Robert de Balsac
Robert de Balsac, parfois écrit Balzac (à St-Géron), baron d'Entraigues [1],[2], né en 1440[3] et mort le [4], est un seigneur français du XVe siècle, proche des rois de France Louis XI, Charles VIII puis Louis XII. Il est sénéchal d'Agenais de 1467 à 1491 (où il obtient les seigneuries de Clermont-Dessus, de Dunes et du quart d'Astaffort sur les confiscations opérées par Louis XI aux dépens de Jean comte d'Armagnac), gouverneur de Pise en 1495, puis de nouveau sénéchal d'Agenais de 1499 à sa mort, capitaine de Tournon et Penne d'Agenais ; il acquiert en Auvergne Saint-Chamant (ou Saint-Amant) vers 1473 (il y fonde une collégiale en 1484).
Famille
Il est le fils cadet de Jean de Balsac né vers 1400, et d'Agnès-Jeanne de Chabannes (fille de Robert co-seigneur de Charlus-le-Pailhoux à Saint-Exupéry x Alix/Hélis de Bort ; sœur d'Antoine de Chabannes et de Jacques Ier de Chabannes de La Palice, tous deux Grand maître de France, née vers 1412)[5].
Son frère aîné Rauffet de Balsac est conseiller et chambellan de Louis XI, sénéchal de Nîmes et Beaucaire
Comme il est de coutume, les bâtards nobles sont destinés au combat. C'est ainsi que Robert de Balsac incorpore dans sa compagnie 8 % de bâtards ; le « Bâtard de Balsac », son parent, en est le lieutenant[6].
Robert est lui-même le père de trois filles naturelles, dont Jeanne x François Rigaud de la Vayssière, fils de Pierre.
Le , Robert de Balsac, veuf de sa 1° femme Anne de Chabannes (fille d'Antoine, comtes de Dammartin), épouse Antoinette de Castelnau-Bretenoux-Caylus, fille d'Antoine († 1465) baron de St-Côme et Calmont et de Catherine de Chauvigny fille de Guy II baron de Châteauroux vicomte de Brosse, avec qui il a six enfants[7], dont :
- Jeanne de Balsac (1476-1559), qui accompagne son père en Italie, épouse Amaury de Montal en 1496 et fait transformer le château acquis par son père en une demeure inspirée de la Renaissance italienne
- Louise, femme de Charles de Brillac d'Argy (aux marges de la Touraine et du Berry, à côté de Buzançais)
- Antoinette, femme de Gabriel de Nozières-Montal, bailli des Montagnes d'Auvergne
- Pierre de Balsac, né en 1479[3] et mort en 1531[5], héritier principal des Balsac d'Entraigues, enlève en 1506 sa petite-cousine Anne Malet de Graville, fille de l'amiral, dame de Bois-Malesherbes, Menetou-Salon, Montaigu-La-Brisette, Paulhac (petite-fille de Rauffet II ci-dessus) pour l'épouser[8] ; seigneur de Clermont et Dunes en héritage de son père Robert, capitaine dès 1494 de Tournon et Penne-d'Agenais comme son père, et plus tard de Corbeil et Fontainebleau.
La femme de Robert meurt en 1494, trois jours après son départ pour l'Italie, et il épouse Lancia Fabri, issue d'une importante famille pisane (suivant les sources, est la fille de « Laurent Fabri », la sœur de « Ludovic Fabri », voire la fille du gonfalonnier de justice florentin[9]), de qui il a trois enfants[4],[7], dont plusieurs chevaliers du Saint-Esprit[10]. D'autres sources parlent d'une liaison à Pise avec Gabriella Del Lante, fille de Luca Del Lante, gentilhomme pisan[11],[12].
Son écu est à trois sautoirs brisés d'une croisette sous un chef chargé de trois autres sautoirs[13].
Carrière
Il est d'abord au service de Charles de France (1446-1472), duc de Guyenne et frère du roi[4], qui :
- lui donne, le , la terre de Clermont-Soubiran[7][réf. à confirmer]
- obtient de son frère Louis XI une recommandation, en 1464, à Francesco Sforza, duc de Milan[4] où il reste trois ans[7]
- le fait sénéchal d'Agenais[4] dès 1467, à son retour d'Italie[7].
- le prend comme chambellan et capitaine, au moins entre 1468 et 1472[5],[7]. À ce titre il participe comme son frère à l'offensive de 1469 de Louis XI contre Jean V d'Armagnac[7]. En 1471, il obtient ainsi, comme son aîné, des seigneuries confisquées au comte d'Armagnac : Dunes, Malause et Tournon[4].
Après la mort du duc de Guyenne en 1472[7], sa carrière suit celle de Rauffet auprès de Louis XI qui :
- le prend comme chambellan et conseiller (comme l'était son frère)[7]
- le confirme dans son titre de sénéchal d'Agenais (la Guyenne étant revenue au roi)[7]
- l'envoie avec son frère au siège de Lectoure de 1473 qui voit la mort de Jean V d'Armagnac[4].
Une rumeur affirme que les deux frères, et particulièrement Robert, ne sont pas étrangers à l'assassinat du comte d'Armagnac, qu'ils haïssent, en dépit de la parole donnée[14]. Ils y avaient intérêt, du fait des terres confisquées qu'ils avaient récupérées, et que toute réconciliation aurait compromises. En 1484, Robert de Balsac est même formellement accusé de l'assassinat par Guillaume de Sabrevois[12].
Cependant, Louis XI apprécie Robert de Balsac bien moins que son aîné[15] (lequel meurt en 1473) : bien que s'étant battu pour le roi en 1475 à Vezelay et à Condom[7], il fait partie des seigneurs disgraciés avec son oncle Antoine de Chabannes. En 1479, il est même poursuivi criminellement, ayant été impliqué par Jacques d'Armagnac, mais les charges finissent par être abandonnées[16]. Il repart quelque temps en Italie[7].
L'avènement de Charles VIII en 1483 met fin à ces disgrâces, et Robert de Balsac revient à temps pour le sacre du . La régente Anne de Beaujeu le confirme comme sénéchal[7] et capitaine. Il participe ainsi à la guerre folle : il lutte contre Alain d'Albret en 1487, participe au siège de Fougères de juillet 1488[5] ainsi qu'à la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier, la même année, comme lieutenant de Louis II de La Trémoille[12].
Après la majorité du roi, il suit ce dernier en Italie en 1494 et l'aide à l'alliance avec Pise, grâce à la famille de sa nouvelle femme, pisane ou florentine[7]. Charles VIII entame une retraite depuis Naples, en direction de la France ; dans ce cadre, en , « Ruffes, seigneur d'Entraigues et de Dunes » (confondu avec son frère) est mentionné comme commandant 600 gens de pied[17]. Charles VIII ayant pris des engagements, il doit laisser des troupes en Toscane. Il veut complaire aux Pisans, dont le sort a ému certains capitaines français, notamment le comte de Ligny et Robert de Balsac, afin de gagner du temps face aux demandes de restitution de Florence[9].
En , Robert de Balsac est donc nommé gouverneur des citadelles de Pise et de Librafatta, de celles de Pietrasanta et de Mutrone, et ses proches obtiennent celles de Sarzane et de Sarzanello[4],[12],[9]. Grisé par sa nouvelle position, amoureux d'une Pisane (voir plus haut), il promet aux Pisans, moyennement finance, de les défendre contre Florence et de mourir dans la ville. Affirmant avoir reçu des instructions secrètes[9], il refuse l'ordre de Charles VIII d'évacuer la citadelle, comme ce dernier l'avait arrangé avec Florence, ce qui met le roi dans une position difficile, tant du point de vue de l'honneur que du point de vue financier. Le , Robert de Balsac empêche Florence de prendre la ville en faisant tirer au canon depuis la forteresse. Le , il obtient des Pisans qu'ils payent la solde de la garnison, s'engageant à ne rester que 100 jours. À l'échéance, le , pour sauver les apparences, il leur fait prêter serment de fidélité au roi de France, se fait payer (12 000 ducats pour lui, 8 000 pour les soldats[18]) et leur livre donc la citadelle, que les Pisans rasent. Le , il vend Sarzane et Sarzanello 24 000 florins aux Genois. Le , le bâtard de Roussi, son lieutenant, vend Pietrasanta à Lucques, pour 30 000 florins[9]. Il s'attire ainsi à la fois les reproches des Pisans et de Charles VIII.
Il reste encore deux ans en Italie, réfugié dans un monastère[11], jusqu'à la mort du roi[12],[7]. Il se rapproche de Louis II d'Orléans, qui succède Charles VIII, mort sans enfants. À son avènement, en 1498, Louis XII le remercie en lui octroyant une pension[7]. En 1499, il est de nouveau sénéchal d'Agenais.
En 1502, il publie un traité sur l'art de la guerre, La Nef des princes, où il défend le concept de guerre juste (" le prince doit aviser s'il y a bonne et juste querelle, pour mettre Dieu et la raison pour lui ")[19] : voir ci-après.
Mort le , il est enterré dans le cœur de la collégiale de Saint-Chamant, nouvellement achevée, qu'il a fait construire (en expiation de l'assassinat du comte d'Armagnac, dit-on[12]), conjointement à un donjon[4].
Généalogie[20],[21],[22]
1) Son frère aîné Rauffet (Roffec, Ruffec) II de Balsac, † , est conseiller et chambellan de Louis XI, sénéchal de Nîmes et Beaucaire, acquéreur vers 1450 de Montmorillon (à Arfeuilles) et Saint-Clément, et en de Paulhac sur Isabelle de Langeac, veuve de Louis II de Courcelles Grand-bailli des Montagnes d'Auvergne, vicomte d'Aurillac et seigneur de Paulhac. En 1471, il reçoit Marcillac et Cassaignes (Cassagnes ?) des saisies faites par Louis XI sur Jean V d'Armagnac : la famille s'insinue alors en Rouergue/Aveyron, mais doit être absolument distinguée des seigneurs de Balsac et des Balsac de Firmi ; mari de Jeanne d'Albon dame de Châtillon d'Azergues, Bagnols (Baigneul, Baigneaux, Bailleul) et Liergues dans le Lyonnais ; parents entre autres de :
- Marie, femme de l'amiral de Graville et belle-mère de Pierre de Balsac fils de Robert, ci-dessous
- Anne, épouse de Guillaume Ier de Joyeuse, d'où la suite de la Maison de Joyeuse : l'amiral-duc Anne, archimignon d'Henri III, et le maréchal-duc Henri sont leurs arrière-petits-fils
- Rauffet/Roffec III, seigneur de Châtillon d'Azergues et des autres seigneuries du Lyonnais, sénéchal de Beaucaire, sans postérité
- Godefroy/Geoffroy, sire de Montmorillon et St-Clément en Bourbonnais, † 1509, sans postérité x Claude Le Viste dame d'Arcy, La Bussière et Saint-Sorlin (Saint-Sernin) en Brionnais, † vers 1544, fille du président de la Cour des Aides Jean IV Le Viste et cousine issue de germains d'Antoine II Le Viste. Elle se remarie veuve avec Jean de Chabannes-Vendenesse frère aîné du maréchal Jacques II : deux petits-fils de Jacques Ier de Chabannes, aussi petits-neveux d'Agnès et d'Antoine de Chabannes ; par le remariage de Claude Le Viste, les Chabannes héritent des biens du Bourbonnais, du Brionnais et du Lyonnais. En fait les descendants de Claude Le Viste et Jean de Vendenesse [< Françoise de Chabannes-Vendenesse x Louis de Miolans maréchal de Savoie < Jacques de Miolans], meurent avant Claude ; alors succèdent les Chabannes de La Palice issus du frère de Jean de Chabannes-Vendenesse, le maréchal Jacques II de Chabannes-La Palice, et sans parenté consanguine avec Claude Le Viste.
- Marguerite, x Philippe de L'Espinasse (cf. St-Germain, Saint-Forgeux) de Maulevrier
- Antoinette, religieuse
- Philippe/Philippine, fille de Rauffet II (ou de son frère Robert de Balsac ?) x Louis de Maubec baron de Montlaur (Pays de Montlaur, Ardèche, autour de Coucouron), de Maubec er d'Aubenas : leur fille Florie x Jacques Raimond de Modène, d'où la suite de ces seigneuries
Les sources confondent parfois : mais Roffec III et Godefroy de Balsac, les fils de Roffec II, n'ayant pas eu de progéniture, c'est bien Robert de Balsac qui hérite des titres principaux de la famille[12].
- Les Balsac avant Roffec II et Robert : Jean de Balsac, le père de Rauffet II et Robert, avait pour père Guillaume de Balsac (dont la femme Marguerite d'Alzon/d'Auzon de Vergongheon a pu apporter les droits sur Antoingt et Entraigues, voire sur Rio(u)martin à St-Géron), fils de Roffec Ier (actif vers 1336-63). Auparavant, la généalogie est incertaine : mythique pour des débuts datés des IXe-Xe siècles depuis 814 sous Louis le Pieux et certifiés en 1609 par les chanoines-comtes de Saint-Julien de Brioude, mais les Balsac, souvent donateurs ou membres de ce chapitre, ont sans doute bénéficié de vrais-faux documents complaisants. On trouverait ensuite aux XIe – XIIe siècles : Etienne, Hector, Ferdinand et Raimond en 1150 ; aux XIIe-XIIIè siècles : des Raimond, Béraud, Drogon ; au XIVe siècle : Raoul, Raimond, et donc Roffec/Rauffet Ier ci-dessus.
En plus de Roffec II et Robert ci-dessus, Jean de Balsac et Agnès de Chabannes eurent entre autres :
- Raoul/Rodolphe sénéchal d'Agenais
- Antoine, évêque de Valence et de Die, prieur d'Ambert et de Saint-Cassien, chanoine régulier de Saint-Ruf, † 1491
- Pierre abbé de Vézelay en 1485-93
- Louis Raimond, commandeur hospitalier de Chazelles : on lui attribue un fils naturel, Mondon de Balsac, qui donnerait les seigneurs de St-Pau(l) en Armagnac (sous toute réserve : un Dorde de Balsac de Saint-Pol agit pour Thomas de Balsac dans un acte de 1542 ; et l'on trouve un François de Balsac sire de St-Paul (en Condomois : St-Paul-de-Baïse ?) et de La Roque d'Arifat x Marguerite de St-Felix (-Lauragais), première moitié du XVIIe siècle ; et il existe un lieu-dit Saint-Pau à Bassoues...)
- Guillaume, prieur de Clérieu[23]
- Marguerite, x Jean de Lavieu de Feugerolles, d'Ecotay (famille forézienne), frère d'Anne de Lavieu, la deuxième épouse de Jacques Ier de Chabannes et la grand-mère paternelle du maréchal de La Palice ci-dessus
2) Comme il est de coutume, les bâtards nobles sont destinés au combat. C'est ainsi que Robert de Balsac incorpore dans sa compagnie 8 % de bâtards ; le « Bâtard de Balsac », son parent, en est le lieutenant[6].
Robert est lui-même le père de trois filles naturelles, dont Jeanne x François Rigaud de la Vayssière, fils de Pierre.
Le , Robert de Balsac, veuf de sa 1° femme Anne de Chabannes (fille d'Antoine, comtes de Dammartin), épouse Antoinette de Castelnau-Bretenoux-Caylus, fille d'Antoine († 1465) baron de St-Côme et Calmont et de Catherine de Chauvigny fille de Guy II baron de Châteauroux vicomte de Brosse, avec qui il a six enfants[7], dont :
- Jeanne de Balsac (1476-1559), qui accompagne son père en Italie, épouse Amaury de Montal en 1496 et fait transformer le château acquis par son père en une demeure inspirée de la Renaissance italienne
- Louise, femme de Charles de Brillac d'Argy (aux marges de la Touraine et du Berry, à côté de Buzançais)
- Antoinette, femme de Gabriel de Nozières-Montal, bailli des Montagnes d'Auvergne
- Pierre de Balsac, né en 1479[3] et mort en 1531[5], héritier principal des Balsac d'Entraigues, enlève en 1506 sa petite-cousine Anne Malet de Graville, fille de l'amiral, dame de Bois-Malesherbes, Menetou-Salon, Montaigu-La-Brisette, Paulhac (petite-fille de Rauffet II ci-dessus) pour l'épouser[8] ; seigneur de Clermont et Dunes en héritage de son père Robert, capitaine dès 1494 de Tournon et Penne-d'Agenais comme son père, et plus tard de Corbeil et Fontainebleau.
- Quatre des petits-fils de Pierre et Anne, fils de Guillaume de Balsac [† 1555 ; héritier des fiefs franciliens et agenais de ses parents ; Guillaume hérite notamment de Marcoussis, Gometz-le-Châtel (avec Saint-Clerc/St-Clair-de-Gometz), Nozay (avec Villiers), La Ville-du-Bois, Villejust, Viviers à Orsay, Chastres, La Roue et Guillerville à Linas[24] — Chastres et La Roue étant alors cédés à son frère Thomas ci-dessous — le tout en succession de sa tante Jeanne Malet de Graville (sœur aînée d'Anne, † 1546 sans postérité survivante de ses deux mariages avec Charles II d'Amboise puis René d'Illiers, arrière-grand-cousin de Jacques d'Illiers ci-dessous) ; de plus Guillaume acquiert la seigneurie de Juis en 1541, dans la Dombes], et de sa femme Louise d'Humières fille de Jean II d'Humières, sont connus pour être les mignons du duc Henri Ier de Guise.
- Le plus jeune, Charles de Balsac (1545-1599, sire de Dunes en Brulhois, comte de Graville en , frère puîné de François, Galéas et Charles le Jeune qui suivent) fut de plus un célèbre mignon du roi Henri III : le Bel Entragues ou Entraguet, impliqué dans le duel des Mignons d'. Ses neveux Henri et Charles, fils de Charles le Jeune, héritent
- François, † 1613, héritier des biens franciliens, gouverneur d'Orléans, sire de Gyé-sur-Seine par son premier mariage avec Françoise de Rohan-Gié, d'où :
- Charles Guillaume sire de Marcoussis, gouverneur d'Orléans et d'Etampes, x 1er Marie de La Châtre, fille du maréchal, puis 2e Jeanne Gaignon de Saint-Bohaire, d'où : Charles † à 20 ans en duel en 1616 ; Claude seigneur de Marcousis † 1636 ; Françoise, religieuse, † 1650
- César sire de Gié († vers 1629), sans postérité, lègue Gyé à son neveu Léon d'Illiers
- Catherine-Charlotte qui continua les marquis d'Illiers de Gyé d'Entragues par son mariage avec Jacques d'Illiers (Maison de Vendôme-Montoire) : parents de Léon Ier de Balsac d'Illiers, † 1664, hérite de Gié, Marcoussis, Bois-Malesherbes..., d'où postérité : cf. < Léon II < Louis...
- Catherine-Henriette marquise de Verneuil, favorite du roi Henri IV, née de la deuxième femme de François de Balsac : Marie Touchet, favorite du roi Charles IX (elle est donc la demi-sœur du comte d'Auvergne duc d'Angoulême, fils naturel de Marie Touchet et Charles IX)
- Marie-Charlotte, fille de Marie Touchet, aussi maîtresse du Vert-Galant et du maréchal de Bassompierre (quasi mariée semble-t-il avec ce dernier) < Louis de Bassompierre, élevé par l'évêque de Noyon Charles de Balsac (cousin germain de sa mère, ci-dessous, dont il hérite les abbayes de Saint-Georges de Boscherville et Chézy-sur-Marne), évêque d'Oloron en 1646-48 et de Saintes en 1648-76
- Galéas de Tournanfuye/Tournancy († 1573, blessé mortellement au siège de La Rochelle ; = domaine et château de Graville : cf. la note 2 de l'article Le Riche)
- Charles le Jeune seigneur de Clermont, fidèle d'Henri III, † 1590 à la bataille d'Ivry ; x Hélène Bon de Mévouillon et Montauban, fille du baron Pierre, dont :
- Henri, comte de Graville, fait marquis de Clermont (-Dessus : -Soubiran) d'Entragues en 1617 d'où : Louise Françoise x Louis de Bretagne d'Avaugour comte de Vertus et Goëlo ; et Marie, la mère du maréchal-comte de Marsin par son mariage avec Jean-Gaspard-Ferdinand de Marchin
- Charles, baron de Dunes x Catherine Hennequin d'Assy (fille d'Antoine sire d'Acy-en-Soissonnais ; remariée veuve à César de Balsac sire de Gyé ci-dessus) d'où Jeanne et Alfontine de Balsac (les deux avec postérité : Jeanne de Balsac marie en 1625 Louis Hurault du Marais, et une petite-fille de ces derniers, Marie-Anne-Henriette Hurault, épouse en 1689 Henri de Boulainvilliers ; Alfonsine de Balsac épouse en 1628 Charles Martel de Mont-Pinçon de Biville, gouverneur du Havre), et Elisabeth de Balzac (qui forme avec son mari Gaston de Renty un couple dévot)
- Louise, x Jacques baron de Clère
- Catherine, † vers 1631, femme d'Edme/Esmé Ier Stuart de Darnley, premier duc de Lennox, seigneur d'Aubigny, régent d'Ecosse : d'où la suite des ducs de Lennox et de Richmond jusqu'en 1672
- Thomas (frère de Guillaume de Balsac ci-dessus et de Louise, Jeanne et Georgette ci-après), † 1583, sire de Montagu, et de Chastres et La Roue de Linas (en partage de son frère aîné Guillaume) ; x 1575 Anne Gaillard de Longjumeau, † 1594, fille de Michel II Gaillard, seigneur de Chailly et Longjumeau, et de Souveraine d'Angoulême, demi-sœur de François Ier en tant que fille naturelle de Charles de Valois-Orléans-Angoulême, d'où :
- Jean, † 1581, seigneur de Montaigu, Chastres, La Roue de Linas (qui passe à sa mort à son frère Robert, et à sa fille Anne ci-après), x Madeleine, fille du chancelier Olivier et veuve de Louis de Ste-Maure (marquis de Nesle et comte de Joigny, † 1572, alias Guy XVIII de Laval), d'où :
- Anne, dame de La Roue de Linas, Viviers, baronne de Gometz-le-Châtel (vendu en 1601) et de St-Clair/St-Clerc-de-Gometz, x 1er 1600 François Ier de L'Isle-Adam seigneur de Treigny/Treignel/Trignol (à Ivry-le-Temple), Marivaux et Orsonvilliers, gouverneur de Corbeil, Amiens, et de la Bastille (à Paris), † 1611, d'où postérité : cf. François II, † 1666, qui hérite aussi les biens normands de son grand-oncle Robert ci-dessous ; x 2e Louis Séguier, prévôt de Paris en 1611, baron de St-Brisson et St-Firmin, † 1663, cousin germain du chancelier Pierre
- Robert, † 1636, seigneur d'Ambonville/Seine (château : le manoir des Templiers), Chastres, baron de la Brizette (Montaigu)
- Charles, † 1625, évêque-comte de Noyon, pair de France (1596-1625), abbé de Saint-Georges de Boscherville et de Chézy-sur-Marne, doyen de St-Gatien de Tours
- Louise, 1er x Jean III de Créqui seigneur de Rimboval[25] : postérité x Monchy de Longueval ; et 2e x Jean Paillard seigneur de Choqueuse
- Anne, x Antoine de Monchy seigneur de Montcavrel, d'où postérité : suite des sires de Montcavrel ; et Jeanne de Monchy la Bécasse (à cause de son appendice nasal), arrière-petite-fille d'Anne et Antoine, dame de Nesle par sa mère, x Louis-Charles Ier de Mailly prince titulaire d'Orange : d'où les Mailly-Nesle (dont les fameuses sœurs de Nesle maîtresses de Louis XV)
- Claude/Claudine, x Pierre de Sillans, baron de Creully, seigneur de Ruppierre et Bois-Roger, d'où postérité
- Souveraine, x Jean de Cornet
- Louise, abbesse du Sauvoir-sous-Laon
- Jean, † 1581, seigneur de Montaigu, Chastres, La Roue de Linas (qui passe à sa mort à son frère Robert, et à sa fille Anne ci-après), x Madeleine, fille du chancelier Olivier et veuve de Louis de Ste-Maure (marquis de Nesle et comte de Joigny, † 1572, alias Guy XVIII de Laval), d'où :
- Louise, x Charles Martel de Bacqueville, son cousin issu de germains (Charles est le petit-fils de Jean Ier de Bacqueville x Renée Malet de Graville sœur de l'amiral Louis, et donc tante d'Anne ci-dessus) : d'où postérité
- Jeanne (1516-1552) hérite des biens brivadois (Paulhac, Balsac), auvergnats (Entraigues) et saônois (Juis) de la famille et les transmet à son mari Claude d'Urfé de La Bastie (1501-1558 ; gouverneur du Forez) : ils sont les grands-parents des écrivains Anne et Honoré, et de leurs cousines germaines Renée d'Urfé (qui transmet Vernassal, à Léotoing, à son mari François d'Auzon) et sa sœur Isabelle qui épouse Claude de Cremeaux sire de Chamousset et St-Symphorien-le-Château, d'où la suite des barons puis des comtes et marquis d'Entra(i)gues. Quant à Louise, née en 1537, tante de ces derniers et fille de Jeanne de Balsac et Claude d'Urfé, elle apporte Paulhac et Balzac à son mari Gaspard de Montmorin-St-Hérem (x 1553 ; issu par les femmes des Joyeuse et des Bourbon-Vendôme), d'où postérité
- Georgette dame de Saint-Chamant/Saint-Amant, x 1538 Jean Pot seigneur de Chemault et de Rhodes : parents de Guillaume, † 1603, premier Grand maître des cérémonies de France. Vers 1559, après la mort de son beau-frère Claude d'Urfé, Jean Pot de Rhodes acquiert Menetou-Salon, qui était d'abord allé à Jeanne de Balsac x Claude d'Urfé ci-dessus.
- Quatre des petits-fils de Pierre et Anne, fils de Guillaume de Balsac [† 1555 ; héritier des fiefs franciliens et agenais de ses parents ; Guillaume hérite notamment de Marcoussis, Gometz-le-Châtel (avec Saint-Clerc/St-Clair-de-Gometz), Nozay (avec Villiers), La Ville-du-Bois, Villejust, Viviers à Orsay, Chastres, La Roue et Guillerville à Linas[24] — Chastres et La Roue étant alors cédés à son frère Thomas ci-dessous — le tout en succession de sa tante Jeanne Malet de Graville (sœur aînée d'Anne, † 1546 sans postérité survivante de ses deux mariages avec Charles II d'Amboise puis René d'Illiers, arrière-grand-cousin de Jacques d'Illiers ci-dessous) ; de plus Guillaume acquiert la seigneurie de Juis en 1541, dans la Dombes], et de sa femme Louise d'Humières fille de Jean II d'Humières, sont connus pour être les mignons du duc Henri Ier de Guise.
Son écu est à trois petits sautoirs (appelés flanchis) brisés d'une croisette au centre, sous un chef chargé de trois autres sautoirs[13]. Ce qui se lit : D'azur à trois flanchis d'argent, brisé d'une croisette de même (?) en abîme, au chef d'or à trois flanchis d'azur.
Œuvres
- La Nef des princes et des batailles de noblesse, sous-titré « avec le chemin pour aller à l'ospital et aultres enseignemens utilz et proffitables à toutes manières de gens pour congnoistre à bien vivre et mourir, dedyés et envoyés à divers prélatz et seigneurs ainsi qu'on pourra trouver cy après » Lire sur Gallica, traité sur l'art de la guerre, terminé en 1502 pour l'instruction du roi de France, mais dont une version a été faite pour Henry VIII, roi d'Angleterre, aujourd'hui en possession de la British Library[26]. Il a été édité en 1887 par Philippe Tamizey de Larroque.
Références
- Selon l'Histoire du Père Anselme de Ste-Marie (to 2-437), le Dictionnaire d'Aubert de La Chesnaye des Bois (XVIIIe siècle), et une note des éditeurs (en 1788) des Mémoires d'Achille Gamon (avocat et consul d'Annonay au XVIe siècle, p. 327-328), Entraigues est en Limagne, vers Riom et Ennezat, mouvant du comté de Clermont. Cela est troublant, mais semble tout de même improbable, ou alors il y avait deux biens homonymes dans la famille ; en tout cas il y a de nombreuses attestations de la seigneurie des Balsac ou de leurs descendants et héritiers, les Cremeaux d'Entragues, à Égliseneuve d'Entraigues ou Antoingt ; par ailleurs la possession d'Entraigues (Limagne) relève sans conteste des seigneurs d'Ennezat. Balsac, berceau de familial, est à Saint-Géron (en Auvergne, près de Brioude, au nord-ouest de la Haute-Loire ; les Balsac y avaient aussi Rio(u)martin), et la famille jouissait aussi, tout proches, de Léotoing (cf. les fiefs de Bi(o)nsac/Bansac et Vernassal) au moins depuis Roffec Ier, et de Paulhac acquis en 1473 par Roffec II. Entraigues semble entrer dans la famille de Balsac dans la première moitié du XVe siècle, et pourrait venir des droits transmis par Marguerite d'Auzon (deuxième moitié du XIVe siècle), la grand-mère paternelle de Roffec Ier, de même qu'Antoingt. La commune d'Égliseneuve d'Entraigues a adopté pour blason les armes des Balsac. Il n'y a pas de lien des Balsac avec Entraygues-sur-Truyère dans l'Aveyron, contrairement à ce qui est parfois avancé, ni avec Antraigues-sur-Volane, ni semble-t-il Entraygues à Boisset. Signifiant entre les eaux, interfluve, et désignant donc une confluence ou un méandre resserré, le toponyme est particulièrement fréquent, avec des nuances orthographiques. De même, aucun lien n'est avéré avec les Balsac du Rouergue. Les Balsac d'Entragues sont bien une famille brivadoise, comme l'attestent leur dévotion à saint Julien et leur assiduité au Chapitre de Brioude.
- « La Bibliothèque de Maria : noblesse, seigneurs/Saint-Géron », sur Généalogie de Raymond CAREMIER
- Robert de Blazac sur geneanet
- Comte de Dienne, Les sénéchaux d'Agenais Robert de Balzac et Rigault d'Aurelle, p. 25-36, Revue de l'Agenais, année 1909, tome 36 (lire en ligne)
- Robert de Balzac d'Entraygues sur geneanet
- Nicolas Le Roux, La crépuscule de la Chevalerie, nobelle et guerre au siècle de la Renaissance, p.27.
- René Visy, Le maître de Saint Chamant: peintures du XVe siècle, pp. 11-12 lire sur Google Books
- Nicole Cazauran, Catherine de Médicis et son temps dans La comédie humaine, Droz, 575 p. (ISBN 9782600028387, lire en ligne), note 38 p. 188.
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- Louis Moréri, Le Grand dictionnaire historique, tome 5 p.9 Lire sur Google Books
- Nancy Delay, « Aux sources de Monna Vanna », Textyles 1er janvier 1994
- Maxime de Montmorand, Anne de Graville : sa famille, sa vie, son œuvre, sa postérité, pp. 22-37 Lire sur OpenLibrary
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- R. de Mandrot, Louis XI, Jean V d'Argmagnac et le drame de Lectoure lire sur la bibliothèque de la Sorbonne
- B. de Mandrot, Dépêches des ambassadeurs milanais en France sous Louis XI et François Sforza, note 2 p. 174 lire sur Google Books
- Jean-Jacques Garnier, Histoire de France depuis l'établissement de la monarchie jusqu'au règne de Louis XIV (ici confondu avec son frère Rauffet, pourtant déjà mort) lire sur Google Books
- Armée française d'Italie, mai 1495
- Dora D'Errico, « Se è da fare opera da volgere Arno ». Léonard au service du projet de détournement de l’Arno (1503-1504), Université de Florence
- « L'idée de Guerre à la fin du Moyen Age, par Philippe Contamine, p. 81 », sur Persée / Comptes-rendus de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1979, vol. 123, n° 1
- « de Balsac », sur Histoire de la Maison de France : tome II, Histoire des Pairs de France, par le Père Anselme de Ste-Marie et Du Fourny, 1726
- « Balsac », sur Généalogie de Raymond CAREMIER
- « de Balsac », sur Geneawiki
- Sous toute réserve, serait-ce le prieuré Saint-André d'Humilian à Larnage près de Clérieux, dépendant de l'abbaye St-André-le-Bas de Vienne, comme St-Christophe de Tain ? ou celui de Mercurol ? ou de Saint-Bardoux ? ou de St-Donat ? ou St-Pierre de Rompon ? Et d'ailleurs, est-ce bien Clérieux dans la Drôme ?
- « La seigneurie de La Roue 1 (pour la suite : faire La Roue 2, 3, 4 dans l'adresse) », sur Chronique du Vieux Marcoussy, par JulienChristian, 2008-2012
- « de Créquy », sur Wiki
- One That Got Away, blogue des manuscrits médiévaux de la British Library, 11 mars 2012
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