Croix hosannière

Les croix hosannières dites « hosannaire » ou encore « croix de l'hosannaire » sont des édicules funéraires construits entre les XIIe et XVIe siècles plus particulièrement dans l'ouest de la France.

Pour les articles homonymes, voir Hosanna (homonymie) et Croix (homonymie).

Croix hosannière à Moëze (Charente-Maritime).

La croix hosannière se distingue de la lanterne des morts par l'absence de système d'éclairage.

La plus classique et monumentale est d'une hauteur pouvant atteindre 10 mètres de haut. Elle est posée sur un soubassement constitué d'un gradin circulaire en pierres. La colonne est pleine, généralement cylindrique et surmontée d'une croix. Elle surmontait souvent une fosse commune ou un ossuaire. Ces croix se retrouvent en abondance dans le Poitou, les Charentes, en Gironde, Dordogne jusqu'en Auvergne, Bretagne et Normandie.

Bien qu'il n'existe pas d'inventaire exhaustif de ces monuments, il semblerait qu'il en existe un peu plus d'une centaine sur l'ensemble du territoire.

Plusieurs croix de ce type sont nimbées, notamment sur le littoral cauchois, en Limousin ou en Auvergne. On les appelle souvent abusivement croix celtiques.

Étymologie

Le terme hosannière viendrait peut-être de l'exclamation hébraïque Hosanna qui servit au XIVe siècle à désigner le dimanche des Rameaux (Dominica Hosanna). L'hosanne (ou ozanne), buis sacré, était déposé à cette occasion dans certaines régions (sud des Deux-Sèvres, ouest de l'Indre, nord-ouest de la Creuse, nord de la Haute-Vienne et de la Charente), au pied de la croix, pratique encore courante en Limousin avant 1914, ou constituait lui-même une croix tressée (Poitou), dite croix hosannière[1],[2],[3].

Liste de croix hosannières (non exhaustive)

Charente

Charente-Maritime

  • Allas-Bocage
  • Le Mung, située à l'intersection de la Départementale 18 et de la Départementale 238.
  • Aulnay, croix du XIVe siècle, située dans le cimetière, classée MH depuis le .
  • Boisredon, croix du XIIe siècle déplacée et reposée devant l'église entre deux contreforts..
  • Chermignac, croix du XVe siècle, situé à côté de l'église, classée MH depuis le 5 novembre 1906.
  • Gibourne, croix du XIIe siècle, située dans le cimetière.
  • Moëze, croix du XVIe siècle, située dans le cimetière, classée MH depuis le .
  • Nieul-le-Virouil, croix hosannière située sur la place de l'église, classée MH depuis le .
  • Tesson, Croix du XVe siècle, située à l'entrée de l'ancien cimetière

Côtes-d'Armor

Dordogne

Eure

Croix à Caumont

Finistère

Gironde

Ille-et-Vilaine

Indre

Indre-et-Loire

Loiret

Haute-Marne

Mayenne

Oise

Orne

Sarthe

Seine-Maritime

Seine-et-Marne

Deux-Sèvres

Vendée

Vienne

Haute-Vienne

Sources

  1. Michelin, Guide vert Limousin, Berry, Paris, MFPM, Michelin, 520 p. (ISBN 978-2-06-715409-4, lire en ligne), p. 67
  2. Atlas linguistique, Gilliéron et Edmont, in Mémoires de la Société des sciences naturelles et archéologiques de la Creuse, vol. 26, imp. Le Cante, (lire en ligne), p. 433
  3. Mémoires - Société archéologique et historique de la Charente, (lire en ligne), lxxi
  4. Notice no IA00054737, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  5. Notice no IA00017757, base Mérimée, ministère français de la Culture.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • Portail de l’architecture chrétienne
  • Portail de la Nouvelle-Aquitaine
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.