Châlons-en-Champagne

Châlons-en-Champagne[1], anciennement Châlons-sur-Marne[Note 1], est une commune française, chef-lieu du département de la Marne, en région Grand Est. Elle était également le chef-lieu de l'ancienne région Champagne-Ardenne jusqu'à sa fusion avec l'Alsace et la Lorraine le 1er janvier 2016. Châlons a toutefois conservé un hôtel de région[2].

Pour les articles homonymes, voir Châlons.

Châlons-en-Champagne

L'hôtel de ville.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Marne
(préfecture)
Arrondissement Châlons-en-Champagne
(chef-lieu)
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Châlons-en-Champagne
(siège)
Maire
Mandat
Benoist Apparu (DVD)
2020-2026
Code postal 51000
Code commune 51108
Démographie
Gentilé Châlonnais(e)
Population
municipale
44 379 hab. (2019 )
Densité 1 704 hab./km2
Population
agglomération
57 385 hab. (2017)
Géographie
Coordonnées 48° 57′ 27″ nord, 4° 21′ 54″ est
Altitude Min. 79 m
Max. 153 m
Superficie 26,05 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Châlons-en-Champagne
(ville-centre)
Aire d'attraction Châlons-en-Champagne
(commune-centre)
Élections
Départementales Cantons de Châlons-en-Champagne-1, Châlons-en-Champagne-2 et Châlons-en-Champagne-3
(bureau centralisateur)
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Châlons-en-Champagne
Géolocalisation sur la carte : France
Châlons-en-Champagne
Géolocalisation sur la carte : Marne
Châlons-en-Champagne
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Châlons-en-Champagne
Liens
Site web site officiel

    Avec environ 45 000 habitants intra-muros, elle est la 4e commune la plus peuplée de Champagne-Ardenne et la 9e du Grand Est. Châlons-en-Champagne est la ville-centre d'une communauté d'agglomération de plus de 80 000 habitants.

    Géographie

    Localisation

    Châlons est bordée à l’ouest par la Marne, rivière qui se jette dans la Seine à la hauteur de Charenton-le-Pont, Alfortville et Ivry-sur-Seine au sud-est de Paris. En plein cœur de la Marne, la ville de Châlons se situe à une demi-heure au sud-est de Reims, ville la plus peuplée du département.

    Communes limitrophes

    Transports

    Autobus Setra S 415 NF SITAC en 2019.
    Autobus articulé Mercedes-Benz O 405 G sur la ligne 1, direction centre Ouest.

    La ville de Châlons-en-Champagne est facilement reliée au reste du pays par les trains de la SNCF : Paris est à 1 h 32 en TER et 1 h 03 en TGV.

    Châlons dispose aussi d'un aéroport international, l'aéroport Châlons-Vatry.

    Pour les déplacements urbains, le réseau SITAC[3] fonctionne du lundi au samedi et est composé de huit lignes de jour, qui toutes, de jour et de soirée, passent par la place Monseigneur Tissier :

    • ligne 1 : Centre Ouest - Gare SNCF - Patinoire ;
    • ligne 2 : Zone commerciale Mont Héry - Croix Dampierre - Vallée Saint Pierre ;
    • ligne 3 : Gare SNCF - Place Tissier - Patton - Gare SNCF ;
    • ligne 4 : Saint-Gibrien - Gare SNCF - Complexe Agricole ;
    • ligne 5 : Mont Héry - Moncetz-Longevas ;
    • ligne 6 : Place Tissier - PI Recy Saint-Martin ;
    • ligne 7 : Coolus - Gare SNCF - Recy ;
    • ligne 8 : Place Tissier - Sécurité Sociale - Capitole en Champagne.

    Pour les déplacements périurbains, le réseau SITAC fonctionne du lundi au samedi et est composé de cinq lignes :

    • ligne A : Les Grandes Loges - La Veuve - Saint Étienne au Temple - L'Epine - Châlons-en-Champagne ;
    • ligne B : Isse - Condé - Aigny - Vraux - Juvigny - Châlons-en-Champagne ;
    • ligne C : Lenharrée - Sommesous - Vatry - Cheniers - Châlons-en-Champagne ;
    • ligne D : Cherville - Jâlons - Aulnay - Matougues - Châlons-en-Champagne ;
    • ligne E : Champigneul - Thibie - Saint Pierre - Villers le Château - Fagnières - Châlons-en-Champagne.

    Deux lignes circulent en soirée (un aller/retour toutes les heures de 20 heures à minuit les vendredis et samedis uniquement) couvrant la majorité des quartiers de l'agglomération châlonnaise :

    • ligne 1 : Centre Ouest - Place Tissier - Patinoire ;
    • ligne 2 : Schmit - Place Tissier - Patinoire.

    Ces lignes Cité soirée ont été mises en place pour relier l'ensemble de l'agglomération de Châlons à la zone d'activités des Escarnotières où se trouvent un bowling, une boîte de nuit, plusieurs restaurants, un cinéma et une patinoire.

    Urbanisme

    Typologie

    Châlons-en-Champagne est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[5],[6],[7]. Elle appartient à l'unité urbaine de Châlons-en-Champagne, une agglomération intra-départementale regroupant 5 communes[8] et 57 385 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[9],[10].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Châlons-en-Champagne, dont elle est la commune-centre[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 97 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (55,2 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (51,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (41,7 %), zones urbanisées (39,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (14,2 %), prairies (2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,3 %), cultures permanentes (0,6 %), zones agricoles hétérogènes (0,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,1 %)[13].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[14].

    Toponymie

    Châlons tire son nom du peuple gaulois des Catalaunes, installés sur l'oppidum (enceinte défensive) de La Cheppe dit Camp d'Attila, à seize kilomètres au nord-est de Châlons. Ses habitants se nomment Châlonnais.

    Le nom de l'ancienne Catalaunum (ou Cathalaunum ou encore Civitas catuuellaunorum) gallo-romaine se francise au Moyen Âge en Chaalons en Champaigne[Note 4] puis, après l'invention de l'accent circonflexe, en Châlons en Champagne. Peu à peu, le toponyme « sur Marne » se substitue à celui de « en Champagne » sur les cartes. Durant tout le XVIIIe siècle et jusqu'au début du XIXe siècle, les deux appellations cohabitent. Contrairement à une idée reçue, ce n'est pas la Révolution qui a changé le toponyme « en Champagne » en « sur Marne »[15]. À partir des années 1980, un courant se dessine pour rendre à la ville son toponyme médiéval qu'elle retrouve définitivement le [16].

    Le changement de nom en Châlons-en-Champagne a été proposé en 1992 au maire de l'époque Jean Reyssier par Hervé Sage. Décidé une première fois en 1995 par le conseil municipal, il a été annulé par le Conseil d'État le pour vice de procédure, avant d'être rétabli l'année suivante[17].

    Histoire

    Châlons est bordée à l’ouest par la Marne, rivière qui se jette dans la Seine à la hauteur de Charenton-le-Pont. Anciennement, elle charriait jusqu’à Paris, pour la ravitailler, bois et grains, vins et moutons, transportant les hommes aussi. Durant tout le Moyen Âge, les habitants des villages alentour travaillèrent à élever une enceinte de pierre enfermant les cent six hectares de la ville. Cette limite séparait deux mondes qui le jour seulement entraient en contact pour une survie réciproque. Autour de la ville emmurée, la Champagne offrait à la vue de l’observateur ses vastes surfaces planes, blanches de la craie de son sol, ses légères ondulations, ses rivières faiblement encaissées. Ses pentes étaient encore au XVIIIe siècle recouvertes de pieds de vigne[18].

    Carrefour des échanges ; étape du commerce lointain ; relais des pouvoirs royaux et seigneuriaux en pays avancé près de l’ennemi germanique, « car ycelle ville […] est assise en frontiere sur les pays d’Allemagne, de Barrois et d’autres estranges pays »[19] ; place forte qui à toutes les époques dut malgré elle abriter une garnison ; ville de petite industrie drapante[20] ; capitale d’une grosse région agricole : Châlons-en-Champagne tint jusqu’au XIXe siècle et tient encore aujourd’hui nombre de ces fonctions. La naissance de Châlons a été, comme il se doit, illustrée par des mythes sans nombre et de jolies images. L’un de leurs auteurs cherchant à expliquer l’implantation première près des bras de la Marne, écrivit que « Châlons comme Lutèce serait sortie de la boue »[21].

    Cette ville moyenne marnaise est préfecture du département et de région, où elle est en position centrale. Siège des intendants de Champagne sous l'Ancien Régime, elle est devenue la préfecture par la volonté des révolutionnaires d'effacer l'importance historique de Reims[22], ville des sacres.

    Capitale politique et religieuse, dominée par l’évêque-comte et les chanoines du chapitre Saint-Étienne, peuplée de clercs et d’officiers de plus en plus nombreux au fur et à mesure que progressait le XVIe siècle, Châlons fut aussi une capitale économique grâce à la draperie et la tannerie. Dès l’époque moderne, elle prit le visage qu’elle a gardé jusqu’à nos jours ; de ville drapière, elle devint ville praticienne, administrative, dans une région où l’économie demeura profondément liée à l’activité agricole.

    Préhistoire

    Si une présence humaine y est attestée dès l’époque néolithique, l’archéologie de son sol prouve l’existence d’une garnison de cavaliers dalmates, peut-être dès la fin du IIIe siècle de notre ère.

    Antiquité

    Au croisement de la Marne et de la Via Agrippa, les Romains menacés sur leurs frontières créèrent le site de Châlons en tant que chef-lieu d’une civitas[23]. La première bataille des champs Catalauniques (274), dite bataille de Châlons, opposa les forces romaines de l'empereur Aurélien contre celles de l'empereur des Gaules Tetricus. La victoire d'Aurélien entraîna le retour définitif à Rome de la Gaule.

    Point stratégique situé à la rencontre de plusieurs bras de la Marne (rivière facile à traverser) et d’une route menant de Lyon à Boulogne[24], la ville survécut à l’effondrement du monde romain grâce à ses évêques. Faute de sources fiables, il est aussi difficile de retracer l’époque gallo-romaine que la période de la première évangélisation ; néanmoins les historiens s’accordent à voir en saint Memmie (320-340) le missionnaire de la région et le premier évêque de la Civitas Catalaunorum[25]. Ainsi la création du diocèse de Châlons suivit-elle la paix religieuse de Constantin.

    En 451 eut lieu la deuxième bataille des champs Catalauniques qui vit s'opposer Aetius et son armée romano-franque, et Attila roi des Huns. Cette bataille marque le coup d'arrêt de l'invasion de la Gaule par les hordes hunniques.

    Moyen Âge

    L'époque franque

    Le cartulaire dit du chantre Warin, cartulaire du chapitre de la cathédrale, offre les principales sources châlonnaises pour le Haut Moyen Âge. L'époque carolingienne est dominée par la figure de l'évêque Erchanré. Celui-ci eut un rôle dans la structuration topographique de la ville en favorisant son extension à l'est : il transféra les reliques de son prédécesseur saint Alpin dans l'ancienne église Saint-André. Charles le Chauve octroya plusieurs diplômes à l'Église de Châlons. L'un d'eux concernant la concession d'un atelier monétaire pose question et a probablement été interpolé.

    Le XIe siècle et le début de l'essor

    Le XIe siècle marque le début de l'essor économique et topographique de la ville, qui s’accéléra au XIIe siècle. La fondation de l'abbaye Saint-Pierre-aux-Monts, sous la houlette de Richard de Saint-Vanne, puis la fondation par l'évêque Roger III de l'abbaye de chanoines réguliers de Toussaint, jalonne cet essor, dans un diocèse où l'implantation monastique était auparavant faible. C'est au cours du XIe siècle que les évêques confièrent à leur chapitre et aux abbayes une série d'autels et un secteur de la ville : c'est là l'origine des différents bans qui consistèrent en plusieurs quartiers assez bien définis : ban du chapitre (ancienne terre de Rognon), ban de Toussaint, ban de Saint-Pierre.

    Le grand essor du XIIe siècle

    Au XIIe siècle, les évêques de Châlons favorisèrent l'implantation des cisterciens et des templiers dans leur diocèse. L'essor économique châlonnais centré sur la production textile s'accompagna d'un essor intellectuel (développement d'écoles, en particulier sous le pontificat de Guillaume de Champeaux), et d'une véritable floraison artistique dont les vitraux du trésor de la cathédrale et le cloître de Notre-Dame-en-Vaux sont sans doute les fleurons. L'essor des quartiers situés à l'est des remparts s'organisa autour de plusieurs axes dont la voie Rancienne ou rue Saint-Jacques et s'incarna dans la construction après 1157 de Notre-Dame-en-Vaux, centre d'un pèlerinage actif, comme en témoigne des récits de miracles contemporains mais retranscrits au XVIIe siècle par le père Charles Rapine. Si Notre-Dame devint rapidement le centre de l'activité commerciale, avec Saint-Alpin et la place du Marché au Blé, le ban Saint-Pierre, au nord-est devint le quartier industriel dévolu à la draperie, l'ancienne cité demeurant quartier ecclésiastique et intellectuel avec les grandes écoles.

    L'évêque, seigneur de la ville

    L’évêque du diocèse devint seigneur de la ville. Comme celui de Reims, il fit de sa seigneurie une enclave indépendante au centre du comté héréditaire de Champagne. Guy III de Joinville (1163-1191), qui aurait été le premier évêque à faire allusion à un pouvoir comtal, puis Pierre de Hans (1248-1261) « revendiquèrent » le titre de « comte » face au roi[26]. Châtelain, haut justicier, l’évêque-comte de Châlons tenait ses plaids en déléguant prévôt et bailli, tandis que les fourches patibulaires étaient érigées hors la ville et le pilori dressé sur la place du marché aux blés. L’évêque logeait dans son palais, avait sa prison, son « escriptoire » dans la loge de la justice, où instrumentait également le tabellion. Il dominait les finances et la police de la ville ainsi que les corporations réunies sous des bannières[27] dont le plus important fut l'Hôtel-Dieu Saint-Étienne. Quand le comté de Champagne passa à la couronne de France en 1304, grâce au mariage de Jeanne avec Philippe le Bel en 1284, l’évêque ne perdit pas ses droits. Si les possessions du comte de Champagne entouraient les biens de l’évêque-comte de Châlons, ce dernier ne lui était soumis en rien. Au contraire, le comte était le vassal de l’évêque.

    L'évêque et la ville

    Sous les Capétiens, douze pairies avaient été instituées, six ecclésiastiques et six laïques, le comte-évêque de Châlons faisait partie des six ecclésiastiques et à ce titre il participait au sacre du roi en lui donnant l’anneau. La cité était renommée. Point de passage des pèlerins s’arrêtant à Notre-Dame-en-Vaux, Châlons connut du XIIe au début du XIVe siècle une importante activité architecturale orientée vers l’art religieux. En effet, pendant ce « Moyen Âge florissant », on y édifia ou releva pas moins de quinze églises, deux abbayes, quatre couvents et sept hôpitaux[28]. La prospérité économique qui servit de moteur à cet embellissement était alimentée par l’industrie drapière. Les draps de Châlons étaient réputés dans tout le bassin méditerranéen, grâce notamment aux Génois. Mais dans les années 1320, l’importance du commerce des draps diminua et les marchands italiens se replièrent vers d’autres marchés.

    L’évêque n’accorda jamais de charte de franchise aux bourgeois de Châlons afin qu’ils s’assemblassent en commune, bien que ceux-ci eussent fomenté maintes révoltes. Cependant en 1418, le duc de Bourgogne profita de l’absence de Louis de Bar, retenu au concile de Constance, pour nommer une commission chargée de dénoncer les partisans du « conte d’Armignac »[29]. Dès l’année suivante, ce conseil s’élargit ; ses membres désormais élus par une assemblée des habitants formèrent le premier conseil de ville. De retour, l’évêque ne put que s’incliner en accordant aux bourgeois de Châlons le droit de se réunir sous l’autorité de son bailli. Assemblés le jour de la Saint-Martin d’hiver, les bourgeois traitaient des affaires en cours. Par la suite, ils parvinrent à regrouper des compétences diverses liées à la police et aux finances de la ville, comme la défense, les impôts, le maintien de l’ordre public, l’hygiène et la salubrité des rues mais jamais la justice, ce qui les distingue des premières communes[30]. Les bourgeois n’oublièrent jamais de se placer sous la protection du roi de France[31]. Cet « embryon » d’échevinage grignota peu à peu les pouvoirs temporels du premier des seigneurs de Châlons.

    Premier des seigneurs, car l’espace urbain des XVe et XVIe siècles était découpé entre quatre bans d’une inégale étendue, le ban de l’évêque couvrait les 3/5 de la ville[32]. Des bornes dans les rues et les maisons le démarquaient de ses voisins, les autres seigneurs ecclésiastiques : le chapitre de la cathédrale Saint-Étienne, l’abbé et les religieux bénédictins de l'abbaye Saint-Pierre-aux-Monts, l’abbé et les chanoines réguliers de l’abbaye de Toussaint-en-l’Île possédaient en effet en pleine propriété, avec quelques petits nobles et bons bourgeois, le reste des maisons de la ville[33].

    Par ailleurs, la ville conservait une autorisation de huit jours de foire en octobre, par les lettres patentes des rois Charles VII de France puis Louis XI, afin de s'accroître[34].

    Les invasions revenaient régulièrement. Des Anglais menaçant les murs de la ville[35] en 1429 à Charles Quint qui installa son camp à deux lieues de Châlons en 1544, pour finalement épargner un assaut à la ville, les Châlonnais durent toujours compter avec la présence des troupes royales à l’intérieur des remparts et dans la campagne immédiate, tandis que la soldatesque ennemie pillait son arrière-pays nourricier. Ces témoignages n’ont rien de surprenant, mais ils révèlent l’importance d’une cité, moyenne, emmurée, placée sur un axe de circulation stratégique. Dans ce plat pays, aucune colline, aucune forêt, ni même aucun terrain marécageux n’offraient de défense contre les invasions. À la ville revenait donc le devoir de défendre la frontière est du royaume, sans rechigner à la dépense[36].

    XVIe siècle, XVIIe et XVIIIe siècles

    Châlons-en-Champagne, d'après une gravure de Claude Chastillon.

    Avec les guerres de Religion, les troubles recommencèrent. Les bandes de mercenaires conduites par des gentilshommes, tel qu’Antoine de Croy, les armées de la Ligue et les troupes royales rançonnèrent, pillèrent la Champagne ou simplement se ravitaillèrent à Châlons. Toujours fidèle au pouvoir en place à Paris[37], puis ralliée à Henri IV, la cité en obtint divers dédommagements : la réduction de la taille contre l’effort de maintenir des murailles solides ; l’installation de tribunaux royaux et momentanément d’un Hôtel de la monnaie en plus de la Chambre des comptes. La reconnaissance des rois ne fut pas un vain mot. Les Châlonnais se déclarèrent très tôt en faveur d’Henri IV. Auparavant, en février 1589, le corps de ville avait refusé à l’évêque Cosme Clausse de rentrer dans sa ville, car « il venoit de tenir sur les fonts de batêmes un enfant du duc de Guise »[38]. S’il existait des Châlonnais protestants et d’autres ligueurs, la majorité des notables resta toujours légitimiste par intérêt et pour contrer la puissance de l’évêque-comte. Cette attitude valut aux « bourgeois, manans et habitans de Chaalons en Champaigne » plus d’une lettre royale de remerciement. Le contenu de la missive d’Henri de Navarre datée du témoigne de la qualité des rapports du roi de France avec ses sujets loyalistes[39]. En confirmant les installations précédentes et en flattant les bourgeois de Châlons, Henri IV confirma le rôle « administratif » de la « bonne ville » de Champagne.

    En fin de compte, la tendance à la réduction des pouvoirs temporels de l’évêque prévalut. Le chapitre Saint-Étienne d’abord[40], les bourgeois ensuite, le roi de France enfin aux XVe et XVIe siècles parvinrent non sans certaines résistances à rabaisser les prétentions du prélat[41], tandis qu’en restant fidèle à la royauté, la ville profita du transfert ou du démembrement d’institutions plus anciennes, créatrices de charges royales.

    Que dire de la communauté des « bourgeois et habitans de la ville de Chaalons en Champaigne »[42] ?

    À ce jour, aucune étude de la démographie châlonnaise[43] n’a été réalisée et les renseignements épars ne permettent pas de dresser une courbe de la population. Pourtant, une mention datée de l’année 1517 et provenant du registre des délibérations du Conseil de ville[44] fournit une estimation de Châlonnais installés intra muros égale à 9 228 habitants. On était alors en période de disette. Les marchands de Troyes désirant s’approvisionner en grains à Châlons, un dénombrement de la population et des blés disponibles fut organisé à l’initiative des échevins et des conseillers de la ville. Selon quelle méthode ? Seuls nous sont parvenus les chiffres globaux, céréales et habitants. Doit-on s’en défier ? On devine aisément l’embarras des édiles face à la demande troyenne. N’avaient-ils pas intérêt à circonvenir ces quémandeurs en déclarant de faibles ressources céréalières pour une population pléthorique, et à gonfler le nombre de bouches à nourrir ? Cependant, un deuxième document vient corroborer le précédent. Il s’agit du rôle de la taille de 1518 qui contient 1 954 noms de taillables[45]. Ce qui donne pour Châlons, soit une population de 8 793 habitants si l’on applique le coefficient 4,5, soit de 9 970 habitants avec le coefficient 5[46]. En faisant la moyenne des deux, on obtient un total de 9 281 habitants, chiffre auquel nous nous rangeons. Sans perdre de vue les imperfections de ce mode de calcul. La population châlonnaise comportait un nombre important de religieux séculiers et réguliers exempts de la taille mais très souvent clients des notaires. Sur l’application de ce calcul[47], qui a surtout pour but de faire apparaître un ordre de grandeur, le résultat obtenu est visiblement assez proche du chiffre annoncé par les édiles aux marchands venus de Troyes. Anne-Marie Couvret et Olivier Caruso ont d’ailleurs retenu ce chiffre tout en considérant que la population châlonnaise aurait dû plafonner au niveau des dix mille habitants pendant le XVIe siècle[48].

    Au Moyen Âge, les marchands drapiers et les tanneurs animaient la cité. Ils avaient su en développant une activité industrielle créer une prospérité économique qui d’après certains historiens ne réapparut pas après la fin de la guerre de Cent Ans[49]. Pour le XVIe siècle, le contenu des minutes notariales indique les diverses activités des Châlonnais. Hormis le travail de la laine et du cuir, déjà en déclin depuis le XVe siècle, aucune activité industrielle ne se développa réellement à l’époque moderne. L’absence de ressources métallifères ne permettait pas l’implantation d’une industrie minière et métallurgique ; le sol fut donc exploité aux seules fins agricoles. De fait, la composition sociale de la ville correspondait bien à celle d’une capitale agricole fondant sa richesse sur le commerce des blés, de la laine, du chanvre et des peaux. Quelques bourgeois tenaient la draperie et la tannerie et commencèrent à racheter les exploitations, les pièces de terre et de vigne à la paysannerie du Châlonnais[50]. Laboureurs et vignerons côtoyaient une foule d’artisans travaillant dans l’industrie du textile et du cuir. En plus des corps de métiers que l’on rencontre traditionnellement en milieu urbain, liés à la construction et à l’alimentation, professions qui ne présentent aucune particularité à Châlons[51], les artisans se composaient surtout de pelletiers et mégissiers, tanneurs et corroyeurs de cuir, parcheminiers, gantiers et boursiers, bourreliers et selliers, auxquels on peut joindre les cordonniers et les savetiers. Les artisans du textile apparaissent en plus petit nombre à moins qu’ils n’aient été moins fortunés. Hormis les drapiers, bien représentés, les contrats nous révèlent quelques tisserands de toile, de chanvre, de lin, des cordiers et des chanvriers, des teinturiers. Soit maîtres dans leur atelier, soit marchands jetés sur les routes de Champagne[52], ces Châlonnais du « tiers commung » vivaient de l’exploitation des ressources de la campagne proche. Les tissus alimentaient la production locale écoulée auprès des couturiers, bonnetiers, chapeliers, chaussetiers, « saincturiers », brodeurs ou chasubliers présents en très petit nombre. Enfin, les « sergers », cardeurs et peigneurs de laine, tondeurs, foulons, lanneurs et quelques tisserands peu fortunés, pratiquement jamais mentionnés dans les actes notariés, composaient le monde laborieux de l’industrie châlonnaise.

    Le monde de l’artisanat et de l’agriculture était encadré par les marchands bourgeois de Châlons qui peuplèrent le Conseil de ville dès 1418. Au siècle suivant s’imposèrent à leurs côtés les sergents royaux, les greffiers, les procureurs, les receveurs, les huissiers, attachés aux différents organes de la monarchie implantés dans la ville à partir de 1543. En 1554, douze notaires côtoyaient cinq licenciés ès lois dont un bailli, un prévôt et trois avocats[53]. En 1595, quinze puis seize notaires royaux instrumentaient à Châlons. La ville au temps des douze notaires royaux comptait dans ses murs l’évêque-comte et la cour épiscopale, le chapitre Saint-Étienne composé de quarante chanoines, deux abbayes, l’une de bénédictins à Saint-Pierre-aux-Monts, l’autre de chanoines réguliers de Saint-Augustin à Toussaint-en-l’Île, la collégiale Notre-Dame-en-Vaux rassemblant onze chanoines, treize paroisses (dès le XIIIe siècle) desservies par des prêtres, religieux de l’un des établissements châlonnais, les chapelains de l’ancienne congrégation[54], les trinitaires et trois couvents d’ordres mendiants. À cette liste il convient d’ajouter les cinq hôpitaux dont l’Hôtel-Dieu[55]. Cette énumération impressionne ; pourtant il est impossible d’avoir une idée précise du nombre de religieux présents à Châlons au XVIe siècle[56]. Néanmoins, les séculiers fréquentaient suffisamment les notaires royaux pour qu’il soit justifié de les mentionner ici.

    La cité de Châlons s’est développée à partir des bras dérivés de la Marne. Le noyau ancien compris entre ce cours d’eau et le Nau correspond au quartier de la cathédrale, du palais épiscopal, du vidamé et de l’Hôtel-Dieu. Cet espace, aux contours réguliers, densément peuplé, aux maisons serrées, abritait une grande partie des marchands et des officiers de la ville. On y note assez souvent la présence de notaires royaux. Entre le Nau et le Mau se développa ce qu’Anne-Marie Couvret hésite à appeler « le quartier des affaires »[57]. Pourtant, ce quartier contenant la place du marché aux blés, de nombreuses hôtelleries, les rues du Change et des Lombards, la loge où se tenait la justice de l’évêque et l’échevinage, l’hôpital du Saint-Esprit où se réunissaient les membres du Conseil de ville fut bien, au moins à partir du XVe siècle, le centre de l’activité économique et politique de Châlons. Là encore, nous avons localisé des notaires royaux, en particulier sur la place du marché aux blés. Au-delà du Mau, l’habitat s’articule le long de trois axes rejoignant trois entrées principales de la ville : au nord en direction de Reims, la porte Saint-Jacques ; au sud-est en direction de Sainte-Menehould, la porte Saint-Jean ; au sud en direction de Vitry-le-François, la porte Sainte-Croix (elle fut dédiée à Marie-Antoinette d'Autriche lors de son arrivée en France et prit le nom de porte Dauphine). D’une population moins dense, ce quartier, développé dès la fin du XIIe siècle, conserva pendant toute la période moderne des jardins intra-muros[58].

    Révolution française

    Le , la famille royale fuit Paris. Elle fait étape à Châlons. La berline royale arrive avec quatre heures de retard. Les cavaliers détachés à Pont-de-Somme-Vesle, las d’attendre le passage des voitures royales et menacés par les paysans, reçoivent l’ordre de leur jeune chef, le duc de Choiseul de se replier à travers champs et de gagner Varennes-en-Argonne en évitant les routes.

    En septembre 1792, il est installé à Châlons au mont Saint-Michel un vaste camp militaire, le camp de Châlons, d'où partent les futurs vainqueurs de la bataille de Valmy. C'est l'écrivain et colonel d'artillerie Pierre Choderlos de Laclos qui l'organisa.

    En 1792, les massacres de Septembre font un mort à Châlons, le 3 septembre[59], un vieillard octogénaire.

    Une sainte locale s’appelait Pomme. Son nom était attribué sous l’Ancien Régime, et la tradition s’est perpétuée sous la Révolution française, renforcée par l’existence d’un jour du calendrier républicain de la Pomme[60].

    XIXe et XXe siècles

    Gravure des environs de Châlons en 1838.

    L'École impériale des Arts et Métiers est créée en 1806. On doit à sa section ébénisterie le bureau du ministre de l'Intérieur, fabriqué en 1812.

    Châlons est occupée du 5 février au . La ville est reprise par les cosaques le 17 mars.

    Le camp de Châlons est créé par Napoléon III par décret le 15 novembre 1856, il l'inaugurera le . Il y viendra chaque année jusqu'à la fin de l'Empire.

    Napoléon III se rend au camp de Châlons le [61], durant les derniers jours de la guerre franco-prussienne de 1870 dans le but d'organiser la retraite générale de l'armée française. Seule l'armée d'Alsace commandée par le général Mac Mahon parvint à rallier la ville le 16 août 1870. L'armée de Lorraine, sous les ordres du général Bazaine, fut en effet prise au piège dans Metz après de nombreuses batailles dans ses environs.

    Fête de l'indépendance américaine, 4 juillet 1918.
    Le cimetière de Châlons-sur-Marne (1917). Tableau de Félix Vallotton.

    Châlons est occupée du 4 septembre au . La ville est contrainte par l'occupant à payer une somme de 30 millions de francs sous peine de destruction. Cette somme sera finalement ramenée à 500 000 francs, grâce à l'intervention de son évêque, Mgr Tissier, permettant ainsi la sauvetage de la ville[62]. Pendant cette occupation, cinquante mille bouteilles de vin de Champagne disparurent des maisons de champagne de la rive gauche. Le est désigné à l'hôtel de ville le soldat inconnu américain, qui repose au cimetière national d'Arlington, près de Washington.

    Quartier du centre ancien de Châlons-en-Champagne détruit par les bombardements de la Luftwaffe en juin 1940.

    Le , durant la bataille de France, le centre-ville est bombardé par la Luftwaffe causant la mort de 44 victimes civiles et d'une trentaine de militaires logeant chez l'habitant et la destruction de 150 maisons[63]. Elle est occupée le 12 juin 1940.

    La ville est bombardée le et de nombreuses victimes civiles sont tuées dans le quartier Madagascar, elle est libérée le 29 août 1944 par les troupes du général Patton. Elle est aussi frappée par une crue centennale en novembre. Paul Anxionnaz, conseiller municipal de Châlons, est nommé le et jusqu'au , secrétaire d'État aux Forces Armées (Marine) dans le gouvernement Guy Mollet.

    Dans les années 1970, la destruction d'une grande partie du centre-ville, notamment entre le Nau et le Mau, traumatise durablement la ville qui commence à prendre conscience de son patrimoine bâti ancien à pans de bois en particulier.

    L'équipe municipale de l'année 1995 décide de changer le nom de la commune, pour que Châlons-sur-Marne porte désormais le nom de Châlons-en-Champagne. La commune change de nom par le décret du 6 novembre 1995. Un habitant de la commune, soutenu par un collectif d'habitants, fait annuler le décret par un arrêt du Conseil-d’État du , l'« arrêt Marchal ». Le Conseil d’État sanctionne le projet et donc annule le décret qui est « entaché d'incompétence ». L'équipe municipale, réitère son projet, cette fois correctement préparé et la commune reprend en décembre 1997, le nom de Châlons-en-Champagne.

    Politique et administration

    Liste des gouverneurs

    Intercommunalité

    La communauté d'agglomération de Châlons-en-Champagne, qui regroupe quarante-six communes (depuis 2017) et compte environ 81 000 habitants a son siège à Châlons-en-Champagne.

    Cantons

    Châlons-en-Champagne est le chef-lieu de quatre cantons :

    Jumelages

    Justice

    Châlons est le siège d'un tribunal judiciaire sis au 2 quai Eugène-Perrier.

    Garnison

    Jusqu'au milieu des années 2010, Châlons-en-Champagne était une importante ville de garnison. Le 1er régiment d'artillerie de marine, arrivé à Châlons le 19 juin 2012 pour relever le 402e régiment d'artillerie, est dissous le 30 juin 2015. La ville accueillait également l'état-major de la 1re brigade mécanisée et la 1re compagnie de commandement et de transmissions depuis leur création le 1er juillet 1999 jusqu'à leur dissolution le 21 juillet 2015.

    La garnison de la ville n'a cependant pas totalement disparu ; un détachement du service militaire volontaire est installé à la caserne Février depuis le 16 janvier 2017[64].

    Économie

    Châlons-en-Champagne est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie de Châlons-en-Champagne. Elle gère les ports fluviaux de Châlons-en-Champagne et de Vitry-le-François ainsi que l'IPI. Elle est aussi le siège de la Chambre régionale de commerce et d'industrie de Champagne-Ardenne.

    En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 23 238€, ce qui plaçait Châlons-en-Champagne au 26 139e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole[65].

    Commerce

    Une importante foire-exposition, organisée début septembre au parc des expositions, est un évènement majeur de la rentrée avec plus de 200 000 visiteurs. À l'origine exposition agricole la foire de Châlons est ouverte sur tous les secteurs économiques.

    Agriculture

    Tradition des jardins potagers rive gauche de la Marne.

    La culture de la vigne en Champagne remonte à l'époque gallo-romaine, quand les Romains plantent les premiers ceps dans la région. Par la suite, le vignoble est conservé grâce à l'intérêt que lui porte le clergé, en particulier ceux de Reims et de Châlons-en-Champagne. À titre d'exemple, l'abbaye de Saint-Pierre-au-Mont à Châlons-en-Champagne, planta de nombreuses vignes dans les domaines qu'elle possédait en Champagne.

    En l'an 1114, l'évêque de Châlons, Mgr Guillaume de Champeaux, fait rédiger la grande charte champenoise qui confirme cette abbaye dans toutes ses possessions agricoles et vinicoles. Cette charte, dont l'original est perdu mais dont une copie est conservée aux Archives départementales de la Marne, est considérée comme l'acte fondateur du vignoble de Champagne : par cette confirmation, toutes les conditions sont réunies pour que le vignoble se développe en paix et puisse prospérer. Dès lors, les moines n'ont pas cessé de cultiver la vigne et de produire un vin de plus en plus élaboré.

    Des maisons de Champagne sont actuellement installées dans la ville de Châlons-en-Champagne, Jacquesson, Lebrun et la maison Joseph Perrier, cette dernière possède des caves taillées dans la colline de craie de Fagnières datant de l'époque gallo-romaine (caves étant présentes dans le dossier visant à classer les territoires de champagne au patrimoine mondial de l'UNESCO).

    Aujourd'hui, Châlons-en-Champagne ne possède plus de vignes de Champagne, mais à la Révolution, la ville possédait encore près de 1 000 hectares, la ville ayant actuellement déposé un dossier afin de retrouver une appellation de vin de Champagne.

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[66],[Note 5]

    En 2019, la commune comptait 44 379 habitants[Note 6], en diminution de 1,16 % par rapport à 2013 (Marne : −0,55 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    12 13911 12011 08911 62912 41312 95214 10013 73315 879
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    14 01614 78614 90115 19820 23623 19923 64825 86326 630
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    26 73727 80831 36731 19431 38232 30735 53031 12036 834
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    41 70550 76452 27551 13748 42347 33946 18445 15344 980
    2019 - - - - - - - -
    44 379--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[67] puis Insee à partir de 2006[68].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 38,0 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,9 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 24,5 % la même année, alors qu'il est de 25,3 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 21 276 hommes pour 22 970 femmes, soit un taux de 51,91 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,6 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[69]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,7 
    90 ou +
    2,5 
    5,9 
    75-89 ans
    9,9 
    13,2 
    60-74 ans
    16,4 
    19,3 
    45-59 ans
    19,4 
    19,1 
    30-44 ans
    17,3 
    23,5 
    15-29 ans
    17,8 
    18,4 
    0-14 ans
    16,7 
    Pyramide des âges du département de la Marne en 2018 en pourcentage[70]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,6 
    90 ou +
    1,7 
    6,1 
    75-89 ans
    8,9 
    16 
    60-74 ans
    17,2 
    19,7 
    45-59 ans
    19,4 
    18,8 
    30-44 ans
    17,8 
    20,1 
    15-29 ans
    18,1 
    18,7 
    0-14 ans
    17 

    Enseignement

    Chalons-en-Champagne fait partie de l'Académie de Reims (source Éducation nationale).

    CFA

    Chalons possède un Centre de Formations d'Apprentis parmi les plus grands de France (https://www.almea-formations.fr/) qui propose plus de 40 diplômes en alternance.

    Études supérieures
    • Arts et Métiers ParisTech (ENSAM), une école d’ingénieur généraliste dont un campus fut installé à Châlons en 1806. Le centre d'enseignement et de recherche (CER) offre aux étudiants des cours dans le domaine de l'ingénierie mécanique et industrielle.
    • Lycée Fréderic-Ozanam Châlons : BTS Commerce international, BTS SP3S (Service & Prestations des Secteurs Sanitaire) et BTS Assistant Manager.
    • CFA Interpro : (En alternance) : BTS Management des Unités Commerciales, BTS Assurance, BTS Après Vente Automobile
    • IN&MA (ex IPI : Institut Supérieur de Promotion Industrielle)
    • IUT Reims-Châlons-Charleville (DUT Génie industriel et maintenance, DUT Réseaux et Télécommunications, DUT Carrière sociales), qui dépend de l'université de Reims Champagne-Ardenne.
    • IUFM, dépendant également de l'université de Reims Champagne-Ardenne.
    • IFSI
    • Le Centre national des arts du cirque (CNAC), école supérieure.
    Lycées
    Lycée Pierre-Bayen.
    • Lycée Pierre-Bayen (public)
    • Lycée Étienne-Œhmichen (public)
    • Lycée Jean-Talon (public)
    • Lycée Frédéric-Ozanam (privé)[71], né de la fusion en 2009 de trois lycées : Charles-Péguy, Saint-Vincent-de-Paul et Saint-Joseph ; il est présent sur deux sites : le site Centre sur l'ancien site du lycée Saint-Joseph[72] et le site Mont-Hery sur l'ancien site du lycée Saint Vincent de Paul[73].

    Sports

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    Pour l'améliorer, ajoutez des références de qualité et vérifiables (comment faire ?) ou le modèle {{Référence nécessaire}} sur les passages nécessitant une source.
    • Champagne Châlons Reims Basket (CCRB), club créé en 2010 du regroupement des clubs de basket de Châlons ESPE Basket Châlons-en-Champagne et de Reims RCB Reims Champagne Basket, évoluant en Pro B de 2010 à 2014 puis en Pro A maintenant. L'équipe joue ses matchs à domicile en alternance au Palais des sports Pierre-de-Coubertin à Châlons et au complexe sportif René-Tys à Reims.
    • L'ASPTT, club omnisports de Châlons avec 23 sports différents dont l'athlétisme, le football, le tennis et le basketball.
    • L'Échiquier châlonnais, club évoluant en Top 16 et vainqueur de la saison 2009/2010 du top 16, fondé en 1946.
    • L'Association châlonnaise de vol à voile (ACVV), club de planeur en activité sur l'aérodrome de Châlons - Écury-sur-Coole.
    • L'aéroclub Farman-Clément, club de vol moteur également en activité sur l'aérodrome de Châlons - Écury-sur-Coole.
    • Moto Club de Châlons en Champagne, MVCC, club spécialisé dans la pratique de l'enduro et endurance tout terrain, existe depuis les années 1980, est un acteur majeur dans le microcosme du tout terrain champenois.
    • Le Hockey club de Châlons « les Gaulois », jouant à la Patinoire Cités Glace, champion de France 2017 de division 3, l'équipe évolue depuis en division 2.
    • La gymnastique, à La Renaissance Gymnastique, espace Pierre de Coubertin au palais des sports (Châlons-en-Champagne)
    • CCTT Châlons-en-Champagne : club de tennis de table salle Tirlet
    • Golf de la Grande Romanie à 20 km de Châlons précisément à Courtisols
    • La Nautique Entente Châlonaise (NEC) : club de natation présent à la piscine olympique Pierre de Coubertin et à l'Aquacité de Fagnières, depuis près de 70 ans[C'est-à-dire ?].

    Radios locales

    Autres radios

    Presse régionale et locale

    • L'Union, journal régional basé à Reims.
    • L'Hebdo du vendredi dont l'édition de Châlons a été lancée en mai 2008.
    • Le Petit Catalaunien illustré, journal traitant l'actualité de la "Catalaunie".
    • Au fil du Mau, mensuel de la ville de Châlons-en-Champagne.
    • ToutChâlons, site d'informations sur les sorties, concerts, balades…
    • ChâlonsTV, la web-tv de Châlons et ses environs proches.
    • CCTV Châlons, la chaine info 100% Châlons en Champagne sur YouTube et sur Facebook[82].
    • CWR Châlons Web Radio Agenda des sorties, informations culturelles, touristique et de loisirs

    Télévision locale

    Les châlonnais reçoivent France 3 Champagne-Ardenne grâce au site d'émission d'Hautvillers.

    Cultes

    L'évêché
    • L'évêché rue Charrière.

    Activités culturelles et festivités

    Furies de 2015.

    Culture locale et patrimoine

    Vue panoramique de la place de l'hôtel-de-ville.

    Châlons-en-Champagne est classée ville d'art et d'histoire. C’est une ville fleurie avec quatre fleurs.

    Édifices civils

    Les monuments publics à Chalons-en-Champagne sont nombreux à découvrir
    Environnement
    • le Grand Jard ;
    • le Petit Jard, classé jardin remarquable ;
    • le Jard anglais : ces trois jardins publics forment un site classé[84] ;
    • la Promenade se situe le long du canal st-Martin.
    Les anciens hôtels particuliers
    • le musée Garinet (13, rue Pasteur) : immeuble en pierre et briques construit vers 1515, siège du Vidamé en 1599 ;
    • l'hôtel dit la Maison des Œuvres (25, rue Pasteur) : l'hôtel a été construit au milieu du XVIIe siècle et agrandi au XIXe siècle. Autrefois, l'entrée des voitures se faisait par la rue Baudelot et le terrain s'étendait jusqu'à la rue de Flocmagny. Cette propriété appartenait au XVIIIe siècle à la famille Saguez de Breuvery et depuis 1878 à l'association diocésaine, ce qui explique qu'elle s'appelle aujourd’hui « la Maison des Œuvres ». Les façades du bâtiment du XVIIe siècle sont inscrites à l'Inventaire général du patrimoine culturel ;
    • l'hôtel Dubois de Crancé (1, rue d’Orfeuil) : édifice construit au milieu du XVIIe siècle. Denis Diderot qui y séjourna en août 1759 décrira dans une lettre à Grimm l'intérieur de la demeure[85]. Cet hôtel particulier a abrité la bibliothèque municipale jusqu'à l'ouverture en 2001 de la Bibliothèque municipale à vocation régionale (BMVR), qui devait permettre d'accueillir plus largement les lecteurs[86] il est actuellement une annexe de la mairie ;
    • l'hôtel Billet (5, rue Carnot) : résidence châlonnaise de Léon Bourgeois (plaque) ;
    • le château Jacquesson : c'est un hôtel particulier, avenue de Paris.

    Édifices religieux

    • Collégiale Notre-Dame-en-Vaux : inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO dans le cadre des Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France, Notre-Dame-en-Vaux était une collégiale, c'est-à-dire qu'elle abritait une communauté de chanoines. L'église actuelle fut commencée avant 1157, en remplacement d'un édifice antérieur qui s'était écroulé. Sa reconstruction était achevée en 1217. Commencée en style « de transition » (intermédiaire entre le roman et le gothique), elle fut terminée en gothique. On y trouve un beau chevet avec abside gothique flanquée de deux tours romanes (influence de la cathédrale de Toul), mais aussi d'admirables verrières du XVIe siècle. Il s'y trouve également un des plus grands carillons d'Europe, composé de 56 cloches et datant du XIXe siècle. Jusqu'à la Révolution, qui mutila son portail sud de style renaissance, elle possédait 4 flèches (voire 5, si on compte la petite de la croisée du transept). 3 furent rasées à la Révolution pour récupérer leur plomb à des fins militaires ; une fut reconstruite à partir de 1852 par l'abbé Champenois, les deux autres attendent toujours de l'être. Au Moyen Âge, elle possédait une relique vénérable qui attirait beaucoup de pèlerins et fit sa gloire : la relique du Saint Ombilic du Christ, détruite en 1707 par l'évêque de Châlons. Le reliquaire de 1407 est conservé au musée Cluny à Paris.
    • Cathédrale Saint-Étienne : le monument présente des parties romanes du XIIe siècle (crypte, tour du bras Nord dont le rez-de-chaussée abrite une rare verrière romane) mais fut reconstruit en style gothique. L'abside, le transept et trois travées de la nef étaient achevés en 1261. Les chapelles rayonnantes et le déambulatoire furent ajoutés entre 1280 et 1310. La nef fut continuée à la fin du XVe siècle et au début du XVIe siècle. Entre 1628 et 1634, on éleva la façade occidentale (en style baroque) et les deux travées voisines. Cependant, la conception primitive de la nef fut conservée à travers les siècles par les constructeurs successifs, qui ont voulu lui préserver son unité. L'édifice a conservé une remarquable parure de vitraux. Dans les bas-côtés sud se trouve une intéressante série de vitraux de la fin du XVe siècle et du début du XVIe siècle. Ceux de l'autre bas-côté ont été faits au XIXe siècle dans le goût du XIIIe siècle. Ceux des bras du transept sud datent du XXe siècle. De très nombreuses dalles funéraires gravées du XIIIe siècle au XVIIe siècle sont incrustées dans le pavage ou relevées le long des murs. Elles se caractérisent par une grande élégance du dessin.
    • Église Saint-Alpin : l'église est placée sous le vocable de saint Alpin, évêque de Châlons au début du Ve siècle. Elle existait déjà au IXe siècle et a été reconstruite vers 1170 dans un style gothique encore marqué par le style roman. De cette époque, il subsiste la nef — 6 travées dont les arcades richement moulurées reposent alternativement sur des piles fortes et des piles faibles — et les collatéraux. Vers 1230, on entreprit de rajeunir l'édifice en voûtant la nef et les collatéraux, sans modifier l'élévation intérieure. Plus tard, le transept et son croisillon nord furent remaniés. C'est au début du XVe siècle que l'on construisit un nouveau chœur polygonal, entouré d'un déambulatoire dépourvu de chapelles rayonnantes, mais percé de grandes fenêtres que de riches donateurs parent de splendides verrières colorées. On ajouta sur toute la longueur du bas-côté sud une série de chapelles qui conservent un ensemble remarquable de vitraux en grisaille. Les verrières du déambulatoire, mises en place entre 1515 et 1522 environ, juxtaposent souvent de petites scènes, à la gamme colorée éclatante, où apparaissent des inscriptions placées dans des banderoles décoratives.
    • Église Saint-Jean-Baptiste : l'église Saint-Jean-Baptiste est extrêmement intéressante parce que, ayant été bâtie du XIe siècle au XVIIe siècle, elle permet de suivre, sans interruption, l’évolution de l’architecture de l’art roman jusqu’à l’art de la Renaissance. La construction de la nef et des bas-côtés paraît remonter au dernier quart du XIe siècle. À partir du transept, nous entrons dans l’art d’ogive, avec les voûtes sur croisées d’ogives. Les murs sont remplacés par de larges fenêtres. Le chevet actuel date du XIIIe siècle. Au XIIIe siècle furent inhumés, dans l'église, deux évêques de Châlons : saint Élaphe et saint Lumier. Vers 1500, les arbalétriers construisirent une chapelle dédiée à saint Sébastien leur patron (actuelle chapelle des fonts baptismaux). En 1603, une tour fut élevée au-dessus de la croisée du transept et il fallut consolider les piles. En 1671, les bas-côtés furent remaniés et recouverts de voûtes d’ogives surbaissées. Fortement ravagée par les guerres de la Révolution et de l’Empire, l’église Saint-Jean-Baptiste a été restaurée grâce à la générosité de ses paroissiens surtout pendant la deuxième moitié du XIXe siècle. Ses vitraux datent de cette époque. Dans cette église a été baptisé Nicolas Appert en 1749, sa maison natale est sise en face de l'église (plaque).
    • Synagogue XIXe siècle.
    • Temple protestant du XIXe siècle : situé au 18 bis, rue Lochet, en face de la synagogue, un temple protestant datant de 1880 d'architecture néogothique, plans de Louis Gillet (1848-1920), architecte départemental. Lieu de culte de l'Église Réformée (tradition calviniste). Au-dessus de la porte est inscrit le verset d'Isaïe 40,8 : « La parole de notre Dieu demeure éternellement. »
    • Église Sainte-Pudentienne de Châlons-en-Champagne de style art-déco, XXe siècle.
    • Église Sainte-Thérèse-de-l'Enfant-Jésus, XXe siècle, vitraux de Roland Irolla[87].
    • Église Saint-Antoine, XXe siècle.
    • Église Saint-Loup, XIVe siècle.
    • Église Saint-Michel, XXe siècle.
    • Prieuré des bénédictines de Vinetz.
    • Ancienne église de l'abbaye de Vinetz, XVIIe siècle.
    • Chapelle de l'ancien hôtel de l'Intendance, actuellement préfecture, XVIIIe siècle.
    • Chapelle Saint-Alphonse-de-Liguori, XXe siècle.
    • Chapelle Saint-Joseph, XVIIe siècle.
    • Chapelle du lycée Saint-Vincent-de-Paul, XXe siècle.
    • Chapelle du Grand Séminaire, actuel hôtel de région, XXe siècle.
    • Chapelle de l'hôpital psychiatrique, XIXe siècle.
    • Ancienne chapelle du couvent de l'Adoration-Réparatrice, XIXe siècle.
    • Ancienne chapelle des Récollets, XVIIe siècle.
    • Couvent Sainte-Marie, XVIIe siècle.
    • Ancienne chapelle de l'hôpital militaire, détruite.
    • Ancien couvent des Dames de la Congrégation.
    • Ancien couvent des Cordeliers.
    • Maison Saint-Joseph.

    Monuments commémoratifs

    Devise et héraldique

    Blason
    D'azur à la croix d'or cantonnée de quatre fleurs de lys du même.
    Devise
    « Et Decus et Robur » signifie « Gloire et Force ».
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.
    Blasonnement sous le Premier Empire.
    • D'azur à la croix d'argent, cantonnée en chef, à dextre d'une grappe de raisin, à sénestre d'une faulx en bande, en pointe à dextre d'un soc antique, à senestre d'un melon, le tout d'or soutenu d'une champagne de gueules, chargée du mot FIDES d'or ; au franc quartier des villes de seconde classe[89].

    Distinctions

    La ville est décorée de la croix de guerre 1914-1918 le .

    Personnalités liées à la commune

    La ville compte nombre de personnalités qui se sont distinguées par leur art ou leur activité civile ou militaire[90].

    Film tourné à Châlons-en-Champagne

    Le téléfilm Travolta et moi de Patricia Mazuy, Léopard de bronze au Locarno Festival 1993[91] a été tourné à Châlons-sur-Marne. La ville a été choisie parce que sa patinoire était idéale pour le tournage (même si d'importants travaux de restructuration du décor ont été nécessaires, notamment avec la création d'un bar) et aussi parce que la mairie avait, selon la réalisatrice, « une grande envie de cinéma » et qu'elle était prête à aider le film[92]. On retrouve aussi un aperçu de Châlons-en-Champagne (la Porte Sainte-Croix) au début du film Nid de guêpes (film d'action français réalisé par Florent-Emilio Siri, produit en 2001, sorti au cinéma en ).

    Notes et références

    Notes

    1. La commune est appelée « Châlons-sur-Marne » de la fin du XVIIIe siècle jusqu'à l'année 1995 et d'avril à décembre 1997.
    2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    4. Châlons-en-Champagne attesté par une lettre de Charles V du 25 janvier 1373 « Chaalons-en-Champaigne » aux arch. Mun de Châlons CC6.
    5. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Prononcé /ʃalɔ̃ ɑ̃ ʃɑ̃paɲ/.
    2. Le Siège du Conseil Régional et les Hôtels de Région sur le site de la région (consulté le 27 mars 2020).
    3. SITAC BUS (Groupe Kéolis).
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    13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    14. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    15. Jean-Pierre Ravaux, « De civitas Catuuellaunorum à Châlons et de Châlons-en-Champagne à Châlons-sur-Marne, histoire du nom d'une ville », dans Mémoires de la SACSAM, t. CV, , p. 49-54 et Châlons en Champagne Histoire d'un nom, .
    16. Journal officiel du 3 janvier 1998, décret 97-1331.
    17. « Journal L'Union », sur Journal L'Union (consulté le ).
    18. Jean-Yves Sarazin, Clercs jurés, tabellions et notaires royaux à Châlons-sur-Marne au XVIe siècle : de la tonsure aux écritures, thèse pour le diplôme d’archiviste paléographe, 1995, dactyl. ; résumé dans École nationale des chartes, positions des thèses, 1995, p.  251-257.
    19. Lettres patentes de Charles VI données à Paris le 23 juillet 1421 (Archives départementales de la Marne, E suppt 4 881).
    20. Jean-Pierre Ravaux, Histoire de Châlons sur Marne, Roanne, 1983, affirme que la ville a connu sa seule activité industrielle pendant le Moyen Âge florissant, c’est-à-dire aux XIIe et XIIIe siècles.
    21. Cette théorie est résumée par Auguste Nicaise, Châlons-sur-Marne et ses environs, Paris, 1861, p.  5.
    22. Maurice Poinsignon, Histoire générale de la Champagne et Brie, Paris, .
    23. Fernand Vercauteren, Étude sur les « civitates » de la Belgique seconde, Bruxelles, 1934, p.  136-164.
    24. Sur le tracé de cette voie romaine construite vers dix avant notre ère, lire Raymond Chevalier, Les voies romaines, Paris, 1972, p.  188. Mais rien ne permet de dater les débuts des travaux aux abords de la ville actuelle. En revanche, l’artère principale du centre historique repose sur son tracé.
    25. Françoise Chossenot, « Châlons dans l’antiquité », dans Châlons, 2000 ans d’histoire, mélanges d’histoire de géographie, d’arts et de tradition, 1980, p.  41-48. Jean-Pierre Ravaux, « Les évêques de Châlons-sur-Marne », dans Mémoires de la S.A.C.S.A.M., tome 98, 1983, p.  62.
    26. Pour tout ce qui concerne l’apparition et l’évolution du pouvoir comtal des évêques de la France du Nord, voir Olivier Guyotjeannin, Episcopus et comes : affirmation et déclin de la seigneurie épiscopale au nord du royaume de France (Beauvais-Noyon, Xe-début XIIIe siècle), Genève-Paris, 1987. L’auteur décèle une falsification de l’acte par lequel Guy III affirme détenir, par délégation du roi, le pouvoir sur le comté de Châlons et les droits temporels attachés, p.  53-54.
    27. Sur les métiers jurés, lire les ouvrages de Louis Grignon et la thèse d’A.-M. Couvret, Vie économique et sociale de Châlons, p.  54-80.
    28. De l’ensemble ne subsistent que la collégiale Notre-Dame-en-Vaux avec les quarante statues-colonnes de son cloître, la cathédrale Saint-Étienne et quelques églises de paroisse.
    29. Procès-verbal de l’assemblée du 6 février 1418 [n. st.] au cours de laquelle fut donnée lecture d’une lettre de la reine Isabelle exhortant les Châlonnais à combattre les Armagnacs (Archives départementales de la Marne, E suppt 4 752).
    30. Bernard Chevalier, Les bonnes villes de France du XIVe au XVIe siècle, Paris, 1982, p.  201-202.
    31. L’assemblée avait été dès l’origine reconnue par le roi de France ; J.-P. Ravaux, Histoire de Châlons-sur-Marne, Roanne, 1983. Voir aussi le travail d’Olivier Caruso, L’organisation politique de Châlons au début du règne de François 1er, mémoire de maîtrise sous la dir. d’Yves-Marie Bercé, univ. de Reims, 1986, dactyl., qui demande cependant un nouvel approfondissement.
    32. Le cartulaire de 1503 donne une liste exhaustive des biens du ban de l’évêque tout en le délimitant (Archives départementales de la Marne, E suppt 4 751, fol. 7-11). Voir aussi Paul Pélicier et Ferdinand Lot, « Extraits du livre de la peau de veau de Châlons », dans Mémoires de la S.A.C.S.A.M, 2e semestre, tome 4, 1901, p.  101.
    33. Olivier Caruso, L’organisation politique de Châlons au début du règne de François 1er, mém. de maîtrise sous la dir. d’Yves-Marie Bercé, univ. de Reims, 1986, dactyl., p.  42-49.
    34. Lettres patentes de Louis XI, Tours, le 29 mars 1473 (1472 avant Pâques).
    35. Edme Baugier, Mémoires historiques de la province de Champagne, Châlons, 1721, vol. 2, p.  253.
    36. L’historien Maurice Poinsignon dit d’une manière générale que « la Champagne se met souvent en frais pour sa défense et celle du royaume », dans Histoire générale de la Champagne et Brie, Paris, 1974, tome 1er, p. 59. De son côté, Laurent Bourquin parle de « région vitale » au XVIe siècle, d’« impératif absolu qui se pose au monarque dans cette province stratégique : tenir le terrain », car « il ne doit jamais se permettre d’en perdre le contrôle », Noblesse seconde et pouvoir en Champagne aux XVIe et XVIIe siècles, Paris : Publications de la Sorbonne, 1994, p.  8-9.
    37. Les Châlonnais « ont cet avantage d’avoir toujours été fidèles à leurs rois, malgré les factions qui se sont élevées, et se sont opposés avec beaucoup de fermeté à tout ce qui a paru contraire à l’autorité royale », Edme Baugier, Mémoires historiques de la province de Champagne, Châlons, 1721, vol. 2, p.  255-256.
    38. Edme Baugier, Mémoires historiques de la province de Champagne, Châlons, 1721, vol. 2, p.  259.
    39. « Chers et bien amez, votre fidélité et vos services vous rendent sy recommandables en notre endroit que vous vous pouvez asseurer qu’il ne se presentera jamais subjet de vous gratifier que nous ne le facions très volontiers. Et pour ce nous avons fait despecher nos lettres de confirmation des bailliage, siege presidial et prevosté de Vitry avec le tablier de la monnoye de Troyes, que le feu roy (…) avoir transféré en notre ville de Chaalons (…) » (Archives départementales de la Marne, E suppt 4 758), publié par Maurice Poinsignon, Histoire générale de la Champagne…, tome 2, p.  508.
    40. Aux XIVe et XVe siècles, le chapitre Saint-Étienne tenta et parvint à se rendre autonome de la chancellerie épiscopale ; Jean-Pierre Ravaux, Histoire de Châlons…, p.  87-88.
    41. Tous les historiens de Louis Barbat en 1844 à Olivier Caruso en 1986, s’évertuent à présenter l’évolution des rapports de puissance dans le sens d’une réduction de celle de l’évêque, sans systématiquement apporter d’indices nouveaux.
    42. Lettre de Charles V, Paris, 25 janvier 1374 [n. st.] (Archives départementales de la Marne, E suppt 4 832). Jean-Yves Sarazin, Clercs jurés, tabellions et notaires royaux à Châlons-sur-Marne au XVIe siècle : de la tonsure aux écritures, thèse pour le dipl. d’archiviste paléographe, 1995, dactyl. , p.  19-27 ; résumé dans École nationale des chartes, positions des thèses…, 1995, p.  251-257.
    43. Pour le XVIe siècle, seuls les rôles de la taille croisés aux minutes notariales permettraient une étude quantitative et qualitative de la population châlonnaise.
    44. Archives départementales de la Marne, E suppt 4 779, fol. 74.
    45. Archives départementales de la Marne, E suppt 4 856.
    46. Méthode de calcul utilisée par Pierre Goubert dans sa thèse Beauvais et le Beauvaisis de 1600 à 1730, Paris, 1960. Cette ville picarde offre des particularités assez proche de celles de la cité champenoise. Description de Beauvais que confirma Bernard Guenée, Tribunaux et gens de justice…, p.  47.
    47. La population châlonnaise comportait un nombre important de religieux séculiers et réguliers exempts de la taille mais très souvent clients des notaires. Sur l’application de ce calcul, voir Emmanuel Le Roy Ladurie, Le carnaval de Romans, Poitiers, 1979, p.  14-15.
    48. En 1815, la population était de 11 750 habitants vivant encore pour la quasi-totalité dans les limites des remparts du XVIe siècle.
    49. Jean-Pierre Ravaux, Histoire de Châlons…, p.  74-82.
    50. Phénomène particulièrement visible grâce aux minutes notariales dès le début du siècle. Il est d’ailleurs impossible de dater les débuts de cette appropriation des biens fonciers.
    51. Lire la description minutieuse de tous ces corps de métier faite par Anne-Marie Couvret, Vie économique et sociale…, p.  67-80.
    52. Guillaume Bizet, marchand de Châlons, a été exclu de l’échevinage par ses confrères « par ce qu’il estoit la plupart du temps absent de ladite ville pour d’autres occupations » (Archives départementales de la Marne, B 272, fol. 9).
    53. Archives départementales de la Marne, G 157, fol. 44v.
    54. Au nombre de vingt-trois dans un contrat daté du 29 juillet 1552 (Archives départementales de la Marne, 4 E 6 186).
    55. Alexis Rivière, Les communautés religieuses de l’ancien Châlons, vêtures, noviciats et professions, Châlons-sur-Marne, 1896 et Edouard de Barthélemy, Histoire de Châlons-sur-Marne, Châlons-sur-Marne, 1883, p.  43-59.
    56. L’intendant Larcher dans son Mémoire sur l’état de la généralité de Champagne de 1697, donne pour le chapitre Saint-Étienne, trente et un chanoines et huit demi prébendes, une soixantaine de chapelains de l’ancienne congrégation, mais combien de religieux comptaient les deux abbayes et les couvents des ordres mendiants intra muros ? Il ne le précise pas, op. cit., fol. 98-104.
    57. A.-M. Couvret, Vie économique et sociale…, p.  4.
    58. Jean-Pierre Ravaux, « Histoire topographique de Châlons-sur-Marne » dans Mémoires de la S.A.C.S.A.M, tome XCV, 1980, p.  18-19.
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    Voir aussi

    Bibliographie

    • Édouard de Barthélemy, Histoire de la ville de Châlons-sur-Marne et de ses institutions : depuis son origine jusqu'en 1848, Châlons, E. Laurent, imprimeur-libraire, , 351 p., in-8° (lire en ligne).
    • Louis Barbat, Histoire de la ville de Chalons-sur-marne et de ses monuments : Depuis son origine jusqu'à l'époque actuelle, Paris, T. Martin, 1855-1860, 706 p., en deux tomes (texte, cartes), in-4° (lire en ligne).
    • Pierre Garnier, Chaalons ancien et nouveau, payen et chrétien depuis son origine jusqu'en MDCCXXVI, Châlons, E. Laurent, imprimeur-libraire, .
    • Louis Grignon, Topographie historique de la ville de Châlons-sur-Marne, 1889 (rééd. coll. « Monographies des villes et villages de France », Lorisse - Le Livre d'histoire, 2014 (ISBN 978-2-7586-0848-6).
    • Association du bimillénaire, Chalons 2000 ans d'histoire : Mélanges d'histoire, de géographie, d'art et de traditions, Châlons-en-Champagne, - avec une bibliographie p. 279-293 établie par Jackie Lusse.
    • Georges Clause et Jean-Pierre Ravaux, Histoire de Châlons-sur-Marne, Roanne-Le Coteau, Horvath, .
    • Mark W. Konnert, Civic Agendas and Religious Passion: Châlons-sur-Marne during the French wars of religion, 1560-1594 Sixteenth Century Essays & Studies », 35), Kirksville, MO, Sixteenth Century Journal Publishers, 1997.

    Articles connexes

    Liens externes

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