Maubourguet

Maubourguet est une commune française située dans le nord du département des Hautes-Pyrénées, en région Occitanie. En 2019, elle compte 2 266 habitants. Sur le plan historique et culturel, la commune appartient à la Bigorre et au pays de Rivière-Basse, qui s’allonge dans la moyenne vallée de l’Adour, à l’endroit où le fleuve marque un coude pour s’orienter vers l’Aquitaine.

Pour l’article homonyme, voir Tour de Maubourguet.

Maubourguet

L'hôtel de ville de Maubourguet.

Blason
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Hautes-Pyrénées
Arrondissement Tarbes
Intercommunalité Communauté de communes Adour Madiran
Maire
Mandat
Jean Nadal
2020-2026
Code postal 65700
Code commune 65304
Démographie
Gentilé Maubourguétois
Population
municipale
2 266 hab. (2019 )
Densité 103 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 28′ 09″ nord, 0° 02′ 11″ est
Altitude 181 m
Min. 164 m
Max. 285 m
Superficie 22,04 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Maubourguet
(ville isolée)
Aire d'attraction Maubourguet
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton du Val d'Adour-Rustan-Madiranais
(bureau centralisateur)
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Maubourguet
Géolocalisation sur la carte : France
Maubourguet
Géolocalisation sur la carte : Hautes-Pyrénées
Maubourguet
Géolocalisation sur la carte : Occitanie
Maubourguet
Liens
Site web maubourguet.fr

    Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par l'Adour, l'Échez, l'Estéous, l'Ayza et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (la « vallée de l'Adour »), un espace protégé (les « étangs de Lasbouaus ») et quatre zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.

    Aux confins du Pardiac, du Béarn et de l'Armagnac, la commune est située au croisement de deux grands axes routiers du Sud-Ouest de la France, Auch-Pau et Bordeaux-Tarbes.

    Maubourguet est une commune rurale qui compte 2 266 habitants en 2019. Elle est dans l'unité urbaine de Maubourguet et fait partie de l'aire d'attraction de Maubourguet. Ses habitants sont appelés les Maubourguétois ou Maubourguétoises.

    Géographie

    Localisation

    Cartographies interactive et OpenStreetMap
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique
    Avec les communes environnantes
    1. Carte dynamique
    2. Carte Openstreetmap
    3. Carte topographique
    4. Carte avec les communes environnantes

    La commune de Maubourguet se trouve dans le département des Hautes-Pyrénées, en région Occitanie[I 1].

    Elle se situe à 27,7 km par la route[Note 1] au nord-ouest de Tarbes[1], préfecture du département, et à 140 km au sud-ouest de la capitale régionale, Toulouse[2], et à 775 km au sud-ouest de la capitale, Paris[3]. La commune est par ailleurs ville-centre du bassin de vie de Maubourguet[I 1].

    Les communes les plus proches[Note 2] sont[4] : Sombrun (2,6 km), Larreule (3,0 km), Estirac (3,2 km), Lafitole (3,8 km), Lahitte-Toupière (4,6 km), Villefranque (4,8 km), Nouilhan (4,9 km), Auriébat (5,1 km) et Sauveterre (5,8 km).

    Sur le plan historique et culturel, Maubourguet fait partie de la Bigorre et du pays de Rivière-Basse, qui s’allonge dans la moyenne vallée de l’Adour, à l’endroit où le fleuve marque un coude pour s’orienter vers l’océan Atlantique[5].

    Maubourguet est limitrophe de neuf autres communes dont Vic-en-Bigorre, au sud-est, par un simple quadripoint localisé à la borne des quatre chemins au lieu-dit les Aléas.

    Relief et géologie

    Maubourguet se situe au sud du Bassin aquitain, vaste région géologique sédimentaire du Sud-Ouest de la France, à proximité de la chaîne des Pyrénées dont les contreforts (le piémont pyrénéen) sont à environ 50 km au sud de la commune, et dans la vallée de l'Adour avant son inflexion vers l'Atlantique.

    Le territoire de la commune s'étend sur 22,04 km2, de manière égale de part et d'autre du fleuve. Son altitude varie entre 164 et 285 mètres[7]. Le point culminant se situe à l'ouest, sur les coteaux dominant la plaine de l'Adour. L'altitude minimale est au niveau de l'Adour lorsqu'elle quitte le territoire de la commune au nord.

    L'ensemble des terrains affleurants de la commune sont issus de l'ère Cénozoïque. Les sols de la vallée de l’Adour datent de la période du Quaternaire et ceux des coteaux sont de la période du Néogène[8],[9].

    Le sol des lits et des rives des rivières qui traversent Maubourguet (Adour et Échez) est constitué d'alluvions actuelles ou subactuelles de l'époque Holocène (Fz : alluvions de l'Adour et de l'Échez constituées de sables et de galets). Alors que celui de la majeure partie du territoire de la commune, situé dans la plaine de l'Adour, date des dernières glaciations de l'époque Pléistocène (Fy : alluvions des vallées de l’Adour et de l'Échez constituées de galets, de graviers et de sables - alluvions du Wùrm). Les sols des versants et du bas des coteaux situés à l'ouest de la commune sont constitués de colluvions et d'alluvions (C : colluvions caillouteuses issues du Pontien et alluvions caillouteuses). Enfin, les parties hautes des coteaux sont elles constituées de sols molassiques datant d'époques allant de l'Éocène au Miocène (p-m : argiles à galets (Pontien), tertiaire non molassique)[10].

    Géologie de la commune de Maubourguet selon l'échelle des temps géologiques.
    Ères Périodes géologiques Époques géologiques Nature des sols
    Cénozoïque Quaternaire Holocène
    C :Colluvions, dépôts de pente indifférenciés.
    Fz :Alluvions fluviatiles actuelles et subactuelles.
    Fy :Alluvions du stade du retrait glaciaire.
    Fv :Alluvions anciennes du Günz et du Donau.
    Pléistocène
    Néogène Pliocène
    pm :Nappe alluviale moyenne, graviers et galets à matrice sablo-argileuse jaunâtre.
    pi :Nappe alluviale inférieure, graviers et galets à matrice argilo-sableuse rougeâtre.
    Miocène
    e-mM : Molasses, argiles carbonatées silteuses, gris-bleu à jaunâtres, à passées gréseuses (Eocène - Miocène).
    X e-mM1 : Niveau de calcaire à tendance lacustre dans la molasse (Eocène - Miocène).
    Paléogène Oligocène
    Éocène
    Paléocène non présent.

    Hydrographie

    Carte des réseaux hydrographique et routier de Maubourguet.

    Le territoire de la commune se situe dans la vallée de l'Adour, fleuve qui traverse le territoire du sud vers le nord. Le système hydrographique de la commune se compose de six cours d'eau référencés :

    • le fleuve l'Adour, long de 308,28 km[11], prend sa source dans le massif pyrénéen du pic du Midi de Bigorre, dans la commune de Aspin-Aure, et se jette dans l'océan Atlantique à Tarnos pour la rive droite et Anglet pour la rive gauche ;
      • la rivière l'Échez, longue de 64,2 km[12], affluent en rive gauche de l'Adour, prend sa source dans la commune de Germs-sur-l'Oussouet et a sa confluence avec l'Adour à Maubourguet;
      • la rivière l'Estéous, longue de 45,49 km[13], affluent en rive droite de l'Adour, prend sa source dans la commune de Souyeaux et se jette dans l'Adour au niveau de la commune de Labatut-Rivière ;
      • le ruisseau l'Ayza, long de 27,51 km[14], affluent en rive droite du Louet (affluent de l'Adour), prend sa source dans la commune de Montaner et se jette dans le Louet au niveau de la commune de Hères ;
        • le ruisseau de la Sède, long de 2,8 km[15], affluent en rive droite du Pradet (sous-affluent de l'Ayza), prend sa source dans la commune de Lahitte-toupière se jette dans le Pradet à Sombrun ;
        • le ruisseau de Lagelette, long de 2,57 km[16], affluent en rive gauche de l'Ayza, prend sa source dans la commune de Larreule et se jette dans l'Ayza à Sombrun.

    Plusieurs canaux de dérivation de ces cours d'eau traversent la commune.

    Climat

    La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1886 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques[17]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.

    Statistiques 1981-2010 et records MAUBOURGUET (65) - alt : 176 m 43° 28′ 12″ N, 0° 02′ 30″ E
    Records établis sur la période du 01-07-1886 au 04-01-2022
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 0,6 1,1 3,7 6,1 10,1 13,1 14,9 14,6 11,1 7,8 3,6 1,1 7,4
    Température moyenne (°C) 5,5 6,6 9,5 11,7 15,7 19,1 21,2 20,9 17,9 13,9 8,8 6 13,1
    Température maximale moyenne (°C) 10,4 12 15,3 17,3 21,3 25 27,4 27,3 24,7 20 14 10,8 18,8
    Record de froid (°C)
    date du record
    −15,1
    16.01.1985
    −15,5
    21.02.1956
    −9,6
    01.03.05
    −3,9
    04.04.1996
    −0,9
    04.05.1967
    3,1
    01.06.1967
    6,2
    06.07.1965
    3,4
    30.08.1986
    0
    25.09.1931
    −4,2
    16.10.09
    −11,1
    23.11.1988
    −13
    27.12.1962
    −15,5
    1956
    Record de chaleur (°C)
    date du record
    23,2
    15.01.1955
    26,9
    27.02.19
    30,5
    17.03.1947
    34,5
    26.04.1947
    37
    16.05.1945
    42,2
    30.06.1952
    42,9
    25.07.1945
    44
    01.08.1947
    39,7
    10.09.1962
    35,5
    04.10.04
    28,2
    11.11.1951
    23,4
    17.12.1987
    44
    1947
    Précipitations (mm) 83 69,7 75,4 88,3 87,8 63,9 50,9 58,2 58,8 72,4 85 82,9 876,3
    Source : « Fiche 65304001 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base

    Espaces protégés

    La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[18],[19]. Un espace protégé est présent sur la commune : les « étangs de Lasbouaus », objet d'un arrêté de protection de biotope, d'une superficie de 7,1 ha[20].

    Réseau Natura 2000

    Sites Natura 2000 sur le territoire communal.

    Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 3]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats : la « vallée de l'Adour »[22], d'une superficie de 2 694 ha, un espace où les habitats terrestres et aquatiques abritent une flore et une faune remarquable et diversifiée, avec la présence de la Loutre et de la Cistude d'Europe[23].

    Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

    L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Trois ZNIEFF de type 1[Note 4] sont recensées sur la commune[24] :

    • l'« ancienne gravière de Maubourguet » (11 ha), à cheval sur les communes de Maubourguet et d'Estirac[25] ;
    • « l'Adour, de Bagnères à Barcelonne-du-Gers » (2 786 ha), répartie sur 59 communes dont 18 dans le Gers, une dans les Landes et 40 dans les Hautes-Pyrénées[26] ;
    • le « réseau hydrographique de l'Échez » (392 ha), couvrant 26 communes dont trois dans les Pyrénées-Atlantiques et 23 dans les Hautes-Pyrénées[27] ;

    et une ZNIEFF de type 2[Note 5],[24] : l'« Adour et milieux annexes » (3 634 ha), couvrant 60 communes dont 18 dans le Gers, une dans les Landes et 41 dans les Hautes-Pyrénées[28].

    Urbanisme

    Typologie

    Maubourguet est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[29],[I 2],[30].

    Vue aérienne de Maubourguet en 2009.

    Elle appartient à l'unité urbaine de Maubourguet, une unité urbaine monocommunale[I 3] de 2 322 habitants en 2018, constituant une ville isolée[I 4],[I 5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Maubourguet, dont elle est la commune-centre[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 13 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 6],[I 7].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,53 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (80,96 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (64,84 %), zones agricoles hétérogènes (11,69 %), zones urbanisées (9,43 %), forêts (9,40 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,64 %)[31].

    Occupation des sols en 1990 et 2018[31].
    Type d’occupation 1990 2018 Bilan
    Territoires artificialisés
    (zones urbanisées, zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication, mines, décharges et chantiers, espaces verts artificialisés ou non agricoles)
    183,96 ha 8,24 % 314,28 ha 14,07 % 130,32 ha 
    Territoires agricoles
    (terres arables, cultures permanentes, prairies, zones agricoles hétérogènes)
    1 808,18 ha 80,96 % 1 709,22 ha 76,53 % −98,96 ha 
    Forêts et milieux semi-naturels
    (forêts, milieux à végétation arbustive et/ou herbacée, espaces ouverts sans ou avec peu de végétation)
    241,18 ha 10,80 % 209,83 ha 9,40 % −31,35 ha 

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Habitat et logement

    Maisons de la rue de l'hôtel de ville.

    En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 1 397, alors qu'il était de 1 317 en 2008[i 1].

    Parmi ces logements, 81,2 % étaient des résidences principales, 5,0 % des résidences secondaires et 13,8 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 78,9 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 21,1 % des appartements[i 2]. La proportion des résidences principales propriétés de leurs occupants était de 64,0 %, celles des locataires était de 32,9 %, dont 3,2 % de logements HLM loués vides et 3,1 % logés gratuitement[i 3]. > Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Maubourguet[in 1] en 2018 en comparaison avec celle des Hautes-Pyrénées[in 2] et de la France[in 3] entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (5 %) inférieure à celle du département (23,3 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 64 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (63,6 % en 2013), contre 64,9 % pour les Hautes-Pyrénées et 57,5 pour la France entière.

    Le logement à Maubourguet en 2018.
    Typologie Maubourguet[in 1] Hautes-Pyrénées[in 2] France entière[in 3]
    Résidences principales81,2 %67,2 %82,1 %
    propriétaire
    locataire
    (dont logement HLM loué vide)
    logé gratuitement
    64,0 %
    32,9 %
    (3,2 %)
    3,1 %
    64,9 %
    32,6 %
    (10,1 %)
    2,5 %
    57,5 %
    40,2 %
    (14,7 %)
    2,2 %
    Résidences secondaires et logements occasionnels5,0 %23,3 %9,7 %
    Logements vacants13,8 %9,5 %8,2 %

    Lieux-dits et hameaux

    Carte du cadastre de la commune de Maubourguet.

    On distingue quatre grands quartiers qui ont participé à une extension de l’habitat, plus accentuée au XXe siècle :

    • le centre-ville s’est étendu au-delà des fossés du bourg médiéval ;
    • le quartier du Faubourg, également présent au Moyen Âge et situé sur la rive droite de l'Adour, s’est développé vers l’est ;
    • le quartier de l'Échez a progressé vers l’ouest en bordure de la route de Pau et vers le nord, sur la route de Bordeaux ;
    • le quartier du Marcadieu s’est étendu vers le sud, le long de la route de Tarbes, qui dessert ensuite la Zone Industrielle Marmajou développée dans les années 1990.

    Le lotissement du Pic du Midi, adossé à la colline dite de la Côte de Lahitte-Toupière, constitue un hameau distinct du bourg.

    Voies routières

    La commune est accessible par les autoroutes A64 (sortie no 12, Tarbes-ouest, à 37 km au sud-ouest de Maubourguet) et A65 (sortie no 8, Garlin, à 40 km au nord-ouest de Maubourguet).

    Maubourguet est située à 27 kilomètres au nord de Tarbes sur la route départementale D935 (ancienne route nationale 135 qui, avant 1973, reliait Barcelonne-du-Gers à Sainte-Marie-de-Campan). La D 935 traverse le territoire de la commune du sud au nord. Une déviation de la D 935, qui contourne Maubourguet par l'ouest, a été mise en service par le conseil général des Hautes-Pyrénées le afin d'éviter l'agglomération[D 1]. Après la mise en service de la déviation de la D 935, la portion de route qui traversait la ville a été renommée en D 835.

    Outre la D 935, qui relie Maubourguet à Nouilhan au sud et Castelnau-Rivière-Basse au nord, d'autres routes départementales relient la ville aux communes voisines : Larreule au sud-est, par la D 7 et par la D 907 ; Estirac au nord et Lafitole au sud-est, par la D 8 ; Sombrun au nord-ouest et Sauveterre à l'est, par la D 50 ; et Lahitte-Toupière au sud-ouest et Auriebat au nord-est, par la D 943.

    L'aéroport de Tarbes-Lourdes-Pyrénées, situé à 32 km au sud de Maubourguet, est accessible par la D 935 ; celui de Pau-Pyrénées, situé à 55 km au sud-ouest, l'est par la D 943.

    Transport en commun

    La ligne ferroviaire de Morcenx à Bagnères-de-Bigorre traverse le territoire de la commune. Jusqu'en 1970, Maubourguet disposait d'une gare, depuis, la ligne a été fermée au service voyageurs entre Mont-de-Marsan et Tarbes. La ligne n'est maintenue en service que pour assurer un trafic de marchandises ponctuel[32]. Actuellement, la gare la plus proche est celle de Tarbes.

    La ligne 961 du réseau des lignes intermodales d'Occitanie dessert la commune de Maubourguet. Cette ligne relie la gare de Tarbes à la gare de Mont-de-Marsan[33].

    Toponymie

    Extrait de la carte de Cassini (entre 1756 et 1789) situant Maubourguet

    Le plus ancien toponyme connu à l'emplacement du site actuel de la ville est Saint-Martin de Celle, appellation liée à l’érection d’une basilique paléochrétienne sur des ruines romaines. À partir du XIIe siècle, la ville prend le nom de Maubourguet emprunté à un village voisin dont elle a absorbé la population et qui lui-même devient dès lors le Bourg-Vieux[34].

    Le nom de la localité est attesté sous les formes A Malborguet vers 1200-1230 (cartulaires Bigorre), prioris Maliburgeti en 1248 (Du Bourg), Malborguet en 1256 (trésor des chartes), Malum Borguetum en 1265 (procès Bigorre), supra Malumburguetum en 1285 (montre Bigorre), Burgum de Maloburgeto en 1300 (enquête Bigorre), De Maloburgueto en 1342 (Pouillé Tarbes) et en 1379 (procuration Tarbes), Mau Borguet, Mau Vorguet en 1429 (censier Bigorre)[35], Malburget en 1496 - 1499[36] et Maubourguet au XVe siècle[37],[38], Maubourguet fin XVIIIe siècle (carte de Cassini).

    Le regroupement des populations et le transfert du nom Maubourguet vers le site de Saint-Martin de Celle résulte d’un accord passé en 1161 entre le comte de Bigorre, les prieurs du monastère de Celle et l’abbé d’Alet[39].

    En ce qui concerne la signification du toponyme Maubourguet[Note 8], Albert Dauzat et Charles Rostaing remontent tous deux à l'étymologie ultime des éléments qui composent ce nom de lieu en la formulant de la sorte : du latin malum « mauvais » et *burg-ittum diminutif de bourg[40]. Il s'agit d'un raccourci pour « diminutif de burgus qui a donné la forme française bourg ». Ils pensent donc à un « mauvais petit bourg » ou « mauvaise petite fortification »[41].

    Pour Ernest Nègre, comme il s'agit d'une formation toponymique médiévale, il convient de lui restituer sa forme originelle, sans pour autant remonter à l'origine latine des termes qui la composent. Selon lui, Maubourguet est un composé du gascon mau « mauvais, qui sait se défendre » et de bourguet « quartier fortifié dans les villes autrefois »[42] (gascon mau et borguet), d'où le sens global de « bourg fortifié qui sait se défendre ».

    Ce nom était destiné, selon une anecdote locale, à dissuader les étrangers de tout comportement hostile et de toute intention belliqueuse à l'encontre de ses habitants.

    Son nom en gascon et en catalan est Mauborguet[43].

    Histoire

    Préhistoire

    Objets préhistoriques exposés au musée de Maubourguet.

    De nombreux vestiges d’origine anthropique, exposés dans le musée de la ville, sont autant de traces de présence humaine. Ils témoignent de l’occupation du territoire au cours des différentes périodes de la Préhistoire et de la Protohistoire. De récentes recherches et découvertes aux alentours de Maubourguet témoignent du passage et l'occupation de l'Homme de Néandertal dès les périodes acheuléenne et moustérienne.

    Antiquité

    La mosaïque au dieu Océan dans le musée de Maubourguet.

    Au début de notre ère, Maubourguet est probablement un vicus gallo-romain[M 1], chef-lieu d'un pagus, au cœur du territoire du peuple des Bigerriones, peuple qui a donné son nom à la province de la Bigorre[44].

    Les vestiges d'un monument antique du Haut et Bas-Empire romain, d'une basilique paléochrétienne, ainsi que la découverte de la mosaïque au dieu Océan du domaine de Saint-Girons, datant de la fin du IVe siècle ou début du Ve siècle, attestent d'un développement de la petite agglomération au cours de l'Antiquité tardive.

    Moyen Âge

    Localisation de la vicomté de Rivière-Basse dans la Gascogne.

    Vers l'an mille, quatre villages se distinguent sur le l'actuel territoire de Maubourguet : Saint-Martin-de-Celle, qui est le premier nom connu de la ville, Maubourguet-Bourg-Vieux (village fortifié), Cucuron (motte castrale) et Saint-Girons (villa aquitano-romaine)[M 1].

    Durant le Moyen Âge, Maubourguet est une étape sur un des quatre chemins de Compostelle en France, la via Tolosane. C'est au cours du XIe siècle que des moines venant de l'abbaye d'Alet batissent le monastère bénédictin de Saint-Martin-de-Celle, l'actuelle église de l'Assomption de Maubourguet[45] sur les ruines d'églises antérieures.

    C'est en 1161, que Pierre de Marsan, comte de Bigorre, transfère la population et le nom de Maubourguet-Bourg-Vieux sur le site de Saint-Martin-de-Celle. Le nom originel de la ville disparait, elle porte désormais le nom de Maubourguet[M 1]. Vers 1171, le comte Centule III lui accorde une charte de franchises et coutumes[46].

    En 1256, la Rivière-Basse dont Maubourguet est démembrée du comté de Bigorre au profil du vicomte de Béarn Gaston VII. Sa fille Guillemette, dame de Rivière, place ses possessions sous la suzeraineté du roi d’Angleterre Édouard 1er, en 1290[47]. À son décès en 1306, la Rivière-Basse passe à son neveu Bernard VI, comte d’Armagnac[48]. Ce dernier confirme les privilèges et coutumes aux habitants de la ville de Maubourguet en 1309[49]. Maubourguet et la Rivière-Basse font partie des domaines de la Maison d'Armagnac jusqu’à sa chute à la fin du XVe siècle et resteront ensuite rattachés à l’administration royale de l’Armagnac jusqu’à la Révolution.

    Au cours de la guerre de Cent Ans, Maubourguet est fortifiée avec un rempart d’un kilomètre et une triple enceinte de fossés[50].

    Époque moderne

    Jeanne d'Albret, mère Henri IV.
    Maubourguet vers 1760, plan dessiné par l'intendant Étigny.

    Jean V, comte d’Armagnac, conspire régulièrement contre le roi de France, son suzerain. Alors que ses domaines sont confisqués par Louis XI depuis 1469, il profite de l'appui de Charles de France, le propre frère du roi, pour reprendre Lectoure, sa capitale, en 1472. Louis XI envoie plusieurs armées qui progressent rapidement au sud de la Garonne ; Pierre de Beaujeu obtient la reddition de Jean V et de la place-forte de Lectoure. L’accord du exige que Jean V se rende auprès du roi pour répondre de l’accusation d’anglicherie et lui accorde le droit de résider dans une demi-douzaine de localités du Pays d’Armagnac dont Maubourguet. Le comte déchu séjourne en premier lieu dans cette ville qu’il quitte pour Barran dès le mois d’août[51].

    En 1484, Jean de Foix, vicomte de Narbonne, conteste à sa nièce Catherine de Navarre l’héritage de la maison de Foix qui inclut aussi le Béarn, la Bigorre, mais aussi la Navarre. Il installe une garnison à Maubourguet, en Rivière-Basse, position avancée en terre d'Armagnac face au Béarn. Alain d’Albret assiège la ville en juin. Les conditions de capitulation du vicomte de Narbonne sont arrêtées par le conseil de régence du roi Charles VIII, le . L'épouse du vicomte de Narbonne, Marie d’Orléans, sœur du futur roi Louis XII, fait partie des assiégés[52].

    En 1569, le comte Gabriel Ier de Montgommery, capitaine protestant au service de Jeanne d'Albret, fille d'Henri II de Navarre et mère du roi Henri IV, ravage la ville et son église[53].

    Époque contemporaine

    Le 19 mars 1814, le maréchal Soult conduit la retraite d’Espagne de l’armée des Pyrénées face à l’armée coalisée anglo-hispano-portugaise commandée par le maréchal duc de Wellington. Soult recule lentement vers Toulouse, en longeant les Pyrénées et harcèle l'adversaire par des combats brefs mais violents. Deux embuscades se déroulent à Maubourguet dans la journée du , l’une au pont de l'Echez et l’autre dans le bois du Marmajou[54]. Les deux armées se font face à Maubourguet, mais la bataille a lieu finalement à Toulouse le .

    Politique et administration

    Découpage territorial

    Localisation de la commune de Maubourguet dans la communauté de communes Adour Madiran.

    La commune de Maubourguet est membre de la communauté de communes Adour Madiran[I 8], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le qui regroupe soixante-douze communes et dont le siège est à Vic-en-Bigorre. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[55].

    Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Tarbes, à la circonscription administrative de l'État des Hautes-Pyrénées et à la région Occitanie[I 8].

    Sur le plan électoral, elle dépend du canton du Val d'Adour-Rustan-Madiranais pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 8], et de la deuxième circonscription des Hautes-Pyrénées pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[56].

    Politique locale

    Le conseil municipal de Maubourguet, commune de plus de 1 000 habitants, est élu au scrutin proportionnel de liste à deux tours (sans aucune modification possible de la liste)[57], pour un mandat de six ans renouvelable[58]. Compte tenu de la population communale, comprise entre 1 500 et 2 499, le nombre de sièges à pourvoir lors des élections municipales de 2020 est de 19[59]. L'exécutif communal est constitué par le maire, élu par le conseil municipal, parmi ses membres, pour un mandat de six ans, c'est-à-dire pour la durée du mandat du conseil.

    Les dix-neuf conseillers municipaux sont élus au premier tour avec un taux de participation de 55,50, se répartissant en quinze issus de la liste conduite par Jean Nadal, et quatre issus de celle de Mireille Baradat[60]. Les sept sièges attribués à la commune au sein de la communauté de communes Adour Madiran se répartissent en : liste de Jean Nadal (6) et liste de Mireille Baradat (1)[60].

    Conseil municipal de Maubourguet (mandat 2020-2026)[60]
    Tête de liste
    Nom de la liste
    Parti Premier tour Sièges
    Voix % CM CC
    Jean Nadal
    Maubourguet Progrès
    PS 485 56,26 15 6
    Mireille Baradat
    Agir avec vous pour Maubourguet
    SE 377 43,73 4 1

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[61].
    Période Identité Étiquette Qualité
    mai 1945 novembre 1947 Roger Labusquière SFIO Restaurateur
    novembre 1947 mai 1953 Georges Saint-Lanne Gramont   Capitaine de marine retraité
    mai 1953 mars 1959 Maurice Ducru Rad.
    puis MRG
    Vétérinaire et propriétaire-exploitant
    Conseiller général du canton de Maubourguet (1945 → 1973)
    mars 1959 juillet 1968 Jean Delaporte   Médecin
    juillet 1968 mars 1977 Georges Dargelos   Huissier de justice
    mars 1977 mars 1983 Jean Ducru MRG Vétérinaire
    Conseiller général du canton de Maubourguet (1973 → 1992)
    mars 1983 mars 1989 Robert Baradat   Agent d'assurance
    mars 1989 octobre 1998 Jean Glavany PS Préfet
    Député de la 3e circonscription des Hautes-Pyrénées (1993 → 1998)
    Conseiller général du canton de Maubourguet (1992 → 2002)
    octobre 1998 mars 2014 Jean Guilhas PS Techno-commercial et agriculteur
    Conseiller général du canton de Maubourguet (2002 → 2015)
    30 mars 2014[D 2] En cours
    (au 1er juin 2020[62])
    Jean Nadal PS[63] Enseignant retraité
    3e vice-président de la CC Adour Madiran (2017 → )
    Les données manquantes sont à compléter.

    Tendances politiques et résultats

    Résultats des derniers scrutins électoraux dans la commune
    1er score 2e score Participation
    Élections municipales de 2020 56,26 % pour la liste « Maubourguet Progrès » conduite par Jean Nadal (DVG) 43,73 % pour la liste « Agir avec vous pour Maubourguet » conduite par Mireille Baradat (DVD) 55,50 %[60]
    Élections départementales de 2021 65,15 % pour Fréderic Ré et Véronique Thirault (DVG) 18,04 % pour Marie-Christine Sorin et Bruno Vinceneau (RN) 34,12 %[64]
    Élections régionales de 2021 63,45 % pour Carole Delga (UG-ECO) 18,36 % pour Jean-Paul Garraud (RN) 32,74 %[65]
    Élections européennes de 2019 28,16 % pour Jordan Bardella (RN) 20,92 % pour Nathalie Loiseau (REM-MDM-AGR-MR-AC) 45,84 %[66]
    Élections législatives de 2017 50,00 % pour Jeanine Dubié (PRG) 50,00 % pour Marie-Agnès Staricky (REM) 42,46 %[67]
    Élection présidentielle de 2017 62,52 % pour Emmanuel Macron (LREM) 37,48 % pour Marine Le Pen (RN) 77,56 %[68]

    Comptes de la commune

    En 2019, la commune disposait d'un budget de 3 341 000  dont 2 869 000  de fonctionnement et 472 000  d'investissement. Le montant des impôts locaux était de 1 148 000  avec des taux d’imposition fixés à 11,05 % pour la taxe d'habitation et 13,86 % et 54,01 % pour la taxe foncière sur le bâti et le non-bâti[69].

    L’Insee attribue à la commune le code 65 3 14 304[I 9]. La commune de Maubourguet est enregistrée au répertoire des entreprises sous le code SIREN 216503045. Son activité est enregistrée sous le code APE8411Z[70].

    Services publics

    La commune dispose d’un bureau de poste[71].

    La sécurité de la commune est assurée par la brigade territoriale de proximité de gendarmerie de Maubourguet[72]. La commune dispose d'un centre d'incendie et de secours (CIS) rattaché au service départemental d'incendie et de secours (SDIS) des Hautes-Pyrénées[73].

    Maubourguet relève du conseil de prud'hommes de Tarbes, de la cour administrative d'appel de Bordeaux, de la cour d'appel de Pau, de la cour d'assises des Hautes-Pyrénées à Tarbes, du tribunal administratif de Pau, du tribunal d'instance de Tarbes, du tribunal de grande instance de Tarbes, du tribunal de commerce de Tarbes et du tribunal pour enfants de Tarbes[74].

    Population et société

    Démographie

    Les habitants sont appelés les Maubourguétois[75].

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[76]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[77].

    En 2019, la commune comptait 2 266 habitants[Note 9], en diminution de 7,36 % par rapport à 2013 (Hautes-Pyrénées : +0,31 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 3001 3801 6771 5071 7252 1962 2022 3102 563
    1856 1861 1866 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    2 7042 7472 7432 6002 6112 5212 5062 4292 278
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    2 2242 1721 9622 0751 9632 0532 2342 1392 350
    1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009 2014
    2 4792 5832 5732 4722 4122 4782 5142 4492 450
    2019 - - - - - - - -
    2 266--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[78] puis Insee à partir de 2006[79].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 26,2 %, soit en dessous de la moyenne départementale (29,0 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 41,0 % la même année, alors qu'il est de 34,2 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 1 071 hommes pour 1 251 femmes, soit un taux de 53,88 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,91 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[80]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1,6 
    90 ou +
    4,5 
    15,3 
    75-89 ans
    15,5 
    20,5 
    60-74 ans
    24,1 
    20,7 
    45-59 ans
    19,4 
    13,5 
    30-44 ans
    12,3 
    13,6 
    15-29 ans
    12,2 
    14,8 
    0-14 ans
    12,0 
    Pyramide des âges du département des Hautes-Pyrénées en 2018 en pourcentage[81]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1 
    90 ou +
    2,9 
    9,5 
    75-89 ans
    13,1 
    20,5 
    60-74 ans
    21 
    21,3 
    45-59 ans
    20,9 
    16,1 
    30-44 ans
    15,4 
    16,1 
    15-29 ans
    13,1 
    15,5 
    0-14 ans
    13,6 

    Enseignement

    Le groupe scolaire Fernand-Camescasse.
    Le collège Jean Jaurès en 2022.

    Maubourguet est située dans l'académie de Toulouse. La ville possède deux écoles primaires : le groupe scolaire Fernand-Camescasse, comprenant une école maternelle et une école élémentaire, et l'école Jeanne-d'Arc, ne comprenant qu'une école élémentaire[82].

    Le département gère le collège Jean-Jaurès situé à Maubourguet[82].

    Les lycées de proximité sont : le lycée général Pierre-Mendès-France, le lycée d'enseignement général et technologique agricole Jean-Monnet et le lycée professionnel Pierre-Mendès-France de Vic-en-Bigorre[83].

    Manifestations culturelles et festivités

    Chaque année, à la fin du mois d'août, la fête locale se déroule sur trois jours, couplée aux Rencontres de Maubourguet, une manifestation culturelle, sportive et festive. Au cours de ces journées, les artistes et les sportifs viennent à la rencontre du public pour présenter leurs arts respectifs : dédicaces de livres, expositions de peintures, ateliers artistiques, compétitions sportives, ateliers sportifs, etc. Ces journées sont aussi animées par une fête foraine et se ponctuent par des courses landaises, une corrida et un feu d’artifice[84],[85].

    Le marché de Maubourguet a lieu tous les mardis matin sur la place de la Libération et sous la halle de la ville[M 2].

    Santé

    Maubourguet dispose d'un Ehpad de 82 chambres[86]. En dehors de cette structure, aucun établissement de santé n’est implanté dans la commune. L'hôpital le plus proche est celui de Vic-en-Bigorre faisant partie du groupe hospitalier de Tarbes - Lourdes - Vic-en-Bigorre[87].

    Cinq médecins[88], deux chirurgien-dentistes[89], deux pharmacies[90] et un laboratoire d'analyses sont installés dans la commune[M 3].

    Sports

    Plusieurs activités sportives sont regroupées dans l’association Stade omnisports Maubourguetois (SOM). La section rugby a remporté successivement les boucliers de champions Armagnac Bigorre Promotion 2008 et Honneur 2009. Le SOM est également connu pour ses performances en budokan et tennis.

    Maubourguet possède plusieurs structures sportives[M 4] :

    Médias

    Les quotidiens régionaux La Dépêche du Midi, dans son édition locale Hautes-Pyrénées, et La Nouvelle République des Pyrénées, ainsi que les hebdomadaires régionaux : La Semaine des Pyrénées et Le Petit Journal, l'Hebdo des Hautes-Pyrénées, relatent les informations locales.

    La commune se situe dans le bassin d’émission de la chaîne de télévision régionale France 3 Midi-Pyrénées diffusée par l'émetteur du pic du Midi de Bigorre.

    L’information institutionnelle est assurée par plusieurs publications périodiques : Vivre à Maubourguet, le bulletin municipal d’information diffusé par la commune de Maubourguet[M 5] ; Pays Info, le bulletin d’informations de la communauté de communes du Val d'Adour[91] ; Hautes-Pyrénées 65, le journal du conseil général des Hautes-Pyrénées[92] et Midi-Pyrénées Info, le journal du conseil régional de Midi-Pyrénées[93].

    Cultes

    Le territoire de la commune de Maubourguet fait partie de la paroisse catholique « Assomption de Notre Dame » dans le secteur paroissial de Tarbes du diocèse de Tarbes et Lourdes[94]. Le lieu de culte est l'église Notre-Dame-de-l'Assomption[95].

    Économie

    Emplois, revenus et niveau de vie

    En 2018, le nombre de ménages fiscaux était de 1 036 et le revenu disponible médian par ménage était de 18 900  dans la commune[i 4] contre une moyenne de 23 160  au niveau départemental[in 4].

    En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 1 245 personnes, parmi lesquelles on comptait 72,6 % d'actifs dont 61,5 % ayant un emploi et 11,1 % de chômeurs[i 5].

    Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2008 et en 2018.
      2008 2018
    Nb. % Nb. %
    Population active101572,5 %90472,6 %
        Actifs ayant un emploi87162,2 %76661,5 %
        Chômeurs14410,3 %13811,1 %
    Population inactive38527,5 %34127,4 %
        Élèves, étudiants1057,5 %1018,1 %
        Retraités ou préretraités16812,0 %1169,3 %
        Autres inactifs1128,0 %12610,1 %
    Total1400100%1245100%

    On comptait 1 577 emplois dans la zone d'emploi en 2018, contre 1 722 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone d'emploi étant de 778, l'indicateur de concentration d'emploi[Note 10] est de 202,9 %, ce qui signifie que la zone d'emploi offre plus de deux emplois pour un habitant actif[i 6]. Ainsi, 53,3 % des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi et résidant à Maubourguet travaillent dans une commune extérieure[i 7].

    Entreprises et commerces

    Au , Maubourguet comptait 239 établissements : 30 dans l'industrie manufacturière, les industries extractives et autres ; 28 dans la construction ; 70 dans le commerce de gros et de détail, les transports, l'hébergement et la restauration ; 9 dans les activités financières et d'assurance ; 9 dans les activités immobilières 26 dans les activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien ; 46 dans l'dministration publique, enseignement, santé humaine et action sociale ; 21 dans autres activités de services[i 8].

    En 2020, 15 entreprises ont été créées à Maubourguet[i 9].

    La ville dispose de nombreux commerces alimentaires et autres, des supérettes, des magasins d'habillement, des restaurants, des banques, des agences d'assurances, des agences immobilières, des salons de coiffure, des pharmacies, une librairie, une maison de la presse, un opticien et de nombreux artisans[M 6].

    La plus importante entreprise de la commune est l'usine agroalimentaire Euralis Gastronomie, filiale du groupe Euralis[D 3],[D 4]. Cet établissement, spécialisé dans la production de foie gras, est installé dans la zone industrielle du Marmajou.

    Agriculture

    Silos au sud de Maubourguet.

    La commune est située dans la petite région agricole dénommée le « Haute Vallée de l'Adour »[96]. En 2010, l'orientation technico-économique[Note 11] de l'agriculture sur la commune est la culture de céréales et d'oléoprotéagineux (COP)[97].

    Le tableau ci-dessous présente les principales caractéristiques des exploitations agricoles de Maubourguet, observées sur une période de 22 ans :

    Évolution de l’agriculture à Maubourguet entre 1988 et 2010[97],[98],[Note 12]
    1988 2000 2010
    Dimension économique
    Nombre d’exploitations (u)372619
    Travail (UTA)341518
    Surface agricole utilisée (ha)915586542
    Cultures
    Superficies en terres labourables (ha)842560516
    Superficie en cultures permanentes (ha)2s0
    Superficie toujours en herbe (ha)692425
    Céréales (ha)713412345
    dont blé tendre (ha)4739
    dont maïs-grain et maïs-semence (ha)626408304
    Tournesol (ha)0s
    Colza et navette (ha)s38
    Élevage[97]
    Cheptel (UGBTA[Note 13])2516871

    Culture locale et patrimoine

    Équipements culturels

    Maubourguet dispose d'un office de tourisme[99], d'une médiathèque[M 7], d'un théâtre : le Théâtre Les 7 Chandelles[M 8], d'une salle polyvalente, d'une salle de danse et d'une salle de musique.

    L'ancienne fonderie Fabre de Maubourguet, qui avait fermé en 2008, a été rachetée en 2013 par l'artiste russe Andreï Molodkine qui a transformé le site en un centre d'art contemporain, nommé The Foundry, et en galerie d'exposition de ses œuvres et lieu de résidence d'artistes[100],[101].

    Patrimoine culturel

    Le musée archéologique de Maubourguet[102],[103],[M 9], inauguré le [D 5], présente une importante collection archéologique rassemblée par Sylvain Doussau, dont la mosaïque au dieu Océan du domaine de Saint-Girons inscrite au titre des monuments historiques de France depuis 1980.

    Monuments historiques

    L'église de l'Assomption.

    La commune compte trois monuments et six objets répertoriés à l'inventaire des monuments historiques[104],[105] :

    Autres lieux et monuments

    On peut également citer :

    • le moulin Darré sur le canal de l'Échez, datant du Moyen Âge et agrandi au cours des XVIIIe et XIXe siècles[109] ;
    • la maison des associations, rue Michelet, construite au XVIIIe siècle[109] ;
    • l'hôtel de ville, inspiré du style de l’architecture antique, édifiée en 1846 par l'architecte tarbais Jean-Jacques Latour[109] ;
    • la chapelle de la maison de retraite de Maubourguet, rue du Régiment-de-Bigorre ;
    • l'ancien abattoir, datant XIXe siècle, rénové en 2012 et transformé en halle[D 6] ;
    • la halle du marché, structure métallique dite en parapluie, de style Baltard et formée de trois nefs accolées, elle est édifiée en 1909 par l'architecte tarbais Gustave Labat[M 2],[110],[109].

    Tauromachie

    Maubourguet possède des arènes bâties dites du Bouscarret. La tradition taurine date du XIXe siècle. Des courses landaises mais aussi des becerradas ou des novilladas non piquées y ont été organisées ces dernières années durant les Rencontres de Maubourguet, une des manifestations festives de la ville qui se déroule autour du 20 août.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Les armes de Maubourguet se blasonnent :

    Écartelé : au premier et au quatrième d'azur aux trois fleurs de lys d'or, au deuxième et au troisième d'or aux trois renards d'azur passant l'un sur l'autre[Note 14].


    Voir aussi

    Bibliographie

    • Sylvain Doussau, Histoire de la mairie de Maubourguet : 1846-2007 : un édifice public monumental et des hommes, Mairie de Maubourguet et Éditions Terroirs 2000,

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
    2. Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
    3. Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[21].
    4. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
    5. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. Le toponyme Maubourguet était originellement celui appliqué au village maintenant dénommé Bourg-Vieux.
    9. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    10. L'indicateur de concentration d'emploi est égal au nombre d'emplois dans la zone pour 100 actifs ayant un emploi résidant dans la zone, selon la définition de l'Insee.
    11. L'orientation technico-économique d'une exploitation est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
    12. L'indicateur s signifie que la donnée n'est pas diffusée par respect du secret statistique.
    13. L'Unité gros bétail alimentation totale (UGBTA) est une unité employée pour pouvoir comparer ou agréger des effectifs animaux d’espèces ou de catégories différentes (par exemple, une vache laitière = 1,45 UGBTA, une vache nourrice = 0,9 UGBTA, une truie-mère = 0,45 UGBTA).
    14. Blason sculpté sur le fronton de la mairie. Vérifié auprès de la commune.
    • Cartes
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    Insee

    • Dossier relatif à la commune, publié le , [lire en ligne (page consultée le 27 novembre 2021)]
    1. LOG T1 - Évolution du nombre de logements par catégorie en historique depuis 1968.
    2. LOG T2 - Catégories et types de logements.
    3. LOG T7 - Résidences principales selon le statut d'occupation.
    4. REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018.
    5. EMP T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité.
    6. EMP T5 - Emploi et activité.
    7. ACT T4 - Lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la zone.
    8. DEN T5 - Nombre d'établissements par secteur d'activité au .
    9. DEN T1 - Créations d'entreprises par secteur d'activité en 2020.
    • Autres dossiers

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