échec
Français
Étymologie
Interjection
échec \e.ʃɛk\ invariable
- (Jeu d’échecs) Attaque sur le roi, au jeu d’échecs, de sorte qu’il est obligé de se retirer ou de se couvrir.
- Échec au roi !
Nom commun
Singulier | Pluriel |
---|---|
échec | échecs |
\e.ʃɛk\ |
échec \e.ʃɛk\ masculin
- (Jeu d’échecs) Coup par lequel, au jeu d’échecs, on met le roi en péril.
- Le roi ne peut pas rocquer étant en échec, ni lorsqu’il a remué, ni lorsqu’il essuierait un échec en passant, ni avec une tour qui aurait remué de sa place. — (Hilaire Le Gai, Almanach des jeux : Académie nouvelle, Paris : Passard, 1853, page 168)
- (Figuré) Obstacle, gène ou embarras causés à quelqu’un.
- Faire échec à quelqu’un.
- (Par extension) Revers momentané dans une entreprise.
- Carcassonne était la place centrale des opérations entreprises contre l’armée aragonaise et un refuge assuré en cas d’échec. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- Si la réussite d'un pétanquiste chevronné est imputable à sa capacité technique, il en va autrement de l’échec. Celui-ci est attribué à des causes extérieures au joueur, qui pour l'expliquer invoque la « déveine ». — (Hélène Vouhé, « Le métal, ça s'travaille : La pétanque, ou comment la technique transforme un monde régi par la chance », dans Jeux rituels: dédiés à la mémoire d'Éric de Dampierre et en hommage à sa vision de la recherche, Paris : Centre d'études mongoles & sibériennes/ Librairie C. Klincksieck, 2000, p. 358)
- Ainsi, la volonté de correction des premières années, face aux échecs répétitifs maintes fois constatés d’hommes idémistes, se trouve noyée dans l’inertie. Paris dicte à Cayenne des mesures qui témoignent de sa souveraineté, et reflète aussi la méconnaissance de la réalité. — (Marion F. Godfroy, Bagnards, éd. Tallandier, 2008, page 18)
- Je semble défier la mort et pourtant je ne peux protéger les corps meurtris. Les soldats vont encore être obligés de faire des sacrifices pour un résultat plus qu'incertain, probablement un échec. — (Jean-Louis Riguet, Aristide, la butte meurtrie (Vauquois 1914-1918), Éditions Dédicaces, 2014)
- (Jeu d’échecs) (pluriel) Jeu qui se joue par deux personnes sur un tablier, appelé échiquier, avec huit pièces et huit pions de chaque couleur.
- On ne perd aux échecs que par sa faute.
- Une partie d’échecs.
- Un grand joueur d’échecs.
- (Jeu d’échecs) Pièces avec lesquelles on joue à ce jeu, considérées toutes ensemble.
- Des échecs d’ivoire, de buis, d’ébène.
Synonymes
- insuccès (3)
Antonymes
- succès (3)
Dérivés
Traductions
Coup par lequel on met le roi en péril (1)
- Allemand : Schach (de)
- Anglais : check (en)
- Catalan : escac (ca)
- Danois : skak (da)
- Espagnol : jaque (es)
- Hongrois : sakk (hu)
- Interlingua : chaco (ia)
- Italien : scacco (it)
- Néerlandais : schaak (nl)
- Norvégien : sjakk (no)
- Polonais : szach (pl)
- Portugais : xeque (pt)
- Suédois : schack (sv)
- Turc : şah (tr)
Obstacle, gène ou embarras causés à quelqu’un. (2)
- Allemand : Scheitern (de)
- Anglais : failure (en)
- Espagnol : falla (es) féminin
- Grec : αποτυχία (el)
- Grec ancien : ἀπότευξις (*)
- Hongrois : bukás (hu)
- Polonais : porażka (pl) féminin, klęska (pl) féminin
- Russe : поражение (ru) neutre, провал (ru) masculin
- Same du Nord : eahpelihkostuvvan (*)
- Tchèque : neúspěch (cs)
Jeu ; voir jeu d’échecs
Adjectif
échec \e.ʃɛk\ invariable
Prononciation
- France : écouter « échec [e.ʃɛk] »
- France (Muntzenheim) : écouter « échec [Prononciation ?] »
Références
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (échec), mais l’article a pu être modifié depuis.
- « échec », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971-1994 → consulter cet ouvrage
- « échec », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872-1877 → consulter cet ouvrage
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