lisière
: lisiere
Français
Nom commun
Singulier | Pluriel |
---|---|
lisière | lisières |
\li.zjɛʁ\ |
lisière \li.zjɛʁ\ féminin
- Ce qui termine des deux côtés la largeur d’une étoffe ; la partie où la trame s’est bouclée par le retour de la navette sur elle-même.
- Dans quelques étoffes, la lisière est d’un autre tissu et d’une autre couleur que le fond.
- Chaussons de lisières.
- Lisière rouge, bleue, rayée, etc.
- Lisière d’or, d’argent.
- Ce drap a un mètre quarante centimètres de large entre les deux lisières.
- (Par extension) (Vieilli) Bande d’étoffe, cordon, qu’il a été d’usage d’attacher par derrière aux vêtements des petits enfants pour les soutenir quand ils commençaient à marcher.
- (Figuré) (Vieilli) Extrémité d’une contrée, d’un pays considéré comme limitrophe d’un autre.
- Montfermeil est situé entre Livry et Chelles, sur la lisière méridionale de ce haut plateau qui sépare l’Ourcq de la Marne. — (Victor Hugo, Les Misérables, II, 3, 1 ; 1862)
- Vers l’an 636 de Rome, le Sénat, sur l’avis de Lucius Crassus, ayant décidé qu’une colonie romaine serait établie à Narbonne, la lisière des Pyrénées fut bientôt munie de postes importants afin de conserver les passages en Espagne et de défendre le cours des rivières. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- Il y a, dans le département de l’Aube, à la lisière de la Marne, un tout petit village, l’Abbaye-sous-Plancy, où l’arrochage était plus florissant que partout ailleurs. C’était l’Olympie de la région. — (Tir à l’oie et arrochage des coqs (Champagne), dans la Revue de folklore français et de folklore colonial, Larose, 1936, vol.7-8, p.38)
- (En particulier) (Biogéographie) (Écologie) (Ethnobiologie) (Foresterie) Limite d’un bois, d’une forêt, avec les zones déboisées.
- Les voyageurs venaient d’atteindre la lisière de la forêt et allaient s’enfoncer dans ses profondeurs. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Il mangea quelques mûres qu’il trouva dans les ronces de la lisière, après quoi il chercha à s'orienter. — (André Dhôtel, Le Pays où l’on n’arrive jamais, 1955)
- Il poussa la jument au galop. Elle franchit l’angle de plaine, passa le fossé, et devant la lisière hésita, ne voyant aucune sente où s’introduire. — (Robert Marteau, Des chevaux parmi les arbres, Champ Vallon, 1992, p.42)
- Le long des lisières stables, comme les berges des fleuves ou les pentes très fortes, on observe tout un ensemble de plantes particulier et très diversifié comptant aussi bien des lianes et des épiphytes, des arbustes ou des herbes terrestres. — (Patrick Blanc Folies végétales, 2007, Chêne, p. 20)
- (Par extension) Limite des glaces d’avec la mer libre.
- Toutes autres sont les conditions à l’Ouest de la baie formée dans les glaces. La lisière s’écarte pendant les mois d’été, mais ce recul est relativement insignifiant. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
Dérivés
- Lisière du Tage (province portugaise)
- mener en lisière (tenir sous sa dépendance)
- tenir en lisières (exercer sur quelqu’un un empire, une tutelle)
Traductions
- Anglais : edge (en)
- Catalan : vora (ca), marge (ca)
- Danois : kant (da) commun, rand (da) commun
- Espagnol : linde (es)
- Finnois : reuna (fi), piennar (fi), hulpio (fi), laita (fi), lieve (fi), vieri (fi)
- Italien : bordo (it)
- Néerlandais : zelfkant (nl),rand (nl) (1),zoom (nl)(2), grensstreek (nl)(3), bosrand (nl)(4)
- Portugais : borda (pt)
- Same du Nord : guorra (*), ravda (*)
- Songhaï koyraboro senni : zuumee (*)
Prononciation
Références
- s:fr:L’Encyclopédie/1re édition/LISIERE, tome 9, 1751
- « lisière », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872-1877 → consulter cet ouvrage
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (lisière), mais l’article a pu être modifié depuis.
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