suspendre
Français
Étymologie
- Du latin suspendere.
Verbe
suspendre \sys.pɑ̃dʁ\ transitif 3e groupe (voir la conjugaison)
- Pendre quelqu'objet en l’air, l’attacher de telle sorte qu’il ne porte sur rien.
- Les grandes cornes qui surmontent la tète du bouc, et la longue barbe qui est suspendue à son menton, lui donnent un air bizarre et équivoque : […]. — (Georges-Louis Leclerc de Buffon, Œuvres complètes, tome 3, page 602, Furne & Cie - París, 1842)
- On récolte les échalotes lorsque les feuilles jaunissent ; on arrache les plants et on les laisse ressuyer deux ou trois jours sur le sol ; cela fait, on les monte au grenier où on les suspend en paquets. — (« Le jardin de l'école », dans Journal des Instituteurs et des Institutrices, vol. 60, éd. Fernand Nathan, 1914, p. 319)
- (Figuré) Surseoir, différer, cesser pour quelque temps.
- Il fallut prétexter des affaires à Paris pour être autorisés à monter dans la voiture de Chantilly, dont le départ était suspendu par notre arrestation. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Angélique, 1854)
- Suspendre l’exécution d’un arrêt. — On reprit les poursuites qui avaient été suspendues.
- Suspendre les hostilités. — Suspendre son ressentiment, les effets de son ressentiment.
- La séance est suspendue.
- Interrompre, s’arrêter pour quelque temps.
- Dans toutes les Bourses de la terre, ce fut une avalanche de titres que les porteurs voulaient vendre ; les banques suspendirent leurs paiements, les affaires furent paralysées et cessèrent ; […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, p. 288 de l’éd. de 1921)
- Ces troupes ont suspendu leur marche, ont reçu l’ordre de suspendre leur marche.
- Les travaux étaient depuis longtemps suspendus.
- (En particulier) (Droit) Attendre, pour porter son jugement, qu’on soit plus éclairé.
- Suspendre son jugement sur quelque chose.
- (En particulier) (Politique) Interrompre l’exercice de droits politiques ou civils pour quelque temps.
- Suspendre la constitution. — Suspendre les garanties constitutionnelles.
- Suspendre l’exécution des lois. — Suspendre un journal.
- (En particulier) (Figuré) Interrompre les fonctions d’un ecclésiastique, d’un magistrat, d’un officier, d’un agent quelconque, sans lui ôter son caractère.
- Suspendre un prêtre de ses fonctions. — On a suspendu le maire de cette commune.
- (En particulier) (Éducation) Exclure temporairement un élève.
- Il a été suspendu trois jours pour s'être battu avec un autre élève.
Apparentés étymologiques
Dérivés
Traductions
- Allemand : aufhängen (de) (1), suspendieren (de) (2)
- Anglais : to suspend (en)
- Bambara : dulon (*)
- Catalan : suspendre (ca)
- Danois : afbryde (da), suspendere (da)
- Espagnol : suspender (es), colgar (es)
- Espéranto : pendigi (eo) (1), suspendi (eo) (6)
- Finnois : keskeyttää (fi)
- Ido : suspendar (io) (1), suspensar (io) (2)
- Indonésien : membekukan (id) (2)
- Italien : sospendere (it)
- Norvégien (bokmål) : stanse (no)
- Roumain : suspenda (ro)
- Russe : вешать (ru) (1), прекращать (ru) (2)
- Same du Nord : heŋget (*) (1), gaskkalduhttit (*), gozastit (*)
- Songhaï koyraboro senni : yoliyolandi (*)
Prononciation
- France : écouter « suspendre [sys.pɑ̃dʁ] »
Références
- Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (suspendre)
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