Vic-Fezensac

Vic-Fezensac (en occitan : Vic de Fesensac) est une commune française située dans le département du Gers, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Pays d'Auch, un territoire céréalier et viticole qui s'est également constitué en pays au sens aménagement du territoire en 2003.

Vic-Fezensac

Vue générale de la commune.

Blason
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Gers
Arrondissement Auch
Intercommunalité Communauté de communes d'Artagnan en Fézensac
(siège)
Maire
Mandat
Barbara Neto
2020-2026
Code postal 32190
Code commune 32462
Démographie
Gentilé Vicois, Vicoises
Population
municipale
3 546 hab. (2019 )
Densité 66 hab./km2
Population
agglomération
3 983 hab. (2019)
Géographie
Coordonnées 43° 45′ 34″ nord, 0° 18′ 15″ est
Altitude 110 m
Min. 102 m
Max. 238 m
Superficie 53,94 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Vic-Fezensac
(ville-centre)
Aire d'attraction Vic-Fezensac
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton du Fezensac
(bureau centralisateur)
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Vic-Fezensac
Géolocalisation sur la carte : France
Vic-Fezensac
Géolocalisation sur la carte : Gers
Vic-Fezensac
Géolocalisation sur la carte : Occitanie
Vic-Fezensac

    Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par l'Osse, l'Auzoue, la Guiroue, le Sanipon, le ruisseau du pesqué nau et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique.

    Vic-Fezensac est une commune rurale qui compte 3 546 habitants en 2019. Elle est dans l'agglomération de Vic-Fezensac et fait partie de l'aire d'attraction de Vic-Fezensac. Ses habitants sont appelés les Vicois ou Vicoises.

    Le patrimoine architectural de la commune comprend deux immeubles protégés au titre des monuments historiques : le château de Pimbat-Cruzalet, inscrit en 1976, et l'église Saint-Pierre, inscrite en 2018.

    Géographie

    Localisation

    Vic-Fezensac est une commune d'Armagnac située dans la Ténarèze sur l'Osse et sur la route nationale 124 (Itinéraire à grand gabarit) et l'ancienne route nationale 626.

    La capitale du Fezensac s'étale avec une apparente indolence dans un paysage de mamelons et de coteaux gagnés par le vignoble.

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    Vic-Fezensac se situe en zone de sismicité 1 (sismicité très faible)[2].

    Voies de communication et transports

    La ligne 934 du réseau liO relie la commune à Auch et à Mont-de-Marsan.

    Hydrographie

    La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[3]. Elle est drainée par l'Osse, l'Auzoue, la Guiroue, le Sanipon, le ruisseau du pesqué nau, un bras de l'Auzoue, un bras de l'Osse, un bras de l'Osse, le ruisseau de Barbazan, le ruisseau de bellion, le ruisseau de Carget, le ruisseau de Cassagne, le ruisseau de Cavé, le ruisseau de Dané, qui constituent un réseau hydrographique de 61 km de longueur totale[4],[Carte 1].

    L'Osse, d'une longueur totale de 120,3 km, prend sa source dans la commune de Bernadets-Debat et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans la Gélise à Andiran, après avoir traversé 36 communes[5].

    L'Auzoue, d'une longueur totale de 74,3 km, prend sa source dans la commune de Mascaras et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans la Gélise à Réaup-Lisse, après avoir traversé 19 communes[6].

    La Guiroue, d'une longueur totale de 26,3 km, prend sa source dans la commune de Saint-Christaud et s'écoule vers le nord. Elle traverse la commune et se jette dans l'Osse à Vic-Fezensac, après avoir traversé 11 communes[7].

    Réseaux hydrographique et routier de Vic-Fezensac.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[8]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[9].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[8]

    • Moyenne annuelle de température : 13,1 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,9 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 8,6 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 15,4 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 815 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,2 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,2 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[11] complétée par des études régionales[12] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Beaucaire », sur la commune de Beaucaire, mise en service en 1973[13] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[14],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,5 °C et la hauteur de précipitations de 777,8 mm pour la période 1981-2010[15]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Auch », sur la commune d'Auch, mise en service en 1985 et à 26 km[16], la température moyenne annuelle évolue de 13,1 °C pour 1981-2010[17] à 13,5 °C pour 1991-2020[18].

    Milieux naturels et biodiversité

    Carte de la ZNIEFF de type 1 localisée sur la commune.

    L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 4] est recensée sur la commune[19] : les « coteaux de Jouéou-Bordeneuve » (75 ha), couvrant 2 communes du département[20].

    Urbanisme

    Typologie

    Vic-Fezensac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[21],[I 1],[22]. Elle appartient à l'unité urbaine de Vic-Fezensac, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[I 2] et 3 983 habitants en 2019, dont elle est ville-centre[I 3],[I 4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vic-Fezensac, dont elle est la commune-centre[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 11 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 5],[I 6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (91,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (43,4 %), terres arables (36,9 %), prairies (11,1 %), zones urbanisées (3,5 %), forêts (2,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,9 %), cultures permanentes (0,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,4 %)[23].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

    Toponymie

    Vic-Fezensac vient du latin vicus qui est le village.

    Histoire

    Vic-Fezensac devait être à l'origine un établissement agricole romain. Entre le XIe et le XIVe siècle,Vic-Fezensac présente une double caractéristique à la fois sauveté autour de l’église, et castelnau auprès du château des comtes de Fezensac,puis d’Armagnac.

    L'ancien couvent des Cordeliers ou en 1382, le pape Clément VII autorisa le comte Jean III d'Armagnac à fonder un couvent de frères mineurs auprès du château comtal aujourd'hui disparu. Il reste le clocher, les soubassements de l'église, ainsi qu'une belle porte brisée à voussures inspirée de celle des Cordeliers de Toulouse. Saccagée par les troupes protestantes de Gabriel Ier de Montgommery, la chapelle fut réédifiée sous sa forme actuelle. Seul vestige du XIVe/XVe siècle, le clocher carré est creusé dans sa partie supérieure d'arêtes épannelées. Il est éclairé de baies tréflées en arc brisé. Les assises de briques qui ponctuent les élévations sont des restaurations des brèches pratiquées au XVIe siècle. Le couvent est propriété de l'hôpital depuis 1913.

    Le , la commune de Lagraulas est rattachée à celle de Vic-Fezensac sous le régime de la fusion-association.

    En 1987, Vic-Fezensac remporte une saison d'Intervilles.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Hôtel de ville.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1989 1995 Jean Arnaud    
    1995 2001 Francis Ceretto DVD Conseiller général (1988-2008)
    2001 2014 Michel Sanroma[24] PS  
    2014 juillet 2020 Michel Espié DVD Cadre supérieur
    Suppléant au conseil départemental
    juillet 2020 En cours Barbara Neto[25] LR Présidente de la Communauté de communes

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[27].

    En 2019, la commune comptait 3 546 habitants[Note 7], en diminution de 0,48 % par rapport à 2013 (Gers : +0,58 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    3 2723 1003 4123 6693 6793 3653 9284 1574 191
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    4 1824 1113 9573 9924 1953 9533 5853 5083 230
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    3 1023 0412 6502 7242 6102 7263 0323 0293 441
    1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010 2015
    3 9664 1113 9783 6833 6143 5583 5923 6453 488
    2019 - - - - - - - -
    3 546--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[29].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    Évolution du rang de la commune
    selon la population municipale des années : 1968[30] 1975[30] 1982[30] 1990[30] 1999[30] 2006[31] 2009[32] 2013[33]
    Rang de la commune dans le département 4 5 6 7 7 8 8 8
    Nombre de communes du département 466 462 462 462 463 463 463 463

    Enseignement

    Vic-Fezensac dispose d'une école maternelle publique (135 élèves en 2013)[34], d'une école élémentaire publique (218 élèves en 2013)[35] et d'un collège, le collège Gabriel Séailles (250 élèves)[36].

    Manifestations culturelles et festivités

    Sports

    L'Union Athlétique Vicoise (UAV) regroupe plusieurs sections sportives :

    • Rugby : le rugby à XV est représenté par l'UAV Rugby qui évolue en Fédérale 3 et joue à domicile au stade de Goulin. Le club est notamment champion de France Honneur le à Quillan en battant Jarrie 8-3 et champion de France de 3e division en 1967 après une victoire 9-5 contre le Céret sportif au stade Pierre Balussou de Pamiers[37] ;
    • Football : l'équipe première de l'UAV Football évolue actuellement en Départementale 1 et l'équipe réserve évolue elle en Départementale 2.

    Les équipes jouent à domicile au stade des Acacias ;

    • Basket-Ball : l'UAV Basket ne concerne que les filles, l'équipe première évolue en Régionale 2 et joue à domicile au gymnase du collège ;
    • Handball : l'UAV Handball joue à domicile au gymnase du collège.

    On compte également de nombreux autres sports à Vic-Fezensac, comme le tennis (TCV), les sports de combats, le tennis de table...

    Économie

    Revenus

    En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 1 672 ménages fiscaux[Note 8], regroupant 3 291 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 19 110 [I 7] (20 820  dans le département[I 8]). 38 % des ménages fiscaux sont imposés[Note 9] (43,9 % dans le département).

    Emploi

    Taux de chômage
    200820132018
    Commune[I 9]7 %9,6 %8,5 %
    Département[I 10]6,1 %7,5 %8,2 %
    France entière[I 11]8,3 %10 %10 %

    En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 1 860 personnes, parmi lesquelles on compte 76,8 % d'actifs (68,3 % ayant un emploi et 8,5 % de chômeurs) et 23,2 % d'inactifs[Note 10],[I 9]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département, mais inférieur à celui de la France.

    La commune est la commune-centre de l'aire d'attraction de Vic-Fezensac[Carte 3],[I 12]. Elle compte 1 492 emplois en 2018, contre 1 520 en 2013 et 1 548 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 1 304, soit un indicateur de concentration d'emploi de 114,4 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 48,2 %[I 13].

    Sur ces 1 304 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 657 travaillent dans la commune, soit 50 % des habitants[I 14]. Pour se rendre au travail, 83,4 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,8 % les transports en commun, 11,6 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 4,4 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 15].

    Secteurs d'activités

    343 établissements[Note 11] sont implantés à Vic-Fezensac au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 12],[I 16].

    Secteur d'activitéCommuneDépartement
    Nombre % %
    Ensemble343100 %(100 %)
    Industrie manufacturière,
    industries extractives et autres
    288,2 %(12,3 %)
    Construction349,9 %(14,6 %)
    Commerce de gros et de détail,
    transports, hébergement et restauration
    11533,5 %(27,7 %)
    Information et communication20,6 %(1,8 %)
    Activités financières et d'assurance123,5 %(3,5 %)
    Activités immobilières164,7 %(5,2 %)
    Activités spécialisées, scientifiques et techniques
    et activités de services administratifs et de soutien
    3610,5 %(14,4 %)
    Administration publique, enseignement,
    santé humaine et action sociale
    6117,8 %(12,3 %)
    Autres activités de services3911,4 %(8,3 %)

    Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 33,5 % du nombre total d'établissements de la commune (115 sur les 343 entreprises implantées à Vic-Fezensac), contre 27,7 % au niveau départemental[I 17].

    Entreprises et commerces

    Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[38] :

    • Vicun, supermarchés (11 018 k€)
    • Gerstube - Sogic, fabrication d'emballages en matières plastiques (7 375 k€)
    • Maison Gelas, commerce de gros (commerce interentreprises) de boissons (1 710 k€)
    • SARL Aurensan-Cavaliere, travaux de maçonnerie générale et gros œuvre de bâtiment (487 k€)
    • SARL Laurent Rubinat, travaux de maçonnerie générale et gros œuvre de bâtiment (292 k€)

    Les entreprises installées à Vic-Fezensac concernent les secteurs de la plasturgie, du matériel de construction et de l'agro-alimentaire (coopératives agricoles...).

    La tauromachie joue un rôle économique non négligeable (fréquentation hôtelière...).

    Vic est aussi une ville de marchés : marché traditionnel tous les vendredis matin, marché nocturne le mercredi soir l'été (2 en juillet et 2 en août), foire aux chevaux le premier samedi d'avril et le premier samedi de novembre.

    Agriculture

    La commune est dans le Ténarèze, une petite région agricole occupant le centre du département du Gers, faisant transition entre lʼAstarac “pyrénéen”, dont elle est originaire et dont elle prolonge et atténue le modelé, et la Gascogne garonnaise dont elle annonce le paysage[39]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 13] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 4].

    1988200020102020
    Exploitations124745957
    SAU[Note 14] (ha)4 2033 7453 1293 069

    Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 124 lors du recensement agricole de 1988[Note 15] à 74 en 2000 puis à 59 en 2010[41] et enfin à 57 en 2020[Carte 5], soit une baisse de 54 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51 % de ses exploitations[42],[Carte 6]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 4 203 ha en 1988 à 3 069 ha en 2020[Carte 7]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 34 à 54 ha[41].

    Culture locale et patrimoine

    Église Saint-Pierre

    L'église est inscrite à l'inventaire des monuments historiques depuis 2018[43].

    L'église Saint-Pierre fut une collégiale à partir de 1190. Cette partie de la ville, régie par un collège de chanoines acquis à la cause de l'archevêque d'Auch, était en perpétuelle opposition avec la cité des comtes.

    L'extérieur

    L'église conserve un chevet roman de la fin du XIIe siècle, composé d'une abside semi-circulaire et d'une absidiole plus petite, de même plan.

    L'édifice est dominé par un clocher octogonal en pierre, très simple, datant du XIXe siècle.

    La nef fut construite à la fin du Moyen Âge mais a été remaniée au XIXe siècle. Elle s'ouvre sur un joli portail au Midi. L'angle nord-ouest est cantonné d'une tourelle coiffée en poivrière.

    L'intérieur

    Le chevet et son absidiole sont voutés en cul-de-four et décorés de colonnettes et de frises romanes. Dans l'absidiole sud, on peut admirer des peintures du XVe siècle.

    La nef est de plan basilical à trois travées datant des XIVe et XVe siècles. Elle a perdu sa voûte lors des guerres de Religion au XVIe siècle. L'aspect actuel de la nef date du XVIIe siècle : huit piliers de pierre supportent une voûte charpentée évoquant une carène de navire.

    Mobilier avec un maître-autel et son ciborium à colonnes du XVIIIe siècle, des fonts baptismaux en marbre blanc de la même époque avec une cuve ondulée soutenue par trois bambins riant.

    Six vitraux de facture moderne datés de 1936 signés Raphaël Lardeur, premier artiste d'une lignée de maîtres verriers aujourd'hui renommés.

    • Tour Saint-Jacques
    • Tour du chapitre est l'ancien logement des chanoines au XVe siècle
    • Arènes de Vic-Fezensac
    • Kiosque de la musique se trouve sur la place Julie ST AVIT résistante dénoncée aux nazis par un traître et morte à son retour des camps de concentration,
    • La place est l'ancien point de contact entre le vicus de l’Archeveque d’Auch et le castrum des comtes. Sur la place se trouvait une halle de bois édifiée en 1426 par les consuls et qui fut détruite en 1866.
    • Le château du Pimbat de Cruzalet est un petit château de la Renaissance avec une tour d'époque et une aile du XIXe siècle

    Cinéma

    En 1994, Étienne Chatiliez, déjà connu pour ses films La vie est un long fleuve tranquille et Tatie Danielle, est venu dans le Gers afin de trouver un marché typique de la région pour son prochain film, Le bonheur est dans le pré. Il avait déjà parcouru la Dordogne et les Landes mais n'avait pas trouvé son bonheur. Il voulait tourner dans un pays où l'on fait du foie gras. Comme il venait en vacances à Condom quand il était enfant, il a pensé au Gers. Dans le Le bonheur est dans le pré, sorti en 1995, des scènes, dont celle du marché sous les arcades de la place de la Mairie où Michel Serrault tient un stand de vente de canard avec sa nouvelle famille gersoise, ont été tournées à Vic-Fezensac. Une grue avait été installée sur cette place afin de tourner durant une seule journée. Les commerçants locaux et des figurants ont participé à cette scène pour retranscrire la douceur de vivre rurale et la vie du village, avec des étals et des gens authentiques. La scène de bistrot, au zinc duquel Eddy Mitchell et Michel Serrault enchaînent les verres, a été tournée dans le hall transformé du cinéma de Vic. Par ailleurs, une petite polémique est née lors de la sortie du film. En effet, la production avait placé le panneau de Condom à l'entrée du village de Vic-Fezensac, afin d’amuser le public anglophone, « condom » signifiant « préservatif » en anglais. Le spectateur se croyait donc à Condom, alors qu'il était à Vic. Les Condomois étaient agacés puisqu'aucune scène n'avait été tournée chez eux. Et pour les Vicois, c'était l'inverse. Des scènes s'étaient déroulées dans leur village, mais on n’entendait jamais le nom de Vic-Fezensac. Cependant, à chaque fois que le film repasse à la télévision, quelques curieux viennent se promener dans le village. Cela constitue une publicité positive et gratuite pour le département de Gers. Les tournages à la ferme, où le réalisateur a installé son personnage principal incarné par Michel Serrault, ainsi que les décors naturels, ont quant à eux été réalisés à Biran à une dizaine de kilomètres de Vic-Fezensac.[réf. nécessaire]

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blasonnement :
    De gueules au pal cousu d'azur chargé d'une fleur de lys d'or en chef[44].

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Georges Courtès (dir.), Communes du département du Gers, vol. I : Arrondissement d'Auch, Auch, Société archéologique et historique du Gers, , 460 p. (ISBN 2-9505900-7-1, BNF 39151085)
    • Section locale de la Société Archéologique du Gers, Vic-Fezensac. Des siècles d'histoire. Une cité parfois rebelle, p. 319, Éditions "Les Presses de Gascogne", Vic-Fezensac, 2006 (ISBN 2-9505900-9-8)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[10].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en , en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    8. Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
    9. La part des ménages fiscaux imposés est le pourcentage des ménages fiscaux qui ont un impôt à acquitter au titre de l'impôt sur le revenu des personnes physiques. L'impôt à acquitter pour un ménage fiscal correspond à la somme des impôts à acquitter par les foyers fiscaux qui le composent.
    10. Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
    11. L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
    12. Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
    13. L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
    14. Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
    15. Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[40].
    • Cartes
    1. « Réseau hydrographique de Vic-Fezensac » sur Géoportail (consulté le 13 décembre 2021).
    2. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    3. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).
    4. « Recensement agricole 2020 - Carte de la spécialisation de la production agricole par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée (SAU) moyenne par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée par département », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Recensement agricole 2020 - Carte de la surface agricole utilisée (SAU) par commune et de la SAU moyenne », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).

    Site de l'Insee

    1. « Commune rurale - définition » (consulté le ).
    2. « Unité urbaine 2020 de Vic-Fezensac » (consulté le ).
    3. « Base des unités urbaines 2020 », (consulté le ).
    4. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », (consulté le ).
    7. « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 à Vic-Fezensac » (consulté le ).
    8. « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 dans le Gers » (consulté le ).
    9. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 à Vic-Fezensac » (consulté le ).
    10. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans le Gers » (consulté le ).
    11. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans la France entière » (consulté le ).
    12. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur site de l'Insee (consulté le ).
    13. « Emp T5 - Emploi et activité en 2018 à Vic-Fezensac » (consulté le ).
    14. « ACT T4 - Lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la commune en 2018 » (consulté le ).
    15. « ACT G2 - Part des moyens de transport utilisés pour se rendre au travail en 2018 » (consulté le ).
    16. « DEN T5 - Nombre d'établissements par secteur d'activité au 31 décembre 2019 à Vic-Fezensac » (consulté le ).
    17. « DEN T5 - Nombre d'établissements par secteur d'activité au 31 décembre 2019 dans le Gers » (consulté le ).

    Autres sources

    1. Carte IGN sous Géoportail
    2. Plan séisme
    3. « Le réseau hydrographique du bassin Adour-Garonne. » [PDF], sur draaf.occitanie.agriculture.gouv.fr (consulté le )
    4. « Fiche communale de Vic-Fezensac », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Occitanie (consulté le )
    5. Sandre, « l'Osse »
    6. Sandre, « l'Auzoue »
    7. Sandre, « la Guiroue »
    8. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    9. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    10. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    11. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    12. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    13. « Station Météo-France Beaucaire - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    14. « Orthodromie entre Vic-Fezensac et Beaucaire », sur fr.distance.to (consulté le ).
    15. « Station Météo-France Beaucaire - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    16. « Orthodromie entre Vic-Fezensac et Auch », sur fr.distance.to (consulté le ).
    17. « Station météorologique d'Auch - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    18. « Station météorologique d'Auch - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    19. « Liste des ZNIEFF de la commune de Vic-Fezensac », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    20. « ZNIEFF les « coteaux de Jouéou-Bordeneuve » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    21. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    22. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    23. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    24. Site de la préfecture - Fiche de Vic-Fezensac
    25. « Vic-Fezensac. L’ancien maire Michel Espié aspire à la retraite », sur La Dépêche du Midi, (consulté le ).
    26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    28. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    30. INSEE, « Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2012 (1990 à 2012 pour les DOM) », sur insee.fr, (consulté le ).
    31. INSEE, « Populations légales 2006 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
    32. INSEE, « Populations légales 2009 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
    33. INSEE, « Populations légales 2013 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
    34. Annuaire du Ministère de l'Éducation nationale, école maternelle de Vic-Fezensac
    35. Annuaire du Ministère de l'Éducation nationale, école élémentaire de Vic-Fezensac
    36. Annuaire du Ministère de l'Éducation nationale, collège de Vic-Fezensac
    37. « Anniversaire du titre Champion de France 1967 », sur https://lejournaldugers.fr.
    38. « Entreprises à Vic-Fezensac », sur entreprises.lefigaro.fr (consulté le ).
    39. « Les régions agricoles (RA), petites régions agricoles(PRA) - Année de référence : 2017 », sur agreste.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
    40. Présentation des premiers résultats du recensement agricole 2020, Ministère de l’agriculture et de l’alimentation, 10 décembre 2021
    41. « Fiche de recensement agricole - Exploitations ayant leur siège dans la commune de Vic-Fezensac - Données générales », sur recensement-agricole.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
    42. « Fiche de recensement agricole - Exploitations ayant leur siège dans le département du Gers » (consulté le ).
    43. « Église Saint-Pierre (ancienne collégiale) », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
    44. Banque du blason.
    • Portail des communes de France
    • Portail du Gers
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.