flanquer
Français
Étymologie
Verbe 1
flanquer \flɑ̃.ke\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
- (Architecture) Construire, élever la partie d’une fortification qui en voit une autre et qui lui sert de défense.
- On a flanqué cette muraille de deux tours.
- (Par extension) Être en cette situation, en parlant des ouvrages ainsi disposés et de la partie d’une fortification ainsi disposée.
- Front-de-Bœuf, […], avait ajouté considérablement à la force de son château en bâtissant des tours sur le mur extérieur, de manière à le flanquer à chaque angle. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Les deux tours qui flanquent cette entrée sont distribuées de la même manière. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- (Architecture) Garnir sur le flanc, les flancs.
- Des pilastres flanquent les encoignures de cette façade. - Cette façade est flanquée d’avant-corps. Un château flanqué de tourelles.
- (Familier) Placer en flanc, à côté de quelque chose, en parlant d’objets.
- La rue de la République, à Nouméa, partait d'une jetée de bois sur la mer et gagnait, après le palais blanc du gouverneur, une autre rue, que des maisons, […], flanquaient à droite. — (Francis Carco, Maman Petitdoigt, La Revue de Paris, 1920)
- La pièce du milieu était flanquée d’assiettes de petits fours.
- (Militaire) Se placer sur le flanc d’un régiment, d’une division, d’un corps d’armée pour le protéger.
- Un bataillon de chasseurs flanquait la colonne.
- (Figuré) (Familier) Le participe passé se dit en parlant d’une personne accompagnée souvent d’une autre.
- Flanqué de ses deux acolytes.
- (Héraldique) Pals, arbres et autres figures qui en ont d’autres à leur côté.
- Fasce d’or flanquée de deux pointes d’argent.
Verbe 2
flanquer \flɑ̃.ke\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
- Lancer, jeter, appliquer brusquement.
- […] douaniers, rats de cave, voire rats volants, […], s’introduisaient chez les braves paysans pour allumer leur cigare et vous leur flanquaient un beau procès-verbal si on ne leur présentait pas une « souffrante » sortant des boîtes de la régie. — (Louis Pergaud, Un satyre, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Je n'avais vu personne dans cette foule susceptible de s'approcher assez près pour lui flanquer une bombe dans les fesses, ce qui, d'ailleurs, aurait fait sauter l'agresseur comme la victime. — (Jo Barnais [Georges Auguste Charles Guibourg, dit Georgius], Mort aux ténors, ch. XI, Série noire, Gallimard, 1956, p. 94)
- J’ai flanqué la porte.
- Je l’ai flanqué à la porte.
- Je lui ai flanqué un coup de poing, un soufflet, une gifle.
- Se flanquer par terre, se flanquer contre la muraille, etc.
Dérivés
- flanquer à la porte
- flanquer une avoine
- flanquer une rouste
- se flanquer dans la boue (s’y laisser tomber, ou y marcher étourdiment)
Références
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (flanquer), mais l’article a pu être modifié depuis.
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