Liste des présidents des États-Unis
La liste des présidents des États-Unis ci-dessous comprend tous les titulaires de la présidence depuis l'indépendance, du plus ancien au plus récent, ainsi qu'une frise chronologique les présentant d'après leur étiquette politique, du plus récent au plus ancien.
Martin Van Buren est le premier président à naître citoyen américain, ses prédécesseurs naissant sujets britanniques. Sa famille étant originaire des Pays-Bas, il est également le premier président dont l'anglais n'est pas la langue maternelle. Franklin Delano Roosevelt est le premier président à être élu pour quatre mandats, le dernier cependant inachevé du fait de son décès. Il reste le seul président américain réélu trois fois successivement. Il est également le seul à accomplir plus de deux mandats puisque le XXIIe amendement constitutionnel, qui entre en vigueur en 1951, interdit depuis aux présidents de briguer un troisième mandat. En outre, Grover Cleveland est le seul président à être élu pour deux mandats non consécutifs. Il est donc à la fois le 22e et le 24e président. Ainsi, si Joe Biden est le 46e président, il n'existe que 44 personnes qui portent ce titre avant lui[1]. Un seul président accède à la fonction sans être élu ni à la présidence ni à la vice-présidence : succédant à Richard Nixon à la suite de sa démission, Gerald Ford est auparavant nommé vice-président par celui-ci en remplacement du vice-président démissionnaire, Spiro Agnew, en 1973.
Neuf présidents américains ne terminent pas leur mandat et sont donc remplacés par leur vice-président. Un seul président est démissionnaire (avant la fin de la procédure d'impeachment), Richard Nixon, alors que huit sont décédés durant leur mandat : quatre sont assassinés (Abraham Lincoln, James A. Garfield, William McKinley et John Fitzgerald Kennedy) et quatre sont morts naturellement (William Henry Harrison, Zachary Taylor, Warren G. Harding et Franklin Delano Roosevelt). Actuellement, cinq anciens présidents des États-Unis sont vivants : Jimmy Carter, Bill Clinton, George W. Bush, Barack Obama et Donald Trump.
Liste
N° | Nom | Début de mandat | Fin de mandat | Parti | Notes | |
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1 | George Washington (1732-1799) VA |
Indépendant | Premier président des États-Unis, est le général vainqueur des Britanniques et héros de l'indépendance. Très populaire, il est le seul président à être élu deux fois à l'unanimité en raison du manque d'opposition, en 1789 et 1792. Sous son mandat, une Déclaration des droits (Bill of Rights) comprenant dix amendements à la Constitution est ratifiée, garantissant un certain nombre de droits individuels comme la liberté du culte, d'expression, de la presse, de port d'armes (amendements interprétables de différentes façons) ou encore un certain nombre de protections judiciaires. L'esclavage reste permis tandis que George Washington possède lui-même des esclaves dans sa propriété de Mount Vernon en Virginie. La Banque des États-Unis est créée sous l'impulsion de son secrétaire du Trésor, Alexander Hamilton, afin de faire jouer un rôle central à l'État fédéral en matière économique. Alors qu'il ne souhaitait pas se représenter, il effectue un second mandat pour éviter que les tensions vives entre Alexander Hamilton et Thomas Jefferson ne débouchent sur un éclatement de la nation. Il refuse de se présenter à nouveau pour un troisième mandat. | |||
2 | John Adams (1735-1826) MA |
Fédéraliste | Vice-président de George Washington, il est élu par 72 voix contre 68 face à Thomas Jefferson qui devient son vice-président[note 1]. Sa présidence est notamment marquée par l'opposition entre les fédéralistes (John Adams) et les républicains-démocrates (Thomas Jefferson). Premier président à résider, en 1800, à la Maison-Blanche à Washington, devenue capitale fédérale. Candidat à un second mandat, il arrive derrière Thomas Jefferson et Aaron Burr. | |||
3 | Thomas Jefferson (1743-1826) VA |
Républicain- démocrate |
Il est l'un des Pères de l'indépendance et le principal rédacteur de la Déclaration d'indépendance. Il est pendant plusieurs années ambassadeur des États-Unis auprès de la France. Membre du Parti républicain-démocrate, vice-président de John Adams, il est élu contre Aaron Burr au 36e tour de scrutin à la Chambre des représentants, réalisant la première alternance de l'histoire des États-Unis. Sous sa présidence, les États-Unis procèdent à l'achat de la Louisiane à la France en 1803. Il entretient une relation ambiguë avec l'esclavage, possédant des esclaves dans sa propriété de Monticello en Virginie. | |||
4 | James Madison (1751-1836) VA |
Républicain- démocrate |
L'un des auteurs de la Constitution, secrétaire d'État sous Jefferson, il est élu en 1808 en partie sur son habileté diplomatique à une période où la France et le Royaume-Uni sont prêts à faire la guerre aux États-Unis. Il est réélu en 1812 contre le candidat républicain démocrate dissident DeWitt Clinton alors que le pays est en guerre avec le Royaume-Uni, guerre qui dure de 1812 à 1814, soldée par un statu quo ante bellum. | |||
5 | James Monroe (1758-1831) VA |
Républicain- démocrate |
Triomphe définitif du Parti républicain-démocrate : sans opposant, il est réélu en 1820 à l'unanimité moins une voix du collège des grands électeurs. Il est le concepteur de la doctrine Monroe, à l'origine de l'isolationnisme américain et de la réduction de l'influence politique des puissances européennes (Grande-Bretagne, Espagne, France) sur le continent américain. | |||
6 | John Quincy Adams (1767-1848) MA |
Républicain- démocrate, National-républicain |
Fils du deuxième président, John Adams, il est élu par le Congrès (aucun candidat n'avait obtenu la majorité absolue) face à Andrew Jackson, puis échoue face à celui-ci en 1828. Il est un adversaire acharné de l'esclavage des noirs. | |||
7 | Andrew Jackson (1767-1845) TN |
Démocrate | Major général, vainqueur de la bataille de la Nouvelle-Orléans (Chalmette) en 1815. Il obtient la majorité des voix en 1824, mais ne parvient pas à obtenir la majorité absolue et échoue au Congrès face à John Quincy Adams. En 1828, il affronte de nouveau celui-ci et le bat à une large majorité. Premier président démocrate, il renforce la démocratie aux États-Unis. Sa mémoire est cependant ternie par son soutien très actif à la déportation des Amérindiens à l'ouest du Mississippi et à l'esclavage des noirs. | |||
8 | Martin Van Buren (1782-1862) NY |
Démocrate | Vice-président d'Andrew Jackson lors de son second mandat, il est élu en 1836 face à quatre candidats dont trois présentés par le nouveau Parti whig. Partisan d'un rôle minimal de l'État dans l'économie, il est confronté à la crise économique de 1837 et évite un conflit avec l'Empire britannique. Il est le premier président à être né citoyen américain (ses prédécesseurs étaient nés sujets britanniques) et le premier d'ascendance non britannique, mais hollandaise en l'occurrence. Il se présente à nouveau sans succès en 1840, puis en 1848 sous l'étiquette du Parti du sol libre. | |||
9 | William Henry Harrison (1773-1841) OH |
Whig | Major général qui s'illustre durant la bataille de la rivière Thames, ancien gouverneur du territoire de l'Indiana et sénateur de l'Ohio, partisan de l'esclavage, il est le premier président issu des rangs du Parti whig. À peine un mois après le début de son mandat, il meurt d'une pleurésie contractée lors de son discours d'investiture dans un froid glacial. | |||
10 | John Tyler (1790-1862) VA |
Whig, Indépendant | Ancien démocrate, il s'oppose au programme de son prédécesseur et sera la cause de la défaite des whigs en 1844. Il est le premier vice-président à succéder à un président défunt. Il fait voter la réunion du Texas au territoire américain en 1845. | |||
11 | James K. Polk (1795-1849) TN |
Démocrate | La guerre américano-mexicaine et le partage du territoire de l'Oregon avec l'Empire britannique donnent aux États-Unis leur territoire continental actuel, alors que la ruée vers l'or en Californie commence. | |||
12 | Zachary Taylor (1784-1850) KY |
Whig | Militaire de carrière (major général) et propriétaire d'esclaves, il signe un traité avec le Royaume-Uni pour l'ouverture d'un canal en Amérique centrale. L'admission de nouveaux États non esclavagistes modifie l'équilibre alors que Taylor propose au Nouveau-Mexique et à la Californie d'intégrer l'Union sans passer par la transition de territoires. Il meurt prématurément après 16 mois de mandat. | |||
13 | Millard Fillmore (1800-1874) NY |
Whig | Vice-président de Zachary Taylor, il lui succède à la mort de ce dernier. Il signe le Fugitive Slave Act en 1850. Le conflit entre le nord et le sud sur le sort des esclaves commence sous son mandat. | |||
14 | Franklin Pierce (1804-1869) NH |
Démocrate | Son écrasante victoire face à Winfield Scott provoque l'effondrement du Parti whig. Création du Parti républicain en 1854, à la suite d'une coalition de membres des partis whig, du sol libre et Know Nothing. L'opposition entre esclavagistes et abolitionnistes sous-tend toutes les décisions prises pendant le mandat de Pierce, en particulier celles liées à l'expansion des États-Unis vers l’ouest. Pierce défend le compromis de 1850 et le Parti démocrate ne le soutiendra pas pour un second mandat. | |||
15 | James Buchanan (1791-1868) PA |
Démocrate | Élu difficilement face au républicain John C. Frémont et l'ancien président Millard Fillmore, le candidat du Parti démocrate ne sait pas faire face aux dégradations du débat sur l'esclavage au point de provoquer la sécession de plusieurs États du Sud des États-Unis. | |||
16 | Abraham Lincoln (1809-1865) IL |
Républicain | Premier président républicain, gouvernant en tant qu'unioniste national (en), son élection déclenche la sécession des États esclavagistes, entraîne la guerre de Sécession et la proclamation de l'abolition de l'esclavage (1865). Réélu en 1864, il est assassiné quelques jours après la victoire des nordistes par John Wilkes Booth au théâtre Ford de Washington en . | |||
17 | Andrew Johnson (1808-1875) TN |
Démocrate | Démocrate élu comme vice-président sur le ticket républicain en 1864 sous l'égide des unionistes nationaux (en), il devient président après l'assassinat de Lincoln. Il rencontre une vive opposition de la part des républicains les plus radicaux qui engagent contre lui une procédure d'impeachment. La Chambre de représentants vote à la majorité la mise en accusation de Johnson. Le Sénat, à une voix près, refuse de le destituer. Il est l'un des trois présidents à être mis en accusation lors d'une procédure d'impeachment, les autres étant Bill Clinton et Donald Trump[2]. | |||
18 | Ulysses S. Grant (1822-1885) IL |
Républicain | Général, commandant les troupes de l'Union lors de la guerre de Sécession, il remporte la première élection de l'après-guerre, avant d'être réélu en 1872. Début de la période de la Reconstruction. Les anciens États confédérés du Sud des États-Unis sont occupés militairement jusqu'en 1877. Des droits politiques sont accordés aux anciens esclaves noirs, mais la ségrégation raciale dans le Sud sera de fait rétablie et durera jusqu'aux années 1960. Cette période est minée par la corruption. Établit le premier parc national au monde en 1872, à Yellowstone. | |||
19 | Rutherford B. Hayes (1822-1893) OH |
Républicain | Nettement minoritaire en voix, il est élu grâce aux fraudes électorales face à son rival démocrate Samuel J. Tilden. Il s'appliquera cependant à moraliser son gouvernement et mettra fin à l'occupation militaire des États du Sud. | |||
20 | James A. Garfield (1831-1881) OH |
Républicain | Élu lors d'une élection considérée comme un référendum sur l'assouplissement des conditions de la Reconstruction des États du Sud, il tente d'organiser une conférence internationale des États d'Amérique mais, au bout de ses 6 premiers mois de mandat, est assassiné par Charles J. Guiteau. | |||
21 | Chester A. Arthur (1829-1886) NY |
Républicain | Juriste, ancien collecteur de taxes douanières au port de New York et vice-président de Garfield, il devient président à la mort de ce dernier. Son mandat est marqué par la mise en œuvre d'une réforme de la fonction publique établissant le recrutement et la promotion sur la base de la seule compétence (réforme du système des dépouilles) et par la fin de la conquête de l'Ouest. Malade des reins, il ne se présente pas à l'élection de 1884[3]. | |||
22 | Grover Cleveland (1837-1909) NY 1re fois |
Démocrate | Ancien maire de Buffalo et ancien gouverneur de New York, il est le premier démocrate à devenir président après la guerre de Sécession. Il est le seul à avoir occupé un poste de shérif (dans l'État de New York). Il est élu avec juste 29 000 voix d'avance sur James Blaine. Son mandat est marqué par son intransigeance dans les conflits sociaux, par sa tentative de contrôler le prix des chemins de fer, d'abaisser les tarifs douaniers et de freiner l'immigration chinoise. Candidat à sa réélection en 1888, il est battu par Benjamin Harrison tout en l'ayant devancé de plus de 10 000 voix au suffrage populaire[4]. | |||
23 | Benjamin Harrison (1833-1901) IN |
Républicain | Petit-fils du président William Henry Harrison, il est le troisième candidat à l'élection présidentielle à entrer à la Maison-Blanche en étant minoritaire en voix. Il organise la première conférence des États du continent américain, place les îles Samoa sous protectorat américain, tente d'en faire de même avec Hawaï et négocie les droits de pêche dans le détroit de Béring. Il signe la loi Sherman — première loi fédérale réglementant les conglomérats industriels — et soutient le passage d'une loi garantissant le droit de vote des noirs, en particulier dans les États du Sud. | |||
24 | Grover Cleveland (1837-1909) NY 2de fois |
Démocrate | Seul président à avoir effectué deux mandats non consécutifs, il prend sa revanche sur Harrison malgré la présence d'un candidat populiste, James B. Weaver. Son second mandat est marqué par son mariage à la Maison-Blanche, par la crise économique de 1893 à 1897 accompagnée d'une dépression et de nombreuses faillites, par l'abolition de la loi sur les droits civils dans le Sud, permettant l'instauration de la ségrégation raciale et par la lutte contre l'influence des lobbies industriels au Congrès[5]. | |||
25 | William McKinley (1843-1901) OH |
Républicain | Ancien gouverneur de l'Ohio, facilement élu en 1896 et réélu plus largement encore quatre ans plus tard contre le même adversaire, William Jennings Bryan, il est le président des premières manifestations de ce qu'on appellera l'impérialisme américain où lors de la rapide guerre hispano-américaine, les États-Unis prennent de fait le contrôle des Philippines et de Cuba. Lors de la révolte des Boxers, il met des troupes à disposition du contingent international chargé de protéger les légations. Dorénavant à la tête d'une puissance mondiale, imposant sa volonté sur l'ensemble du continent américain, l'objectif de McKinley est surtout de préserver la liberté commerciale. Il mène une politique novatrice d'abaissement des barrières douanières à laquelle s'ajoute l'ouverture des marchés étrangers aux produits américains grâce notamment à la conclusion de traités commerciaux réciproques, mettant fin à la période du Gilded Age (fondé sur le protectionnisme et la surveillance du Congrès). Le retour à l'étalon-or est approuvé par le Congrès sous son mandat, écartant les partisans de la monnaie d'argent. Le vote du Gold Standard Act assure la stabilité du dollar et rassure les investisseurs étrangers qui se ruent alors sur le marché américain, permettant une forte expansion de l'activité industrielle. Lors de l'Exposition Pan-américaine de Buffalo en , McKinley est assassiné par l'anarchiste Leon Czolgosz[6]. | |||
26 | Theodore Roosevelt (1858-1919) NY |
Républicain | Ancien chef de la police de New York, officier des Rough Riders à la bataille de San Juan à Cuba, vice-président de McKinley, il succède à ce dernier après son assassinat, devenant à 42 ans le plus jeune président américain de l'histoire, puis est à son tour élu en 1904. Il applique une politique progressiste et sociale (politique anti-trust contre les big corporations) et étend les prérogatives présidentielles et fédérales. En politique internationale, il révise la doctrine Monroe en accordant aux États-Unis la possibilité d'exercer un pouvoir international de police, ce qui lui permet de se poser en protecteur de l'ensemble latino-américain. Il reçoit le prix Nobel de la paix pour son rôle de médiateur dans le conflit entre le Japon et la Russie. Chasseur et admirateur du milieu vivant, il multiplie les actions en faveur de la protection des espaces naturels, de la création de parcs nationaux à la lutte contre le gaspillage[7]. Il est invectivé par des élus et la presse du Sud pour avoir invité l'Afro-Américain Booker T. Washington à dîner à la Maison-Blanche en 1901. Il refuse de se représenter en 1908 mais, mécontent de la politique de son successeur, se présentera contre lui à l'élection de 1912 comme progressiste, provoquant la défaite des républicains. Victime d'une tentative d'assassinat lors de la campagne, il se maintient debout pour discourir alors qu'il est touché et demande à la foule de ne pas se montrer violente envers l'auteur arrêté du coup de feu. | |||
27 | William H. Taft (1857-1930) OH |
Républicain | Conservateur, partisan de la « diplomatie du dollar », son mandat est marqué par le retrait des troupes américaines de Cuba et par la détérioration du climat social. Candidat à sa réélection, il se heurte à la candidature de Roosevelt qui, au nom du mouvement progressiste, se présente avec un programme baptisé « New Nationalism ». Avec un camp républicain ainsi divisé, Taft est privé d'un second mandat. De 1921 à 1930, il est président de la Cour suprême des États-Unis. | |||
28 | Woodrow Wilson (1856-1924) NJ |
Démocrate | Ancien président de l'université de Princeton, il est élu avec 41 % des voix grâce à une scission chez les républicains et à la candidature dissidente de Roosevelt, puis réélu en 1916 à une majorité de 600 000 voix et de 23 grands électeurs face à son rival républicain Charles Evans Hughes. Sous son mandat, les membres du Sénat des États-Unis sont pour la première fois élus au suffrage universel et non plus désignés par la législatures des États (1914). En dépit de son pacifisme, il fait intervenir les États-Unis dans la Première Guerre mondiale. Il est le père de la Société des Nations mais, paradoxalement, ne parvient pas à y faire adhérer les États-Unis. Il reçoit le Prix Nobel de la paix en 1919. En 1920, il fait accorder le droit de vote aux femmes. | |||
29 | Warren G. Harding (1865-1923) OH |
Républicain | Élu assez largement, l'ancien sénateur de l'Ohio est le premier président à prononcer un discours radio-diffusé. Son mandat est marqué par une politique économique de laissez-faire, par la création du Bureau du budget, par la fixation de quotas d’immigration favorisant les pays anglophones et par une politique isolationniste. Il meurt d'apoplexie lors de la troisième année de son mandat. | |||
30 | Calvin Coolidge (1872-1933) MA |
Républicain | Vice-président de Warren Harding, il accède à la présidence à la mort de ce dernier et est élu pour un mandat complet en 1924. Il est très critiqué après la crue du Mississippi de 1927 qui provoque 246 morts et plus de 400 millions de dollars de dégâts. Sous son mandat, les Indiens d’Amérique se voient reconnaître la nationalité américaine. | |||
31 | Herbert Hoover (1874-1964) CA |
Républicain | Élu très largement et premier président issu de Californie, l'ancien secrétaire au Commerce des États-Unis est souvent perçu comme partisan du moins d'État et laissez-faire économique alors que sa pratique en est parfois présentée à l'opposé. Son mandat est associé au krach de 1929 qu'il n'arrive pas à juguler malgré son interventionnisme économique. Candidat à un second mandat, il est largement battu par Franklin Delano Roosevelt. | |||
32 | Franklin Delano Roosevelt (1882-1945) NY |
Démocrate | Ancien gouverneur de New York, atteint de ce que l'on croit être une poliomyélite, il est élu pour résoudre la crise économique et sociale de 1929. Sa politique de « New Deal » est fondée sur une intervention massive de l'État dans l'économie, par le contrôle du système bancaire, par une politique de grands travaux publics, comme la construction de barrages, la réfection des routes ou l'entretien des parcs pour lutter contre le chômage, l'abandon de l'étalon-or et l'instauration d'un régime de retraite doublé d'une assurance chômage (Social Security Act de 1935). Les résultats de cette politique sont mitigés, mais Roosevelt parvient à redonner confiance aux Américains et est réélu en 1936, en remportant 46 États sur les 48 de l'époque. Son deuxième mandat est marqué par le « second New Deal » avec la fixation d'un salaire minimal, la limitation du temps de travail hebdomadaire à 40 h et l'interdiction de travail des enfants. Parallèlement, il doit faire face à une nouvelle récession et se montre ferme face aux mouvements sociaux. Réélu une nouvelle fois en 1940, il est le seul président à se représenter après deux mandats complets[note 2]. Dans un contexte de Seconde Guerre mondiale, il forme alors un gouvernement d'union nationale et fait entrer plusieurs républicains au gouvernement. Après l'attaque de Pearl Harbor par les Japonais, les États-Unis s'engagent pleinement dans le conflit. Une économie de guerre est mise en place qui permet d'effacer les conséquences de la crise de 1929[8]. Élu une quatrième fois en 1944, il négocie avec Winston Churchill et Joseph Staline les accords de Yalta et met en œuvre ce qui deviendra l'Organisation des Nations unies. Il meurt moins d'un mois avant la victoire des Alliés en Europe. Selon un sondage du Wall Street Journal de 2005, il est considéré par les historiens comme le troisième meilleur président des États-Unis, derrière Abraham Lincoln et George Washington[9], bien que son bilan soit terni par l'internement des Nippo-Américains. Il est le seul président de l'histoire américaine élu quatre fois. | |||
33 | Harry S. Truman (1884-1972) MO |
Démocrate | Originaire du Missouri et troisième vice-président de Franklin Delano Roosevelt (depuis le seulement, il ne l'est pas sous les trois précédents mandats), il accède à la présidence en à la mort de celui-ci. Il prend la décision d'utiliser deux fois la bombe atomique contre le Japon pour mettre fin à la Seconde Guerre mondiale. Instigateur du plan Marshall, son mandat est marqué par le début de la guerre froide. Après avoir remporté l'élection de 1948, sa politique est marquée par l'apogée du maccarthysme. Son mandat est aussi marqué par l'envoi de troupes américaines en Chine et en Corée dans le cadre de la politique de containment face à l'extension mondiale du communisme. Il signe un traité de paix avec le Japon en 1951, qui entre en vigueur en 1952. | |||
34 | Dwight D. Eisenhower (1890-1969) KS |
Républicain | Élu en 1952 puis réélu en 1956, il est le « général en chef » du SHAEF, le commandement allié en Europe pendant la Seconde Guerre mondiale, qui organise les débarquements. Il met fin à 20 ans de présidence démocrate et au maccarthysme, supervise le cessez-le-feu en Corée, lance la course à l'espace, crée la NASA, développe le système des autoroutes inter-États, étend l'assurance maladie et fait du développement de l'armement nucléaire une priorité dans le cadre de la guerre froide. Ses mandats sont marqués notamment par l'arrêt de la Cour suprême déclarant la ségrégation scolaire illégale dans le Sud des États-Unis (Brown v. Board of Education), qui l'amène notamment à envoyer en Arkansas 1 000 hommes de la 101e division aéroportée et faire passer la garde nationale de l'Arkansas sous contrôle fédéral pour permettre à neuf élèves noirs d'entrer en sécurité et poursuivre leur scolarité dans le lycée central de Little Rock. L'Alaska et Hawaï deviennent en 1959 les 49e et 50e États des États-Unis. | |||
35 | John Fitzgerald Kennedy (1917-1963) MA |
Démocrate | Ancien représentant et sénateur du Massachusetts, il est élu face au vice-président sortant Richard Nixon. Premier président catholique, il est également le plus jeune président élu des États-Unis[note 3]. Entamé par le discours sur la Nouvelle Frontière, son mandat est marqué sur le plan international par le débarquement de la baie des Cochons (1961), la crise des missiles de Cuba (1962), la création des Corps de la Paix et le doublement du nombre de ISBM Polaris. Sur le plan intérieur, il lance le programme Apollo et entame le processus d'abolition législative de la ségrégation raciale dans les États du Sud qui se heurte à l'opposition des démocrates sudistes du Congrès. Il est assassiné le à Dallas, à l'âge de 46 ans ; son assassinat (attribué par la Commission Warren à Lee Harvey Oswald) demeure au XXIe siècle l'objet d'hypothèses et de controverses. | |||
36 | Lyndon B. Johnson (1908-1973) TX |
Démocrate | Vice-président de John Fitzgerald Kennedy, il devient président à l'assassinat de ce dernier et obtient en 1964 la plus grande victoire de l'histoire des États-Unis aux suffrages populaires (61,1 %), mais perd le Sud historique qui s'oppose à son programme sur les droits civiques et à l'affirmative action qui lui permettent de mettre fin à la ségrégation raciale. Son mandat est marqué par son discours sur la « Grande Société » promettant l'effacement des clivages sociaux, raciaux et culturels devant l'intérêt collectif, par l'adoption de Medicare et Medicaid, mais aussi par les émeutes raciales dans le ghetto de Watts à Los Angeles (1965) lors d'un hot summer. Il devient impopulaire à cause de la guerre du Viêt Nam et de l'offensive du Têt. Il renonce alors à se représenter en 1968. | |||
37 | Richard Nixon (1913-1994) CA |
Républicain | Élu de justesse en 1968 en termes de suffrages populaires, l'ancien vice-président de Dwight D. Eisenhower développe notamment la législation sur la discrimination positive en faveur de l'intégration des noirs (plan de Philadelphie en 1969) et la décentralisation des dépenses sociales vers les États. En 1971, il décide de mettre fin aux accords de Bretton Woods de 1945, en abandonnant la convertibilité du dollar en or. Il retire les troupes américaines du Viêt Nam (1973), reconnaît la République populaire de Chine (1972) et signe les premiers accords de réduction des armements nucléaires avec l'URSS (1972). Il est réélu en 1972 en remportant 49 des 50 États des États-Unis, avec plus de 60 % des voix. En 1974, il démissionne à la suite du début d'une procédure d'impeachment, consécutive à l'affaire du Watergate dans laquelle il est accusé d'entrave à la justice. Un mois après sa démission, son successeur Gerald Ford lui accorde « un pardon sans réserve pour toutes les fautes qu'il a commises ou a pu commettre »[10], mettant un terme aux procédures judiciaires en cours. | |||
38 | Gerald Ford (1913-2006) MI |
Républicain | Ancien représentant du Michigan et chef de la minorité républicaine à la Chambre des représentants, il est nommé vice-président en remplacement du démissionnaire Spiro Agnew en 1973, puis devient président après la démission de Richard Nixon. Son mandat est marqué par la grâce présidentielle accordée à Nixon, par la chute de Saïgon et par la continuation de la politique de détente avec l'URSS. Il est battu lors de l'élection de 1976. Il est la seule personne à accéder à la vice-présidence puis à la présidence des États-Unis sans être élu. | |||
39 | Jimmy Carter (1924) GA |
Démocrate | Au terme d'une élection serrée, l'ancien gouverneur de Géorgie rompt avec la realpolitik de ses prédécesseurs, voulant mettre l'accent sur les performances économiques internes et le respect des droits de l'homme à l'étranger. Sa médiation qui permet d'aboutir à la signature des accords de Camp David entre Anouar el-Sadate et Menahem Begin, traduit cette nouvelle orientation basée sur le multilatéralisme et la restreinte militaire. Il privilégie également les relations avec les pays du tiers monde. Il tend la main à Fidel Castro sans résultat. Il suspend l'aide militaire au régime de Somoza au Nicaragua puis, à la chute de ce dernier, favorise la formation d'un gouvernement comprenant les sandinistes. Cependant, la prise de la totalité du pouvoir par ces derniers et leur rapprochement avec Cuba est une humiliation pour la diplomatie américaine. Au Moyen-Orient, il désavoue le shah d'Iran, mais se retrouve aux prises avec un régime islamique hostile qui débouche sur la crise iranienne des otages. Enfin, le non-respect des accords Salt par l'URSS et l'invasion de l'Afghanistan par les troupes soviétiques, l'amenant à boycotter les jeux olympiques de Moscou ainsi qu'à supprimer des exportations de denrées alimentaires vers l'URSS, minent sa politique étrangère alors que l'hégémonie économique américaine est contestée par le Japon. En 1980, l'inflation galopante tout comme la hausse du prix du carburant à la pompe et le chômage contribuent à le priver d'un second mandat. Il reçoit le prix Nobel de la paix en 2002[11]. | |||
40 | Ronald Reagan (1911-2004) CA |
Républicain | Ancien acteur de cinéma et gouverneur de Californie, il était le plus âgé des présidents des États-Unis (presque 70 ans) lorsqu'il accède à la Maison-Blanche, avant que Donald Trump le soit devenu en 2017, puis Joe Biden en 2021. Élu en 1980, il est réélu en 1984 avec le chiffre record de 525 grands électeurs[note 4]. Sa présidence, entamée au début de son mandat par une tentative d'assassinat, marque le début de la Révolution conservatrice consistant en une baisse de la fiscalité et un conservatisme fiscal sans faille[12] connue sous le nom de Reaganomics, une politique de relance basée sur l'économie de l'offre. En politique internationale, sa première mandature est marquée par la crise des euromissiles, la relance de la course aux armements, l'invasion de la Grenade et la hausse du budget militaire, pour notamment financer le projet d'Initiative de défense stratégique[note 5]. Son second mandat est marqué par une croissance économique soutenue, ébranlée brièvement par le krach d'octobre 1987, par une inflation jugulée, un taux de chômage divisé par deux et un taux de change du dollar au plus haut niveau. Sur le plan international, outre le scandale de l'affaire Iran-Contra qui ébranle la présidence, le bombardement de la Libye du Colonel Kadhafi[13] et la ratification du traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire, la course aux armements entamée au début des années 1980 a accéléré la décomposition de l'URSS. Lors d'un discours à Berlin, Ronald Reagan y appelle symboliquement Mikhaïl Gorbatchev à faire tomber le rideau de fer. Ronald Reagan est ainsi perçu par certains comme le grand vainqueur de la guerre froide[14]. Selon une enquête nationale réalisée pour la télévision en 2005, un an après sa mort, il est pour les Américains leur personnalité publique préférée, toutes catégories confondues. | |||
41 | George H. W. Bush (1924-2018) TX |
Républicain | Vice-président de Ronald Reagan, élu en 1988, George Bush est rapidement témoin de la chute du mur de Berlin (1989), de l'effondrement des régimes des pays de l'Est (1989) suivi par celui de l'URSS (1990-1991) et de la réunification allemande (1990), marquant l'émergence d'un nouvel ordre mondial. Sous son mandat, les États-Unis assument leur rôle de « gendarme du monde » en dépêchant un corps expéditionnaire au Panama pour y arrêter le général Noriega, coupable de trafic de drogue. En 1991, les États-Unis dirigent une coalition internationale pour libérer le Koweït qui avait été envahi par l'Irak (Première guerre du Golfe). Fort de ses succès internationaux, Bush néglige la politique intérieure. L'économie entre en récession, le chômage augmente, l'insécurité progresse, les prestations sociales diminuent, et des émeutes raciales éclatent à Los Angeles[15]. Manquant à sa promesse électorale de ne pas augmenter les impôts, George Bush n'est pas réélu en 1992, notamment à cause de la candidature populiste de Ross Perot. Avant son départ de la Maison-Blanche, il lance les forces armées américaines, sous l'égide des Nations unies, dans l'opération Restore Hope en Somalie. | |||
42 | Bill Clinton (1946) AR |
Démocrate | Ancien gouverneur de l'Arkansas. Élu en 1992 avec une majorité relative des suffrages, sa promesse de réformer le système de santé et de couverture médicale se heurte à l'hostilité du Congrès et se solde par un échec, en partie en raison de sa complexité et de son aspect institutionnel[16]. Son premier mandat est également marqué par les accords d'Oslo (accords de Washington signés le ), l'intervention de l'armée américaine en Haïti. Clinton est réélu en 1996. Au cours de son deuxième mandat, des scandales politiques sont révélés tels le Whitewater, le travelgate, le filegate, le scandale sur le financement de sa campagne présidentielle et d'autres liés à des affaires privées (le bimbogate) : affaires Gennifer Flowers, Paula Jones, Kathleen Willey, Monica Lewinsky, etc. À la suite de l'affaire Lewinsky, il est l'objet devant le Congrès d'une procédure d'impeachment qui aboutit, faisant de lui le second président américain à être impeached. Mais là encore, le Sénat ne trouve pas de majorité des 2/3 pour le destituer. Son deuxième mandat est également marqué par les attentats contre les ambassades américaines au Kenya et en Tanzanie en 1998, l'opération Renard du désert en Irak fin 1998 (sans mandat de l'ONU), l'intervention des troupes de l'OTAN dans la guerre du Kosovo. Durant son mandat, les États-Unis bénéficient d'une embellie économique marquée par un excédent budgétaire et un taux de chômage au plus bas en 30 ans. | |||
43 | George W. Bush (1946) TX |
Républicain | Fils du 41e président et ancien gouverneur du Texas, il est, en 2000, le quatrième candidat à la présidence à accéder à la Maison-Blanche en étant minoritaire en voix[note 6]. Son premier mandat est marqué par les attentats du 11 septembre 2001, la guerre contre le terrorisme, le Patriot Act, le développement du Bouclier antimissile, les guerres d'Afghanistan et d'Irak et l'ouverture du camp de Guantanamo. Réélu en 2004, cette fois avec la majorité absolue des suffrages populaires, son second mandat est marqué par les conséquences de la guerre d'Irak, la gestion controversée du cyclone Katrina en Louisiane en 2005, la gestion difficile du conflit israélo-palestinien et par l'adoption du plan Paulson pour relancer l'économie américaine à la suite d'une crise financière débutée par la crise des subprimes en 2007. Après avoir atteint les sommets de la popularité à la fin de l'année 2001, il a atteint les profondeurs inverses à la fin de son mandat[17]. | |||
44 | Barack Obama (1961) IL |
Démocrate | Sénateur de l'Illinois de 2004 à 2009, fils d'un Kényan noir et d'une Américaine blanche, il devient le premier président noir et le quatrième à recevoir le prix Nobel de la paix en 2009 et le troisième président à le recevoir en cours de mandat. En politique internationale, le début de sa présidence est marquée par l'assouplissement de l'embargo des États-Unis contre Cuba[18], par la main tendue à l'Iran[19] aboutissant à l'Accord sur le nucléaire iranien, par le retrait progressif des troupes américaines d'Irak et le discours du Caire, par l'élimination d'Oussama ben Laden, par le souhait de voir la Turquie entrer dans l'Union européenne[20] et par un discours portant sur l'élimination totale de toutes les armes nucléaires[21]. En politique interne, sa présidence est marquée par une réforme du système financier à la suite de la crise des subprimes, par un déficit budgétaire résultant notamment de l'envolée des dépenses publiques au titre du plan de relance et de la chute des recettes[22] alors que sont maintenues les exonérations fiscales des ménages les plus aisés[23], par la loi dite Obamacare sur l'assurance maladie, par le réaménagement des programmes d'armement[24], par la levée de l'interdiction du financement public de la recherche sur les cellules souches embryonnaires[25] (financement public par la suite suspendu)[26], par le soutien au mariage homosexuel[27] aboutissant à sa légalisation fédérale, par l'annonce d'une nouvelle politique de l'environnement destinée à limiter les émissions de gaz à effet de serre (non adoptée par le Congrès[28]) menant à l'accord de Paris sur le climat et par sa gestion controversée de la marée noire en Louisiane. Lors des élections de mi-mandat en 2010, le Parti démocrate perd la majorité à la Chambre des représentants mais conserve sa majorité au Sénat. Barack Obama est réélu en 2012 pour un second mandat face à Mitt Romney, mais doit continuer à composer avec une Chambre dominée par les républicains pour quatre ans, et un Sénat également acquis au Grand Old Party pour les deux dernières années de sa présidence. | |||
45 | Donald Trump (1946) NY |
Républicain | Né à New York, homme d'affaires et magnat milliardaire de l'immobilier, ainsi qu'animateur de télévision, Donald Trump s'engage en politique à partir des années 1980. Il devient de façon inattendue le candidat du Parti républicain à l'issue des primaires de 2016. Marquée par de nombreuses polémiques, sa campagne se caractérise par des propositions radicales visant à réduire l'immigration, un positionnement isolationniste et protectionniste et une opposition à l'establishment et au politiquement correct. Elle se distingue également par un relativement faible coût et une absence de recours à des sponsors. Éloigné du profil habituel des candidats du Parti républicain, il constitue un cas singulier dans l'histoire politique américaine. Il est le cinquième candidat à la présidence à être élu tout en étant minoritaire en voix[29] et le seul à exercer cette fonction sans avoir eu auparavant une expérience politique ou militaire[30]. Il signe des décrets présidentiels visant à réduire l'immigration, puis annonce le retrait des États-Unis de l'accord de Paris sur le climat et de l'UNESCO. La première moitié de sa présidence est marquée par l'affaire du Russiagate et plusieurs scandales. Il bénéficie d'une bonne situation économique[31] et introduit une baisse générale des impôts mais subit le plus long shutdown de l'histoire de son pays. Sur le plan diplomatique, il reconnaît Jérusalem comme capitale d'Israël, renoue les relations avec la Corée du Nord et procède à une sortie de l'accord sur le nucléaire iranien. Fin 2019, il devient le troisième président à subir une procédure de destitution, qui échoue finalement, puis le premier à être visé par une seconde procédure, en toute fin de mandat et à l'issue de laquelle il est également acquitté[32],[33]. Il est confronté à la pandémie de Covid-19, durant laquelle il gèle la participation des États-Unis à l'OMS. Candidat à sa succession lors de l'élection présidentielle de 2020, il est battu par Joe Biden[34]. Refusant la défaite et dénonçant sans preuve des fraudes, il engage plusieurs recours devant la justice. Peu avant la séance du Congrès certifiant la victoire de Joe Biden, il appelle ses partisans à « reprendre le pays » en « se rendant au Capitole » ce qui conduit à un assaut et des violences durant la procédure qui valide l'élection de son rival. Il est le premier chef d'État à se voir fermer ses comptes sur plusieurs réseaux sociaux d'importance pour « incitation à la violence »[35]. | |||
46 | Joe Biden (1942) DE |
– | Démocrate | Né à Scranton, en Pennsylvanie, dans une famille catholique irlandaise modeste, Joe Biden est élu plus jeune sénateur des États-Unis en 1973, fonction qu'il occupe pendant 36 ans avant de devenir le 47e vice-président des États-Unis sous les deux mandats de Barack Obama. Il est élu 46e président des États-Unis (et cette fois-ci le plus âgé de l'histoire) en , devançant le candidat républicain et président sortant, Donald Trump. Son mandat est marqué par la chute de Kaboul (2021) et l'invasion russe de l'Ukraine (2022). |
Frise chronologique
Longévité
Deux des cinq membres du Comité de rédaction de la Déclaration d'indépendance des États-Unis, John Adams et Thomas Jefferson, ayant été respectivement second et troisième Président des États-Unis, décéderont tous les deux le , soit exactement 50 ans après la déclaration de cet acte fondateur qui a donné naissance aux États-Unis d'Amérique, le .
Présidents non réélus
1 Fédéraliste :
- John Adams (1797-1801) : battu par Thomas Jefferson qu'il avait battu à son élection
- John Quincy Adams (1825-1829), fils du précédent : battu par Andrew Jackson qu'il avait battu à son élection
3 Démocrates :
- Martin Van Buren (1837-1841) : battu par William Henry Harrison qu'il avait battu à son élection
- Grover Cleveland (1893-1897) : battu par Benjamin Harrison qu'il battra en revanche à la fin du mandat de ce dernier
- Jimmy Carter (1977-1981) : battu par Ronald Reagan
6 Républicains :
- Benjamin Harrison (1889-1893) : battu par Grover Cleveland qu'il avait battu à son élection
- William Howard Taft (1909-1913) : battu par Woodrow Wilson
- Herbert Hoover (1929-1933) : battu par Franklin Delano Roosevelt
- Gerald Ford (1974-1977) : battu par Jimmy Carter ; le terme « non réélu » n'est pas adéquat dans ce cas, puisque Ford n'a pas été précédemment élu.
- George H. W. Bush (1989-1993) : battu par Bill Clinton
- Donald Trump (2017-2021) : battu par Joe Biden
Mandats interrompus
Président démissionnaire
- Richard Nixon (1969-1974) : démissionnaire au début de son second mandat
Présidents morts en fonction
Huit présidents sont morts en fonction : quatre de maladie et quatre assassinés.
Morts de maladies
Chronologiquement 2 Whigs, 1 Républicain et 1 Démocrate :
- William Henry Harrison (1841) : mort de pneumonie et pleurésie au début de son mandat
- Zachary Taylor (1849-1850) : mort d'une maladie de l'estomac au début de son mandat
- Warren G. Harding (1921-1923) : mort de pneumonie à mi-mandat
- Franklin D. Roosevelt (1933-1945) : mort d'une hémorragie cérébrale au début de son quatrième mandat
Assassinés
Chronologiquement 3 Républicains et 1 Démocrate :
- Abraham Lincoln (1861-1865) : assassiné par John Wilkes Booth au début de son second mandat
- James A. Garfield (1881) : assassiné par Charles J. Guiteau au début de son mandat
- William McKinley (1897-1901) : assassiné par Leon Czolgosz au début de son second mandat
- John F. Kennedy (1961-1963) : assassiné par Lee Harvey Oswald à mi-mandat
Anciens présidents toujours en vie
3 Démocrates :
- Jimmy Carter (1977-1981) : né en 1924, âgé de 97 ans, 11 mois et 3 jours
- Bill Clinton (1993-2001) : né en 1946, âgé de 76 ans et 16 jours
- Barack Obama (2009-2017) : né en 1961, âgé de 61 ans et 1 mois
2 Républicains :
- George W. Bush (2001-2009) : né en 1946, âgé de 76 ans, 1 mois et 29 jours
- Donald Trump (2017-2021) : né en 1946, âgé de 76 ans, 2 mois et 21 jours
Records et particularités
- la présidence la plus longue : Franklin Delano Roosevelt (présidence de 12 ans 1 mois et 8 jours de 1933 à 1945)
- la présidence la plus courte : William Henry Harrison (présidence de 1 mois en 1841)
- le plus de mandats et le seul à en avoir fait plus de deux : Franklin Delano Roosevelt (4 mandats)
- le plus de mandats achevés : Franklin Delano Roosevelt (3 mandats)
- le président le plus jeune au début de son mandat : Theodore Roosevelt (début de mandat à 42 ans, 10 mois et 18 jours)[note 7]
- le président élu le plus jeune au début de son mandat : John F. Kennedy (début de mandat à 43 ans, 7 mois et 22 jours)
- le président le plus âgé au début de son mandat : Joe Biden (début de mandat à 78 ans et 2 mois)
- le président le plus jeune à la fin de son mandat complet : Theodore Roosevelt (fin de mandat à 50 ans, 4 mois et 5 jours)
- le président le plus âgé à la fin de son mandat : Ronald Reagan (fin de mandat à 77 ans, 11 mois et 14 jours), record en cours par Joe Biden
- le président mort le plus jeune en cours de mandat : John Fitzgerald Kennedy (mort à 46 ans, 5 mois et 24 jours)
- le président mort le plus âgé en cours de mandat : William Henry Harrison (mort à 68 ans, 1 mois et 26 jours)
- le président mort le plus jeune après son mandat : James K. Polk (mort à 53 ans, 7 mois et 46 jours)
- le président mort le plus âgé après son mandat : George H. W. Bush (mort à 94 ans, 5 mois et 11 jours), record en cours par Jimmy Carter
- le président ayant vécu le moins longtemps après son mandat : James K. Polk (durée de 3 mois et 11 jours)
- le président ayant vécu le plus longtemps après son mandat : Jimmy Carter (durée de 41 ans, 7 mois et 15 jours), record en cours
- le président toujours vivant le plus jeune : Barack Obama (âge de 61 ans et 1 mois), record en cours
- le président toujours vivant le plus âgé : Jimmy Carter (âge de 97 ans, 11 mois et 3 jours), record en cours
- le président jamais élu comme président et jamais élu comme vice-président : Gerald Ford (nommé comme vice-président après la démission de Spiro Agnew, puis devenu président un an plus tard après la démission de Richard Nixon, et finalement battu par Jimmy Carter)
Prix Nobel de la paix
Quatre présidents américains obtiennent le prix Nobel de la paix, dont trois pendant leur mandat et un après (Jimmy Carter).
- Woodrow Wilson en 1919.
- Jimmy Carter en 2002 (après sa présidence).
- Barack Obama en 2009.
Notes et références
Notes
- Jusqu'en 1804, le président et le vice-président étaient élus au cours d'un scrutin unique, celui arrivant second étant élu vice-président.
- En 1951, le XXIIe amendement à la Constitution des États-Unis, ratifié par les législatures de trois quarts des différents États, limitera le nombre de mandats à deux.
- Le président Theodore Roosevelt accède à la présidence en étant plus jeune, mais en succédant à un président décédé en cours de mandat, donc sans être directement élu président.
- Reagan remporte alors 49 des 50 États. Il ne remporte pas non plus le district de Columbia (3 grands électeurs) où est situé Washington DC.
- ancêtre du National missile defense issu du National Missile Defense Act (1999) et mis en place lors de la présidence de George W. Bush.
- Le scrutin a d'ailleurs fait l'objet d'un recomptage des votes au Nouveau-Mexique et surtout en Floride.
- Theodore Roosevelt succéda a son prédécesseur quand celui-ci fut tué. Le président élu le plus jeune est John Fitzgerald Kennedy, début de mandat à 43 ans.
Références
- (en) « The Presidents » [« Les Présidents »], liste chronologique des présidents des États-Unis [html], sur whitehouse.gov, Maison-Blanche (présidence des États-Unis) (consulté le ).
- Valérie Samson, « Impeachment: Trump devient le 3e président des États-Unis mis en accusation », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
- Philippe Valode, Les présidents des États-Unis, l'Archipel, 2008, p 87.
- Philippe Valode, Les présidents des États-Unis, l'Archipel, 2008, p 90.
- Philippe Valode, Les présidents des États-Unis, l'Archipel, 2008, p 90-91.
- Philippe Valode, Les présidents des États-Unis, 2008, L'Archipel, p96-99
- Philippe Valode, Les Présidents des États-Unis, 2008, L'Archipel, pages 100-105.
- Philippe Valode, Les Présidents des États-Unis, 2008, L'Archipel, p. 130-138.
- Voir l'article anglais qui en fait état.
- Philippe Valode, Les Présidents des États-Unis, 2008, L'Archipel, p. 176 (citation de la déclaration de Gerald Ford le 8 septembre 1974).
- Philippe Valode, Les Présidents des États-Unis, L'Archipel, 2008, p. 180-183.
- Philippe Valode, Les Présidents des États-Unis, 2008, L'Archipel
- Bombardement effectué en représailles de l'attentat à la bombe, en 1986, d'une discothèque de Berlin-Ouest fréquentée par des militaires américains.
- Philippe Valode, Les Présidents des États-Unis, L'Archipel, 2008, p. 187
- Philippe Valode, Les Présidents des États-Unis, L'Archipel, 2008, p. 188-191
- Philippe Valode, Les Présidents des États-Unis, 2008, L'Archipel, p. 194
- Selon les Indices de popularité des présidents américains mesurés depuis FDR, George W. Bush a été à la fois l'un des présidents les plus populaires (89 % d'approbation en 2001) et les plus impopulaires (25 à 33 % d'opinions favorables en 2008), soit un peu mieux que les indices les plus bas des présidents Harry Truman et Richard Nixon.
- « Fidel Castro réclame la fin du blocus contre Cuba », Libération, (consulté le ).
- « Premiers pas entre l'Iran et les États-Unis », Swissinfo.ch, (consulté le ).
- « Obama, la Turquie et l'Europe », Le Figaro, (consulté le ).
- « Obama veut «un monde sans armes nucléaires» et plus vert », Libération, (consulté le ).
- Obama mise sur la croissance pour effacer un déficit abyssal - Le Figaro, 26 février 2009.
- Obama promet de diviser par deux le déficit budgétaire, Le Figaro-économie, 24 février 2009.
- (en) États des recommandations pour le budget de la défense, Déclaration de Robert M. Gates, 6 avril 2009.
- Obama donne le feu vert pour la recherche sur l'embryon « Copie archivée » (version du 13 mars 2009 sur l'Internet Archive), Le Figaro, 10 mars 2009.
- États-Unis : suspension du financement public de la recherche sur les cellules-souches RFI, 24 août 2010.
- Pourquoi Obama soutient le mariage gay, Le Parisien, 11 mai 2012.
- Obama lâché par le parti démocrate dans la lutte contre l’effet de serre, 27 juillet 2010.
- Hillary Clinton joins list of presidential losers who won popular vote
- Donald Trump will be the only US president ever with no political or military experience
- Andrew Van Dam, « Trump will have the worst jobs record in modern U.S. history. It's not just the pandemic. », The Washington Post, (lire en ligne, consulté le ).
- (en-US) Fandos, « Trump Acquitted of Inciting Insurrection, Even as Bipartisan Majority Votes ‘Guilty’ », The New York Times, (lire en ligne [archive du ], consulté le ).
- (en-US) Hughes et Ballhaus, « Senate Votes to Acquit Trump in Impeachment Trial », The Wall Street Journal, (lire en ligne [archive du ]).
- (en) Meg Wagner, Fernando Alfonso III, Melissa Macaya, Melissa Mahtani, Veronica Rocha et Amanda Wills, « Election results live: Biden and Trump watch results as country awaits a winner », sur cnn.com, (consulté le ).
- « Pourquoi Twitter a suspendu le compte de Donald Trump », La Croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
Bibliographie
- Georges Ayache, Les présidents des États-Unis. Histoire et portraits, Perrin, , 474 p.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (en) « The Presidents » [« Les Présidents »], liste chronologique des présidents des États-Unis [html], sur whitehouse.gov, Maison-Blanche (présidence des États-Unis) (consulté le )
- Cartographie électorale présidentielle par comtés depuis 1856
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