Cet article a été coécrit par Trudi Griffin, LPC, MS. Trudi Griffin est conseillère professionnelle agréée dans le Wisconsin, spécialisée dans les dépendances et la santé mentale. Elle propose des thérapies en matière de santé mentale aux personnes qui luttent contre les dépendances et les traumatismes dans les établissements de santé communautaires et les cabinets privés. Elle a obtenu son master de consultation clinique en santé mentale à l'université de Marquette en 2011.
Il y a 43 références citées dans cet article, elles se trouvent au bas de la page.
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Le trouble de la personnalité limite (TPL) est un trouble de la personnalité défini par le manuel des troubles mentaux comme une forme d'instabilité dans la personnalité et l'image que nous avons de nous-mêmes. Les personnes souffrant de ce trouble peinent à identifier et à réguler leurs émotions. Comme pour tout trouble de la personnalité, il est à l'origine d'une grande détresse et entrave les interactions sociales de la personne, il est donc possible de le diagnostiquer en se basant sur certains symptômes. Un professionnel de la santé mentale peut diagnostiquer un TPL, mais vous ne pouvez le faire pour vous-même ou pour une autre personne [1] . Vivre avec ce trouble ou avec une personne en souffrant peut être difficile. Mais si vous être affecté(e) par le TPL ou que quelqu'un de votre entourage vit avec ce trouble, il existe certaines méthodes pour apprendre à y faire face.
Étapes
Méthode 1
Méthode 1 sur 3:Trouver de l'aide pour votre TPL
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1Demandez de l'aide à un thérapeute. La thérapie est souvent la première option de traitement pour les personnes souffrant de TPL. Il existe différents types de thérapie, la plus utilisée est la thérapie du comportement dialectique (ou TCD). Elle est en partie fondée sur la thérapie du comportement cognitif (TCC) et fût développée par Marsha Linehan [2] .
- La méthode de cette thérapie a été développée spécifiquement pour les personnes souffrant de TPL et a été prouvée comme étant efficace dans ce cadre. Elle se concentre sur l'apprentissage de la régulation des émotions, d'une tolérance à la frustration et de capacités mentales pour identifier et nommer les émotions ainsi que pour renforcer les capacités psychosociales afin d'interagir plus facilement avec les autres [3] .
- Un traitement régulièrement utilisé est la thérapie focalisée sur la schématique. Elle combine la TCD avec des techniques d'autres approches thérapeutiques. Elle se concentre sur la réorganisation ou la restructuration de la perception et des expériences des personnes souffrant de TPL afin qu'elles puissent reconstruire une image d'elles-mêmes qui soit stable [4] .
- La thérapie combine des séances individuelles et en groupe, ce qui rend cette technique de traitement plus efficace.
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2Concentrez-vous sur vos sentiments. Le problème auquel font face les personnes souffrant de TPL est de ne pas pouvoir reconnaitre, identifier et nommer leurs émotions. Prenez le temps de vous apaiser lorsque vous vivez une expérience émotionnelle forte, pour penser à ce que vous êtes en train de vivre et pouvoir réguler vos émotions [5] .
- Essayez de vous préoccuper de votre bienêtre plusieurs fois par jour. Par exemple, faites une pause dans votre travail pour fermer les yeux et vous concentrer sur votre corps et vos émotions. Essayez de déterminer si vous vous sentez tendu ou endolori. Réfléchissez aux pensées ou sentiments sur lesquels vous vous focalisez. Cela vous permettra de reconnaitre et réguler plus facilement vos émotions.
- Soyez le plus précis possible. Par exemple, plutôt que de penser « Je suis en colère, je ne peux plus le supporter », essayez de chercher à comprendre d'où viennent ces émotions : « Je suis en colère parce que j'étais en retard au travail à cause des bouchons. »
- Ne cherchez pas à juger vos émotions. Par exemple, évitez de vous dire « Je suis en colère aujourd'hui. Je suis une mauvaise personne, car je ressens cette émotion. » Concentrez-vous plutôt sur l'identification de ce sentiment sans le juger par exemple « Je suis en colère, car je me sens blessé par le retard de mon ami [6] . »
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3Faites la distinction entre les émotions primaires et secondaires. Décrypter les émotions que vous ressentez est important pour pouvoir les réguler par la suite. Les personnes souffrant de TPL se sentent souvent submergées par leurs émotions. Prenez le temps de séparer ce que vous ressentez sur l'instant et vos autres sentiments [7] [8] .
- Par exemple, si votre ami a oublié que vous deviez déjeuner ensemble, votre réaction immédiate sera la colère. C'est l'émotion primaire.
- Cette colère sera accompagnée d'autres sentiments. Par exemple, vous pourrez vous sentir blessé que votre ami vous ait oublié. Vous aurez peur que votre ami(e) ne se préoccupe plus de vous. Vous pouvez aussi ressentir de la honte et penser que vous ne méritez pas que votre ami se souvienne de votre rendez-vous. Ce sont les émotions secondaires.
- Décryptez la source de vos émotions afin d'apprendre à les réguler.
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4Apprenez à vous encourager. Afin d'apprendre à gérer vos réactions face à une situation donnée, vous devez combattre vos réactions et habitudes négatives en vous encourageant. Il sera difficile dans un premier temps d'être à l'aise avec cette pratique ou même qu'elle vous parait naturelle, mais elle vous aidera énormément [9] . Des recherches ont montré que l'auto-encouragement a des effets positifs sur votre concentration et votre anxiété [10] .
- Souvenez-vous que vous méritez l'amour et le respect [11] . Identifiez les choses que vous admirez chez vous comme votre sérieux, l'attention que vous apportez aux autres ou votre imagination [12] . Souvenez-vous régulièrement de ces éléments positifs lorsque vous aurez une image négative de vous-même.
- Essayez de vous rappeler que les situations désagréables sont temporaires et que tout le monde les traverse. Par exemple, si votre entraineur a critiqué votre jeu de tennis, Souvenez-vous que cela ne vaut pas pour l'ensemble de vos matchs dans le passé ou le futur. Au lieu de ruminer sur le passé, concentrez-vous sur ce que vous pouvez faire pour vous améliorer aujourd'hui. Vous aurez le sentiment de contrôler vos actions, plutôt que d'avoir la sensation d'être la victime d'une tierce personne [13] .
- Reformulez vos pensées négatives en termes positifs. Par exemple, si vous avez raté un examen, votre première pensée pourrait être « Je suis nul(le). Je suis sans valeur et je ne passerai pas cette matière. » Ces pensées ne vous aideront pas et elles sont injustes à votre égard. Au lieu de cela, pensez à ce que vous pouvez apprendre de cette expérience : « Je n'ai pas été aussi performant que je le pensais pour cet examen. Je peux parler avec mon professeur pour connaitre mes points faibles et étudier de manière plus efficace pour le prochain examen [14] . »
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5Prenez le temps d'analyser vos émotions avant de réagir face aux autres. Une réaction naturelle pour une personne souffrant de TPL est souvent la colère ou le désespoir. Par exemple, si un ami a fait quelque chose pour vous énerver, votre premier instinct sera de crier et de le menacer. Prenez au contraire le temps de réfléchir et d'identifier vos émotions. Puis, essayez de les communiquer à cette personne sans la menacer [15] .
- Par exemple, si votre ami était en retard pour le déjeuner, votre première réaction sera la colère. Vous allez vouloir crier sur lui et lui demander pourquoi il vous manque autant de respect.
- Concentrez-vous sur vos émotions. Qu'est-ce que vous ressentez ? Qu'elles sont vos première et seconde émotions ? Par exemple, vous pouvez ressentir de la colère, mais aussi de la peur, car vous pensez que la personne est en retard, car elle ne s'intéresse pas à vous.
- D'une voix calme, demandez à la personne pourquoi elle était en retard sans la juger ou la menacer. Utilisez la première personne du singulier. Par exemple : « Je me sens mal du fait de ton retard pour notre déjeuner. Pourquoi étais-tu en retard ? » Vous constaterez probablement que la raison pour laquelle votre ami était en retard était complètement anodine, comme les bouchons ou le fait d'avoir perdu ses clés. Les phrases à la première personne du singulier vous empêcheront de donner l'impression que vous accusez l'autre personne. Elle sera donc moins défensive et plus ouverte à la discussion.
- Souvenez-vous qu'il faut que vous analysiez vos émotions et ne tiriez pas de conclusions trop hâtives afin d'adapter votre réponse aux autres.
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6Décrivez vos émotions en détail. Essayez d'associer vos symptômes physiques avec votre état d'esprit. Apprendre à identifier vos émotions physiques et psychologiques vous permettra de décrire plus facilement ce que vous ressentez.
- Par exemple, vous pouvez ressentir une douleur dans votre estomac dans certaines situations, sans savoir à quoi cela est dû. La prochaine fois que vous ressentirez cette sensation, pensez aux émotions qui vous traversent à cet instant. Cela peut être lié à un sentiment de nervosité ou d'anxiété.
- Une fois que vous aurez compris que cette sensation est liée à votre anxiété, vous pourrez contrôler ce sentiment plus facilement plutôt que de le laisser contrôler votre corps.
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7Apprenez à vous détendre, car cela vous permettra d'être plus calme lorsque vous ressentez un bouleversement. Voici les comportements que vous pouvez adopter afin de vous calmer et de vous recentrer sur des sensations positives [16] .
- Prendre un bain ou une douche chaude. Les recherches montrent que la chaleur du corps a un effet relaxant sur de nombreuses personnes [17] .
- Écouter de la musique relaxante. Les recherches montrent qu'écouter certains types de musique peut aider à vous relaxer. L'Académie anglaise de la thérapie musicale a créé une liste de chansons qui ont scientifiquement été démontrées comme étant relaxantes.
- Le toucher thérapeutique. Il s'agit d'un toucher relaxant qui permet de vous soulager du stress et de produire de l'ocytocine. Croisez vos bras sur votre poitrine et serrez-les délicatement. Vous pouvez aussi poser votre main sur votre coeur et vous concentrer sur la chaleur de votre peau, le battement de votre cœur et le mouvement de votre poitrine à mesure que vous respirez. Prenez le moment de vous rappeler que vous êtes une belle personne et que vous méritez l'amour [18] .
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8Apprenez à augmenter votre tolérance au doute et au stress. La tolérance émotive est la capacité à endurer une émotion désagréable en réagissant de façon appropriée. Vous pouvez par exemple vous familiariser avec vos émotions et vous exposer progressivement à des situations moins familières en restant dans un cadre dans lequel vous êtes à l'aise [19] .
- Tenez un journal quotidien dans lequel vous détaillez vos émotions, votre anxiété ou votre peur. Notez également les situations dans lesquelles vous avez ressenti ces émotions et votre réponse.
- Donnez une note à votre doute. Par exemple, placez les éléments qui vous mettent mal à l'aise sur une échelle de 0 à 10. Aller au restaurant seul pourrait être sur un échelon de 4, mais laisser un ami organiser vos vacances équivaudrait à un 10.
- Entrainez-vous à mieux répondre à l'incertitude. Commencez par des situations dans lesquelles vous êtes à l'aise. Par exemple, vous pouvez commander un plat que vous n'avez jamais gouté au restaurant. Vous n'apprécierez pas forcément ce plat, mais ce n'est pas important. Vous avez réussi à vous prouver que vous êtes suffisamment fort pour faire face à l'incertitude et faire face progressivement à des situations plus complexes.
- Souvenez-vous de vos réponses. Lorsque vous faites face à l'incertitude, souvenez-vous des circonstances. Qu'avez-vous fait ? Qu'avez-vous ressenti pendant cette expérience et après ? Qu'avez-vous fait si la situation ne s'est pas déroulée comme vous le pensiez ? Comment pensez-vous faire face à cette situation à l'avenir ?
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9Faites face à des expériences désagréables d'une façon qui vous met à l'aise. Votre thérapeute peut vous aider à apprendre à supporter ces émotions inconfortables en vous donnant des exercices. Voici des exemples d'exercices.
- Tenez un glaçon jusqu'à ce que l'émotion négative disparaisse. Concentre-vous sur la sensation du glaçon dans votre main. La sensation de froid disparaitra progressivement et cela vaut également pour vos émotions [20] .
- Visualisez les vagues d'un océan. Imaginez la façon dont elles s'écrasent sur le sable et comparez ce mouvement à celui de vos émotions.
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10Faites de l'exercice régulièrement. Cela vous permet de gérer votre stress et votre anxiété [21] . Le sport permet de créer de l'endorphine, une substance chimique liée au bienêtre [22] . L'Institut national de la santé mentale recommande de faire de l'exercice régulièrement pour combattre les pensées négatives [23] .
- Des recherches montrent que même une activité physique modérée, comme marcher ou faire du jardinage, peut avoir le même effet [24] .
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11Suivez des horaires fixes. L'instabilité est l'une des caractéristiques du TPL et suivre un programme régulier pour les heures de repas et de sommeil peut être utile. Les fluctuations dans votre taux de sucre dans le sang ou la privation de sommeil peut aggraver les symptômes du TPL [25] .
- Si vous n'avez pas de temps pour prendre soin de vous et que vous oubliez de manger ou que vous vous couchez trop tard, demandez à quelqu'un de vous rappeler de suivre votre programme.
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12Vos objectifs doivent être réalistes. Faire face à un TPL peut demander du temps et de la patience. Votre état ne s'améliorera pas en quelques jours. Ne vous découragez pas. Souvenez-vous que vous faites de votre mieux et que cela est déjà suffisant [26] .
- Vos symptômes s'amélioreront avec le temps, soyez donc patient.
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Méthode 2
Méthode 2 sur 3:Prendre soin d'une personne souffrant d'un TPL
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1Les sentiments que vous avez sont normaux. Les amis et la famille des personnes souffrant de TPL se sentent souvent dépassés, épuisés ou traumatisés en raison du comportement de leur proche. La dépression, le deuil ou l'isolation, mais aussi le sentiment de culpabilité sont également communs à ces personnes [27] . Il est important de savoir que ces sentiments sont communs et que cela ne fait pas de vous une personne mauvaise ou égoïste.
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2Apprenez en plus sur le TPL, car il s'agit d'un trouble aussi sérieux qu'une maladie physique. Ce n'est pas la faute de la personne et sachez qu'il ressent déjà de la honte et de la culpabilité pour son comportement, sans pour autant pouvoir le changer. En apprendre plus sur ce trouble vous permettra de lui donner tout votre soutien. Donc, faites des recherches pour savoir comment aider cet être cher [28] .
- Vous pouvez par exemple vous renseigner sur le site de l'Institut National sur la Santé Mentale [29] .
- Il existe également de nombreux programmes en ligne, des blogs et d'autres sources d'information qui vous permettront d'en apprendre plus [30] . Par exemple, l'Alliance nationale pour l'éducation sur le trouble de la personnalité limite a de nombreuses recommandations pour la famille des personnes souffrant de ce trouble [31] . Le Centre de ressource sur le TPL propose également des vidéos, des recommandations d'ouvrage et des conseils pour renforcer vos connaissances dans ce domaine [32] .
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3Encouragez la personne à suivre une thérapie. Comprenez bien cependant qu'elle ne fonctionnera pas immédiatement et que certaines personnes ne sont pas sensibles à ce type de traitement.
- Essayez de ne pas juger la personne. Par exemple, ne dites pas « Tu m'inquiètes » ou « Tu me mets mal à l'aise », mais plutôt « Je m'inquiète pour toi » ou « Je t'aime et je veux t'aider. » Privilégiez donc la première personne du singulier.
- La thérapie fonctionnera mieux si la personne fait confiance et est à l'aise avec le thérapeute. Cependant, l'instabilité qui caractérise les personnes souffrant de TPL peut rendre ce lien difficile à créer entre votre proche et son thérapeute [33] .
- Vous pouvez suivre une thérapie familiale. Certains traitements peuvent inclure des séances avec la famille.
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4Prenez en considération les sentiments de la personne. Même si vous ne comprenez pas ce qu'il ressent, essayez de lui offrir votre soutien et votre amour [34] . Par exemple, vous pouvez lui dire « J'ai l'impression que c'est difficile pour toi » ou « Je vois pourquoi cela t'a énervé [35] . »
- Vous n'avez pas forcément à être en accord avec tout ce que dira la personne pour lui montrer que vous l'écoutez. Maintenez le contact visuel et utilisez des phrases comme « mm-hmm » ou « oui, je comprends » lorsque la personne vous parlera [36] .
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5Restez cohérent. Les personnes souffrant de TPL sont souvent inconstantes, il est donc important que vous puissiez être une sorte de repère pour elles. Si vous avez promis d'être rentré à la maison à 17 h, tenez votre parole. Cependant, ne répondez pas aux menaces, aux supplications ou à la manipulation. Assurez-vous simplement que vos actions soient cohérentes avec vos propres besoins et vos valeurs [37] [38] .
- Cela veut aussi dire qu'il faut que vous mainteniez des limites saines avec la personne. Par exemple, dites-lui que s'il ou elle crie sur vous, vous sortirez de la pièce, car vous n'avez pas à supporter ce comportement. Tenez votre parole quand cette situation se produira [39] .
- Il est important de décider d'un plan d'action à suivre quand la personne commencera à se comporter de façon destructrice ou menaçante. Vous trouverez peut-être utile de travailler sur ce plan avec votre proche ainsi qu'avec son ou sa thérapeute [40] . Par la suite, tenez-vous à ce plan.
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6Fixez-vous des limites personnelles et affirmez-les. Les personnes atteintes de TPL peuvent être difficiles à vivre, car elles ne parviennent pas toujours à réguler leurs émotions. Elles peuvent également essayer de manipuler leurs proches pour leurs propres besoins, peuvent même ignorer les limites personnelles des autres et peinent souvent à les fixer ou à les comprendre [41] . Le fait de vous fixer des limites en fonction de vos besoins et de ce qui vous met à l'aise peut vous aider à rester calme et à interagir plus sereinement avec cette personne.
- Par exemple, vous pouvez lui expliquer que vous ne répondrez plus au téléphone après 22 h, car vous avez besoin de dormir. Si la personne vous appelle après cette heure, il est important que vous ne répondiez pas. Si vous le faites, rappelez à la personne les limites que vous aviez fixées tout en vous préoccupant de ses émotions : « Je tiens à toi et je sais que tu traverses une épreuve difficile, mais il est 23 h 30 et je t'avais demandé de ne plus m'appeler après 22 h. C'est important pour moi. Tu peux m'appeler demain à 16 h 30, car je vais raccrocher. Au revoir. »
- Si la personne vous accuse de ne pas vous soucier d'elle, car vous ne répondez pas à ses appels, rappelez-lui que vous aviez fixé des limites. Proposez-lui une heure plus appropriée à laquelle elle pourra vous appeler.
- Vous allez surement devoir réaffirmer vos limites à de nombreuses reprises avant qu'il ou elle ne comprenne que vous y tenez. La personne réagira surement à ces limites par la colère, l'amertume ou une réponse tout aussi intense. Ne réagissez pas par la colère. Continuez d'affirmer les limites que vous vous êtes fixées [42] .
- Le fait de dire non ne fait pas de vous une mauvaise personne. Vous devez vous préoccuper de votre santé physique et émotionnelle avant de prendre soin de vos proches [43] .
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7Répondez de façon positive aux comportements appropriés. Il est important que vous encouragiez les comportements positifs de la personne en la félicitant pour ses efforts. Cela lui permettra de réaliser qu'elle peut faire face à ses émotions et l'encouragera à poursuivre ses efforts [44] .
- Par exemple, si la personne commence à vous crier dessus puis s'arrête pour réfléchir, remerciez-la. Reconnaissez qu'il s'agit pour elle d'un effort important et que vous appréciez son geste.
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8Cherchez de l'aide pour vous-même. Venir en aide à une personne souffrant de TPL peut être éprouvant. Il est important que vous preniez soin de vous et que vous cherchiez de l'aide pour affronter cette épreuve et trouver l'équilibre entre l'aide que vous apportez à cette personne et votre propre bienêtre.
- L'Alliance nationale pour les maladies mentales et l'Alliance nationale pour l'éducation sur les troubles de la personnalité limite vous permettront de trouver de l'aide près de chez vous [45] [46] .
- Vous pouvez aussi voir votre propre thérapeute ou conseiller. Il ou elle pourra vous aider à faire face à vos émotions et apprendre à les surmonter de façon saine.
- L'Alliance nationale pour les maladies mentales propose des programmes appelés « De famille à famille » où les familles reçoivent un soutien de famille traversant les mêmes épreuves. Ce programme est gratuit [47] .
- Vous pouvez également essayer une thérapie familiale, car elles permettent aux familles d'apprendre à comprendre et à faire face aux troubles de leurs proches. Un(e) thérapeute vous offrira son soutien et vous permettra d'apprendre à aider la personne de votre entourage souffrant de TPL [48] . Les thérapies familiales se concentrent sur les besoins de chaque membre de la famille. Elles permettent à chacun de développer ses propres stratégies d'adaptation et à trouver un équilibre entre ses besoins et ceux de la personne souffrant de TPL [49] .
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9Prenez soin de vous. Il est possible que vous oubliiez de prendre soin de vous, mais il est important que vous vous préoccupiez de votre santé et que vous dormiez suffisamment. Si vous manquez de sommeil, que vous êtes anxieux ou que vous ne prenez plus soin de vous, vous répondrez aux troubles de la personne par l'irritation ou la colère [50] .
- Faites du sport. Le sport vous permettra de relâcher votre stress et votre anxiété. Cela vous permettra également de rester en bonne santé et peut se révéler une stratégie efficace pour faire face aux troubles de la personne de votre entourage [51] .
- Mangez sainement. Mangez régulièrement et prenez des repas équilibrés et contenant des protéines, des glucides complexes, des fruits et des légumes. Évitez la nourriture trop grasse et limitez votre consommation de caféine et d'alcool [52] .
- Faites de bonnes nuits de sommeil. Essayez de vous coucher et de vous lever à des heures régulières, même le weekend. Ne travaillez pas ou ne regardez pas la télévision dans votre lit. Évitez également la caféine avant de vous coucher [53] .
- Relaxez-vous. Essayez la méditation, le yoga ou encore les bains à remous ou les randonnées dans la nature. Vivre avec une personne souffrant de TPL peut être stressant, il est donc important que vous preniez soin de vous.
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10Prenez les menaces ou les actes d'automutilation sérieusement. Même si vous avez entendu votre proche menacer de se suicider ou de s'automutiler par le passé, il est important de toujours prendre ces menaces au sérieux. 60 à 70 % des personnes atteintes de TPL feront une tentative de suicide au moins une fois dans leur vie et 8 à 10 % d'entre eux pourront en mourir. Si votre proche menace de se suicider, appelez les urgences ou amenez-le aux urgences les plus proches.
- Vous pouvez également appeler la ligne de prévention des suicides au 01 42 96 26 26. Assurez-vous que la personne ait ce numéro également en cas de besoin.
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Méthode 3
Méthode 3 sur 3:Reconnaitre les caractéristiques des troubles de la personnalité limite
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1Comprenez comment est diagnostiqué le TPL. Un professionnel utilisera différents critères pour diagnostiquer ce trouble. Pour être diagnostiquée comme souffrant d'un TPL, la personne doit au moins correspondre à 5 des critères suivants [54] :
- « efforts frénétiques pour éviter l'abandon réel ou imaginaire » ;
- « tendance aux relations instables et intenses caractérisées par une alternance entre une extrême idéalisation et une extrême dévaluation » ;
- « troubles de l'identité » ;
- « impulsivité dans deux domaines potentiellement autodestructeurs » ;
- « comportements, gestes ou menaces suicidaires réguliers ou comportement d'automutilation » ;
- « instabilité affective due à des humeurs changeantes » ;
- « sensations chroniques de vide » ;
- « colère inappropriée, intense ou difficultés à contrôler sa colère » ;
- « anxiété transitoire, liée à une idée paranoïaque ou à des symptômes sévères de dissociation » ;
- souvenez-vous que vous ne pouvez pas diagnostiquer vous-même un TPL. Les informations données dans cet article ne peuvent vous permettre que de faire une supposition.
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2Soyez particulièrement attentif à une peur intense de l'abandon. Une personne souffrant de TPL connaitra une peur ou une colère extrême face à la possibilité d'être abandonnée par un être cher. Elle aura alors un comportement impulsif comme l'automutilation ou des menaces de suicide [55] .
- Cette réaction surviendra même lorsque la séparation est inévitable, déjà prévue ou limitée dans le temps (par exemple si vous allez au travail [56] ).
- Les personnes souffrant de TPL ont généralement très peur d'être seules et ont un besoin chronique de l'aide des autres. Elles pourront donc paniquer ou entrer dans une colère très forte si elles se sentent abandonnées ou si vous êtes en retard [57] .
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3Renforcez vos relations interpersonnelles. Une personne souffrant de TPL n'a généralement pas eu de relations stables pendant une longue période. Elle accepte généralement mal les « zones grises » chez les autres (et souvent aussi chez elle-même). Elle a donc une opinion extrême des autres et des relations qu'ils ont avec eux et passe généralement de l'amour à l'amitié très rapidement [58] .
- Les personnes souffrant de TPL idéalisent souvent leurs connaissances ou les mettent sur un piédestal. Cependant, si ces personnes montrent leurs faiblesses ou font des erreurs, la personne souffrant de TPL la dévaluera immédiatement [59] .
- Elle aura également du mal à reconnaitre sa part de responsabilité dans ses relations avec les autres et trouvera des excuses qu'elle imputera aux autres. Elle pourra également être perçue comme ayant des relations superficielles avec les autres [60] .
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4Prenez en considération l'image que la personne a d'elle-même. Elle n'aura généralement pas une identité stable. Contrairement à une personne ne souffrant pas de ce trouble (et qui a une image stable de sa personnalité, de ses valeurs et de l'image que les autres ont d'elle), les personnes souffrant de TPL n'ont pas cette stabilité et l'image qu'elles ont de leur personnalité dépend de la situation et des personnes avec qui elles interagissent [61] .
- Elles fonderont par exemple l'opinion qu'elles ont d'elles-mêmes sur ce qu'elles imaginent que les autres pensent d'elles. Par exemple, si une personne est en retard à un rendez-vous, la personne pensera qu'il s'agit d'un signe qu'il ou elle est une mauvaise personne qui ne mérite pas l'amour des autres.
- Les personnes souffrant de TPL auront des objectifs fluides ou des valeurs très instables [62] . Cela se ressentira également dans leurs relations avec les autres et elles pourront donc être gentilles un instant et vicieuses le suivant (et cela avec la même personne [63] ).
- Elles connaitront également des sensations très fortes de manque de confiance en elles, même si leurs proches les rassurent régulièrement [64] .
- Elles ressentiront également une attirance sexuelle fluctuante. Elles changeront par exemple plus facilement de préférences sexuelles [65] .
- Elles définissent également leur personnalité en des termes déviant des normes culturelles admises. Il est important de prendre en compte les normes culturelles s'appliquant à votre cas lorsque vous souhaiterez établir ce qui est « normal » ou « stable [66] ».
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5Soyez attentif aux signes d'impulsions autodestructrices. Beaucoup de gens sont parfois impulsifs, mais une personne souffrant de TPL peut se livrer à des comportements à risques et impulsifs de façon régulière. Ce comportement présente habituellement de graves menaces pour son bienêtre, sa sécurité ou sa santé [67] . Ce comportement peut être lié à la personne en elle-même ou être en réaction à un évènement ou une expérience dans la vie de cette personne. Ces comportements à risques peuvent comprendre [68] :
- les comportements sexuels à risques ;
- la conduite en état d'ivresse ou imprudente ;
- la consommation de substances illicites ;
- la boulimie ou autres troubles de l'alimentation ;
- la dépense incontrôlée ;
- l'addiction aux jeux.
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6Prenez en compte la fréquence de ces menaces. L'automutilation et les menaces de suicide sont communes chez les personnes souffrant de TPL [69] . Ces actions peuvent être ou non liées à la perception d'un abandon [70] .
- L'automutilation peut prendre la forme de coupures, de brulures ou de se gratter intensivement la peau.
- Les menaces ou tentatives de suicide peuvent également consister à prendre une boite de médicaments et menacer de l'avaler entièrement.
- Les menaces ou tentatives de suicide sont parfois une façon de manipuler les autres dans le but d'obtenir quelque chose d'eux.
- Les personnes souffrant de TPL peuvent savoir que leurs actions sont dangereuses ou sources de souffrance sans être capable de changer leur comportement [71] .
- 60 à 70 % des personnes diagnostiquées avec un TPL feront une tentative de suicide au moins une fois dans leur vie [72] .
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7Soyez attentif à l'humeur de la personne. Les personnes avec un TPL souffrent d'instabilité affective ou d'humeur très changeante [73] . Ces changements d'humeur seront plus intenses que pour une personne normale.
- Par exemple, la personne pourra être heureuse un instant et fondre en larme ou entrer dans une colère folle la seconde suivante [74] . Ces changements peuvent durer quelques minutes ou quelques heures [75] .
- Le désespoir, l'anxiété et l'irritabilité sont très fréquents chez les personnes atteintes de TPL et peuvent être déclenchés par des évènements ou des actions que les personnes sans un tel trouble considèreraient comme insignifiants. Par exemple, si le thérapeute de la personne lui annonce que ses séances sont bientôt terminées, la personne pourra ressentir un profond sentiment de désespoir et d'abandon [76] .
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8Soyez attentif à l'ennui de la personne. Les personnes atteintes de TPL expriment souvent le sentiment de se sentir vides ou extrêmement ennuyés. Une grande partie de leurs comportements à risques et impulsifs peuvent être en réaction à ces sentiments. Elles chercheront donc constamment de nouvelles sources de stimulation et d'excitation.
- Dans certains cas, cela peut affecter leur image des autres. Elles pourront s'ennuyer très rapidement avec leurs amis ou amants et chercher la compagnie plus excitante d'une nouvelle personne [77] .
- Elles pourront aussi s'inquiéter de ne pas exister ou de vivre dans un monde différent de celui des autres [78] .
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9Soyez attentif aux démonstrations de colère trop fréquentes. Une personne souffrant de TPL affichera sa colère plus souvent et plus intensément que cela n'est accepté dans sa culture. Elle aura également du mal à contrôler cette colère. Ce comportement est souvent une réaction à la perception qu'un(e) ami(e) ou un membre de sa famille est indifférent ou négligent à son égard [79] .
- La colère peut également s'exprimer à travers le sarcasme, l'amertume, des éclats verbaux ou des crises de colère violentes.
- La colère pourra être sa première réaction par défaut, même si d'autres émotions semblent plus appropriées ou plus logiques. Par exemple, une personne remportant une compétition sportive se concentrera sur le comportement de ses compétiteurs plutôt que de savourer sa victoire [80] .
- Cette colère peut s'aggraver et donner lieu à une attaque physique ou une bagarre [81] .
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10Cherchez les signes de paranoïa. Une personne souffrant de TPL aura de nombreuses pensées paranoïaques, en raison de son stress. Elles ne dureront pas longtemps, mais seront fréquentes [82] . La paranoïa sera souvent liée aux intentions ou aux comportements d'une tierce personne.
- Par exemple, elle pourra penser que le médecin cherche à la piéger lorsqu'il lui annoncera qu'elle est malade.
- La dissociation est également très fréquente chez les personnes souffrant de TPL. Elle aura par exemple l'impression que le monde qui l'entoure n'est pas réel.
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11Recherchez des signes de TSPT. Le TPL, le trouble de stress posttraumatique (TSPT) ou TPB (trouble de la personnalité borderline) sont souvent connectés, car ils apparaissent à la suite de périodes traumatisantes, particulièrement au cours de l'enfance. Le TSPT se caractérise entre autres symptômes par des flashbacks, des dérobades, le sentiment d'être « à bout » et des difficultés à se remémorer des moments traumatiques. Lorsque quelqu'un souffre de TSPT, il a de fortes probabilités que la personne souffre également de TPB ou TPL et vice versa.Publicité
Conseils
- Soyez à l'écoute et présent autant que possible.
- Prenez le temps de prendre soin de vous lorsque vous vivez ou aimez une personne souffrant de TPL.
- Il n'existe pas de traitement pour le TPL, mais un professionnel peut vous prescrire des médicaments qui pourront réduire les symptômes comme la dépression, l'anxiété ou l'agressivité [83] .
- Le TPL n'est pas de votre faute et cela ne fait pas de vous une mauvaise personne. Il s'agit d'une maladie que l'on peut traiter [84] .
Avertissements
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Références
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