Jacques Foccart

Jacques Foccart[1], né Jacques Koch-Foccart[alpha 1] le à Ambrières-les-vallées (Mayenne) et mort le à Paris 17e[2], est un homme d'affaires et un homme politique français.

Pour les articles homonymes, voir Foccart.

Jacques Foccart

Jacques Foccart (à gauche), Hubert Maga (au centre), président de la république du Dahomey et Guy Chavanne (à droite), maire de Torcy, lors d'une visite d'une école à Torcy (Seine-et-Marne), en 1961.
Fonctions
Secrétaire général de l'Élysée aux affaires africaines et malgaches

(15 ans)
Président Charles de Gaulle
Georges Pompidou
Prédécesseur Création du poste
Successeur René Journiac
Secrétaire général du RPF

(moins d’un an)
Prédécesseur Louis Terrenoire
Successeur Michel Anfrol
Biographie
Nom de naissance Jacques Koch-Foccart
Surnom Monsieur Afrique
Date de naissance
Lieu de naissance Ambrières-les-Vallées (France)
Date de décès (à 83 ans)
Lieu de décès Paris 17e (France)
Nationalité Française
Parti politique RPF
Père Guillaume Koch-Foccart
Mère Elmire Courtemanche de la Clémandière

Ancien résistant, gaulliste historique, il a mené diverses activités commerciales avant de devenir secrétaire général de l'Élysée aux affaires africaines et malgaches de 1960 à 1974 sous le général de Gaulle puis sous Georges Pompidou, devenant un personnage central de cette politique qui sera désignée plus tard sous le nom de « Françafrique ».

Considéré comme un des hommes de l'ombre du gaullisme, il est aussi l'un des fondateurs du SAC.

Biographie

Origines familiales et enfance

Jacques Foccart naît en Mayenne en 1913. Il est le fils de Guillaume Koch-Foccart (1876-1925)  planteur-exportateur de bananes, consul de Monaco en Guadeloupe, maire de Gourbeyre (Guadeloupe) de 1908 à 1921  et d'Elmire Courtemanche de la Clémandière, une Béké guadeloupéenne issue d'une famille très fortunée.

Jacques Foccart grandit dans le château du Tertre mayennais jusqu'à l'âge de 3 ans alors que ses parents sont repartis en Guadeloupe. En 1916, son père, revenu en France pour la mort de son propre père, emmène son fils avec lui en Guadeloupe. Il a 6 ans lorsqu’il revient en métropole avec ses parents. Jacques Foccart conserve ensuite des liens forts avec cette colonie, devenue département d'outre-mer en 1946. Son père meurt l’année de ses 12 ans. Élève du lycée de l'Immaculée-Conception à Laval d' à , il entre dans la vie professionnelle comme prospecteur commercial chez Renault. Il est ensuite employé dans une société commerciale d'import-export qui traite avec l'outre-mer.

Seconde Guerre mondiale

Après son service militaire effectué dans les années 1930, Jacques Foccart devient sergent de réserve. Il est mobilisé à la caserne Chanzy de Châlons-sur-Marne en comme sous-officier à l'état-major de l'aviation. Démobilisé en à Agen à la suite de l'armistice de juin, il regagne Paris.

Liens avec l'Organisation Todt

En 1941, Jacques Foccart fonde avec une de ses relations de service militaire, Henri Tournet, une importante affaire d'exploitation de bois à La Forêterie, lieu-dit de la commune de Rânes (Orne). Pour la coupe de soixante hectares de bois, il fait travailler une équipe importante : le bois est en particulier destiné à la production du charbon de bois, carburant des véhicules à gazogène, indispensable pendant cette période de restriction. L'entreprise travaille d'abord avec Citroën afin d'alimenter ses gazogènes, étend ensuite son domaine forestier avec cent hectares, achetés à un minotier à l’automne 1942, puis avec l'achat d'une grande coupe de bois, vendue par le châtelain local Claude Richard[alpha 2],[3].

À l'automne 1942, il commence, par l'entremise de Georges Desprez, à travailler pour les Allemands : deux convois sont livrés chaque semaine — grâce à des intermédiaires — à l'Organisation Todt, avec laquelle il a établi des relations commerciales.

En 1943, l'Organisation Todt suspecte Jacques Foccart, Henri Tournet et Georges Desprez d'escroquerie[alpha 3]. Foccart et son associé sont écroués en à Argentan et à Saint-Malo. Ils sont libérés après quelques jours de détention moyennant le paiement d’une caution[4] d'un million de francs de l’époque ; leur entreprise est en outre réquisitionnée.

Ultérieurement, la police judiciaire de Rouen enquête sur la possible implication de Jacques Foccart et d'Henri Tournet dans l'assassinat en 1944 de François Van Aerden, ancien agent consulaire de Belgique au Havre, qui aurait été témoin d'un trafic entre leur entreprise et un officier de l'Organisation Todt. En l'absence d'éléments matériels probants, le dossier est classé sans suite[5].

Résistance

En 1942, Jacques Foccart prend contact avec la Résistance sur sa terre natale en Mayenne. Adjoint de Régis des Plas[alpha 4] pour le réseau Action Plan Tortue pour la zone Centre et Sud[alpha 5], il structure le réseau Action-Tortue Foccart avec un poste de commandement à Rânes et un centre de liaison à Ambrières-les-Vallées en Mayenne.

Le nom de Foccart est évoqué, en 1953, par le SRPJ de Rouen comme étant lié à deux énigmes criminelles datant de 1944, l'affaire François Van Aerden (voir supra) à Rânes et l'affaire Émile Buffon à Joué-du-Plain.

Pendant une fuite à Paris, il crée le sous son propre nom une affaire dont l'objet est « commission-importation-exportation ». Ce commerce prend le nom de « Safiex » le , et reste ultérieurement la base de l'activité professionnelle de Jacques Foccart.

Libération

Il prend part à la bataille de Normandie avec son groupe de résistance en harcelant les Allemands. Traqué à nouveau, il se replie en Mayenne avec deux aviateurs américains qu'il conduit à la rencontre des avant-gardes de l'Armée française de la Libération. Entre la mi-juillet et fin , il rejoint une division américaine et devient commandant.

À la libération de Paris, Jacques Foccart intègre les services de renseignement de l'État : la Direction générale des études et recherches (DGER, futur SDECE) dirigés par Jacques Soustelle, un gaulliste historique. Il dirige un temps à Angers la IVe région militaire où il succède au commandant Jean-François Clouet des Pesruches.

Missions spéciales

Jacques Foccart indique avoir rejoint au mois d'[6] l'Angleterre comme lieutenant-colonel pour y rejoindre les services spéciaux alliés. Il participe à l'opération Vicarage[alpha 6]. Selon son biographe Pierre Péan, c'est en fait en que Jacques Foccart participe à cette opération. Pour Pierre Péan, Jacques Foccart navigue entre l'Ouest de la France et Paris, avant d'être affecté le à la Compagnie de services no 1 de la DGER, et les services spéciaux qui deviendront la SDECE. Il se démène jusqu'à la fin de pour récupérer sa caution d'un million de francs[alpha 7] que M. Courballée, patron de la « Société franco-belge de courtage et de gestion » avait prêtée pour permettre à Jacques Foccart et Henri Tournet de sortir de la prison de Saint-Malo le . Le remboursement de la caution est effectué par l'État sous le maintien du secret absolu des activités de Foccart et Tournet entre l'automne 1942 et le [alpha 8]. Le paiement est effectué par l'État le [7].

Gaulliste indiscutable, à l'automne 1944, il est au bureau de la Mission des liaisons de l'inspection des armées[alpha 9], dirigée à Paris par Jacques Chaban-Delmas. Rejoint par Tournet, ils mènent des missions spéciales[alpha 10] en compagnie de Tournet, Clouet des Pesruches, et Lebert.

En , Jacques Foccart participe dans le cadre des Special Allied Airborne Reconnaissance Force à l'opération Vicarage.

Démobilisé le , il lance son affaire d'import-export spécialisée dans les produits antillais, tout en conservant son exploitation forestière, et est employé dans l'administration au ministère du ravitaillement.

Entrée en politique

Jacques Foccart soutient Jacques Soustelle, « parachuté »[alpha 11] en Mayenne, en 1945. Il est candidat de l'Union démocratique et socialiste de la Résistance (UDSR) sur une liste composée de trois résistants : Jacques Soustelle, Francis Le Basser et lui-même en troisième position. Seul Soustelle est élu[alpha 12].

Il devient un des hommes de confiance du général de Gaulle, chargé de missions politiques essentielles et délicates. Entre 1947 et 1954, il est par exemple responsable de l'implantation du RPF aux Antilles et en Guyane où il effectue plusieurs déplacements et noue de solides amitiés dans les milieux politiques de ces départements d'outre-mer. Il publie pendant une dizaine d'années, d'octobre 1949 à décembre 1958, un bulletin hebdomadaire (puis bimensuel) envoyé aux adhérents du RPF installés outre-mer[8].

Dans le secteur de l'import-export, il entretient de nombreuses relations dans les milieux d'affaires implantés dans les colonies. Il siège à partir de 1950 à l'Assemblée de l'Union française, à Paris. Il y défend les intérêts des colons et s'oppose à l'idée d’autonomie pour les colonies françaises d'Afrique[8].

Sous la IVe République, il est membre du conseil national, puis secrétaire général adjoint, puis succède en 1954 à Louis Terrenoire comme secrétaire général du RPF, le parti politique créé par de Gaulle, où il travaille activement au retour du chef de la France libre au pouvoir. Il s'occupe des questions africaines au RPF dès 1954. Il est un des organisateurs de l'Opération Résurrection.

Membre fondateur du SAC avec Achille Peretti et Charles Pasqua, il est mis en cause[Par qui ?] comme principal responsable de l'assassinat de Robert Boulin en (notamment dans le téléfilm Crime d’État de 2013), avec l'éventuelle complicité de collègues du SAC et de Jacques Chirac ; la motivation aurait été[réf. nécessaire] la crainte que Robert Boulin, alors ministre de Valéry Giscard d’Estaing, ne dévoilât un certain nombre de dossiers sur le financement du RPR.

Monsieur Afrique

Le contexte : la stratégie politique de la France et du bloc occidental

Avec l'indépendance de l'Algérie en 1962, la France perd l'exploitation du pétrole saharien. Charles de Gaulle, pour qui il n'y a pas de grande puissance sans indépendance énergétique, décide donc de se tourner vers les pays de l'ancien Empire colonial français en Afrique noire, qui regorgent de richesses minières et pétrolières. L'exploitation de ces ressources, qui s'effectue sur des cycles longs de 5 à 10 ans entre la découverte des gisements et la mise en service de l'exploitation, requiert dans les pays concernés une authentique stabilité politique si bien qu'est décidée une politique de soutien très active aux dirigeants particulièrement francophiles et dociles de ces pays devenus indépendants de la France en 1960.

Cette volonté politique forte est confortée par le souhait des pays de l'OTAN, dans le contexte de la guerre froide, de barrer la route de l'Afrique au communisme. Ainsi, la France est investie implicitement du rôle de « gendarme de l'Afrique », en échange de quoi son activisme énergétique particulièrement autoritaire est toléré.

La mise en œuvre de la stratégie de la France en Afrique

Dès 1952, Jacques Foccart est coopté par le groupe sénatorial gaulliste pour participer à l'Union française, censée gérer les rapports de la France avec ses colonies. En 1953, il accompagne de Gaulle dans un périple africain durant lequel il fait la connaissance à Abidjan de Félix Houphouët-Boigny.

Il revient aux affaires en 1958, en étant nommé par de Gaulle au poste de conseiller technique à l'hôtel Matignon, chargé des affaires africaines[9]. À partir de 1959, il installe le secrétariat général pour la Communauté puis le secrétariat général à la présidence de la République pour les affaires africaines et malgaches à l'hôtel de Noirmoutier[10] puis à partir de 1970 au 2 rue de l’Élysée.

Il s'affirme alors comme l'indispensable « Monsieur Afrique » du gaullisme, homme de l'ombre du général de Gaulle puis de Georges Pompidou, chargé avec Pierre Guillaumat, autre homme de base du gaullisme et PDG d'Elf d'organiser la politique africaine de la France.

Il orchestre avec efficacité et sans états d'âme le soutien des uns et la déstabilisation des autres, fort de moyens humains et financiers considérables. Il a en effet la haute main sur l'activité tant des services secrets que la diplomatie française en Afrique et peut compter sur les libéralités d'Elf. Il s'impose alors comme l'unique et exclusive courroie de transmission entre les chefs d'État français et africains à partir de 1964. Tous les mercredis, il avait un entretien téléphonique avec le président Houphouët-Boigny sur la situation de son pays et de l'Afrique francophone en général.

Il établit le Gabon, eldorado pétrolier de l'époque, comme pierre angulaire de la politique africaine de la France. Dans un premier temps, le président Léon Mba est ainsi activement aidé à structurer son administration, avant d'être ré-installé au pouvoir après un coup d'État militaire, puis entouré d'une garde présidentielle avant d'être invité à se doter d'un vice-président « prometteur » Omar Bongo.

Il est également considéré comme l'instigateur d'interventions militaires, de conspirations et coups d'État dans les autres pays de l'ancien Empire colonial français en Afrique[alpha 13]. En Guinée, il appuie les opposants d'Ahmed Sékou Touré ; au Congo-Kinshasa, il soutient le maréchal Mobutu. Il est également dès 1967 un acteur important du concours apporté par la France aux sécessionnistes biafrais du Nigeria, par livraisons d'armes et mercenaires interposés (dont Bob Denard et Jean Kay).

Les méthodes et « réseaux Foccart »

Les méthodes de Jacques Foccart, extrêmement directives, visent à maintenir les chefs d'État des anciennes colonies françaises sous l'influence de l'ancienne métropole.

À l'instar des mouvements de Résistance qu'il a connus de l'intérieur, il met en place une structure centralisée et cloisonnée, de façon à en rester l'unique ordonnateur. Cette organisation en réseau est une organisation de terrain, entièrement tournée vers l'efficacité opérationnelle. Plusieurs centaines d'assassinats, y compris de « Français pro-FLN », ou d'attentats seront ainsi commandités durant la guerre d'Algérie[11].

Ces réseaux sont à la fois des réseaux de renseignement et d'action. Concernant l'information, ils puisent naturellement dans les rangs des services de renseignement, des services secrets et de la diplomatie, mais, aussi, dans ceux des hommes d'affaires et notables œuvrant localement (les « correspondants »). Pour l'action, aux côtés des services secrets sont fréquemment mobilisés des mercenaires.

Des membres du SDECE composent des Postes de liaison et de renseignement (PLR) placés auprès de chaque présidence africaine, souvent dans l’enceinte même du palais présidentiel, permettant de surveiller de près les chefs d’États amis[8].

Ses autres missions

En plus de l'Afrique, il est chargé par de Gaulle à la fois du suivi des services secrets et des élections, et en particulier des investitures durant les années 1960. En collaboration avec les services secrets français, il planifiera un coup d'État pour renverser le panafricain Ahmed Sékou Touré peu après l'indépendance de la Guinée pour son "NON" au projet de communauté porté par le général de Gaulle, coup d'État démantelé car Sékou Touré fut alerté. Pendant les campagnes électorales, il fut accusé à plusieurs reprises d'utiliser barbouzes et blousons noirs contre les candidats de gauche. En 1969, pendant le bref passage d'Alain Poher à l'Élysée, il fut le seul haut fonctionnaire de la présidence à être immédiatement destitué, avant d'être remis en place par Georges Pompidou ; une commode qui permettait d'enregistrer les autres pièces du palais fut découverte. L'affaire fut dévoilée par Le Canard enchaîné et connue sous le nom de commode à Foccart[12].

Pour les opérations les plus délicates, comme la déstabilisation économique de la Guinée ou l'assassinat de l'opposant camerounais Félix-Roland Moumié, il fixe la doctrine du « feu orange » : si l'opération était révélée, le gouvernement n'en assurerait pas la responsabilité et le responsable était réputé avoir pris une initiative personnelle[8].

Il fut le cofondateur du Service d'action civique (SAC), service d'ordre et bras clandestin du mouvement gaulliste, qui sera finalement dissous en 1982[13] après la tuerie d'Auriol. Il est aussi à l'origine de la création de l'Union nationale inter-universitaire (UNI), mouvement universitaire créé à la suite de mai 68.

Résidences

Foccard reçoit régulièrement les chefs d'État africains « amis » soit dans son appartement de la rue de Prony, dans le 17e arrondissement de Paris, ou dans la « case à fétiches », nom de son bureau dans les combles de sa villa Charlotte à Luzarches[14], au nord de Paris.

Les archives Foccart

Foccart écrivait beaucoup et était très attaché à la conservation d'archives nombreuses pour éclairer l'Histoire et laisser une trace de ses actions. Ses archives sont particulièrement volumineuses : le fonds Foccart (410 mètres linéaires d’archives) est le plus important de tous les fonds archivistiques depuis la IIIe République (de 1870 à 1974)[15].

L'évolution de la Françafrique

Ce système d'influence de la France en Afrique, appelé couramment « Françafrique » par ses détracteurs - terme emprunté à Félix Houphouët-Boigny, repris par François-Xavier Verschave dans son ouvrage La Françafrique, le plus long scandale de la République, qu'il a fondé, puis, profondément installé, est encore en vigueur aujourd'hui, même si le rapport de forces s'est sensiblement équilibré du fait de la fin de la guerre froide. Il a, en effet, été poursuivi sous les présidences successives de Valéry Giscard d'Estaing (qui remplace Jacques Foccart, qu'il soupçonne d'être trop proche des gaullistes[16], mais garde son adjoint René Journiac, ancien magistrat dans les colonies), François Mitterrand[17] Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy[18], chacun confirmant l'existence même de la cellule africaine de l'Élysée, indépendante des autorités du Premier ministre et du ministère des Affaires étrangères et confiant le pilotage de celle-ci à un proche. D'ailleurs, selon Gaspard-Hubert Lonsi Koko dans Mitterrand l'Africain ?, « le principe intangible qu’est la continuité de la politique africaine de la France s’était, dans le passé, imposé à tous les chefs d’État français, au point d’obliger François Mitterrand à reprendre le rapport sur la programmation militaire des années 1977-1982 conçu durant le septennat de Valéry Giscard d’Estaing et à utiliser notamment les mêmes réseaux mis en place par Jacques Foccart, le Monsieur Afrique successivement de Charles de Gaulle et de Georges Pompidou ». L'avocat d'affaires franco-libanais, Robert Bourgi, a prétendu succéder à Jacques Foccart mais ne faisait que la transmission de messages entre certains dirigeants africains et français et le « portage de valises ».

Décorations

Le président Jacques Chirac lui a remis la médaille de grand officier de la Légion d'honneur en 1995.

Dans la fiction

Notes et références

Notes

  1. La famille Koch est autorisée en 1868 à ajouter à son nom patronymique celui de « Foccart » et à s'appeler ensuite « Koch-Foccart ».
  2. Claude Richard est originaire de Lille. Il a connu Charles de Gaulle au cours Louis-de-Fontanes, rue du Bac à Paris, créé et dirigé par son père, Henri de Gaulle. Lors de sa visite à Rânes le , De Gaulle rencontre Richard.
  3. La vie de Georges Desprez est ensuite émaillée de nombreuses escroqueries.
  4. Dti « Sylvain », membre de l'ORA.
  5. Orne, Sarthe, Mayenne, Calvados et Manche.
  6. Son unité est connue sous l'acronyme SAARF. Son objectif est la libération des camps de prisonniers et de concentration : la plupart des hommes ayant participé sur le terrain à cette mission périlleuse y ont laissé leur vie.
  7. Ainsi que les intérêts.
  8. Parmi les témoins oculaires de ces activités, François Van Aerden, Pohl et Emile Buffon ont disparu. Georges Desprez est en 1944 au camp de Dora. Les archives de Saint-Malo sont brûlées. Les documents dans l'Orne ont disparu.
  9. Cet organisme a été créé pour pallier la disparition de l'Inspection générale de l'armée.
  10. Pierre Péan cite comment des volontaires sont recherchés pour exécuter Soleil, un FTP installé à Angers, et qui devait prendre la tête des FFI chargés de réduire la poche de Royan. Il est mort peu de temps après dans un accident de voiture.
  11. Comme à la même époque, et au même endroit : Robert Buron.
  12. Pour Robert Buron, le laïcisme de Jacques Soustelle et de Francis Le Basser n'avait rien de provocant, mais enfin il suffisait à leur retirer la confiance des milieux catholiques et, par ailleurs, les laïcs avaient encore la possibilité, soit de s'affirmer plus franchement avec la liste de Camille Lhuissier.
  13. Il n'est pas un « coup » ayant eu lieu en Afrique qui ne lui ait été attribué, jusqu'à l'assassinat de Ben Barka, en 1965, avec la fameuse formule répétée à l'audience : Foccart est au parfum.

Références

  1. Il est autorisé par décret du à modifier son nom patronymique de « Koch-Foccart » en celui de « Foccart ».
  2. Insee, « Extrait de l'acte de décès de Jacques Guillaume Louis Marie Foccart », sur MatchID
  3. .
  4. Cf. le documentaire biographique L'Homme qui dirigeait l'Afrique.
  5. Benoît Collombat, Un homme à abattre, Fayard, 2007, p. 113, (ISBN 978-2-213-63104-2).
  6. Pascal Krop et Roger Faligot, La Piscine, éditions du Seuil, 1985.
  7. On trouve sa trace dans le Livre d'émission des ordres de paiement, secrétariat général du commissaire délégué à l'Administration des territoires occupés, bureau financier chargé des paiements hors budget. On peut y lire Numéro de l'ordre de paiement 55, en date du 18 avril 1945, pour le commandant Foccart de la caution versée par lui aux Allemands pour sa mise en liberté...
  8. Thomas Deltombe, Maurin Picard, L'Empire qui ne veut pas mourir: Une histoire de la Françafrique, Seuil, .
  9. Dès lors, il dirige les services secrets pour tout ce qui concerne l'Afrique : chaque mercredi, il reçoit le général Paul Grossin, directeur du SDECE, pour lui transmettre sur ce dossier les consignes de l'Élysée.
  10. Frédéric Turpin, « Jacques Foccart et le secrétariat général pour les Affaires africaines et malgaches », Histoire@Politique, no 8, , p. 85 (lire en ligne).
  11. « Un document signé Jacques Foccart établit la pratique des assassinats ciblés de l’Etat français », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  12. En première page du Canard enchaîné du 4 juin 1969, on peut lire en sur-bandeau L'histoire de la commode à Foccart, qui renvoie à la page 2, où il est question de la découverte de ladite commode. Le journal ajoute : « Cette découverte a eu l'avantage de mettre en évidence un petit fait qui en dit long : les propos tenus dans les propres bureaux de de Gaulle étaient écoutés et enregistrés par Foccart ». Foccart porte plainte contre le journal, relevant entre autres « les insinuations malveillantes lancées contre lui de manière épisodique, le présentant comme le chef d'une police parallèle, ou comme l'éminence grise du chef de l'État… ». Durant dix semaines, Le Canard enchaîné instruira à l'avance le procès de Foccart, avec une page d'enquête et d'échos chaque semaine. Fin janvier 1970, le tribunal de grande instance de Paris se déclare incompétent et condamne Foccart aux dépens, au motif que Le Canard enchaîné avait attaqué Foccart, homme public, sur la manière dont il exerçait ses fonctions, et que c'était Foccart privé qui s'estimait diffamé. Le 4 novembre 1970, la cour d'appel le déboute.
  13. « La tuerie d'Auriol : massacre chez les barbouzards », Le Monde, (lire en ligne)
  14. Antoine Glaser, AfricaFrance, Éditions Fayard, 2014, p. 21.
  15. Joan Tilouine, « Les arcanes de la « Françafrique » », Le Monde, (lire en ligne)
  16. Nouzille, Vincent, 1959- ..., Les tueurs de la République : assassinats et opérations spéciales des services secrets : document, Paris, J'ai lu, dl 2016, 408 p. (ISBN 978-2-290-12212-9 et 2290122122, OCLC 957659468, lire en ligne)
  17. Fabrizio Calvi, Jean-Michel Meurice et Laurence Dequay, Elf, une Afrique sous influence, 2000.
  18. Samuël Foutoyet, Nicolas Sarkozy ou la Françafrique décomplexée, Tribord, 2009.

Annexes

Œuvres

  • Jacques Foccart, Foccart parle, entretiens avec Philippe Gaillard, Fayard-Jeune Afrique :
    • Tome 1, 1995, 500 p. (ISBN 2-213-59419-8).
    • Tome 2, 1997, 523 p. (ISBN 2-213-59498-8).
  • Jacques Foccart, Journal de l'Élysée, Fayard-Jeune Afrique :
    • Tome 1 : Tous les soirs avec De Gaulle (1965-1967), 1997, 813 p. (ISBN 2-213-59565-8).
    • Tome 2 : Le Général en mai (1968-1969), 1998 (ISBN 2-213-60057-0).
    • Tome 3 : Dans les bottes du Général, (1969-1971), 1999, 787 p. (ISBN 2-213-60316-2).
    • Tome 4 : La France pompidolienne (1971-1972), 2000 (ISBN 2-213-60580-7).
    • Tome 5 : La fin du gaullisme (1973-1974), préface de Béchir Ben Yahmed, 2001 (ISBN 2-213-60796-6).

Sources imprimées

  • Rapport de la commission d'enquête sur les activités du Service d'action civique, 2 tomes, Éditions Alain Moreau, 1982.
  • Pascal Geneste et Jean-Pierre Bat, Archives du secrétariat général des Affaires africaines et malgaches et de la Communauté, Pierrefitte-sur-Seine, Archives nationales, 2015, 559 p. (description des Archives Foccart).

Bibliographie et webographie

Liens externes

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