dieu
Français
Nom commun
Singulier | Pluriel |
---|---|
dieu | dieux |
\djø\ |
dieu \djø\ masculin (pour les êtres de même nature mais considérés comme du sexe féminin, on dit déesse).
- (Religion) Être surnaturel objet de déférence d’une religion.
- Rôde-t-il de par l’univers je ne sais quel dieu de la malédiction et du carnage ayant pouvoir à de certaines heures d’arracher de la vie les fils aînés de la famille humaine taillés pour lui faire obstacle ? — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- Mais le diable a soufflé là-dessus, de son haleine fiévreuse et empestée, et les pires billevesées ont pris leur vol. L’homme a inventé les dieux et il a créé l’amour avec son cortège de sensibleries ridicules ou criminelles. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 118)
- Malheur dieu pâle aux yeux d’ivoire
Tes prêtres fous t’ont-ils paré
Tes victimes en robe noire
Ont-elles vainement pleuré
Malheur dieu qu’il ne faut pas croire. — (Guillaume Apollinaire, « La Chanson du mal-aimé » in Alcools, 1913) - Vivre comme un dieu exige que l’on cesse de croire aux dieux. Ainsi, la leçon des épicuriens est que la philosophie change les hommes en dieux en leur enseignant qu’il n’y a pas sur cette terre d’autres dieux qu’eux-mêmes dès lors qu’ils auront cessé de croire et vainement d’espérer. — (Robert Redeker, Les épicuriens, professeurs de liberté, dans Marianne du 5 au 11 février 2011, p.72-73)
- (Figuré) Celui qui est l’objet d’un grand enthousiasme, d’une vénération profonde, d’une vive reconnaissance, d’un extrême attachement.
- Goldsmith, l’auteur d’Obermann, Charles Nodier, Maturin, les plus pauvres, les plus souffrants étaient ses dieux; elle devinait leurs douleurs, elle s’initiait à ces dénûments entremêlés de contemplations célestes, elle y versait les trésors de son cœur; […] — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- (En particulier) Personne qui démontre un talent exceptionnel dans un domaine particulier.
- Il est le dieu du jazz.
Notes
- Dieu prend une majuscule lorsqu’il désigne le principe démiurge de l’univers, le créateur du monde, ou — comme n’importe quel nom en français — lorsqu’il désigne un objet unique dans le contexte de la phrase on constitue le premier mot de la phrase. Dans tous les autres cas, le mot débute par une minuscule.
- Croire en Dieu. — Le dieu des chrétiens.
Dérivés
(voir aussi à Dieu)
- adieu
- beau comme un dieu
- bondieu
- bondieusard
- bondieuser
- bondieuserie
- comme un dieu (d’une façon supérieure, presque surhumaine)
- demi-dieu, demidieu
- dieu du fourneau
- être dans le secret des dieux
- jurer ses grands dieux
- grands dieux !
- promettre ses grands dieux
- vingt dieux
- sans-dieu
Traductions
- Afrikaans : god (af)
- Akkadien : 𒀭 (*) ilum
- Albanais : zot (sq)
- Allemand : Gott (de) masculin, Gottheit (de) féminin, Götter (de) pluriel
- Anglais : god (en), deity (en), divinity (en)
- Anglo-saxon : god (ang)
- Arabe : إلۤهٌ (ar) alh masculin, آلِهَةٌ (ar) alihatan pluriel
- Arménien : աստված (hy) astvats
- Azéri : tanrı (az)
- Basque : jainko (eu)
- Biélorusse : бог (be) boh
- Breton : doue (br)
- Bulgare : бог (bg) bog masculin
- Catalan : déu (ca)
- Chinois : 神 (zh) shén
- Chippewa : manidoo (*), manidoog (*) pluriel
- Chor : қудай (*)
- Coréen : 신 (ko) sin
- Cornique : dyw (kw)
- Créole guadeloupéen : diè (*)
- Croate : bog (hr)
- Danois : gud (da) commun
- Douala : loba (*)
- Espagnol : dios (es) masculin
- Espéranto : dio (eo)
- Estonien : jumal (et)
- Éwondo : zamba (*)
- Féroïen : gud (fo)
- Finnois : jumala (fi)
- Franc-comtois : dûe (*)
- Francoprovençal : (savoyard) dyu (*)
- Frison : god (fy)
- Gaélique écossais : dia (gd)
- Gaélique irlandais : dia (ga)
- Galicien : deus (gl)
- Gallois : duw (cy), dwy (cy)
- Géorgien : ღმერთი (ka) ghmert’i, ღვთაება (ka) ḡvt'aeba
- Gotique : 𐌲𐌿𐌸 (*) guþ masculin
- Grec : θεός (el) theós masculin, θεά (el) theá féminin
- Hébreu : אלוהים (he) elohim, אל (he) el singulier
- Hongrois : isten (hu)
- Indonésien : dewa (id)
- Interlingua : deo (ia) masculin
- Islandais : guð (is)
- Italien : dio (it) masculin
- Japonais : 神 (ja) kami
- Kazakh : құдай (kk) quday, тәңір (kk) täñir
- Kiga : ruhanga (*)
- Kurde : xwedê (ku), خودا (ku) xuda
- Langues berbères : ⴰⴽⵓⵛ (*) akuc singulier, ⴰⵢⵓⵛ (*) ayuc singulier
- Latin : deus (la) masculin
- Letton : dievs (lv)
- Lituanien : dievas (lt)
- Malgache : Andriamanitra (mg)
- Nahuatl classique : teotl (nah)
- Nauruan : gott (na)
- Néerlandais : god (nl), godheid (nl)
- Normand : dgieu (*) masculin
- Norvégien : gud (no)
- Occitan : dieu (oc)
- Persan : خُدا (fa) xodā
- Phénicien : 𐤌𐤋𐤀 (*) ʾlm
- Picard : diu (*)
- Polonais : bóg (pl) masculin
- Portugais : deus (pt) masculin, divinidade (pt), nume (pt)
- Roumain : zeu (ro) masculin
- Russe : бог (ru) bog masculin, боги (ru) bogi pluriel, богество (ru) bogestvo
- Same du Nord : ipmil (*)
- Serbe : бог (sr) bog masculin
- Slovaque : boh (sk) masculin
- Slovène : bog (sl) masculin
- Sranan : gado (*)
- Suédois : gud (sv) commun (masculin)
- Swahili : bwana (sw) singulier, mabwana (sw) pluriel, rabi (sw) singulier et pluriel identiques, mungu (sw)
- Tchèque : bůh (cs)
- Thaï : พระ (th) prá, เทพ (th) tâyp, เจ้าพ่อ (th) jâo pôr
- Tofalar : буърһан (*)
- Toki pona : jan sewi (*)
- Turc : tanrı (tr)
- Ukrainien : бог (uk) boh masculin
Prononciation
- \djø\
- France : écouter « dieu [djø] »
- (Canada) \d͡zjø\
- Suisse (canton du Valais) : écouter « dieu [Prononciation ?] »
Voir aussi
- dieu sur l’encyclopédie Wikipédia
Références
- Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (dieu)
Occitan
Nom commun
dieu [Prononciation ?] (graphie normalisée) masculin (pour une femme on dit : dieusa)
Variantes dialectales
- diu (aranais)
Dérivés
Vocabulaire apparenté par le sens
Références
- Joan de Cantalausa, Diccionari General Occitan a partir dels parlars lengadocians, 2002 → consulter cet ouvrage
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