Historique du projet du lac de Noirgueux

Historique du projet de réalisation d’un lac baptisé « lac de Noirgueux », puis Lac du Val Moselle et enfin Lac nautique de Remiremont[1],[2],[3], dans les Vosges, imaginé sur la Moselle au nord-est de la France.

Carte du parc des ballons des Vosges - Hautes-Vosges.
Le lac et villes périphériques
Le plan d’eau selon les niveaux retenus

Avec le recul on relève aujourd'hui que le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) a fait état dans son 4e rapport[4] d’évolutions significatives de certains paramètres climatiques, dont les principales sont une hausse des températures (de 0,74 °C entre 1906 et 2005, la période 1995-2006 étant la plus chaude depuis 1850), une montée du niveau de la mer (+1,8 mm/an depuis 1961 et + 3,1 mm/an depuis 1993), une diminution de l’étendue des zones couvertes de neige et de glace ainsi qu’une modification du régime des précipitations.

A l’échelle des 3 régions concernées par le massif des Vosges, l’évolution du climat des 50 dernières années est incontestable l'augmentation avérée de la température (entre 1 et 3°C) et diminution de l’enneigement.
Une étude de régionalisation sur les effets potentiels des changements climatiques montre pour le Grand Est à l’horizon 2030[5] :
* une élévation de la température moyenne comprise entre 2 et 5 °C, avec des épisodes de chaleur plus fréquents,
* une diminution du nombre de jours de gel[6].

La création d'emplois en fond de vallées, à partir d'aménagements touristiques, était donc un des objectifs visés. En altitude certaines communes ont, elles, déjà pris des mesures pour anticiper la réduction des périodes d'enneigement avec des activités 4 saisons, notamment à La Bresse avec un parcours du cycle de l’eau et de l’hydroélectricité.

Géographiquement, le projet se situe aujourd'hui au cœur de la nouvelle « Communauté de communes de la Porte des Vosges Méridionales » : Dommartin-lès-Remiremont, Éloyes, Girmont-Val-d'Ajol, Plombières-les-Bains, Remiremont, Saint-Étienne-lès-Remiremont, Saint-Amé, Saint-Nabord, Le Val-d'Ajol et Vecoux, et visait à générer des retombées touristiques et économiques sur l'ensemble des villages du Massif vosgien.

A l’occasion de la visite de la centrale hydroélectrique de Blanchemer à La Bresse, le 29 mars 2021, le Sénateur des Vosges, Daniel Gremillet a fait état d'une de ses propositions de résolutions, en application de l’article 34-1 de la constitution[7], déposée au Sénat le 25 février 2021[8], par laquelle il espère inciter le Gouvernement à simplifier l’administration et les réglementations pour encourager le potentiel de l’hydroélectricité[9].

Mais le projet de lac, qui a fait l’objet de débats depuis janvier 1963[10], a été classé sans suite en mars 2021... 68 ans plus tard[11].

Il avait été relancé en septembre 2014 par Bernard Godfroy, nouvel élu maire de Remiremont[12], Président de la Communauté de communes de la Porte des Hautes-Vosges[13] et Président du Pays de Remiremont et ses vallées[14]. Le débat concrètement engagé avec l’accord de principe[15] de la Communauté de communes de la Porte des Hautes-Vosges pour la « poursuite de la réflexion de la faisabilité de ce projet », par ceux qui sont en l’attente des éléments de réflexion, et par ceux qui manifestent leur opposition[16].

Innovant, déjà dès 1963, en matière écologique, puis au fur et à mesure des implications des différents acteurs, ce projet de plan d'eau intégrait des objectifs de production d'énergies renouvelables, mais aussi des contraintes de traitement des eaux usées sur tous les cours d'eau en amont afin d'assurer la qualité des eaux, l'intégration d'un tel projet dans le réseau des lacs existants, etc.

La dimension du projet s'est, au fil des années, tout naturellement élargie aux questions d'environnement, de désenclavement intéressant l'ensemble des vallées et de préservation et de mise en valeur de la Moraine de Noirgueux, élément majeur offrant une identification spécifique du plan d'eau dans la « route des lacs » du massif vosgien. Tous ces enjeux, avec les contraintes importantes qu'elles induisent, contribuent finalement à enrichir le programme initialement prévu.

L'étude de faisabilité que la Communauté de communes de la Porte des Hautes-Vosges, a décidé de mener à bien avant son élargissement à dix communes au lieu de six au sein de la nouvelle « Communauté de communes de la Porte des Vosges Méridionales » ne préjugeait pas de la suite à donner à l'actualisation des études préalables car les élus conditionnaient tout engagement ultérieur éventuel à la nécessité de démontrer « l'intérêt général » que présente l'inscription de ces projets au Schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux (SDAGE), dispositif essentiel de la gestion des cours d'eau. Cette procédure s'impose pour l'obtention éventuelle d'une dérogation pour la création d'un barrage hydroélectrique et la mise en œuvre d'un programme d'interventions pluriannuelles pour la préservation ou la restauration des continuités écologiques des différents cours d'eau.

Le projet de construction d'un barrage hydroélectrique sur la Moselle se révélait de fait, dès l'origine, très précurseur dans sa démarche. D'une part - tout naturellement - avec la production d'énergies renouvelables, mais aussi en initiant des préalables écologiques conditionnant les modalités de réalisation des équipements sportifs et de loisirs et en veillant par ailleurs à la gestion des rejets industriels et des assainissements collectifs aussi bien de la part des industriels que des communes.

Comme le rappellent les services de l'État « la valorisation de l'énergie hydroélectrique est un atout majeur de la France dans la lutte contre les gaz à effet de serre. L’ensemble des ouvrages hydroélectriques permet d’éviter chaque année l’émission dans l’atmosphère de plusieurs millions de tonnes de CO2. Ce bénéfice réel et mesurable ne doit pas occulter l'impact des ouvrages sur les milieux aquatiques. Ainsi, la recherche d’un nouvel équilibre entre intérêts énergétiques, environnementaux et économiques a été, ces dernières années, au cœur des débats sur la réglementation de l’exploitation de la force motrice des cours d’eau »[17].

Ce lac de barrage et les actions induites devraient donc prendre également prendre en compte les contraintes réglementaires d'environnement, encourager des actions écologiques en faveur de la protection-restauration des cours de rivières, et veiller à la définition d'aménagements et équipements bénéficiant de la palette de techniques innovantes dont on dispose désormais.

Les perspectives s'inscrivaient dans la « route des lacs », comme un atout important de relance de l'activité économique et touristique des villages très durement sinistrés par les fermetures d'usines.

En cela les principes de base de ce projet anticipaient sur les impératifs et objectifs fixés 50 ans plus tard par :

  • le Schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) nom du document de planification nommé « plan de gestion » par la Directive-cadre sur l'eau (DCE), directive cadre européenne sur l’eau (DCE) adoptée le qui établit un cadre pour une politique globale communautaire dans le domaine de l'eau. C'est l'élément majeur de la réglementation européenne concernant la protection des ressources en eau ;
  • la directive européenne de 2001 relative à la promotion de l'électricité produite à partir de sources d'énergies renouvelables sur le marché intérieur de l'électricité[18] ;
  • la Loi no 2006-1772 du 30 décembre 2006 sur l'eau et les milieux aquatiques[19] ;
  • le règlement du Plan de Prévention des Risques (P.P.R.) du 18 novembre 2008[20] ;
  • le Schéma Régional Climat Air Énergie (SRCAE), instauré par l’article 68 de la loi Grenelle 2 du 12 juillet 2010 fixant des orientations pour des objectifs à l’horizon 2020[21] ;
  • et, plus récemment, la circulaire du ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie du 18 janvier 2013, relative à l’application des classements de cours d’eau en vue de leur préservation ou de la restauration de la continuité écologique[22], veut s'imposer comme une redéfinition des termes de la Loi no 2006-1772 du 30 décembre 2006 (article 6 du Code de l'environnement). Cette intention est louable en l'attente des mesures que le législateur, seul compétent en la matière, sera amené à prendre au regard des enseignements de la phase de constatation et de mise en application des mesures concrètes préconisées (les classements en listes 1 et 2 seront révisés à l’horizon 2018)[23] lors de l’adoption du Schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) 2016-2021. Cette circulaire insiste aussi sur certains risques, parfois sous estimés, tout en énonçant quelques objectifs prioritaires en raison des enjeux économiques locaux et des risques pour la protection de l'eau et de l'environnement ;
  • l'article L214-17 du Code de l'environnement modifié par la loi no 2015-992 du 17 août 2015 – art 113) relative à la transition énergétique pour la croissance verte[24].

Le projet de révision des classements des cours d'eau au titre de l'article L.214-17 du code de l'environnement instaurant la mise en place de deux listes respectivement pour la préservation et la reconquête de la continuité écologique (Fragmentation écopaysagère). En outre les engagements du Grenelle de l'Environnement pour la préservation et la restauration de la biodiversité passent, entre autres, par la trame verte et bleue qui met en place des objectifs de maintien et/ou de reconquête de corridors écologique, avec en particulier « le rétablissement ou l'amélioration de leur fonctionnalité.

Elle s'effectue notamment par des actions de gestion, d'aménagement ou d'effacement des éléments de fragmentation qui perturbent significativement leur fonctionnalité et constituent ainsi des obstacles ». Toutefois, ces actions doivent aussi « tenir compte du fonctionnement global de la biodiversité et des activités humaines ». L'estimation donnée en 2011 par l’étude d’impact des classements de nombreux cours d'eau en liste 2 dans le référentiel des obstacles à l'écoulement(ROE)[25] fournit un dimensionnement à mettre en regard des objectifs du 10e programme de l’Agence de l'eau en France (agence de l’eau Rhône-Méditerranée), avec 414 M€ dédiés à la restauration des milieux, destinés à la continuité écologique avec un objectif de 600 ouvrages à traiter selon un scénario « passes à poissons »[26].

Concernant la production hydro-électrique, selon André Gravier, polytechnicien auteur du projet initial, il existe deux solutions possibles :

  • Une usine sur barrage avec une retenue en dessous de la cote 380, laquelle aurait une production annuelle de 10 000 000 kWh. Dans ce cas la rigole d'alimentation du réservoir de Bouzey ne subirait aucune modification et la dépense moyenne par kWh produit serait réduite au minimum ;
  • Une usine avec canal d’amenée jusqu’à Pouxeux, avec une retenue à la cote 380, pour utiliser une chute beaucoup plus importante qui produirait en moyenne 23 500 000 kWh, mais à un coût plus élevé.

Départements et principales communes traversés par la Moselle

En France, dans la région Lorraine :

Affluents principaux de la Moselle[27],[28]

Communes traversées par la Moselotte[32]

Elle traverse, d'amont en aval[33], dans les Vosges (département), les communes de La Bresse, Cornimont, Saulxures, Thiéfosse, Vagney[34], Saint-Amé, Le Syndicat, Dommartin-lès-Remiremont et Saint-Étienne-lès-Remiremont face à la ville de Remiremont.

Affluents principaux de la Moselotte[35],[36],[37]

L'histoire des vallées en perpétuelle évolution

Un peu d'histoire

Carte géologique de la Lorraine (cliquer sur l'image pour la légende des couleurs)
Le tracé de la Moselle et la formation de la moraine

La Moraine de Noirgueux

Dans son exposé, sur le Peuplement des "Vallées de haute Moselle"[32] et de la Moselotte au Moyen Âge, Charles Kraemer rappelait "que les Vosges tirent leur nom de "Vosegus" divinité gauloise de la chasse et des forêts, dont le culte s'étendait du Nord de l'Alsace au plateau de Langres et que les Vosges sont composées pour l'essentiel d'un môle hercynien, progressivement recouvert à l'ère secondaire par des formations détritiques fluviatiles et fluviales (du Trias notamment) qui fut remodelé par l'orogenèse alpine du Tertiaire, avant de subir l'action érosive des glaciers quaternaires, lesquels donnèrent aux vallées leur profil actuel en auge, dont le fond plat fut longtemps marécageux avant d'être, plus récemment irrigué"[42],[43],[44].

Les géologues présentent les vallées de la Moselle et de la Moselotte comme "3 vannes"[45],[46].

Les points les plus bas sont d'une part au pied de la "Roche Gouttière", sous la ferme d'Henri Guyon. Ce qui expliquait que la Moselle recouvrait la route à chaque grande inondation, et d'autre part sur la voie de contournement qui mène à Vagney[47],[48].

À la Suche, sur la commune de Saint-Étienne-lès-Remiremont, le ruisseau de Purifaing vient lui aussi buter sur le pied de la moraine, ouvrant des brèches, creusant le sable au pied des rochers de Noirgueux et entraînant les remblais qui forme bouchon.

C'est la conséquence du lac depuis la moraine frontale d'un glacier durant la dernière période glaciaire survenue entre - 70 000 et – 11 000, appelée glaciation de Würm, qui s'étendait sur près de 40 km de longueur en recouvrant en totalité ou en partie 8 communes[49], dont le professeur Dominique Harmand estimait "le retrait et donc la formation du paléo-lac de Noirgueux-Vecoux-Vagney, il y a approximativement 22 000 ans. Son extension réelle, avec une cote maximale atteignant alors 407 mètres d'altitude, soit 33 mètres au-dessus du niveau actuel de la Moselle[50], et la vidange de celui-ci il y a environ 15 000 ans"[51].

Après le retrait du glacier, il y a 11 000 ans environ, en amont du barrage de la vallée par les dépôts de Noirgueux, s'est formé un grand lac qui a occupé tout le fond de la vallée, en amont de Saint-Nabord, jusqu'à Vecoux et Saint-Amé. Avec plus de 10 km de longueur, ce fut le plus grand lac qui ait existé dans les Vosges[52].

La moraine butait sur les roches de Noirgueux, la Moselle prenant alors pour déversoir un passage à Raon-aux-Bois qui devint "La Niche". C'est la ferme du lieudit Noirgueux de ce paléo-lac qui a donné son nom à ce qui est en réalité le plus remarquable complexe terminal du glacier de la Moselle, associant arcs morainiques et cône pro-glaciaire[53].

La vie religieuse et son rayonnement sur les vallées

La montagne a-t-elle donné une spécificité au culte des saints de l’abbaye du Saint-Mont (ou abbaye du mont Habend) ?, de nombreux historiens se sont penchés sur cette question. Une chose est certaine, c'est que Claire, Romaric et Amé ont donné une âme à la haute-vallée de la Moselle en s'identifiant nettement à la zone montagneuse du massif vosgien. Après les possessions que Romary a transmises à son monastère, la grande abbaye Saint-Pierre de Remiremont, chapitre de chanoinesses nobles a rayonné sur cinquante-deux bans placés sous sa dépendance[54],[55].

La maîtrise de l'eau et son usage

Exemple de passe intégrée dans une opération de renaturation et "réméandrage", limitant l'effet "artificiel" du passage[56] en Wallonie ; dans le cadre d'un outil d'aide à la décision (projet Life (Walphy plus largement consacré à la restauration hydromorphologique des masses d'eau en Région wallonne)[57]

Comme le rappelait la note sur le classement des Cours d'eau[58] « De nombreux seuils et barrages ont été construits depuis l'antiquité afin de rendre possible la navigation, le transport de l'eau pour la consommation ou l'irrigation, la production d'énergie, la création d'étangs de pisciculture ou de loisirs, la stabilisation du lit des cours d'eau ou pour se prémunir contre les inondations ».

L'histoire industrielle des villages des vallées de la Moselotte et de la Moselle s'est articulée autour de l'utilisation de la force motrice de l'eau[59],[60].

Si des vestiges de turbines (turbine Francis, et turbine Kaplan fabriquée par les Ets Négri)[61] sont encore visibles mais parfois à l'abandon[62], la production hydroélectrique contribue encore aujourd'hui à une démarche de développement durable. Pour l'entreprise « BleuForêt » de Vagney, par exemple, l’eau dérivée de la Moselotte, alimente la turbine hydroélectrique et une machine à vapeur, permettant à l’entreprise d’autoproduire près de 60 % de l’énergie nécessaire à ses activités. C'est pourquoi le label européen « Motor Challenge »[63] a été décerné à « l'entreprise BleuForêt » pour ses choix énergétiques exemplaires[64].

Tout au long des vallées, de petits barrages hydroélectriques, des minoteries ou meuneries, moulin à huile, papeteries, scieries, taillandiers, usines de filature textile et de tissages jalonnent la rivière et ses affluents en tirant parti du potentiel hydraulique des vallées[65].

Comme le souligne le Parc naturel régional des Ballons des Vosges, « Au milieu du XIXe siècle, presque chaque cours d’eau de la montagne vosgienne produisait de l’énergie par l’intermédiaire de roues à eau. Cette technique fut progressivement abandonnée avec l’industrialisation ». Dans les Vosges on peut visiter par exemple les installations ci-après qui ont été rénovées : Scierie du Lançoir à Ban-sur-Meurthe ; Haut-Fer de Ban-de-Laveline ; Haut-fer du Rupt-de-Bâmont à Saulxures-sur-Moselotte ; Haut-Fer de Mandray[66]...

Mais la modernisation des moyens de production et de transformation des activités a abouti à l’abandon préjudiciable, voire dangereux[67], des ouvrages qui avaient alimenté les industries (barrages, canaux…) et peu de mesures sont intervenues pour favoriser la libre circulation des poissons migrateurs et des activités sportives (canoë...)[68]. La réalisation, remarquable, de l'effacement du barrage de l’ancien moulin Maurice sur le "Ruisseau du Grand Ventron"[69] est une référence encourageant des initiatives étudiées au cas par cas, pour entretenir et adapter les ouvrages hydrauliques existants.

Le Lac de Lispach, sur la commune de La Bresse, occupe lui une cuvette glaciaire d'altitude traversée par un affluent droit de la Moselotte[70], le Chajoux, de 7,7 km de longueur[71]. Sa superficie est de 12,17 km2. La première retenue d’eau au bénéfice des tissages et des scieries de la vallée du Chajoux a été réalisée en 1914, mais après l’arrêt de l'utilisation des eaux du lac à des fins industrielles, le niveau du lac a été stabilisé.

C’est pourquoi, André Gravier considérait que la prise en compte du projet de création du lac de Noirgueux se devait de constituer une opportunité de programmation d'un ensemble d’interventions ne négligeant aucun des différents types d'ouvrages (canaux, déversoirs, barrages, seuil (barrage)... Cette réflexion et ces mesures ont à la fois un objectif certes écologique mais aussi économique en raison de l'augmentation régulière de la pratique intense du Canoë et d'activités touristiques qui en découlent. Mais, comme le concluait le compte rendu de la commission barrage du 11 mai 2010... "cette pratique concerne des sportifs qui connaissent mal la rivière et ses dangers. De ce fait, tout obstacle devient potentiellement dangereux. Ces remarques nous conduisent à proposer l'aménagement de tous les barrages situés sur la Moselle à partir de Remiremont et sur la Meurthe à partir de Saint-Dié-des-Vosges. D'autres tronçons de rivières offrent des parcours intéressants pour la pratique sportive. C'est le cas de la Vologne à partir de Beauménil, de la Moselotte qui est déjà équipée depuis la Bresse et de la Plaine"[72].

Un projet de cette nature ne peut donc être apprécié isolément mais doit intégrer l'ensemble des contraintes permettant de maintenir ou de rétablir les continuités hydrogéologiques et écologiques sur l'ensemble des cours de la Moselle et la Moselotte, continuités voulues par le législateur à travers l'application de l'article L.214-17 du code de l'environnement[73],[74], puis avec les compétences de la Communauté de communes de la Porte des Vosges Méridionales en matière de Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations (GEMAPI)[75].

La connaissance de la Moselle et de la Moselotte et l'évaluation des risques d'inondation

Vue panoramique sur le Lac de Madine[76]

Les études d'élaboration des Plans de Prévention des Risques inondation (PPRi)[77]) ont permis de retracer les crues les plus fortes crues mettant en évidence la vulnérabilité (pertes humaines, dégâts matériels, dommages économiques) des communes riveraines de la Moselotte vis-à-vis de l’aléa inondation, ce sont notamment les crues :

  • du 26 juillet 1770 : connue sous le nom de « déluge de la Saint Anne »,
  • du 25 octobre 1778 : Cette inondation épouvantable est plus connue sous le nom de déluge de la Saint Crépin.

Au cours du XXe siècle[78], les crues importantes de la Moselotte et de la Moselle sont relevées à La Bresse, Le Syndicat, Remiremont et Saint-Étienne-lès-Remiremont, celles :

  • des 28 et 29 décembre 1947, au cours de laquelle 77 ménages, représentant 267 personnes avaient subi des dégâts à la suite de ces inondations ;
  • des 9 au 11 avril 1983 ;
  • des 14 et 15 février 1990 a eu notamment pour conséquence d'inonder le site industriel des filatures de la Madelaine, provoquant ainsi d'importants dégâts[79].

Pourtant les premières mesures n'ont été prises qu'après les importantes crues dans le Vaucluse qui, le , avaient causé des dommages très importants dans la région de Bollène et de Valréas pour que soit engagée une réflexion plus générale sur les politiques de prévention des inondations incluant nos vallées[80].

Les Plans de prévention des risques d’inondations (PPRi) approuvés pour les communes d’Éloyes ; Saint-Nabord[81] ; Saint-Étienne-lès-Remirement ; Remiremont recouvrent d'ailleurs aujourd'hui les zones dites "inondables" déterminée par l'aire d'étude du lac de Noirgueux[82] ,[83],[84].

Toujours selon André Gravier, l'autre avantage du lac de Noirgueux[85] serait sa contribution à la lutte contre les crues, et également :

  • le maintien d'un niveau des eaux stables (assurant la pérennité de la faune et la flore) de juillet à septembre puisque le niveau serait maintenu,
  • les crues qui seraient écrêtées, pendant les trois autres saisons, par le jeu des vannes,
  • l'écoulement des hautes eaux à l'entrée dans la retenue qui serait amélioré considérablement par le creusement artificiel direct évitant la boucle de la Moselle et les deux barrages d'irrigation de Saint-Nabord. On réduirait ainsi la zone marécageuse qui se forme généralement à l'amont des lacs tout en maintenant le passage des poissons par des dispositifs adaptés : L'Échelle à poissons, ou « passe à poissons », à gauche de l’ouvrage (Elévation - vue aval vers CD 42) est un dispositif permettant aux poissons de franchir le barrage[86].

La procédure de révision des listes de cours d'eau

La révision des listes de cours d'eau classés au titre de l'article L.214-17 du code de l'environnement est prévue au R.214-107 afin de les adapter aux objectifs du SDAGE[87] et de les rendre compatibles avec ses dispositions. Elle sera également nécessaire pour tenir compte notamment de l'émergence des projets d'aménagement d'intérêt général nécessitant de nouveaux obstacles à la continuité dans des secteurs classés en liste 1.

En principe la « liste 1 de classement des cours d'eau » ne devrait pas évoluer de manière significative, sauf dans le cas précis de projets d'intérêt général. Les services de l'État admettent qu'« en pratique l'impact de la liste 1 a été quelque peu maximalisé dans le sens où la réglementation n'interdit pas de nouveaux ouvrages mais uniquement ceux qui font obstacle à la continuité »[88]. C'est pourquoi un projet global d'inscription des projets dans le SDAGE permettrait au porteur de ceux-ci de s'engager plus avant, dans les meilleures conditions, dans l'élaboration en amont d'actions ciblées à prévoir[89] et des actions en faveur de la protection où la restauration de l'ensemble des cours de rivières.

Le déclin de l'agriculture et le développement de la forêt

Comme l'a rappelé Aurélien Tavella « Les montagnes des Vosges étaient anciennement de vastes déserts entièrement inhabités. Les ducs de Lorraine, pour y attirer des habitants et utiliser une partie de leurs États, accordèrent à titre d'acensement les terres à ceux qui contractaient l'obligation de défricher et de bâtir... »[90].

Le déclin de l'agriculture, qui s’est accentué durant le XXe siècle, et plus particulièrement au début des années 1970, avec l'abandon des fermes au profit de l'industrie, a eu comme corollaire le développement de la forêt dans les massifs environnants, générant la relance des activités liées à l'exploitation et la transformation du bois[91],[92]...

À cette occasion, les termes de "désertification rurale", de "déprise agricole" sont nés en même temps que les premières interrogations sur les problèmes écologiques et le devenir des paysages[93].

Le canton de Remiremont est le 7e canton le plus boisé du département[94] (65,7 % du territoire est occupé par la forêt ; Vosges : 47,6 %)[95].

L'impact de l'exploitation forestière est d'ailleurs suivi avec beaucoup d'attention par les acteurs concernés tous soucieux d'améliorer la connaissance des milieux aquatiques notamment dans les forêts publiques[96]. Les chercheurs, gestionnaires et praticiens savent parfaitement, aujourd'hui, concilier des solutions « naturelles » transsectorielles (par mise en cohérence des différents référentiels) et intégrées, prenant en compte la préservation ou la restauration des écosystèmes et de la biodiversité[97].

L'activité du bois

Parallèlement à la disparition progressive du pastoralisme, favorisant l'exode vers les vallées, les forêts avaient été massivement défrichées. La création de l’École forestière de Nancy en 1824 et la promulgation du code forestier en 1827 marquent la naissance d’une administration des Eaux et Forêts[98] qui s’est opposée au pâturage en forêt[99].

C’est ainsi qu’au cours du XIXe siècle, les exploitations agricoles en montagne sont progressivement abandonnées. Les paysans deviennent ouvriers, parfois paysans - bûcherons, c’est le début du processus d’abandon des terres[100].

La forêt a alors repris ses droits en se développant naturellement ou par le plantage massif de résineux à croissance rapide. De nombreuses ruines témoignent d’un habitat pastoral ou agriculteur forestier à l'abandon[101].

Zones boisées soumises à régime forestier et zones boisées privées sur le site environnant

L’exploitation forestière est dès lors devenue également un atout important[102],[103] sous réserve de veiller au principe de multifonctionnalité de la gestion forestière[104]. Les communes et les exploitants forestiers du département des Vosges ont d'ailleurs quasiment tous sollicités leur labellisation dans le nouveau schéma de certification forestière PEFC (Programme for the Endorsement of Forest Certification) visant à améliorer la gestion durable des forêts françaises[105].

Dans son rapport avec l'agriculture, l'aspect économique majeur de la répandise témoigne par ailleurs de la complémentarité et du juste équilibre de l'exploitation du bois par les marcaires. Le marcaire peut se servir d'un quota mesuré chaque année précédente dans la répandise, uniquement pour l'entretien des bâtiments (chaume, chalet, Schopf, laiterie...) essentiellement en sapin, le chauffage et surtout la cuisson du lait pour réaliser le fromage essentiellement en hêtre.

Mais les politiques mises en œuvre ont néanmoins assuré la continuité d'un juste équilibre entre le maintien des terres agricoles et la gestion durable de la forêt. Les méthodes de sylviculture ont par ailleurs permis d'éviter le report non maîtrisé des achats de bois vers le béton, l’aluminium ou les plastiques, matériaux à empreinte écologique problématique, car faisant appel à des ressources non renouvelables.

La complémentarité de l'activité agricole et de la sylviculture a par ailleurs prouvé son efficacité avec l'agroforesterie[106], qui est un mode d’exploitation des terres agricoles associant des plantations d'arbres dans des cultures ou des pâturages.

Loin d'opposer forêt et agriculture, l'agroforesterie instaure une logique de co-bénéfice. "Dans la parcelle en agroforesterie, les arbres plus espacés poussent mieux et la culture qui se trouve entre les arbres bénéficie d'un meilleur recyclage des nutriments avec l'activité intense des mycorhizes associées aux arbres". Avec seulement 10% de surface arborée dans une parcelle agricole on peut considérer celle-ci comme répondant aux critères de l'agroforesterie sans oublier la valeur additionnelle du carbone qu'elle intègre[107].
Musée du Bois, dans l’ancienne « scierie Haut Fer du Rupt de Bâmont », à Saulxures-sur-Moselotte.

Les formations aux métiers du bois dans les Vosges[108] se sont alors développées et hautement spécialisées. On est loin de la simple scierie de laquelle on a produit de beaux films, comme « Les Grandes Gueules » avec Lino Ventura en 1965, qui donnent une tonalité agréable comme tirée de certaines images d'Épinal[109]

À Saulxures-sur-Moselotte, le Musée du Bois, présenté dans l’ancienne « scierie Haut Fer du Rupt-de-Bâmont » conservée en « Maison de la forêt et du bois des Vosges », retrace l'histoire de l'exploitation du bois et sa contribution dans l'activité économique des vallées. Ses installations centenaires encore en place, dont le célèbre haut fer vosgien, et la roue à augets de 4,20 m de diamètre en fonctionnement, restaurée en 1996 par les élèves du Lycée professionnel de Saulxures-sur-Moselotte[110], ainsi qu’une collection d'outils anciens, illustrent bien l'évolution des métiers du bois de la montagne vosgienne.

Le cheval lorrain

Cheval lorrain: Attelage en 1859.

Henri II de Lorraine, Duc de Lorraine, avait créé un élevage de chevaux en 1618 pour améliorer la race chevaline (Voir aussi : le Cheval lorrain, surnommé le haretard)[111]. Expérience qui cessa dès 1621. Il a monté six étés durant sa jumenterie ducale au Ballon d’Alsace à l’endroit dénommé « La Jumenterie »[112],[113],[114],[115],[116],[117] et, en hiver les chevaux sont redescendus dans les prairies de Seux humidifiées par le ruisseau descendant de l'Épinette[118] à travers le Fossard et rejoignant la Moselle entre Saint-Étienne et Saint-Nabord[119],[120],[121].

L'évolution de l'activité agricole dans les vallées

Une autorisation avait été donnée, sous certaines conditions, par les membres de l’hôtel de ville de Remiremont, aux religieux du Saint-Mont de prendre de l’eau sur les vannes des grands moulins pour fertiliser un de leurs champs sis à la Grande-Borne[122].

En 1255, l'abbesse de Bouxières[123] avait, elle, déjà autorisé les Templiers du hameau de Xugney, où se trouvait une commanderie de l'Ordre de Malte, sur la commune de Rugney, à creuser un canal pour mener l'eau de la Moselle vers leur moulin de Virecourt, par tout le ban de Mangonville[124].

L'irrigation vosgienne présente un ensemble de caractères qui en font une des manifestations originales et caractéristiques de l'activité humaine dans cette région montagneuse. La première mention, relative à des travaux d'irrigation, date de 1767 année au cours de laquelle la ville de Remiremont concède les eaux du canal de fuite du moulin communal pour transformer des terrains sans valeur, très probablement des terrasses fluviales (terrasse de kame ?). En juillet 1775, les Bénédictins du Saint-Mont demandent à la ville l'autorisation d'établir une prise d'eau d'irrigation dans le bief du moulin. Le 27 septembre 1779 a lieu une convention entre les intéressés au sujet du partage des eaux arrosant la prairie du Grand-Pont[125],[126],[127].

Entre 1955 et 1970, l’agriculture connaît une récession considérable, la surface agricole se réduit de plus d’un quart[128]. Elle passe de 29,3 à 21,1 % de la surface totale. Or, si l’agriculture n’a pas besoin de la montagne, la montagne a besoin de l’agriculture ! (Brun et Osty, 1981)[129].

Au recensement de 1982, 28 % de la population lorraine vivait dans les communes rurales, dont 4,9 % de population active agricole. Le département des Vosges comptait lui 8,3 % de population active agricole[130].

Chez le marcaire : séchage du munster. Musée alsacien de Strasbourg
Munster qualité supérieure - Fromage des vallées d'Alsace-Lorraine (fabriqué dans la région de Saulxures-sur-Moselotte) - Photo prise dans la ferme-musée de la Soyotte

À Saint-Nabord, la friche est peu présente et afin d'empêcher son extension, les agriculteurs ont adhéré au programme paysages « Vosges Vivantes »[131]. L’activité agricole est, certes, aujourd'hui marginale, mais elle joue un rôle essentiel de préservation des paysages[132]. C'est pourquoi les dispositions relatives à la création du plan d'eau doivent nécessairement intégrer des dispositions particulières qui assurent la pérennité et le développement du milieu agricole. Le développement économique et touristique contribue aussi à accroître les perspectives de débouchés des productions agricoles locales.

Entre 1988 et 2000, la chambre d'agriculture des Vosges avait évalué qu'une exploitation sur trois avait disparu en 12 ans. La taille moyenne des exploitations se situant alors à 17 ha. L’activité familiale restant importante et près de 2 exploitants sur 5 étant pluri-actifs[133].

Statistiquement, en avril 2011, la superficie du territoire cantonal de Remiremont, consacrée à l’agriculture a été estimée à 26,1 %[134] (Vosges : 44,8 % ; France : 58,6 %). La taille moyenne d’une exploitation agricole serait de 23 ha (Vosges : 49 ha ; France : 42 ha). La part des emplois offerts dans le secteur agricole est de 1,3 % (Vosges : 3,3 % ; France : 3,1 %) et 27 % des chefs d’exploitation du canton ont moins de 40 ans.

L’élevage bovin est l’activité principale de 48,9 % des exploitations (Vosges : 50,9 % ; France : 25,2 %). Il occupe 88,4 % des superficies agricoles (Vosges : 73,1 % ; France : 31 %)[135]. La Vosgienne[136],[137], dont le cheptel compte aujourd'hui environ 10 000 vaches, porte le nom de son massif. Son histoire est très liée à celle de sa région et en est un des symboles au même titre que le sapin, le miel de sapin des Vosges[138], les Ballons du massif des Vosges. C'est à "La Vosgienne" que l'on doit le Munster (AOC)[139],[140].

L'agriculture dans l'économie des Vosges

La loi sur le développement des territoires ruraux (février 2005) prévoit l’élaboration d’un schéma interrégional d’aménagement et de développement pour chaque massif de montagne (Alpes, Jura, Massif central, Pyrénées, Vosges). Il fixe les orientations et objectifs pour 2007-2020. Ces documents d’orientation stratégique, mis en œuvre par les comités de massif, ont été soumis pour approbation aux conseils régionaux concernés et à une consultation des départements pour avis fin 2006[141],[142].

Rappel de quelques spécificités non limitatives de production dans les massifs vosgiens[143] :

À la "confluence Moselle – Moselotte"[146], une agriculture respectueuse de l'environnement et le caractère inondable de la zone ont permis le maintien d'un complexe écologique remarquable[147].

L'Observatoire National de la Biodiversité témoigne de l’évolution des « infrastructures agroécologiques (IAE) favorables à la biodiversité » et donc à la mise en œuvre de programmes de restauration des paysages ou d'écopaysages ruraux. Les surfaces agricoles utiles traditionnellement herbagère, considérées comme IAE, étant situées en basse et moyenne montagne, cela justifie un effort particulier en faveur de l’activité agricole de l’ensemble du massif vosgien. Les activités agricoles et de pastoralisme peuvent et doivent donc se maintenir et se développer de bien des manières.

L'agritourisme

Le réseau français "Bienvenue à la ferme", un des promoteurs de l'agritourisme.

Ce qui fait également l'originalité des vallées vosgiennes ce sont aussi les Malker ou marcaires / marcairies dont la tradition remonte au IXe siècle[148]. Ce sont des fermiers de haute montagne qui ont modelé le paysage des chaumes. Le marcaire qui passe l'hiver dans la vallée monte avec son troupeau de bovins sur les alpages à la fin mai. Il y reste tout l'été et ne redescend qu'après la Saint-Michel, lorsque les tempêtes et les bourrasques d'automne l'obligent à quitter sa marcairie et la montagne. Sa principale occupation consiste alors en la fabrication du fromage de Munster.

Comme le rappelle Gérard Leser, le traité de 1339, entre Marquart, abbé de Munster, et les communautés lorraines atteste de l’habitude de la transhumance estivale au-delà des crêtes et de nécessaires relations entre l’abbaye de Munster et celle de Remiremont qui fait alors partie du Saint Empire Romain Germanique. Les divers traités évoquent les redevances acquittées pour l’exploitation et la création en altitude des pâturages d’été conditionnant la production des fromages[149].

Si au Moyen Âge il y eut l’apparition de marcairies dans les Hautes-Vosges, à partir du XIXe siècle et plus particulièrement après la création du Club vosgien en 1872 celles-ci sont devenues des fermes-auberges[150],[151],[152],[153], accessibles à pied et en voiture. Ces fermes-auberges[154] sont régies par des chartes et des engagements. En effet 70 % des produits servis dans l’auberge doivent provenir de l’exploitation fermière (hors les boissons et les denrées telles que farine, huile…) et le personnel est essentiellement familial[155].

Comme l’indique la Chambre d’agriculture des Vosges[156] « l'agritourisme est une formule originale qui permet aux agriculteurs, grâce à l'accueil de touristes ou de locaux, sur leur exploitation agricole, de présenter leurs savoir-faire, de diversifier leurs activités et leurs sources de revenus, de mettre en valeur et de préserver le patrimoine bâti et naturel »[157].

Le Groupement agricole d'exploitation en commun

En 1965, pour enrayer l’exode rural, l’association vosgienne d’économie montagnarde, favorise le projet de 4 agriculteurs de la commune de Le Haut du Tôt qui créent le premier G.A.E.C. (Groupement agricole d'exploitation en commun)[158]. C'est une société civile agricole de personnes permettant à des agriculteurs associés la réalisation d’un travail en commun dans des conditions comparables à celles existant dans les exploitations de caractère familial[159].

Les moyens de communication

L'enjeu économique et touristique de la Moselle

Le Plan incliné de Saint-Louis-Arzviller, ascenseur à bateaux qui fait partie du canal de la Marne au Rhin, et permet la traversée des Vosges

La Moselle était connue des Romains sous l'appellation Flumen Musalla (sur la Table de Peutinger), la rivière sera chantée par le poète Ausone vers 371. Depuis 1815, la Moselle sert de frontière entre le grand-duché de Luxembourg et la Prusse (Empire allemand en 1871).

La canalisation de la Moselle : une histoire complexe...

Dans la loi du 10 avril 1952 ratifiant le traité instituant la Communauté européenne du charbon et de l'acier (C.E.C.A.), l'article 2 prescrivait au gouvernement français « d'engager, avant l'établissement du marché commun, des négociations avec les gouvernements intéressés, pour aboutir à une réalisation rapide de la canalisation de la Moselle entre Thionville et Coblence »[160]. L'année 1957 a été consacrée à la mise au point de projets d'ensemble et les premiers travaux sont intervenus à partir de 1958[161]. L’arrivée Thionville des premiers bateaux rhénans était annoncée en 1962[162].

La Moselle a été canalisée à grand gabarit, à partir de 1964, et est accessible aux chalands de 3 000 tonnes jusqu'à Neuves-Maisons (banlieue nancéienne). Le Canal de l'Est, appelé aussi canal des Vosges, prend le relais au niveau de l'écluse de Messein. Son gabarit Freycinet plus modeste permet la navigation de péniches de 300 tonnes et la liaison avec la Saône via Golbey près d'Épinal.

Auparavant, la navigation se faisait sur la rivière et sur des dérivations (canal latéral à la Moselle). Ceci a surtout permis à la France d'avoir un accès direct à la mer du Nord, via le Rhin, pour son bassin industriel lorrain[163].

La Moselle est flottable du pont de la Vierge, au-dessus d’Épinal jusqu'au port de Frouard[164], sur 130 km, et navigable pendant 32 km, depuis le port de Frouard jusqu'à sa sortie de France (Meurthe-et-Moselle) en Alsace-Lorraine. En réalité les bateaux ne peuvent naviguer qu’avec un enfoncement de 1,40 m[165].

La Moselle française, entre Nancy et la frontière franco-luxembourgeoise (écluse d'Apach) est une rivière qui a conservé son aspect naturel. Elle borde les villes de Nancy, Metz, Pont-à-Mousson et, un peu avant la frontière, le village de Sierck-les-Bains[166].

Si, à Épinal, les bateaux ne naviguent pas directement sur la Moselle, cette dernière alimente la branche du canal qui relie Épinal au canal de l'Est, via un pont canal qui enjambe la Moselle à Golbey. Le canal a perdu sa vocation de transport de marchandises mais des bateaux de plaisance l'empruntent pour venir visiter la ville. Épinal accueille en effet des plaisanciers mais aussi une base de location de bateaux depuis 1998. La Moselle alimente le canal des Vieux Moulins dans lequel a été construit un parcours de canoë-kayak. Des compétitions s'y déroulent[167].

Les enjeux touristiques des Véloroutes et Voies Vertes de France et des parcs des eaux vives

Huningue : Le parc des Eaux Vives inauguré en 1993.

Ce projet est susceptible, à l'instar de ce qui s'est fait pour le canal de Huningue dans le Haut-Rhin, s'inscrire dans le Schéma National des Véloroutes et Voies Vertes, avec ses possibilités de convention de superposition de gestion entre Voies Navigables de France (VNF)[168], mais peut-être aussi l’EuroVelo 6 (EV 6), également dénommée « la route des fleuves », à partir d'Épinal.

De même le Parc des Eaux-Vives à Genève (Suisse), sur la rive gauche du lac Léman, dans le prolongement à l'est du parc de la Grange, témoigne des possibilités de concilier la préservation des espaces naturels et le développement touristique.

Le besoin exprimé de désenclavement des vallées et... l'échec des projets de Tunnels

Les routes d’un "pays" sont fonction du développement de sa population et de sa prospérité économique. À l'origine, dans les massifs vosgiens, les voies antiques, voies romaines (en latin via strata), ont favorisé les déplacements[169]. Elles remontaient la vallée de la Moselle pour descendre en Alsace et gagner Bâle. Puis les "routes du commerce" ont été assorties de péages. Les historiens rappelaient que le col de Sainte-Marie-aux-Mines a été depuis la préhistoire un lieu de passage très fréquenté et, durant le Moyen Âge, un passage obligé entre la Lorraine et l'Alsace qui a lui aussi fait l'objet d'un péage[170],[171],. Lorsqu'elles suivaient la Moselle, grande voie naturelle du pays, elles étaient d’ailleurs doublées par la « voie d’eau »[172].

L'amélioration des moyens d'accès dans les Vosges liée aux intérêts stratégiques, militaires, économiques ou touristiques a toujours été et est encore une préoccupation constante, qui s'impose d'autant plus que ceux-ci conditionnent les perspectives de maintien des populations et de développement économique. Le renforcement de la "route des lacs", comme n'importe quel projet de développement économique s'appuie lui aussi sur les multiples réseaux existants et en cours de développement : "route touristique", "route commerciale", "patrimoine culturel".

La « route des lacs » qui s'est formée une véritable identité, comme la route des vins... était innovante à l'époque, en s'inspirant de la philosophie encouragée par les « plans de déplacements urbains » (PDU), les questions de l’organisation du transport des personnes et des marchandises, la circulation, l'accès aux moyens de transports internationaux et transfrontaliers (Aéroport de Bâle-Mulhouse-Fribourg, LGV Est européenne...). Tous les modes de transports étant concernés, cela se traduit par la mise en place d’actions en faveur de modes de transports alternatifs à la voiture particulière (VP) : les transports publics (TP), les deux roues, la marche…

On l'a vu ci-avant la maîtrise de la Moselotte et de la Moselle et des moyens de communication en Haute-Moselle répondaient à toutes les époques et répondent encore aujourd'hui, à des enjeux importants dans bien des domaines. Mais ce ne sont pas les seuls outils de liaison et de circulation, comme en témoignent les réalisations de voies ferrées, les projets de percement de tunnels...

Le non aboutissement des projets de désenclavement des Vosges a été, pendant longtemps, la conséquence des précautions politiques et stratégiques imposées par la frontière de 1871. Avec la fin des conflits armés les projets de percée des Vosges ont été certes nombreux et riches par leur argumentaire en faveur de tel ou tel tracé, mais... aucune décision n'a encore été prise pour un percement des Vosges qui viserait à relancer les activités des deux côtés du massif vosgien[173],[174],[175],[176],[177],[178].

Tunnel Maurice Lemaire.

Le projet de tunnel ferroviaire de Bussang-Kruth[179] ayant été abandonné[180], le tunnel routier de Sainte-Marie-aux-Mines a été mis aux normes européennes, ce qui ouvre de réelles perspectives de développement interrégionaux et transfrontaliers. Si les discussions en cours pour réduire les tarifs, jugés actuellement dissuasifs, du tunnel Maurice Lemaire aboutissent[181], cela permettrait, selon les élus des différentes vallées, de réglementer les cols du massif vosgien en interdisant l’accès aux poids lourds en leur imposant de prendre les tunnels[182].

Un projet d’intérêt touristique et économique

L'économie de la Lorraine avec une production de 3,4 % du Produit intérieur brut par habitant français, qui situait la région à la 8e place des 26 anciennes régions françaises, a vu la situation de ses industries traditionnelles se dégrader[183] :

  • Au XIVe siècle), l’industrie sidérurgique en France est localisée dans deux grandes régions, le Centre et l’Est. Ces deux régions produiaient 90 % de la fonte et 85 % du fer français, mais la région de l’Est intervenait pour 70 % des besoins[184].
  • Fermeture des Houillères de Lorraine également appelées Houillères du Bassin de Lorraine ou HBL[185], et la Crise de la sidérurgie dans le bassin lorrain[186]. Mais la canalisation de la Moselle, qui avait permis à la sidérurgie lorraine d'abaisser ses prix de revient par une sensible réduction de ses frais de transport, tant pour l'importation du coke de la Ruhr, que pour l'exportation de sa production, laisse un capital inespéré permettant le développement écologique du tourisme et même le transport fluvial désengorgeant en partie nos axes routiers.
  • Difficultés de l'Industrie textile générant des pertes d'emplois importantes, alors que la présence d’une main d’œuvre rurale inoccupée en hiver avait favorisé la multiplication des filatures et de tissages[187],[188]. En effet l'industrie textile, venue d'Alsace au début du XIXe siècle, avait contribué au développement économique des familles vosgiennes qui vivaient jusque là en autarcie du produit de leur ferme[189] et du tissage des fibres naturelles d'origine animale ou végétale, grâce à des petits ateliers de tissages à bras puis au sein des nombreuses usines familiales de filature et de tissage dans le massif vosgien.

La région Lorraine, grâce au massif des Vosges dont une partie, la réserve de biosphère transfrontalière des Vosges du Nord-Pfälzerwald, est classée réserve mondiale de biosphère par l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), bénéficie de visites touristiques sportives hivernales, l'été étant plutôt consacré à la visite des espaces naturels et historiques, des nombreux plans d'eau et édifices religieux des principales villes ainsi que du développement de l'artisanat notamment en Meurthe-et-Moselle et en Moselle. La lutherie d'art, quant à elle, est liée à la région de Mirecourt. Le Musée de la Lutherie présente la fabrication de violons, d'archets, de guitares et de mandolines qui se fait dans les différents ateliers présents dans la ville.

Cette alternative de création de lac, basée sur un projet exploitant l’intérêt touristique et économique exceptionnel des vallées vosgiennes et assurant la promotion de l'espace rural, s'inscrivait déjà dans des actions à destination touristique « 4 saisons »[190] grâce en particulier au patrimoine architectural, naturel et ethnologique sur l’ensemble du massif vosgien[191], ses traditions, son folklore (Groupe folklorique municipal Les Pinaudrés de Épinal; la soyotte, danse folklorique vosgienne...)... Parmi les nombreuses formes de tourisme, il en est de particulièrement bien adaptées aux Vosges : le ski de piste à usage régional, le ski de fond, le canoë kayac, les randonnées pédestres pendant presque toute l’année, la promenade équestre... Jean-Robert Zimmermann ajoutait dans son article « Halte au massacre des Hautes-Vosges » que « dans un milieu naturel attachant et varié, ne pourrait-on multiplier des « classes de nature » pour les élèves, envisager la création de centres d’initiation à la nature pour familles, pour jeunes ? »[192].

Les retenues d’eau dans les cirques glaciaires, et la surélévation des digues naturelles

Le lac d'environ 170 hectares serait situé en amont du goulet de Noirgueux à l’emplacement où a existé autrefois un lac glaciaire, zone en partie couverte par la protection de la Moraine de Noirgueux qu'il préserverait. En superposant la cartographie initiale du projet de lac, avec celle des 90 hectares de partie protégée de la moraine, on peut estimer approximativement que le barrage et 40 hectares environ du lac seraient inclus dans le "site classé de la moraine". Selon Jean-Claude Flageollet[193],[194] et André Weisrock, malgré son franchissement par la tranchée de la voie ferrée sur plusieurs centaines de mètres et son contournement par le canal d’alimentation du réservoir de Bouzey qui a utilisé le passage naturel de la Moselle, en dépit de l’implantation de la vaste zone industrielle d’Éloyes[195],[196] sur le cône, cet ensemble a gardé l’essentiel de ses caractéristiques naturelles, même après l’exploitation partielle et temporaire des sables et graviers du cône. Les deux arcs morainiques stricto sensu, pièces essentielles du dispositif, sont restées à peu près intactes[197],[198],[199].

Projet de lac aux cotes 379-380, avec indication du Paléo-lac et de la moraine de Noigueux, selon le professeur Harmand

C'est pourquoi, comme l'a rappelé le 15 mars 2015 Dominique Harmand, professeur de géographie à l'Université de Nancy[200], lors de sa conférence[201] au Centre de géologie Terrae Genesis[202], le projet d’un lac en amont du barrage morainique de Noirgueux, relancé récemment, nécessite de connaître un certain nombre d’informations scientifiques.

En effet, le classement de ce site majeur n'a pas été considéré comme une entrave au projet de création de lac mais pouvait, pour ceux favorables à ce projet, constituer au contraire un atout supplémentaire d’intérêt touristique à préserver et mettre en valeur de manière toute particulière pour que les conditions de réalisations soient une référence. La protection au titre du code de l’environnement est régie par les articles L 341-1 à L341-22 de ce même code. Il s’agit d’une servitude d’utilité publique annexée aux documents d’urbanisme et opposable au tiers. Toutes modifications ou travaux en site classé doivent faire l’objet d’une autorisation spéciale (préfectorale ou ministérielle).

Comme l’avait déjà souligné en 2013 Jean-Claude Flageollet, professeur de géomorphologie, qui avait engagé dès 2009 la procédure de classement à titre scientifique du site, ce classement a pour objectif de maintenir les caractères du site, fleuron des moraines vosgiennes. Tous les travaux sont en principe soumis à autorisation préfectorale et ne sont permis que s’ils s’y intègrent convenablement[203],[204]. C'est dans le même esprit que le département de l'École normale supérieure de Paris rappelle que c'est « avec raison, Jean Claude Flageollet plaide pour le développement de sites d’intérêt géomorphologique à l’image de ceux existant pour la faune et la flore. L’information est en effet la première des clés pour une appropriation réfléchie de ce patrimoine naturel, scientifique et culturel »[205].

Le massif vosgien recèle une diversité de cirques glaciaires renfermant de nombreux lacs et plans d’eau : Lacs, étangs, rivières, cascades… Alors que certains lacs ont conservé leur vocation millénaire de production piscicole d’autres ont été convertis pour les loisirs et aménagés afin de permettre la pratique de la baignade et autres loisirs nautiques. Les nombreux lacs sont en effet majoritairement artificiels à l’exception de quelques grands lacs comme Gérardmer[206], Longemer et Retournemer[207].

L’idée de créer des retenues d’eau dans les cirques glaciaires, et la surélévation des digues naturelles dans le but d’accumuler des réserves d’eau n’est donc pas récente comme on peut le constater avec les barrages réalisés dans la vallée glaciaire de la Wormsa (site classé) : lacs du Fischboedle[208], du Schiessrothried[209] et de l'Altenweiher[210], sur la commune de Metzeral dans le parc naturel régional des ballons des Vosges. Le lac du Ballon, aménagé sous Vauban en 1669, afin de permettre l’alimentation en eau du canal de Neuf-Brisach en est un autre témoignage historique... Tous ces travaux ont finalement permis de réguler l’écoulement des eaux au cours de l’année, pour les activités humaines des vallées[211].

Ces derniers sont moins étendus que les trois retenues utilitaires, le réservoir de Bouzey (vaste plan d'eau de 127 hectares servant de réservoir au canal de l'Est), le lac de Madine (plan d'eau artificiel de 1100 hectares, établi à cheval sur les départements de la Meuse et dans une moindre mesure de Meurthe-et-Moselle) et le lac de Pierre-Percée (avec ses 304 hectares de superficie et ses 32 kilomètres de pourtour, appelé également lac du Vieux Pré).

Le lac du Bourget (parfois appelé localement « lac d'Aix » et plus rarement « lac Gris »), situé dans le massif du Jura, est aussi un lac post-glaciaire. Il s'est formé à l'issue de la dernière Glaciation de Würm, il y a environ 19 000 ans, par le retrait du grand glacier alpin du quaternaire. C'est le plus grand lac naturel d'origine glaciaire de France (à l'exception du Lac Léman, situé en partie en Suisse).

Les objectifs du projet et les principes d'aménagement

Trois objectifs essentiels justifiaient le projet aux yeux des élus et services de l'État[212] :

  • L'objectif social qui doit être la satisfaction des besoins du tourisme social par un programme d'équipements "adaptés",
  • L'objectif économique qui doit être la rénovation rurale par le tourisme offrant la possibilité à la population résidente de se reconvertir dans de nouveaux emplois liés aux équipements de sports, de loisirs et de tourisme[213],
  • Un objectif plus général et non moins important qui est la promotion et en même temps "la promotion de l'espace rural".

Les principes d'aménagement étaient les suivants[214] :

  • sur la rive droite : les sports en plein air, sur terre et sur eau, dans une zone appelée "Parc nautique"[215].
  • sur la rive gauche : (en continuité de l'agglomération existante) la station à caractère urbain[216].

L’idée de ce projet a été esquissée dès 1963 dans un rapport technique présenté par André Gravier, ingénieur conseil, et Antoine Dinkel[217] alors maire de Saint-Étienne-lès-Remiremont. L’Association départementale du tourisme des Vosges a fait effectuer, sur mandat des trois communes de Remiremont, Saint-Nabord et Saint-Étienne-lès-Remiremont et du Conseil général des Vosges, les premières études techniques[218]. Les données hydrogéologiques ont été analysées depuis 1961 et le sont encore aujourd'hui[219].

Extraits de l’étude réalisée par la Société Agora Lorraine (réalisée en 1971 à la demande de l'Association Départementale du Tourisme puis, en 1979, sur mission de la Direction Départementale de l’Équipement des Vosges) :

  • L’emprise foncière nécessaire aux surfaces mises en eau et aux espaces à aménager autour du lac a été estimée à 480 hectares et la surface boisée (dont la plus grande partie est propriété communale) à 190 hectares, soit une surface totale d'aménagement de 480 880 hectares (y compris la surface du lac),
  • Le niveau du lac devait se situer à la cote 379 NGF,
  • La longueur du lac est évaluée à 3 300 mètres,
  • Sa largeur devait varier entre 200 m et 750 mètres maximum,
  • la surface du lac serait de 170 hectares,
  • La longueur des berges serait de 9 000 mètres,
  • le débit de la Moselle a été évalué en saison chaude à (moyenne des minimums) 12,9 m3/s et, en saison froide, (moyenne des maximums) à 32,3 m3/s,
  • Le barrage de la Moselle prévu, de type "barrage à volets mobiles avec possibilité de passage d'une voie routière", est de 62 mètres de longueur et 20 mètres de largeur. La hauteur de retenue d’eau de 9 mètres. Le volume de retenue d'eau est de 4,5 millions de m3. L’éventualité de la création d’un barrage hydroélectrique répond plus encore aujourd’hui à des besoins de développement durable.

Quels étaient les équipements prévus :

  • le centre de station et le parc nautique (terrains de sports ; centre équestre ; voile ; canotage ; plage ; camping~caravaning ; voile ; etc[220].
  • les équipements d’hébergement (résidences secondaires ; hôtels[221] ; studios ; meublés ; village de vacances familiales ; colonies de vacances ; camp de tourisme ; camping-caravaning ; etc.), sur une surface totale d'aménagement de 880 hectares[222].
  • L’initiative de créer des structures intercommunales pour la réfection des cours des rivières constitue en quelque sorte une opération de préfiguration[223].
  • Avant même d'être en eau le lac de Remiremont sensibilisait les sociétés sportives aquatiques (à l'image du Spirro-club, des véliplanchistes, du club nautique ou encore des pêcheurs à la ligne) dès 1989[224]. Ce qui confortait, aux yeux des élus, la nécessité d'aboutir rapidement à une entente juridique pour que puisse être envisagée rapidement la future gestion du plan d'eau, et une bonne utilisation pour les associations existantes ou à créer.

Comment devait être géré ce projet ?

  • L’Association Départementale du Tourisme préconisait la création d’un Syndicat Mixte comme maître d’ouvrage, auquel serait adjointe une Société d’Économie Mixte comme maître d’ouvrage délégué. L’aménagement de la zone étant réalisable dans le cadre dune ZAC ou à défaut, dès la réalisation après modification des PLU d’opérations s’inscrivant dans un plan d’aménagement d’ensemble.

Aujourd'hui, on pourrait évoquer la possibilité de création d'un "établissement public de coopération intercommunale" (EPCI) et la mise au point d'un "plan local d'urbanisme intercommunal" ?

Ces études avaient démontré la fiabilité du projet et ses retombées économiques et touristiques incontestables. 1971 est la date à laquelle les études de faisabilité pour la réalisation du parc nautique sur le site du plan d’eau de Noirgueux ont été achevées. Mais les contraintes fixées, à juste titre, pour le traitement des évacuations d’eaux usées dans la Moselle ont soulevé le problème du déversement des produits chimiques des usines en amont[225].

À la place, une société de terrassement exploita le terrain pour extraire du matériel afin de l'utiliser pour la construction de la Route nationale 57.

Les conclusions de l’Agence financière de bassin Rhin-Meuse sur le projet de plan d'eau

Les conclusions de l’Agence financière de bassin Rhin-Meuse, Division « Besoins-Ressources » étaient particulièrement positives[226] : « Le projet de plan d’eau de Remiremont se présente donc sous les meilleurs auspices :

  • sur le plan technique, l’étroitesse et la faible hauteur du site à barrer, alliées à la qualité correcte des matériaux des appuis et à l’alimentation largement excédentaire, sont très favorables ;
  • sur le plan fonctionnel, les dimensions ambitieuses, la côte contournée, alternativement rocheuse et sableuse, l’eau claire et peu polluée en font un aménagement de haut niveau ;
  • sur le plan esthétique, le pittoresque du site en sera encore valorisé ;
  • sur le plan financier, enfin, on constate que le coût du projet reste fort raisonnable (…) ».
  • Rappelons à nouveau qu’il convient de ne pas négliger l’éventualité de l’utilisation de la chute ainsi créée pour fabriquer de l’électricité, ce qui pourrait intéresser un industriel (le coût d’une usine a été estimé à 1 200 000 Frs » en janvier 1971, soit réajustés au 1er trimestre 2014 à 1 300 000 € environ.

Bilan financier prévisionnel selon l'étude préliminaire

Compte tenu des recettes et subventions prévisionnelles, rappelées ci-après, la charge résiduelle totale des acquisitions de terrains[227],[228] et travaux d'infrastructures et superstructures était évaluée, en janvier 1971, par l'Association départementale du tourisme des Vosges, réajustés au 1er trimestre 2014 à 8 700 812[229] (comprenant l’ouvrage de retenue, l’aménagement du plan d’eau et l'achat des terrains, la voirie, l’assainissement, l’alimentation en eau potable).

Le rapport concluait que, "sous réserve d'une étude détaillée de bilan à faire dans le cadre de la procédure juridique et administrative retenue, ce premier bilan sommaire permet de constater que le projet est réalisable"[242].

Si pour le financement du projet, toutes les aides déduites, il restait à charge 8 millions d’euros, la communauté de communes de la Porte des Vosges comptant 23 000 habitants, la dépense serait de l’ordre de 250 euros par habitant[243].

Mise en œuvre d'un programme prioritaire d'interventions pluriannuelles pour la préservation ou la restauration des continuités écologiques des différents cours d'eau

Les propriétaires ou gestionnaires des ouvrages étaient susceptibles de bénéficier des aides de l' agence de l'eau dans le cadre du 10e programme 2013-2018. Celui-ci fixe les priorités et les moyens d'action et s'inscrit à la fois dans la mise en œuvre de la politique publique nationale de l'eau et la stratégie définie au niveau du bassin : directive cadre sur l'eau et mise en œuvre des objectifs des schémas directeurs d'aménagement et de gestion des eaux, directive inondation, loi sur l'eau et les milieux aquatiques, lois Grenelle...

L'agence de l'eau a annoncé qu'elle consacrera 150 millions d'euros par an pour soutenir les actions nécessaires à l'atteinte du bon état des milieux aquatiques et la protection des ressources en eau[244].

Conditions générales d'attribution et de versement des aides par l'Agence de l'eau en France

L’agence de l’eau Rhin-Meuse participe à la mise en œuvre des politiques nationales relatives à l’eau et contribue à réduire les pollutions de l'eau de toutes origines et à protéger les ressources en eau et les milieux aquatiques. Sa zone de compétence couvre 3 régions et 8 départements (Bas-Rhin, Haut-Rhin, Moselle, Meurthe-et-Moselle dans leur totalité ; Ardennes, Haute-Marne, Meuse, Vosges en partie) : grâce à des interventions financières (soutien à des investissements), par la construction et le développement d'outils de planification, par la production et l’exploitation de données sur l'eau pour la connaissance, la gestion et l'évaluation[245].

Les aides de l' « Agence de l'eau Rhin-Meuse »[246] s’adressent à l’ensemble des porteurs de projets potentiels : collectivités territoriales et leurs groupements, autres personnes morales de droit public, personnes physiques ou morales de droit privé, Ètat. En outre, pour des projets spécifiques, le Conseil d’administration peut attribuer des aides sous forme d’avances remboursables pouvant atteindre 100 % du coût du projet ou des subventions compensant le coût de remboursement des emprunts des maîtres d’ouvrage auprès du secteur bancaire. Pour la continuité écologique le taux d’aide maximum est de 80 % jusqu’au 31/12/2015 puis dégressif de 10 % par an jusqu’à la fin du programme.

La production d'énergies renouvelables

En France, au 31 décembre 2017, sur un total de capacités installées d’environ 130 GW (130 761 Gigawatt)[247], les installations nucléaires en représentent environ la moitié (48,3 %, soit Puissance de 63 130 MW), suivies du thermique à combustible fossile (14,5 %, dont charbon 2,3 %, 2 997 MW; fioul 3,1 %, 4 098 MW; gaz 9,1 %, 11 851 MW); hydraulique (19,5 %, 25 517 MW), et enfin des autres énergies renouvelables (11 %) telles que l’éolien (10,4 %, 13 559 MW), le solaire (5,9 %, 7 660 MW) et la bioénergies (1,5 %, 1 949 MW). La production d’électricité française repose donc pour près de 90 % sur les moyens de production nucléaires et hydrauliques, technologies présentant l’avantage, comme pour les autres sources d’énergies renouvelables, de ne pas émettre de gaz à effet de serre[248].

Concernant la production hydro-électrique du site de Noirgueux[249], selon André Gravier[250], il existe deux solutions possibles :

  • Usine sur barrage avec une retenue en dessous de la cote 380, qui aurait une production annuelle de 10 000 000 kWh.
Canal d'alimentation du réservoir de Bouzey
Rigole d'alimentation du réservoir
Écluse sur le canal de Bouzey, sur le sentier pédagogique de la moraine de Noirgueux
    • Dans ce cas la cote de la retenue pourrait être fixée en dessous de 380, la rigole d'alimentation du réservoir de Bouzey ne subirait aucune modification et la dépense moyenne par kWh produit serait réduite au minimum.
  • Usine avec canal d’amenée jusqu’à Pouxeux, avec une retenue à la cote 380, pour utiliser une chute beaucoup plus importante qui produirait en moyenne 23 500 000 kWh.
    • Pour envisager ce cas, il faut absolument une retenue à 380 pour que le canal d'amenée à l'usine de Pouxeux puisse alimenter directement la rigole d'alimentation du réservoir de Bouzey à son entrée à Pouxeux, car il faudrait pouvoir disposer de l'emprise de la rigole pour construire ce canal d'alimentation. La chute brute entre la cote 380 et la prise d'eau de l'usine hydro-électrique moderne du Saut du Broc serait de 25 mètres. Malgré un prix de revient au kWh plus élevé, à cause du canal d'amenée, l'installation resterait rentable et surtout sa production nette serait supérieure de 11 800 000 kWh. La rigole d'alimentation du Bouzey serait dans cette éventualité réduite de 14 kilomètres sur 42, d'où économie d'entretien et utilisation de l'emprise du canal à l'amont du barrage pour la route du bord du lac rive gauche.

Les travaux d'édification de la rigole de Bouzey[251] et de ses ouvrages entre la prise d'eau de Remiremont et Arches, sur 19 467 km, ont débuté en 1882 et ont été terminés en 1887[252]. La rigole principale débute à Saint-Étienne-lès-Remiremont. Une partie de l'eau de la Moselle est déviée sur la rigole, où elle s'écoule par gravité sur plus de 45 kilomètres jusqu'au réservoir de Bouzey. De là elle se déverse dans le canal des Vosges et sert aux besoins de la navigation, essentiellement des plaisanciers[253].

Les possibilités offertes par ce projet de barrage apparaissaient d’autant plus intéressantes que, selon les conclusions du « Schéma régional climat- air-énergie », l’hydroélectricité, bien présente en Lorraine, ne dispose plus d’un potentiel de développement important[254].

En France, 15 % de l’énergie électrique produite en 2002 provenaient de l’hydroélectricité[255], ce chiffre atteint 19,5 % en 2017. Entre 2005 et 2008, la production d’énergie totale avait diminué en Lorraine de 13,06 Mtep (millions de tonnes équivalent pétrole (Mtep) à 12,80 Mtep alors que la part des énergies renouvelables a augmenté de 17 % (0,38 à 0,45 Mtep). La contribution des énergies renouvelables dans la consommation d’énergie finale était quant à elle passée de 4,4 % à 5,4 %, encore loin de l’objectif national de 23 % à l’horizon 2020[256].

Sur le versant alsacien, des contributions ont été fournies au schéma des énergies renouvelables en Alsace pour la part relative à l'hydroélectricité. L'enjeu de l'étude est de concilier deux objectifs environnementaux ambitieux : • Augmenter la part d'énergies renouvelables, • Atteindre le bon état des eaux en 2015[257].

Comme rappelé en introduction, la diversification des activités en fond de vallées et les tunnels contribueront aussi à préserver les massifs vosgiens du risque de développement d'éoliennes[258],[259] dans les sites naturels.

La crainte de certaines associations est effectivement de voir l'installation d'éoliennes... préparer le développement de la biomasse[260] à grande échelle, impliquant des déboisements considérables. Seule une diversification des méthodes de production d'énergie renouvelable peut effectivement permettre de dégager des solutions alternatives... à la condition que leur mise en œuvre soit précédée d'études d'impacts réellement objectives associant aux réflexions des partenaires associatifs[104] et l'Office National des Forêts (ONF) compétents dans ces domaines.

Les atouts mis en avant et les perspectives de ce projet

Le contexte économique est propice à ces réalisations capitales pour l’avenir des vallées en raison du nouveau "schéma départemental de développement touristique" des Vosges[261],[262], des "projets touristiques et économiques structurants" de la Région Lorraine[263],[264] et d'autre part avec une "stratégie globale d'aménagement et de développement durable" encouragée par le Conseil régional de Lorraine[265] et des politiques européennes[266], notamment grâce à la position de la Lorraine au sein du GECT Grande Région (territoire transrégional constitué du Luxembourg (pays), de la Sarre, de la Wallonie, de la Rhénanie-Palatinat et de la communauté germanophone de Belgique)[267].

Le plan d’investissements d’avenir sur 10 ans, doté d’une enveloppe de 12 milliards d’euros[268], selon l’annonce du Premier ministre, le 9 juillet 2013, constitue également une réelle opportunité pour le développement des infrastructures et la transition énergétique des communes des vallées vosgiennes.

Un "Conseil de développement du pays de Remiremont et de ses vallées" a été constitué[269]. Il permettra d'assurer la cohérence des réflexions et propositions en veillant à ce que ce projet soit intégré :

Raisons des échecs précédents et la situation actuelle

Finalement, comme rappelé en introduction, ce projet et les débats qu'il provoque a mis les divers acteurs en face de leurs responsabilités pour définir des principes de mise en commun de "programmes de société et de préservation" pour les prochaines générations :

  • agriculteurs,
  • forestiers,
  • partisans d'une diversification des activités en fond de vallées et de création de tunnels qui contribuent aussi à préserver les massifs vosgiens,
  • industriels qui font preuve d'inventivité pour proposer d'autres alternatives et une diversification des moyens de production d'énergies renouvelables,
    • L'énergie solaire photovoltaïque,
    • La construction et la modernisation des barrages hydroélectriques (comment améliorer la rentabilité des barrages existants),
    • Routes et parkings solaire et panneaux photovoltaïques : une action commune est-elle possible ?
    • La ville allemande de Karlsruhe teste une route qui recharge les véhicules électriques grâce à l’induction dynamique[278],
    • Transformer du CO2 en pétrole[282],
    • la biomasse en évaluant objectivement les avantages et les risques pour la préservation des espaces forestiers[260] qui pourraient impliquer des déboisements préoccupants,
    • Les éoliennes et les confrontations actuelles avec ceux qui estiment nécessaire de privilégier les ressources fiscales, quitte à accepter la multiplication d'éoliennes[258],[259] dans les sites naturels.

Les techniques de production d'énergie renouvelable ne cessent donc de se développper.

Ceux qui ont connu et contribué à l'élaboration de ce projet de lac et à ses débats, depuis plus de 50 ans, ont voulu témoigner de leur vivant des difficultés des choix lorsqu'il s'agit de bien apprécier tous les types de projets innovants, pour le développement écologique du tourisme vert dans les sites naturels.

À l'origine le débat se limitait à des enjeux entre "production d'énergie et activité touristique" et la "protection des espaces agricoles". Désormais les enjeux se sont considérablement élargis en posant de véritables questions de conception de "projets de société" prenant en compte les progrès technologiques récents.

Seule une diversification des méthodes de production d'énergie renouvelable peut effectivement permettre de dégager des solutions alternatives à tous les enjeux auxquels nous aurons à faire face... à la condition que leur mise en œuvre soit précédée d'études d'impacts réellement objectives associant aux réflexions les experts et mouvements associatifs dans les divers domaines (sur les changements prévisibles du réchauffement climatique et les adaptations à anticiper pour les besoins en eau, l'évolution des activités des stations de sports d'hiver en raison de la réduction de la période d'enneigement, l'agroforesterie, la protection de la biodiversité, de la faune et la flore, le dépérissement et la perte de productivité des forêts par l'allongement des périodes de sécheresse et l'évolution des paysages qui en découle, les effets du Gaz à effet de serre...

Les agriculteurs ont exprimé, dès 1963, leur opposition au projet initial car ils craignaient une réduction des terres agricoles.

Le projet a pourtant été relancé à plusieurs reprises, mais sans succès alors même que la perte d'établissement agricoles[283] dans la vallée de la Moselle aurait dû être compensée par des mesures en faveur des exploitants agricoles ayant assuré leur succession, grâce aux perspectives d'échanges des terrains inondables par les terrains agricoles délaissés.

Les articles de presse évoquant le projet de lac expriment chronologiquement l'évolution des points de vue :

  • Bulletin de Remiremont, Ville d’art et ville moderne, p. 54. « M. Georges Anuszewicz (mandat 1963-1965) aurait aimé qu’un dossier, celui du lac de Noigueux, ne reste pas dans les tiroirs. Dommage, dit-il, je persiste à croire que cette opération aurait été fructueuse sur le plan touristique… mais après tout, ce dossier peut être exhumé un jour… »
  • La Liberté de l'Est, 7 septembre 1973 : Parmi les solutions de déviation proposées, celle dite du "Centre", qui recueille une majorité (très large) d'avis favorable, Gérard Dinkel, ingénieur, rappelle qu'il faut toujours grouper les obstacles : routes, voies ferrées, cours d'eau, etc. sa caractéristique essentielle est la canalisation de la Moselle, du Pont de Prieur à la jonction de la Moselle-moselotte et en aval du pont le Prieur. Il a, à cet effet, esquissé un schéma étayant sa proposition.
  • 4 septembre 1979 : Saint-Étienne-lès-Remiremont : la pétition, signée par quelque 70 à 80 habitants de Saint-Étienne, réclamant une nouvelle étude de l’aménagement du plan d’eau est arrivée sur le bureau du maire. Quel est le poids de cette pétition ? Il n’est nullement négligeable d’autant plus qu’on sait maintenant que certains agriculteurs ne sont plus hostiles à la vente de leurs terrains mais cela ne veut pas dire non plus que le projet est remis sur les rails.
  • Plusieurs pétitions réclament une réouverture du dossier du plan d'eau et la reprise de l'étude du lac (L’Est républicain et La Liberté de l'Est).
  • L’Est républicain, 1er février 1981, page cinq : Lac de Noirgueux : Saint-Étienne émet un avis défavorable sur le projet « tel qu’il est présenté ». M. Mangeol évoque le petit projet de lac « il y a 2 lacs possibles dans le rapport : un grand de 194 ha et un petit de 94 ha qui, présenté il y a deux ans à Saint-Nabord, n’avait pas rencontré d’opposition notable de la part des agriculteurs » (…) Précision du Maire de St-Étienne : Peut-être sera-t-il possible de l’envisager plus tard. Il nous faut cependant maintenir notre décision de réviser le POS. Mais pas dans la zone du lac. Je refuse, dans un sens ou dans l’autre d’hypothéquer l’avenir ».
  • L'Est républicain jeudi 25 octobre 1990, p. 534, Jean Valroff L’acte de foi dans la tourmente. Le maire-conseiller régional a fait front à la fatalité du destin : « On pourrait même faire le lac de Noirgueux tombé l’eau il y a une quinzaine d’années noyé par la résistance des agriculteurs stéphanois : Je pense que serait dommage de ne pas le faire, dit aujourd’hui Jean Valroff ».
  • Vosges Matin, 29 mars 2021 Le lac de Noirgueux aux 79 millions d'euros tombe à l'eau[284].

L'évolution rapide des techniques de production d'énergies renouvelables explique, au moins en partie, la prudence et les délais de décisions quant aux choix politiques qui engageront à l'avenir notre mode de vie mais aussi notre cadre de vie... ou la priorité données aux recettes fiscales[285].

Mais la principale difficulté, qui mobilise surtout les recherches et ouvre des perspectives de progrès technologiques exceptionnels... c'est le stockage de l'électricité produite[286].

Selon le Commissariat général au développement durable, les énergies renouvelables (ENR) se développent fortement depuis 2010 et cette progression va se poursuivre sous l'impulsion de la Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) prise en application de la Loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) : ces énergies représenteront entre 28 et 31 % de la production d'électricité à l'horizon 2023. 13 % sont déjà assurés par l'hydroélectricité dont le développement devrait être faible à l'avenir.

Le stockage de l'électricité est d'autant plus difficile et coûteux que sa durée est longue. Le mix Énergie renouvelable (EnR en abrégé) doit être choisi en cohérence avec la saisonnalité de la consommation qu'il est possible d'infléchir à long terme : l'isolation des bâtiments permet de moins consommer en hiver et la climatisation peut éviter des surproductions dues au PV en été. Dans un second temps, le système de stockage doit être optimisé en fonction de la durée des fluctuations de la demande et des EnR.

Les pays dont les pics de consommation ont lieu en hiver, comme la France, auront intérêt à privilégier une production éolienne. Celle-ci présente des fluctuations s'étalant sur plusieurs semaines pour lesquelles les batteries sont de peu d'utilité et pour lesquelles le stockage dans les réservoirs hydrauliques de grande taille (Station de Transfert d'Énergie par Pompage (STEP) pouvant stocker de 2 à 5 semaines de production éolienne) restera la wolution la plus adaptée[287].

Quelles perspectives éventuelles pour ce projet par rapport au constat initial ?

On sait que le réchauffement climatique global, confirmé à l’échelon régional sur la période 1899-2007 équivaut, pour le climat lorrain, à un glissement de 200 à 300 km vers le sud. Cela pourrait se traduire, selon les études des services de l'État, selon les conclusions rappelées ci-après, par une baisse de fréquentation des domaines skiables et une augmentation de la fréquentation des lieux de vacances en été. Ce qui renforce la nécessité de prise en compte des objectifs de diversification des sites d'activités « 4 saisons ».

La température mesurée a augmenté de 1,2 °C sur la période 1899-2007, ce qui équivaut pour le climat lorrain à un glissement de 200 à 300 km vers le sud. Il apparaît que l’évolution possible des températures moyennes en Lorraine serait de + 3,6 °C en 2080 (par rapport à la période 1971-2000), avec des contrastes saisonniers importants.

Au cours des 50 dernières années, les tendances climatiques observées pour la Lorraine ne peuvent plus être ignorées : "diminution significative au printemps du nombre de jours de gel; augmentation significative l’été du nombre de journées supérieures à 25 °C et de nuits chaudes; augmentation significative l’hiver des jours chauds et des nuits chaudes; baisse chronique de l’enneigement au sol à toutes les altitudes dans le massif des Vosges; des canicules de l’été 2003 qui doivent être considérées comme un extrême météorologique, mais qui pourraient être utilisées pour imaginer un avenir plus ou moins proche et/ou plus ou moins probable. En Lorraine, cela pourrait se traduire par une baisse de fréquentation des domaines skiables (à la suite d'une diminution de l’enneigement) et une augmentation de la fréquentation des lieux de vacances (campings par exemple) en été"[288],[289].

L'hydraulique est, effectivement, la deuxième source de production électrique derrière le nucléaire mais, comme le souligne le rapport des services de l'État, l’hydroélectricité, bien présente en Lorraine, ne dispose plus d’un potentiel de développement important[290]. La production d'énergies renouvelables proposée par la création du barrage de Noirgueux, qui n'avait évidemment rien à voir avec l'alimentation d'une centrale nucléaire, reste aux yeux de ceux qui y croient encore, une opportunité préférable au développement des éoliennes sur les sommets vosgiens.

La diversification des activités en fond de vallées et les tunnels contribueront aussi à préserver les massifs vosgiens du risque de multiplication des éoliennes dans les sites naturels.

C’est la raison pour laquelle, dans le cadre des travaux relatifs au Schéma régional climat air énergie, le législateur encourage une diversification des différents types d'actions de production d'énergies renouvelables en définissant des secteurs à fort potentiel hydroélectrique, appelés secteurs stratégiques, dans lesquels le développement de l’hydroélectricité est encouragé sous réserve de faire émerger à échéance 2020 des projets optimisant ce potentiel en termes de productible, tout en limitant les tronçons de cours d’eau impactés.

Dans les secteurs de l'hydraulique, l’optimisation de la mobilisation du potentiel conduit à privilégier les projets qui relèvent du régime de concession pour les installations d'une puissance installée de plus de 4,5 MW[291].

Les préconisations des auteurs du projet, non suivies d'effet

Concrètement, trois priorités émergeaient des projets et se révélaient indissociables :

  • La préservation ou la restauration de la continuité écologique des cours d'eau en amont. Ces actions permettant, par la même occasion de pallier le manque d'entretien des installations abandonnées, parfois depuis le milieu du XIXe siècle. Car, à cette époque, presque chaque cours d’eau de la montagne vosgienne produisait de l’énergie par l’intermédiaire de roues à eau. Cette technique fut progressivement abandonnée avec l’industrialisation. Or les fermetures d'usine et d'abandon des diverses activités artisanales condamnent les installations existantes (canaux, déversoir, barrage, seuil (barrage)....) du fait du manque d'entretien des ouvrages d'alimentation en eau existants.
  • La production d'énergie renouvelable ;
  • Le désenclavement du massif avec le percement d'un tunnel favorisant le désenclavement, autre projet jusqu'à ce jour classé sans suite[292],[293],[294], et le développement touristique et économique des communes du massif vosgien vosgiennes.

Les mesures législatives intervenues pour encourager les actions de développement et de protection de la montagne

  • La loi no 85-30 du 9 janvier 1985 dite « Loi montagne », constitue le cadre législatif spécifiquement destiné aux communes situées dans un « territoire de Montagne ». Le massif des Vosges constitue une zone de massif bénéficiant de ces dispositions[295].
  • À l'article L.145-3 du Code de l'urbanisme (Livre I), les règles générales d'aménagement et d'urbanisme prévoient justement des dispositions particulières en faveur des zones de montagne, y compris notamment la création d'unité touristique nouvelle[296].

Le développement du tourisme

Remiremont accueille le TGV

Le projet de lac n'a certes pas abouti mais il a, depuis les années 1960, contribué à accélérer divers investissements allant dans le sens d'un développement économique basé essentiellement sur le tourisme.

Que s’est-il en effet passé depuis janvier 1971 ? (date d'achèvement des études de faisabilité pour la réalisation du parc nautique sur le site du plan d’eau de Noirgueux)[297]:

Plan sommaire exécuté par le quotidien « La Liberté de l'Est », sur les indications de Gérard Dinkel, ingénieur.

La réalisation intelligente de la voie express a également canalisé la Moselle en réduisant les zones inondables, ce qui a permis par la même occasion de restituer des terrains à vocation industrielle[299].

Après le TGV qui desservait la gare de Remiremont, la LGV Est européenne, (Ligne à Grande Vitesse), est devenue une réalité[300]. Ce qui réduit les durées de trajets à 2 h 45 Remiremont / Paris, en assurant ainsi un réel désenclavement des vallées,

  • Le tunnel routier de Sainte-Marie-aux-Mines a été mis aux normes européennes... en attendant la percée des Vosges attendue depuis 1909...
  • Le Canal de l'Est qui, avec ses 394 km en deux parties, était le plus long de France, est - semble-t-il - bien entretenu. Dans un but de promotion touristique, les tronçons ont été renommés respectivement "Canal des Vosges" et "Canal de la Meuse"[301],[302],[303].
L'ancienne gare de Bussang à la fin de la partie sud de la voie verte

On constate ainsi que les vallées vosgiennes ont su développer, de manière très complémentaire, des actions à destination touristique « 4 saisons ». Certaines villes sont ainsi reconnues et labellisées « Station touristique / Commune touristique » : La Bresse, Gérardmer, Plombières-les-Bains, Remiremont, Ventron. D'autres sont labellissée « Station verte » : Anould, Bussang, Corcieux, Girmont-Val-d'Ajol, Plainfaing, Raon-l'Étape, Saulxures-sur-Moselotte, Thiéfosse, Le Val-d'Ajol...

Sans oublier le thermalisme[321] et l’ensemble des activités liées à l’exploitation et à l’utilisation des eaux thermales avec : Bains-les-Bains (connue pour ses sources chaudes)[322] pour les Maladies cardio-artérielles et la Rhumatologie et les traumatismes ostéo-articulaires; Vittel (eau minérale)[323] ; Contrexéville connue pour le traitement des Maladies de l'appareil urinaire et métaboliques. Les eaux de Contrexéville sont employées également contre les maladies des reins, du foie, la goutte, le diabète et les rhumatismes; Plombières-les-Bains pour les Maladies de l'appareil digestif et métaboliques et la Gynécologie...

Bâtiment thermal gallo-romain dit "Piscine Jutier" (vestiges)

Le département des Vosges possède d'ailleurs un patrimoine gallo romain qui atteste des vertus de l’eau :

  • le sanctuaire gallo-romain de Grand. L'inscription somno jussus sur un ex-voto trouvé sur le site de Grand, dédié au dieu guérisseur gallo-romain Apollon-Grannus confirme la pratique sur ce site de l'incubation par les pèlerins, dès le Ier siècle : ceux-ci passaient la nuit dans l'enceinte du sanctuaire et attendaient la visite du dieu au travers d'un songe. On peut supposer des purifications préalables et un rituel autour de l'eau[324],[325].
  • de même Plombières fut, dès le Ve siècle av. J.-C., le lieu d'un habitat celte. Les Romains lors de la conquête des Gaules, y découvrirent des sources d'eaux chaudes et fondèrent la station il y a plus de 2000 ans (Bâtiment thermal gallo-romain dit Piscine Jutier[326],[327]).

On peut donc affirmer aujourd’hui que, comme jamais, depuis 1963, le département n’a disposé d’autant de facteurs favorables autour de "l'eau douce", pour l’aboutissement consensuel d’un tel projet.

Ces éléments sont jugés d’autant plus importants que

  • Riche d’un patrimoine culturel diversifié et abondant, la Lorraine en assure l’étude et le porte à la connaissance du grand public en application de la loi du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales[328],[329],[330],
  • La préservation des paysages, les légendes, traditions populaires et réalités historiques étayées par des recherches documentaires et archéologiques et de nombreux circuits de randonnées[331] balisés notamment par le « Club vosgien »[332] ont assuré aux différents sites des communes du "Pays de Remiremont" une notoriété certaine[333],
  • La moraine de Noirgueux[334] mais aussi les caractères lithologiques et paléontologiques des terrains qui affleurent dans les trois départements lorrains[335] sont également des opportunités exceptionnelles.
  • Le dépeuplement rural est toujours d'actualité entraînant, malgré les efforts du Conseil général, une réduction importante de l’activité agricole qui devra être compensée par des activités nouvelles,
  • L’Industrie textile est en crise dans les Vosges, et doit se restructurer par une modernisation et une diversification accrue[336], comme cela était d’ailleurs prévisible dès 1963 et justifiait le lancement du projet de lac pour assurer la reconversion des emplois.

Les conséquences sociales, dues à l’absence de grands projets sont connues. Des communes en ont souffert et en souffrent plus gravement encore faute de ne pas s’être reconverties. L'Exode rural en France est particulièrement évident dans les Vosges[337].

Ce rapide constat aboutit à une évidence : « Pour relancer l’activité économique, il faut diversifier l’économie et notamment développer le tourisme ». Cette priorité est d'ailleurs réaffirmée dans le Schéma lorrain de développement durable de l'économie touristique (2013-2020)[338]

D'ailleurs, constatant que bien qu'étant la première destination touristique au monde, la France n’est pourtant qu’en 3e position en termes de recettes, le Gouvernement a lancé fin 2014 des « contrats de destination » censés créer des « marques de territoire ». 11 contrats de destination avec des territoires ont été identifiés, dont le Massif des Vosges[339].

La liste des parcs de loisirs d'Europe témoigne du succès des initiatives privées, mais nul n’est besoin de s’inspirer des parcs d’attractions tels que « Europa-Park» à Rust (Bade-Wurtemberg) en Allemagne, Gardaland situé à Castelnuovo del Garda en Vénétie (adjacent au Lac de Garde, duquel il tire son nom), Walygator Parc, sur la commune française de Maizières-lès-Metz dans le département de la Moselle, Fraispertuis-City sur la commune de Jeanménil au cœur de la forêt vosgienne (élu « meilleur parc familial français » en 2004)[340] qui constitue la première destination touristique payante des Vosges[341]. Avec une réalisation respectueuse de la nature vosgienne, l'intégration des données environnementales, écologiques, de la faune et de la Flore du massif des Vosges, de la richesse de l’histoire des sites des vallées, ses ressources 4 saisons… le décor et les thèmes sont plantés...

La retenue de Kruth-Wildenstein

Cette analyse démontre l’intérêt économique mais aussi écologique d'un projet de "grande base de loisirs liée à un plan d'eau" respectueux des paysages des Vosges et prenant en compte les atouts que procure la présence de la Moselle[342]. Dans son rapport (page 13), André Gravier rappelait que le barrage ayant permis la réalisation du Lac de Wildenstein avec ses 81 ha (cette retenue d’eau est la plus grande du versant alsacien du Massif des Vosges) a généré des retombées économiques importantes, alors même que le barrage - dont l'objectif est d'atténuer les crues de la Thur - ne comporte pas de centrale hydroélectrique en raison du faible débit de la Thur à cet endroit.

Autre exemple : la retenue hydroélectrique, du lac de la Plaine, construite en 1983 en association avec le barrage de Pierre-Percée permet de réguler le débit de la Moselle[343].

Il en résulterait, selon les études :

La possibilité de favoriser un tourisme international[344],[345],

Des loisirs proposés aux 1 500 000 citadins habitant à moins de deux heures de voiture, recensés dès 1971, auxquels il faut ajouter désormais ceux générés par la diversification des moyens de transport : Autocars[346], (TGV / LGV Est européenne, Aéroport de Bâle-Mulhouse-Fribourg à moins d’une heure), et comme le soulignait dès 1971 le dépliant CIPAS – AGORA-LORRAINE « Dans les hautes Vosges, le parc nautique de Remiremont », par l'Aéroport d'Épinal-Mirecourt[347],

Une Économie agricole rénovée à laquelle s'est adjoint le tourisme rural qui représente aujourd'hui une offre touristique importante, tant du point de vue économique que de la lecture du paysage[348],

La création d’un millier d'emplois sur le site, chiffre auquel il faut ajouter les retombées économiques sur l'ensemble des communes des vallées du massif des Vosges, sans oublier l'incidence de maintien des emplois que générera la relance des activités durant les travaux eux-mêmes. Le lac de Noirgueux ne sera donc pas un concurrent de plus parmi d'autres lacs, mais un maillon de la chaîne de promotion de la route des lacs et des vallées vosgiennes. Les statistiques de l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) témoignent de l'engouement du massif vosgien et des Vosges saônoises pour le tourisme vert[349].

La protection de l'environnement, de la biodiversité et de l'eau

Ressources en eau

État des lieux des prises d'eau en métropole lorraine

Dans le projet présenté par André Gravier sont prévus une usine de traitement des eaux et d’importants réservoirs enterrés qui régleraient définitivement l’alimentation en eau d’une agglomération de plus de 50 000 habitants en pleine expansion et dont les besoins futurs seront toujours croissants et surtout de plus en plus difficile à satisfaire[350].

L'intérêt des gouvernements quant à l'importance économique et écologique de la Moselle s'était traduit par un décret no 62-1006 du 18 août 1962 portant publication du « Protocole entre la France, l’Allemagne et le Luxembourg concernant la constitution d’une commission internationale pour la protection de la Moselle contre la pollution »[351]. Ce besoin de protéger la Moselle de tout risque de pollution a été réaffirmé par l'Association de protection de l'environnement de Saint-Étienne lès Remiremont[352].

Le Département des Vosges recèle dans son sous sol une richesse naturelle : l’EAU[353].

Selon les études de la DREAL, la Lorraine est riche en formations géologiques aquifères. Son réseau hydrographique très dense[354] irrigue d’autres pays européens : Allemagne, Belgique, Luxembourg et Pays-Bas. Mais, malgré cette situation favorable, la ressource en eau de la Lorraine est vulnérable tant du point de vue quantitatif que qualitatif[355],[356].

Des études faunistiques sur la rivière Moselle ont été réalisées à partir de 2002 par les membres du Laboratoire Biodiversité et Fonctionnement des Ecosystèmes (LBFE) : réalisation d’inventaires (approche naturaliste), évaluation de la qualité du milieu (approche bioindicatrice), contribution à l’étude du fonctionnement de la rivière (approche fonctionnelle)[357].

Sur l'ensemble des bassins hydrauliques[358],[359], la Moselle engendre une biodiversité exceptionnelle constituant une valeur patrimoniale, culturelle, écologique et économique qui doit être préservée. La richesse du patrimoine naturel et architectural des vallées vosgiennes a d’ailleurs inspiré certains artistes[360],[361],[362].

Nature, paysages et biodiversité

L'essentiel de la Moselle sauvage[363], sur les Départements de Meurthe-et-Moselle et les Vosges, concerne les communes de Bainville-aux-Miroirs, Bayon, Chamagne, Gripport, Mangonville, Socourt et Virecourt. Elle a une superficie de 380 hectares. Des zones sont également classées en zones "Directive habitats"[364], ZICO (Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux et ZNIEFF (Zones naturelles d'intérêt écologique floristique et faunistique) et ZICO (Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux).

La Lorraine est concernée par 69 espèces d’oiseaux, par 45 espèces de flore et de faune autres que les oiseaux, ainsi que par 42 types d’habitats naturels[365].

En Lorraine, Le Castor fiber habite exclusivement en plaine aux bords de la Moselle[366] où il a été réintroduit[367]. Des castors avaient également été repérés[368] par exemple à Saint-Étienne-lès-Remiremont mais ces derniers ont dû être déplacés dans la forêt rhénane d’Offendorf (Bas-Rhin)[369].

Les zones Natura 2000 en Lorraine[370], définies par les cartes du réseau, précisent les différents types d'habitats naturels et les espèces[371].

En outre les actions menées par le Conservatoire d'espaces naturels de Lorraine (CEN Lorraine)[372], Espaces naturels de Lorraine ont généré des plans de gestion et le suivi écologique des lacs, étangs, tourbières, Marais, prairies qui constituent une part importante du patrimoine naturel de la Lorraine[373].

Le site du Massif vosgien, inscrit au titre de la loi du 2 mai 1930, regroupe 14 Schéma de cohérence territoriale (SCOT) qui ont tout ou partie de leur territoire sur le périmètre du massif des Vosges[374].

L'importance de la protection des berges des rivières

L'entretien des berges[375],[376],[377] a une grande importance pour la protection de la faune et la flore[32]. Mais le maintien et l'entretien de la ripisylve, rive » et silva, forêt, c'est là dire l'ensemble des formations boisées, buissonnantes et herbacées présentes sur les rives, doit également être assuré pour maintenir la biodiversité.

Le type de plantations qui doivent être conservées voire plantées, sur les talus, ainsi que la végétation (zone d'herbe), évite l'érosion et le ravinement des berges.

Dans certains cas on fait appel à des techniques qui dépassent le cadre de l'entretien courant car elles nécessitent une certaine compétence pour leur mise en œuvre[378] : gabions, cages en fils de fer remplies de pierres pour maintenir les berges en laissant l'eau s'infiltrer...

Des contrats de milieu peuvent par ailleurs être conclus pour la gestion des unités hydrogéologiques[379].

Le Seuil (barrage) de rivière, trop souvent délaissé, a pourtant lui aussi son utilité.

Les sites naturels protégés

La protection au titre des sites naturels sur les communes de Remiremont, Saint-Étienne-lès-Remiremont, Saint-Nabord et Éloyes concerne :

Cinq sites inscrits :

  • Remiremont
    • 4 à 27 et 7 à 65 Grande Rue, Maisons dite "les Grandes et les Petites Arcades", façades et toitures,
    • Chapelle de la Madeleine et ses abords[380],[381],[382],
    • Places de l’Église, de l’Abbaye et de Mesdames,
    • Promenade du Calvaire.
  • Saint-Amé / Saint-Étienne-lès-Remiremont

Deux sites classés :

  • Les rochers des Cuveaux sur la montagne dite tête des Cuveaux à Éloyes[385],
  • et le site de la moraine de Noirgueux et de ses abords (environ 90 hectares)[386],[387],[388], sur le territoire de la commune de Saint-Nabord[389],[390]. qui impliqueront une attention et des exigences toutes particulières quant au traitement paysager du projet[391],[392].

Le site Natura 2000 "confluence Moselle-Moselotte"[393] (zone spéciale de conservation)[394], de 1 128 ha[395], renforce l'intérêt porté pour la protection et la préservation des paysages, de la faune et de la flore[396]. Cette protection a été instituée par arrêté du 17 mars 2008, sur un espace s'étendant sur une partie du territoire des communes concernant Dommartin-lès-Remiremont, Saint-Amé, Saint-nabord, Saint-Étienne-lès-Remiremont, Le Syndicat, Vagney[397],[398].

Pour des sites exceptionnels l'article L341-15-1, créé par la loi no 2010-788 du 12 juillet 2010 - art. 150, a d'ailleurs ouvert la possibilité d'attribution d'un Label « Grand site de France », qui permet ainsi de rejoindre le " Réseau des grands sites de France " qui peut être attribué à un site classé de grande notoriété et de forte fréquentation. L'attribution du label est subordonnée à la mise en œuvre d'un projet de préservation, de gestion et de mise en valeur du site, répondant aux principes du développement durable.

Le périmètre du territoire concerné par le label peut comprendre d'autres communes que celles incluant le site classé, dès lors qu'elles participent au projet. Ce label est attribué, à sa demande, à une collectivité territoriale, un établissement public, un syndicat mixte ou un organisme de gestion regroupant notamment les collectivités territoriales concernées. La décision d'attribution fixe la durée du label.

De même la création d'aire de mise en valeur de l'architecture et du patrimoine, prévue par l'art. L. 642-2 du Code de l'environnement permet de fixer des règles relatives :

  • à la qualité architecturale des constructions nouvelles ou des aménagements de constructions existantes ainsi qu'à la conservation ou à la mise en valeur du patrimoine bâti et des espaces naturels ou urbains ;
  • à l'intégration architecturale et à l'insertion paysagère des constructions, ouvrages, installations ou travaux visant tant à l'exploitation des énergies renouvelables ou aux économies d'énergie qu'à la prise en compte d'objectifs environnementaux..."
Réserve de biosphère transfrontalière des Vosges du Nord-Pfälzerwald

La réserve de biosphère transfrontalière des Vosges du Nord-Pfälzerwald

Les outils de promotion des sites ne manquent pas à travers les itinéraires culturels tournés vers le paysage et le développement durable[399]. L’opération « Je parraine ma rivière », lancée en 1996 par l'Office central de la coopération à l'école (OCCE) a, elle, une vocation éducative et fédératrice servant de support à des projets coopératifs d’éducation à l’environnement. L’OCCE 88 a proposé de la faire vivre dans les Vosges depuis 2005-2006[400],[401].

Monsieur Robert Poujade, alors ministre de l’environnement, indiquait "qu’il faut des aménagements bien conçus. La sauvegarde et des aménagements respectueux ne sont pas deux notions qui s’excluent, mais se complètent au contraire. Le ministre accordait la priorité aux implantations touristiques à moyenne altitude, près des populations locales pour mieux associer celles-ci au développement touristique"[402].

Espèces de poissons présentes

La gestion attentive des continuités écologiques[403] et, si besoin, les aménagements fonctionnels sur les contextes piscicoles vosgiens (passes à poisson, entretien des berges...) ont permis de maintenir et développer la richesse piscicole des rivières et ruisseaux des vallées vosgiennes[404],[405].

Espèces de poissons présentes[406],[407]:

Truite fario (Salmo trutta), Ombre commun, Cyprinidae d’eau vive, Brochet (Grand brochet) et Perche (poisson)[408],[409] et écrevisse à pattes rouges[410] dans la Moselle et la Moselotte et en ruisseaux. La création du lac favoriserait donc la production piscicole[411].

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Hydrogéologie et climatologie

Tourisme

Patrimoine naturel et architectural

Informations de caractère général

Bibliographie

Notes et références

  1. 88200 Saint-Étienne-lès-Remiremont, Noirgueux, Hydrographie, localisation sur Géoportail
  2. Localisation de l'environnement de Saint-Nabord-Saint-Étienne-lès-Remiremont
  3. Parcelle no 467 - Feuille 000 A 04 - Commune : SAINT-NABORD (88200)
  4. Changements climatiques 2007. Les éléments scientifiques
  5. Le Grand Est s'adapte au changement climatique. Une étude interrégionale pilotée par l’État en Alsace, Bourgogne, Champagne-Ardenne, Franche-Comté, Lorraine
  6. 3.2 Des ressources naturelles à valoriser. 3.2.1 Des changements climatiques à anticiper. A - Evolutions climatiques pressenties dans le Grand Est
  7. Proposition de résolution tendant à lever les freins réglementaires et administratifs au plein essor de l’hydroélectricité. Enregistré à la Présidence du Sénat le 25 février 2021.
  8. La Bresse : le sénateur Daniel Gremillet propose une loi favorisant le développement de l'hydroélectricité, Vosges Matin.
  9. Hydroélectricité : Le combat de Daniel Gremillet, Sénateur des Vosges Propositions déposées au "Sénat", La transition énergétique et la relance économique, sur 100% Vosges.
  10. Rapport technique de janvier 1963 de André Gravier Ingénieur conseil, polytechnicien auteur du projet initial.
  11. Secteur de Remiremont : le lac de Noirgueux aux 79 millions d’euros tombe à l’eau, Vosges Matin,Estelle Lemerle-Cohen, 29 mars 2021.
  12. 14 septembre 2014 : Bernard Godfroy, alors nouveau maire de Remiremont, précise ses priorités (Extraits des propos recueillis par Estelle Lemerle-Cohen, journaliste, Vosges-matin) : Bernard Godfroy respire un bon coup : Quel projet pourrait marquer votre mandat ? « L’emploi étant notre cheval de bataille, on a un grand projet touristique porteur d’espoir : on va remettre à flot le lac de Noirgueux (…)
  13. Bernard Godfroy élu président de la communauté de communes de la Porte des Hautes-Vosges le 10 avril 2014.
  14. « Bernard Godfroy élu Président du Pays de Remiremont », sur remiremontinfo.fr, (consulté le ).
  15. Le lac de Noirgueux emporté par la houle, Vosges Matin du 06-01-2014.
  16. Le lac de Noirgueux sème le trouble, Vosges matin du 15-11-2014.
  17. L'environnement au cœur des préoccupations.
  18. Directive 2001/77/CE du Parlement européen et du Conseil :
    • Le potentiel d’exploitation des sources d’énergies renouvelables est actuellement sous-utilisé et la promotion de l’électricité produite à partir de sources d’énergies renouvelables sont au premier rang des priorités de la Communauté;
    • L’utilisation accrue de l’électricité produite à partir de sources d’énergies renouvelables constitue un volet important de l’ensemble des mesures requises pour respecter le protocole de Kyoto à la convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques, contribuant de manière significative aux objectifs de réduction du gaz à effet de serre.
  19. Titre Ier : Préservation des ressources en eau et des milieux aquatiques.
  20. Règlement PPRi « Moselle Amont », de Bussang à Arches (17 communes), Dispositions applicables en zone rouge, pages 7 à 10.
  21. Loi no 2010 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l'environnement.
  22. Circulaire du 18 janvier 2013, non publiée au journal officiel, relative à l’application des classements de cours d’eau en vue de leur préservation ou de la restauration de la continuité écologique. Article L.214-17 du code de l’environnement, Liste 1 et liste 2.
  23. Arrêté du 19 juillet 2013 établissant la liste des cours d'eau mentionnée au 2e du I de l'article L. 214-17 du code de l'environnement sur le bassin Rhône-Méditerranée et décret no 99-1138 du 27 décembre 1999 consolidé au 20 janvier 2015, complétant la liste des cours d'eau classés en application de l'article 2 de la loi du 16 octobre 1919 modifiée, relative à l'utilisation de l'énergie hydraulique.
  24. JORF no 0189 du 18 août 2015 pages 14263 et s.
  25. Référentiel des obstacles à l’écoulement.
  26. Classement des cours d’eau (article L214.17 du code de l’environnement). Document question-réponse : 31 - Les enjeux « énergies renouvelables » sont-ils pris en compte ? (p. 21).
  27. Le Réseau Hydrographique : La Moselle.
  28. Le Réseau Hydrographique : La Haute Moselle.
  29. Vologne désigne à la fois la rivière « La Vologne » (ancien nom de la Moselotte jusqu'à la fin du Moyen Âge), la vallée de « la Vologne » et le hameau situé à l'est de La Bresse, « Vologne », limitrophe avec l'Alsace.
  30. Les crues de la Bibiche en octobre 1981, Pages 11 à 13.
  31. Sous-affluent de la Vologne par le Barba.
  32. La vallée de la Haute Moselle.
  33. L'information selon laquelle la commune de Metzeral dans le Haut-Rhin serait traversée par la Moselotte n'est pas confirmée : source : Communes traversées par La Moselotte.
  34. SYNTHESE : données hydrologiques de synthèse (1968 - 2014) : La Moselle à Rupt-sur-Moselle ; La Moselotte à Vagney (Zainvillers).
  35. Le Réseau Hydrographique : La Moselotte.
  36. Localisation géographique des bassins versants des communes.
  37. L'eau dans le département des Vosges.
  38. Tourbière de Machais. La réserve naturelle de la tourbière de Machais a été créée initialement en 1988, à la suite de l'immersion de la tourbière des Fagnes de la Lande par la construction d’un barrage hydroélectrique sur la commune de La Bresse.
  39. Le Lac des Corbeaux est un lac "post-glaciaire", conséquence de l'action ancienne d'un glacier.
  40. Source et confluent La Moselotte : Goutte de Reucy (Code : A4110400).
  41. ZNIEFF 410030360 - Ruisseau du Droit de Thiéfosse.
  42. Texte de Charles Kraemer en collaboration avec Michel Rouillon, Guide historique et archéologique du Saint Mont et ses environs, Epinal, Groupe de recherches archéologiques des Hautes Vosges (GRAHV), , 30 p.
    Avec la participation de Pascale Pierrat-Zanchetta, Christophe Douche, Philippe Janes, Rémi Thiriet et les fouilleurs qui depuis 1983 en ont été les acteurs principaux
    .
  43. Bulletin mensuel de la faculté des sciences de Nancy, mars 1937, nouvelle série no 3 : Excursion géologique ayant pour but l’étude du glaciaire des Vosges Occidentales, du fluvio-glaciaire et des terrasses de la Moselle.
  44. Centre de géologie Terrae Genesis. Le Centre comporte 4 grands départements : Centre historique du Granit ; L’étude des roches du Massif Vosgien, unique en Europe ; L'exposition des Minéraux du monde, dont l’Ancienne collection de la Moineaudière ; Les Fossiles, Histoire de la Vie.
  45. La vie dans les Vallées. Les larges vallées sont le fruit du travail de l'érosion des glaciers puis de l'eau, contribuant à creuser dans le granite ces sillons immenses. La vallée de la Cleurie est très représentative de la géomorphologie glaciaire. À Noirgueux la moraine témoigne de l'avancée maximale du glacier wurmien.
  46. La Moraine a été classée au titre des sites naturels par décret du 26 juin 2013. Ce classement concerne un complexe morainique formant une sorte de barrage naturel, qui correspond à l’extension maximale de l’ancien glacier de la Moselle à l’époque würmienne (glaciation du quaternaire).
  47. le réseau hydraulique.
  48. SVT Lorraine Géologie Lorraine.
  49. Saint-Nabord, Remiremont, Vecoux, Dommartin-lès-Remiremont, Saint-Amé, Le Syndicat et Vagney.
  50. Conférence du 15 mars 2015 organisée par le Centre de Géologie Terrae Genesis.
  51. Sites naturels : Moraine de noirgueux.
  52. Sources : panneau signalétique sur le « sentier de la moraine de Noirgueux »
  53. Le site de Noirgueux : Le sentier pédagogique aménagé sur ce site vous permet d'observer et de comprendre l'origine de ce qui est communément appelé "la moraine de Noirgueux", les caractéristiques des aménagements qui y ont été réalisés dans les siècles passés et son environnement naturel.
  54. Voir en « bibliographie sur l’histoire des vallées », ci-avant, l’analyse de Nicole Lemaître dans les actes du colloque « Religions et montagnes ».
  55. Voir en « bibliographie sur l’histoire des vallées », ci-avant, l’historiographie de J. J. Bammert, Les Nobles Dames de Remiremont, 620-1791, L’histoire du Chapitre des Nobles Dames de Remiremont, Chapitre 1 Le pays des eaux.
  56. vidéo : Reméandration de l'Eau Blanche à Couvin Canal C 20/03/2012 (dans le cadre du projet Life "WALPHY"
  57. Commission européennesoil and water challenges simultaneously : LIFE projects have demonstrated the importance of connecting the practical application of soil and water policy ; voir aussi aménagement terminé en vidéo (You tube).
  58. Note de la DREAL de bassin Rhône-Méditerranée sur le classement des Cours d'eau.
  59. L’inventaire du patrimoine architectural textile, mars 2013. Les sites sont répartis dans les vallées au fil des cours d’eau où filatures et tissages puisaient l’énergie nécessaire au fonctionnement des machines. L’eau pouvait servir également dans le processus de fabrication du tissu.
  60. "Loi et Police de l'Eau " Autorisations - Arrêté 2012 : 758 / 2010 : concernant les barrages dans les communes du département des Vosges.
  61. Production industrielle de l'énergie, ensemble de turbines hydrauliques.
  62. Inventaire des scieries hydrauliques à cadre du canton de Corcieux par le service régional de l'inventaire.
  63. Le Motor Challenge est un programme européen d'engagement volontaire et de labellisation, proposé aux entreprises par la Commission Européenne. Son objectif est de les aider et de les encourager à améliorer l'efficacité énergétique de leurs systèmes à fort potentiel d'économie.
  64. BleuForêt a été remarquée par l'ADEME qui lui a attribué un label européen "Motor Challenge". L'entreprise adhère par ailleurs à l'association " Made in respect" dont la mission est de reconnaître les sociétés dont l'impact de la production est nul sur l'environnement].
  65. Les Burger : Les mille et une vies du bois.
  66. Tout sur... Le réseau force hydraulique, PNRBV, septembre 2008.
  67. Commission barrages dangereux : Liste des barrages sous arrêté préfectoral depuis 1995.
  68. Directive Cadre sur l’Eau Déclinaison des programmes de mesures adoptés par les comités de bassins Rhin Meuse et Rhône-Méditerranée & Corse dans le département des Vosges - année 2010.
  69. Effacement du barrage de l’ancien moulin Maurice sur le Ventron, sur la commune de Cornimont.
  70. Sandre, « Fiche cours d'eau - La Moselotte (A41-0200) » (consulté le ).
  71. Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau de Chajoux (A4100770) » (consulté le ).
  72. III-Estimation de la fréquentation des rivières.
  73. Article L. 214-17 du code de l'environnement (Loi no 2006-1772 du 30 décembre 2006, article 6).
  74. Circulaire du 18/01/13 relative à l’application des classements de cours d’eau en vue de leur préservation ou de la restauration de la continuité écologique – article L. 214-17 du code de l’environnement – liste 1 et liste 2.
  75. La compétence GEMAPI de la Communauté de communes de la Porte des Vosges Méridionales.
  76. Mis en eau en 1965, le lac a une triple vocation de réserve d'eau potable pour l'agglomération voisine de Metz, de réserve nationale de chasse et de faune sauvage, et de zone de loisirs (plages, port de plaisance) dont la particularité est d'être réservé aux voiliers et donc interdite aux bateaux à moteur thermique.
  77. Règlement PPRi « Moselle Amont », de Bussang à Arches (17 communes), août 2008, 3R Dispositions applicables en zone rouge, pages 7 à 10 : 3.R.2 Sont autorisés sous réserve : Les travaux in dispensables pour l'exercice des activités liées à la voie d'eau et aux activités portuaires ; Les aires de jeux, de sport, de loisirs ou de stationnement sous certaines conditions.
  78. La révision du PSS (plan des surfaces submersibles de la Moselle) a été prescrit, par arrêté no 330/04/DDE en date du 12 mai 2004, en vue de la réalisation d’un PPRi (Plan de Prévention des Risques inondation)pour les communes de Saint-Étienne-lès-Remiremont à Arches. L’arrêté no 2001/804 du 14 mars 2001 a également prescrit un PPRi sur les communes suivantes concernant les crues de la Moselle : Bussang à Vecoux.
  79. Les crues de la Moselle dans l’histoire des valléesl.
  80. Les Politiques publiques de prévention des inondations : rapport au Premier ministre, La Documentation française, novembre 1999, 56 pages. Descriptif : Rappel des caractéristiques spécifiques ou non des crues (gestion du risque, nécessité d'information et de formation au risque, besoins de structures de débat). Le rapport rappelle la nécessité d'intégrer la notion de risque aux réflexions et aux attitudes des décideurs et des planificateurs, recense les structures de concertation au niveau local et national et propose d'en créer d'autres avec des objectifs, des missions et une organisation administrative précisés. Enfin il propose des ajustements législatifs sur l'indemnisation des catastrophes naturelles.
    • Page 11. Yves Dauge a été placé auprès de la ministre de l’aménagement du territoire et de l’environnement pour l’exercice de sa mission. Il s’est appuyé sur un groupe de travail validé par la ministre, composé d’élus et d’experts compétents dans le domaine des inondations et composé notamment de MM Philippe Duron, député du Calvados, rapporteur de la loi d’orientation et aménagement durable du territoire ; Thierry Mariani, député maire de Valréas, rapporteur de la commission d’enquête sur les inondations ; Jean Valroff, maire de Saint-Étienne-lès-Remiremont, vice-président de l’association nationale des élus de montagne; Michel Durand, France nature environnement ; Daniel Duband, société hydrotechnique de France ; GIP hydrosystèmes…
  81. SAINT-NABORD Carte générale et cartes 1, 2 et 3 : Extraits du plan de prévention des risques naturels "Inondations" de la Moselle sur la Commune de Saint-Nabord.
  82. Liste des communes couvertes par un Plan de Prévention des Risques d’inondation (PPR) approuvé : communes d’Eloyes ; Saint-Nabord ; Saint-Étienne-lès-Remirement ; Remiremont.
  83. Règlement PPRi « Moselle Amont », de Bussang à Arches (17 communes), août 2008, 3R Dispositions applicables en zone rouge, pages 7 à 10 3.R.2 Sont autorisés sous réserve : Les travaux indispensables pour l'exercice des activités liées à la voie d'eau et aux activités portuaires, Les aires de jeux, de sport, de loisirs ou de stationnement sous certaines conditions.
  84. Réglement du Plan de Prévention des Risques (P.P.R.) A. Dispositions applicables aux constructions et aménagements ; B. Dispositions applicables aux activités ; C. Limites des prescriptions pouvant être imposées.
  85. Son rapport du 4 janvier 1963, page 7.
  86. Ce sont des structures de différents types, formes, tailles ou matériaux qui permettent aux poissons (et conjointement à d'autres organismes aquatiques) de remonter (montaison) ou descendre (dévalaison) un cours d'eau en passant des obstacles naturels ou artificiels (tels que barrages, écluses, seuils ou cascades).
  87. La procédure de révision des classements sera initiée dès l'adoption du SDAGE 2016-2021 et les listes 1 et 2 seront révisées à l'horizon 2018. Cette révision tiendra compte des projets inscrits dans le SDAGE.
  88. Classement des cours d'eau, Article L214-17 du Code de l'environnement. Document question-réponse. III - Classement et prise en compte des usages. 30. Pourquoi l'impact des classements n'a pas été évaluée localement ? p. 20).
  89. L'exemple du « Moulin Cotant » avec sa micro-centrale électrique sur le Côney (commune de Fontenoy-le-Château), démontre l'évidence de redéfinition des classements pour permettre la réalisation de projets bien ciblés, et pas seulement sur les cours d'eau des vallées de la Moselle et la Moselotte.
  90. Chronique d'une fin annoncée. La disparition de la forêt usagère au XIXe siècle. Étude des droits forestiers dans les Vosges. Tome 2 – Annexes, 284 pages, par Aurélien Tavella, 13 décembre 2012 (Thèse en vue de l'obtention du grade de Docteur en Droit - mention Histoire du Droit). Annexe no 19, p. 148 à 150 : Rapport du préfet du département des Vosges au ministre des Finances, 25 septembre 1833] « Questions domaniales et forestières soulevées dans le département des Vosges. Droit d'usage.
  91. Les Vosges, le département du bois.
  92. Des entreprises se sont développées en se spécialisant notamment pour la construction en bois : chalet, maison arboricole (maison dans les arbres).
  93. Pays Paysans Paysages dans les Vosges du sud, Numilog, J. Bonnemaire, J. Brossier, A. Brun, J.P. Deffontaines, Y. Houdard, P.L. Osty, M. Petit, M. Roux.
  94. Les Vosges : 3e département français en termes de récolte de bois, après les Landes et le Var Surnommé « La Wood Valley » par les experts (littéralement « la vallée du bois », est le terme anglophone), le territoire vosgien dispose de tous les atouts pour faire de l'industrie du bois (la filière bois vosgienne) une filière complète. Contrairement aux idées reçues, la forêt vosgienne ne cesse de croître. Elle est passée de 210 000 hectares en début du siècle dernier à 282 000 hectares aujourd’hui représentant un taux de boisement de 48 %.
  95. Le canton de Remiremont, p. 10.
  96. Inventaire des cours d’eau Vosges alsaciennes & Jura alsacien.
  97. Focus sur « La nature, sur solution au changement climatique ».
  98. Voir : Histoire du service forestier public en France. Le code précise que « la conservation des forêts est l'un des premiers intérêts des sociétés » notamment du fait qu'elles « protègent et alimentent les sources et les rivières » et « exercent sur l'atmosphère une heureuse et salutaire influence ».
  99. Les grandes périodes de l'histoire forestière, De 1827 à 1918.
  100. Historique de la forêt.
  101. Les ruines du Pays de Remiremont, 2008 – 2015, Jonathan Chaumont.
  102. Grand Est, 1re Région de France à signer un contrat de filière forêt-bois.
  103. L’industrie du bois dans les Vosges.
  104. Les 16 propositions du collectif SOS Forêts : Pour une multifonctionnalité de la gestion forestière ; Pour une filière bois au cœur de la ressource ; Pour une sylviculture raisonnée ; Éducation – Culture.
  105. Le système PEFC.
  106. Agroforesterie : Produire autrement, Collectif SOS Forêts.
  107. Chercheurs, experts de l'étude du changement climatique dans les forêts régionales, Paroles d'experts. Forêts et changement climatique, Institut pour la Forêt méditerranéenne avec le soutien de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur, , 39 p. (lire en ligne)
    Agroforesterie, par Alberte Bondeau, chercheuse au CNRS dans les questions de relations entre climat, l'agriculture et la biodiversité, pp. 10-11
    .
  108. Les formations aux métiers du bois dans les Vosges.
  109. La forêt vosgienne.
  110. Le Lycée Professionnel de la Haute-Moselotte, créé en 1977, est devenu une Section d'Enseignement Professionnel du lycée général et technologique André Malraux de Remiremont et a été labellisé « lycée des métiers du bois et de la productique mécanique ». Il propose 3 Bac Pro : Technicien de Scierie ; Technicien Constructeur Bois ; Technicien de Fabrication Bois et Matériaux Associés.
  111. Citation : À l'Est, on rencontre le cheval lorrain, petit, laid, mais dur, infatigable et vivant de presque rien. F. Villeroy, « Histoire du cheval » dans Journal d'agriculture pratique, Volume 14, À la librairie de la Maison rustique, 1850, p. 393.
  112. « enquête thématique régionale (architecture rurale des Hautes-Vosges) », notice no IA88001177, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  113. « ferme : marcairie des Neufs-Bois », notice no IA88001178, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  114. Marcairies royales-Jumenterie : Illustrations dans la base Mémoire.
  115. « La Jumenterie », en allemand « Rossboden ». Après la mort du Duc, la Jumenterie devint marcairie et aujourd’hui Centre de Vacances.
  116. Ballon d’Alsace, la Jumenterie (alt. 1 064 m), ancienne jumenterie établie au Ballon par les ducs de Lorraine, XVIIe siècle.
  117. Fond Mayer, Notice de fonds présentant les cartes numérisées : Ballon d’Alsace, la Jumenterie (altitude 1064), ancienne jumenterie établie au Ballon par les Ducs de Lorraine, XVIIe siècle, 25 Fi 271 ; 25 Fi 279 ; 25 Fi 360, Archives départementales – Territoire de Belfort).
  118. Le ruisseau de Seux né dans le Fossard à l'Épinette passe par la Cascade de Miraumont avant de courir parallèlement à la Moselle jusqu'en aval de Xeux.
  119. La montagne du Fossard et sa forêt regorgent de curiosités naturelles et historiques : Le Ruisseau de Seux, descendant de l'Epinette.
  120. « Vosges d’Abord », L’identité vosgienne Le massif du fossard.
  121. Site de la Moutière (à proximité du cimetière de Saint-Étienne-lès-Remiremont), protégé depuis le 23 janvier 2008 par une convention de conservation d’une durée de 15 ans. Le site est inscrit à l’inventaire départemental des espaces naturels sensibles, no 88 H22 « Prairies à Azuré des Paluds de la confluence Moselle-Moselotte » qui couvre plus de 340 ha, au fond de la vallée de la Moselle, à la porte du massif vosgien. Parcelles protégées de 3 ha 99 a 67 ca situées dans une cuvette, le marais concentre les pluies provenant du massif du Fossard via le ruisseau de Seux (seul exutoire du site, se jetant dans le site remarquable des Mortes de Seux). C’est un héritage des dernières périodes glaciaires (-100 00 ans).
  122. Archives départementales des Vosges, SÉRIE H Clergé régulier avant 1790 - 7 H, Prieuré du Saint-Mont, Répertoire numérique détaillé : VII H 41 (Liasse).
  123. Voir : Ferry Ier de Lorraine, Agathe († 12 juillet 1242), abbesse de Remiremont et de Bouxières. Judith, dite Joathe épouse d'Henri II, comte de Salm.
  124. Les commanderies des Templiers de France : Département des Vosges.
  125. André Nordon, L'irrigation sur le versant lorrain des Vosges, Caractères généraux de l’irrigation vosgienne, In: Revue de géographie alpine. 1928, Tome 16 No 4. p. 785-807.
  126. Archives communales de Saint-Étienne-lès-Remiremont (1492-1899).
  127. Sur les irrigations : Tableau comparatif des quantités d’eau employées à l’irrigation des prairies par mois et par hectare (données extraites du livre de M. Baral).
  128. Vosges, Polyculture élevage (grandes cultures, fourrages, protéagineux, élevage bovin, agriculture biologique | Productions et activités diversifiées (ovin, porcin, volaille, apiculture, légume, fruit, tourisme.. | Entreprises et produits (filière par produit, IAA, consommation) | Environnement | Forêt – Bois | Montagne | Autres thèmes.
  129. André Brun, Jean-Louis Fiorelli, Pierre-Louis Osty, Michel Petit, Marc Roux, Jean-Pierre Deffontaines, Coordination éditoriale Jacques Brossier, Les Vosges du Sud à 30 ans d'intervalle, Versailles, Édition Quae, , 152 p. (ISBN 978-2-7592-0081-8, lire en ligne)
    Après une première étude publiée en 1977 dans Pays, paysans, paysages dans les Vosges du Sud, des chercheurs reviennent sur le terrain trente ans plus tard pour observer l'évolution des paysages de la région, revoyant ainsi leurs analyses. De nouvelles fonctions du paysage. Le paysage dans l’aménagement du territoire. p. 10
    .
  130. Sylviane Cousin, Claude Royer, François Sigaut, introduction de Jean Cuisenier, Le guide du patrimoine rural : 400 musées et collections d'agriculture, Besançon, Les guides de la manufacture, , 382 p. (ISBN 2-7377-0237-2)
    400 musées, écomusées, collections d’agriculture présentés par l’association française des musées d’agriculture : Deuxième édition revue et actualisée. Ouvrage publié avec le concours de la Direction des Musées de France (D.M.F.) : 13. Lorraine, pp. 215 à 228. La population rurale dans les Vosges : p. 220
    .
  131. Le FIDAR en montagne vosgienne : pour une meilleure gestion de l'espace / The FIDAR in the Vosges mountains : aiming at a better system of land-use management, Houot, Revue de géographie alpine, Année 1995, Volume 83, Numéro 83-3, p. 169-174.
  132. La vie dans les vallées.
  133. L’agriculture dans le massif vosgien : La Lorraine et le Massif Vosgien dans la France laitière de 2015, Zone de montagne, zone défavorisée, Pôle d’observation montagnes : le Massif des Vosges, Site internet du pôle d’observation des territoires de montagne, Le schéma interrégional du massif des Vosges à l’horizon 2020, Le massif vosgien, terre d’élevage.
  134. Superficie Agricole Utilisée : La superficie agricole utilisée (SAU) est une notion normalisée dans la statistique agricole européenne. Elle comprend les terres arables (y compris pâturages temporaires, jachères, cultures sous verre, jardins familiaux...), les surfaces toujours en herbe et les cultures permanentes (vignes, vergers...).
  135. Le canton de Remiremont, Agriculture : Utilisation de la Superficie Agricole Utilisée, p. 10.
  136. Histoire de la race bovine vosgienne.
  137. La tradition en mouvement, La race bovine vosgienne, La transhumance, Le marcaire.
  138. C’est une appellation d'origine contrôlée (AOC) décrétée depuis le 30 juillet 1996.
  139. La Vosgienne.
  140. Voir : Munster (fromage) : Le munster et le munster-géromé (ou encore "Minschterkäs" ou "Minschterkaas" en alsacien) est une appellation d'origine désignant un fromage de lait de vache de l'Est de la France et protégée nationalement depuis 1969 par une appellation d'origine contrôlée (AOC) et dans l'ensemble des pays de l'Union européenne depuis 1996 par une appellation d'origine protégée (AOP). Ce fromage est appelé munster en Alsace, géromé en Lorraine, à partir du nom de Gérardmer en patois vosgien.
  141. Présentation du schéma interrégional d’aménagement et de développement des massifs de montagne.
  142. Schéma interrégional d’aménagement et de développement des massifs de montagne.
  143. Spécialités : productions artisanales....
  144. Les charnues reines-claudes, les petites mirabelles et les quetsches ovales.
  145. Tirée de la gentiane jaune (Gentiana lutea).
  146. Liste des sites Natura 2000 du département des Vosges.
  147. Natura 2000 - Formulaire standard de données : FR4100228 - Confluence Moselle – Moselotte. Extraits de la fiche FR4100228 : 6.3 Mesures de conservation.
  148. Les fermes auberges sont un héritage d'une grande tradition marcaire, vieille de plus de dix siècles, lorsque les moines défricheurs et éleveurs envoyaient paître leurs troupeaux en altitude.
  149. La conquête des Hautes-Chaumes par les marcaires de la vallée de Munster.
  150. « Auberge » désigne aussi un type de restauration tel que la « ferme-auberge », l'« auberge d'accueil paysan » et le réseau français de « Bienvenue à la ferme» qui proposent de déguster les produits du terroir et les spécialités régionales issus des productions de la ferme ou des fermes voisines.
  151. La ferme-auberge est un lieu de restauration, avec ou sans hébergement, aménagé sur une exploitation agricole en activité, combinant l'activité touristique et l'agriculture de montagne. Elle s'appuie sur la combinaison entre l'activité touristique et l'agriculture de montagne.
  152. Fermes-auberges des vallées de la Moselle et de la Moselotte dans le parc naturel des ballons des Vosges.
  153. (en + fr) Jacques Lindecker et Florence Helmbacher, Fermes-auberges dans les Vosges, Strasbourg, La Nuée Bleue, , 61 p..
  154. Chambre d'agriculture des Vosges, les agriculteurs du réseau « Bienvenue à la ferme dans les Vosges » vous proposent de nombreuses animations et festivités : Exemple de 8 fermes du réseau : Ferme pédagogique domaine du clos lery – Le Val-d'Ajol ; Ferme auberge la Mexel – Gérardmer ; Ferme auberge La colline – Ferdrupt ; Ferme auberge les Prenzières –Saulxures-sur-Moselotte ; Ferme auberge la Chénevière–Plombières-les-Bains ; Ferme auberge la Charmotte –Biffontaine ; Ferme auberge Les 7 pêcheurs – Uzemain ; Ferme auberge Les Grands Prés –Plainfaing.
  155. Michèle Stum, illustrations Daniel Jeanneteau, Fermes-auberges du massif vosgien, authenticité, charme, accueil 60 adresses à découvrir, Strasbourg, Editions La Nuée Bleue, Dernières Nouvelles d’Alsace, Guide poche DNA, , 136 p.
    Col de la Schlucht : 37 – Ferme–auberge balveurche ; Le Honneck : 39 - Ferme–auberge Breitzousen ; 42 – Ferme-auberge du Firstmiss ; Le Grand Ventron : 41 – Ferme-auberge du grand ventron ; Le Thillot : 57 – Ferme-auberge de la tête de loup
    .
  156. Chambre d’agriculture des Vosges.
  157. Une activité agritouristique, Agritourisme, Agricultures & territoires : Chambre d’agriculture des Vosges.
  158. L’exode rural, les colonies de vacances et le tourisme. Sources : Le Haut du Tôt.
  159. Les GAEC ont pour objet la mise en valeur en commun des exploitations des agriculteurs associés. Ils peuvent également avoir pour objet la vente en commun du fruit du travail des associés.
  160. L'historique de la canalisation de la Moselle, par M. René Bour.
  161. Frécaut René. La canalisation de la Moselle. In: L'information géographique. Volume 23 no 4, 1959. p. 144-154.
  162. Levainville Jacques, La canalisation de la Moselle. In: Annales de Géographie. 1928, t. 37, no 206. p. 180-184.
  163. Navigabilité de la Moselle.
  164. La canalisation de la Moselle. Chapitre IX : 126. Fleuves et rivières navigables et flottables. 1re Fleuves et rivières tributaires de la mer du Nord. — La Moselle.
  165. La canalisation de la Moselle (pages 180-181).
  166. La Moselle française, luxembourgeoise et allemande.
  167. Ce qu’apporte la Moselle à la ville d’Épinal.
  168. Les grands itinéraires en cours de développement en France.
  169. no 6. Voie de la Moselle.
  170. La Tête du Violu.
  171. Les routes du commerce et les péages de la Haute-Moselle avant 1789, d’après un article paru dans le « Bulletin trimestriel de la Société d’émulation du département des Vosges » – Année 1929.
  172. Route de Bâle à Metz (V 4).
  173. La percée des Vosges: une nécessité économique.
  174. Liaison internationale: un contre-projet français. Dans cette période politique difficile en Europe, un contre-projet totalement inattendu fit son apparition en 1913 qui consistait à passer sous le Ballon d'Alsace pour relier St-Maurice ou Le Thillot à Giromagny.
  175. Les percées des Vosges, Georges Chabot, Annales de Géographie, 29e Année, No. 161 (15 septembre 1920), p. 376-378.
  176. La percée des Vosges par le Comité Commercial Franco-Allemand, 1910.
  177. Joseph Valentin - AHV 1959 511. La percée des Vosges, par J. Valentin.
  178. Construction et rénovation du tunnel Maurice Lemaire(1841-2008). Exposition virtuelle réalisée à l’occasion de la réouverture du tunnel Maurice Lemaire (28/09/2008).
  179. L’ancien tunnel routier du col de Bussang.
  180. Un grand projet manqué : Le tunnel ferroviaire de Bussang, par Pierre Heili, 10 pages. «  Dans une plaquette publiée en 1909, le Comité Pinot Pottecher s'emploie à faire valoir les avantages de Bussang et les inconvénients des deux autres projets sud-vosgiens, laissant de côte les projets de Sainte-Marie et de Saales qu'il estime ne pas être de sa compétence; il résume ainsi ses conclusions: "Nous croyons avoir suffisamment démontre le grand intérêt qu'il y aurait à accorder la préférence au projet de percée Bussang-Kruth »
  181. Transports entre Vosges et AlsaceTunnel Maurice-Lemaire. Les négociations entreprises entre le gestionnaire du tunnel Maurice-Lemaire (l'APRR-Autoroutes Paris-Rhin-Rhône) et le propriétaire visent à fusionner les concessions du tunnel et de l'A31. L'APRR interviendrait également dans la réalisation du contournement de Châtenois.
  182. La lumière au bout du tunnel.
  183. « Vosges : L’après Boussac », film documentaire de 1979 (13 min 50 s).
  184. Le fer au XVIIIe siècle, l'exploitation du fer jusqu'à la révolution. Il fallait du minerai, du bois et de l’eau.
  185. En avril 2004, les dernières tonnes de charbon sont arrachées au sous-sol français. Huit siècles d'histoire minière s'achèvent avec la fermeture du puits de la Houve à Creutzwald en Moselle.
  186. La crise de la sidérurgie débuta lors de la seconde moitié du XXe siècle, dans les années 1960.
  187. À la fin de 1913, le département des Vosges comptait 206 usines textiles. Malgré les difficultés liées aux crises économiques et aux deux guerres mondiales, en 1950 l’activité textile vosgienne était encore relativement prospère.
  188. Le textile au fil de l’eau, Brefs repères sur l’histoire du textile dans les Vosges.
  189. Musée textile des Vosges.
  190. Le patrimoine architectural et naturel des Vosges : Le Lac de Blanchemer ; Le Hohneck ; Lac de Lispach et Tourbieres ; Château de Girecourt-sur-Durbion ; Château de Failloux ; Château d'Epinal ; Forteresse de Châtel-sur-Moselle ; Sources de la Moselle ; Saut des Cuves ; Cascades de Tendon ; Lacs de longemer et de Retournemer ; Lac des Corbeaux | Champ de Roches ; Cascade du Géhard.
  191. Les massifs montagneux : Le massif de la Forêt de Saint-Nabord; Le massif de Fossard ; Le massif du Parmont, de la Tête des Ânes et du Bambois ; Les massifs du Corroy et du Sapenois ; Les massifs d'Hérival et du Haut Girmont ; Le massif du Bélier ; Le massif des Hats, de Moyenmont, de Houé et des Meules ; Le massif de Longegoutte ; Le massif de Chèvre-Roche ; Le massif du Haut du Tôt ; Les Vosges Saônoises.
  192. Touring Club de France no 857 (mars 1974) Brocéliande - Alfa Sud - Hts Vosges, Combat pour la nature, mars 1974, pages 40 à 43.
  193. Publications du Professeur J.C. Flageollet.
  194. Hommage à Jean-Claude Flageollet (1931-2014).
  195. Éloyes : la Moselle à Noirgueux.
  196. Inventaire des zones humides de la commune de Eloyes Fy, Jy1. Alluvions wurmiennes, cône pro-glaciaire de Noirgueux, p. 17.
  197. Noirgueux : Le projet de lac (repère 4) est situé en amont du site et de la moraine de Noirgueux.
  198. Noirgueux : que l'on appelait « La moraine du Longuet », peinte par le géologue Henri Hogard en 1867.
  199. Image de la moraine de Noirgueux.
  200. Remiremont – Conférence : "le contexte paléo-environnemental du Lac de Noirgueux".
  201. Le Modérateur Cyrille Delangle avait fixé les buts de cette conférence "répondre aux interrogations légitimes de la population locale : la surface projetée du "néo-lac" de Noirgueux (bien entendu considérablement inférieure à son ancêtre...), les problèmes hydrogéologiques et climatologiques, les compatibilités d'un tel projet avec le classement national en Conseil d'État du géomorphosite, et le classement en zone Natura 2000".
  202. Conférence du 10 avril 2011 : L’impact des glaciations sur les paysages dans les Vosges et dans les grandes vallées lorraines.
  203. Réglementation en site classé.
  204. Le site de Noirgueux est officiellement classé, Vosges Matin 28-10-2013.
  205. Les paysages post-glaciaires du massif vosgien.
  206. Le lac de Gérardmer est effectivement un lac "post-glaciaire", conséquence de l'action ancienne d'un glacier.
  207. Les loisirs nautiques. Les plans d'eau offre une large palette d’activités : la pêche, les activités nautiques (Le canoë cayak, la voile)...
  208. « Barrage du lac de Fischboedle », notice no IA68001055, base Mérimée, ministère français de la Culture Le barrage originel occupe une cuvette glaciaire, dans laquelle une pisciculture de truites qui valut au lac le nom de "bassin aux poissons" y avait été installée.
  209. « Barrage du lac de Schiessrothried », notice no IA68001056, base Mérimée, ministère français de la Culture Cuvette d'origine glaciaire signalée comme asséchée aux XVIIIe et XIXe siècles, le lac renaît grâce à ce barrage qui en retient les eaux.
  210. « Barrage du lac d'Altenweiher », notice no IA68001054, base Mérimée, ministère français de la Culture La construction du barrage a refermé une cuvette glaciaire asséchée.
  211. Les lacs de Haute-Alsace. Les lacs dans la vie des hommes. L'importance des lacs pour les hommes.
  212. Étude Agorao-Lorraine-SEBA janvier 1971 p. 13 Justification du projet.
  213. Étude Agorao-Lorraine-SEBA janvier 1971 p. 46 Création d'emplois.
  214. Étude Agorao-Lorraine-SEBA janvier 1971 p. 31-32 Organisation spatiale : Directives d'aménagement; Propositions pour l'organisation de la zone.
  215. Le Centre Equestre : 150 chevaux possible, 2 Clubs de 20 chevaux : 1 ha par Club ; Voile : maxi 300 voiliers ; 48 Canoés kayack, Terrains de sport plein air : 2,5 ha; Halle de sport 800 m2 + gymnase type A : 300 m2 ; Tir à l'arc : 1 500 m2.
  216. Centre de station - sports couverts ateliers : 1 500 m2.
  217. Biographie vosgienne : Antoine Dinkel.
  218. Chronologie tirée du rapport de l’Association départementale du Tourisme des Vosges, des divers comptes rendus de réunions et des articles de presse :
    • janvier 1963 - Rapport technique sommaire par André Gravier Ingénieur conseil.
    • janvier 1966 Projet d’aménagement touristique du Plan d’eau par M. Wurmser, architecte D.P.L.G.
    • janvier 1966 - Réunion sous la présidence de Monsieur le Préfet des Vosges à laquelle participaient notamment des personnalités élues, les Directeurs départementaux des Administrations, un représentant de l’E.D.F.
    • avril 1966 - Réunion identique à celle de janvier 1966, à laquelle se joint M. Laugier, Maître-Assistant à la Faculté de Géologie de Nancy.
    • 31 juillet 1968 – Préfecture des Vosges, Commission interministérielle pour l’aménagement touristique de la montagne. Réunion à Remiremont pour le financement des études du projet de plan d’eau.
    • janvier 1969 - Le Conseil Général, et les trois Communes de Remiremont, Saint-Nabord et Saint-Étienne, ont confié à l’association Départementale du Tourisme mission concernant la maîtrise des études visant à la détermination de l’imperméabilité des terrains.
    • mai 1969 - Rapport préliminaire de l’Agence Financière de « Bassin Rhin-Meuse » présentant les premiers résultats des études techniques, ainsi qu’une monographie sommaire dressée par la Société E.G.C.E.
    • janvier 1970 - L’Agence de bassin présente un rapport de synthèse sur les reconnaissances effectuées pendant l’année 1970. Le rapport tire les premières conclusions en ce qui concerne la viabilité du projet et précise le devis estimatif.
    • octobre 1970 - L’Association départementale du Tourisme des Vosges confie à l’AGORA-LORRAINE -SEBA une mission d’études complémentaire dans le but, d’une part de compléter l’étude technique de l’Agence de Bassin, et d’autre part, de rechercher la rentabilisation du plan d’eau par les aménagements touristiques et de Loisirs des abords (Étude de marché).
    • juillet 1972, Édition par les communes d'Eloyes, St-Étienne, Saint-Nabord, Remiremont, d'un dépliant touristique relatif au parc nautique. Cadre de tourisme international, source d'économie rurale rénovée et centre de loisirs d'un million cinq cent mille citadins habitant à moins de 2 heures de voiture : tel est l'univers paradisiaque présenté par les promoteurs du dépliant (cf. L'est républicain juillet 1972).
    • 11 septembre 1972 - Plaidoyer pour un plan d'eau noirgueux, par Guy Wurmser, architecte DPLG.
    • 1er avril 1975 – Le Préfet de la région de Lorraine charge l’Oream de recenser les équipements sportifs répondant à des préoccupations dans le domaine sportif, touristique et de loisirs dans le cadre du plan d’eau.
    • 12 décembre 1974 : Le Préfet des Vosges diffuse le procès-verbal de la réunion du 25 novembre 1974 consacrée à la reprise des études sur le lac de Noirgueux. Il observe que le projet présente un intérêt qui dépasse largement le cadre départemental. Compte tenu du précédent du lac de la Nadine, il propose qu’une aide soit demandée à la région et il en fixe le chiffre à 150 000 Frs (22 867€).
      • Des études préliminaires ont été faites avec le concours financier du Département qui y a consacré 100 000 Frs (15 245 €). La durée des études sera d’un an environ et leur coût de 400 000 Frs (60 980 €),
      • L’État (Direction départementale de l'équipement -DDE-) pourra prendre à sa charge 30 000 Frs (4 573 €) au titre de la déviation de Remiremont et le département 100 000 Frs (15 245) €, au titre de la déviation de Saint-amé,
      • Après une discussion entre les Maires des trois communes, il a été convenu que leur apport serait de 50 000 Frs pour Remiremont (7 622 €), 40 000 Frs (6 098 €) pour Saint-Nabord, 10 000 Frs (1 524 €) pour Saint-Étienne-lès-Remiremont,
      • L’association départementale du Tourisme apportera 10 000 Frs (1 524 €),
      • La direction départementale de la Jeunesse des Sports et des Loisirs contibuera à hauteur de 10 000 Frs (1 524 €),
      • La direction départementale de l’Agriculture propose d’intervenir dans le cadre des curages de cours d’eau à concurrence de 10 000 Frs (1 524 €),
      • L’agence de bassin proposera à son Conseil d’administration une participation de 20 000 Frs (3 049 €),
      • Le Service Régional de la navigation n’est pas intéressé directement par la création du lac mais examinera l’éventualité d’un financement,
      • L’Office national des Forêts rappelle que son rôle consiste surtout à préserver au maximum les surfaces boisées et signale qu’il faudra conserver une parcelle boisée située sur le territoire de Saint-Nabord qui forme une avancée sur la rive ouest du plan d’eau.
    • 6 juillet 1978 : Procès-verbal de la réunion de présentation des études de faisabilité, qui s’est tenue en mairie de St-Nabord sous la présidence de M. Christian Poncelet, Ancien ministre, Sénateur des Vosges, Président du conseil général des Vosges, et M. Braun, Député des Vosges, qui a pour objet la présentation des études de faisabilité et notamment les études hydrauliques approfondies (faisabilité du barrage et ses conséquences sur le plan hydraulique) réalisées par la DDE : le lac serait situé en amont du goulet de Noirgueux à l’emplacement où a existé autrefois un lac glaciaire. Le site du barrage est donc étroit donc, en principe, favorable. La vallée est en pente douce ce qui permet d’obtenir un lac étendu pour une faible hauteur du barrage. M. Poncelet précise que l’on ne peut rechercher un financement auprès de l’État, de la région et du Département que si les Communes sont favorables. Il faut donc qu’elles se prononcent sur le principe.
  219. Synthèse des données hydrologiques 1961 - 2012).
  220. Equipements sports et Loisirs : 5,4 équipements sportifs pour 1 000 habitants (Vosges 7,2 %). Source : Conseil Général des Vosges, Direction Vosgienne de l’Organisation, du Contrôle, de la Prospective et de l’Évaluation des Politiques Publiques, Épinal.
  221. Le groupement promotionnel d'hôteliers et restaurateurs de la région de Remiremont qui s'est constitué a indiqué que "compte tenu de la situation économique de la région, tous les hôteliers et restaurateurs faisant partie du groupement demandent que les communes intéressées de (St-Nabord et St-Étienne) votent dans les plus brefs délais en faveur de la construction du lac de Noirgueux", La Liberté de l'Est, 03 mars 1981.
  222. En avril 2011 la capacité d'accueil touristique (lits marchands) Capacité pour 1 000 habitants du Canton de Remiremont étaient évaluée comme suit : Hôtels 19,2 (25,8 pour la moyenne départementale); Campings 6,9 % (51,1 pour la moyenne départementale); Meublés et chambres d'hôtes 25,8 (23,8 pour la moyenne départementale). Source : Conseil Général des Vosges, Direction Vosgienne de l’Organisation, du Contrôle, de la Prospective et de l’Évaluation des Politiques Publiques, Epinal.
  223. Communauté de communes de Bruyères, Vallons des Vosges.
  224. Coordonner les activités des six hectares aquatiques du futur plan d'eau, L'est républicain mardi 11 juillet 1989, 547.
  225. L'intérêt des gouvernements quant à l'importance économique et écologique de la Moselle s'était d'ailleurs traduit par un Décret no 62-1006 du 18 août 1962 portant publication du "Protocole entre la France, l’Allemagne et le Luxembourg concernant la constitution d’une commission internationale pour la protection de la Moselle contre la pollution Décret no 62-1006 du 18 août 1962 portant publication du « Protocole entre la France, l’Allemagne et le Luxembourg concernant la constitution d’une commission internationale pour la protection de la Moselle contre la pollution, du 20 décembre 1961 »
  226. Pages 11 et 12 de son rapport de janvier 1970.
  227. Évolution du prix des terres et des prés non bâtis et des prés loués non bâtis par département en Lorraine.
  228. Arrêté du 26 juillet 2013 portant fixation du barème indicatif de la valeur vénale moyenne des terres agricoles en 2012.
  229. Révision : Indice du coût de la construction 1er trimestre 2014 = 1648,00 (publié le 20/06/2014) ; * Indice du coût de la construction 1er trimestre 1971 = 231,00 (publié le 25/05/1971) ; Soit coefficient de révision : 7,134199.
  230. coefficient de révision : 7,134199.
  231. Acquisitions foncières : 1 800 000 frs ; ouvrage de retenue : 5 000 000 frs ; terrassements et aménagements des berges, déplacements des lignes EDF : 3 500 000 frs = Total A : 10 650 000 frs, soit 1 623 582 .
  232. Acquisitions foncières (y compris indemnités) : 12 000 000 frs ; viabilité (y compris parkings) : 12 000 000 frs ; Assainissement : 3 500 000 frs ; Eau potable : 3 000 000 frs ; Passerelle : 1 000 000 frs = total B : 31 500 000 frs, soit 4 802 144 .
  233. 20% pour frais généraux, frais divers et d’études sur A + B : 8 400 000 frs, soit 1 280 572 .
  234. 50 550 000 frs soit 7 706 298 .
  235. Village de vacances familiales (VVF) : 9 600 000 frs ; camping 10 ha : 500 000 frs ; colonies de vacances : 4 000 000 frs ; hall de sports, gymnase, centre de station : 2 229 000 frs ; maisons familiales de vacances (MFV) : 1 840 000 frs : total travaux superstructures : 18 169 000 frs, soit 2 769 846 .
  236. pages 43 à 45, étude réalisée à la demande de l’ « association départementale du tourisme des Vosges »
  237. Recettes : renvente des terrains : résidences secondaires : 25 000 000 frs ; terrains rétrocédés : 4 260 000 frs ; zone de service (hôtels, commerces, etc) : 4 000 000 frs ; camping caravaning : 2 000 000 frs = total A : 35 260 000 frs, soit 5 375 352 .
  238. Subventions : fonds d'action sociale (FAR) : sur acquisition : 1) assiette du plan d'eau : 720 000 frs ; 2) emprise équipements publics : 300 000 frs ; subventions diverses sur barrage, EAT, etc. : 5 000 000 frs = total B : 6 020 000 frs, soit 917 743 .
  239. Recettes prévisibles sur revente des terrains et subventions infrastructures et acquisition de terrains A + B : 41 280 000 frs, 6 293 095 .
  240. Charge résiduelle : 50 550 000 frs - 41 280 000 frs = 9 270 000 frs. Intervention du Fond d'intervention pour l'aménagement du territoire (FIAT) 30 % des charges résiduelles, soit une subvention de 2 781 000 frs. La charge résiduelle sur les infrastructures est donc de 9 270 000 frs - 2 781 000 frs = 6 489 000 frs, soit 989 242 .
  241. Coût total des infrastructures et acquisitions des terrains : 50 000 000 frs ; recettes y compris les subventions : 40 000 000 frs ; coût des superstructures : 18 000 000 frs ; subventions : 9 000 000 frs, soit une charge résiduelle totale compte tenu des subventions de 8 000 000 frs, soit 1 219 592 .
  242. Coût total des infrastructures et acquisitions des terrains : 50 000 000 frs ; recettes y compris les subventions : 40 000 000 frs ; coût des superstructures : 18 000 000 frs ; subventions : 9 000 000 frs = soit une charge résiduelle totale compte tenu des subventions de 8 000 000 frs, soit 1 219 592 .
  243. Source : Vosges Matin du 03 novembre 2014, Lac de Noirgueux : « Moi, ça me fait rêver », indique le maire de Remiremont.
  244. Le 10e programme de l’agence de l’eau Rhin-Meuse.
  245. L’agence de l’eau Rhin-Meuse assure une mission d’intérêt général en contribuant à réduire les pollutions de l'eau de toutes origines et à protéger les ressources en eau et les milieux aquatiques.
  246. Demandes d’aides, formulaires à compléter selon la nature des projets.
  247. Bilan électrique 2017 : Production en France métropolitaine : le parc des installations de production d’électricité atteint 130 GW, en diminution de 94 MW (-0,1 %) par rapport à 2016.
  248. Le parc de production électrique en France.
  249. Plusieurs pétitions réclament une réouverture du dossier du plan d'eau et la reprise de l'étude du lac (L’Est républicain et La Liberté de l'Est) et quelques jours plus tard, EDF évoque une perspective de "Station de production d'électricité" (La Liberté de l'Est du 20 novembre 1973). Jean Vilmain avait précédemment rappelé qu' "on avait pensé à EDF qui aurait pu se servir de ce lac pour construire un barrage. Il lui avait, à l'époque, été répondu que c'était trop petit... mais EDF avait finalement repris son étude en indiquant que la construction possible d'un barrage concernerait la moitié sud seulement du projet (L'est républicain du 23 novembre 1970). Or l'ouverture à la concurrence des moyens de production d'énergie a ouvert également des perspectives pour d'autres investisseurs.
  250. Son rapport pp. 5 et 6 du 4 janvier 1963.
  251. La rigole d’alimentation de Bouzey.
  252. Extrait de « Le canal de l'Est, branche sud » par M. Boulet, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées du département des Vosges, Science et industrie, 1935.
  253. Le canal d'alimentation de Bouzey, panneau de signalétique sur le sentier pédagogique de la moraine de Noirgueux.
  254. Schéma régional « Climat-air-énergie » (document de synthèse adopté en 2012 présentant un cadre d’orientation à 5 ans permettant aux différents acteurs de faire des choix éclairés en faveur d’une réduction des impacts sur le climat, sur l’air et sur les consommations d’énergies.
  255. [http://www.labresse.net/images/prestataires/le-parcours-du-cycle-de-l-eau-et-de-l-hydroelectricite-la-bresse-21028.pdf Au début du XXe siècle, la création d’une centrale hydroélectrique et d’un service public innovant procura l’électricité aux habitants de La Bresse. Perpétuant ce savoir-faire particulier, la Régie Municipale d’Electricité augmente progressivement ses capacités de production en construisant de nouvelles installations.
  256. Schéma régional « Climat-air-énergie ».
  257. Schéma des énergies renouvelables – partie hydroélectricité. 3.1 Avantages et inconvénients] Les avantages de l'hydroélectricité sont certains, et nombreux (…). Les barrages sont une avancée technologique importante dans l'histoire de la production d'énergie, mais ils ont comme toute invention des inconvénients.
  258. Document stratégique adopté en Lorraine en décembre 2012. Les enjeux sectoriels pour atténuer le changement climatique (page 64) * L’hydroélectricité, bien présente en Lorraine, ne dispose plus d’un potentiel de développement important. * L’énergie éolienne est une technologie mature qui présente encore un potentiel de développement. Les efforts ayant permis une croissance importante de l’éolien ces dernières années en Lorraine devront donc être poursuivis dans le cadre d’un développement concerté avec les acteurs de chaque territoire.
  259. Schéma Régional Eolien Lorraine (SRCAE/SRE). Par Décision no 397923 du 18 décembre 2017, le Conseil d’Etat annule le Schéma Régional Éolien de la Lorraine et rejette le pourvoi de la ministre de l'environnement, de l'énergie et de la mer, chargée des relations internationales sur le climat.
  260. Quand l’industrie biomasse débarque en France et en Europe, Menaces sur la forêt française.Un film de Benoît Grimont. Mardi 20 octobre 2015 France 5 à 20 h40, écrit par Benoît Grimont et Samuel Luret. Une production Morgane avec la participation de France Télévisions.
  261. Le développement touristique de demain…
  262. Schéma départemental de développement touristique 2013-2017.
  263. Projets touristiques et économiques structurants.
  264. Les axes d’aménagement de la Lorraine.
  265. Stratégie globale d'aménagement et de développement durable.
  266. Point 6 de l’Ordre du jour de la C.A. du 25.04.89 : Pour une politique régionale d’infrastructure de communications. Orientations proposées par M. Christian Deleau, Membre de la C.E. du Bas-Rhin et Membre du Conseil économique, social et environnemental régional d'Alsace (Extraits du rapport de 6 pages) Par la création de la Communauté économique européenne et son extension à 12 états membres, la région économique du Rhin supérieur est passée d’une position périphérique à une position centrale. C’est ainsi que doivent être prises en compte :
    • la desserte aérienne de l'aéroport de Bâle-Mulhouse-Fribourg pour les relations inter-continentales et de l'aéroport de Strasbourg-Entzheim pour les relations avec l’ensemble des capitales européennes,
    • une politique de transports fluviaux, c’est-à-dire la nécessité de réalisation de la liaison Rhin-Rhône,
    • une politique de communication routières,
    • une politique des transports ferroviaires, c’est le dossier TGV-Est,
    Liaisons transvosgiennes et transalsaciennes. Les priorités suivantes doivent être affirmées :
    • RD 66 : Mulhouse-Remiremont,
    • RN 59 : Sélestat-Saint Dié : Réalisation de la déviation de Sainte-Croix au Mines et de Lièvre,
    • RN 415 : Colmar-Fribourg : Réalisation de la déviation de Wolfgantzen.
  267. La Lorraine au sein du GECT Grande Région.
  268. Plan d'investissements d'avenir.
  269. Réseau lorrain des acteurs du développement local Qu'est-ce qu'un territoire de projet ?. Le Conseil de développement du pays de Remiremont et de ses vallées.
  270. Article L123-1 du Code de l'urbanisme, modifié par la loi no 2014-366 du 24 mars 2014, Livre I : Prévisions générales d'aménagement et d'urbanisme, Titre II : Prévisions et règles d'urbanisme, Chapitre III : Plans locaux d'urbanisme - art. 137 (V). II.- Lorsqu'il est élaboré par un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) compétent, le plan local d'urbanisme couvre l'intégralité de son territoire. L'EPCI compétent engage une procédure d'élaboration ou de révision d'un Plan Local d'urbanisme (PLU) couvrant l'intégralité de son territoire lorsqu'il le décide et, au plus tard, lorsqu'il révise un des PLU applicables dans son périmètre.
  271. Communauté de communes des vallons du Bouchot et du Rupt – Conseil communautaire du 30 octobre 2013.
  272. « Remiremont, les vœux du maire sous le signe de l’innovation (…) La poursuite de la réflexion sur la faisabilité du projet du Lac de Noirgueux, avec pour objectif, le développement du tourisme et par conséquent la création d’emplois pérennes ; le lancement d’un Schéma de Cohérence Territorial (SCOT) au sein de notre bassin de vie pour appréhender au mieux les grandes orientations d’aménagements à venir de notre territoire et permettre l’ouverture des zones d’urbanisation future, inscrites au PLU (plan local d’urbanisme) », sur remiremontinfo.fr, (consulté le ).
  273. Scot : vers une consommation économe de l’espace sur le Pays.
  274. Arrêté préfectoral no 1601/2012 du 12 octobre 2012 (page 4), portant création de la communauté de communes des ballons des Hautes-Vosges par la fusion de la Communauté de communes des Ballons des Hautes Vosges et de la Source de la Moselle et Communauté de communes des Mynes et Hautes-Vosges du sud.
  275. Quelles formes prennent la coopération locale et l’intercommunalité ?
  276. Syndicat mixte de Remiremont et de ses vallées : Modification des statuts et transformation en PETR].
  277. Syndicat mixte du pays de Remiremont et de ses vallées – Compte-rendu de la séance du 21-01-2015. Arrêté préfectoral du 30.12.2014 portant simplification de la composition du syndicat mixte, à présent recentré sur six membres, à savoir les 5 communautés de communes agissant sur son périmètre : La Communauté de communes de la Porte des Hautes-Vosges − La Communauté de communes des Ballons des Hautes Vosges et de la Source de la Moselle − La Communauté de communes de la Haute Moselotte − La Communauté de communes Terre de Granite − La Communauté de communes des Vosges Méridionales auxquelles s'ajoute le Syndicat Mixte de la Voie verte des Hautes-Vosges, membre historique.
  278. L’Allemagne teste une route qui recharge les voitures électriques.
  279. https://www.youtube.com/embed/N2u6EDwumdQ Une solution béton pour stocker l'énergie solaire à faible, par André Gennesseaux.
  280. « Avec 25 m2 de dalles Wattway, on peut alimenter une maison consommant entre 2 500 et 2 700 kWh par an, hors chauffage électrique, détaille Philippe Raffin. Un kilomètre de route solaire suffirait à assurer l'éclairage public d'une ville de 2 000 habitants. ».
  281. Eurovia et sa "route radiateur" Power Road.
  282. et http://www.blog-habitat-durable.com/article-convertir-le-co2-en-petrole-un-petrole-novateur-par-bfs-70577098.html Transformer du CO2 en pétrole.
  283. Emplois : Agriculteurs : Saint-Étienne : 1 % de la population active Remiremont : 0 % ; Éloyes : 1 % ; Saint-Nabord : 2 % ; Saint-Etiienne-lès-Remiremont : 1 %.
  284. Secteur de Remiremont : le lac de Noirgueux aux 79 millions d'euros tombe à l'eau, par Estelle Lemerle-Cohen, 29 mars 2021.
  285. TFP - IFER sur les éoliennes et hydroliennes.
  286. Une solution béton pour stocker l'énergie solaire à faible coût.
  287. Croissance de l’éolien et du solaire : quel stockage de l’électricité ?, décembre 2017.
  288. Schéma régional « Climat-air-énergie ». Quelles conséquences pour la Lorraine.
  289. 3.2.1 Des changements climatiques à anticiper. A - Évolutions climatiques pressenties dans le Grand Est, pp. 21 à 23 ; 3.5 Les filières clés du massif et 3.5.1 Filière tourisme : Menaces de diminution de la durée et de la qualité de l’enneigement hivernal, p.76.
  290. Hydroélectricité. Définition et technologie existante. La première source d'énergie d'électricité renouvelable en France. Direction Générale de l'Énergie et du Climat des énergies décarbonées en 2010.
  291. 13-Hydroélectricité Direction Générale de l’Énergie et du Climat - 1 - L’industrie des énergies décarbonées en 2010, Définition et technologies existantes La première source d’électricité renouvelable en France. Les régimes d'exploitation de la force hydraulique : Le livre V du code de l’énergie dispose que « nul ne peut disposer de l’énergie […] des cours d’eau sans une concession ou une autorisation de l’État »
  292. Le tunnel d'Urbès.
  293. Inventaire des tunnels ferroviaires de France : Tunnel de Bussang (88) - Fellering (68).
  294. Inventaire des tunnels ferroviaires de France : Tunnel de Bussang (88).
  295. Il existe neuf zones de massifs en France.
  296. Titre IV - Le développement touristique et, en particulier, la création d'une unité touristique nouvelle doivent prendre en compte les communautés d'intérêt des collectivités locales concernées et contribuer à l'équilibre des activités économiques et de loisirs, notamment en favorisant l'utilisation rationnelle du patrimoine bâti existant et des formules de gestion locative pour les constructions nouvelles. Leur localisation, leur conception et leur réalisation doivent respecter les grands équilibres naturels.
  297. Argumentaire produit au commissaire enquêteur, dans le cadre de l'enquête publique pour la révision d'un plan local d'urbanisme d'une des communes concernées (Saint-Étienne-lès-Remiremont) : Commune de Saint-Étienne-lès-Remiremont, Enquête publique sur la révision du Plan local d’urbanisme (2e révision) : Contestation, le 05 février 2008, de certaines orientations du projet de PLU et de l’absence de consultation des instances intercommunales pour les projets liés à la zone de la Moselle. Extrait du rapport du commissaire enquêteur Claude Pierret, 21 mars 2008, p. 15 « Suite au développement de l’argumentaire sur le bien-fondé de projet de lac de « Noirgueux », ses atouts ; le bénéfice à en espérer (…) M. le maire de Saint-Étienne-lès-Remiremont que j’ai interrogé sur ce projet, m’a averti que par délibération du conseil municipal de Saint-Nabord, celui-ci a entériné l’abandon de ce dossier intercommunal. Ceci est également rappelé page 65 du rapport de présentation, point 4,4. »
  298. Réseau urbain et de communication.
  299. La Moselle canalisée.
  300. Ligne à Grande Vitesse Est Européenne – Un grand chantier, des formations interrégionales, des emplois à la clé.
  301. Histoire & Patrimoine des Rivières & Canaux, Histoire & Patrimoine des Rivières & Canaux.
  302. Du canal de l’Est au Canal des Vosges.
  303. Vue du canal et de la Moselle.
  304. Depuis les années 1980, les trois Communes du Bassin Romarimontain (Remiremont, Saint-Étienne-les-Remiremont et Saint-Nabord) se sont constituées en Syndicat pour épurer leurs eaux usées avant rejet en milieu naturel.
  305. Système d’Information sur l’Eau Rhin - Meuse (SIERM) : Station d’épuration Remiremont-Saint-Étienne-lès-Remiremont et Saint-Nabord.
  306. Système d’Information sur l’Eau Rhin - Meuse (SIERM) : Station d’épuration Eloyes.
  307. Système d’Information sur l’Eau Rhin - Meuse (SIERM) : Station d’épuration Dommartin-lès-Remiremont.
  308. Système d’Information sur l’Eau Rhin - Meuse (SIERM) : Données disponibles Vecoux et l’ensemble des communes du bassin Rhin-Meuse : Cours d’eau ; Station à proximité ; Plans d’eau; Zones humides ; Eaux souterraines ; Rejets urbains ; Rejets industriels ; Économie (Services publics de l'eau et de l'assainissement et comptes de la commune] ; Autres données.
  309. Son rapport du 4 janvier 1963 p. 8.
  310. Historique de la voie verte des Hautes Vosges et création du Syndicat Intercommunal de la Moselle.
  311. La création d’un syndicat intercommunal pour la remise en état du cours de la Moselle a été approuvé par le Conseil municipal de Saint-Étienne-lès-Remiremont le 09 juin 1989. Cette proposition avait déjà été formulée par l’association « Pour une gestion réaliste de la commune de Saint-Étienne-lès-Remiremont » (PGRC) de Saint-Étienne-lès-Remiremont.
  312. Une petite balade autour du plan d’eau.
  313. La base de loisirs et le camping du lac sur un espace de 25 hectares, dont le cœur est le lac de 9 hectares.
  314. Les paysages, lacs et cascades dans le massif des Vosges au fil des quatre saisons.
  315. 37 plans d’eau de plus de 50 ha sont recensés dans le bassin Rhin-Meuse. Seuls deux d’entre eux sont naturels, 27 ont été fortement modifiés par l’homme et 8 sont artificiels. Tous les autres ont été fortement modifiés par l’homme ou bien créés artificiellement pour satisfaire à divers usages.
  316. Les sports d'hiver dans les Vosges : une solution contre la mort blanche ?, par Michel Casimir, Année 1976, Volume 64, Numéro 64-4, p. 561-572.
  317. Présentation générale du Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges.
  318. Carte du Parc.
  319. Liste des communes adhérentes.
  320. Sept villes ou communautés d'agglomérations lorraines, alsaciennes et franc-comtoises adhérent au Parc naturel régional des Ballons des Vosges.
  321. Le patrimoine thermal.
  322. Les monnaies et médailles trouvées aux griffons des sources lors des travaux effectués au XIXe siècle attestent de la fréquentation des eaux de Bains à l'époque romaine.
  323. Vittel, station thermale fréquentée par les Romains, elle n'est exploitée à l'époque moderne qu'à partir de 1845.
  324. Un haut lieu de l’archéologie vosgienne : le site de Grand.
  325. Grand, Le site gallo-romain d'Andesina, L’antique Andesina, sanctuaire des eaux aux confins de la Lorraine (Ier – Ve siècles).
  326. « Bâtiment thermal gallo-romain dit Piscine Jutier », notice no PA00107220, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  327. « Bain Romain établissement thermal », notice no PA88000029, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  328. Découvrir la Lorraine avec le Service régional de l'Inventaire.
  329. Une échappée belle en Lorraine.
  330. Entre tradition et culture : Sites culturels.
  331. Carte des rivières et topo-guides : la Moselle de Remiremont à Éloyes.
  332. Fédération du Club Vosgien.
  333. la forêt, l'Histoire et le patrimoine du Pays de Remiremont.
  334. Guide touristique de Remiremont et ses environs : Le sentier pédagogique de Noirgueux…
  335. Guide du géologue en Lorraine (Meurthe et Moselle, Vosges, Meuse), par M.G. Bleigher, Docteur Ès sciences naturelles, Professeur d’histoire naturelle à l’école supérieure de pharmacie de Nancy, Chargé de cours complémentaires de géographie physique à la Faculté des lettres. *Table des matières
    • Avant-propos. Résumé de la bibliographie géologique lorraine
    • Introduction. Conseils aux amateurs de géologie pour l'étude des terrains qui affleurent en Lorraine. Conditions particulières de recherches dans nos régions
      • I. — Géologie lorraine. Caractères lithologiques et paléontologiques des terrains qui affleurent dans les trois départements lorrains, jusqu'à la bordure crétacée du bassin de Paris
      • Explication des abréviations employées dans les figures du texte, 1 à 14, et des planches I et II, de 15 à 20
      • II. — Plans d'excursions d'une demi-journée à trois jours :
        • 1re série. — Terrains massifs et feuilletés, anciens, houiller, permien du versant lorrain de la chaîne des "Vosges. Trois excursions complètes, une série complémentaire
        • 2e série. — Terrains secondaires, triasiques et jurassiques, quaternaires, diluviens, glaciaires des trois départements lorrains. Onze excursions complètes avec cadres d'excursions complémentaires
    p. 5 : Avant propos : De 1830 à 1860, la question si controversée des anciens glaciers des Vosges paraît absorber une partie de l'attention des géologues ; p. 32 Groupe secondaire, Grès vosgien, p. 141 : Grès Bigarré : Carrière Méhachamp.
  336. Brefs repères sur l’histoire du textile dans les Vosges.
  337. Conférence RURBAN : Cette conférence, intitulée RURBAN, avait pour thème le développement d’actions préparatoires sur les partenariats ruraux-urbains.
  338. Schéma lorrain de développement durable de l'économie touristique (2013-2020) (Région Lorraine, 2012).
  339. La stratégie pour un tourisme français leader mondial.
  340. ParkOtheK - Dossiers : ParkOtheK Parksmania Awards (Partie 2).
  341. Bases de loisirs, parcours acrobatiques dans les arbres, parcs d'attractions en Lorraine...
  342. Délibération du Comité interministérioe:l d'aménagement du territoire du 30 juillet 1970,approuvée par le Conseil des ministres du 5 août 1970.
  343. Les activités du lac de Pierre-Percée - base nautique de Celles-sur-Plaine Renseignements sur le « Pays des lacs », à Celles-sur-Plaine.
  344. Le tourisme dans les Vosges.
  345. Voir aussi : Le Tourisme dans le département des Vosges.
  346. LIVO (Lignes Interurbaines Vosgiennes).
  347. Aéroport d'Epinal - Mirecourt.
  348. Accueil à la ferme.
  349. Avec près de 12 000 emplois, le tourisme des Vosges est devenu un secteur clé de l’économie du département. À l’heure où l’emploi industriel recule, il peut même devenir son atout majeur. Concilier développement économique et développement durable sera une condition pour perdurer et relever ce défi.
  350. Alimentés par la rigole de Bouzey dans sa traversée du vallon d’Olina à une altitude de 375 mètres environ (Rapport technique sommaire de André Gravier, ingénieur conseil, 4 janvier 1963, 13 pages + plans détaillant les propositions et l’état des lieux, page 8).
  351. Décret no 62-1006 du 18 août 1962 portant publication du « Protocole entre la France, l’Allemagne et le Luxembourg concernant la constitution d’une commission internationale pour la protection de la Moselle contre la pollution, du 20 décembre 1961 »
  352. Association de protection de l'environnement de Saint-Étienne lès Remiremont.
  353. Le Département des Vosges recèle dans son sous sol une richesse naturelle : l’EAU. 3e département de France avec plus de 1000 points de captages destinés à la consommation, les Vosges sont le château d’eau de la Lorraine.
  354. Avec un taux de renouvellement de l’ordre de 2 milliards de m3/an, les nappes d’eau souterraines fournissent 85 % de l’eau potable du bassin Rhin-Meuse.
  355. La recharge des nappes est assurée par des précipitations élevées, notamment sur le massif vosgien, véritable « château d’eau » lorrain (plus de 1 400 mm par an) et en Meuse, dans la région de Bar-le-Duc (1000 à 1 400 mm par an).
  356. Liste des masses d'eau superficielles et des masses d'eau souterraine concernées.
  357. Invasions biologiques : État de l’art des données historiques sur le bassin de la Moselle.
  358. L'espace du Pays de Remiremont : Bassins Hydrographiques.
  359. Référentiel points d’eau : Saint-Nabord : 03405X0098/HY - 03405X0099/HY - 03406X0027/HY - 03761X0009/HY - 03761X0011/HY - 3761X0012/HY - 03761X0013/HY - 03761X0036/HY - 03761X0037/HY - 03761X0038/HY - 03761X0051/SCE - 03761X0052/SCE - 03761X0053/SCE - 03762X0065/TARI15 - 03762X0066/TARI16 - 03762X0069/P2.
  360. Les Vosges en aquarelles, Localisation géographique du bassin versant de votre commune.
  361. Le Canal à Remiremont, par Jean Montémont.
  362. Artistes peintres - Vosges.
  363. La réserve naturelle régionale de la vallée de la Moselle Sauvage.
  364. Réseau Natura 2000 (directive habitat), sur Remiremont et Saint-Étienne-lès-Remiremont : Confluence Moselle-Moselotte.
  365. Natura 2000.
  366. Le castor européen (castor FiberL.) en vallée de la Moselle par et le Groupe d’Étude des Mammifères de Lorraine.
  367. Suivi du Castor.
  368. Répartition du castor sur le réseau hydrographique.
  369. Capture de castors sur la commune de Saint-Étienne-les-Remiremont (Vosges) et leur relâcher dans la Réserve naturelle nationale de la Forêt d'Offendorf (Bas-Rhin).
  370. La démarche Natura 2000.
  371. Sur Saint-Nabord Sur Remiremont
  372. Association dont la mission est reconnue d’utilité publique par arrêté préfectoral du 16 avril 2010.
  373. Les actions du Conservatoire des Sites Lorrains.
  374. Le schéma interrégional du massif des Vosges à l'horizon 2020 : un projet de développement durable, une ambition pour le massif.
  375. L'entretien d'un cours d'eau et de ses berges.
  376. Entretien et restauration des cours d’eau.
  377. L’importance des zones humides le long des cours d’eau.
  378. //www.onf.fr/produits_prestations/sommaire/besoins_reponses/eau/reponses/20080519-084531-859863/@@index.html « Copie archivée » (version du 24 septembre 2015 sur l'Internet Archive) Préserver, restaurer et protéger les ressources en eau et les milieux aquatiques], les interventions de l'Office national des forêts : Étude de l'élaboration d’un plan de gestion du cours d’eau; Travaux d'entretien et de restauration des cours d’eau; Plan de gestion de berges; Plan de gestion d'un cours d'eau et de ses affluents; Étude préalable à la déclaration d'intérêt général de travaux sur un cours d'eau.
  379. Les Contrats de milieu pour une gestion globale, concertée et durable à l'échelle d'une unité hydrographique cohérente : rivière, lac, nappe).
  380. Chapelle de la Madeleine à Remiremont.
  381. Chapelle de la Madeleine sur Monumentum.
  382. La chapelle de la Madeleine, ancienne léproserie.
  383. Sites inscrits.
  384. Site protégé de la Moutière [PDF]. Le site est protégé depuis le 23 janvier 2008 par une convention de conservation d’une durée de 15 ans.
  385. Sites classés : Eloyes.
  386. Les servitudes d'utilité publique AC2 relatives au site inscrit et classé ont été reportées sur le tableau des servitudes du plan local d'urbanisme de la commune par arrêté no 04/14/St du 14 février 2014.
  387. Plan local d’urbanisme : Plan de zonage.
  388. patrimoine naturel : détente et nature ; le site boisé.
  389. La Moraine de Noirgueux.
  390. Bulletin municipal Saint-Nabord 2010 * p. 5 À tous ceux tombés sous le coup de l’histoire, * p. 6 A la stèle de Noirgueux, * p. 33 Le sentier pédagogique de la moraine de Noirgueux, * p. 34 Noirgueux 15000 ans plus tôt. La vallée de la Moselle il y a 60 000 ans, Aquarelle de Henri Hogard (premier scientifique à avoir compris que la géomorphologie de la vallée était due à une ancienne activité de glacier, * p. 37 En route pour une visite guidée de la moraine de Noirgueux. La ferme de Noirgueux est figurée sur la première carte de France éditée à la fin du XVIIIe siècle par les Cassini père et fils.* p. 44-45 Libre expression (sur le projet de classement de près 100 ha sur la zone Noirgueux, sur l'intercommunalité…).
  391. Bulletin municipal 2010 St-Nabord, Libre expression, Pages 44 et 45. C’est enfin le projet de classement de près de 100 ha de la zone de Noirgueux qui engage l’avenir : cela signifie : plus de projet touristique comme le lac, plus de projet économique comme la zone industrielle, donc perte de ressources non négligeables pour la commune, baisse de la valeur des terrains et des habitations (qui voudra acheter à part la commune ?). Pour des projets plus indispensables réalisés ces dernières années, certains élus actuels auraient souhaité des référendums communaux. (…).
  392. Stratégie nationale de création d’aires protégées terrestres métropolitaines (SCAP), Région Lorraine : La Moraine de Noirgueux (projet de site classé), p. 11.
  393. Site Natura 2000 : Confluence Moselle-Moselotte (Secteur 2) FR4100228 (Vosges) - 17 mars 2008 - Arrêté du 28-10-2011 no 638/2011/DDT.
  394. Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN) - FR4100228 - Confluence Moselle – Moselotte, Site de la directive "Habitats, faune, flore".
  395. Cartographie du site Natura 2000.
  396. Liste des servitudes d'utilité publique à la date du 14-02-2014 : Bois et forêts soumis au régime forestier; Libre passage le long des cours d'eau non domaniaux, Protection des sites et monuments naturels; Protection des eaux potables et minérales; Interdiction d'accès aux routes express et déviations; Navigation intérieure -halage et marchepied; Circulation routière - alignements; Gaz - canalisations de transport; Transport d'énergie électrique - 3e catégorie; Distribution d'énergie électrique; Servitude au voisinage des cimetières; Protection des terrains de sport; Plans de prévention des risques naturels prévisibles; Télécom. Protection contre les perturbations électromagnétiques; Télécom. Protection contre les obstacles; Télécommunication - téléphone - télégraphe : distribution; Voies ferrées.
  397. Liste des sites Natura 2000 en Lorraine.
  398. Arrêté du 17 mars 2008 portant désignation du site Natura 2000 confluence Moselle-Moselotte (zone spéciale de conservation).
  399. De par son histoire, le Massif des Vosges a hérité d’un patrimoine riche et diversifié.
  400. « Je parraine ma rivière dans les Vosges »
  401. Délibération no 148 - Opération « je parraine ma rivière », subventions coopératives scolaires.
  402. Article du journal Le Monde du 3 février 1973 cité Touring Club de France no 857 (mars 1974) Broceliande - Alfa Sud - Hautes-Vosges, Combat pour la nature, mars 1974, pages 40 à 43, par Jean-Robert Zimmermann. Halte au massacre des Hautes-Vosges, Tourisme et perspectives d’emplois.
  403. Projet de décret portant diverses modifications des dispositions du code de l’environnement relatives à la notion d’obstacle à la continuité écologique et au débit à laisser à l’aval des ouvrages en rivière.
  404. Effacement du barrage de l’ancien moulin Maurice sur le Ventron.
  405. Gestion et continuité écologique : Exemples d’aménagements fonctionnels sur les contextes piscicoles vosgiens. Exemples d’aménagements réalisés entre 2000 et 2010 sur 3 contextes salmonicoles du massif vosgien : 1. Sur le contexte piscicole Haute-Moselotte ; 2. Sur le contexte piscicole Vologne ; 3. Sur le contexte piscicole Combeauté, par MM. Hazemann et Hugain, FDAAPPMA des Vosges.
  406. Fédération de pêche des Vosges.
  407. Fédération Départementale de la Pêche : Opération « Je parraine ma rivière ».
  408. Fédération de pêche des Vosges.
  409. Le Manuel du pêcheur Vosgien.
  410. Pêche en eau douce, avis annuel 2012.
  411. Réserves temporaires de pêche en eau douce dans les Vosges.
  412. Articles de revues et chapitres d’ouvrages; * 6- Morphologie et accumulations glaciaires dans trois bassins des Vosges moyennes occidentales (Longemer, Le Tholy, Remiremont). “Deuxième réunion annuelle des Sciences de la Terre”, Société Géologique de France, 1974.; * 8- Itinéraire géologique no 20: Les formations quaternaires de la Schlucht à Remiremont. Guide géologique régional Vosges-Alsace. Masson, 1976, p. 125-131.; * 10- Carte géologique de la France au 1/50 000 : feuille Remiremont. Lever et notice des formations superficielles BRGM, Service Géologique National, 1979. * 21. La terrasse würmienne à l’aval de la moraine de Noirgueux entre Remiremont et Epinal (Vosges) : signification dynamique et conditions paléo- climatiques. Communication Colloque AFEQ, Paris, janvier 1983, Bull. AFEQ, 1983.
    • Ouvrages; * 6- Sur les traces des glaciers vosgiens. CNRS éditions, 2002, 212 p.; * Sentiers de découverte ; * Le sentier de la moraine de Noirgueux. Commune de Saint-Nabord (Vosges). Sentier inauguré le 03 juillet 2010.
  413. P. 109 à 119, par Marie-Hélène Colin – Université de Nancy 2 : Des saints vosgiens de la montagne ? Amé, Romaric et Claire p. 109 ; Le Saint-Mont : un haut lieu p 110; Des saints vosgiens de la montagne ? p 111; Le « discours » sur les saints p 112; Des saints vosgiens de la montagne ? p 113; Le culte des saints du Saint-Mont p 113; Les Kyrolés p 116; Carte : les saints du Saint-Mont p 119.
    • Chapitre 1 : Les Temps Premiers, * Chapitre 2 : Le Monastère sur la montagne, * Chapitre 3 : Les Translations dans la Vallée, * Chapitre 4 : Une Royauté Féminine, * Chapitre 5 : Madame l’Abbesse Princesse d’Empire, * Chapitre 6 : Les Hauts Dignitaires, * Chapitre 7 : Les Dames Officières, * Chapitre 8 : Les Dames Chanoinesses, * Chapitre 9 : La Vie des Chanoinesses, * Chapitre 10 : Petites Histoires d’une Noble Abbaye, * Chapitre 11 : L’Administration Temporelle, * Chapitre 12 : Le Palais Abbatial, * Chapitre 13 : Le Serment de la Franche Pierre, * Chapitre 14 : L’Église Abbatiale Saint Pierre, * Chapitre 15 : Les kyriolés, * Chapitre 16 : Malheurs, Guerres et Catastrophes, * Chapitre 17 : L’Organisation Judiciaire, * Chapitre 18 : La Contestation et la Discorde, * Chapitre 19 : Les Institutions Municipales, * Chapitre 20 : La Fin.
  • Portail des lacs et cours d'eau
  • Portail des Vosges
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.