Lucky Luke

Lucky Luke (/lyki lyk/[alpha 1] ; en anglais : /ˈlʌki luk/[alpha 2]) est une série de bande dessinée belge de western humoristique créée par le dessinateur belge Morris dans l'Almanach 1947, un hors-série du journal Spirou publié en 1946. Morris est aidé, à partir de la neuvième histoire, par plusieurs scénaristes, dont le plus fameux est René Goscinny. Depuis la mort de Morris en 2001, le dessin est assuré par Achdé.

Pour les articles homonymes, voir Lucky Luke (homonymie).

Lucky Luke
Série

Station de métro « Parc » à Charleroi :
« L'homme qui tire plus vite que son ombre ».
Œuvre réalisée en 1996 à l'occasion du cinquantenaire de la série.

Scénario Morris
René Goscinny
Vicq
Bob de Groot
Jean Léturgie
Xavier Fauche
Lo Hartog van Banda
Guy Vidal
Claude Guylouis
Éric Adam
Patrick Nordmann
Laurent Gerra
Daniel Pennac
Tonino Benacquista
Jul
Dessin Morris (1946-2001)
Achdé (depuis 2001)
Couleurs Vittorio Léonardo
Anne Marie Ducasse
Mel
Genre(s) Belge
Humour
Western

Personnages principaux Lucky Luke
Jolly Jumper
Les frères Dalton
Rantanplan
Ma Dalton
Lieu de l’action États-Unis
Mexique
Canada
France (Lucky Luke à Paris)

Pays Belgique
Langue originale Français
Éditeur Dupuis
Dargaud
Lucky Productions
Lucky Comics
Première publication Almanach 47 du journal Spirou
Nb. d’albums 95 (série en cours)

Prépublication Spirou
Pilote
Lucky Luke
Nouveau Tintin
Pif Gadget
Adaptations Films en prise de vue réelle
Séries et longs-métrages d'animation
Jeux vidéo

La série met en scène Lucky Luke, cow-boy solitaire au Far West, connu pour être « L'homme qui tire plus vite que son ombre », accompagné par son cheval Jolly Jumper et de temps en temps par le chien Rantanplan. Lors de ses aventures, il doit rétablir la justice dans le Far West en pourchassant des bandits dont les plus connus sont les frères Dalton. La série est truffée d'éléments humoristiques qui parodient les œuvres de western.

En 2021, la série compte 80 albums, parus tout d'abord aux éditions Dupuis puis Dargaud et enfin Lucky Comics. Chaque histoire a aussi été pré-publiée dans un journal : entre 1946 et 1967 dans Spirou, entre 1967 et 1973 dans le journal Pilote, entre 1974 et 1975 dans Lucky Luke, de 1975 à 1976 dans l'édition française de Tintin, puis la série change de support entre les histoires avec Spirou et Pif Gadget, mais aussi dans des magazines comme Paris Match ou VSD.

Il s'agit d'une des bandes dessinées les plus connues et les plus vendues en Europe, elle a été traduite dans de nombreuses langues. La série a aussi été adaptée sur de nombreux supports, en longs-métrages d'animation et séries animées pour la télévision, en films, jeux vidéo, jouets et jeux de société. Le terme « Lucky Luke » est depuis devenu dans les sociétés française et belge synonyme de rapidité.

Synopsis

La série met en scène le personnage de Lucky Luke, connu pour être « L'homme qui tire plus vite que son ombre », accompagné de son cheval Jolly Jumper. Il fait régner la loi dans l'Ouest américain et affronte des bandits historiques ou inventés dont les plus connus sont les frères Dalton[1].

Historique

Premières années

10 euro Belle épreuve Lucky Luke.

Lucky Luke est publié pour la première fois en 1946 dans l'Almanach 47 du journal Spirou avec l'histoire Arizona 1880[2]. Le graphisme de la série est alors inspiré de celui des dessins animés avec des traits ronds pour les personnages[c 1]. Le scénario est simplement constitué d'une série de rebondissements faciles[3] et de gags graphiques[4].

Si Morris choisit le journal Spirou pour publier ses bandes dessinées plutôt que Tintin, c'est parce qu'il trouve Spirou plus ouvert et plus fantaisiste que son concurrent très marqué par le style d'Hergé. En outre, il travaille déjà pour le studio de dessins animés des éditions Dupuis et a dessiné quelques cartoons pour le journal Le Moustique, alors propriété de Dupuis. Sur conseil de son éditeur, il part habiter chez Jijé, seul auteur belge de l'époque à faire sérieusement de la bande dessinée selon les propres propos de Morris. Il y retrouve André Franquin, qui vient de reprendre la série Spirou et Fantasio, et un peu plus tard Will, qui reprend Tif et Tondu. Au contact de Jijé, il apprendra beaucoup de techniques de la bande dessinée, notamment le dessin d'un croquis d'après nature, grâce à plusieurs séances par semaine sur modèle vivant[c 1].

En 1948, Morris, Franquin et la famille de Jijé décident de partir pour les États-Unis. Pour Jijé, ce départ est avant tout politique, craignant une troisième guerre mondiale qui transformerait l'Europe en zone occupée par les troupes de Joseph Staline ou en zone dévastée par les bombes atomiques[5]. Pour Morris, ce voyage est plutôt motivé par l'envie de découvrir les décors et les méthodes de travail des auteurs aux États-Unis, qu'il considère comme le pays de la bande dessinée[c 2]. En juin 1949, après plusieurs mois passés au Mexique, ses compagnons de voyage repartent vers l'Europe[6]. Morris reste aux États-Unis, d'où il continue d'envoyer régulièrement des planches au journal Spirou. En 1949 sort La Mine d'or de Dick Digger (pré-publiée dans Spirou en 1947), premier album de la série[3] et réalisée sur un scénario de son frère, Louis De Bevere[7]. Il travaille aussi pour divers magazines de bande dessinée américains et illustre des livres pour enfants. Durant son séjour qui dure six ans, il fait la connaissance de Harvey Kurtzman, alors rédacteur en chef du magazine de bande dessinée Mad. Ces contacts avec les auteurs de bande dessinée américains auront un impact important sur son travail[c 2]. C'est d'ailleurs sous l'influence des collaborateurs de Mad qu'il fait de Lucky Luke une véritable parodie[8]. C'est aussi pendant son séjour aux États-Unis que Morris donne naissance aux Dalton, s'inspirant des véritables frères Dalton[alpha 3] sur lesquels il se documente à la bibliothèque de New York[c 2].

Les transmissions avec l'Europe étaient parfois difficiles, au point que pour économiser des timbres, Morris dessine pendant quelque temps ses planches recto-verso. De ce fait, une planche n'est pas parue, ni dans le journal ni en album, les photograveurs des éditions Dupuis ne s'étant pas aperçus que le verso avait aussi été utilisé[4].

Louis De Bevere réalisera également le scénario de L'Élixir du Docteur Doxey, d' Alerte aux Pieds-Bleus et de deux histoires courtes[7].

Années Morris-Goscinny

Morris (à droite) et René Goscinny en 1971
La rue Lucky Luke à Bruxelles.

Aux États-Unis, Morris a fait, par l'intermédiaire de Jijé, une rencontre capitale, celle du Français René Goscinny, qui travaille à l'époque à la chaîne dans une entreprise de cartes postales fabriquées à la main. Trouvant remarquable le scénario écrit par René Goscinny pour un film d'animation dont Jijé avait le projet, il fait appel à lui pour écrire le scénario d'un Lucky Luke. Morris souhaite alors à la fois se concentrer uniquement sur l'aspect graphique, mais aussi donner du sang neuf à la série[c 2]. Avec Goscinny, les scénarios de la série commencent à avoir une véritable épaisseur. Il crée la routine de la chanson de fin[9] et ajoute de nouveaux personnages secondaires comiques pour faire pendant à Lucky Luke, qu'il ne trouve pas suffisamment drôle[4].

En 1957, à la suite de nombreuses lettres réclamant le retour des frères Dalton, pendus après une attaque de banque dans l'histoire Hors-la-loi (ou tués par Lucky Luke selon une autre version du dénouement), de nouveaux personnages, cousins fictifs des véritables hors-la-loi, sont créés dans l'histoire Les Cousins Dalton[alpha 4]. Ils sont prénommés Joe, William, Jack et Averell. Cette option a été préférée à l'idée de faire revenir d'outre-tombe les fameux bandits. Se différencier de leur véritable histoire permet à René Goscinny de mettre plus de fantaisie dans les personnages des Dalton. Deux ans plus tard, sur une idée de Morris d'introduire un nouveau personnage pour la série, Rantanplan, un chien stupide, parodie de Rintintin, fait son apparition dans l'histoire Sur la piste des Dalton[c 3].

Morris, considérant que Dupuis fait du mauvais travail pour la diffusion sur le marché français, préfère alors se tourner vers un éditeur français ; à la fin des années 1960, Lucky Luke abandonne les pages du journal Spirou et les éditions Dupuis pour celles de Pilote et les éditions Dargaud. Avec ce changement d'éditeur, la popularité et les ventes d'album de Lucky Luke vont croître considérablement[c 2]. La série Lucky Luke fait sa dernière apparition dans le journal Spirou du no 1537 au no 1556 avec l'histoire Le Pied-Tendre[2]. Contrairement à la rumeur, Morris n'a quitté Dupuis ni à la demande de René Goscinny qui souhaite réunir ses séries dans Pilote, ni parce que Dupuis aurait refusé d'imprimer Lucky Luke sur des albums cartonnés[10].

La première histoire publiée dans Pilote est Dalton City dans le no 441 du journal[11], et dans la foulée sort La Diligence, le premier album aux éditions Dargaud. C'est à cette occasion que René Goscinny invente la formule devenue notoire : « L'Homme qui tire plus vite que son ombre », qu'il place en en-tête des albums[d 1]. Le passage de la série de Spirou à Pilote permet à René Goscinny d'aborder des sujets plus modernes et d'introduire des histoires d'amour (Dalton City), la victimisation des Amérindiens lors de la conquête de l'Ouest (Canyon Apache), l'ambiguïté des héros de l'Ouest qui ne sont motivés que par l'appât du gain (Chasseur de primes) ou encore la psychanalyse (La Guérison des Dalton)[12].

La présence régulière de Lucky Luke dans le journal Pilote ne durera que cinq ans. Constatant que le journal a changé de visage et de public, Goscinny et Morris estiment que la série n'y a plus sa place. Lucky Luke fait donc sa dernière apparition en 1973 dans le no 736 de Pilote avec la fin de l'histoire L'Héritage de Rantanplan. Dès lors, la série devient errante. Elle est présente parfois dans des journaux de bande dessinée comme Tintin, Spirou[2] où elle fait son retour, et parfois dans Pif Gadget[13], mais aussi dans des journaux généralistes comme Le Nouvel Observateur et Paris Match[12]. Entre-temps est créé le journal Lucky Luke sur une idée des éditions Dargaud qui pensaient que la série avait l'envergure pour être la vedette d'un périodique[c 4]. Le journal, lancé en 1974 alors que les journaux de bande dessinée entrent dans une période de crise, ne paraît que l'espace d'une année et de 12 numéros[14].

En 1971, Lucky Luke devient un héros de dessin animé avec le film Lucky Luke, renommé plus tard Daisy Town, dont Goscinny écrit le scénario et Morris le scénarimage. Un second film, La Ballade des Dalton, sort en 1978, réalisé par les deux auteurs avec l'aide de Pierre Tchernia, au sein des studios Idéfix (créés par Goscinny, Uderzo et Dargaud). Goscinny meurt l'année précédente d'un arrêt cardiaque, sans avoir pu assister au montage final du film[d 1].

Après Goscinny

Lucky Luke sur un mur de Middelkerke. Fresque murale réalisée en octobre 2016 par Art Mural a.s.b.l.

Goscinny disparu, Morris fait alors appel à divers scénaristes, mais tous ont du mal à prendre la suite de René Goscinny. En parallèle, les studios Dargaud produisent des histoires courtes sur des scénarios de Bob de Groot, Greg et Vicq. Morris tenait en revanche à dessiner entièrement les histoires longues destinées aux albums[c 4]. Jean Léturgie et Xavier Fauche seront, pour Morris, les scénaristes qui vont le plus se rapprocher du style à plusieurs niveaux de René Goscinny (premier degré pour les enfants, et second degré pour les adultes)[15]. Mais la collaboration se termine mal entre Morris et les deux scénaristes. Ceux-ci l'attaquent en justice, puis créent une série similaire intitulée Cotton Kid[16]. En 1984, les studios américains Hanna-Barbera Productions produisent une série animée[17], mais la série ne rencontre pas de succès aux États-Unis, mais bien en Europe. En 1991 les studios français IDDH prennent la suite du dessin animé[18]. Durant cette période, Morris cède les droits patrimoniaux de la série à la société Beechroyd qui ensuite lui redistribue les sommes en fonction des ventes. En 1991, la série quitte les éditions Dargaud pour rejoindre les éditions Lucky Productions, une société qui ne gère que cette série, créée en Suisse par des amis de Morris et de sa femme. Deux ans plus tard est créée une nouvelle société pour gérer les produits dérivés, appelée Lucky Licensing[19].

Devant le succès du personnage de Rantanplan, Morris crée une série dérivée où n'apparaît pas Lucky Luke. La série Rantanplan rencontre le succès, ce qui motive la création d'une autre série parallèle intitulée Kid Lucky, qui raconte la jeunesse de Lucky Luke. Les séries dérivées sont confiées à des assistants sans pour autant qu'un studio soit créé par Morris[20]. Au bout de deux albums, malgré de bons chiffres de vente, Kid Lucky est interrompu par Morris, qui estime que la série n'a pas le potentiel nécessaire pour continuer[19]. Par la suite, les éditions Lucky Productions, qui éditent toutes ces séries, rejoignent les éditions Dargaud pour créer Lucky Comics qui publie désormais les anciens albums Dargaud et Lucky Productions, ainsi que les nouveaux albums et ceux de la série Rantanplan[19].

Après Morris

Laurent Gerra qui a scénarisé quatre albums de la série après la mort de Morris.
Achdé qui a repris le dessin de la série après la mort de Morris.

Après la mort de Morris en 2001, la série est reprise par Achdé au dessin et par Laurent Gerra au scénario sous le titre générique de Les aventures de Lucky Luke d'après Morris et avec une nouvelle numérotation, afin de marquer la différence avec les albums dessinés par Morris et ceux dessinés par Achdé. Morris avait découvert Achdé grâce à une planche dessinée par celui-ci dans un album hommage au créateur de Lucky Luke. Achdé fait un essai sur la série Rantanplan sous forme de strips et fait la connaissance de Philippe Ostermann, le directeur éditorial de Dargaud. Ce dernier lui propose de reprendre Lucky Luke, un an après la mort de Morris. Achdé fait alors un essai sur un album en petit format à l'italienne intitulé Le Cuisinier français. Le style graphique que s'impose Achdé est celui de la série qui va de l'histoire Calamity Jane à l'histoire Le Fil qui chante[21]. Pour ses scénarios, Laurent Gerra met de côté son esprit méchant présent dans ses spectacles[22]. Les albums de Gerra étant publiés une à deux fois tous les deux ans, il est annoncé en 2009 qu'une seconde équipe de scénaristes a été mise sur pied afin de favoriser des sorties d'albums plus rapprochées. Ainsi, Tonino Benacquista et Daniel Pennac, toujours avec Achdé au dessin, sont embauchés pour écrire de nouveaux albums, en alternance avec Laurent Gerra[23].

Fin 2011, les éditions Lucky Comics décident de reprendre la série Kid Lucky dans le même esprit que Les aventures de Lucky Luke sous le nom de Les aventures de Kid Lucky d'après Morris. Achdé reste au dessin et écrit lui-même le scénario pour les deux premiers albums, L'apprenti cowboy et Lasso périlleux[24].

En , le créateur et auteur de la série Silex and the City, le français Jul, est annoncé comme le nouveau scénariste de la série, pour un premier album prévu pour [25]. Achdé continue à assurer le dessin.

En 2016, pour les 70 ans du personnage, sont annoncés deux albums hommage. Matthieu Bonhomme dessine ainsi L'Homme qui tua Lucky Luke, recueillant un très bon accueil critique et public[26]. Guillaume Bouzard publie à son tour en 2017 son album hommage Jolly Jumper ne répond plus[27],[28],[29],[30]. Comme beaucoup de commentateurs dans la presse, Frédéric Potet dans Le Monde des Livres salue son travail : « Cela faisait longtemps que l’on ne s’était pas autant esclaffé en lisant un Lucky Luke[31]. »

En 2020, après l'album La Terre promise en 2016 et l'album Un cowboy à Paris en 2018, Jul et son dessinateur, Achdé, décident de parler de la ségrégation raciale dans un nouvel album intitulé Un cowboy dans le coton[32].

Analyse

Débuts de la série

À la création de la série, et ce pour les quatre premiers albums de Lucky Luke, Morris reconnaît avoir été fortement influencé par le dessin animé. En effet, les premières planches présentent les caractéristiques du genre, tel qu'il était à l'époque, à savoir un trait rond, des personnages simplifiés, des têtes disproportionnées ou encore des mains à quatre doigts. Cela s'explique par le fait que l'auteur a commencé sa carrière dans un petit studio belge d'animation, dont la fermeture l'a par ailleurs poussé à se lancer dans la bande dessinée, à un moment où il estimait que le dessin animé et la bande dessinée se rapprochaient l'un de l'autre. Toutefois, après les quatre premiers albums, il se rend compte des différences qui existent entre les deux procédés et modifie son graphisme[33].

Cadrage

Exemple de contre-plongée.

La série contient un nombre considérable de plongées et contre-plongées avec souvent de grandes images qui occupent, sous cet angle de vue, les deux tiers d'une demi-planche. Ceci permet de faire un plan d'ensemble d'une scène, par exemple un camp de chercheur d'or, ou l'intérieur d'un saloon, ou encore la rue principale d'une ville, tout en glissant plusieurs éléments humoristiques dans l'image. Morris utilise ce procédé cinématographique qu'est la plongée de différentes manières. La plongée stabilisée, comme dans l'histoire Les Dalton courent toujours, permet de suivre les Dalton sous terre au fur et à mesure qu'ils creusent pour trouver la banque déplacée sans arrêt par Lucky Luke. La plongée dynamique en avant, comme dans l'histoire Canyon Apache entraîne le lecteur avec la cavalerie américaine, fonçant tête la première dans le piège tendu par les Apaches. L'envolée arrière, présente par exemple dans l'histoire Des barbelés sur la prairie qui se moque de l'optimisme du fermier d'être « enfin libre ! » après avoir entouré sa propriété de fil de fer barbelé[c 5].

Morris s'en sert aussi pour représenter des cercles comme le cercle à dynamique rayonnante de l'histoire Les Dalton se rachètent qui montre un Joe Dalton furieux, bondir des quatre coins du saloon. Le cercle dynamique centripète comme dans l'histoire L'Escorte quand les amérindiens attaquent une diligence déjà sous le feu des bandits voulant délivrer Billy the Kid. Le cercle dynamique centrifuge, comme dans l'histoire Lucky Luke contre Pat Poker avec la fuite devant la mouffette, le cercle dynamique rotatif, comme dans l'histoire Le Juge où Lucky Luke, attaché à un arbre, doit courir pour éviter l'ours de Roy Bean. Le cercle dynamique rotatif simple ou concentrique repris dans plusieurs albums de la série avec les Amérindiens qui tournent autour d'un chariot[c 5].

La plongée verticale est un angle de vue plus rarement utilisé dans la série, mais dont la particularité permet à elle seule de faire un gag. On la trouve dans la tournée générale de l'histoire Lucky Luke contre Joss Jamon, la partie de bras de fer de l'histoire Calamity Jane, l'effondrement de Joe Dalton dans l'album Sur la piste des Dalton, la roulette dans l'histoire Dalton City, la séance de psychanalyse avec les Dalton dans l'histoire La Guérison des Dalton, la partie de poker dans l'histoire Les Cousins Dalton qui montre la tricherie des Dalton. Cette dernière utilisation permet de montrer qu'il y a quand même une explication au gag, dans cet exemple les Dalton montrent chacun en même temps un carré d'as[c 5].

Couleurs

Lucky Luke est une série de bandes dessinées caricaturale, de ce fait, tout l'environnement est exagéré aussi bien au niveau des attitudes que du physique des personnages comme l'utilisation de gros nez. Morris caricature aussi les couleurs. Au lieu de colorer le ciel en bleu, les couleurs sont fantaisistes. Un personnage peut ne pas être de couleur chair avec des habits colorés, mais d'une couleur unie des pieds à la tête. Ainsi dans une scène d'incendie, la planche est colorée pratiquement entièrement en rouge vif. L'ensemble donne un aspect humoristique, voire pop art, aux couleurs de la série[34]. Pour Morris, ces coloriages donnent un aspect cinéma à la série. Cela pose des problèmes à l'imprimerie, où les couleurs sont appliquées par des chromistes, qui ne respectent pas toujours les couleurs indiquées par Morris sur les calques posés sur les planches[35].

Dans Un cow-boy à Paris, Achdé et Jul suggèrent que les couleurs noire, jaune et rouge respectivement du veston, de la chemise et du foulard de Lucky Luke seraient une référence directe aux couleurs du drapeau belge lorsque le personnage de Clara, présidente d'honneur de l'association pour l'amitié franco-américaine, demande à Luke si ses vêtements seraient le signe d'origines belges[36]. Plusieurs autres personnages secondaires parisiens prennent à leur tour Luke pour un Belge dans le reste de l'album.

Décors

Les décors de la série sont très épurés. Pour Morris la lisibilité d'une image est très importante pour que le lecteur comprenne au premier coup d'œil ce qui s'y passe. Une charge de cavalerie est alors représentée par trois ou quatre soldats plus des ombres chinoises, un décor du Grand Nord par de la neige et quelques silhouettes de sapins. Morris va même jusqu'à supprimer le décor quand il n'est pas essentiel à l'action, en représentant seulement le décor dans la première case de l'action et en l'omettant dans les cases suivantes. Cette technique permet de rendre plus simple l'action des personnages[37].

Faits historiques

Trajet du Pony Express, l'un des évènements historiques auquel Lucky Luke prend part.

La série se déroule sur une période de 40 ans, de 1861 (juste avant la guerre de Sécession qui débute en avril) jusqu'à la fin du siècle. La majorité des histoires se déroulent vers les années 1880. Les frères Dalton sont les premiers personnages historiques à apparaître dans l'histoire Hors-la-loi (1951). Suivront de grandes figures du Far-West comme le juge Roy Bean dans Le Juge, les frères Earp et en particulier Wyatt Earp dans O.K. Corral, Soapy Smith dans Le Klondike ou encore Jesse James, Billy the Kid et Calamity Jane qui apparaîtront comme personnages principaux de plusieurs épisodes de la série[38].

De nombreux événements historiques sont reproduits dans la série. La ruée vers l'or et l'arrivée de nouveaux colons sur des terres indiennes sont les sujets de nombreux albums. Le conflit légendaire entre les familles Hatfield et McCoy est tourné en dérision dans Les Rivaux de Painful Gulch. L'arrivée de la machine à sous dans l'histoire Le Bandit manchot, la construction de la ligne de chemin de fer Est-Ouest, le Pony Express ou l'arrivée du télégraphe dans Le Fil qui chante sont autant de sujets historiques traités dans Lucky Luke[38].

Caricature des westerns

Représentation du croque-mort et de son vautour au parc Harikalar Diyarı à Ankara.

La série parodie souvent l'univers de John Ford[39]. Ainsi, La Diligence est une transposition de La Chevauchée fantastique et le 20e de cavalerie une version humoristique du film Le Massacre de Fort Apache. Morris et Goscinny pastichent également Cecil B. DeMille dans Des rails sur la prairie (Pacific Express), Leo McCarey dans Le Pied-Tendre (L'Extravagant Mr Ruggles)[40] et l'univers de Sergio Leone dans Chasseur de primes. La série représente un univers de western qui insiste moins sur le côté réaliste (caractéristique de Jerry Spring, autre série du journal Spirou créée en 1954 par Jijé), que sur le côté humoristique : elle est tout de même réaliste car la grande majorité des histoires est fondée sur des faits réels et des personnages ayant existé, mais aussi humoristique car la série est traitée avec humour et ne se prend pas trop au sérieux. Il faut noter que dans les débuts de la série, l'univers est entièrement humoristique et c'est un Far West totalement inventé par Morris qui est représenté. Le changement interviendra très vite après le voyage de Morris aux États-Unis. Ainsi le héros, Lucky Luke, présenté comme un cow-boy, est montré à plusieurs reprises en train de garder les vaches dans les grands espaces américains, les stéréotypes du cow-boy sont caricaturés quand il est aussi présenté comme un défenseur sans faille de la veuve et de l'orphelin qui tire plus vite que son ombre et peut boire au saloon aussi bien du whisky que du Coca-Cola. Pour son personnage, Morris s'inspire initialement de plusieurs acteurs de western américains, Tom Mix, William S. Hart et surtout Gary Cooper pour son côté élancé, un peu dégingandé. Dans l'image finale de chaque épisode il y a même un rappel des cow-boys chantants (en), tels Roy Rogers ou Gene Autry[41]. Son cheval, Jolly Jumper, présenté comme le plus rapide de l'Ouest, est indépendant. Il est capable aussi bien de faire le café que de jouer aux échecs avec son cow-boy. Il accourt chaque fois que Lucky Luke a besoin de lui. Les saloons sont emblématiques de la série, c'est dans cet endroit que l'ambiance western est la plus visible. Remplis de joueurs de poker, danseuses (depuis Dalton City puisqu'elles étaient censurées auparavant), pianistes plus ou moins doués et un barman qui cache une arme de dissuasion sous son comptoir et craint pour son miroir à chaque bagarre. Pratiquement chaque saloon de la série voit passer une bagarre qui le démolit. Le croque-mort est caricaturé comme un homme sans scrupule qui souhaite la mort de son prochain pour faire de l'argent, il est souvent représenté en vieil homme chauve vers pâle vêtu de noir et accompagné d'un vautour[c 6].

Les faits historiques sont aussi traités avec humour et caricaturés. L'arrivée des colons à l'Ouest, du train et du télégraphe sont traités de même manière que les grands évènements que sont la ruée vers l'or ou l'exploitation du pétrole. La série tourne en dérision la cupidité de ces pionniers prêts à prendre tous les risques et à tout quitter sur la simple rumeur qu'on pouvait faire fortune ainsi que les villes champignons qui poussent en une nuit et meurent presque aussi vite, ainsi que la violence du Far-west, où les bagarres, fusillades, attaques de bandits ou d'indiens sont vus comme des événements banals et les pendaisons comme un divertissement. La figure de Lucky Luke est aussi traitée avec humour lors de ces évènements ; quoi qu'il arrive il n'y participe jamais pour s'enrichir, mais simplement pour protéger les plus faibles ou rétablir la justice. Renversant les clichés des œuvres de western, la cavalerie est montrée comme stupide, incompétente, voire dangereuse pour la paix, alors que les Amérindiens, bien que n'échappant pas à la caricature (usant notamment d'un langage très stéréotypé) ne sont pas montrés comme des sauvages, mais comme des victimes, de la trahison d'un des leurs, de la civilisation ou même de l'alcool. Les bandits présents dans Lucky Luke ont pour la plupart véritablement existé (hormis dans les premières histoires, jusqu'à Hors-la-loi). Ils sont montrés comme des parodies de leur propre légende. Billy the Kid reçoit des fessées comme un enfant pour ses méfaits, Jesse James est caricaturé comme un Robin des Bois de l'Ouest dénué de scrupules, qui vole non seulement les riches, mais tout le monde, pour son propre profit puisqu'il se désigne lui-même comme étant « un pauvre »[c 1]. Le juge Roy Bean est montré comme un personnage folklorique. Le folklore de l'Ouest est souvent dépeint dans les différentes histoires, de la caricature des charlatans qui vendent des boissons miracles, au cirque qui parcourt l'Ouest en passant par les chasseurs de bisons ou de primes, les villes entièrement contrôlées par les bandits et même les problèmes d'intégration des étrangers arrivés dans le pays[c 1].

La patte de René Goscinny

Créée par Morris, la série va évoluer avec l'arrivée de René Goscinny au scénario à partir de l'album no 9 Des rails sur la prairie de la première série jusqu'à l'album no 14 Le Fil qui chante de la seconde série (sauf l'album no 10 de la première). Avant Goscinny, la série consistait en une série de gags graphiques. Il va d'abord créer plusieurs éléments propres à la série, comme le slogan de « l'homme qui tire plus vite que son ombre », la chanson de fin sur fond de soleil couchant, les commentaires de Jolly Jumper et créer de nouveaux personnages pour donner une nouvelle dimension graphique à la série. Les plus marquants sont les frères Dalton, qui sont les cousins des véritables Dalton que Morris avait déjà mis en scène auparavant, mais que ce dernier avait fait mourir à la fin de l'histoire. Goscinny, réalisant la magnifique invention graphique que sont ces quatre personnages, décide de les faire revenir en leur donnant en plus la bêtise comme principal défaut. Quelques années plus tard, dans l'histoire Sur la piste des Dalton, il crée, en compagnie de Morris, le chien Rantanplan, caricature idiote du chien Rintintin, dans la lignée des personnages imbéciles qu'aime mettre en scène Goscinny, selon lui beaucoup plus sources de gag qu'un héros comme Lucky Luke. Morris, qui déteste les calembours, va demander à Goscinny de ne pas en placer, bien que ce dernier s'amuse à en glisser un dans chaque histoire pour faire tourner Morris en bourrique. Malgré un grand respect entre les deux hommes, Morris aura par moment du mal à comprendre l'humour de Goscinny, notamment sur les anachronismes volontairement placés et les références culturelles[42].

Censure

Les danseuses de cancan sont un exemple d'autocensure dans la série. Morris ne va les dessiner qu'à partir des années 1970.

La série fut souvent censurée, en particulier en France à cause de la loi de 1949 sur les publications pour la jeunesse, puis à partir de 1955 en Belgique où le gouvernement accuse la bande dessinée de pervertir la jeunesse. Ainsi la fin de la douzième histoire Hors-la-loi a été changée, car jugée trop sanglante. Dans la fin classique de l'histoire, Bob Dalton est arrêté par Lucky Luke, puis on découvre après qu'il est mort, mais il n'est pas dit que c'est Lucky Luke qui l'a abattu. La fin de l'histoire présente dans la réédition de la collection « Gag de poche » de 1964 est complètement différente puisqu'on voit Bob Dalton mourir après qu'une balle — que l'on suppose tirée par Lucky Luke — lui a traversé la tête. Cette fin explique mieux la haine, dans l'histoire Les Cousins Dalton, des frères Dalton, cousins des Dalton de l'histoire Hors-la-loi, envers Lucky Luke. C'est la fin censurée qui sera publiée dans le journal Spirou en 1952[43]. L'histoire Billy the Kid fut elle aussi censurée. Une planche où l'on voyait Billy the Kid alors bébé sucer un révolver, fut censurée par le comité français au nom de la moralité et du bon goût[c 3]. Il faudra attendre 1981 pour que le dessin original soit rétabli dans l'album[d 2].

Lors de l'adaptation de la série en dessin-animé par les studios américains Hanna-Barbera Productions, certaines caractéristiques de la série vont être supprimées, à commencer par la cigarette remplacée en 1983 par un brin d'herbe[alpha 5] pour satisfaire aux lobbies anti-tabac américains[44]. Dans le même registre les stéréotypes envers les Mexicains qui font la sieste, les Chinois systématiquement blanchisseurs ou restaurateurs et les Amérindiens qui parlent petit nègre vont disparaitre de la série[17].

Parfois, par peur de la censure, les éditeurs s'autocensurent, d'autant plus que le journal Spirou dispose d'un « conseiller » religieux, en la personne du jésuite Philippe Sonnet[45]. Ainsi le dessinateur Morris, dut recommencer quatre ou cinq fois la couverture de l'album Les Rivaux de Painful Gulch[c 3], les éditeurs trouvant les différentes couvertures beaucoup trop violentes (les deux protagonistes de l'histoire se tiraient dessus ou de l'alcool était visible au premier plan)[46]. Les auteurs aussi s'autocensurent : les danseuses de cancan n'apparaissent qu'au début des années 1970 ; lors des scènes de pendaison la corde est cachée ; les tableaux des saloons avec des femmes légèrement vêtues sont remplacés par des caches noirs[46].

Cette censure, constituant selon Francis Lacassin une « négation même du western », pesait assez lourdement sur Morris, qui en a dessiné pour le journal étudiant belge Le Point une planche où Lucky Luke boit du whisky à gogo, tue ceux qui l'ennuient, et passe une nuit torride avec une danseuse de cancan, ce qui suscite la colère de Jolly Jumper : « Il sent encore l'alcool et le parfum ! C'est comme ça tous les jours quand on ne travaille pas chez Dupuis ! À quoi ça sert de gagner de l'argent si c'est pour le dépenser comme ça ! » Cette planche a été reproduite à plus grande échelle en août 1966 dans Giff-Wiff[47].

Quand Morris quitte Dargaud pour Lucky Productions en 1990, il en profite pour refaire le dessin du quatrième de couverture des albums. Lucky Luke qui jusque-là tirait avec un revolver dans l'estomac de son ombre, désormais tire avec deux armes en plein cœur de son ombre[alpha 6], la fumée sortie des revolvers est aussi gonflée pour rendre l'image plus impressionnante. En revanche, la cigarette disparaît, remplacée une fois de plus par un brin d'herbe[48].

Figures récurrentes de l'Ouest

La ville de Tombstone dans l'Arizona.

Une des figures de l'Ouest qu'on retrouve le plus dans Lucky Luke est le shérif. Personnage discret, voire peu malin ou tout aussi pleutre que les citoyens qu'ils sont censés protéger, afin de ne pas faire d'ombre au héros, il porte toujours la barbe ou la moustache et se trouve être soit très gros, soit très maigre. Chargé de faire respecter la loi, il est souvent débordé, ce qui permet l'entrée en scène de Lucky Luke[c 7].

Au saloon se rencontrent d'autres personnages récurrents. Le joueur de poker, habillé élégamment et affublé d'un chapeau, a le regard fourbe du tricheur ; il fréquente les tables de jeux et se retrouve fréquemment couvert de goudron et de plumes porté sur un rail par les habitants du village. Le plus célèbre d'entre eux dans la série est sans aucun doute Pat Poker. Le barman est pourvu d'un gros ventre et d'une belle moustache ; son activité principale est de servir les verres et de protéger le grand miroir derrière son comptoir lors des bagarres. La danseuse de cancan est présente dans les saloons de la série depuis la libération des mœurs, sous les traits d'une jolie fille ; son autre activité, qui est la prostitution, jamais avouée, saute tout de suite aux yeux des lecteurs plus âgés. Le pianiste inébranlable est une dernière figure du saloon[c 7].

En dehors du saloon, se trouvent des personnes telles que le croque-mort, vêtu de noir, présent dès qu'un homme s'effondre, et qui parcourt de sa sombre allure les rues des villages à bord de son corbillard tiré par un cheval noir squelettique, souvent complice des bandits par intérêt commercial et se lamentant en cas de baisse ou absence de criminalité. Le grand-père sur son fauteuil roulant, qu'il manie habilement, et bien souvent armé d'un vieux fusil. Le blanchisseur toujours de petite taille et d'origine chinoise, est discret, modeste et parle un langage incompréhensible composé de figures de styles stéréotypées. Le banquier et sa montre à gousset, les dames de la haute bourgeoisie armées de leur ombrelle, l'agent du télégraphe toujours distrait, les vautours sans cesse aux aguets apparaissent également de manière récurrente[c 8].

Chanson de fin

Une constante à la fin d'une histoire est le départ du héros sur son cheval, face au soleil couchant et chantant :

« I'm a poor lonesome cow-boy and a long long way from home. »
(Je suis un pauvre cow-boy solitaire et bien loin de ma maison.)

C'est dans l'histoire Lucky Luke contre Cigarette Cæsar présente dans l'album no 3 Arizona qu'il interprète pour la première fois sa chanson, mais c'est à partir de l'histoire Des rails sur la prairie dans le neuvième album qu'elle revient à chaque fin d'aventure[49]. Cette ritournelle est détournée à plusieurs reprises comme dans l'histoire La Fiancée de Lucky Luke, où Lucky Luke chante une version plus longue, parlant de ses pensées sur les femmes ou encore à la fin de l'histoire À l'ombre des derricks, où Lucky Luke s'écrie « Et à nous le Texas, où il n'y a pas de pétrole ! ». Goscinny n'aura pas résisté à la tentation de placer un gag. Le mot « Fin » qui fait lui aussi partie du tableau de la dernière case est parfois modifié comme dans l'histoire Ma Dalton où il est écrit en point de croix et dans l'histoire Le Grand Duc où le mot est écrit en russe[50].

Bien contre mal

Métro de Charleroi.

La série oppose le bien au mal. Il s'agit même d'une des premières séries de bandes dessinées franco-belges de ce genre. Elle a participé à l'élaboration des règles et caractéristiques qui sont devenues par la suite des classiques de ce style de bande dessinée[51].

Le bien est représenté par la loi, qui est défendue par Lucky Luke, héros-type des séries de ce genre. Solitaire, il est toutefois accompagné d'un ami fidèle : le cheval Jolly Jumper, qui lui donne la réplique de manière souvent comique. Il n'a pas de personnalité puisqu'il est parfait et qu'il représente la loi et la morale ; il doit alors ne pas prêter à rire et parfois être le seul personnage sérieux[alpha 7]. Graphiquement il est assez simple, ni beau, ni laid en évitant d'être ridicule[51].

Le mal est essentiellement représenté dans la série par les bandits de l'Ouest. Leur méchanceté n'a pas d'explication psychologique, c'est la nature qui les y pousse. Le méchant est laid, par opposition à la neutralité graphique de la figure du bien. La codification est même poussée pour qu'un lecteur voie de la sournoiserie chez un petit ou de la bêtise chez un gros, mais dans la série la codification graphique n'est pas systématique. Si les bandits de l'Ouest américain et leurs stéréotypes sont les méchants les plus représentés dans la série, celle-ci aborde également d'autres couches sociales : les hommes politiques, les notables, les fermiers, ou encore les bourgeois, mais leurs rôles sociaux ne déterminent pas leurs caractéristiques antagonistes. Les faire-valoir des méchants principaux sont eux représentés de manière totalement stupide et manipulés par l'intelligence supérieurement diabolique de leur patron. Les frères Dalton sont eux des méchants à part dans la série ; graphiquement ils ont un visage identique mais Joe semble respirer la haine et Averell la bêtise. Pour être drôle, chaque apparition des Dalton doit être une surenchère dans le mal, Joe doit être encore plus haineux et Averell encore plus bête. Le comique repose sur la répétition et pour le comprendre, le lecteur doit déjà connaître les habitudes de la série[51].

Personnages

Lucky Luke

Héros éponyme de la série, Lucky Luke est un cow-boy solitaire réputé être « l'Homme qui tire plus vite que son ombre ». Mince, il est coiffé d'une grande mèche noire. À quelques exceptions près, il porte toujours une chemise jaune, un gilet noir, un foulard rouge, un pantalon bleu, des bottes marron et un chapeau blanc. Son nom, inventé par Morris, vient de « Luck » qui signifie « chance » et de « Lucky », « chanceux »[d 3].

Au début de la série, Lucky Luke est violent, rustre et vulgaire. Il n'hésite pas à abattre Mad Jim dans l'histoire Le Sosie de Lucky Luke, Phil Defer et les frères Dalton dans Hors-la-loi[d 4]. Avec l'arrivée de René Goscinny comme scénariste, sa personnalité change : il devient habile avec son arme et il ne tue plus, mais se sert de son talent de tireur pour désarmer ses adversaires[d 5]. Il devient un serviteur de la justice[d 6], dont les principales missions consistent à rattraper les Dalton, escorter ou surveiller les prisonniers dangereux et mettre les bandits hors d'état de nuire[d 7]. Il peut aussi, à certaines occasions, être cow-boy et mener les troupeaux à travers l'Ouest, conduire les caravanes de pionniers[d 3], escorter une personnalité et des délégations étrangères, être mandaté par le gouvernement notamment par le bureau des affaires indiennes, voire par le président des États-Unis en personne. Employé à la protection d'entreprises privées dans les domaines de la communication (télégraphie, messagerie expresse) et des transports (compagnie de chemins de fer, diligence, transport maritime, transport de fonds), il peut aussi assurer les fonctions de shérif et de maire quand les notables locaux ont fui[d 7].

Il possède plusieurs qualités, comme la galanterie puisqu'il enlève son chapeau pour saluer les femmes, la courtoisie, le respect, la séduction (il est courtisé par plusieurs femmes). Non violent (à partir de l'arrivée de René Goscinny comme scénariste), il est toujours prêt à secourir les plus faibles, ignore la peur[d 5], possède des nerfs d'acier, défend les biens d'autrui de manière désintéressée puisqu'il refuse à plusieurs reprises de toucher une récompense[d 6]. Il est aussi très solitaire et l'on ne sait rien de sa famille, sauf lorsqu'il parle à deux reprises seulement de son grand-père dans La Ruée vers l'or de Buffalo Creek et Phil Defer[d 4]. Son domicile est inconnu, bien qu'il l'évoque dans la chanson de fin ; on sait toutefois qu'il reçoit la plupart de ses messages dans la ville de Nothing Gulch[alpha 8],[d 3].

Jolly Jumper

Des Appaloosa, la race de cheval qui a inspiré Jolly Jumper.

Jolly Jumper est le cheval de Lucky Luke. Présent dès Arizona 1880, la première histoire de la série, il est de couleur blanche, avec une crinière blonde et des taches marron sur la croupe. Si, au début de la série, il n'exprime que rarement ses opinions, à partir de la trentième histoire Sur la piste des Dalton il devient sous la plume de René Goscinny un commentateur de l'action. Ses commentaires se font par l'expression de ses pensées, pour regretter une situation ou pour en souligner l'absurdité, prenant souvent le lecteur à témoin. Il ne dialogue jamais avec Lucky Luke, même s'il comprend ce que ce dernier dit, ce dont Lucky Luke a conscience. Il lui arrive parfois de converser avec ses congénères, qu'il prend d'ailleurs souvent de haut, se montrant même grossier avec les chevaux d'attelage[d 8].

Cheval rapide (on dit même qu'il est le plus rapide de l'Ouest), il n'a pas peur du danger et sauve Lucky Luke à plusieurs reprises dans la série. Il possède plusieurs qualités assez inhabituelles pour un cheval, puisqu'il peut tenir en équilibre sur un fil avec un piano sur le dos, monter aux arbres, compter, forcer les serrures et jouer aux échecs, battant même souvent Lucky Luke à ce jeu. Excellent compagnon, il lui arrive de faire la lessive, le ménage et la cuisine pour Lucky Luke. Très susceptible, il peut se vexer lorsque son cow-boy lui adresse une remarque désagréable. Il déteste Rantanplan et ne manque jamais une occasion de le critiquer[d 8].

Rantanplan

Rantanplan est un chien spécialisé dans la garde des prisons. Il apparaît pour la première fois dans Sur la piste des Dalton la trentième histoire de la série, publié pour la première fois en 1960. Il « travaille » dans la prison du Texas où sont emprisonnés les frères Dalton. Il apparaît presque toujours avec eux, les suivant à la trace chaque fois qu'ils s'évadent du pénitencier. Physiquement il possède un pelage marron, une grosse truffe noire et des oreilles pointues[d 9].

Rantanplan est une parodie du chien Rintintin et à la différence de ce dernier, Rantanplan est stupide[c 3]. Comme Jolly Jumper, il sait s'exprimer par des pensées, mais les siennes sont ineptes et seul le lecteur en a connaissance. Incapable de flairer une piste, de nager, de chasser et de survivre seul, il est plusieurs fois sauvé par des quidams ou par Lucky Luke[d 10]. De sa famille on connaît l'existence d'un frère cadet pékinois et de parents qu'il n'a jamais revus depuis sa première sortie seul[d 9].

Son nom peut être orthographié de différentes manières. Ainsi, lors de sa première apparition, son nom est écrit « Ran-tan-plan », lors de la deuxième son nom devient « Ran-Tan-Plan » puis « Ran Tan Plan ». En 1987, quand il devient le héros de sa propre série de bande dessinée, il devient « Rantanplan »[d 9].

Les frères Dalton

Les véritables frères Dalton dont les Dalton de la série sont les cousins fictifs.
Représentation des frères Dalton au parc Harikalar Diyarı à Ankara.

Les frères Dalton sont une fratrie composée de quatre bandits prénommés Joe, Jack, William et Averell. Ils sont les cousins imaginaires des véritables frères Dalton, des hors-la-loi américains qui ont sévi au XIXe siècle. Ils font leur première apparition dans l'histoire Les Cousins Dalton où ils promettent d'abattre Lucky Luke pour venger la mort de leurs cousins tués quelque temps auparavant par le cow-boy solitaire. Ils vont alors devenir des personnages récurrents de la série, comme premiers ou seconds rôles[d 11].

Pour donner un aspect comique à ses personnages, Morris leur donne des tailles en escalier, le plus petit étant Joe, suivi de William et Jack, Averell étant le plus grand. Leur taille est la seule façon de les différencier, car ils ont le même aspect physique : nez rond, menton en avant et fine moustache[d 12].

Si leur physique est identique, ils sont différents par leurs caractères. Joe est le chef de la bande. Rancunier, il a envers Lucky Luke une très grande haine. Il est le cerveau de la bande, bien que ses plans toujours stupides ne fonctionnent jamais. Doté d'une forte personnalité, il impose ses décisions à ses trois frères, qui malgré tout le vénèrent. Très colérique, il est souvent dominé par ses humeurs ; ses frères tentent alors de le calmer d'un « Du calme…Joe ! ». Il s'énerve souvent contre Averell, qu'il menace d'étriper[d 13]. Il possède malgré tout un caractère émotif : il pleure dans les bras de sa mère ou tombe amoureux de la danseuse Lulu Carabine. Il a aussi le sens de la famille, car jamais il n'envisage d'abandonner un de ses frères[d 14].

Le suivant par la taille est William. Comme son frère Jack, il n'a pas de caractère particulier[d 14] et il arrive d'ailleurs que même les auteurs les confondent tous les deux en inversant leurs prénoms par erreur[d 15]. Il ne prend que quelques initiatives au cours des aventures où il apparaît[d 14]. Sa principale intervention au cours des aventures est, dans l'histoire Dalton City, de tomber amoureux en même temps que son frère Joe de Lulu Carabine, s'engageant alors entre les deux frères une bataille amoureuse[d 15]. Mais aussi William est le seul des Dalton à savoir lire. On apprend qu'il confond les B et les G dans Ma Dalton. On sait dans La Guérison des Dalton que petit son père dit "Pa" lui a interdit de retourner à l'école pour un bon point en comportement.

Jack est le troisième Dalton par la taille. Comme son frère William, il est souvent utilisé comme faire-valoir au cours des aventures[d 16]. Sa principale particularité est de souvent finir les phrases de son frère William[d 13].

Le plus grand des frères Dalton est Averell. Il a la particularité d'être aussi le plus bête, sa phrase fétiche étant « Quand est-ce qu'on mange ? ». Cette obsession est propice à de nombreux gags dans la série[d 12]. Stupide, il est toujours à côté du sujet quand il parle. Il est souvent le souffre-douleur de ses trois frères, et surtout de Joe. Il est le chouchou de Ma Dalton, leur mère. C'est le seul des quatre qui soit un peu sympathique. Dans l'histoire La Guérison des Dalton, il révèle une nature honnête après la thérapie du docteur Otto von Himbeergeist, mais naïf et paresseux il se laisse entraîner par ses frères[d 16].

Leur mère, Ma Dalton, apparaît pour la première fois dans l'histoire qui porte son nom, avant de réapparaître par la suite dans les histoires L'Amnésie des Dalton et Belle Starr. Elle aide à plusieurs reprises ses fils à s'évader de prison, voire les appuie dans leurs méfaits[d 17].

Personnages historiques

Le véritable Billy the Kid.

Billy the Kid fait sa première apparition dans l'histoire Hors-la-loi alors qu'en début d'épisode, l'affiche mettant sa tête à prix apparait aux côtés de celles des frères Dalton (les originaux), de Jesse James et de Calamity Jane. On le revoit, en chair et en os cette fois, dans Lucky Luke contre Joss Jamon. Lors de ces deux premières apparitions, c'est un colosse moustachu. Il faudra attendre l'histoire Billy the Kid pour qu'il prenne son apparence définitive, très différente : celle d'un tout petit homme glabre, au nez retroussé, taches de rousseurs et incisives en avant, en somme la parfaite caricature d'un adolescent[d 18]. Il est le personnage principal de deux histoires de la série, Billy the Kid et L'Escorte, et il figure dans six autres histoires : Les Collines noires, Jesse James, Western Circus, Belle Starr, L'Homme de Washington et Lucky Luke contre Pinkerton. Son nom sera aussi mentionné dans d'autres albums[d 19].

Calamity Jane en 1895.

Tout comme Billy the Kid, Calamity Jane fait ses premières apparitions dans Hors-la-loi et dans Lucky Luke contre Joss Jamon. On nous la présente alors comme un bandit, ce qu'elle n'était ni dans la réalité, ni plus tard dans la série. Son physique à elle aussi est différent de celui qui lui sera attribué plus tard dans la série. C'est dans l'histoire qui porte son nom qu'elle trouvera son physique et sa personnalité standard[d 20]. Elle sera le personnage principal d'une deuxième histoire : Chasse aux fantômes. Elle apparaîtra aussi brièvement dans d'autres histoires. Dotée d'un physique et d'une force masculines, elle rêve malgré tout d'une vie tranquille et Lucky Luke tentera de lui apprendre les bonnes manières[d 21], mais l'appel de l'aventure sera plus fort[d 20].

Le juge Roy Bean fait sa seule véritable apparition dans l'histoire Le Juge qui lui est dédiée[d 22], mais on peut noter que c'est lui qui fera remarquer dans La Corde au cou aux Dalton qu'ils peuvent se marier pour ne pas être pendus. Il exerce son métier de juge dans le saloon de Langtry au Texas où il terrorise les habitants avec des amendes qu'il encaisse lui-même. La série reste fidèle à la réalité historique de ce personnage[d 23]. Buffalo Bill apparaît pour la première fois dans le préambule de l'histoire Le Fil qui chante, puis il réapparaît dans Le Pony Express, Belle Starr et La Légende de l'Ouest[d 24]. Jesse James, se prend pour le Robin des Bois de l'Ouest, mais est surtout un voleur méchant et sans foi ni loi. Il apparaît principalement dans l'histoire à son nom où apparaissent aussi son frère ainé et complice Franck[d 25] et son cousin Cole Younger[d 26], puis seul dans Belle Starr. Avant cela, il apparaît trois fois dans la série avec une personnalité et un physique différents de ceux qu'il aura par la suite[d 27].

Abraham Lincoln, président des États-Unis entre 1861 et 1865, qui va être représenté à plusieurs reprises pour confier des missions à Lucky Luke.

Abraham Lincoln, président des États-Unis entre 1861 et 1865, confie à plusieurs reprises des missions à Lucky Luke[d 28]. Un autre président américain représenté est Rutherford Birchard Hayes, qui lui aussi confie des missions, surtout dans l'histoire L'Homme de Washington, où il est escorté par Lucky Luke pendant sa campagne à travers les États-Unis[s 1]. Edwin Drake alias le colonel Drake, apparaît dans l'histoire À l'ombre des derricks, il est à l'origine de la fièvre du pétrole dans la ville de Titusville, mais il aide Lucky Luke à rétablir la justice dans la cité[d 29]. Edward Creighton et James Gamble, ingénieurs de la Western Union apparaissent dans l'histoire Le Fil qui chante[d 30]. Black Bart, bandit qui attaque les diligences apparaît dans l'histoire La Diligence[d 31]. Mark Twain, journaliste au Territorial Enterprise apparaît lors de sa rencontre avec Lucky Luke dans l'histoire L'Héritage de Rantanplan. Brigham Young, chef spirituel de la communauté mormone, apparaît dans l'histoire Le Fil qui chante, où apparaît aussi Washakie chef des amérindiens Shoshones[d 32].

Sarah Bernhardt est mise en scène dans l'histoire du même nom. Lucky Luke doit alors veiller à sa sécurité personnelle, sur la demande du président, lors de sa tournée à travers les États-Unis[s 2]. Dans l'histoire Le Daily Star, Lucky Luke doit protéger le jeune journaliste Horace Greeley, fondateur du Daily Star, dans la ville de Dead End City[s 3]. Dans l'histoire Le Pony Express, Lucky Luke fait équipe avec William Hepburn Russell pour réussir le pari fou du Pony Express de transporter en moins de dix jours le courrier de Sacramento à Saint Joseph[s 4]. Belle Starr mis en scène dans l'histoire du même nom, est une riche femme qui paie les cautions des bandits pour qu'ensuite ils travaillent pour elle[s 5]. Dans l'histoire Le Klondike, Lucky Luke affronte Soapy Smith un bandit qui s'empare de l'or des pionniers[s 6]. Dans l'histoire O.K. Corral, Lucky Luke rencontre les protagonistes de la fusillade d'O.K. Corral dont l'officier Wyatt Earp et son complice Doc Holliday[s 7]. Le célèbre peintre de l'Ouest américain, Frederic Remington est représenté dans l'histoire L'Artiste-peintre, Lucky Luke doit le protéger dans l'Ouest sauvage alors qu'il souhaite peindre le légendaire amérindien Hiawatha[s 8]. Dans l'histoire Lucky Luke contre Pinkerton, est mis en scène le célèbre détective Allan Pinkerton qui souhaite remplacer Lucky Luke comme justicier de l'Ouest[s 9]. Dans l'album Un cow-boy dans le coton, Lucky Luke rencontre le premier marshal noir Bass Reeves.

Amis
L'acteur Wallace Beery, dont le conducteur de diligence Hank Bullys est la caricature.

Le premier véritable personnage qui va aider Lucky Luke est Dick Digger dans l'histoire La Mine d'or de Dick Digger, puis Battling Belde dans l'histoire Le Grand Combat. Dans l'histoire, Lucky Luke et Phil Defer « le Faucheux » il a pour ami O'Hara[s 10]. Le Capitaine Barrow apparaît dans la vingt-neuvième histoire, En remontant le Mississipi, il dirige le bateau « Daisy Belle » qui navigue sur le Mississippi, Lucky Luke le protège contre les méfaits de son rival le Capitaine Lowriver[d 33]. Dans l'histoire Les Collines noires il accompagne des scientifiques qui doivent faire des études en vue d'une colonisation des collines noires, les scientifiques sont, le géologue Ira Doublelap, le géomètre Darryl Bundlofjoy[d 34], l'anthropologue autrichien Gustav Frankenbaum et le biologiste Simeon Gurgle[d 35]. Dans l'histoire suivante Les Dalton dans le blizzard, Lucky Luke est aidé par le caporal Winston Pendergast de la police montée canadienne à rattraper les Dalton[d 36]. Powell est un vieillard, propriétaire d'une mine d'or à Gold Hill[d 37], Lucky Luke le protège contre Denver Miles qui veut lui voler sa mine dans la trente-neuvième histoire intitulée La Ville fantôme[d 38]. L'allié de Lucky Luke dans l'histoire Le 20e de cavalerie est dur, froid et distant, il s'agit du colonel Mac Straggle de la cavalerie[d 39], ainsi que son fils Grover qui est aussi son souffre douleur[d 40]. Vernon Felps est un fermier cultivateur que Lucky Luke va aider dans une guerre contre les éleveurs dans la quarante-troisième histoire, Des barbelés sur la prairie[d 41].

Hank Bully est conducteur de diligence pour la société Wells Fargo. Il sait manier le fouet avec une grande précision. Physiquement il est la caricature de l'acteur Wallace Beery, habillé négligemment au contraire de la réalité où les conducteurs de la société Wells Fargo sont soucieux de leur apparence. Il apparaît dans la plupart des albums où se déroule un grand trajet à travers les États-Unis, ainsi il fait sa première apparition dans la quarante-septième histoire, La Diligence, puis il revient dans Le Fil qui chante, La Fiancée de Lucky Luke et Belle Starr. Il apparaît aussi de manière anecdotique dans d'autres histoires de la série[d 31]. Dans l'histoire Le Pied-Tendre, Lucky Luke accompagne un aristocrate anglais nommé Waldo Badmington qui vient d'hériter d'une terre dans la ville de Dry Gulch. Il est accompagné par ses domestiques Jasper et Sam l'Indien, ces deux derniers personnages reviennent dans l'histoire La Belle Province[d 42]. Erasmus Mulligan, propriétaire du Western Circus dans l'histoire du même nom est protégé par Lucky Luke contre Corduroy Zilch, organisateur de rodéo qui voit d'un mauvais œil la concurrence du cirque[d 43]. Dans Chasseur de primes, il aide le Cheyenne Tea Spoon soupçonné d'avoir volé Lord Washmouth III, un cheval de compétition[d 44]. Dans la quatre-vingt-septième histoire, La Fiancée de Lucky Luke, Lucky Luke doit protéger un convoi de femmes et particulièrement Jenny dont le fiancé est en prison et qui va vivre avec Lucky Luke[s 11]. Dans l'histoire Les Dalton à la noce, Samuel Parker, ami de Lucky Luke, veut s'occuper des Dalton avant son mariage[s 12]. Marcel Dalton présent dans l'histoire du même nom est l'oncle des Dalton, banquier en Suisse il est le seul membre honnête de la famille et va engager ses neveux dans une banque qu'il ouvre aux États-Unis[s 13].

Ennemis
James Coburn caricaturé en Pistol Pete dans l'histoire (En remontant le Mississipi).

Les ennemis sont très présents dans la série, et si certains sont des personnages historiques du Far West, un grand nombre sont des personnages fictifs. Les premiers ennemis inventés que doit affronter Lucky Luke sont Big Belly, Mestizo et Cheat dans l'histoire Arizona 1880. Les deux premiers reviennent dans l'histoire suivante La Mine d'or de Dick Digger ; dans Le Sosie de Lucky Luke les ennemis s'appellent Stan Strangler, le Petit Charley Chick et Mad Jim. Dans Rodéo, il affronte Cactus Kid et le Galeux. L'histoire suivante, Lucky Luke à Desperado-City, met en scène les Frères Pistol et le croque-mort. Ensuite il affronte Cigarette Caesar dans l'histoire Lucky Luke contre Cigarette Cæsar. C'est Joe-la-Gachette l'ennemi de l'histoire qui porte le même nom, puis Face-à-Tabac dans l'histoire suivante Jours de round-up. Pat Poker est l'ennemi présent dans les deux histoires de l'album Lucky Luke contre Pat Poker ; dans la première histoire il est aussi accompagné de Bill, Fer à Cheval et du croque-mort ; Pat Poker réapparaît dans la cent-deuxième histoire intitulée Le Pont sur le Mississipi. Dans le septième album, L'Élixir du Docteur Doxey Luke affronte Scraggy dans la première histoire et le Docteur Doxey dans les deux. Dans l'album suivant, Phil Defer, les ennemis ont pour nom O'Sullivan et Phil Defer[s 10].

John Barrymore caricaturé en Whittaker Baltimore dans l'album Le Cavalier blanc.

L'histoire Des rails sur la prairie est la première scénarisée par René Goscinny. Les ennemis créés pour l'occasion sont Black Wilson, un membre du conseil d'administration de la Transcontinental Railway et ses trois hommes de main chargés d'empêcher les travaux de la ligne de chemin de fer entre Ox Gulch et San Francisco[d 45]. Dans l'histoire suivante, Alerte aux Pieds-Bleus, les ennemis sont Pedro Cucaracha, les Pieds-Bleus, les Pieds-Verts et les Pieds-Jaunes[s 10]. Dans Lucky Luke contre Joss Jamon, les ennemis sont Joss Jamon, le chef d'une bande de confédérés, qui terrorise l'Ouest avec ses complices Pete l'Indécis, Jack le Muscle, Joe le Peau-Rouge, Sam le Fermier et Bill le Tricheur[d 46]. La vingt-septième histoire, Ruée sur l'Oklahoma met en scène Coyote Will qui cherche à prendre le contrôle de Boomville[d 47]. Le Capitaine Lowriver apparaît dans la vingt-neuvième histoire, En remontant le Mississipi : il dirige l'« Asbestos D. Plower » qui navigue sur le Mississippi et affronte son rival, le Capitaine Barrow, dans une course de bateaux[d 48]. Les Rivaux de Painful Gulch, la trente-deuxième histoire, voit s'affronter deux familles au détriment de la ville de Painful Gulch, les O'Hara composés de Josuah, Mammy, Nathaniel[d 49], Pappy et Zacharias[d 50] et les O'Timmins, composés de Bigelow, Bobonne, Montgomery[d 51] et d'Old Timer. À la fin Lucky Luke va réussir à réconcilier les deux familles[d 52]. Dans l'histoire Les Collines noires, l'ennemi est Bull Bullets, un homme de main du sénateur Orwell Stormwind qui doit saboter l'expédition[d 53]. La trente-neuvième histoire, La Ville fantôme, met en scène le tricheur professionnel Denver Miles et son souffre-douleur Colorado Bill qui tentent de prendre le contrôle de la mine d'or du vieillard Powell[d 54]. Dans l'histoire Le 20e de cavalerie, Luke affronte les indiens Cheyennes dont le chef Chien Jaune est manipulé par le traitre Derek Flood qui le pousse à l'affrontement avec le 20e de cavalerie[d 55]. Le bandit inventé dans l'histoire L'Escorte est Bert Malloy, le voisin de cellule de Billy the Kid qui va promettre de l'aider à s'évader contre une partie de son magot[d 56]. Le roi du bétail Cass Casey est l'ennemi de l'histoire Des barbelés sur la prairie qui va entrer en guerre avec d'autres éleveurs contre les fermiers[d 57]. La quarante-cinquième histoire, Tortillas pour les Dalton, met en scène un chef de bande mexicain du nom d'Emilio Espuelas qui enlève les Dalton avant d'être manipulé par Joe[d 58].

Dans l'histoire Le Pied-Tendre, le bandit qui tente de s'emparer des terres héritées par Waldo Badmington, est Jack Ready[d 59]. Corduroy Zilch, organisateur de rodéo dans la cinquante-cinquième histoire, Western Circus, voit d'un mauvais œil l'arrivée du cirque à Fort Coyote[d 60]. Dans Canyon Apache, on assiste à une guerre entre le colonel O'Nollan qui veut se venger des Apaches qui ont enlevé son fils, Patrick, et le jeune chef Apache, Patronimo[d 61]. Elliot Belt est un chasseur de primes dans l'histoire du même nom que tout le monde déteste pour sa vocation à la délation. Dans l'histoire, il veut capturer Tea Spoon soupçonné d'avoir volé un cheval de compétition à Bronco Fortworth[d 62]. Dans la soixante-huitième histoire, Le Cavalier blanc, l'affrontement a lieu avec Whittaker Baltimore, directeur d'une troupe de théâtre qui joue la pièce Le Cavalier Blanc, mais des braquages ont lieu dans chaque ville où se produit la troupe[d 63]. Dans La Guérison des Dalton, le professeur Otto Von Himbeergeist, qui vient d'Europe pour guérir les Dalton grâce à une nouvelle science appelée la psychanalyse, va tourner casaque à leur contact[d 64]. Buck Ritchie dans L'Empereur Smith tente de manipuler l'Empereur pour utiliser son armée à des fins malhonnêtes[d 65].

Fingers présent dans l'histoire du même nom est un magicien dont les mains volent sans qu'il puisse les contrôler ; il va aider les Dalton à s'échapper du pénitencier, puis va être placé sous la responsabilité de Lucky Luke[s 14]. Dans la cent-deuxième histoire, Le Pont sur le Mississipi, les frères Bat et Dick Cayman, dont l'aîné est maire des deux villes que doit relier le pont, sabotent sa construction pour ne pas perdre leur puissance[s 15]. Dans l'histoire Le Prophète, Lucky Luke doit rattraper les Dalton et le prophète Dunkle qui a embrigadé Averell Dalton[s 16].

Personnalités caricaturées

Jack Palance est caricaturé en Phil Defer dans la série.

On croise quelques personnalités contemporaines dans certains albums, notamment Louis de Funès et Patrick Préjean dans Le Bandit manchot, Jack Palance en Phil Defer[52] dans l'album du même nom, ou Lee Van Cleef en Eliot Belt dans Chasseur de primes. Dans La Diligence, Alfred Hitchcock apparaît sous les traits d'un barman et le joueur de poker ressemble à John Carradine[53]. Dans Le Ranch maudit, Christopher Lee apparaît sous les traits d'un agent immobilier véreux, Groucho Marx en chasseur de bisons, et Serge Gainsbourg en ivrogne. Dans cette même histoire, Lucky Luke va aider une vieille dame à emménager dans une maison appelée le ranch Bates, comme le personnage de Norman Bates de Psychose. L'architecture de la maison est en tout point semblable à celle du film d'Alfred Hitchcock. Du reste, le grand cinéaste sera patron d'un saloon dans cette histoire ainsi que dans La Diligence[54].

Jean Gabin apparaît en cow-boy dans Lucky Luke contre Joss Jamon. Dopey, l'un des personnages de Ruée sur l'Oklahoma, ressemble à Michel Simon jeune. Nebraska Kid, dans l'histoire Les Collines noires prend le visage de Kirk Douglas. Le professeur de maintien de Calamity Jane, dans l'histoire du même nom, a les traits de David Niven[54]. Toujours dans Calamity Jane, le rival de l'héroïne, August Oyster, est représenté sous les traits de Sean Connery[55]. Dans En remontant le Mississipi, James Coburn est caricaturé sous les traits du tueur à gages Pistol Pete. W. C. Fields devient patron de cirque miteux dans Western Circus et charlatan dans La Ballade des Dalton. Hank Bullys, le conducteur de La Diligence a les traits de Wallace Beery[54] alors que dans la même histoire le joueur professionnel Scat Thumbs est représenté sous les traits de John Carradine[52]. Dans Le Cavalier blanc, le personnage titre présente l'apparence de John Barrymore[52]. Le Grand duc Léonide a les traits de Sydney Greenstreet, le professeur Otto von Himbeergeist, personnage principal de La Guérison des Dalton est en fait l'acteur allemand et premier non-américain à recevoir un Oscar, Emil Jannings. Lulu Carabine, qui fait flancher le cœur de Joe et William Dalton dans Dalton City ressemble à la plantureuse Mae West. Le pilote Ned dans l'histoire En remontant le Mississipi et le colonel Mac Straggle dans Le 20e de cavalerie sont des caricatures peu ressemblantes, respectivement de Burl Ives et Randolph Scott. L'acteur Brian Donlevy est croqué en William Bradwell dans l'histoire Le Fil qui chante[d 66].

Beaucoup de ses collègues de la bande dessinée sont eux-mêmes représentés dans la série. André Franquin, grand ami de Morris, est présent à plusieurs reprises notamment comme adjoint du shérif[56] ou comme guitariste[57]. Aux détours d'une case, on croise Will, Eddy Paape[58], Victor Hubinon, René Goscinny, principal scénariste de la série, qui est caricaturé en Pete l'Indécis de la bande à Joss Jamon[59] ou encore Paul Dupuis, l'un des éditeurs de Spirou qui devient le patron du Fort Weakling Clarion dans l'histoire Billy the Kid. Jerry Spring et son ami Pancho, ainsi que Red Ryder et son aide Petit Castor, autres cow-boys du journal Spirou ont aussi droit à leur caricature[60]. Albert Uderzo a cru que le personnage du pied-tendre est une caricature de lui-même, mais Morris affirme plus tard qu'il ne s'agit que d'une coïncidence[59].

Dans une interview à la RTBF-radio, Morris déclarait s'être inspiré de ses professeurs du collège pour figurer les croque-morts.

Séries dérivées

La série est à l'origine des séries dérivées suivantes :

Publication

Période Spirou

Recueils de Spirou, Pilote et Tintin, trois journaux de bande dessinée où est parue la série.

La série est créée en 1946 dans l'almanach 1947 du journal Spirou avec le récit complet Arizona 1880. L'année suivante est publiée pour la première fois une histoire à suivre La Mine d'or de Dick Digger, dans les journaux Spirou du no 478 au no 502. Les histoires à suivre vont s'enchaîner, Le Sosie de Lucky Luke du no 505 au no 527, Grand Rodéo du no 528 au no 545, Lucky Luke à Desperado-City du no 546 au no 566, La Ruée vers l'or de Buffalo Creek du no 567 au no 584, Lucky Luke contre Cigarette Cæsar du no 585 au no 601 et Le Retour de Joe la Gachette du no 602 au no 618[2]. Cette même année, en 1949, sort le premier album de la série La Mine d'or de Dick Digger, il s'agit d'un album broché paru aux éditions Dupuis qui comprend les histoires deux et trois, suivi du deuxième album Rodéo qui comprend les histoires quatre, cinq et six[61]. L'année suivante paraissent dans Spirou les histoires, Jours de round-up du no 619 au no 629, Le Grand Combat du no 630 au no 646. En 1951, sort le troisième album, Arizona, qui comprend la première histoire, ainsi que la septième. La même année, la série réapparaît dans Spirou après plusieurs mois d'absence. Nettoyage à Red-City parait du no 685 au no 697 et Hors-la-loi du no 701 au no 731. La politique des éditions Dupuis étant que les séries vedettes soient pratiquement toujours au sommaire, les histoires s'enchaînent rapidement durant l'année 1952. Tumulte à Tumbleweed est publié du no 735 au no 754, Le Retour des frères Dalton du no 755 au no 764 et Lucky Luke et le Docteur Doxey du no 765 au no 786. Le quatrième album intitulée Sous le ciel de l'Ouest sort la même année et contient les histoires les histoires huit, neuf et dix. En 1953, l'histoire Chasse à l'homme paraît du no 787 au no 808 de Spirou et Lucky Luke contre Pat Poker, le cinquième album, sort et contient les histoires onze et treize. L'année suivante, sort le sixième album, Hors-la-loi contenant les histoires douze et quatorze. Les histoires Lucky Luke et Phil Defer « le Faucheux » et Lucky Luke et Pilule sont publiées dans le journal Le Moustique respectivement du no 1464 au no 1494 et du no 1508 au no 1516. En 1955 sort le septième album L'Élixir du Docteur Doxey qui contient les histoires quinze et seize, puis sont publiées des histoires courtes dans le journal Risque-Tout, Grabuge à Pancake Valley dans le no 5 et Lucky Luke et Androclès dans le no 11[2].

La série disparaît de Spirou pendant presque deux ans pour cause de voyage aux États-Unis de Morris, elle revient en 1955 dans le no 906 avec l'histoire Des rails sur la prairie scénarisée pour la première fois par René Goscinny rencontré pendant ce voyage. La publication se termine dans le no 929, puis est publiée en album en 1957, il s'agit du premier album ne contenant qu'une seule histoire. Pour 1956, parait l'album Phil Defer qui contient les histoires dix-sept et dix-huit. Dans Spirou, parait Alerte aux Pieds-Bleus publiée du no 938 au no 957, puis Lucky Luke et la bande de Joss Jamon du no 966 au no 989. Ces deux histoires paraissent en album en 1958. Dans Risque-Tout no 49 parait l'histoire courte intitulée Voleurs de Chevaux. Pour l'année suivante, la publication de la série commence dans le no 992 avec une histoire à suivre intitulée Les Cousins Dalton (sortie en album en 1958) qui se termine dans le no 1013, une autre histoire est publiée à partir du no 1021 intitulée Le Juge (sortie en album en 1959), jusqu'au no 1042. La même année est publiée une nouvelle qui a pour titre Pirates en pullman dans un hors-série du journal Spirou intitulé Spirou poche. Pour 1958, est publiée l'histoire à suivre Ruée sur l'Oklahoma du no 1046 au no 1070, ainsi que l'histoire L'Évasion des Dalton du no 1076 au no 1102. Deux histoires publiées en album en 1960. L'année 1959 voit la publication de l'histoire à suivre intitulée En remontant le Mississipi (du no 1111 au no 1132) qui parait en album en 1961. L'année 1960, commence avec la publication de l'histoire à suivre Sur la piste des Dalton du no 1138 jusqu'au no 1159 et À l'ombre des derricks du no 1161 au no 1182, deux histoires publiées en 1962 en album[2].

Albums Dupuis 1 à 31, cartonnés.
Albums souples Dupuis de 1 à 31.

L'année 1961 est faste pour la série, avec la publication des histoires à suivre Les Rivaux de Painful Gulch du no 1186 au no 1207 (1962 en album), Billy the Kid du no 1210 au no 1231 (1962 en album) et Les Collines noires du no 1232 au no 1253 (1963 en album). Dans Le Parisien libéré, sont publiées deux histoires intitulées Les Dalton courent toujours (année 1960) et Les Dalton sur le sentier de la guerre (année 1961) afin de mieux faire connaître la série auprès du public français. Ces deux histoires sont ensuite publiées en 1964 dans un album intitulé Les Dalton courent toujours. Les Dalton dans le blizzard est la première histoire publiée en 1962 du no 1256 jusqu'au no 1277 (1963 en album), la seconde est La Caravane publiée du no 1281 au no 1302 (1964 en album). L'année 1963 voit la publication de l'histoire La Ville fantôme du no 1306 au no 1327 et de Les Dalton se rachètent du no 1331 au no 1352. Le 20e de cavalerie du no 1356 au no 1377 et L'Escorte du no 1380 au no 1401 sont les publications de l'année 1964. Publiées respectivement en album en 1965 et 1966. L'année 1965 commence avec la publication de l'histoire à suivre Des barbelés sur la prairie du no 1411 jusqu'au no 1432, puis une Calamity Jane du no 1437 au no 1458. Deux histoires publiées sous forme d'album en 1967. La seule histoire à suivre publiée pour l'année 1966 est intitulée Tortillas pour les Dalton du no 1466 au no 1487, l'album, sortie en 1967, est le dernier à paraître chez Dupuis. Une histoire courte intitulée Le Chemin du crépuscule parait dans le no 1482 bis. L'année 1967 est particulière puisqu'il s'agit de la dernière publication régulière dans le journal Spirou avant son transfert pour le journal Pilote. Cette année est publiée La Diligence du no 1504 au no 1525, Le Pied-Tendre du no 1537 au no 1556[2].

Période Pilote

La première histoire originale de la série qui paraît dans le journal Pilote est Dalton City du no 441 au no 462 de l'année 1968 (publiée en album en 1969 aux éditions Dargaud). La série est publiée parallèlement dans Super Pocket Pilote avec Défi à Lucky Luke (no 1) et Arpèges dans la vallée (no 2). Dans le journal périodique est publiée, pour l'année 1969, l'histoire à suivre Jesse James du no 478 au no 499 (1969 en album). Ensuite est publiée l'histoire à suivre Western Circus du no 520 au no 541 (1970 en album). La même année est publiée dans le troisième numéro de Super Pocket Pilote, une histoire complète de huit pages intitulée Promenades dans la ville, puis dans le quatrième numéro une histoire de seize pages intitulée La Bataille du riz. Pour l'année 1970, est publiée l'histoire à suivre Canyon Apache du no 563 au no 584 (1971 en album). L'année suivante est publiée l'histoire à suivre Ma Dalton du no 595 au no 616 (1971 en album). En 1972, est publiée l'histoire à suivre intitulé Chasseur de primes du no 658 au no 679 (1972 en album). En 1973, sont publiées deux histoires à suivre, Le grand duc du no 690, puis L'Héritage de Rantanplan, qui est la dernière histoire publiée dans le journal, du no 717 jusqu'au no 736. Ces deux histoires sont publiées en 1973 en album[11].

Dans son propre journal

Entre mars 1974 et février 1975, la série va avoir son propre journal de bande dessinée. Elle va obligatoirement être au sommaire de chaque numéro soit avec des histoires courtes complètes ou des histoires à suivre, elle fait aussi la couverture des douze numéros. Dans le premier numéro est publiée une histoire complète de six pages intitulée Le desperado à la dent de lait, dans le second numéro l'histoire complète L'Hospitalité de l'Ouest, dans le troisième numéro l'histoire complète Maverick, dans le quatrième numéro l'histoire complète L'Égal de Wyatt Earp, dans le cinquième numéro l'histoire complète Le Colporteur, dans le sixième numéro l'histoire complète Passage dangereux, dans le septième numéro l'histoire complète Sonate en colt majeur, chaque histoire est complète et compte six planches, puis elles sont publiées en 1974 dans l'album 7 histoires de Lucky Luke. À partir du no 8 est publiée l'histoire à suivre Le Cavalier blanc qui va se terminer dans le no 12, le dernier numéro du journal avant sa disparition définitive. Cette histoire est ensuite publiée en album en 1975[11].

Entre plusieurs journaux

Désormais la série va tourner entre plusieurs journaux de bande dessinée. Elle va faire une année dans le journal Nouveau Tintin, l'édition française de l'hebdomadaire belge Tintin, en publiant deux histoires à suivre. La première est publiée en 1975, il s'agit de l'histoire La Guérison des Dalton publiée du no 1 au no 13. Puis la seconde histoire intitulée L'Empereur Smith est publiée la même année du no 30 au no 40[62]. Deux albums publiés respectivement en 1975 et 1976 chez Dargaud. La série est publiée ensuite dans le journal français Pif Gadget à partir de 1978, avec comme premier récit à suivre La Ballade des Dalton du no 500 à no 502[13]. Une histoire publiée la même année dans le journal Spirou. Sont ensuite publiées plusieurs courtes histoires, L'École des shérifs dans le no 506 de Pif Gadget, Un amour de Jolly Jumper dans le no 2117 de Spirou et La Corde du pendu dans le no 2172. L'histoire Le Magot des Dalton est publiée en 1979 dans le magazine VSD (1980 en album). Deux histoires courtes sont publiées dans Spirou, La Mine du chameau et Les Dalton prennent le train respectivement dans le no 2214 et no 2218[2]. Le Bandit manchot est publiée en 1981 dans le journal Tele Junior et la même année en album. Fingers est publiée en 1983 dans le magazine VSD et la même année en album[63]. La série fait un retour dans Spirou en 1983 avec Le Daily Star publiée du no 2424 au no 2427 (publiée la même année en album) et en 1984 avec La Fiancée de Lucky Luke du no 2479 au no 2482 (publiée la même année en album)[2]. Nitroglycérine est publiée du no 942 au no 946 de Pif Gadget, puis en album en 1987[13]. L'année suivante c'est l'histoire Le Pony Express qui est publiée du no 997 au no 999 de Pif Gadget (publiée la même année en album), puis, en 1990, Un Lapon au Canada dans le no 1125[13], (mais l'histoire a été publiée pour la première fois en 1981 dans Tele Junior).

Directement en album

Lucky Luke chez Rombaldi.

En 1982, est publiée l'album La Corde du pendu et autres histoires qui regroupe une histoire inédite et d'autres prépubliées dans divers journaux. La même année sort l'album Sarah Bernhardt. En 1983, sort Daisy Town qui est l'adaptation en bande dessinée du film sortie douze ans plus tôt. Le Ranch maudit est publiée dans l'album éponyme en 1986 avec les histoires La Bonne Aventure[64], Le Flume[64] et La Statue[63]. L'album L'Alibi publié en 1987 regroupe l'histoire éponyme, ainsi que Athletic City, Olé Daltonitos et Un cheval disparaît[63].

Morris quitte Dargaud pour fonder sa propre maison d'édition, Lucky Productions. Le premier album édité par celle-ci est intitulé L'Amnésie des Dalton et sort en 1991, mais l'histoire a été publiée pour la première fois en 1991 du no 1169 au no 1173 de Pif Gadget. Il est scénarisé par Xavier Fauche et Jean Léturgie. L'année suivante voit la publication de Chasse aux fantômes, sur un scénario de Lo Hartog van Banda. En 1993 est publiée Les Dalton à la noce scénarisée par Xavier Fauche et Jean Léturgie. Même équipe de scénaristes pour Le Pont sur le Mississipi, publiée en 1994. Xavier Fauche est en revanche seul à faire le scénario pour Belle Starr, éditée en 1995. Pour l'année 1996 est publiée Le Klondike, sur un scénario de Yann et Jean Léturgie. L'année suivante est publiée O.K. Corral sur un scénario d'Éric Adam et Xavier Fauche. En 1998, c'est l'histoire Marcel Dalton qui est publiée sur un scénario de Bob de Groot[63].

En 1999 est créée la maison d'édition Lucky Comics, née d'un partenariat entre Lucky Productions et Dargaud. Tous les albums de Lucky Luke qui ont été publiés par ces deux maisons d'édition le sont désormais par cette nouvelle entité. Le premier album publié par Lucky Comics paraît en 2000 et est intitulé Le Prophète, sur un scénario de Patrick Nordmann[63]. L'année suivante sort L'Artiste-peintre, scénarisé par Bob De Groot. En 2002 est publié La Légende de l'Ouest, sur un scénario Patrick Nordmann. Il s'agit de la dernière histoire de Morris qui est décédé l'année précédente[65].

Après Morris

Avec le décès de Morris, et conformément à sa volonté, Lucky Luke poursuit ses aventures avec un nouveau dessinateur, Achdé. Un nouveau scénariste attitré à la série est aussi désigné en la personne de l'humoriste Laurent Gerra. Pour l'occasion, la série est renommée Les Aventures de Lucky Luke d'après Morris. Après un essai pour Achdé avec l'histoire courte Le Cuisinier français, sur scénario de Claude Guylouis dont l'album est offert pour l'achat d'un album de la série, sort en 2004 la première histoire de ce nouveau duo, La Belle Province. La Corde au cou est éditée en 2006[65]. L'Homme de Washington est publiée en 2008[66]. Après une longue absence, la série revient dans le journal Spirou en 2010 avec l'histoire à suivre Lucky Luke contre Pinkerton publiée du no 3779 au no 3784[2], puis en album la même année. Pour cet album, Laurent Gerra laisse le scénario au duo Daniel Pennac et Tonino Benacquista[67] qui reviendront pour l'album suivant, Cavalier seul, paru en 2012. Gerra reviendra au scénario pour Les Tontons Dalton, avec l'aide de Jacques Pessis, en 2014[68].

Liste des premières publications

Année Titre Début de publication Fin de publication Dessinateur Scénariste
1946 Arizona 1880 Almanach 1947 de Spirou Morris Morris
1947 La Mine d'or de Dick Digger Spirou no 478 Spirou no 502 Morris Morris
1947-1948 Le Sosie de Lucky Luke Spirou no 505 Spirou no 527 Morris Morris
1948 Grand Rodéo Spirou no 528 Spirou no 545 Morris Morris
1948-1949 Lucky Luke à Desperado-City Spirou no 546 Spirou no 566 Morris Morris
1949 La Ruée vers l'or de Buffalo Creek Spirou no 567 Spirou no 584 Morris Morris
Lucky Luke contre Cigarette Cæsar Spirou no 585 Spirou no 601 Morris Morris
1949-1950 Le Retour de Joe la Gachette Spirou no 602 Spirou no 618 Morris Morris
1950 Jours de round-up Spirou no 619 Spirou no 629 Morris Morris
Le Grand Combat Spirou no 630 Spirou no 646 Morris Morris
1951 Nettoyage à Red-City Spirou no 685 Spirou no 697 Morris Morris
1951-1952 Hors-la-loi Spirou no 701 Spirou no 731 Morris Morris
1952 Tumulte à Tumbleweed Spirou no 735 Spirou no 754 Morris Morris
Le Retour des frères Dalton Spirou no 755 Spirou no 764 Morris Morris
1952-1953 Lucky Luke et le Docteur Doxey Spirou no 765 Spirou no 786 Morris Morris
1953 Chasse à l'homme Spirou no 787 Spirou no 808 Morris Morris
1954 Lucky Luke et Phil Defer « le Faucheux » Le Moustique no 1464 Le Moustique no 1494 Morris Morris
1954-1955 Lucky Luke et Pilule Le Moustique no 1508 Le Moustique no 1516 Morris Morris
1955-1956 Des rails sur la prairie Spirou no 906 Spirou no 929 Morris René Goscinny
1955 Grabuge à Pancake Valley Risque-Tout no 5 Morris Morris
1956 Lucky Luke et Androclès Risque-Tout no 11 Morris Morris
Alerte aux Pieds-Bleus Spirou no 938 Spirou no 957 Morris Morris
1956-1957 Lucky Luke contre Joss Jamon Spirou no 966 Spirou no 989 Morris René Goscinny
1956 Voleurs de Chevaux Risque-Tout no 49 Morris Morris
1957 Les Cousins Dalton Spirou no 992 Spirou no 1013 Morris René Goscinny
1957-1958 Le Juge Spirou no 1021 Spirou no 1042 Morris René Goscinny
1958 Ruée sur l'Oklahoma Spirou no 1046 Spirou no 1070 Morris René Goscinny
1958-1959 L'Évasion des Dalton Spirou no 1076 Spirou no 1102 Morris René Goscinny
1959 En remontant le Mississipi Spirou no 1111 Spirou no 1132 Morris René Goscinny
1960 Sur la piste des Dalton Spirou no 1138 Spirou no 1159 Morris René Goscinny
Les Dalton courent toujours Le Parisien libéré no 4901 Le Parisien libéré no 4943 Morris René Goscinny
À l'ombre des derricks Spirou no 1161 Spirou no 1182 Morris René Goscinny
1961 Les Rivaux de Painful Gulch Spirou no 1186 Spirou no 1207 Morris René Goscinny
Les Dalton sur le sentier de la guerre Le Parisien libéré no 5093 Le Parisien libéré no 5215 Morris René Goscinny
Billy the Kid Spirou no 1210 Spirou no 1231 Morris René Goscinny
1961-1962 Les Collines noires Spirou no 1232 Spirou no 1253 Morris René Goscinny
1962 Les Dalton dans le blizzard Spirou no 1256 Spirou no 1277 Morris René Goscinny
1962-1963 La Caravane Spirou no 1281 Spirou no 1302 Morris René Goscinny
1963 La Ville fantôme Spirou no 1306 Spirou no 1327 Morris René Goscinny
1963-1964 Les Dalton se rachètent Spirou no 1331 Spirou no 1352 Morris René Goscinny
1964 Le 20e de cavalerie Spirou no 1356 Spirou no 1377 Morris René Goscinny
1964-1965 L'Escorte Spirou no 1380 Spirou no 1401 Morris René Goscinny
1965 Des barbelés sur la prairie Spirou no 1411 Spirou no 1432 Morris René Goscinny
1965-1966 Calamity Jane Spirou no 1437 Spirou no 1458 Morris René Goscinny
1966 Tortillas pour les Dalton Spirou no 1466 Spirou no 1487 Morris René Goscinny
Le Chemin du crépuscule Spirou no 1482 Morris René Goscinny
1967 La Diligence Spirou no 1504 Spirou no 1525 Morris René Goscinny
1967-1968 Le Pied-Tendre Spirou no 1537 Spirou no 1556 Morris René Goscinny
1968 Dalton City Pilote no 441 Pilote no 462 Morris René Goscinny
Défi à Lucky Luke Super Pocket Pilote no 1 Morris René Goscinny
Arpèges dans la vallée Super Pocket Pilote no 2 Morris René Goscinny
1969 Jesse James Pilote no 478 Pilote no 499 Morris René Goscinny
Promenade dans la ville Super Pocket Pilote no 3 Morris René Goscinny
La Bataille du riz Super Pocket Pilote no 4 Morris René Goscinny
1969-1970 Western Circus Pilote no 520 Pilote no 541 Morris René Goscinny
1970-1971 Canyon Apache Pilote no 563 Pilote no 584 Morris René Goscinny
1971 Ma Dalton Pilote no 595 Pilote no 616 Morris René Goscinny
1972 Chasseur de primes Pilote no 658 Pilote no 679 Morris René Goscinny
1973 Le Grand Duc Pilote no 690 Pilote no 707 Morris René Goscinny
L'Héritage de Rantanplan Pilote no 717 Pilote no 736 Morris René Goscinny
1974 Le desperado à la dent de lait Lucky Luke no 1 Morris René Goscinny
L'Hospitalité de l'Ouest Lucky Luke no 2 Morris René Goscinny
Maverick Lucky Luke no 3 Morris René Goscinny
L'Égal de Wyatt Earp Lucky Luke no 4 Morris René Goscinny
Le Colporteur Lucky Luke no 5 Morris René Goscinny
Passage dangereux Lucky Luke no 6 Morris René Goscinny
Sonate en colt majeur Lucky Luke no 7 Morris René Goscinny
1974-1975 Le Cavalier blanc Lucky Luke no 8 Lucky Luke no 12 Morris René Goscinny
1975 La Guérison des Dalton Le Nouvel Observateur no 554 Le Nouvel Observateur no 560 Morris René Goscinny
1976 L'Empereur Smith Nouveau Tintin no 30 Nouveau Tintin no 40 Morris René Goscinny
1977 Le Fil qui chante Paris Match no 1468 Paris Match no 1472 Morris René Goscinny
1978 La Ballade des Dalton Pif Gadget no 500 Pif Gadget no 502 Morris René Goscinny
Un amour de Jolly Jumper Spirou no 2117 Studio Dargaud Greg
L'École des shérifs Pif Gadget no 506 Studio Dargaud Studio Dargaud
1979 La Corde du pendu VSD no 84 VSD no 87 Morris Vicq
Le Justicier VSD no 88 VSD no 91 Morris Bob De Groot
1979-1980 Le Magot des Dalton VSD no 120 VSD no 135 Morris Vicq
1980 Paradise Gulch Les Cahiers de la bande dessinée no 43 Morris René Goscinny
La Mine du chameau Spirou no 2214 Morris Dom Domi
Les Dalton prennent le train Spirou no 2218 Morris René Goscinny
1981 Le Bandit manchot Tele Junior no 32 Tele Junior no 38 Morris Bob de Groot
Règlement de comptes Tele Junior no 49 Morris Lodewijk
Un Lapon au Canada Tele Junior no 51 Morris Dom Domi
Li-Chi's story Tele Junior no 53 Studio Dargaud Bob de Groot
1982 La Bonne parole La Corde du pendu et autres histoires Studio Dargaud Bob de Groot
Sarah Bernhardt Album Morris Xavier Fauche
Jean Léturgie
1983 Daisy Town Album Morris René Goscinny
Fingers VSD no 306 VSD no 311 Morris Lo Hartog van Banda
1984 Le Daily Star Spirou no 2424 Spirou no 2427 Morris Xavier Fauche
Jean Léturgie
1985 La Fiancée de Lucky Luke Spirou no 2479 Spirou no 2482 Morris Guy Vidal
1986 Le Flume Télé Star no 524 Télé Star no 529 Morris Jean Léturgie
La Bonne Aventure Télé Star no 530 Télé Star no 535 Morris Xavier Fauche
Jean Léturgie
Le Ranch maudit Le Ranch maudit Morris Claude Guylouis
La Statue Le Ranch maudit Morris Claude Guylouis
1987 Nitroglycérine Pif Gadget no 942 Pif Gadget no 946 Morris Lo Hartog van Banda
L'Alibi L'Alibi Morris Claude Guylouis
Athletic City L'Alibi Morris Claude Guylouis
Olé Daltonitos L'Alibi Morris Claude Guylouis
Un cheval disparaît L'Alibi Morris Claude Guylouis
1988 Le Pony Express Pif Gadget no 997 Pif Gadget no 999 Morris Xavier Fauche
Jean Léturgie
Vas-y, Ran tan plan ! L'Univers de Morris Morris Dom Domi
1991 L'Amnésie des Dalton Pif Gadget no 1169 Pif Gadget no 1173 Morris Xavier Fauche
Jean Léturgie
1992 Chasse aux fantômes Album Morris Lo Hartog van Banda
1993 Les Dalton à la noce Album Morris Xavier Fauche
Jean Léturgie
1994 Le Pont sur le Mississipi Album Morris Xavier Fauche
Jean Léturgie
1995 Belle Starr Album Morris Xavier Fauche
1996 Le Klondike Album Morris Yann
Jean Léturgie
1997 O.K. Corral Album Morris Xavier Fauche
Eric Adam
1998 Marcel Dalton Album Morris Bob de Groot
2000 Le Prophète Album Morris Patrick Nordmann
2001 L'Artiste-peintre Album Morris Bob de Groot
2002 La Légende de l'Ouest Album Morris Patrick Nordmann
2003 Le Cuisinier français Album Achdé Claude Guylouis
2004 La Belle Province Album Achdé Laurent Gerra
2006 La Corde au cou TV Magazine -
Le Figaro no 19232
TV Magazine -
Le Figaro no 19412
Achdé Laurent Gerra
2008 L'Homme de Washington Album Achdé Laurent Gerra
2010 Lucky Luke contre Pinkerton Spirou no 3779 Spirou no 3784 Achdé Daniel Pennac
Tonino Benacquista
2012 Cavalier seul Spirou no 3885 Spirou no 3890 Achdé Daniel Pennac
Tonino Benacquista
2014 Les Tontons Dalton Spirou no 3976/77 Spirou no 3991 Achdé Laurent Gerra
Jacques Pessis
Conte de Noël Spirou no 4000 Spirou no 4001/02 Achdé Achdé
2016 La Terre promise Album Achdé Jul
L'Homme qui tua Lucky Luke Album hommage Matthieu Bonhomme Matthieu Bonhomme
2017 Jolly Jumper ne répond plus Album hommage Bouzard Bouzard
2018 Un cow-boy à Paris Album Achdé Jul
2020 Un cow-boy dans le coton Album Achdé Jul
2021 Wanted Lucky Luke Album hommage Matthieu Bonhomme Matthieu Bonhomme
Lucky Luke se recycle Album hommage Mawil Mawil[69]
Choco-Boys Album hommage Ralf König Ralf König

Chiffre de vente

Depuis 1947, les albums de la série ont été vendus à plus de 300 millions d'exemplaires[19]. Au , les trente-et-un premiers albums de la série ont été vendus à 24 677 000 exemplaires cumulés ce qui en fait la meilleure vente des éditions Dupuis[70]. À l'étranger, la série est traduite dans plus de vingt langues[19] et connait principalement un grand succès aux Pays-Bas, en Allemagne et en Scandinavie[c 9]. Au total Lucky Luke est une des séries de bandes dessinées les plus vendues au monde avec Tintin et Astérix[71] et chaque nouvel album prend la tête des classements des meilleures ventes de livres toutes catégories confondues[72].

Adaptations

Films

L'acteur Jean Dujardin interprète le personnage de Lucky Luke dans le film de 2009.

Le premier film en prises de vue réelles inspiré de la série est Le Juge du réalisateur Jean Girault sorti en 1971. Il s'agit d'une adaptation de l'histoire du même nom avec Pierre Perret dans le rôle du juge Roy Bean. En revanche, Lucky Luke est purement et simplement absent du film, remplacé par le second rôle Buck Carson. L'absence du héros de la série dans ce film n'est pas tellement ressentie puisqu'il joue un rôle secondaire dans l'intrigue de l'histoire originale publiée en 1959[s 17].

Le premier film en prise de vue réelle où l'on voit apparaître le personnage de Lucky Luke sort en 1991 et porte simplement le titre de Lucky Luke. L'acteur Terence Hill, vedette du western comique italien, l'a mis en scène tout en incarnant le personnage titre. Il a contacté Morris après avoir lu l'ensemble des albums de la série. Après une grosse hésitation de Morris à cause de la non-ressemblance de l'acteur avec Lucky Luke, les contrats sont signés et le film est tourné. Il s'agit d'une adaptation pratiquement conforme du premier dessin animé intitulé simplement Lucky Luke (puis renommé Daisy Town par la suite) sortie en 1971. La ville de Daisy Town est entièrement construite en six mois. Dix courts-métrages ont aussi été réalisés par la même équipe, pour la télévision. Basés sur les albums de la série, chacun comprend un invité vedette[73]. Le Lucky Luke incarné par l'acteur ne ressemble pas physiquement au Lucky Luke de la bande dessinée puisqu'il porte un long cache-poussière blanc et un chapeau à bords plats, en revanche, les caractéristiques du héros sont conservées[s 17].

Les humoristes Éric et Ramzy ont repris le flambeau en écrivant et jouant une nouvelle adaptation cinéma en prise de vue réelle : Les Dalton. Réalisé par Philippe Haïm, le film est sorti pour les fêtes de Noël 2004. Les personnages principaux en sont les Dalton. Lucky Luke, s'il n'est pas absent du film, n'est présent que dans quatre ou cinq scènes. En revanche, il est représenté physiquement comme dans la bande dessinée. C'est l'Allemand Til Schweiger qui interprète son rôle[s 17]. Bien que les deux humoristes aient prétexté un hommage à l'œuvre de Morris, le film regorge d'accessoires loufoques comme un sombrero magique, ce qui est totalement hors de l'esprit de la bande dessinée d'origine. Une grande partie des médias, surtout en Belgique d'où est originaire le dessinateur, a fustigé le duo comique en les accusant d'exploiter de manière très mauvaise un patrimoine de la culture belge et par extension francophone à des fins uniquement financières[74].

Le dernier film en date, Lucky Luke, réalisé par James Huth, avec Jean Dujardin, Alexandra Lamy, Sylvie Testud, Michaël Youn, Daniel Prévost, Melvil Poupaud et Jean-François Balmer, est sorti sur les écrans français le [75]. Il mélange plusieurs histoires de la série où interviennent pêle-mêle Billy the Kid et Pat Poker, qui ont pris le contrôle de la ville de Daisy Town que Lucky Luke va tenter de libérer. Calamity Jane et Jesse James sont présents eux aussi[s 18]. Malgré des critiques mitigées voire très négatives de la part de la presse[76], le film a attiré dans les salles 1 850 546 spectateurs pour cinq semaines de diffusion[77].

Séries et longs-métrages d'animation

Les studios d'Hanna-Barbera Productions où fut produite la première série animée issue de la série.

Le premier long-métrage d'animation adapté de la série sort en 1971 avec simplement pour titre Lucky Luke (rebaptisé Daisy Town en 1983). Il est réalisé par les studios belges Belvision sur scénario original de René Goscinny, Morris et Pierre Tchernia. Il s'agit d'une parodie d'un Western spaghetti. Cinq ans plus tard, la même équipe produit La Ballade des Dalton avec les studios Idéfix (créées par Goscinny et Uderzo pour réaliser Les Douze Travaux d'Astérix). René Goscinny décède en 1977 avant que le film ne soit fini. En 1984, les studios américains Hanna-Barbera Productions produisent une série animée éponyme. Ils exigent quelques changements dans les codes de la série, ainsi Lucky Luke est contraint d'arrêter de fumer, il doit aussi se modérer sur l'utilisation des armes à feu, les stéréotypes parodiques sur les minorités sont à éviter, du coup les blanchisseurs chinois, les Mexicains qui font la sieste et les domestiques noirs passent à la trappe. Un compagnon de « couleur » a même failli être adjoint à Lucky Luke. La série animée fera vingt-six épisodes d'une demi-heure adaptée d'un album. Avant la série animée est sorti, l'année précédente, un long-métrage intitulé Les Dalton en cavale réalisé par le même studio américain[17]. Si la série connut le succès en Europe, elle fut un échec aux États-Unis et Hanna-Barbera se retire de la production dès la première saison. La société française de IDDH continue seule l'aventure et produit une seconde série en 1991 débarrassée des contraintes américaines, mais moins réussie au niveau de l'animation, le budget étant plus modeste avec le départ des Américains[18].

En 2001, la société française de production Xilam réalise une nouvelle série animée intitulée Les Nouvelles Aventures de Lucky Luke. Cette série se démarque des autres avec des scénarios totalement inédits, tout en respectant l'univers graphique de Morris et la patte de René Goscinny dans les scénarios. Composée de cinquante-deux épisodes, elle connut un grand succès du fait de sa diffusion le dimanche soir[78]. En 2007, la même société d'animation sort un long-métrage d'animation intitulé Tous à l'Ouest, réalisé par Olivier Jean-Marie. Les voix sont réalisées par plusieurs acteurs célèbres comme Lambert Wilson pour Lucky Luke ou Clovis Cornillac pour Joe Dalton[s 19]. Le film est inspiré de l'album La Caravane, dont le scénario a été adapté pour tenir quatre-vingt-dix minutes à l'écran[79]. Les critiques de la presse sont moyennes concernant le film[80], mais 444 035 spectateurs voit le film en salle en France[81]. Xilam va aussi produire deux séries d'animations liées à l'univers de la série. La première, sortie en 2006, met en scène le chien Rantanplan dans des petits épisodes de deux minutes[82] et la seconde en 2010 met en scène Les Dalton dans des épisodes de sept minutes aux scénarios totalement inédits[83].

Magazines

À partir de mars 1974, la série va avoir son propre journal. Il est fondé par René Goscinny qui occupe le poste de directeur de la publication et Morris au poste de directeur artistique. Ils adjoignent Claude Moliterni au poste de rédacteur en chef.

En plus des histoires de Lucky Luke présentes dans chaque numéro, il y avait les séries Mac Coy, un cow-boy de Jean-Pierre Gourmelen et d'Antonio Hernández Palacios, Valentin le vagabond de Jean Tabary, Agar une série de science-fiction de Claude Moliterni et de Robert Gigi ou encore Vik le Viking de Claude Le Gallo. De plus il contenait de nombreuses rubriques sur l'information ou les loisirs, une fausse première page d'un journal intitulé les Échos de Nothing Gulch qui compilait de fausses nouvelles humoristiques, les mémoires de Rantanplan et d'Old Timer qui racontaient les grands évènements du Far West chacun à leur manière, ou encore une rubrique intitulée Les Télex du monde entier avec des jeux, le courrier des lecteurs, des posters et une illustration d'un comédien de western par des dessinateurs célèbres comme Jean Giraud ou Enki Bilal. Le journal ne dure qu'un an et douze numéros, malgré un tirage à 98 000 exemplaires par mois. La raison invoquée pour cet arrêt est la difficulté qui pèse sur le monde de l'édition[84].

En 1994, à nouveau, Lucky Luke a son propre périodique (mensuel), cette fois chez Semic, qui ne dure encore que quelques numéros, du numéro 1 (juin 1994) au numéro 8 (janvier 1995)[85],[86].

Fin , le groupe de presse Mondadori lance un nouveau magazine en France : « Le journal de Lucky Luke », un trimestriel qui propose des bandes dessinées du héros, ainsi que des jeux.

Jeux vidéo

La Super Nintendo, console sur laquelle est sorti l'un des premiers jeux issus de la série.

Le premier jeu vidéo basé sur l'univers de la série sort en 1987 sur Amstrad CPC.[réf. nécessaire] Il s'agit d'une adaptation de l'album Nitroglycérine sorti la même année[87]. En 1996, sortent deux jeux, un sur CD-i, édité par Philips et l'autre sur Game Boy édité par Nintendo[88]. En 1997 sort sur Super Nintendo, édité et développé par Infogrames. Il s'agit d'un jeu de plates-formes dont le but est de ramener les Dalton au pénitencier. Le jeu est bien accueilli à sa sortie, ses points forts mis en avant sont les graphismes, le gameplay, ainsi que la bande-son tirée du dessin animé et ses points faibles la maniabilité et la durée de vie car il ne contient qu'une dizaine de niveaux[s 20]. La même année sort sur PC et Mac le jeu Je crée ma BD ! : Lucky Luke qui permet de créer sa bande dessinée avec Lucky Luke comme héros[s 21]. Le jeu Lucky Luke : Sur la piste des Dalton sort sur PlayStation et PC en 1998, il est édité par Ocean Software et le but est de ramener les Dalton qui se sont échappés. Il s'agit du premier jeu en 3D mettant en scène Lucky Luke[s 22]. En 1999, Infogrames porte le jeu Game Boy sur Game Boy Color. En 2000, sort sur la même console Le Train des desperados, dans lequel il faut récupérer le contrôle d'un train détourné par des bandits. L'année suivante sort le jeu La Fièvre de l'ouest sur PC et Playstation, mais le jeu est raté à cause d'une réalisation et d'une jouabilité insuffisantes[non neutre]. La même année sort Wanted sur Game Boy Advance plus réussi que le précédent[non neutre], il permet de jouer à deux joueurs. En 2004, sort Le Fil qui chante basé sur l'album du même nom, l'humour de René Goscinny et les graphismes de Morris sont très présents, mais réservé aux plus jeunes par sa facilité[88]. Un des jeux sur CD-Rom créés par Infogrames est offert comme cadeau dans les boites de céréales de Kellogg's dès [89]. Outlaws, sortie en 2005 est le premier jeu de la série à sortir sur mobile. Édité par The Mighty Troglodytes, le but est de capturer les Dalton qui ont dévalisé un train transportant l'or de la banque fédérale[s 23]. Pour accompagner la sortie du film d'animation Tous à l'Ouest, sont édités sur PC, Wii et Nintendo DS des jeux tirés du film dont les graphismes et l'humour sont fidèles à la bande dessinée[s 24]. En 2008, sort sur Nintendo DS un jeu intitulé Les Dalton, qui propose de prendre le contrôle des Dalton à travers des mini-jeux[s 25].

En 2010, les éditions Dupuis et Anuman Interactive adaptent les tomes de la BD Lucky Luke en livre numérique, consultable grâce à l’application BD Touch[90]. Trois ans plus tard, les éditeurs annoncent le développement du jeu de Time Management Lucky Luke : Transcontinental Railroad sur PC, Mac, iOS et Android[91].

Jeux de société

En 1974, sort un jeu de domino à l'effigie des personnages de la série[s 26]. La même année sort un jeu de puissance 4 intitulé Les cinq Dalton à l'effigie des frères Dalton[s 27]. En 1980, sort un jeu de sept familles avec les personnages de la série[s 28]. La même année sortent deux jeux de plateau intitulés pour l'un La ballade des Dalton inspiré du Monopoly[s 29] et pour l'autre Lucky Luke le cheval de fer[s 30] L'année suivante, sort un jeu de 52 cartes à l'effigie des personnages de la série[s 31]. En 2002, sort un jeu de carte inspiré de la scopa intitulé Lucky Luke, la bataille contre les Dalton[s 32]. La même année sort un jeu intitulé Lucky Luke Wanted où il faut rechercher des bandits[s 33]. L'année suivante, sort un jeu intitulé Le jeu du tricheur, un jeu de 52 cartes avec un filtre rouge pour pouvoir lire la carte quand elle est retournée[s 34]. En 2007, sort un jeu de carte intitulé Top Trumps[s 35].

Livres-disques

En 1964, un disque quarante-cinq tours, réalisé par Henri Gruel et intitulé Lucky Luke contre les Dalton est édité par la firme Philips. Lucky Luke est interprété par Jacques-Henri Duval, les Dalton par Les Quatre Barbus. Les autres interprètes sont Jacques Mauclair, Alain Mottet et Hubert Deschamps. Deux autres aventures originales suivront rapidement, toujours avec Jacques-Henri Duval : Le retour des Dalton et Les Dalton prennent le train, dans ce dernier opus, les quatre affreux sont cette fois interprétés par Paul Bisciglia, Claude Dasset, Jacques Hilling et Clément Michu. Il s'agit de livres-disques comportant un certain nombre d'illustrations originales de Morris[92],[93].

Parcs d'attractions

Dalton Terror à Walibi.
Lucky Luke Show, High Chaparral.
  • À Walibi Belgium, Lucky Luke City ouvre en 1998. Ce quartier réunit attractions, point de restauration et d'autres services dans la thématique du cow-boy. Il est le dernier plan d'investissement de l'équipe d'Eddy Meeùs, le fondateur du parc : 200 millions de francs belges (4,9 millions d'euros) pour la transformation complète de la zone Pancho Villa. Les bâtiments existants sont rasés pour laisser place à un nouveau village de 15 000 m2 représentant en détail plusieurs éléments clés de la série Lucky Luke. Morris et ses collaborateurs participent d'ailleurs activement à la création de ce projet dans lequel le promeneur retrouve un saloon (un nouveau restauration rapide), le bureau du Shérif, la prison ou encore la banque qui constituent la file d'attente d'une nouvelle attraction[94],[95]. Cette tour de chute qui revient à elle seule à 125 millions de francs belges (3 millions d'euros) se nomme Dalton Terror. D'une hauteur de 77 mètres, elle est le jour de son inauguration la première de son genre en Belgique et la plus haute du monde[96]. Afin de l'insérer dans la thématique Lucky Luke, l'attraction Colorado est rebaptisée Calamity Mine, en référence à Calamity Jane, un personnage que René Goscinny introduit dans les histoires de Lucky Luke en 1958. Jolly Jumper est le thème retenu pour agrémenter l'aire de l'attraction Les Poneys. Les entreprises Space Leisure, P&P Projects et Giant concrétisent ce projet en réalisant divers éléments du décorum pour plonger le public dans cet univers[97],[98],[99]. En 2014, la licence Lucky Luke est arrêtée, toute décoration en rapport avec le personnage de bande dessinée doit disparaître.
  • En 2020, Movie Park Germany redécore et rebaptise un parcours de montagnes russes Lucky Luke - The Ride: Die Daltons[100].
  • Dans le parc spécialisé en spectacles de cascades High Chaparral, le public assiste aux représentations du Lucky Luke Show depuis 2000. Cette exhibition met en scène le célèbre cow-boy, les Dalton ou encore Ma Dalton.
  • Les montagnes russes junior de Zierer Wanted by Lucky Luke, rebaptisées Wanted Dalton, ouvrent en 2018, comme le reste du parc Spirou. À celles-ci s'ajoute l'année suivante Lucky River, attraction de type bûches du manufacturier Hafema.
  • Le parc de vacances néerlandais Ponypark City propose depuis 2008 des spectacles avec ses mascottes Lucky Luke et Jolly Jumper[101],[102].
  • Entre 2017 et 2019, le parc indoor Comics Station situé dans la ville belge d'Anvers propose une section Lucky Luke. Le cinéma interactif-galerie de tir d'Alterface Projects nommé Lucky Luke Express et le cinéma 4-D sont les principales des huit attractions et animations Lucky Luke[103],[104]. Studio 100 reprend le parc fin 2019[105],[106].
  • À Fraispertuis-City, Lucky Luke est la première mascotte du parc dans les années 1960. Elle est représentée sous forme de fresques peintes ou d'enseignes sur les bâtiments. Les gérants du parc développent leur propre mascotte inédite depuis 1987[107].

Influences

Le succès de la série en fait une référence pour plusieurs générations. À commencer par la formule « L'homme qui tire plus vite que son ombre », inventée par René Goscinny, qui est devenue très célèbre dans le monde francophone[d 1] et même synonyme de rapidité.

Bande dessinée

Du côté de la bande dessinée, quelques auteurs se sont réclamés de la série comme Zep, l'auteur de Titeuf[108],[109], ou encore Christophe Blain[108], qui dit avoir appris à lire avec Lucky Luke[110].

Musique

MC Solaar, dont la chanson Nouveau western contient plusieurs références à Lucky Luke.

Le chanteur français Joe Dassin interprète, en 1967, une chanson intitulée Les Dalton[16]. Pierre Perret, en 1965, une chanson sur le juge Roy Bean, Marcel Amont, en 1968, une chanson intitulée Lucky Luke[108], le rappeur MC Solaar cite dans la chanson Nouveau western les noms de Lucky Luke ainsi que des frères Dalton[111] et les Bérurier Noir dans leur chanson Salut à toi citent Rantanplan[108]. Le groupe Carimi cite aussi Lucky Luke dans leur chanson Ayiti Bang Bang en 2001[112].

Politique

Dans le domaine politique, le Premier ministre turc Turgut Özal a déclaré, sous forme de provocation, ne lire que Lucky Luke. Jean-Luc Mélenchon a qualifié les mouvements trotskystes, lambertistes et pablistes de « O'Hara et les O'Timmin » un clin d'œil à l'histoire Les Rivaux de Painful Gulch. Jacques Attali, conseiller de Nicolas Sarkozy et de François Mitterrand, a déclaré adorer la série. Le ministre des affaires étrangères français de 1991 à 1995, Hubert Védrine a cité la série comme une de ses bandes dessinées préférées[108].

Surnoms et déguisements

Le patineur artistique Philippe Candeloro a fait un spectacle en costume de Lucky Luke.

Plusieurs personnes publiques ont été surnommées, par les médias, du nom de personnages issus de la série. Le footballeur Bruno Bellone est surnommé « Lucky Luke », même surnom pour Pierre Lescure, l'ancien directeur de Canal+, ou encore le mafieux Franck Perletto. Les frères Willot, industriels du textile dans le département Nord de la France, sont surnommés les Dalton, le syndicaliste François Chérèque est surnommé « Lucky Luke, l'homme qui fume plus vite que son ombre », à cause de sa passion pour les cigarettes et le philosophe Louis Althusser est lui aussi surnommé « Lucky Luke »[108].

Certains personnages publics vont se déguiser en Lucky Luke, ainsi le patineur artistique Philippe Candeloro fait un spectacle en costume de Lucky Luke. Alain Bashung pose en costume de Lucky Luke pour le magazine Les Inrockuptibles de et Laurent Gerra a posé habillé en Lucky Luke pour l'affiche de son spectacle Laurent Gerra flingue la télé[108].

Publicité

La publicité se sert elle aussi de l'image de la série. Ainsi, un promoteur immobilier utilise l'image de Lucky Luke pour ses campagnes publicitaires dans les années 1970 et le quotidien Sud Ouest a utilisé l'image de Lucky Luke pour vendre des abonnements en 2001[108].

Autres

Le comique Élie Semoun utilise le personnage de Jolly Jumper dans plusieurs de ses sketchs. En littérature, Ma Dalton est citée dans le livre Forages en eaux profondes sur l'affaire Elf de Valérie Lecasble et Airy Routier. L'histoire Ruée sur l'Oklahoma est cité dans un des cours d'Eric Agostini, professeur de droit à la faculté de Bordeaux. L'acteur Tom Novembre a cité la série comme une de ses bandes dessinées préférées[108].

Dans la version française du film Retour vers le futur 3, Marty McFly appelle à un moment sa voiture qui permet de voyager dans le temps Jolly Jumper, avant de partir en 1885, à l'époque des westerns. Dans la version originale du film, il ne mentionne évidemment pas Jolly Jumper mais Silver, le cheval du Lone Ranger.

Dans le cadre du Parcours BD de Bruxelles, une fresque murale de Lucky Luke, créée par Morris et réalisée par l'association « Art Mural », est inaugurée en 1992 dans une rue du centre-ville de Bruxelles (rue de la Buanderie)[113].

En 2003, une illustration de Lucky Luke et Jolly Jumper est réalisée pour illustrer le ski dans les couloirs du Centre sportif de Blocry à Louvain-la-Neuve, qui contient nombre de dessins évoquant le sport dans la bande dessinée[réf. nécessaire].

Lors de la troisième Quinzaine de la BD, en 2006, une trentaine de rues du centre de Bruxelles ont reçu un surnom en hommage à des personnages de bande dessinée[114]. La rue des Pierres a ainsi temporairement été surnommée rue Lucky Luke[115].

Notes et références

Notes

  1. Prononciation en français de France standardisé retranscrite selon la norme API.
  2. Prononciation en anglais américain retranscrite selon la norme API.
  3. Morris met tout d'abord en scène les véritables Dalton dans l'album Hors-la-loi, mais Lucky Luke les tue à la fin de l'histoire. Les Dalton reviendront plus tard, sur idée de René Goscinny dans l'album Les Cousins Dalton, pour ensuite devenir des personnages récurrents.
  4. Les cousins des frères Dalton ont fait une précédente apparition dans l'album Lucky Luke contre Joss Jamon ; où l'on remarque qu'il n'est alors pas question de William Dalton, amis d'un Bill Dalton, (voir p. 23), et 33, 24, 35.
  5. Morris sera d’ailleurs récompensé par l’OMS en 1988 à l’occasion de la première Journée mondiale sans tabac, son prix de 30 000 francs suisses étant attribué par le cigarettier Philip Morris.
  6. Dans la bande dessinée, il ne tire toujours qu'avec une seule arme
  7. Il lui arrive quand même d'être dans des situations comiques comme dans l'histoire Un desperado à la dent de lait où il doit amener un enfant chez le dentiste ou encore dans l'histoire L'hospitalité de l'Ouest où il est obligé de voter pour la plus belle fille de la soirée
  8. Nothing signifie « rien »

Le Dictionnaire Goscinny

  1. p. 681
  2. p. 685
  3. p. 697
  4. p. 699
  5. p. 700
  6. p. 702
  7. p. 698
  8. p. 694 et 696
  9. p. 703
  10. p. 704
  11. p. 686
  12. p. 688
  13. p. 691
  14. p. 692
  15. p. 693
  16. p. 689
  17. p. 882-883
  18. p. 684
  19. p. 683
  20. p. 823
  21. p. 822
  22. p. 725
  23. p. 724
  24. p. 953
  25. p. 859
  26. p. 866
  27. p. 860
  28. p. 956
  29. p. 750
  30. p. 954
  31. p. 835
  32. p. 959
  33. p. 739
  34. p. 768
  35. p. 770
  36. p. 780
  37. p. 795
  38. p. 796
  39. p. 806
  40. p. 807
  41. p. 816
  42. p. 844
  43. p. 871
  44. p. 902-903
  45. p. 711
  46. p. 714
  47. p. 730
  48. p. 741
  49. p. 756
  50. p. 757
  51. p. 758
  52. p. 759
  53. p. 767
  54. p. 793
  55. p. 804
  56. p. 813
  57. p. 814
  58. p. 830
  59. p. 849
  60. p. 874
  61. p. 879
  62. p. 894
  63. p. 929 et 931
  64. p. 937 et 938
  65. p. 937 et 949
  66. p. 896

Le site de Lucky Luke

  1. « Détail de l'album : L'Homme de Washington », sur Le site de Lucky Luke (consulté le )
  2. « Détail de l'album : Sarah Bernhardt », sur Le site de Lucky Luke (consulté le )
  3. « Détail de l'album : Le Daily Star », sur Le site de Lucky Luke (consulté le )
  4. « Détail de l'album : Le Pony Express », sur Le site de Lucky Luke (consulté le )
  5. « Détail de l'album : Belle Starr », sur Le site de Lucky Luke (consulté le )
  6. « Détail de l'album : Le Klondike », sur Le site de Lucky Luke (consulté le )
  7. « Détail de l'album : O.K. Corral », sur Le site de Lucky Luke (consulté le )
  8. « Détail de l'album : L'artiste peintre », sur Le site de Lucky Luke (consulté le )
  9. « Détail de l'album : Lucky Luke contre Pinkerton », sur Le site de Lucky Luke (consulté le )
  10. « Liste des personnages par album », sur Le site de Lucky Luke (consulté le )
  11. « Détail de l'album : La fiancée de Lucky Luke », sur Le site de Lucky Luke (consulté le )
  12. « Détail de l'album : Les Dalton à la noce », sur Le site de Lucky Luke (consulté le )
  13. « Détail de l'album : Marcel Dalton », sur Le site de Lucky Luke (consulté le )
  14. « Détail de l'album : Fingers », sur Le site de Lucky Luke (consulté le )
  15. « Détail de l'album : Le pont sur le Mississipi », sur Le site de Lucky Luke (consulté le )
  16. « Détail de l'album : Le prophète », sur Le site de Lucky Luke (consulté le )
  17. [PDF] Philippe Lombard, « Lucky Luke au cinéma », (consulté le )
  18. « Dossier Lucky Luke (Jean Dujardin) », sur Le site de Lucky Luke (consulté le )
  19. « Dossier Lucky Luke - Tous à l'Ouest », sur Le site de Lucky Luke (consulté le )
  20. « Détail du jeux vidéo : Lucky Luke - Super Nintendo », sur Le site de Lucky Luke (consulté le )
  21. « Détail du jeux vidéo : Je crée ma BD - Lucky Luke », sur Le site de Lucky Luke (consulté le )
  22. « Détail du jeux vidéo : Lucky Luke - Sur la piste des Dalton », sur Le site de Lucky Luke (consulté le )
  23. « Détail du jeux vidéo : Lucky Luke Outlaws », sur Le site de Lucky Luke (consulté le )
  24. « Détail du jeux vidéo : Lucky Luke - Tous à l'Ouest », sur Le site de Lucky Luke (consulté le )
  25. « Détail du jeux vidéo : Lucky Luke - Les Dalton », sur Le site de Lucky Luke (consulté le )
  26. « Détail du jeu de société : Lucky Luke domino », sur Le site de Lucky Luke (consulté le )
  27. « Détail du jeu de société : Les 5 Dalton », sur Le site de Lucky Luke (consulté le )
  28. « Détail du jeu de société : Lucky Luke jeu de 7 familles », sur Le site de Lucky Luke (consulté le )
  29. « Détail du jeu de société : La ballade des Dalton », sur Le site de Lucky Luke (consulté le )
  30. « Détail du jeu de société : Lucky Luke le cheval de fer », sur Le site de Lucky Luke (consulté le )
  31. « Détail du jeu de société : Jeux de 52 cartes », sur Le site de Lucky Luke (consulté le )
  32. « Détail du jeu de société : Lucky Luke la bataille contre les Dalton », sur Le site de Lucky Luke (consulté le )
  33. « Détail du jeu de société : Lucky Luke wanted », sur Le site de Lucky Luke (consulté le )
  34. « Détail du jeu de société : Le jeu du tricheur », sur Le site de Lucky Luke (consulté le )
  35. « Détail du jeu de société : Top Trumps - Lucky Luke », sur Le site de Lucky Luke (consulté le )

Les Cahiers de la bande dessinée no 43

  1. p. 7
  2. p. 9
  3. p. 11
  4. p. 14
  5. p. 29-30
  6. p. 21
  7. p. 24
  8. p. 25
  9. p. 19

Autres

  1. « Lucky Luke », sur Dupuis.com (consulté le )
  2. « Lucky Luke », sur BDoubliées.com (consulté le )
  3. Lire HS no 6, p. 60
  4. Lire HS no 6, p. 61
  5. Boquet et Verhoest 2007, p. 11
  6. Boquet et Verhoest 2007, p. 14
  7. Clément Lemoine, « L’autre créateur de Lucky Luke. 1: Le scénariste fantôme », sur MARSAM atelier international de bande dessinée, (consulté le ).
  8. Delporte 1992, p. 12
  9. Hors-série Le Monde Lucky Luke de A à Z, 2021, Jean-Marc Fustier, pages 16, 17, citation : « Il faut attendre la cinquième histoire, Lucky Luke à Desperado City, [...], pour "entendre" Lucky Luke Chanter pour la première fois I'm a poor lonesome cowboy. [...] À partir de l'histoire Des rails sur la prairies, René Goscinny place la chanson à la fin de chaque aventure. »
  10. Vidal 2000, p. 42
  11. « Lucky Luke - Parutions dans le journal Pilote », sur BD oubliées (consulté le )
  12. Lire HS no 6, p. 62
  13. « Lucky Luke dans Pif gadget », sur BD oubliées (consulté le )
  14. « Le journal Pilote en 1975 (et le journal Lucky Luke et Achille Talon Magazine) », sur BD oubliées (consulté le )
  15. Dayez 1997, p. 343
  16. Vidal 2000, p. 45
  17. Delporte 1992, p. 64-65
  18. « Lucky Luke », sur Planète Jeunesse, (consulté le )
  19. Vidal 2000, p. 48
  20. Dayez 1997, p. 346
  21. Vidal 2004, p. 52
  22. Vidal 2004, p. 49
  23. « Daniel Pennac et Tonino Benacquista, scénaristes de Lucky Luke ! », sur Lucky-Luke.com
  24. L'apprenti cow boy sur le site officiel des éditions Dargaud, consulté le 23 décembre 2011.
  25. « Jul reprend les rennes [sic] de Lucky Luke à partir de Novembre 2016 / 9emeArt.fr », sur 9emeart.fr (consulté le ).
  26. Yaël Eckert, « Matthieu Bonhomme, « L’homme qui tua Lucky Luke » », sur LaCroix.com, (consulté le )
  27. Sébastien Acker, « Guillaume Bouzard, le Lucky Luke du festival international de la BD », sur La Nouvelle République, (consulté le )
  28. Jérôme Lachasse, « Jolly Jumper ne répond plus: "Un Lucky Luke différent, avec un humour débridé" », sur BFMTV.com, (consulté le )
  29. Anne Douhaire, « BD : Trois westerns, sinon rien" », sur franceinter.fr, (consulté le )
  30. Laurence Houot, « "Jolly Jumper ne répond plus", Lucky Luke réinventé par Bouzard : déjanté », sur http://culturebox.francetvinfo.fr, (consulté le )
  31. Frédéric Potet, « BD. Sacrés westerns ! », sur LeMonde.fr, (consulté le )
  32. « Lucky Luke s’attaquera à la ségrégation raciale dans son prochain album », sur www.20minutes.fr (consulté le )
  33. Dayez 1997, p. 326
  34. Dayez 1997, p. 338
  35. Dayez 1997, p. 339
  36. Achdé et Jul, Un cow-boy à Paris, Givrins (Suisse), Lucky Comics, (ISBN 978-2-88471-453-2 et 2-88471-453-7, OCLC 1073016664, lire en ligne), p. 31
  37. Dayez 1997, p. 337
  38. « Dossier : Les références historiques », sur Lucky-Luke.com (consulté le )
  39. Jean-Paul Tibéri, La Bande dessinée et le cinéma, Regards, , p. 59.
  40. Aymar du Chatenet et Caroline Guillot, Goscinny : Faire rire, quel métier !, Paris, Gallimard, , 127 p. (ISBN 978-2-07-039623-8), p. 40
  41. Jean-Paul Tibéri, La Bande dessinée et le cinéma, Regards, , p. 56.
  42. Lire HS no 6, p. 61-63
  43. « Toute la vérité sur la mort des Dalton », sur BD oubliées (consulté le )
  44. Jean-Michel Renault, Censure et caricatures, Pat à Pan, , p. 147.
  45. Philippe Delisle, Spirou, Tintin et Cie, une littérature catholique ?, éditions Karthala, , p. 39.
  46. « Dossier : La censure dans Lucky Luke », sur Lucky-luke.com (consulté le )
  47. Francis Lacassin, « Lucky Luke se défoule », dans Giff-Wiff no 21, août 1966
  48. Delporte 1992, p. 59
  49. Delporte 1992, p. 78
  50. Delporte 1992, p. 79
  51. p. 35-38
  52. Delporte 1992, p. 25
  53. Jean-Paul Tibéri, La Bande dessinée et le cinéma, Regards, , p. 60.
  54. Delporte 1992, p. 24
  55. Lucky Luke.com, section Les hors-la-loi.
  56. Delporte 1992, p. 19
  57. Delporte 1992, p. 21
  58. Delporte 1992, p. 20
  59. Delporte 1992, p. 23
  60. Delporte 1992, p. 22
  61. Trésors de la bande dessinée : BDM, p. 515
  62. « Lucky Luke dans le journal Tintin édition française », sur BD oubliées (consulté le )
  63. Trésors de la bande dessinée : BDM, p. 516
  64. Mais l'histoire a été publiée pour la première fois en 1986 dans Télé Star.
  65. Trésors de la bande dessinée : BDM, p. 517
  66. « L'Homme de Washington », sur Bedetheque' (consulté le )
  67. « Lucky Luke contre Pinkerton », sur Bedetheque' (consulté le )
  68. « Lucky Luke - des nouvelles du front (n°2394) », sur http://gribouillachde.blogspot.ca/2014/04/lucky-luke-des-nouvelles-du-front-n2394.html (consulté le )
  69. « Lucky Luke se recycle », sur Éditions Dargaud (consulté le )
  70. Brun 1981, p. 18
  71. Dayez 1997, p. 325
  72. Relaxnews, « "Lucky Luke" en tête des ventes », sur L'Express, (consulté le )
  73. Delporte 1992, p. 67
  74. Nathalie Debavelaere et Vincent Vantighem, « Les Dalton - Coup de gueule ! », sur Le Quotidien du cinéma, (consulté le )
  75. « Lucky Luke Par James Huth : Le Casting Se Peaufine », sur excessif.com, (consulté le )
  76. « Lucky Luke > Critiques Presse », sur Allociné (consulté le )
  77. « Lucky Luke > Box-Office », sur Allociné (consulté le )
  78. Snowwolf, « Les Nouvelles Aventures de Lucky Luke », sur Planète Jeunesse, (consulté le )
  79. « Tous à l'Ouest : une aventure de Lucky Luke > Secrets de tournage », sur Allociné (consulté le )
  80. « Tous à l'Ouest : une aventure de Lucky Luke > Critiques Presse », sur Allociné (consulté le )
  81. « Tous à l'Ouest : une aventure de Lucky Luke > Box-Office », sur Allociné (consulté le )
  82. Homme de Verre, « Rantanplan », sur Planète Jeunesse, (consulté le )
  83. Kahlone, « Les Dalton », sur Planète Jeunesse, (consulté le )
  84. « Le magazine Lucky Luke », sur Lucky-luke.com (consulté le )
  85. « Détails pour la Série Lucky Luke (Semic) sur la Database du Loup », sur (consulté en )
  86. « Lucky Luke (Semic) », sur (consulté en )
  87. « Lucky Luke - Nitroglycerine », sur CPC-Power (consulté le )
  88. « Les jeux de Lucky Luke », sur Planète Lucky Luke (consulté le )
  89. Le Matin du 22 décembre 2001
  90. « Communiqué Anuman »
  91. « Lucky luke Transcontinental railroad »
  92. « Lucky Luke contre les Dalton », sur Manj'Disc TV (consulté le )
  93. « Les Dalton prennent le train Les aventures de Lucky Luke - 4 », sur Manj'Disc TV (consulté le )
  94. Éric Meuwissen, « Walibi va ériger la tour la plus haute du monde », Le Soir, (lire en ligne).
  95. « Une "Lucky Luke City" à Walibi », Le Soir, (lire en ligne).
  96. « Walibi: une tour de 77 mètres pour le no 1 mondial », sur Le Soir,
  97. « Lucky Luke » (version du 1 avril 2001 sur l'Internet Archive), sur spaceleisure.com
  98. « File d'attente du Dalton Terror », sur giant.be (consulté le )
  99. « Walibi Belgium », sur ppprojects.com (consulté le )
  100. « Une nouvelle attraction Lucky Luke à Movie Park Germany », sur starparc.be, (consulté le )
  101. (nl) « Ontmoet Lucky Luke & Jolly Jumper », sur luckytown.nl (consulté le )
  102. « Une pyramide chez Astérix, des Playmobils aux Pays-Bas, etc. », sur newsriders.net, (consulté le )
  103. (en) Alice Davis, « Comic character theme park set to open in Antwerp train station next year », sur am2.jobs, (consulté le )
  104. (en) Justine Maunder, « Alterface creates innovative Smurfs and Lucky Luke rides for Comics Station Antwerp », sur blooloop.com, (consulté le )
  105. (nl) « Plopsa neemt Comics Station Antwerp over », sur plopsanews.com, (consulté le )
  106. Dominique Liesse, « Le parc Comics Station d'Anvers dans les mains de Studio 100 », sur L'Écho, (consulté le )
  107. « L'histoire des mascottes », sur fraispfan.fr (consulté le )
  108. Jérôme Prévôt, « Influence de la série », sur Fans de Lucky Luke (consulté le )
  109. Antoine Duplan, « La vie de Zep », sur ZEPoRAMA.com (consulté le )
  110. Thierry Bellefroid et Catherine Henry, « Interview de Christophe Blain », sur BD Paradisio, (consulté le )
  111. « Nouveau Western - Mc Solaar - Paroles », sur Lyrics-copy (consulté le )
  112. « Parole Ayiti (bang Bang) Carimi », sur greatsong.net (consulté le )
  113. « Mur BD de Lucky Luke », sur À Bruxelles
  114. « Troisième Quinzaine de la BD à Bruxelles du 12 au 28 mai 2006 », sur Bande Dessinée Info
  115. « Rue des Pierres (Steenstraat) », sur eBru - Votre guide à Bruxelles

Annexes

Ouvrages

  • Philippe Brun, Histoire de Spirou et des publications Dupuis, Luçon, Glénat, , 127 p. (ISBN 2-7234-0212-6)
  • Philippe Mellot, L'Univers de Morris, Paris, Dargaud, , 127 p. (ISBN 2-205-03727-7)
  • Yvan Delporte, La Face cachée de Morris, Lucky Production, , 79 p. (ISBN 2-940012-26-1)
  • Hugues Dayez, Le Duel Tintin-Spirou : entretiens avec les auteurs de l'âge d'or de la BD belge, Bruxelles, Editions Luc Pire, , 419 p. (ISBN 2-930088-49-4)
  • Patrick Gaumer, Dictionnaire mondial de la bande dessinée, Tours, Larousse, , 880 p. (ISBN 2-03-505162-2)
  • Aymar du Chatenet (dir.), « Lucky Luke [1955] », dans Le Dictionnaire Goscinny, Paris, J.-C. Lattès, (ISBN 2709623137), p. 678-971.
  • José-Louis Boquet et Eric Verhoest, Franquin, chronologie d'une œuvre, Monaco, Marsu Production, , 192 p. (ISBN 978-2-35426-010-1)
  • Collectif, Trésors de la bande dessinée : BDM, Villorba, Editions de l'Amateur, , 1295 p. (ISBN 978-2-85917-491-0)

Articles

  • Francis Lacassin, « Lucky Luke », Giff Wiff !, nos 5-6, , p. 22-29.
  • Jean-Marc Vidal, « Un colosse aux pieds tendre », BoDoï, no 28, , p. 41 à 48 (ISSN 1284-442X)
  • Jean-Marc Vidal, « Relooky Luke », BoDoï, no 76, , p. 52 (ISSN 1284-442X)

Périodiques

Articles connexes

Liens externes

  • Portail de l’humour
  • Portail de la bande dessinée francophone
  • Portail du western
  • Portail du cinéma français
  • Portail de l’animation
  • Portail de Spirou
  • Portail de la télévision française
La version du 2 mars 2012 de cet article a été reconnue comme « article de qualité », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.