Bourvil
André Raimbourg, dit Bourvil, est un acteur, chanteur et humoriste français, né le à Prétot-Vicquemare (Seine-Inférieure)[1] et mort le à Paris 16e.
Pour les articles homonymes, voir Raimbourg.
Pour l’article ayant un titre homophone, voir Bourville.
Nom de naissance | André Robert Raimbourg |
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Surnom | André Bourvil |
Naissance |
Prétot-Vicquemare (France) |
Nationalité | Française |
Décès |
(à 53 ans) Paris 16e (France) |
Profession |
Acteur Chanteur Humoriste |
Films notables |
La Traversée de Paris La Cuisine au beurre Le Corniaud La Grande Vadrouille Le Cerveau Le Cercle rouge |
Fils d'agriculteurs normands, il admire Fernandel et tente de devenir artiste lui aussi. Au départ musicien et chanteur de music-hall et d'opérette, il connaît le succès à la Libération avec la chanson Les Crayons et en se créant un rôle caricatural de paysan normand naïf et benêt, puis avec d'autres chansons, sur deux décennies, comme À bicyclette, Salade de fruits, Un clair de lune à Maubeuge et La Tendresse. Il est également tête d'affiche de spectacles populaires, dont La Route fleurie, Pacifico, La Bonne Planque et Ouah ! Ouah !.
En parallèle, il se tourne rapidement vers le cinéma, où il transpose son « comique-paysan », dans des comédies comme Pas si bête (1946), Le Roi Pandore, Le Rosier de madame Husson et Miquette et sa mère (1950), Le Trou normand (1952), Les Trois Mousquetaires (1953) ou encore Les Hussards (1955). Son personnage évolue peu à peu, puis sa carrière prend un tournant grâce à son rôle dramatique d'un chômeur faisant du marché noir sous l'Occupation dans La Traversée de Paris (1956), ce qui lui vaut le prix d'interprétation de la Mostra de Venise.
Dès lors, il accède à un statut de vedette populaire au répertoire large, alternant les drames et les comédies jusqu'à sa mort en 1970, un grand nombre de ses films s'établissant comme les succès de l'époque ou devenant des classiques du cinéma français, tels que Les Misérables et Le Miroir à deux faces (1958), Le Bossu (1959), Le Capitan et Fortunat (1960), Un drôle de paroissien, Le Magot de Josefa et La Cuisine au beurre (1963), La Cité de l'indicible peur (1964), Le Corniaud, La Grosse Caisse et Les Grandes Gueules (1965), La Grande Vadrouille (1966), La Grande Lessive (!) (1968), Le Cerveau et L'Arbre de Noël (1969), et enfin Le Mur de l'Atlantique et Le Cercle rouge (1970).
Il est le père de l'homme politique Dominique Raimbourg et de l'économiste Philippe Raimbourg.
Biographie
Jeunesse et début de carrière
André Robert Raimbourg[1], alias Bourvil, est le deuxième garçon d'Albert René Raimbourg (1889-1918), décédé de la grippe espagnole durant la Première Guerre mondiale, et d'Eugénie Pascaline Hortense Marie Pesquet (1891-1970), agriculteurs. Il passe son enfance avec sa mère et le nouveau mari de celle-ci, un agriculteur nommé Joseph Ménard, à Bourville, village natal de sa mère où elle est revenue en 1921. Il a ainsi un frère aîné, René Raimbourg (ophtalmologue au Havre), une sœur cadette Denise (1919-2006), une demi-sœur Thérèse et un demi-frère, Marcel Ménard, futur maire de la commune de Bourville[2].
Bon élève, il obtient son certificat d'études avec la mention très bien. On le destine à devenir agriculteur, mais il entame des études d'instituteur à l'école primaire supérieure pour garçons de Doudeville. Rebuté par les règles strictes du pensionnat, il retourne deux ans après à la ferme familiale[3]. Il est également un enfant de chœur espiègle et anime régulièrement des fêtes familiales, banquets et kermesses. Il y reprend les chansons de Fernandel en faisant le pitre, ce qui lui vaut rapidement le surnom de « Fernandel normand »[4]. De temps en temps, la famille attelle le cheval de la ferme et se rend au marché de Fontaine-le-Dun, chef-lieu de canton. C'est en 1936, dans cette commune qu'il intègre la fanfare (dans laquelle il joue de l'harmonica, de l'accordéon et du cornet à pistons) et qu'il rencontre un soir à un bal de fête, Jeanne Lefrique (1918-1985) dont le père est contremaître à la sucrerie du bourg[5].
Mitron à 17 ans dans une boulangerie à Saint-Laurent-en-Caux, il devient boulanger à Rouen en 1936. En 1937, lorsqu'il assiste au spectacle de son idole Fernandel au cirque de Rouen, il décide de devenir à son tour artiste[6].
Afin de pouvoir choisir son arme, et ainsi rejoindre la musique militaire, il décide de devancer l'appel et s'engage dans l'armée pour deux ans de service militaire. Il est affecté le 20 février 1937 dans le 24e régiment d'infanterie à Paris. Cornettiste dans la fanfare du régiment, il fait rire ses camarades de chambrée qui lui lancent un défi en 1938 : s'inscrire au radio-crochet Les Fiancés de Byrrh à Radio-Paris. Sous le pseudonyme d’Andrel (en référence à son modèle Fernandel), il interprète la chanson Ignace et gagne le prix Byrrh, trois cents francs aussitôt employés à acheter un accordéon[7].
Démobilisé après la bataille de France, il exerce de nombreux petits métiers (plombier, garçon de courses pour une entreprise fiduciaire) dans la capitale, mais poursuit sa carrière musicale : radio-crochets, cabarets, music-halls. Les imitations de Fernandel ne faisant plus recette, il se crée le personnage du « comique paysan » naïf en rabattant sa frange sur le front et en s'affublant d'un pantalon noir et d'une veste étriquée : Andrel devient Bourvil en 1942[8]. Son cousin germain, Lucien Raimbourg, étant déjà dans le métier, il choisit ce nom de scène afin d'éviter toute confusion, en référence au village de son enfance. Il sera parfois nommé « André Bourvil » (il existe d'ailleurs un « Théâtre André-Bourvil » à Paris 11e). C'est sous ce nom qu'il apparaît au générique et à l'affiche de l'avant-dernier film qu'il a tourné, Le Cercle rouge.
Il épouse le Jeanne Lefrique, avec qui il aura deux fils :
- Dominique Raimbourg (né le ), avocat pénaliste et député de la Loire-Atlantique de 2007 à 2017[9],[10] ;
- Philippe Raimbourg (né le ), professeur de finance à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et à l'ESCP Europe.
Jeune artiste en quête de succès, il s’installe avec son épouse à Vincennes, dans un minuscule appartement du 25 rue des Laitières, au septième étage sous les toits, où il restera jusqu’en 1947[11]. Il enchaîne ses numéros de « comique paysan » (dérivé du comique troupier) à l'accent traînant avec un nouveau répertoire musical, mettant des textes sur la musique de son ami accordéoniste Étienne Lorin, rencontré en 1939. C'est avec la chanson Les Crayons que sa carrière débute vraiment en 1945. C'est d'ailleurs avec cette chanson qu'il fait sa première apparition au cinéma, en 1945, dans La Ferme du pendu, de Jean Dréville[12].
Un acteur reconnu
Les premiers films le cantonnent dans son personnage de benêt, mais il se rend progressivement compte qu'il doit se renouveler. Sa popularité commence en effet à baisser et il connaît son premier revers cuisant le 9 décembre 1951 : invité à se produire en vedette devant son public dans un gala au cirque de Rouen, il est sifflé par les Normands vexés de l'image de paysan nigaud qu'il donne d'eux[13]. Il abandonne alors les tours de chant et se lance dans l'opérette notamment avec sa grande complice Pierrette Bruno dont il doit se séparer en 1962 lorsque la presse évoque leur liaison[14],[15]. Malgré les réticences initiales de Marcel Aymé et du producteur, il est engagé par Claude Autant-Lara en 1956 dans le film La Traversée de Paris où il montre toute la palette de son jeu d'acteur[16]. Il tournera à nouveau sous la direction de Claude Autant-Lara dans Le Magot de Josefa, sorti en 1963.
Dans la cinquantaine de films qu'il a tournés, le comique de Bourvil repose principalement sur des rôles de gentil, parfois un peu bête ou naïf, comme les rôles qu’il a tenus face à l’énergique Louis de Funès : le personnage incarné par Bourvil parvient toujours, par sa gentillesse, non seulement à faire rire, mais aussi à échapper aux manipulations des personnages machiavéliques interprétés par de Funès[17].
C'est en 1963 qu'il rencontre Jean-Pierre Mocky qui lui propose de tenir le rôle d'un pilleur de tronc dans Un drôle de paroissien, rôle qu'avait refusé Fernandel. Contre toute attente ce film est un énorme succès populaire. Bourvil tournera trois autres films avec Mocky. Quand Bourvil citera ses six films préférés ce sera Le Cercle rouge, La Traversée de Paris et les quatre qu'il tourna avec Mocky[18].
Bourvil a cependant tenu des rôles plus dramatiques, comme l’homme à tout faire de L'Arbre de Noël, dans lequel il aide un petit garçon atteint d'une leucémie à assouvir sa passion pour les loups. Dans ce film, comme dans les films comiques, le spectateur peut facilement s’identifier au personnage joué par Bourvil, qui semble être un homme simple. Dans Le Miroir à deux faces, son jeu est méconnaissable : face à Michèle Morgan il incarne un homme qui manipule une femme laide pour pouvoir l'épouser, puis, lorsque celle-ci devient belle grâce à une opération, il devient ignoble avec elle, jusqu'à la harceler et lui retirer ses enfants. On peut enfin citer son rôle de l'odieux Thénardier dans l’adaptation cinématographique des Misérables, ou encore son avant-dernier rôle, celui d’un commissaire de police dans Le Cercle rouge. Ce grand comique arrive même à verser des larmes dans Fortunat à l'annonce de la mort d'une institutrice qu'il considérait comme sa mère[19].
Bourvil était un homme très cultivé. En 1955, aimant le calme de la campagne, préférant la vie de famille et le jardinage aux mondanités, il acquiert une propriété perchée sur une colline dans le petit village de Montainville, car bien relié à Paris par l'autoroute de l'Ouest qui lui permet d'atteindre rapidement les Studios de Boulogne, où il tourne fréquemment[20]. Son ami Georges Brassens, qui habitait non loin de là, à Crespières (Yvelines) au Moulin de La Bonde, confiait qu’il était le parfait honnête homme, façon XVIIe siècle, et qu'il lui suggérait des lectures. Il partageait avec Brassens une connaissance encyclopédique de la chanson française[21].
Il connaissait aussi Jean-Paul Sartre[22].
Il reste aujourd'hui une référence pour de nombreux artistes. François Morel et Antoine de Caunes ont notamment réalisé un portrait de lui, en mars 2005, dans le cadre de l’émission télévisée Le Plus Grand Français de tous les temps, classement dans lequel il arrivait en 7e position, gage d’une très grande popularité, 35 ans après sa disparition. Il parlait le français, l'anglais, un peu l'espagnol et assurait le doublage de ses films en anglais.
Derniers films et décès
Lors du tournage (de mai à septembre 1967) des Cracks, Bourvil chute lourdement de son vélo. Hospitalisé, il en profite pour subir l'ablation d'un simple kyste à l'oreille qui le gêne depuis deux ans. Le chirurgien fait alors un prélèvement et diagnostique une maladie de Kahler[23]. Lorsque son médecin l'en informe, Bourvil décide de ne pas communiquer sur sa maladie, mais les rumeurs de son cancer courent et les assureurs s'inquiètent[24],[note 1]. Ses jours sont comptés alors qu'il est au faîte de la gloire. Pour tenter de prouver sa bonne santé, il accepte de jouer le rôle principal dans L'Étalon, film tourné en seize jours avec des contrats journaliers, car les compagnies d'assurance ne le couvrent que dix-sept jours (le réalisateur Jean-Pierre Mocky lui avait fait raser le crâne pour dissimuler son alopécie, effet secondaire de la chimiothérapie)[25].
De janvier à avril 1970, il tourne Le Cercle rouge de Jean-Pierre Melville, avec Alain Delon, Gian-Maria Volontè et Yves Montand, où il est crédité pour la première fois avec le nom d'« André Bourvil »[26]. Voulant cacher la gravité de son état, il déclare en avril à la presse être « un homme heureux, en bonne santé et lucide » et annonce son grand retour au music-hall, qu'il avait abandonné depuis dix-huit ans, avec Les Compagnons de la chanson : « Nous préparons, sur une formule très nouvelle, un spectacle enlevé, qui durera deux heures et demie. Je chanterai, soit tout seul, soit en chœur avec eux, mes premiers succès, Les Crayons et Les Cartes postales, soit des chansons nouvelles[27] ».
Son dernier grand tournage, Le Mur de l'Atlantique, qui commence le 5 juin 1970, est éprouvant, l'acteur souffrant énormément, bien que le réalisateur Marcel Camus fasse tout pour le ménager, notamment en le faisant jouer le plus souvent assis[28]. Il fait également en juillet une courte apparition dans Clodo, par amitié pour le réalisateur Georges Clair, le film étant tourné en une journée ; sa voix est tellement altérée par la chimiothérapie qu'il a dû être doublé[29],[30].
Après une longue agonie, Bourvil meurt à l'âge de 53 ans le , au milieu des siens, dans son appartement parisien du boulevard Suchet (16e arrondissement)[31]. Le Cercle rouge et Le Mur de l'Atlantique sortent seulement quelques semaines après sa mort, et sont des triomphes. Bourvil repose à Montainville (Yvelines), village où il avait sa maison de campagne. Jeanne Lefrique, son épouse, née en 1918, meurt le 26 janvier 1985 dans un accident de voiture, alors qu’elle se rend de Paris à Montainville sur la tombe de son époux.
La mort de Bourvil met fin à plusieurs projets cinématographiques auxquels il devait initialement participer : L'Albatros de Jean-Pierre Mocky, un film sur La Guerre des Gaules, les tribulations de deux Français aux États-Unis, avec Louis de Funès, et les aventures d'un tonique curé de campagne du Pays de Caux imaginées par l'abbé Alexandre. Au théâtre, il aurait dû retrouver de Funès dans Le Contrat, pièce écrite par Francis Veber et mise en scène par Jean Le Poulain. Seuls L'Albatros, La Folie des grandeurs (tirée de Ruy Blas avec Yves Montand comme suppléant) et L'Emmerdeur (issu du Contrat, avec Jacques Brel comme premier François Pignon) sont ensuite réalisés.
Le souvenir d'André Bourvil est perpétué par une rue de la commune du Havre.
Rôles et œuvres
Bourvil a reçu le prix du meilleur acteur du festival de Venise (la Coupe Volpi) pour son rôle dans le film La Traversée de Paris (d’après l’œuvre de Marcel Aymé).
Comédien complet, il a choisi à maintes reprises des rôles traitant de sujets de société, notamment en coproduisant des films avec Jean-Pierre Mocky (La Cité de l'indicible peur, La Grande Lessive (!), etc.).
Filmographie sélective
Avec Fernandel, Louis de Funès et Jean Gabin, Bourvil fait partie des acteurs français ayant attiré le plus grand nombre de spectateurs dans les salles de cinéma entre 1945 et 1970 : environ 205 millions.
Ses films ayant eu la plus grosse audience sont :
- 1947 : Pas si bête, d'André Berthomieu : 6,16 millions d'entrées
- 1950 : Le Rosier de Madame Husson, de Jean Boyer : 4,30 millions d'entrées
- 1950 : Le Roi Pandore, d'André Berthomieu : Léon Ménard, le gendarme.
- 1951 : Garou-Garou, le passe-muraille, de Jean Boyer
- 1952 : Le Trou normand, de Jean Boyer, avec Brigitte Bardot : 3 millions d'entrées
- 1954 : Si Versailles m'était conté… de Sacha Guitry : 6,99 millions d'entrées
- 1954 : Cadet Rousselle d'André Hunebelle : 3,99 millions d'entrées
- 1956 : La Traversée de Paris : 4,89 millions d'entrées
- 1956 : Le Chanteur de Mexico : 4,75 millions d'entrées
- 1958 : Sérénade au Texas, de Richard Pottier
- 1958 : Les Misérables avec Jean Gabin : 9,94 millions d'entrées
- 1960 : Le Capitan, d'André Hunebelle, avec Jean Marais et Pierrette Bruno partenaire complice de Bourvil : environ 5 millions d'entrées
- 1962 : Le Jour le plus long : 11,93 millions d'entrées
- 1963 : La Cuisine au beurre avec Fernandel : 6,39 millions d'entrées
- 1965 : Le Corniaud avec Louis de Funès : 11,74 millions d'entrées
- 1965 : Les Grandes Gueules avec Lino Ventura : 3,59 millions d'entrées
- 1966 : La Grande Vadrouille avec Louis de Funès : 17,27 millions d'entrées
- 1969 : Le Cerveau de Gérard Oury avec Jean-Paul Belmondo : 5,57 millions d'entrées
- 1969 : L'Arbre de Noël de Terence Young.
- 1970 : L'Étalon de Jean-Pierre Mocky
- 1970 : Le Cercle rouge de Jean-Pierre Melville, avec Yves Montand et Alain Delon
- 1970 : Le Mur de l'Atlantique de Marcel Camus, avec Jean Poiret
Le dernier film dans lequel Bourvil fait une brève apparition est Clodo de Georges Clair, tourné en 1970 mais qui ne sortira qu'en 1975.
Théâtre, opérettes, opéra, radios, tournées
- 1937 : L'Anglais tel qu'on le parle, théâtre aux Armées, caserne de la Pépinière (24e régiment d'infanterie), Paris 8e
- 1937 : L'Arlésienne, à la Gaîté-Lyrique de Paris, théâtre aux Armées
- 1938 : Le Music-hall des Jeunes Amateurs, sur Radio Cité
- 1942 : La Revue du Rire, théâtre de l'Alhambra (octobre) (avec Ouvrard, Roger Pierre…)
- 1943 : Ça sent si bon la Revue, théâtre de l'Alhambra (juillet) (avec Georges Guétary…)
- 1945 à fin 1947: Pêle-Mêle, sur Radio-Luxembourg, émission de Jean-Jacques Vital (inventeur de La Famille Duraton, futur Directeur de Air Production), avec Monsieur Champagne aux jeux, Ray Ventura et ses Collégiens, Henri Génès..; Robert Rocca assure ses textes
- 1946 : La Bonne Hôtesse opérette de Jean-Jacques Vital et Serge Veber, musique Bruno Coquatrix, mise en scène Fred Pasquali, théâtre de l'Alhambra
- 1946 : tournée estivale de trois mois en première partie vedette des Collégiens de Ray Ventura, patronnée par Bruno Coquatrix
- 1947 : Le Maharadjah opérette de Jean-Jacques Vital et Serge Veber, musique Bruno Coquatrix, mise en scène Fred Pasquali, théâtre de l'Alhambra
- 1947 et 1948 : Constellation 48, émission radiophonique de music-hall sur la RDF écrite par Robert Picq et Pierre Ferrary, présenté par Mauricet, avec Ray Ventura et son orchestre, Henri Salvador..; textes de Bourvil encore avec Robert Rocca
- 1948 : Les Contes d'Hoffmann, opéra fantastique de Jacques Offenbach, théâtre des Champs-Élysées avec l'orchestre de l'Opéra-Comique
- 1949 : Le Bouillant Achille comédie de Paul Nivoix, mise en scène Robert Dhéry, théâtre des Variétés
- 1949 et 1950: Le Café du coin, émission radiophonique sur Radio-Luxembourg par Jean-Jacques Vital, avec des textes de Maurice Horgues et Robert Rocca, patronnée par Verigoud puis Cinzano. Jacques Grello est le Barman, et Bourvil Monsieur Chose
- 1950 : Quelques Pas dans le Cirage, pour trois mois au Québec, avec Roger Pierre (complice deux ans plus tard dans Le Trou normand), Jean Richard, Darry Cowl, dans le cadre de la troupe Les Burlesques de Paris (dont Louis de Funès fera partie quelques mois plus tard, comme pianiste-comédien) dirigée par Max Révol
- 1950 : M’sieur Nanar opérette de Jean-Jacques Vital, Pierre Ferrary et André Hornez, musique Bruno Coquatrix, mise en scène Fred Pasquali, théâtre de l'Étoile
- 1951 et 1952 : Les Aventures de Bourvil, sur Radio-Luxembourg, réalisées par André Sallée, textes de Robert Picq, patronnées par les pâtes Milliat. Bourvil est Marcel Lapierre
- 1951 : Soucoupes volantes, sur Radio-Luxembourg avec Jean Nohain, émission de Louis Merlin. Bourvil est alors Le Professeur Soucoupe, aux côtés de Pauline Carton et de André Gillois
- 1952 : La Route fleurie opérette de Raymond Vincy, musique Francis Lopez, mise en scène Max Révol, avec Georges Guétary, théâtre des Célestins, théâtre de l'ABC. L'œuvre est à l’affiche quatre ans sans interruption. Soit, 1 302 représentations à Paris, et une tournée en province
- 1952 : Phi-Phi enregistrement de la célèbre opérette de Albert Willemetz
- 1956 : Cavalcade avec Georges Guétary, sur Radio-Luxembourg, chacun coachant un groupe d'artistes en compétition, puis
- 1956 : La Course à l'émeraude, toujours sur Radio-Luxembourg, et Radio Monte-Carlo, et toujours avec Georges Guétary, pour un feuilleton musical, cette fois
- 1956 : Le Chanteur de Mexico, opérette réalisée par Richard Pottier, scénario de Raymond Vincy, musique de Francis Lopez, avec Luis Mariano et Annie Cordy.
- 1958 : Knock ou le Triomphe de la médecine de Jules Romains, mise en scène Jean-Louis Barrault
- 1958 : Pacifico opérette de Paul Nivoix, musique Jo Moutet, mise en scène Max Révol, théâtre de la Porte-Saint-Martin, avec ses principaux complices de La Route fleurie
- 1962 : La Bonne Planque de Michel André, mise en scène Roland Bailly, théâtre des Nouveautés
- 1964 : La Bonne Planque Une seule représentation au théâtre des Arts de Rouen
- 1965 : Ouah ! Ouah ! opérette de Michel André, mise en scène Roland Bailly, musique Étienne Lorin et Gaby Wagenheim, théâtre de l'Alhambra
- entre 1969 et 1970 : Paillasson, émission quotidienne matinale sur Europe 1, avec Robert Rocca et Maurice Horgues, sous la direction de Lucien Morisse, durant quelques semaines. Jean Richard lui succéda.
Discographie
Un hommage lui a été rendu par Tom Novembre en 2006 par l'interprétation de quatorze chansons dans son CD André.
Sketchs et monologues
- L'Histoire du jockey (également intitulé Défense d'en rire)
- L'ingénieur
- L'inventeur
- L'unique mousquetaire
- La Causerie anti-alcoolique, sketch écrit par Roger Pierre (enregistrement audio, transcription)
- Le ministre de l'Agriculture
- La plume
- Le vélo
- Les castagnettes
- Mon chien
- Une redingote
- Le conservatoire
- Quand il pleut
- Père nourricier
- Les terrassiers
- Le charcutier
- La laide
- Frédo le porteur
- Vive la mariée
Musique
Harmonica, mandoline, accordéon, guitare, cornet à pistons, trompette, bugle…:
- 1934 : harmonie municipale de Fontaine-le-Dun
- 1935 : trio musical à Saint-Laurent-en-Caux, à la trompette, avec Victor Gemptel (mécanicien, à l'accordéon), et le Dr Piory (médecin, au violon)
- 1935 : harmonie municipale de Rouen-Saint-Sever
- 1936 : harmonie municipale de Rouen
- 1937 : section musique du 24e régiment d'infanterie (Paris)
- 1941 et 1942 : cours de trompette du Conservatoire de Paris (en candidat libre)
- Accordéoniste de Bordas, la femme à barbe, à l'ABC en 1941, avec Étienne Lorin
Distinctions
Récompenses
- 1er du concours de Georges Briquet au Poste Parisien en 1938.
- Prix Byrrh du radio-crochet Les Fiancés de Byrrh à Radio-Paris en 1938.
- Grand Prix de l'Académie du disque français en 1953, avec les Pierrots Parisiens et l'orchestre de Nelly Marco pour l’album 8 chansons pour les petits.
- Comique français le plus populaire de l'année pour Radio-Luxembourg en 1953 (sondage).
- Médaille de la Ville de Paris, échelon Vermeil, remise à l'hôtel de Rohan le 6 novembre 1953, par Pierre Bourgeois, président de Pathé-Marconi.
- Coupe Volpi de la meilleure interprétation masculine[note 2] à la Mostra de Venise 1956 pour La Traversée de Paris.
- Prix d’interprétation de l’Académie du Cinéma français (Étoiles de cristal) en 1957 pour La Traversée de Paris.
- Victoire du Cinéma français du meilleur acteur en 1959 pour Le Miroir à deux faces.
- Prix Courteline de l'humour en 1961 pour Le Tracassin.
- Prix Courteline de l'humour en 1964 pour La Cuisine au beurre (également décerné à Fernandel).
Décoration
Anecdotes
En effet, en tant qu'encyclopédie, Wikipédia vise à présenter une synthèse des connaissances sur un sujet, et non un empilage d'anecdotes, de citations ou d'informations éparses (octobre 2015).
- Il fut reçu premier du canton au certificat d'études primaires en 1931 à l'âge de 14 ans. Dans Le Trou normand, film de 1952, 21 ans plus tard, le personnage qu'il incarne (qui est censé avoir 30 ans) réussit cette même épreuve par inadvertance.
- Il forma d’éphémères duos au cabaret en 1941, avec Étienne Lorin (clowns musicaux), puis Jean Richard.
- Bourvil devient un personnage de dessin animé, dans le court métrage Grrr de 1952.
- Lucien Raimbourg, son cousin germain, tourna avec lui dans Sérénade au Texas en 1958.
- Il refusa le rôle du commissaire Juve dans Fantômas, confié à Louis de Funès, pour cause d'emploi du temps surchargé.
- Un timbre postal « Bourvil » a été édité par la poste française en 1994, dans le cadre d’une série consacrée aux acteurs du cinéma français.
- L'astéroïde n° 6207 porte son nom en son honneur.
- Peu de jours avant sa mort, alité, il refusa le cachet qui lui était versé pour son rôle dans Le Cercle rouge[réf. nécessaire].
- Son domicile parisien est au 1 rue Ernest-Hébert (à l'angle du boulevard Suchet). Il y meurt le 23 septembre 1970 à 00h45, selon son acte de décès portant le numéro 1970/1442.
Autobiographie (autre projet)
- C'est l'Piston : une soixantaine de feuillets manuscrits, inachevés… et perdus.
Notes et références
Notes
- Selon une autre source, c'est lors d'une représentation à Lyon de Ouah ! Ouah ! que Bourvil est gêné par son kyste à l'oreille et que les médecins, après l'analyse du kyste, lui annoncent qu'il est atteint d'un cancer. Sa lourde chute de vélo sur le tournage des Cracks ne serait alors qu'à l'origine d'« un hématome et des douleurs permanentes dans le bas du dos », qui se sont ajoutées à sa maladie de Kahler. (Franck et Jérôme Gavard-Perret, « André Bourvil et Louis de Funès ou le parcours singulier d'un duo exceptionnel », sur Autour de Louis de Funès).
- « J’ai eu le prix à Venise, bon, j’en suis pas mal fier, mais je ne confonds pas vitesse et précipitation, Bourvil et Sarah Bernhardt. Le rire dans la qualité, c’est ce que je voudrais pouvoir faire. L’imbécile heureux, voilà mon emploi. Que je m’évade, de temps en temps, je ne dis pas non, mais ce sera toujours pour y revenir. » Bourvil ; Source : Maurice Bessy, André Bourvil, Denoël, 1972
Références
- Acte de naissance d'André Raimbourg, dans le registre d'état civil de Prétot-Vicquemare de 1917, page 5, acte no 8 du 28 juillet 1917, archives départementales de la Seine-Maritime.
- Marc Lemonier, Guide des lieux cultes du cinéma en France, Horay, , p. 127.
- Philippe Crocq et Jean Mareska, Bourvil. De rire et de tendresse, Éditions Privat, , p. 16-17
- Catherine Claude, Un certain Bourvil, Messidor, , p. 29.
- Christian Plume et Xavier Pasquini, Bourvil, Bréa Editions, , p. 9-13.
- Christian Plume, Xavier Pasquini, op. cit., p. 14
- Philippe Crocq, Jean Mareska, op. cit., p. 21
- Philippe Crocq, Jean Mareska, op. cit., p. 28
- Xavier Collombier, « Dominique Raimbourg nous parle de son père André dit Bourvil », France 3, Pays de la Loire, (lire en ligne)
- « Bourvil fils entre à l'Assemblée nationale », Libération, (lire en ligne)
- Philippe Crocq, Jean Mareska, op. cit., p. 46
- Christian Plume, Xavier Pasquini, op. cit., p. 32
- Sandro Cassati, André Bourvil. Une histoire vraie, City Edition, , p. 67
- Laurent Delahousse, « André Bourvil, la rage de vaincre », documentaire Un jour, un destin, 23 octobre 2013, 41 min 30 s.
- Sandro Cassat, op. cit., p. 144
- Christian Plume, Xavier Pasquini, op. cit., p. 54
- Stéphane Bonnotte, Louis de Funès : jusqu'au bout du rire, Michel Lafon, , p. 111
- Gilles Boussaingault, « Jean-Pierre Mocky : « Bourvil n'était pas un vrai gentil » », sur lefigaro.fr, .
- Christian Plume, Xavier Pasquini, op. cit., p. 60-63
- Marc Lemonier, Guide des lieux cultes du cinéma en France, Horay, , p. 199.
- Pierre Berruer, Georges Brassens, la marguerite et le chrysanthème, France Loisirs, , p. 107
- Christian Plume, Xavier Pasquini, op. cit., p. 38
- la maladie de Kahler est un cancer de la moelle osseuse (cancer du sang)
- Christian Plume et Xavier Pasquini, Bourvil, Bréa Editions, , p. 69
- Christian Plume, Xavier Pasquini, op. cit., p. 70
- Bourvil aurait eu 100 ans aujourd'hui Le Point, publié le 27/07/2017
- Nicole Jolivet, « Bourvil prépare un spectacle avec les Compagnons de la Chanson pour le mois de novembre », Paris-Presse L'Intransigeant, , p. 19.
- Rémy Le Poitevin, « Dans La Folie des Grandeurs, Yves Montand remplaça Bourvil », périodique inconnu, (lire en ligne)
- « Nanarland - Clodo et les vicieuses - la chronique de Nanarland », sur Nanarland.com
- « Il est le dernier à avoir fait tourner Bourvil », sur La Meuse, (consulté le ).
- Philippe Crocq et Jean Mareska, Bourvil. De rire et de tendresse, Éditions Privat, , p. 12.
- La même année, il a refusé – toujours par modestie – de recevoir la Légion d'honneur, Charles de Gaulle s'étant proposé pour éventuellement la lui remettre en personne.
Voir aussi
Bibliographie
- 1949 : Le Miroir des vedettes, no 2, article Bourvil, comique paysan, Jean Polbernar, dans le supplément illustré de Radio-Revue
- 1951 : Le Film vécu, no 32, mars, spécial Bourvil, éd. Cinémonde
- sd : Les Grandes stars du grand écran, no 1, spécial Bourvil, Bourvil: le génie du comique, éd. du page
- 1969 : Notre ami Bourvil, Catherine Claude, éd. Éditeurs français réunis
- 1972 : André Bourvil, Maurice Bessy, éd. Denoël
- 1975 : Bourvil, du rire aux larmes, Pierre Berruer, éd. Presses de la cité
- 1981 : Bourvil, Jacques Lorcey, éd. P.A.C.
- 1983 : Bourvil, Christian Plume et Xavier Pasquini, éd. Bréa
- 1990 : Un certain Bourvil, Catherine Claude, éd. Messidor
- 1990 : Bourvil, Jean-Jacques Jelot-Blanc et James Huet, éd. Stock
- 1990 : Bourvil, ou la tendresse du rire, Philippe Huet et Élizabeth Coquart, éd. Albin Michel
- 2000 : Bourvil… c'était bien, Gérard Lenne, éd. Albin Michel
- 2003 : Chansons de Bourvil en bandes dessinées (coll.), éd. Petit à Petit
- 2006 : Répliques de Bourvil, Jean-Jacques Jelot-Blanc, éd. du Rocher
- 2006 : Bourvil. De rire et de tendresse, Philippe Crocq et Jean Mareska, éd. Privat
- 2008 : Dictionnaire des comédiens français disparus, Yvan Foucart, Mormoiron : Éditions cinéma, 2008, 1185 p. (ISBN 978-2-9531-1390-7)
- 2010 : Bourvil : ça va, ils sont contents, Pascal et Annie Delmotte, Gilles Verlant, préface de Dany Boon, Flammarion, 2010, 208 p.
- 2015 : André Bourvil inoubliable, de Solène Haddad, éditions City, 238 p
Documentaires
- 1982 : Bourvil, un éclat de rire, documentaire TV de Catherine Dupuis, scénario Catherine Chanteloup et Jocelyne Triquet
- 1996 : Bourvil documentaire TV de Jacques Pessis (25 min)
- 2000 : Sur les traces de Bourvil de Pierre Dupont - évocations avec les Frères Taloche - RTBF/ARTE/TSR, 30 min (TV et DVD)
- 2005 : Les 100 plus grands français de tous les temps, portrait sur France 2 par François Morel et Antoine de Caunes (TV)
- 2006 : Bourvil, l'homme qui s'était fait artiste. Portrait d'une star pas comme les autres de Armand Isnard, Cat Productions, 58 min (TV)
- 2007 : L'air du temps - Bourvil de Jacques Pessis, documentaire TV (52 min)
- 2010 : On a tous quelque chose de Bourvil de Pascal Drapier, documentaire TV (1 h 35)
- 2013: Un jour, un destin - La rage de vaincre de Serge Khalfon, documentaire TV présenté par Laurent Delahousse (1 h 30)
- 2016 : Bourvil, un Homme vrai - de Frédéric Zamochnikoff, document TV Ciné+ - Flair Production (51 min)
- 2017 : Sur la route de La Grande Vadrouille, film documentaire réalisé par Jean-Pierre Devillers, coécrit avec Vincent Chapeau et Stéphane Conchon, diffusé sur France 2 (51 min)
- 2022 : Bourvil : son petit val perdu, documentaire TV issu de la série Une maison, un artiste, réalisé par Dominique Thiéry, diffusé sur France 5 (29 min)
Liens externes
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