Gare de Charleroi-Sud
La gare de Charleroi-Sud est une gare ferroviaire belge située au sud du centre de la ville de Charleroi, dans la province de Hainaut, en région wallonne.
Pour les articles homonymes, voir Gare de Charleroi et Gare du Sud.
Charleroi-Sud | |
Bâtiment voyageurs et entrée de la gare. | |
Localisation | |
---|---|
Pays | Belgique |
Commune | Charleroi |
Quartier | Centre-Ville |
Adresse | Square des Martyrs du 18-Août 6000 Charleroi |
Coordonnées géographiques | 50° 24′ 16″ nord, 4° 26′ 19″ est |
Gestion et exploitation | |
Propriétaire | SNCB |
Exploitant | SNCB |
Code UIC | 88720094 |
Services | InterCity (IC) S19 S61 S62 S63 S64 Omnibus (L) Heure de pointe (P) |
Caractéristiques | |
Ligne(s) | 124, Bruxelles-Midi à Charleroi-Sud 130, Namur à Charleroi-Sud 130A, Charleroi-Sud à Erquelinnes (frontière) |
Voies | 12 |
Quais | 11 |
Historique | |
Mise en service | |
Correspondances | |
Métro léger | M1 M2 M3 M4 |
Bus | A (Aéroport), 1/3, 15/25/35, 18, 43/83, 52, 67, 68, 70, 71/74, 85, 86, 109A, 170, 173 |
Elle occupe une place importante dans le réseau ferroviaire de la région wallonne. Avec plus de 11 200 embarquements par jour de semaine, c'est la quatrième gare wallonne la plus fréquentée après Namur, Ottignies et Liège-Guillemins[1].
Situation ferroviaire
La gare de Charleroi-Sud est un nœud ferroviaire d'où rayonnent les lignes :
- vers Bruxelles et Anvers (Ligne 124),
- vers Luttre (Ligne 124A),
- vers Philippeville et Couvin (Ligne 132),
- vers Erquelinnes et Jeumont, en France (ligne 130 A),
- vers Fleurus et Ottignies (Ligne 140),
... ainsi que la « dorsale wallonne »
Histoire
En 1843, la Compagnie de l'État Belge étend son réseau ferré dans le Hainaut. Après avoir relié Bruxelles à Mons, elle embranche en gare de Braine-le-Comte une ligne vers Charleroi et Namur[2]. À l'époque, il était question de doubler les voies d'eau, jugées trop lentes, mais qui présentent l'avantage d'avoir cristallisé les villes et industries. La liaison directe (par Nivelles) vers la capitale ne sera inaugurée qu'en 1874[2]. En 1848, la Société du chemin de fer de l'Entre-Sambre-et-Meuse inaugure un tronçon vers Walcourt et Morialmé, importants sites d'exploitation extractive.
En 1852, la Compagnie du Nord Belge, relie Charleroi à son réseau français, via Erquelinnes. En 1855, La Compagnie du Grand Central Belge, qui s'est constituée en rassemblant diverses compagnies privées, relie Ottignies à Charleroi-Ouest et la ligne 132 vers Walcourt
En 1874, l'actuel bâtiment est inauguré. À l'époque, il ressemble fort à celui de Liège Guillemins, démoli depuis. Cette ressemblance, ainsi que des similitudes avec la gare de Namur, suggèrent que ces gares pourraient avoir un même architecte, A. P.J. Lambeau[3]. Sa structure est assez classique des principales gares de passage construites à cette époque (Arlon, Namur, Mons, Tournai) : Un pavillon central, réservé à l'accueil des voyageurs, encadré par deux ailes reprenant un buffet et les services annexes, et deux pavillons d'extrémité. Le tout dégageant une impression ostensiblement imposante, le train étant à l'époque le symbole du progrès qui se répand dans l'ensemble du pays. Un important maillage de lignes industrielles se développe ensuite dans le bassin charbonnier, sidérurgique et industriel carolorégien. Plusieurs gares de formation sont établies afin de composer les convois qui sont expédiés aux quatre coins du pays, et par delà les frontières.
En 1949, la ligne vers Bruxelles est la seconde ligne principale à être électrifiée (après la ligne Bruxelles - Anvers, électrifiée en 1935).
En 1987, la gare est reliée à Charleroi-Ouest par une voie unique franchissant la Sambre sur un pont en courbe où la vitesse des convois est limitée à 30 km/h.
En 2005, le centre de tri postal qui occupait le bâtiment voisin, qui a vu la coopération entre la SNCB et La Poste pour la distribution postale par voie ferroviaire, a été déplacé à Fleurus[4]. La même année, l'extérieur de la gare a été rénovée. L'intérieur le sera progressivement par la suite, avec notamment la couverture d'une partie du large quai de la voie 1 afin d'en faire une petite galerie commerciale et de service. Le revêtement des quais est également remplacé. Les annonces à quai étaient introduites par les premières notes de l'hymne populaire au Pays de Charleroi jusqu'en 2009, date à laquelle le speaker a été remplacé par un système de synthèse vocale. En 2011, la gare rénovée est inaugurée.
Service des voyageurs
Accueil
Cette gare est équipée d'un système d'annonces vocales et digitales automatiques des trains (PIDAAS)[5].
Elle comporte 12 voies, la 8e n'étant pas accessible via les quais. Ces voies sont généralement utilisées comme suit : les voies 1 à 3 accueillent les trains L Ottignies - Tamines, parfois des trains vers Nivelles et Bruxelles, les voies 4 et 5 reçoivent les trains IC vers Bruxelles, Anvers (et Essen), la voie 6 est utilisée par le train L Charleroi - Mons, les voies 7 et 9 reçoivent les trains IR et IC de la dorsale wallonne. Les convois de marchandises transitant par Charleroi utilisent également ces deux voies. Enfin, les voies 10 à 12 sont utilisées par les trains vers Walcourt et Couvin, Erquelinnes ou Braine-le-Comte.
Les voies sont surplombées par le R9 (le boulevard périphérique qui ceinture le centre de Charleroi). Une cabine de signalisation, construite en 1984 et détruite en 2021, aux allures de tour de contrôle aérien, se trouvaient à côté de la voie 1[6],[7]. Au pied de cette tour sera installée en 1985 la locomotive à vapeur 41.195. Elle sera remplacée en 1999 par un autorail de la série 46 (le 4603) qui y restera jusqu'à la fin 2015, date à laquelle il ira rejoindre la 41.195 au Stoomcentrum Maldegem[8],[9].
- La voie 8 et le quai des voies 9 et 10 surplombé par le ring R9
- Autorail 4603 qui fut installé comme monument de 1999 à 2015.
- Cabine de signalisation en 2012.
- Cabine de signalisation en cours de démolition en mai 2021.
Desserte
Les principales relations passant par Charleroi-Sud sont[10] :
- une desserte InterCity cadencée à l'heure (et même à la demi-heure en semaine depuis décembre 2007 et la mise en œuvre d'un second InterCity, ce dernier ne circule pas le week-end) entre Charleroi-Sud et Anvers-Central via Bruxelles, prolongés vers Anvers-Luchtbal ou Essen
- une desserte InterCity cadencée à l'heure sur la "Dorsale wallonne" (entre Mons/Mouscron et Liège).
- une desserte InterCity entre Namur et Tournai. Cet IC ne circule pas le week-end.
- une desserte InterCity entre Namur et Maubeuge avec un seul arrêt intermédiaire à Charleroi-Sud (ne circule pas le week-end).
- une desserte semi-directe (S19) de Charleroi-Sud à l'aéroport de Bruxelles-National via Etterbeek, Bordet et le quartier européen.
- Des relations omnibus (lignes S61, S62 et S63 du RER de Charleroi) vers Mons, La Louvière, Tamines, Namur, Ottignies (prolongée anciennement vers Wavre) et Erquelinnes. Ces relations sont cadencées à l'heure en semaine, toutes les deux heures le week-end, le train L Ottignies-Tamines est alors scindé en deux tronçons: Ottignies-Charleroi et Charleroi-Namur.
- Une desserte vers Couvin, composée de trains S64 desservant un nombre réduit d'arrêts et qui sont aussi les seuls à circuler le weekend toutes les deux heures environ. Cette relation présente un horaire qui n'est plus parfaitement cadencé, ce qui est une exception à la SNCB depuis l'avènement du plan IC-IR de 1984 qui avait généralisé ce principe.
- Divers trains d'heure de pointe (P) de et vers Bruxelles, Namur, Luttre, Ottignies, Couvin et Erquelinnes.
- En saison touristique, divers trains ICT (trains touristiques) vers Blankenberge (en semaine pendant les grandes vacances et le week-end) et Bierges-Walibi (le week-end).
Intermodalité
La gare est desservie par le métro léger de Charleroi et les bus du TEC via la station Sud. Les voyageurs peuvent à la fois se diriger vers la Ville Haute par l'ouest, et vers les nombreuses écoles et hôpitaux de Charleroi par l'est. De là part également le bus A qui la relie directement à l'aéroport de Charleroi Bruxelles-Sud.
- Salle des pas perdus.
- Train IC pour Bruxelles et Anvers-Central.
- Station de métro SUD
Notes et références
- « Bruxelles-Midi première gare du pays, Namur première gare wallonne », La Dernière Heure/Les Sports, (lire en ligne, consulté le ).
- (nl) Paul Kevers, « Belgische spoorlijnen : Lijn 124 », sur users.telenet.be (consulté le ).
- Dujardin 2017, p. 11.
- « Charleroi X déménage en 2005 », La DH Les Sports+, (consulté le ).
- Didier Albin, « Charleroi Sud à la pointe de l’info trafic », L'Avenir, (lire en ligne).
- Christine Borowiak, « La soucoupe volante de la gare de Charleroi-sud va être démolie », sur rtbf.be, (consulté le ).
- « Une pelleteuse dans un conteneur hissé en hauteur à l’aide d’une grue: à Charleroi, tous les moyens sont bons pour démolir la tour de la gare! », sur Sudinfo, (consulté le ).
- « "Grootste relikwie uit Eerste Wereldoorlog" », sur http://deredactie.be, (consulté le ).
- Gwenaël Piérart, « Le 4603 quitte Charleroi-Sud », En lignes, no 131, , p. 25.
- « Brochures SNCB », sur www.belgiantrain.be, (consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
- 150 ans de rail à Charleroi, Bruxelles, Édition PFT asbl, , 268 p.
- Valérie Dejardin, Gares d'hier et d'aujourd'hui, Namur, Institut du Patrimoine wallon, coll. « Carnet du Patrimoine » (no 145), , 40 p. (ISBN 978-2-87522-021-9).
Articles connexes
Liens externes
- Informations sur la Gare de Charleroi-Sud, sur le site de la SNCB
- Fiches horaires (brochures) sur le site de la SNCB
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