langue

Voir aussi : langué

Français

Étymologie

(fin Xe siècle) Du latin lingua  langue ») dont la forme archaïque dingua est apparentée au germanique qui a donné Zunge en allemand et tongue en anglais.

Nom commun

SingulierPluriel
langue langues
\lɑ̃ɡ\
La langue. (1)

langue \lɑ̃ɡ\ féminin

  1. (Anatomie) Organe musculaire charnu et mobile, situé à l’intérieur de la bouche, et permettant de percevoir le sens du goût et d’articuler certains sons.
    • Elle saisit le feuillage d’une façon très-singulière, faisant sortir pour cet effet une langue longue, rugueuse, très-étroite et noire, en l’entortillant autour de l’objet qu’elle convoîte.  (Étienne Geoffroy Saint-Hilaire, Quelques Considérations sur la Girafe, 1827)
    • La langue, sèche et rouge, devient souvent fuligineuse, c’est-à-dire qu’elle se couvre d’un enduit couleur de suie.  (Jules Guiard, Les Parasites inoculateurs de maladies, Flammarion, Paris, 1918, p. 293)
    • Sa langue, d’une mobilité étonnante, courait amoureusement sur ses lèvres comme si elle se promettait de goûter à toutes les félicités d’ici-bas.  (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 12)
    • D’abord, tandis que le crapaud guette sa proie, il contracte les muscles rétracteurs de son système hyoglosse, en sorte qu’il ramène vers la glotte l’extrémité libre de la langue.  (Jean Rostand, La Vie des crapauds, 1933)
    • « Quarante-trois jours chez les paras. Excuse-moi, j’ai encore du mal à parler : ils m’ont brûlé la langue », et il me montra sa langue tailladée.  (Henri Alleg, La Question, 1957)
  2. (Par analogie) Chose qui a une forme longue, étroite et peu épaisse.
    • Le Saint-Esprit est descendu sur les apôtres en langues de feu.
  3. (Linguistique) Système d’expression orale ou écrite utilisé par un groupe de personnes (communauté linguistique) pour communiquer.
    • Tandis que la langue française se formait laborieusement des débris de la langue latine […] l’Orient, ce vieux monde, berceau du nôtre, continuait de rouler dans son lointain orbite […]  (Jean-Jacques Ampère, La Littérature française dans ses rapports avec les littératures étrangères au Moyen Âge, tome 1, Revue des Deux Mondes, 1833)
    • L’action des forces d’attraction des grandes langues est cumulative ; elle se poursuit, comme dans la chute des corps, avec une accélération constante. Plus les grandes langues prévaudront sur les petites, moins on sera tenté d’écrire ou de traduire dans ces dernières, moins on sera tenté de les apprendre avec soin et précision.  (H. G. Wells, Anticipations, 1901, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Société du Mercure de France, Paris, 1904)
    • Je me décide à leur parler allemand : pour qu’ils comprennent mieux, j’emploie mon haut allemand le plus clair, la langue officielle des théâtres de Meiningen et de Weimar, le hanovrien saccadé des auteurs juifs qui déclament les traductions de Verlaine.  (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
    • L’un était […] probablement silencieux par ordre ; l’autre, gêné de trouver Mikkelsen et Münck parlant sa langue, était d'une loquacité un peu déconcertante.  (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • Quoi qu’on fasse, la langue, pour l’immense majorité de ceux qui l’utilisent est un instrument véhiculaire qui favorise les rapports sociaux, les échanges mercantiles.  (Pol Vandromme, Belgique - La descente au tombeau, 2008)
    • On n’écoute jamais assez la langue. Elle est pourtant très éloquente, toujours. De ce que disent ceux qui l’emploient, et de ce qu’ils veulent, et de ce qu’ils pensent, et de la famille d’esprits à laquelle ils appartiennent, elle nous apprend bien davantage, en général, qu’eux ne se soucient de nous en faire savoir, et même qu’ils n'en savent eux-mêmes, bien souvent.  (Renaud Camus, La Grande Déculturation, Paris, Fayard, 2008)
    • Imposer sa langue, c’est imposer sa pensée.  (Claude Hagège)
  4. (En particulier) (Par ellipse) Langue vernaculaire.
    • Guenièvre : Vous savez même pas comment elle s’appelle.
      Angharad : Laissez, c’est une esclave grecque… Elle parle même pas la langue !
       (Alexandre Astier, Kaamelott, Livre 2, épisode La Joute Ancillaire)
  5. (Par extension) Langage (pas forcément parlé).
    • Personne n’a mieux parlé que lui la langue des sentiments amoureux.
  6. (En particulier) Vocabulaire ou syntaxe propres à tel ou tel écrivain ou telle ou telle personne.
    • C’est un garçon fort agréable que Bernard. Soigné, rasé de près, le teint clair, il s’exprime dans une langue choisie et ne fait usage de l’argot qu’en d’exceptionnelles circonstances.  (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
  7. (Canada) (Ichtyologie) Synonyme de plie cynoglosse (poisson).
  8. (Glaciologie) Bande de glace descendant d’un glacier.
  9. (Cartographie) (Toponymie) Langue dans laquelle est réputée rédigée une carte, normalement mise en évidence par le titre et la légende[1].

Holonymes

Dérivés

→ voir Catégorie:Synonymes de langues en français

Proverbes et phrases toutes faites

Vocabulaire apparenté par le sens

langue figure dans les recueils de vocabulaire en français ayant pour thème : langue (anatomie), langue (linguistique), corps humain, anatomie humaine.

Hyperonymes

Hyponymes

Méronymes

Traductions

Traductions à trier

Prononciation

Anagrammes

Voir aussi

Références

  1. « Glossaire de cartographie », dans le Bulletin du Comité Français de Cartographie, mars-juin 1990, nos 123-124, Paris (2e édition), ouvrage placé sous licence CC BY-SA 4.0 et intégré au Wiktionnaire grâce à un don du Comité Français de Cartographie.

Ancien français

Étymologie

Du latin lingua.

Nom commun

langue \Prononciation ?\ féminin

  1. (Anatomie) Langue.
  2. (Linguistique) Langue.

Variantes

Apparentés étymologiques

Dérivés dans d’autres langues

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