pitance

Français

Étymologie

(1178) En ancien français pitance, pietance (→ voir pitié et piété au sujet de /piet/ → /pit/), attesté en latin médiéval sous la forme pietantia, pour l’ancien français, c’est proprement le dérivé de pitier, piteer, pitoyer (« avoir pitié, s’apitoyer »), latin *pietare. Le sens de « portion de nourriture » provient du fait que les distributions de vivres ayant alors souvent été assurées par des fondations pieuses.

Nom commun

SingulierPluriel
pitance pitances
\pi.tɑ̃s\

pitance \pi.tɑ̃s\ féminin

  1. (Vieilli) Portion de pain, de vin, de viande, etc., qu’on donne à chaque repas dans les communautés religieuses.
    • Elle apportait de temps en temps quelque pitance au misérable pénitent, regardait par le trou s’il vivait encore.  (Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, 1831)
    • Si on avait permis aux catholiques d’assurer, sous le contrôle de l’État bien entendu, la pitance des curés, beaucoup de difficultés eussent été évitées.  (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
  2. (Par extension) Ce qu’il faut pour la subsistance d’une personne.
    • Certain chien, qui portait la pitance au logis.  (La Fontaine, Fables, VIII, 7)
    • On m’apporta ma pitance, que je commençai à expédier avec beaucoup d’appétit.  (Lesage, Gil Blas)
    • Je ne demande pour tous gages que la niche et la pitance.  (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, coll. « Le Livre populaire » no 31, 1907)
    • Il mangeait une maigre et puante pitance, faite de créton et d’eau sale qu’on lui apportait le matin, dans une écuelle de grès ébréché.  (Octave Mirbeau, La Mort du chien)

Dérivés

Traductions

Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (pitance), mais l’article a pu être modifié depuis.
  • « pitance », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872-1877 → consulter cet ouvrage
  • « pitance », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971-1994 → consulter cet ouvrage

Ancien français

Étymologie

De piteer (« avoir pitié ») ; voir pite.

Nom commun

pitance \Prononciation ?\ féminin

  1. Pitié.
    • Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
  2. Service religieux, pieuse commémoration.
  3. Nourriture, aumône charitable donnée sous forme de nourriture.
    • Je Gauchiers de Thorote ay donné en pure et perdurable aumone au couvent de S. Eloy de Noion un muy de blei à pitanche.
    • Item à l'hopital de Saint Esprit de Besançon pour la pedance des pauvres, deix livres.
    • Moult oi [j'eus] cel soir povre pitance.

Variantes

Dérivés

  • pitancerie, pidancerie, pitanciere (lieu d'un couvent où se fait la distribution de vivre)
  • pitancier

Références

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