Samois-sur-Seine

Samois-sur-Seine est une commune française située dans le département de Seine-et-Marne, en région Île-de-France. En 2019, elle compte 2 040 habitants.

Pour les articles homonymes, voir Samois.

Samois-sur-Seine

Samois-sur-Seine, en bord de Seine, en 2010.

Blason
Administration
Pays France
Région Île-de-France
Département Seine-et-Marne
Arrondissement Fontainebleau
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Pays de Fontainebleau
Maire
Mandat
Michel Chariau
2020-2026
Code postal 77920
Code commune 77441
Démographie
Gentilé Samoisiens
Population
municipale
2 040 hab. (2019 )
Densité 324 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 27′ 10″ nord, 2° 45′ 02″ est
Altitude Min. 41 m
Max. 115 m
Superficie 6,3 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Samois-sur-Seine
(ville isolée)
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Fontainebleau
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Samois-sur-Seine
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Samois-sur-Seine
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Samois-sur-Seine
Liens
Site web samois-sur-seine.fr

    Géographie

    Localisation

    La commune de Samois-sur-Seine se trouve dans le département de Seine-et-Marne, en région Île-de-France[1]. Son territoire s'étend sur environ km le long de la Seine (rive gauche), en bordure de la forêt de Fontainebleau.

    Elle se situe à 14,05 km par la route[Note 1] de Melun[2], préfecture du département et à 8,67 km de Fontainebleau[3], sous-préfecture. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Fontainebleau[1].

    Communes limitrophes

    Les communes les plus proches[Note 2] sont[4] :
    Héricy (1,2 km), Vulaines-sur-Seine (2,7 km), Samoreau (3,0 km), Féricy (3,9 km), Fontaine-le-Port (4,1 km), Bois-le-Roi (4,6 km), Avon (5,2 km), Chartrettes (5,2 km).

    Géologie et relief

    L'altitude varie de 41 mètres à 115 mètres pour le point le plus haut, le centre du bourg se situant à environ 84 mètres d'altitude (mairie)[Carte 1].

    Géologiquement intégré au bassin parisien, qui est une région géologique sédimentaire, l'ensemble des terrains affleurants de la commune sont issus de l'ère géologique Cénozoïque (des périodes géologiques s'étageant du Paléogène au Quaternaire)[5],[6].

    Géologie de la commune de Samois-sur-Seine selon l'échelle des temps géologiques[5],[6].
    Ères Périodes géologiques Époques géologiques Nature des sols
    Cénozoïque Quaternaire Holocène
    CF :Colluvions de versant et de fond de vallon.
    Fz :Alluvions récentes : limons, argiles, sables, tourbes localement.
    Fy :Alluvions anciennes (basse terrasse de 0–10 m) : sables et graviers colluvions alluvions et apports éoliens.
    Fx :Alluvions anciennes (moyenne terrasse de 10–20 m) : sables et graviers .
    Fw :Alluvions anciennes de haute terrasse (terrasse de 20–30 m) : sables et graviers.
    Pléistocène
    Néogène Pliocène non présent.
    Miocène non présent.
    Paléogène Oligocène
    g1AR :Argile verte, Glaises à Cyrènes et/ou Marnes vertes et blanches (Argile verte de Romainville) .
    g1CB :Calcaire de Brie stampien et meulières plio-quaternaire indifférenciées.
    g1GF :Grès de Fontainebleau en place ou remaniés (grésification quaternaire de sables stampiens dunaires).
    g1SF :Sables de Fontainebleau, accessoirement grès en place ou peu remanié (versant).
    Éocène
    e6-7CH-SO :Calcaire de Champigny et Calcaire de Saint-Ouen indifférenciés.
    e7MS :Marnes supragypseuses : Marnes blanches de Pantin Marnes bleues d'Argenteuil
    Paléocène non présent.

    La commune est classée en zone de sismicité 1, correspondant à une sismicité très faible[7].

    Hydrographie

    Carte des réseaux hydrographique et routier de Samois-sur-Seine.

    Le système hydrographique de la commune se compose de trois[Note 3] cours d'eau référencés :

    La longueur linéaire globale des cours d'eau sur la commune est de 8,89 km[11].

    Climat

    Samois-sur-Seine, comme tout le département, connaît un régime climatique tempéré, de type atlantique.

    Espaces protégés

    La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[12],[13].

    La réserve de biosphère « Fontainebleau et Gâtinais », créée en 1998 et d'une superficie totale de 150 544 ha, est un espace protégé sur la commune. Cette réserve de biosphère, d'une grande biodiversité, comprend trois grands ensembles : une grande moitié ouest à dominante agricole, l’emblématique forêt de Fontainebleau au centre, et le Val de Seine à l’est. La structure de coordination est l'Association de la Réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais, qui comprend un conseil scientifique et un Conseil Éducation, unique parmi les Réserves de biosphère françaises[14],[15],[16],[17].

    Réseau Natura 2000

    Sites Natura 2000 sur le territoire communal.

    Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ce réseau est constitué de Zones spéciales de conservation (ZSC) et de Zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États Membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[18].

    Un site Natura 2000 a été défini sur la commune, tant au titre de la « directive Habitats » que de la « directive Oiseaux » : le « Massif de Fontainebleau »[19]. Cet espace constitue le plus ancien exemple français de protection de la nature. Les alignements de buttes gréseuses alternent avec les vallées sèches. Les conditions de sols, d'humidité et d'expositions sont très variées. La forêt de Fontainebleau est réputée pour sa remarquable biodiversité animale et végétale. Ainsi, elle abrite la faune d'arthropodes la plus riche d'Europe (3 300 espèces de coléoptères, 1 200 de lépidoptères) ainsi qu'une soixantaine d'espèces végétales protégées[20].

    Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

    L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.

    Le territoire communal de Samois-sur-Seine comprend une ZNIEFF de type 1[Note 4],[21],[Carte 2], le « Massif de Fontainebleau » (20 711,14 ha), couvrant 18 communes dont 17 en Seine-et-Marne et 1 dans l'Essonne[22]. , et une ZNIEFF de type 2[Note 5],[21], la « vallée de la Seine entre Melun et Champagne-sur-Seine » (1 062,65 ha), couvrant 15 communes du département[23].

    Urbanisme

    Typologie

    Samois-sur-Seine est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[24],[25],[26]. Elle appartient à l'unité urbaine de Samois-sur-Seine, une unité urbaine monocommunale[27] de 2 053 habitants en 2017, constituant une ville isolée[28],[29].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire regroupe 1 929 communes[30],[31].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (49,79 % en 2018), une proportion sensiblement inférieure à celle de 1990 (51,16 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (49,79 %), zones urbanisées (25,15 %), terres arables (13,62 %), eaux continentales[Note 8] (11,43 %)[32].

    Occupation des sols en 1990 et 2018[32].
    Type d’occupation 1990 2018 Bilan
    Territoires artificialisés
    (zones urbanisées, zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication, mines, décharges et chantiers, espaces verts artificialisés ou non agricoles)
    145,79 ha 23,05 % 159,08 ha 25,15 % 13,29 ha 
    Territoires agricoles
    (terres arables, cultures permanentes, prairies, zones agricoles hétérogènes)
    90,77 ha 14,35 % 86,15 ha 13,62 % −4,62 ha 
    Forêts et milieux semi-naturels
    (forêts, milieux à végétation arbustive et/ou herbacée, espaces ouverts sans ou avec peu de végétation)
    323,56 ha 51,16 % 314,88 ha 49,79 % −8,68 ha 
    Surfaces en eau
    (eaux continentales, eaux maritimes)
    72,30 ha 11,43 % 72,30 ha 11,43 % 0 ha 

    Parallèlement, L'Institut Paris Région, agence d'urbanisme de la région Île-de-France, a mis en place un inventaire numérique de l'occupation du sol de l'Île-de-France, dénommé le MOS (Mode d'occupation du sol), actualisé régulièrement depuis sa première édition en 1982. Réalisé à partir de photos aériennes, le Mos distingue les espaces naturels, agricoles et forestiers mais aussi les espaces urbains (habitat, infrastructures, équipements, activités économiques, etc.) selon une classification pouvant aller jusqu'à 81 postes, différente de celle de Corine Land Cover[33],[34],[Carte 3]. L'Institut met également à disposition des outils permettant de visualiser par photo aérienne l'évolution de l'occupation des sols de la commune entre 1949 et 2018[Carte 4].

    Lieux-dits et écarts

    Carte du cadastre de la commune de Samois-sur-Seine.

    La commune compte 58 lieux-dits administratifs[Note 9] répertoriés consultables ici[35] dont la Queue-de-Fontaine (en bordure de Bois-le-Roi), Courbuisson, le Petit-Barbeau, Bellefontaine (château) et Valvins (partagé avec Avon) (source : le fichier Fantoir).

    Logement

    En 2016, le nombre total de logements dans la commune était de 1 086 dont 89,8 % de maisons et 9,9 % d'appartements.

    Parmi ces logements, 79 % étaient des résidences principales, 12,1 % des résidences secondaires et 8,9 % des logements vacants[Note 10].

    La part des ménages fiscaux propriétaires de leur résidence principale s'élevait à 73,7 % contre 22,9 % de locataires[36], dont 2,6 % de logements HLM loués vides (logements sociaux)[Note 11] et 3,4 % logés gratuitement.

    Voies de communication et transports

    Une rue de Samois descendant vers la Seine.

    Voies de communication

    Trois routes départementales relient Samois-sur-Seine aux communes voisines :

    • la D 137, à Fontainebleau, au nord-ouest et au sud-ouest ;
    • la D 138, à Fontainebleau, à l'ouest ; à Avon, au sud ;
    • la D 210, à Avon, au sud ; à Vulaines-sur-Seine et à Samoreau, à l'est.

    Transports

    Les gares de Fontainebleau-Avon et Bois-le-Roi, situées à proximité de Samois-sur-Seine, sont desservies par les trains de la ligne R du Transilien effectuant les liaisons : Paris - Montereau et Paris - Montargis.

    La commune est desservie par sept lignes du réseau d'autocars Transdev Vulaines[37],[38] :

    • ligne no 5, qui relie Vulaines-sur-Seine à Avon ;
    • ligne no 6, qui relie Samoreau à Avon ;
    • ligne no 7, qui relie Samois-sur-seine à Fontainebleau ;
    • ligne no 9, qui relie Samoreau à Avon ;
    • ligne no 43, qui relie Sivry-Courtry à Fontainebleau ;
    • ligne no 45, qui relie Chartrettes à Fontainebleau ;
    • ligne no 112, qui relie Héricy à Fontainebleau.

    Toponymie

    Le nom de la localité est mentionné sous les formes Samesium en 986[39] ; Samois en 1169[40] ; Larricium Samesii en 1184[41] ; Pons de Sameis en 1189[42] ; Samesiae en 1209[43] ; Samesium en 1211[44] ; Sames en 1215[45] ; Samessium en 1220[46] ; Septmois en 1308[47] ; Samoys en 1331[48] ; Villa de Sameio, Senonensis diocesis en 1358[49] ; Sammoys en 1566[50] ; Samoy en 1656[51] ; Chamois au XVIIe siècle (Carte Boisseau)[52].

    Une forme Salamoyen, rencontrée au XIVe siècle, peut laisser penser que Samoy serait une variante du nom Salomon, souvent porté dans le Nord au Moyen Âge.

    Le nom de Samois-sur-Seine a été substitué à celui de Samois par décret du .

    Histoire

    Fondation de la léproserie de Courbuisson : Ayant apprécié en Palestine, dès son retour de Croisade, des services des chevaliers de Saint-Lazare, le roi Louis VII le Jeune créa au XIIe siècle, une maladrerie ou léproserie à Samois-sur-Seine. La plus ancienne mention de cette léproserie date de décembre 1260 ; charte de Louis IX, qui dispense le maître de cet établissement de lui payer le cens.

    Les bâtiments de Saint-Lazare de Courbuisson furent démolis en 1739.

    Construction de Courbuisson en fief : Après la suppression de la maladrerie, le domaine de Courbuisson fut érigé en fief. Deux seigneurs, les sieurs Mesnager et un comte de Saint-Julien en furent propriétaires. Ce lieu devint à partir de 1858 une maison forestière avec pépinière. Les bois du voisinage portent le nom de « Ventes de Courbuisson ».

    Située au bord de la Seine et à la lisière de la forêt de Fontainebleau, de nombreux écrivains, artistes et autres personnalités y séjournèrent.

    Les premiers hommes recherchaient des situations insulaires, afin de se protéger et de se défendre plus facilement. Les marécages et les nombreuses îles se trouvant sur le bas-Samois, plus nombreuses autrefois, offraient une situation privilégiée. Aujourd'hui, on peut en reconnaître trois :

    • « l'Île aux Barbiers », la plus grande, au milieu du fleuve où s'adossait jadis un barrage (« l'Île de la Jonchère » jointe à celle au Barbier par le service des Ponts et Chaussées au siècle dernier) ;
    • « l'Île du Berceau », accessible par le quai Franklin Roosevelt en empruntant les ponts qui surplombent l’Avau Terre, le bras de la Seine situé entre Samois et l’île. Cette dernière est particulièrement connue pour avoir vu se dérouler de 1983 à 2015 le Festival Django Reinhardt, aujourd'hui déplacé au château de Fontainebleau à la suite d'une crue de la Seine et de la nouvelle législation concernant la sécurité des rassemblements publics[53] ;
    • « l'Île de Thérouenne » (ou Thiérouante), plus rapprochée de la rive droite de la commune d'Héricy, se devine encore (face au stade de La Touffe et en aval) mais commence à se combler par l'amas de vases, de roseaux et parfois de déchets ménagers, donc à fusionner, avec la terre ferme.

    Le pont de bois gaulois

    Les relations commerciales entre les deux rives de la Seine nécessitaient la création d'un « grand pont ». Un pont en bois fut construit entre le Bas-Samois (face à la rue du Bas-Samois) et Héricy, s'appuyant en son milieu sur l'île de la Jonchère. Ainsi fut constitué, l'un des ponts le plus long qui ait existé sur la Seine (il avait plus de 300 mètres), entre Montereau-Fault-Yonne et Évry.

    Le pont de pierre romain

    Les Romains, maîtres du pays, ayant besoin d'un passage stratégique et colonisateur, utilisèrent et remplacèrent le pont de bois destructible, par un pont de pierre. Ce serait à l'empereur Julien que l'on voudrait en attribuer la construction, mais le long règne de Constance Chlore, de 293 à 306, paraît bien plus propice à l'exécution d'une œuvre aussi importante. Le « pont de pierre de Samois » d'une longueur de 300 mètres, fut reconstruit au XIIe siècle, pour créer un grand chemin royal de Melun, Moret-sur-Loing et Montereau-Fault-Yonne. À l'époque, Samois se nommait Samosius ou Samusius.

    Il a été trouvé à Héricy dans des sépultures, des monnaies aux effigies de Néron, de Marc Aurèle, de Constantin Ier et autres ; ce qui confirme que les Romains étaient installés sur les deux rives de la Seine.

    Un lieu de passage et de commerce

    Port fluvial de Samois-sur-Seine.

    La présence de ce pont explique que Jeanne d'Arc soit passée par Samois lorsqu'elle a voulu traverser la Seine pour se rendre de Vaucouleurs à Chinon.

    En 1779, les voyageurs se rendant de Paris à Fontainebleau prennent le coche d'eau jusqu'à Valvin, pour un prix de 2 livres 10 sous. Le voyage dure douze heures[54].

    Pont de Valvins

    L'ancien pont romain entre Samois-sur-Seine et Héricy n'existant plus, Louis XVIII décide d'en reconstruire un, entre ces deux communes. De construction de bois fourni par les forêts environnantes, son emplacement plus en amont du village, à hauteur de Samoreau, est plus favorable grâce à un rétrécissement de la Seine. En 1811 les travaux débutent, mais c'est seulement en 1825 que le premier pont de Valvins sera inauguré. Pour être plus solide et adapté à la vie moderne, en 1866 le pont est reconstruit en structure métallique. Après la Seconde Guerre mondiale, le pont entièrement détruit par l'armée allemande, sera entièrement reconstruit en béton armé, plus large et bitumé, pour faciliter la circulation toujours plus nombreuse[55].

    Politique et administration

    Liste des maires

    La mairie.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    12 novembre 1944 1959 Jules Durupt SE  
    1959 1966 Roger Carton SE  
    1966 1977 Edmond Ravot SE  
    20 mars 1977 13 mars 1983 Marc Jeunet SE  
    13 mars 1983 18 juin 1995 Jean-François Robinet UDF Journaliste
    Conseiller général de Fontainebleau (1992 → 2015)
    18 juin 1995 18 mars 2001 Annick Irlinger SE  
    18 mars 2001 9 mars 2008 Georges Guillo-Lohan SE  
    9 mars 2008 mars 2014 Jean-François Robinet UMP Journaliste
    Conseiller général de Fontainebleau (1992 → 2015)
    Ancien conseiller régional d'Île-de-France (1998 → 2004 puis 2007 → 2008)
    mars 2014 juillet 2020[56] Didier Maus UDI-PR
    puis MRSL
    Conseiller d'État, constitutionnaliste
    Vice-président de la CC du Pays de Fontainebleau (2014 → 2016)
    2020   Michel Chariau    

    Jumelages

    Villes jumelées avec Samois-sur-Seine
    VillePaysPériode
    Harbury[57]Royaume-Unidepuis

    Harbury est un village perché sur le passage de l'antique voie romaine, la Fosse Way à l'ombre du château de Warwick.

    Population et société

    Démographie

    Dans un ouvrage de l'abbé Jean-Joseph Expilly, en 1766, un dénombrement sur la circonscription de Melun indique 122 feux (foyers) sur la commune de Samois[58]. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Samois-sur-Seine depuis 1793 :

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[59]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[60].

    En 2019, la commune comptait 2 040 habitants[Note 12], en diminution de 2,63 % par rapport à 2013 (Seine-et-Marne : +4,1 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    8958089279741 0531 0381 0551 1021 150
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 0661 0851 1451 0871 0921 1911 1301 0201 036
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 0311 0501 0949421 0141 1241 1131 2731 364
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    1 3801 3731 5741 5741 9162 2362 0792 0212 107
    2014 2019 - - - - - - -
    2 0932 040-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[61] puis Insee à partir de 2006[62].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Samois-sur-Seine est située dans l'académie de Créteil. La ville administre une école maternelle et une école élémentaire communales[63].

    Économie

    Revenus de la population et fiscalité

    En 2017, le nombre de ménages fiscaux de la commune était de 879 (dont 74 % imposés), représentant 2 136 personnes et la médiane du revenu disponible par unité de consommation de 31 070 euros[64].

    Emploi

    En 2017 , le nombre total d’emplois dans la zone était de 356, occupant 861 actifs résidants.

    Le taux d'activité de la population (actifs ayant un emploi) âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 69,2 % contre un taux de chômage de 8,4 %.

    Les 22,4 % d’inactifs se répartissent de la façon suivante : 10,8 % d’étudiants et stagiaires non rémunérés, 6,2 % de retraités ou préretraités et 5,4 % pour les autres inactifs[65].

    Entreprises et commerces

    En 2015, le nombre d'établissements actifs était de 270 dont 2 dans l'agriculture-sylviculture-pêche, 9 dans l’industrie, 14 dans la construction, 209 dans le commerce-transports-services divers et 36 étaient relatifs au secteur administratif[66].

    Ces établissements ont pourvu 452 postes salariés.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Lavoir de Samois-sur-Seine.
    Monuments et sites, inventaire au
    Intitulé Monument classé Monument inscrit
    Les Caves, 25 rue Auguste-Joly x
    Église x
    Villa Les Fontaines Dieu - 1, quai Franklin-Roosevelt x
    Intitulé Site classé Site inscrit
    Forêt domaniale de Fontainebleau x
    Iles aux Barbiers, de la Jonchère et du Berceau x
    Site des abords du ru de la Gaudinel x
    Source : Iaurif[67]

    Les Caves, 25 rue Auguste-Joly

    Cette ancienne chapelle a été inscrite à l'inventaire des monuments historiques le [68].

    Le couvent - le prieuré - l'église - l'ancien presbytère.

    Le château et l'ermitage de La Madeleine

    Fondé par le gentilhomme breton Jacques Godemel avec l'assentiment du roi Louis XIII, cet ermitage devient rapidement un lieu de pèlerinage. Louis XIV y fit construire un pavillon et un bassin pour accueillir les eaux des sources afin d'alimenter un moulin en contrebas. Les carmes du prieuré des Basses-Loges à Avon s'y installent, puis cèdent l'ermitage, en 1750, à Louis François Thouron de Morangel. Le nouveau propriétaire construit, en avant du pavillon édifié par Louis XIV, deux bâtiments, auxquels est ajouté un autre édifice en 1752. Vendu comme bien national durant la Révolution, l'ensemble réintègre le domaine royal sous Charles X. La monarchie de Juillet l'inscrivit sur la « liste civile » du roi Louis-Philippe. C'est de ce dernier que madame Hamelin, ancienne Merveilleuse du Directoire, espionne durant l'Empire, devenue légitimiste sous le règne de Louis-Philippe, reçoit à bail en 1830, les 2 hectares, 75 ares et 21 centiares de l'Ermitage de la Madeleine, avec la maison, ses dépendances, son jardin et son parc, le tout pour la somme de 300 francs l'an. Madame Hamelin y fréquentera de nombreuses années le couple Victor Hugo ses voisins et y attirera d'éminentes personnalités artistiques et politiques de l'époque dont Chateaubriand, Berryer ou encore Laure Regnaud de Saint-Jean d'Angély. Par ailleurs, elle se prit de tendresse pour la petite Antonia surnommée Tony, la fille du boulanger de Samois, dont elle s’occupa telle une réelle grand-mère de substitution jusqu'à sa mort[69]. À la mort de madame Hamelin, en 1851, la Deuxième République renverra le domaine au privé, en le cédant à l'agent de change, Alfred de Tattet, enterré au cimetière de Samois-sur-Seine, ami de George Sand et d'Alfred de Musset, qui y feront là maints séjours et y composeront certaines de leur œuvres. Démoli, le château est rebâti en 1912. Après la Deuxième Guerre mondiale, le château, aujourd'hui propriété privée, est le siège du SHAPE (en anglais Supreme Headquarters Allied Powers Europe, SHAPE) signifiant « Centre de commandement militaire des forces alliées en Europe » pour l'OTAN. L'ensemble sera restauré en 1991 par l'institution qui l'occupe.

    Le couvent - Le prieuré - L'église - L'ancien presbytère

    Un couvent, de l'ordre de saint Augustin existait autrefois à Samois. L'église d'alors faisait partie de cet ordre et pour cela, la tour du clocher qui remonte au XIe siècle, avec le chœur du douzième, sont les seuls restes de cet édifice.

    Église Saint-Hilaire

    Cette église a été inscrite à l'inventaire des monuments historiques le [70].

    L'une des cloches[71], datée de 1789, a été classée à l'inventaire des monuments historiques le [72].

    De même, la châsse-reliquaire[73], en bois peint avec six statuettes en bois doré, surmontée de pots à feu et d'un temple au sommet, a été classée à l'inventaire des monuments historiques le [74].

    À l'intérieur de cette église, on peut admirer une statue de la Vierge à l'Enfant[75], datée du XIVe, classée à l'inventaire des monuments historiques le [76].

    Dans le cimetière, la croix[77] supportant une statuette de saint Hilaire, patron de la paroisse, en costume épiscopal, datée du XIVe, a également été classée à l'inventaire des monuments historiques le [78].

    Villa Les Fontaines-Dieu

    Cette maison, construite en 1896 a été transformée en luxueuse résidence par l'architecte Eugène Cottin. Elle a été inscrite à l'inventaire des monuments historiques le [79].

    Jardins remarquables

    De nombreux jardins ont été inventoriés au pré-inventaire des jardins remarquables de France :

    • jardin de la villa Ruissel-sous-Bois, 10 quai des Plâteries[80] ;
    • jardin de la villa Rochefontaine, 14 quai des Plâteries[81] ;
    • jardin de la villa Marie-Fanny, 5 quai Franklin-Roosevelt[82] ;
    • jardin de la villa des Sources, 9 quai Franklin-Roosevelt[83] ;
    • jardin de la villa du Country-Club, 11 quai Franklin-Roosevelt[84] ;
    • jardin du parc du château de Bellefontaine[85] ;
    • jardin de la villa Les Fontaines-Dieu, 1 quai Franklin-Roosevelt[86].

    La tour de Samois

    La tour de Samois, située sur le sommet du rocher de Samois est une tour d'observation élévée dans un but touristique en 1880 par Hebert Isidor. La tour est aujourd'hui abandonnée et interdite d'accès.

    Le quai Franklin-Roosevelt - port fluvial

    Belles promenades le long des quais jonchés de péniches, et bordés de restaurants jusqu'au chemin de halage. Autrefois existait une écluse avec double barrage et passerelles de halage.

    Le château de Bellefontaine

    Propriété du prince Nicolas Troubetskoï, puis de Catherine Troubetskoï (1840-1875) et du Prince Nicolas Orloff, (1827-1885), ambassadeur de Russie à Bruxelles, Vienne, Londres et Paris. Il participe à la constitution de l'Alliance franco-russe. Il meurt au château de Bellefontaine le et bénéficie de funérailles imposantes. Le service funèbre est célébré dans le château selon le rite orthodoxe, en présence du nouvel ambassadeur russe, le baron Mohrenheim. Le prince Vladimir Nicolaievitch Orloff, fils de Nicolas Orloff, meurt à Bellefontaine, où il s'était retiré au lendemain de la révolution russe[87].

    Le domaine du château de Bellefontaine occupe près de 4 ha sur les communes de Samois et d'Avon, sur un site classé Natura 2000. En , la ville de Paris, propriétaire du domaine depuis 1944, s'est résolue à le mettre en vente. Lancé en 2006, un projet d'aménagement pour de l'action sociale n'a pas abouti et le château se retrouve dans un état très dégradé[88]. Le projet de vente, prévu pour deux millions d'euros, a été présenté au conseil municipal du [89].

    Familles illustres

    • Geoffroi Guignart, possédant des fiefs du Ménil (Le Châtelet-en-Brie) et Les Écrennes, héritier de la maison de Samois, lègue aux religieux de l'église de Sainte-Marie de Barbeau dix arpents de terre situés sur la commune.
    • Hugues Guignart, chevalier de l'hôtel du roi Saint-Louis, l'accompagne en 1269 à Tunis, lors de sa dernière croisade en Terre-Sainte.
    • Robert Guignart, petit-fils de Geoffroi Guignart, né en 1260 et mort en 1325, chevalier et co-seigneur de Samois, est inhumé dans l'église du prieuré de Samois dépendant de l'abbaye du Jard.
    • Simon Guignart, gentilhomme co-seigneur de Samois, possède plusieurs domaines, près du monastère de Barbeau et sur Samois-sur-Seine[90].

    Autres personnalités

    Madame Hamelin.
    Plaque à la mémoire de Django Reinhardt.


    • Jean de Samois ( -1302), religieux franciscain français devenu évêque de Lisieux[91], y est né.
    • Jeanne d'Arc[pourquoi ?] (1412-1431), figure emblématique de l'Histoire de France.
    • Mathurin Fouquet (1755-1825), avocat, a légué sa maison de Samois et ses autres biens pour l'établissement d'un hospice dirigé par les sœurs de Saint-Vincent-de-Paul. Une rue du village porte son nom.
    • Fortunée Hamelin (1776-1851), dite Madame Hamelin, amie de Joséphine de Beauharnais[69].
    • Victor Hugo[pourquoi ?] (1802-1885), écrivain et philosophe.
    • Clément-Auguste Andrieux (1829-1880), peintre et lithographe, y est mort.
    • Élémir Bourges (1852-1925), écrivain français, y résida.
    • Armand Point (1860-1932), artiste peintre, ami d'Élémir Bourges depuis 1890, y résida jusqu'en 1892, puis s'installa à Marlotte.
    • Fernand Labori (1860-1917), juriste français, qui fut notamment le défenseur d’Émile Zola en 1898 et du capitaine Alfred Dreyfus, devant le conseil de guerre, à Rennes en 1899 ; fut maire de Samois de 1903 à 1904 et député de Seine-et-Marne de 1906 à 1910.
    • Émile Dermenghem (1892-1971), chartiste et écrivain, y est mort.
    • Gaston Reverchon (1901-1982), président-fondateur de Reverchon Industries, dont le siège social se situait à Samois-sur-Seine.
    • Georges Simenon[pourquoi ?] (1903-1989), écrivain belge de romans policiers.
    • Pierre Bourgeois (1904-1976), dirigeant français de l'industrie musicale et de la télévision. Il fut, avec l'ancien maire de Samois Jean-François Robinet, le cofondateur du 1er festival Django Reinhardt de Samois en 1968. Membre du conseil municipal de 1974 à 1976, y résidait, y est mort et y est enterré.
    • Joseph-Marie Lo Duca (1910-2004), écrivain italien, y habita et y est mort.
    • Django Reinhardt (1910-1953), guitariste manouche, s'installe à Samois en 1951, y est inhumé.
    • Hortense Dufour[pourquoi ?] (1946- ), romancière française.
    • Véronique Sanson (1949- ), pianiste, auteur-compositeur-interprète de chansons. Une partie du documentaire, Véronique Sanson, une fée sur son épaule diffusé sur France 5, le , se déroule à Samois.

    Héraldique, logotype et devise

    Parti : au premier d'azur à la tour d'argent posée sur un mont au naturel, au second de gueules à l'arbre arraché cousu de sinople surmonté de quatre oiseaux volants de sable ; au pont de trois arches d'argent sur une rivière ondée aussi d'argent et d'azur, brochant en pointe sur la partition.


    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
    2. Les distances sont mesurées entre chef-lieux de communes à vol d'oiseau.
    3. Les points de confluence donnés par Sandre sur la commune de Samois-sur-Seine sont contestables car situés sur la Seine : Les points terrestres où le ru de la Vallée Javot et le fossé 01 des Fontaines de Saint-Martin rejoignent la Seine sont sur la commune de Fontaine-le- Port, le point terrestre où le ru de Froideur rejoint la Seine est sur la commune de Héricy, ainsi que le bras de la Seine F4404001, le point terrestre où le ru de Dondaine rejoint la Seine est sur la commune de Vulaines-sur-Seine.
    4. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
    5. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    9. Contrairement au hameau ou écart qui est un groupe d’habitations , un lieu-dit n'est pas forcément un lieu habité, il peut être un champ, un carrefour ou un bois...
    10. En raison des arrondis, la somme des pourcentages n’est pas toujours égale à 100 %.
    11. Voir la Loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains (loi SRU).
    12. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
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