jadin, Eugène Isabey, Corot, dont le musée d'Orsay fournit au moins une preuve Trouville bateaux de pêche échoués dans le chenal et aussi Eugène Boudin (Sur la plage de Trouville). Claude Monet s'y rend régulièrement dans les années 1870 et y peint plusieurs tableaux.

    Alexandre Dumas contribue aussi à la découverte de Trouville, qu'il visite en 1831. Il en parle aussi dans ses mémoires [33]: « […] Arrivé au Havre, je me mis en quête d'un endroit où passer un mois ou six semaines ; je demandai un village, un coin, un trou, pourvu qu'il fût au bord de la mer ; on me nomma Sainte-Adresse et Trouville. […] et ayant appris que Trouville était encore plus isolé, plus perdu, plus solitaire que Sainte-Adresse, j'optai pour Trouville. […] Puis je me rappelai, comme on se rappelle un rêve, que mon bon ami Huet, le paysagiste, le peintre des marais et des grèves, m'avait parlé d'un charmant village au bord de la mer où il avait failli s'étrangler avec une arête de sole, et que ce village s'appelait Trouville. […] ll y avait au Havre infiniment plus d'occasions pour Rio de Janeiro, pour Sydney ou pour la côte de Coromandel qu'il n'y en avait pour Trouville. Trouville, comme latitude, était alors à peu près aussi ignoré que l'île de Robinson Crusoé ».

    La ville suscite l'intérêt des écrivains : l'écrivain Alphonse Karr[34] a contribué à sa renommée. Gustave Flaubert y connaît ses premiers émois sentimentaux avec la rencontre d'Élisa Schlésinger durant l'été 1836, rencontre qui nourrira Mémoires d'un fou. Son nom reste aujourd'hui encore attaché à la ville[35].

    Louis-Philippe participe au lancement de Trouville, qu'il oppose à Dieppe la légitimiste, et c'est de cette station qu'il tente sans succès de partir pour l'Angleterre lors de la révolution de 1848[36], avant de finalement trouver un bateau au Havre.

    La « reine de plages »

    Affiche de promotion de Trouville en 1890.

    Le développement touristique met rapidement la ville à l'étroit et, en 1847, la commune absorbe Hennequeville, village voisin devenu un quartier de Trouville. L'inauguration de la gare de Trouville-Deauville en 1863 accélère le développement de la station balnéaire grâce à sa proximité avec Paris, désormais à 4 heures. Une jetée-promenade est construite en 1890 pour faciliter l’accostage des bateaux britanniques[37].

    Surnommée la « reine des plages », la station devient à la fin du XIXe siècle une villégiature de « grande bourse » selon un classement des guides Joanne[38]. Largement promue par la publicité qui se développe alors, Trouville est présentée comme « la plus belle plage du monde »[39]. De nombreux grands hôtels sont construits sous le second Empire, comme l'hôtel des Roches Noires ou le Trouville Palace, ainsi que de grandes villas normandes. En 1847, un premier casino est construit, avant d'être agrandi en 1912. Un des premiers rallyes automobiles relie ainsi Paris et Trouville, première course des frères Renault en 1899[40].

    Elle attire toujours de nombreux artistes, comme Marcel Proust, qui séjourne régulièrement à l'hôtel des Roches Noires.

    XXe siècle

    Trouville est cependant bientôt concurrencée par Deauville. Village d'une centaine d'habitants au milieu du XIXe siècle, celle-ci se développe rapidement sous l'impulsion du duc de Morny[41] et s'impose comme « ville de plaisirs » au début du XXe siècle[38]. Dans le premier quart du XXe siècle, Trouville perd des habitants au profit de sa nouvelle rivale.

    Sous l'impulsion de Fernand Moureaux élu maire en 1934, la ville connaît un nouveau souffle dans les années 1930. Créateur de la Suze, il met au profit du développement de la ville une partie de sa fortune ; Fernand Moureaux voit dans la création des congés payés par le Front populaire une occasion de réorienter la station une nouvelle clientèle populaire et familiale[42]. Il initie de nombreuses constructions[43]. « Maire bâtisseur »[44], il s'illustre par de nombreuses constructions dans le style normand, comme la halle aux poissons sur les plans de l'architecte Eugène-Maurice Vincent ou une piscine olympique à l'eau de mer[45] et des établissements de bains.

    Jusqu'en 1926, Trouville-sur-Mer et son canton étaient rattachés à l'ancien arrondissement de Pont-l'Évêque, supprimé à cette date. Elle rejoint alors l'arrondissement de Lisieux.

    Avec la Seconde Guerre mondiale, elle souffre de destructions. Les Allemands démantèlent la jetée-promenade des Anglais[37], et une dizaine de bunkers sont créés sur la plage. La ville reprend progressivement sa vocation balnéaire à l'issue de la guerre. Son nom est alors associé à celui du dessinateur Raymond Savignac, qui conçoit de nombreuses affiches de promotion de la ville. Il y réside les 25 dernières années de sa vie[47] jusqu'à son décès en 2022.

    Époque contemporaine

    Trouville reste une ville marquée par une influence culturelle forte, associée à Marguerite Duras (voir Marguerite Duras de Trouville). Un prix portant son nom est remis chaque année à Trouville.

    Ville essentiellement touristique, elle voit une hausse forte des résidences secondaires et une baisse de sa population. De nombreuses personnalités y ont ainsi des résidences secondaires, comme Gérard Depardieu, Antoine de Caunes ou Patrick Rambaud.

    Politique et administration

    Tendances politiques et résultats

    Trouville-sur-Mer est historiquement une commune de centre droit. Aux régionales de 2021, elle met ainsi Hervé Morin en tête, avec 55 % des voix contre 44 % au niveau de la région. À l'élection présidentielle de 2017, elle met au premier tour François Fillon en tête avec 35 %[48], contre 20 % au niveau national.

    Ségolène Royal fit ses premières armes politiques à Trouville après un parachutage. Elle fut conseillère municipale (PS) d'opposition 1983 à 1986. En 2007, les électeurs trouvillais lui préfèrent Nicolas Sarkozy au second tour de l'élection présidentielle, avec 62 % des voix[49].

    Liste des maires

    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    18 pluviose An II   Buhour    
    An X   Couyére    
    An XIII   Pimbert    
    21 novembre 1812   Pimbert renouvellement quinquennal  
    23 novembre 1819   Louis Pimbert (fils du précédent)    
    10 octobre 1830   Louis Guettier Orléaniste aide Louis Philippe en 1848
    20 août 1837 Démission Florentin Couyère    
    9 juillet 1845 Démission Alphonse Napoléon d'Hautpoul « nommé » Saint-cyrien (7e promotion : 1824-1826)
    7 avril 1852   Léon Lesieur « nommé »  
    25 mars 1855   Baron Nicolas Clary    
    11 septembre 1865   Émile Leclercq de Lannoy[Note 8] « nommé » (28 aout) Administrateur des messageries nationales
    1878   Adolphe Durand-Couyère Républicain  
    18 avril 1884   Adolphe Durand ( -Couyère)  
    24 avril 1898   Ernest Charles Coutant   Inspecteur général de l'Instruction publique
    1904 1910 Eugène Letellier   Directeur du Journal
    1910 Démission 10 février 1913 Michel Pelletier   Avocat
    6 avril 1913 Démission 1919 Auguste Vimard    
    décembre 1919   André Demazure   Avocat
    2 décembre 1934 Démission 1951 Fernand Moureaux   Propriétaire de Suze
    2 décembre 1951 21 mars 1959 Pierre Cassagnavere    
    21 mars 1959 28 mars 1971 Charles Lainé   Notaire
    28 mars 1971 13 mars 1983 Jean-Charles Médard de Hersé   Administrateur des cures marines
    13 mars 1983 juillet 2020 Christian Cardon[50] UDF, puis DVD Conseiller à la Cour des comptes
    juillet 2020[51] En cours Sylvie de Gaetano SE Avocate, ancienne adjointe de Christian Cardon
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[52]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[53].

    En 2019, la commune comptait 4 603 habitants[Note 9], en diminution de 2,64 % par rapport à 2013 (Calvados : +0,72 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    9386281 0721 2361 4641 6731 8872 2673 504
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    4 1635 2005 6945 7615 8866 2636 3086 2436 264
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    6 1376 4016 1906 2626 5146 4656 1827 5857 040
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    6 6226 4296 6186 0085 6075 4114 9924 8644 728
    2018 2019 - - - - - - -
    4 6144 603-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[54] puis Insee à partir de 2006[55].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    La plage de Trouville en hiver.

    Le tourisme est la principale activité économique de la ville, avec un camping de 200 places, 14 hôtels, dont un cinq étoiles et quatre trois étoiles, un casino Barrière (le 21e de France par le produit des jeux), employant 110 salariés, des restaurants, dont les brasseries du quai (50 salariés) et un centre de thalassothérapie[56].

    Trouville conserve également une petite activité de pêche (25 à 30 chalutiers)[57].

    Le BTP est représenté par les maçonneries Lambert (35 salariés) et Lemétayer (30 salariés), les revêtements Laîné (30 salariés) et les charpentes Santos (20 salariés)[56].

    Tourisme

    Trouville-sur-Mer est une station balnéaire populaire, en particulier pour sa proximité de Paris (environ deux heures de route ou de train). Elle attire, en particulier pour sa plage longue de 1,2 kilomètres et ses planches, un tourisme assez familial et « cultive son patrimoine architectural et culturel ainsi qu'une certaine douceur de vivre »[58]. Elle développe également une clientèle de curistes.

    Médias

    Plusieurs journaux [59] ont été publiés à Trouville-sur-Mer[60] :

    • Journal de Trouville et de ses environs puis Journal de Trouville et de Deauville (1858-1868)
    • La Plage (1859-1903)
    • L'Avenir trouvillais (1867-1875)
    • L'Avenir de Trouville et de Deauville (1876-1944)
    • Le Progrès du littoral (1884-1887)
    • Journal de Trouville-Deauville (1887-1888)
    • La Dépêche trouvillaise (1893)
    • Le Petit normand (1893) propriétaire Jehan Soudan de Pierrefitte
    • Trouville Gazette (1893-1914)
    • Paris-Trouville et Gazette des bains (1897)
    • Le Sable (1902-1904)
    • L'Impartial normand de Deauville et Trouville (1903-1904)
    • Journal de Trouville (1905-1909)
    • Trouville-Deauville (1907-1914)
    • Le Réveil de Trouville-Deauville (1909-1940)
    • La Dépêche de Trouville-Deauville (1914)
    • Le Progrès de Trouville-Deauville (1916-1931)
    • Trouville-Journal (1919-1931)
    • Le Progrès du littoral (1924-1940)
    • La Reine des plages (1927-1928)
    • Le Courrier de Trouville (1928-1930)
    • La Gazette sociale (1936-1939)

    Santé

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Vue panoramique de la plage et de l'entrée du port.

    Monuments historiques

    La commune abrite six monuments protégés au titre des monuments historiques :

    Monuments religieux

    Trouville possède plusieurs édifices religieux :

    • Église Notre-Dame-du-Bon-Secours (XIXe siècle),
    • Église Notre-Dame-des-Victoires (XIXe siècle),
    • Chapelle Saint-Jean, première église de Trouville, devenue simple chapelle à la suite de la construction de Notre-Dame-des-Victoires[70]
    • Petite chapelle Notre-Dame-de-Pitié-de-Bon-Secours (ex-votos), construite au XVIe siècle par la famille Croix/Pichon et située rue de la Chapelle,
    • Église Saint-Michel d'Hennequeville (VIe – XVIIIe siècle)

    Autres édifices

    • le Trouville-Palace ouvert en 1910, premier hôtel de cette époque à disposer d'un ascenseur et à équiper ses 200 chambres de sanitaires individuels[71].
    • Les villas du bord de mer aux styles architecturaux variés :
      • Le chalet Mozin et la tour Malakoff, résidences de Charles Mozin[72] ;
      • La villa Sidonia ou Villa Honoré, de style Renaissance, seule villa du front de mer à ne pas avoir été divisée en appartements[73]. Elle fut construite pour le banquier parisien Alfred Honoré par l'architecte Désiré Devrez en 1868[74] ;
      • La villa persane, de style orientalisant, de Hélie de Talleyrand-Périgord et Anna Gould, figure de Mme Luxembourg dans À la recherche du temps perdu de Marcel Proust, habitué des lieux[73] ;
      • Les pavillons ou chalets Bouin, villas jumelles construites par un père pour ses deux filles jumelles[73] ;
      • La villa Les Flots, qui accueillit Gustave Eiffel et sa famille[75]
      • Villa Thénard, construite par la famille de Louis Jacques Thénard, qui donna aussi son nom à la place Thénard voisine.
    • L’hôtel de ville de 1911, par l'architecte Laurent Farge.
    • La jetée promenade construite en bois.
    • La statue de Gustave Flaubert, située place Foch. Elle est inaugurée en 1954. C'est une reproduction de celle en bronze, réalisée par Léopold Bernstamm, inaugurée en 1907 sur la place des Carmes à Rouen.

    Trouville dans la peinture

    C'est dans la peinture que la ville est particulièrement présente, représentée par Claude Monet qui y peint 7 tableaux, Pierre-Auguste Renoir (Les hauteurs de Trouville, 1885)[76], Gustave Caillebotte, Charles Mozin, Camille Corot, Albert Marquet, Otto von Thoren, Fernand Léger (Trouville, 1921), etc.

    Le peintre Eugène Boudin fut l'un de ceux qui peignit le plus la ville et sa société.

    Culture

    Trouville accueille chaque année depuis 2000 un festival de cinéma consacré aux courts-métrages « Off-Courts ». Trouville accueille aussi depuis 2016 les Rencontres internationales géopolitiques de Trouville-sur-Mer organisées par Frédéric Encel. Un Prix Marguerite Duras est décerné à Trouville, ainsi qu'un Prix de Trouville, fondé par Pierre Bergé et Stéphane Héaume.

    La ville a servi de lieu de tournage à plusieurs films, comme Barque sortant du port de Trouville dès 1896 par Georges Méliès, Un singe en hiver en 1962, Trois Hommes à abattre en 1980, Coco avant Chanel en 2009, ou au clip de First We Take Manhattan de Leonard Cohen en 1988 par sa compagne la photographe de mode Dominique Issermann. Le film Un homme et une femme (1966) de Claude Lelouch a été largement tourné à Deauville mais aussi à Trouville, sur la jetée. 53 ans plus tard, la suite du film, Les Plus Belles Années d'une vie, a aussi des scènes tournées à Trouville[77].

    Jumelages

    Sports

    Naissances

    Décès

    Résidents

    Plaque rappelant les séjours de Marguerite Duras à l’ancien hôtel des Roches Noires.

    XIXe siècle

    • Eugène Boudin (1824-1898), peintre, y séjourna souvent et y peignit de nombreux tableaux.
    • Alexandre Dumas (1802-1870), écrivain, « découvreur » de Trouville.
    • Gustave Flaubert (1821-1880), écrivain, y connut ses premières émotions sentimentales.
    • Geneviève Halévy (Mme Straus) (1849-1926), se fit construire la villa "Le Clos des mûriers".
    • Claude Monet (1840-1926), peintre, y séjourna souvent et y peignit de nombreux tableaux.
    • Valerien Ostroga (1840-1889), photographe, y exerce de 1872 à 1889.

    XXe siècle

    XXIe siècle

    Héraldique

    Les armes de la commune de Trouville-sur-Mer se blasonnent ainsi :
    d'azur à la barque trouvillaise contournée, équipée, habillée et flammée d'argent, voguant sur une mer de sinople ; au chef cousu de gueules chargé de trois étoiles d'or.


    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2019.
    2. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
    3. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    4. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    5. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    6. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. Né Leclercq est autorisé en 1867 à ajouter de Lannoy. On lui doit l'installation d'une promenade de planches sur la plage en 1867.
    9. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
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    9. « Station météorologique de Deauville - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
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    11. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
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    23. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    24. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud 1978. p. 688a.
    25. Albert Dauzat et Charles Rostaing, op. cit.
    26. François de Beaurepaire, Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, p. 202.
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    30. « MOZIN Charles Louis », sur google.com (consulté le ).
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    33. Alexandre Dumas, Mes mémoires, Tome 2, 1830-1833, Paris, Robert Laffont, , 1175 p. (ISBN 2-221-09768-8), p. 513.
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    40. Victor Guillaud-Lucet, « Trouville. 124 ans plus tard, le rallye Paris-Trouville renaît de ses cendres », Ouest-France, (lire en ligne).
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    81. « Composer en tant que catholique : une relecture de la musique vocale de Lili Boulanger », Annegret Fauser et Marie-Hélène Benoit-Otis, Canadian Journal of Music, Volume 26, numéro 1, 2005
    82. Auteur de La Messe à l'Abbaye de Saint-Arnould, Trouville, huile sur toile, château de Nemours.
    83. Annie Girardot avait vécu en Normandie
    84. « Guy Birenbaum, le naufragé de Twitter », Le Monde, 20 mars 2015
    85. Emma de Caunes : sa "mémérisation" en Normandie
    86. Catherine Genest: à la découverte de Guylaine Guy
    87. « Trouville était « le refuge » de Stéphane Hessel », Ouest-France, (lire en ligne).
    88. « La côte des people », Le Point, 28 août 2011.
    89. Éric Naulleau, Jean-Marc Sylvestre... Des rencontres d'exception à Pont-l'Évêque avant le Salon du Livre

    Bibliographie

    • Gilles Plum, Villas balnéaires du Second Empire : Trouville, Deauville et Côte fleurie, édition Cahier du Temps, 2001, 119 p.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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