Liste des toponymes juifs en France

Les toponymes juifs sont nombreux en France et témoignent de plus de 2 000 ans d'histoire des Juifs en France. Beaucoup notamment rappellent la présence des Juifs avant leur expulsion du royaume au XIVe siècle. D'autres rappellent les communautés qui ont perduré en Alsace ou en Avignon et en Comtat Venaissin jusqu'au début du XXe siècle. En 1946, l'historien Robert Anchel, cité par Gérard Nahon, recensait 191 toponymes juifs en France[1]. Aujourd'hui, grâce à Internet et les sites de cartes géographiques, on peut en recenser plus de 400 auxquels se sont ajoutés ceux qui commémorent la Shoah.

Rues des Juifs en France

indique l'utilisation du terme juif
indique l'utilisation des termes rue juive
indique l'utilisation du terme juiverie
indique l'utilisation d'un autre terme désignant les Juifs

Rues et lieux-dits

Rue de la Juiverie et rue des Juifs

Pour ce qui est des rues, les toponymes juifs les plus courants sont les « rues de la Juiverie », les « rues des Juifs » ou encore les « rues aux Juifs ». Selon le professeur Norman Golb, l'expression « rue aux Juifs » était une traduction du terme vicus judaeorum que les Romains appliquaient, à l'origine, au quartier ou au faubourg et éventuellement à la rue principale du quartier juif. La rue aux Juifs se trouve d'habitude dans le quartier le plus ancien de la ville ou du village. Dans les autres cas, c'est une très longue rue située en pleine campagne.

Ces rues actuelles ne représentent pas toutes les rues des Juifs qui ont existé en France ni tous les lieux où étaient présents les Juifs comme le montre la carte de Normandie publiée par Norman Golb ou encore les études de Frédéric Viey sur les Juifs de Picardie, de l’Yonne et de Côte d’Or (toutes indiquées en liens externes)[2]. Pour la plupart, ces noms de rues remontent au Moyen Âge sauf en Provence, d'où les Juifs ne furent expulsés qu'au début du XVIe siècle, et en Alsace, où l'implantation juive fut parfois plus récente. Ces villes ou villages sont représentés sur la carte de France des rues des Juifs.

Rues et lieux-dits de la juiverie
Rue juiverie à Lyon
Rue juiverie, en fait une impasse, à Dieulefit.

Le mot « juiverie » se retrouve dans de nombreux noms de places, rues ou impasses en France. On trouve également d'autres graphies de « juiverie » comme la « Juerie » à Grazay et des ruines appelées « la Juifferie » au Mesnil-Aubert[3].

Variantes autour des mots « juiverie » et « juifs »

Une rue Judaïque[49] existe à Bordeaux, ainsi qu'à Périgueux et à Rions[1].

Synagogue Beit Yacov (1862 ) sise à Fontgiève, ancien quartier juif à Clermont-Ferrand.

À Clermont-Ferrand existe une rue Fontgiève, au centre d'un quartier éponyme, qui signifie la « Fontaine juive » ou la « Source juive », soit le quartier habité par ces derniers[50],[51],[52]. Auparavant, il a été nommé Fontem Judaicam (1201), Fontem Judeum (1274), Fontio Judayci (1318), Fonte Judea puis en occitan Font Jieva[53],[54]. Non loin de là, le nom du parc de Montjuzet rappelle aussi la présence juive, depuis le haut Moyen Âge[55].

À Conteville (Eure), Équeurdreville-Hainneville, Fermanville, Le Guislain et Planquery existent des hameaux ou lieux-dits de la Judée[1]. Toutefois, certains toponymes, comme « la Palestine » ou « la Judée » à Quimper, à La Roche-Maurice, à Saint-Divy en Finistère ou, en Ille-et-Vilaine, au Vivier-sur-mer, peuvent n'avoir aucun rapport avec la présence de Juifs[56].

À Toulouse, la rue Joutx-Aigues, dans le quartier de la Dalbade, dans le quartier juif du Moyen Âge, peut donner lieu à deux étymologies comme l'indiquent les plaques de cette rue[57] : joutx-aigues viendrait de josaica (« judaïque » en occitan) ou de judeis aquis, qui désigneraient les eaux juives donc le mikvé (bain rituel juif). Pierre Salies[58] écarte l'hypothèse des eaux, la forme latine judeis aquis étant une manifestation précoce de la déformation de josaica. Il existait aussi une rue des Juifs, ou carreiròt (ruelle) qui débouchait sur la rue Joutx-Aigues : elle est aujourd'hui disparue[59]. Dans le même quartier se trouvait également une rue du Juif-Provençal (côté sud de l'actuelle place des Carmes)[60]. Enfin, l'actuelle rue Bernard-Mulé, alors hors des murs, s'est appelée chemin des Juifs, puis rue des Juifs, à la suite de l'installation probable de Juifs, chassés de leur quartier par le grand incendie de 1463, avec synagogue et cimetière, au-delà de la porte Montoulieu[61].

À Lavaur, le nom de la rue Jouxaygues peut être rapproché de la rue Joutx-Aigues à Toulouse.

Dans le Vieux-Nice, la rue Benoît-Bunico est aussi identifiée par des plaques en niçard indiquant Carriera de la judaria (rue de la juiverie). Benoît Bunico est le député niçois au parlement de Turin (1848-1850) qui fit abolir en 1848 l’obligation (déjà non respectée depuis l'occupation de Nice par les Français sous la Révolution et l'Empire) de résidence pour les Juifs dans le ghetto[62].

À Metz, la rue de la Juiverie s'appelle En Jurue[63].

Rue des Juifs et rue juive

Selon Norman Golb, les rues des Juifs en ville rappellent les quartiers juifs alors que celles en pleine campagne rappelleraient l'existence de fermes cultivées par les Juifs.

On trouve des rues (ou ruelles ou voies ou impasses ou lieux-dits) des Juifs à Agen[64],[65], Aix-en-Provence (Rue du puits juif)[66], Argentan[67], Argoules, Armaucourt, Arnaville, Arquèves, Aubencheul-aux-Bois, Augny[68], Aumale[69], Aups, Authumes, Autrécourt-sur-Aire, Bacqueville-en-Caux[3], Barembach, Baugé, Baume-les-Dames, Bavay, Bazoches-sur-Vesles, Beaufort-en-Vallée, Behonne, Bellegarde (Loiret), Bergheim[70], Berlaimont[71], Bermonville (lieu-dit Les Juifs[3]), Bernaville, Billy-sous-Mangiennes, Blevaincourt, Blois[72], Bogny-sur-Meuse, Boisbergues, Boncourt-sur-Meuse, Boulay-Moselle, Bourges[73], Bouxwiller[74], Brezolles, Brie-Comte-Robert, Brognon (Ardennes), Brumath[75], Bruyères-le-Châtel, Bruys, Buchy[3], Bué, Bugnicourt, Buis-les-Baronnies Buxy, Caen, Cambrai, La Carneille[1], Castilly (Hamel aux Juifs), Cerisy-la-Salle[3] (rue aux Juifs), Chablis[7], Chaillon, Châlons-en-Champagne[10], La Chapelle-Gaceline, Charny (Côte-d'Or)[76], Charny-sur-Meuse, Chartres[77], Chaumont-Porcien, Chéhéry, Chevillon, Chuisnes, Cires-lès-Mello, Clermont-Ferrand[50], Commercy, Corny-Machéroménil, Coullemont, Courtenay (Loiret), Cousolre, Crasville (Manche)[3], Darnétal, Daubeuf-la-Campagne[3], Dominois, Dompierre-sur-Helpe, Douai, Drachenbronn-Birlenbach[78], Dury, Écardenville-la-Campagne, Échenoz-la-Méline, Épernon, Escarmain, Esquéhéries, Estrun, Étréaupont, Étrepy, Fénétrange[79], Ferreux-Quincey, Flavy-le-Martel[80], Florent-en-Argonne, La Folie (Calvados)[3], Fontaine-Guérin, Fontenay-en-Vexin, Foucaucourt-sur-Thabas, Fraillicourt (cour Juifs), Francourville, Fresnois-la-Montagne, Frœningen[81], Gaillefontaine[3], Gamaches-en-Vexin, Gauville (Somme), Gennes (Maine-et-Loire), Gerstheim[82], Gespunsart, Giverny, Gondrecourt-le-Château, Gonnelieu, Gorron, Gourdon (Lot), Les Grandes-Ventes[1], Granville[83], Gray (Haute-Saône) (chemin du cimetière des Juifs), Hagenbach[84], Hannogne-Saint-Rémy, Haute-Amance, Hautmont, Havrincourt, Hohengœft, Honnecourt-sur-Escaut, Huppy, Ingersheim[85], Jeanménil, Joigny[7], Joigny-sur-Meuse, Kingersheim, Krautergersheim[86], Laferté-sur-Aube, Lafresguimont-Saint-Martin, Lagnieu[87], Lametz, Landifay-et-Bertaignemont, Landouzy-la-Ville, Laperrière-sur-Saône[6], Lays-sur-le-Doubs, Ligny-le-Châtel, Lingolsheim[88], Livry-sur-Seine[89], Longueville (Calvados), Loye-sur-Arnon, Marigny-le-Châtel, Maroilles (Nord), Marolles-sous-Lignières, Marseille (traverse du Cimetière des Juifs), Matougues, Maulévrier, Mécrin, Merlieux-et-Fouquerolles, Mervent, Mézangers, Mignères, Mignières, Milly-la-Forêt[90], Mommenheim[91], Mons (Charente) (Prairie des Juifs), Montcenis, Montebourg[3], Montgenost, Monthermé, Montmartin-sur-Mer[3], Montmorency-Beaufort, Montreuil (Pas-de-Calais)[2], Montreuil-l'Argillé[3], Moyen, Mulhouse[92], Mussy-sur-Seine[93], Mutzig[94], Nettancourt, Neuillé-Pont-Pierre, La Neuville-à-Maire, La Neuville-au-Pont, Niedermodern, Niedervisse[95], Nogent-le-Roi (rue du pont aux Juifs), Norrey-en-Auge[3], Noyal-Muzillac, Nyoiseau, Obernai[96], Orléans[97], Ollé, Pagny-la-Ville, Palinges, Péronne[2], Péroy-les-Gombries, Pertuis (Vaucluse) (voie communale du cimetière des Juifs)[30], Pierregot, Pipriac (la Noé aux Juifs), Piseux (La Noé juive)[1], Pissotte, Plainfaing, Plomion, Poix-du-Nord, Pompierre-sur-Doubs, Pont-Hébert[3], Pourcy, Préaux[3], Prisces, Provins[98], Quiévy, Quincampoix[3], Regnauville, Réguisheim[99], Reichshoffen[100],Remilly-sur-Lozon[3], Résigny, Ribeauvillé[70], Richwiller[101], Riquewihr[102], Rothonay[103], Rouen[3],[104], Rougemont (Côte-d'Or), Rougemont (Doubs), Rue (Somme), Rumaucourt, Ry (Seine-Maritime)[3], Sablé-sur-Sarthe, Sains-Richaumont, Saint-Alexandre (Gard) (Pas des Juifs), Saint-Blimont, Saint-Denis-d'Anjou, Saint-Denis-de-l'Hôtel (rue des Juifs, et rue de Faux Juif), Saint-Dié-des-Vosges[105], Saint-Florentin (Yonne)[7], Saint-Genix-sur-Guiers, Saint-Gondon[106], Saint-Lambert-des-Levées (rue juive), Saint-Laurent-Nouan, Saint-Martin-d'Ablois, Saint-Maurice-sur-Aveyron, Saint-Nicolas-de-Port, Saint-Pierre-de-Bailleul, Saint-Pierre-Tarentaine[3], Saint-Rémy (Côte-d'Or)[107], Saint-Souplet, Sainte-Marguerite-sur-Mer, Sancerre[108], Sarre-Union[109], Sarrey, Schalbach[79], Schirrhoffen[110], Schweighouse-sur-Moder[111], Schwenheim[111], Senaide, Senonches, Seppois-le-Bas[112], Sommevoire, Soppe-le-Bas[113], Soufflenheim, Souvigny, Strasbourg[114], Suèvres, Tarascon[115],[30], Théméricourt, Thenelles, Thézey-Saint-Martin, Thièvres (Pas-de-Calais), Le Titre, Trannes, Trois-Fontaines-l'Abbaye, Tronville, Valmy, Varennes-en-Argonne, Vaudrey, Vauvert[116], Vaux-lès-Rubigny, Vecqueville, Velet, Vertrieu, Vertus, Villebon (Eure-et-Loir), Villenave-d'Ornon (Île des Juifs), Villers-lès-Mangiennes, Villers-l'Hôpital, Villiers-Fossard, Vironchaux, Vittonville, Le Vrétot[3], Volmunster[117], Walschbronn[117], Westhoffen[118] et Wissembourg[119]. F Les impasses des Juifs existent à Bellegarde (Loiret), Bourges[73], Grussenheim[120], Ingwiller[121], Lurcy, Méré (Yonne), Pont-de-Veyle, La Réole, Rouffach[122], Schwindratzheim[111] et Vaudelnay.

On trouve une rue du cimetière israélite à Bar-le-Duc, un ruisseau des Juifs à Lézignan-Corbières, un lieu-dit Val au Juif à Lignol-le-Château, un fossé à Juifs à Masny et un chemin des Israélites (autre nom des Juifs) à Remiremont.

Il existe une rue juive dans les villes ou villages suivants : Bazouges-sur-le-Loir[123], Bonnefontaine (Jura), Chaudenay (Saône-et-Loire), Faugères (Hérault), Les Rosiers-sur-Loire et Saumur[124]. Enfin, la rue où se situe la synagogue de Cavaillon[125] se nomme rue hébraïque.

  • Rue du puits juif à Aix-en-Provence
  • Plaque de la rue des Juifs à Bergheim[70]
  • Rue des Juifs à Blois
  • Rue des Juifs à Bouxwiller[74]
  • Rue aux Juifs à Caen
  • La rue des Juifs à Commercy
  • L'impasse des Juifs à Commercy
  • Le chemin de la montée des Juifs à Gennes (Maine-et-Loire)
  • Rue des Juifs à Granville[83]
  • Rue des Juifs à Montreuil-sur-Mer
  • Rue des Juifs à Nettancourt
  • Rue des Juifs à Saint-Blimont
  • Rue des Juifs à Strasbourg
  • Strasbourg, la passerelle des Juifs
  • Rue Judaïque à Périgueux

Anciennes rues de la juiverie ou rues des Juifs
Nice : Carriera de la Judaria
Chateaubriand est né dans l'ancienne rue des Juifs de Saint-Malo.

Fosses aux Juifs et autres noms germaniques

En Alsace, à Colmar, et en Lorraine, à Farschviller, existent une voie ou un lieu-dit appelés Judenloch (fosse aux Juifs). Celui de Colmar, Judenloch Weg, commémore le massacre des Juifs à Colmar en 1348[140].

On trouve un coteau appelé Beim Juden (chez le Juif)[117] à Nousseviller-lès-Bitche et un lieu-dit Im Juden (chez le Juif) à Reutenbourg, des lieux-dits Judenacker (champ des Juifs) à Eckwersheim et Weitbruch ou Judaacker, rebaptisée rue de la Gendarmerie à Durmenach et Judenanwand (le mur des Juifs) à Eckwersheim, des lieux-dits le Judenberg (le mont des Juifs) à Gomelange, Reichshoffen, Rimsdorf et Saverne (site du cimetière juif de Saverne)[141], Judendrisch à Kerling-lès-Sierck, une rivière appelée Judengraben (fossé aux Juifs) à Buhl-Lorraine, un vallon appelé Judenhohl (cave aux Juifs) à Bitche, un hameau appelé Judenhof (la cour des Juifs) à Petit-Réderching[117], un mont Judenhuebel à Obersteinbach, et des lieux-dits Judenhut (le chapeau des Juifs[142], encore que certains contestent cette origine[143]) à Murbach et Ribeauvillé, un bois Judenlach (le rire des Juifs) à Saint-Avold, des lieux-dits Judenmatt à Obermodern-Zutzendorf, Rosenwiller (Bas-Rhin), et Rouffach et Judenmatten à Aspach-le-Bas, un lieu-dit Judenpfad (sentier des Juifs) à Furchhausen, une vallée Judenthal à Mouterhouse, un lieu-dit Judentanne (sapin des Juifs) à Ottrott, et un lieu-dit Judenthor (porte des Juifs) à Romanswiller, un bois Judenwald (forêt des Juifs) à Siersthal et à Richwiller, un lieu-dit Judenweg (chemin des Juifs) à Haguenau, un lieu-dit Judenbrand (là où on brûle les juifs) à Herrlisheim-près-Colmar[144].

Lieux-dits la Juive

On trouve des lieux-dits appelés la Fontaine Juive à Bettelainville, le Champ de la Juive à Grandval (Puy-de-Dôme), la Juive à Roussillon (Vaucluse) et à Fontaine-de-Vaucluse et la Croix Juive à Saint-Saturnin-lès-Apt.

À Besançon, une importante demeure est appelée Château de la Juive.

Lieux-dits les Hébreux

On trouve deux lieux-dits les Hébreux à Leuze (Aisne) et à Martigny (Aisne), un mont Hébreu à Stonne et une vallée des Hébreux à Saint-Christophe-sur-Avre.

Lieux-dits portant des noms de la Bible hébraïque

Certains personnages de la Bible sont identifiés au judaïsme, beaucoup plus qu'au christianisme. L'utilisation de leur nom peut donc souvent indiquer une ancienne présence juive. On citera ainsi Moïse qu'on retrouve dans de nombreux rues ou lieux-dits comme à Alixan, Auriébat, Château-Landon, Fargues-sur-Ourbise, L'Haÿ-les-Roses, Ivry-sur-Seine, Ordan-Larroque, Parthenay[27], Puch-d'Agenais, Riguepeu, Rouen, Saint-Jeures, Saint-Ouen-les-Vignes et Truinas. Il faut préciser qu'il est aussi fort possible que ce nom ait été porté par des non-juifs, notamment dans les régions à fortes communautés protestantes, ces dernières donnant fréquemment des prénoms tirés de l'Ancien Testament, comme à Alixan justement.

À Avignon, les rues Abraham[35] et Jacob rappellent aussi l'ancienne carrière.

À Clermont-Ferrand, existe, parmi les vestiges d'époque romaine, la « Fontaine d'Abraham » aussi nommée « Fontaine des juifs » qui date du Ve siècle et qui sera reprise au Moyen Âge au cœur de l'église Saint-Cirgues construite dans le quartier de Fongièvre[51],[52]. (Voir supra)

À La Canourgue (Lozère), existent des lieux-dits Booz et Salmon[145], dont l'origine remonterait à une présence juive médiévale[146].

Autres lieux-dits

Rues de la synagogue ou rues honorant un rabbin
Plaque de rue des Rabbins à Mulhouse
Plaque de rue voulant honorer Jacob Meyer, grand rabbin de Strasbourg[157]

Les synagogues en France datent très rarement d'avant le XIXe siècle. Les rues de la synagogue reflètent donc, à quelques exceptions près, une présence juive généralement plus récente que les rues des Juifs ou les rues de la juiverie. On trouve des rues de la synagogue à Aouste-sur-Sye[158], Bollwiller[159], Cattenom[160], Dijon[161], Étain[162], Frœningen[163], Garancières, Hagenthal-le-Bas[164], Hirsingue[165], Horbourg-Wihr[102], Insming[166], Issenheim[167], Lingolsheim[88], Marmoutier (Bas-Rhin) [168], Meudon, Montbéliard Mulhouse[169] où une autre rue le long de la synagogue s'appelle rue des Rabbins, Peyrehorade[170], Reichshoffen[171], et à Saverne[172], Troyes[173] et à Valognes[174], des impasses de la synagogue à Schaffhouse-sur-Zorn[175] et à Habsheim[84] mais une place de la synagogue à Bischheim[176] et une avenue de la synagogue à Avignon[177].

Plusieurs rabbins sont honorés par des rues ou places. Le plus illustre rabbin français, Rachi, possède deux rues à son nom, à Troyes et à Ramerupt. Des rabbins modernes sont aussi honorés, tels le rabbin Joseph Bloch[178] à Haguenau, le grand-rabbin Joseph Cohen à Bordeaux et le grand rabbin de France Jacob Kaplan à Paris, les grands rabbins René Hirschler, Jacob Meyer[157], Abraham Deutsch et Max Warschawski à Strasbourg. D'autres rabbins, morts en déportation, sont cités dans le paragraphe de cet article consacré à la Shoah. À Avignon, une rue porte le nom d'Abraham Farissol, un savant juif du XVe siècle né dans cette ville[179]. Une place Henri Schilli est nommée à Montpellier en l'honneur de ce rabbin qui a exercé à Montpellier, à ses risques et périls pendant la Seconde Guerre mondiale, la fonction d’aumônier juif des camps du sud de la France[180].

Rues de Jérusalem
Place de Jérusalem à Paris

Les rues ou places de Jérusalem peuvent aussi évoquer la communauté juive comme à Aix-en-Provence ou Avignon[177] où dans les deux cas se situe la synagogue.

Il existait autrefois une rue de Jérusalem à Paris, assez connue puisque s'y trouvait l'ancienne préfecture de police. Elle disparut lors de l'extension du palais de justice, en 1883[181],[182]. Son nom serait cependant plutôt une allusion à une maison accueillant des pèlerins se rendant en Terre sainte, qu'à une communauté juive[183]. En , le vote par le conseil municipal de Paris de créer une place de Jérusalem à Paris dans le 17e arrondissement, à proximité du Centre européen du judaïsme entraine une polémique[181]. La place est inaugurée le par Anne Hidalgo[182].

Rues portant le nom de villes jumelées israéliennes

Il arrive que des municipalités donnent à certaines rues le nom des villes avec lesquelles elles sont jumelées. Dans le cas de villes israéliennes, ces rues peuvent être proches des synagogues existantes.

Rues portant le nom de personnalités israéliennes
Plaque de l'esplanade David Ben Gourion, le long de la Seine à Paris

Villes, villages

Un des premiers noms qui vient en tête est celui de la ville de Villejuif, toutefois son étymologie n'est pas encore clairement établie, comme il est expliqué dans l'article Villejuif. De même, Lévis-Saint-Nom connu jusqu'à la Seconde Guerre mondiale comme Lévy-Saint-Nom ne semble avoir aucune origine juive[185]. Le cap Lévi ou Lévy, dans le département de la Manche n'a pas non plus d’étymologie juive.

Le mot « Juif » apparaît dans Baigneux-les-Juifs et rappelle la présence de Juifs au Moyen Âge dans ce village[186] - et en Bourgogne -, où l'on trouve aussi une rue de la Porte aux Juifs. Plusieurs fois dépouillée et expulsée, cette communauté disparaît au XVe siècle mais son nom demeure[187],[188],[189],[6].

Jugeals-Nazareth, en Corrèze, est intéressant à un double titre : Nazareth évoque ici le séjour en Palestine de Raymond 1er de Turenne lors des Croisades[190]. Quant à Jugeals, une étymologie possible en est judaeus qui veut dire « juifs »[191].

En Saône-et-Loire, existe un village de Juif, Villa Judaeis (969-970) viendrait d'un nom d'homme Juif. Il en va de même pour la ville de Jœuf (Meurthe-et-Moselle)[192].

En Corse, se trouve le village de Casalabriva soit « la maison de l’Hébreu »[155].

Selon une hypothèse controversée, Pointe-à-Pitre devrait son nom à un pêcheur juif hollandais établi à la Guadeloupe au XVIIe siècle.

Shoah

Plusieurs municipalités commémorent la Shoah à travers le vocable des voies. Il existe à Paris dans le XVe arrondissement la place des Martyrs-Juifs-du-Vélodrome-d'Hiver et à Royan le square des Juifs, honorant les victimes royannaises juives du Nazisme[193].

Rabbins

La ville de Strasbourg a nommé la rue qui longe la grande synagogue de la Paix rue René Hirschler, en l'honneur du grand-rabbin de Strasbourg, mort en déportation. De même, la ville de Metz a nommé celle où se trouve la synagogue de la ville, rue du rabbin Élie Bloch[194], mort à Auschwitz. Et, de même, la rue où se trouve la synagogue de Nancy a été nommée en 1948[195] rue du Grand-Rabbin-Haguenauer, mort à Auschwitz[196]. La ville de Lyon a nommé une place en l'honneur du rabbin Bernard Schonberg, mort en déportation[197]. La ville de Thionville a nommé en 2009 une place en l'honneur du rabbin Henri Lévy mort à Auschwitz[198].

Anne Frank

Le , Angers a changé le nom de la rue de la Juiverie en rue Anne Frank[199], honorée dans plus de 75 communes par des rues (ou allées ou avenues ou impasses ou passages ou places ou squares) à Anould, L'Arbresle, Armbouts-Cappel, Artigues-près-Bordeaux, Besançon, Bettancourt-la-Ferrée, Béziers, Bobigny, Bordeaux, Bourgueil, Buxerolles (Vienne), Castanet-Tolosan, Castelsarrasin, Champagney (Haute-Saône), Champagnole, Châtellerault, Civray (Vienne), Colmar, Coulounieix-Chamiers, Désertines (Allier), Ecquevilly, Erquinghem-Lys, Franconville, Frévent, Frouard, Givors, Gradignan, Guesnain, Guyancourt, Haubourdin, Ingersheim, Lessay, Lignan-sur-Orb, Limoges, Lons-le-Saunier, Lorette (Loire), Magny-les-Hameaux, Mions, Montigny-le-Bretonneux, Montlouis-sur-Loire, Montreuil (Seine-Saint-Denis), Nîmes, Ploufragan, Portes-lès-Valence, Riorges, Rivery, La Roche-sur-Yon, Saint-Brieuc, Saint-André-lez-Lille, Saint-Jean (Haute-Garonne), Saint-Just-Saint-Rambert, Saint-Lô, Saint-Martin-Boulogne, Saint-Martin-d'Hères, Saint-Maurice-l'Exil, Saint-Rémy (Saône-et-Loire), Saint-Vallier, Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne), Sannois, Saran, Sérignan, Somain, Tavaux, Thuré (Vienne), Torcy (Seine-et-Marne), Trégueux, Trélissac, Valdoie, Vendin-lès-Béthune, Vendin-le-Vieil, Vert-Saint-Denis, Vierzon, La Ville-aux-Dames, Villiers-sur-Orge et Vire.

Dans le 3e arrondissement de Paris, un jardin Anne-Frank a été inauguré le , au 14 impasse Berthaud ; le square du Temple est de même devenu, le , "Square du Temple - Elie-Wiesel".

Simone Veil

Simone Veil, rescapée de la Shoah et ancienne présidente de la Fondation pour la mémoire de la Shoah a été honorée pour l'ensemble de sa carrière par plusieurs villes de France : rue Simone-Veil à Briey, inaugurée le [200], boulevard Simone-Veil à Nice, depuis 2013[201], pont Simone-Veil à Bordeaux (en construction), dont l'ouverture est prévue en 2020.

Justes

Plusieurs villes ont tenu à honorer les Justes parmi les Nations qui ont permis le sauvetage de Juifs en France. On peut citer Agde, Cherbourg-Octeville, Nancy[202], Paris (allée des Justes de France), Strasbourg (allée des Justes parmi les nations) et Surgères. À Paris, la place Moussa-et-Odette-Abadi perpétue depuis 2008 le souvenir d’un couple qui sauva des enfants juifs.

Autre forme d’antisémitisme
Plaque du jardin Ilan-Halimi.

Par le jardin Ilan-Halimi, la ville de Paris honore la mémoire d’Ilan Halimi (1982-2006), la jeune victime de l'antisémitisme du gang des barbares. Une stèle commémorant son martyre est érigée en 2011 dans le parc Richelieu à Bagneux ; elle est plusieurs fois brisée ou profanée par des tags[203],[204],[205].

Voir aussi

Notes et références
  1. Gérard Nahon, L'archéologie juive de la France médiévale, dans Archéologie médiévale, tome V, (lire en ligne), p. 141-159
  2. Frédéric Viey, « Les Juifs de Picardie », (consulté le )
  3. (en) Norman Golb, « The Jews in Medieval Normandy », Cambridge University Press, (consulté le )
  4. Le Puy-en-Velay : la Juiverie, l'incroyable histoire d'une rue médiévale souterraine
  5. Les Juifs du Puy au Moyen Âge
  6. Frédéric Viey, « Les Juifs de Côte d'Or », sur Journées Européennes de la Culture et du Patrimoine Juifs en France,
  7. Frédéric Viey, « Les Juifs dans l'Yonne » (consulté le )
  8. (en) Isidore Singer et Jacques Kahn, « Sens », Jewish Encyclopedia, (consulté le )
  9. « la Juiverie », sur www.cinq-mars-la-pile.fr
  10. (en) « Châlons-sur-Marne », Jewish Virtual Library (consulté le )
  11. (en) Richard Gottheil et S. Kahn, « Étampes », Jewish Encyclopedia, (consulté le )
  12. Nicolas de Léon, « Pays de Couiza », (consulté le )
  13. Jean-Pierre Lagache, « Chalabre en Quercorb », (consulté le )
  14. « Origine des noms de villages - FANJEAUX », Couleur Lauragais (consulté le )
  15. « Juifs en Languedoc Roussillon », CRIF Languedoc-Roussillon, (consulté le )
  16. (en) Isidore Singer et S. Kahn, « Saint-Gilles », Jewish Encyclopedia, (consulté le )
  17. « Béziers débaptise sa rue de la Juiverie », La Gazette (consulté le )
  18. « Le ghetto de Pézenas », Judaiques Cultures (archives), (consulté le )
  19. (en) « Gévaudan », Jewish Virtual Library (consulté le )
  20. Norman Golb, « Exposition permanente sur l'histoire et la culture des Juifs de Normandie au Moyen Âge » (consulté le )
  21. Le Petit Guérandais du 26 juin 2009, page 40.
  22. (en) Isidore Singer et S. Kahn, « Nantes », Jewish Encyclopedia, (consulté le )
  23. Christian Cussonneau, « La ville de Beaupréau », Conseil Général du Maine-et-Loire, (consulté le )
  24. Julien Rémy Pesche, « Dictionnaire topographique, historique et statistique de la Sarthe, suivi d'une biographie et d'une bibliographie », (consulté le )
  25. « Le pays de Montaigu, forteresses et défenses militaires », Terre de Montaigu (consulté le )
  26. Hilaire Alexandre Briquet, « Histoire de la ville de Niort », Robin, (consulté le )
  27. « Parthenay : des origines à la veille de la Révolution », Portail de la Communauté de Communes de Parthenay et de sa ville centre (consulté le )
  28. (en) Bernhard Blumenkranz, « Digne », sur Jewish Virtual Library
  29. « Village de Valensole », Site de Valensole (consulté le )
  30. sous la direction de Danièle Iancu-Agou, « L'expulsion des Juifs de Provence et de l'Europe méditerranéenne (XVe – XVIe siècles) : exils et conversions », Peeters Publishers, (consulté le )
  31. « Le patrimoine protégé : Draguignan », Service départemental de l'architecture et du patrimoine du Var (consulté le ))
  32. (en) Richard Gottheil et S. Kahn, « Draguignan », Jewish Encyclopedia, (consulté le )
  33. « Histoire des rues de Fréjus », Bureau du tourisme
  34. « Pignans », Cœur du Var (consulté le )
  35. « Dictionnaire historique des rues et des places publiques de la Ville d'Avignon », Centre International de l'Écrit en Langue d'Oc, (consulté le )
  36. « Les carrières », Judaïques Cultures,
  37. Georges-Bernard Depping, « Histoire du commerce entre le Levant et l'Europe depuis les croisades jusqu'à la fondation des colonies d'Amérique », (consulté le )
  38. Guilhem Baro, « Pernes-les-Fontaines (Vaucluse). Place de la Juiverie », Archéologie médiévale, no 47,‎ (lire en ligne, consulté le )
  39. « Association culturelle des Juifs du Pape » (consulté le )
  40. (en) Richard Gottheil et S. Kahn, « Montélimar », Jewish Encyclopedia, (consulté le )
  41. (en) Richard Gottheil et S. Kahn, « Nyons », Jewish Encyclopedia, (consulté le )
  42. Aude Henry, « Les vestiges d'un bain rituel découverts dans le quartier juif médiéval de Saint-Paul-Trois-Châteaux », Franceinfo (consulté le )
  43. (en) Bernhard Blumenkranz, « Valence », sur Jewish Virtual Library
  44. (en) Richard Gottheil et S. Kahn, « Crémieu », Jewish Encyclopedia, (consulté le )
  45. (en) Richard Gottheil et S. Kahn, « Vienne », Jewish Encyclopedia, (consulté le )
  46. « Rue Juiverie », Les rues de Lyon (consulté le )
  47. (en) Richard Gottheil et Alfred Lévy, « Lyons », Jewish Encyclopedia, (consulté le )
  48. « 1348-1536, les contradictions du bas-Moyen Age », Mairie de Chambéry (consulté le )
  49. Claude Ribéra-Pervillé, « Rue Judaïque, toute une histoire », Association des commerçants Judaïque Saint-Seurin, (consulté le )
  50. Clermont-Ferrand possède une rue du faubourg des Juifs et une rue Fontgiève (fontaine des Juifs). Voir : « Les Juifs de Clermont », Mairie de Clermont (consulté le )
  51. André Peyrin, « Clermont secret : La fontaine d’Abraham existait déjà au Ve siècle ! », La Montagne,‎ (ISSN 0767-4007, lire en ligne)
  52. « Historique Association Cultuelle Israélite de Clermont-Ferrand », sur http://juif-clermont.org/
  53. Emmanuel Grélois et Jean-Pierre Chambon, « Le nom médiéval des Côtes de Clermont (du Vicus Christianorum au Poi del Vici) », Nouvelle revue d'Onomastique, vol. 47,‎ , p. 89-102 (ISSN 2647-8463, lire en ligne)
  54. Emmanuel Grélois, Marie Saudan, Chartes et documents de l'Église de Clermont antérieurs au XIIe siècle, Paris, CNRS Éditions, coll. « Documents, études et répertoires publiés par l'Institut de recherche et d'histoire des textes », (ISBN 978-2-271-08676-1, ISSN 0073-8212)
  55. Dominique Jarassé, Les juifs de Clermont: une histoire fragmentée, Presses Universitaire Blaise Pascal, (présentation en ligne)
  56. Claude Toczé et Annie Lambert, « Les juifs en Bretagne: Ve – XXe siècles », Presses Universitaires de Rennes,
  57. (oc) « D'autas placas tolosanas », (consulté le )
  58. Pierre Salies, Dictionnaire des rues de Toulouse, vol. 2, éditions Milan, Toulouse, 1989, p. 42-43.
  59. Pierre Salies, Dictionnaire des rues de Toulouse, vol. 2, éditions Milan, Toulouse, 1989, p. 44.
  60. Pierre Salies, Dictionnaire des rues de Toulouse, vol. 2, éditions Milan, Toulouse, 1989, p. 44 et 317.
  61. Pierre Salies, Dictionnaire des rues de Toulouse, vol. 2, éditions Milan, Toulouse, 1989, p. 44 et 198.
  62. (en)« 21 Fascinating Facts about Nice » (consulté le )
  63. « En Jurue à Metz », Judaïques Cultures (consulté le )
  64. (en) Moïse Schwab, « Agen », Jewish Encyclopedia, (consulté le )
  65. Toni L. Kamins, The Complete Jewish Guide to France, The Complete Jewish Guide to France, (lire en ligne)
  66. La rue du puits juif y rappelle le quartier juif des XIIe et XIIIe siècles (voir Ambroise Roux-Alphéran, « Les rues d'Aix (tome premier) », sur Google Books, .
  67. Le nom de la rue aux Juifs d'Argentan n'aurait pas pour origine la présence de Juifs, car sa première dénomination aurait été rue aux Jouis, patronyme d'une famille de bouchers argentanais, selon l'office de tourisme d'Argentan. Voir « Argentan, pas à pas », sur Ville d'Argentan.
  68. On trouve des Juifs à Augny depuis 1644. Voir Jean-Bernard Lang et Claude Rosenfeld, Histoire des juifs en Moselle, Editions Serpenoise, (lire en ligne), Page 215
  69. On devait aux Juifs d'Aumale 21 000 livres en 1208. Voir E. Semichon, « Histoire de la ville d'Aumale », tome II, Paris, 1862, page 70
  70. M. Ginsburger, « Les Juifs à Ribeauvillé et Bergheim », Site du judaïsme d'Alsace et de Lorraine (consulté le )
  71. « Balade historique dans berlaimont », Site officiel de la mairie de Berlaimont (consulté le )
  72. C'est à Blois que des Juifs furent pour la première fois jugés et condamnés pour un meurtre rituel. Voir Philippe Bourdrel, Histoire des Juifs de France -: Des origines à la Shoah, Volume 1, Albin Michel, (présentation en ligne)
  73. (en) Richard Gottheil et Moïse Schwab, « Bourges », Jewish Encyclopedia, (consulté le )
  74. « Bouxwiller », Site du judaïsme d'Alsace et de Lorraine (consulté le )
  75. Rabbin Joseph Bloch et Georges Weill, « Brumath », Site du judaïsme d'Alsace et de Lorraine (consulté le )
  76. Christelle Pommeret, « Charny : la rue des Juifs commémorée », sur Le Bien Public,
  77. (en) Richard Gottheil et S. Kahn, « Chartres », Jewish Encyclopedia, (consulté le )
  78. « Drachenbronn », Site du judaïsme d'Alsace et de Lorraine (consulté le )
  79. Pierre Katz, « La présence juive en Alsace bossue », Site du judaïsme d'Alsace et de Lorraine (consulté le )
  80. « Rue des Juifs », Les rues du village, sur http://www.flavy-le-martel.com (consulté le ).
  81. « Cimetière juif », Ministère de la culture, (consulté le )
  82. « Gerstheim », Site du judaïsme d'Alsace et de Lorraine (consulté le )
  83. En 1492, les Juifs chassés d’Espagne, arrivent à Granville. Interdits d’habitation au sein de la cité, ils s’installent dans les faubourgs où ils acquièrent le droit de faire commerce d’orfèvrerie et de prêter de l’argent. C’est notamment grâce à cette activité que l’armement granvillais se développe. Voir « Histoire », Site officiel de la ville de Granville (consulté le )
  84. Pierre Katz, « Habsheim / Hagenbach », Site du judaïsme d'Alsace et de Lorraine (consulté le )
  85. Grand Rabbin Simon Fuks, « Wintzenheim telle que je l'ai connue », Site du judaïsme d'Alsace et de Lorraine (consulté le )
  86. « Kolbsheim / Krautergersheim », Site du judaïsme d'Alsace et de Lorraine (consulté le )
  87. « St Denis et ses environs au Moyen Âge », le site de l'école de Saint-Denis-en-Bugey, année scolaire 2004-2005 (consulté le )
  88. « Lingolsheim », Site du judaïsme d'Alsace et de Lorraine (consulté le )
  89. Livry servit de refuge à des Juifs chassés de M0elun au XIIIe siècle.
  90. « Histoire et actualité de MILLY la FORET » (consulté le )
  91. « Mommenheim », Site du judaïsme d'Alsace et de Lorraine (consulté le )
  92. Grand rabbin René Hirschler, « Les Juifs à Mulhouse », Site du judaïsme d'Alsace et de Lorraine, (consulté le )
  93. « Le Grenier à sel et le Bourg », Office du Tourisme de Mussy-sur-Seine (consulté le )
  94. « Mutzig », Site du judaïsme d'Alsace et de Lorraine (consulté le )
  95. Alphonse Cerf, « Shabath à Niedervisse », Site du judaïsme d'Alsace et de Lorraine (consulté le )
  96. « Obernai », Site du judaïsme d'Alsace et de Lorraine (consulté le )
  97. (en) Richard Gottheil et S. Kahn, « Orleans », Jewish Encyclopedia, (consulté le )
  98. « Provins (France) », UNESCO (consulté le )
  99. « Reguisheim », Site du judaïsme d'Alsace et de Lorraine (consulté le )
  100. « Synagogue de Reichshoffen », Site du judaïsme d'Alsace et de Lorraine
  101. Moïse Ginsburger, « Le Memorbuch dans la tradition des communautés juives rhénanes », Site du judaïsme d'Alsace et de Lorraine, (consulté le )
  102. « Les Juifs de Horbourg », Site du judaïsme d'Alsace et de Lorraine, (consulté le )
  103. A. Rousset, « Rothonay (39) (Extrait du Dictionnaire géographique, historique et statistique des communes de la Franche-Comté, Tome V) »,
  104. (en) Isidore Singer et Isaac Broydé, « Rouen », Jewish Encyclopedia, (consulté le )
  105. Gilles Grivel, « Saint-Dié des Vosges - Histoire de la ocmmunauté juive », Site du judaïsme d'Alsace et de Lorraine (consulté le )
  106. La dénomination « rue des Juifs » ne daterait que du XIXe siècle. Voir « Saint-Gondon Info bulletin n°11 », Mairie de Saint-Gondon (consulté le )
  107. Voir l'histoire de Blaisy sur le site de la ville de Saint-Rémy : « Nomination de la rue des Juifs », (consulté le )
  108. La rue des Juifs date de 1276. Voir « Sancerre itinéraire balade - la rue des Juifs » (consulté le )
  109. Grand rabbin Joseph Bloch, « Sarre-Union (Bouquenom) », Site du judaïsme d'Alsace et de Lorraine (consulté le )
  110. « Schirrhoffen », Site du judaïsme d'Alsace et de Lorraine (consulté le )
  111. « Schweighouse », Site du judaïsme d'Alsace et de Lorraine (consulté le )
  112. « Seppois-le-Bas », Site du judaïsme d'Alsace et de Lorraine (consulté le )
  113. « Soppe-le-Bas », Site du judaïsme d'Alsace et de Lorraine (consulté le )
  114. Robert Weyl, « Le bain rituel juif de Strasbourg », Site du judaïsme d'Alsace et de Lorraine, (consulté le )
  115. (en) Isidore Singer et S. Kahn, « Tarascon », Jewish Encyclopedia, (consulté le )
  116. La communauté juive médiévale était importante. Elle a aussi laissé une « rue des bonnets carrés ». On peut se reporter à Nora Fratti, « L'histoire des Juifs provençaux » (consulté le )
  117. « Synagogue de Bitche », Site du Pays de Bitche
  118. Anny Bloch et Muriel Klein-Zolty, « La communauté juive de Westhoffen », Site du judaïsme d'Alsace et de Lorraine, 1990/1991 (consulté le )
  119. « Wissembourg », Site du judaïsme d'Alsace et de Lorraine (consulté le )
  120. Marcel Mordechaï Sulzer, « Grussenheim - Une communauté juive de la campagne alsacienne au début du XXe siècle », Site du judaïsme d'Alsace et de Lorraine, (consulté le )
  121. « s », Site du judaïsme d'Alsace et de Lorraine (consulté le )
  122. « Rouffach », Site du judaïsme d'Alsace et de Lorraine (consulté le )
  123. Gérard Nahon, « Le crédit et les juifs dans la France du XIIIe siècle », sur Persée, Annales. Économies, Sociétés, Civilisations, (consulté le )
  124. « Les juifs de Saumur » (consulté le )
  125. « La synagogue et le patrimoine juif comtadin », sur Ville de Cavaillon (consulté le )
  126. La rue ayant pris le nom de Rue des Juifs au XVe siècle, à une période où les Juifs n'habitent plus en France, certains historiens, dont le professeur Jarassé, pensent que le nom de la rue peut tirer son origine de la présence de prêteurs sur gage chrétiens, appelés péjorativement: Juifs.
  127. Alain Faure, « Comment devenait-on parisien ? La question de l'intégration dans le Paris de la fin du XIXe siècle », , article publié dans Paris, le peuple, XVIIIe – XXe siècle, sous la direction de Jean-Louis Robert et Danielle Tartakowsky, Publications de la Sorbonne, 1999
  128. Archives israélites, publié par Bureau des archives israélites, 1898, Page 247
  129. Procès-verbaux, par Commission du vieux Paris, Commission du vieux Paris, publié par Imprimerie municipale., 1902, page 152
  130. Rue de la Cité
  131. Louis Maitrier, « L’espace juridique des juifs en France, recherches sur les communautés dans la monarchie », sur Cairn.info/éditeur=Revue du MAUSS 2/2003 (no 22),
  132. Cour de la Juiverie, 1844
  133. Rue de la Contrescarpe-Saint-Antoine également appelée plus simplement rue de la Contrescarpe
  134. La présence juive à Bellac remonte au moins au Xe siècle. Voir : Abbé Roy-Peyrefitte, Histoire de la ville de Bellac, (lire en ligne), p. 113
  135. >« Chemins et lieux-dits de Montlhéry », sur Site officiel de la ville de Montlhéry (consulté le )
  136. « CHATEAUBRIAND à Saint-Malo et Plancoët », sur Terre d'écrivains (consulté le )
  137. Claude Toczé, Annie Lambert, Les Juifs en Bretagne (lire en ligne), « 2 »
  138. Georges Weill, « Les Juifs dans le Barrois et la Meuse du Moyen Age à nos jours », Revue des études juives, t. 125, nos 1-3,‎ (lire en ligne)
  139. Robert Labrély, « Le Vieux Bourg-Saint-Andéol », sur Google Livres, Imprimerie Humbert et fils,
  140. Grand rabbin Jacky Dreyfus, « Les Juifs à Colmar des origines à nos jours », Site internet du judaïsme d'Alsace et de Lorraine (consulté le )
  141. Alain Kahn, « Histoire de la communauté juive de Saverne », Site duJudaïsme d'Alsace et de Lorraine, (consulté le )
  142. Les Juifs étaient astreints au port du chapeau pointu (voir Grand rabbin jacky Dreyfus, « Les Juifs à Colmar des origines à nos jours », site su judaïsme d'Alsace et de Lorraine (consulté le ))
  143. « Col du JUDENHUT : Refuge du Club Vosgien » (consulté le )
  144. Michel Rothé, « Hattstatt-Herrlisheim », Site internet du judaïsme d'Alsace et de Lorraine (consulté le )
  145. « Les noms des rues de la Canourgue », sur Mairie de la Canourgue (consulté le )
  146. « Mémoires et analyse des travaux de la Société d'agriculture, commerce, sciences et arts de la ville de Mende, chef-lieu du département de la Lozère », , p. 190
  147. « Église et vie religieuse », sur Ville de Montbéliard (archives) (consulté le )
  148. François Carré, « Des "voisins" méconnus : Un groupe de toponymes de zones humides d’origine germanique ? », Mémoires de la Société archéologique d'Eure-et-Loir, Vol. 32, 1999, p. 55-103 ainsi que François Carré, « Appellatifs et désignatifs des mares en Eure-et-Loir : éléments de micro-hydronymie régionale », dans Anne Teissier-Ensminger, Bertrand Sajaloli (dir.), Radioscopie des mares, L'Harmattan, 1997, 288 p., pages 47-76.
  149. Salih Akin, « Pour une typologie des processus redénominatifs », dans Noms et re-noms: La dénomination des personnes, des populations, des langues et des territoires, Publications de l'Université de Rouen, 1999, 287 p., p. 53. Présentation en ligne
  150. Éric Conan, Henry Rousso, Vichy, un passé qui ne passe pas, Fayard, 2013, 500 p. ainsi qu'Yoram Mouchenik, Ce n'est qu'un nom sur une liste, mais c'est mon cimetière : traumas, deuils et transmission chez les enfants juifs cachés en France pendant l'Occupation, Pensée sauvage, 2006, 173 p., pages 113-117.
  151. Différences, no 136, décembre 1992, page 2.
  152. Diane de Fortanier, « La Mort-aux-Juifs, un hameau dérangeant », sur www.lefigaro.fr, Le Figaro, (consulté le ).
  153. Les rues de Caraman
  154. « Le vrai pont d'Abrà : Ponte Vechju »
  155. « Sur les traces de la mémoire juive en Corse », (à propos de Mémoires juives de Corse, Didier Long, 2016), sur L'Humanité, (consulté le )
  156. « Ponti Vecchiu ou Pont d'Abra (également sur commune de Zigliara) », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  157. La plaque présente des fautes d'orthographe : il s'agit en fait de Jacob Meyer, grand-rabbin de Strasbourg (1739-1830) Voir Moche Catane, « Jacob Meyer », sur judaïsme d'Alsace et de Lorraine,
  158. Frédéric Chartrain, « La présence juive en Dauphiné au Moyen Âge » (consulté le )
  159. « Bollwiller », Site du judaïsme d'Alsace et de Lorraine (consulté le )
  160. La synagogue fait aujourd'hui partie d'un atelier de menuiserie. Voir « Activités 2007 de l'antenne lorraine du C.G.J, », sur Cercle de généalogie juive (consulté le )
  161. « Histoire », Communauté Israélite de Dijon (consulté le )
  162. La synagogue, qui date de 1928, est la plus récente de Lorraine. Voir « La Synagogue », sur Ville d'Étain (consulté le )
  163. « Cimetière juif - Monument historique - Frœningen », Actuacity (consulté le )
  164. « Hagenthal », Site du judaïsme d'Alsace et de Lorraine (consulté le )
  165. « Hirsingue », Site du judaïsme d'Alsace et de Lorraine (consulté le )
  166. « Les synagogues », Site du judaïsme d'Alsace et de Lorraine (consulté le )
  167. « Issenheim », Site du judaïsme d'Alsace et de Lorraine (consulté le )
  168. Pierre Katz, « Marmoutier - Histoire de la communauté juive de Marmoutier », Site du judaïsme d'Alsace et de Lorraine (consulté le )
  169. Francis Weill, « Histoire de la synagogue de Mulhouse », Site du judaïsme d'Alsace et de Lorraine (consulté le )
  170. « Synagogue à Peyrehorade (40) », sur Patrimoine de France (consulté le )
  171. « Synagogue de Reichshoffen », Site du judaïsme d'Alsace et de Lorraine (consulté le )
  172. Alain Kahn, « La maison communautaire israélite de Saverne », Site du judaïsme d'Alsace et de Lorraine (consulté le )
  173. « Découverte commentée de la Synagogue » (consulté le )
  174. La récente rue de la synagogue de Valognes réfère à un ancien lieu-dit « La synagogue ». Voir Norman Golb, The Jews in Medieval Normandy: A Social and Intellectual History, (présentation en ligne)
  175. « Schaffhouse », Site du judaïsme d'Alsace et de Lorraine (consulté le )
  176. Rabbin Charles Friedemann, « Bischheim - Aperçu sur l'histoire de la communauté », Site du judaïsme d'Alsace et de Lorraine, (consulté le )
  177. La synagogue d'Avignon se situe place de Jérusalem. Voir « Avignon », Viejuive.com (consulté le )
  178. Grand-rabbin Edmond Schwob, « Le Grand Rabbin Joseph BLOCH », Site du judaïsme d'Alsace et de Lorraine
  179. (en) Richard Gottheil & M. Seligsohn, « Abraham ben Mordecai Farissol », sur Jewish Encyclopedia
  180. « Inauguration à Montpellier de la place Henri Schilli », sur Consistoire central,
  181. « Paris : l'inauguration de la place de Jérusalem vire à la polémique », sur LCI,
  182. « À Paris, l’inauguration d'une "place de Jérusalem" fait polémique », sur France 24, (consulté le )
  183. « La Préfecture de Police au cœur de l'Ile de la Cité », Site de la préfecture de police de Paris (consulté le )
  184. (fr) Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), « Richard Prasquier à Nancy pour rencontrer une délégation de Kiryat Shmona », sur le site du CRIF, (consulté le )
  185. « Lev'Histoire », Mairie de Lévis-Saint-Nom
  186. Ce cas est unique en France et date de 1391 (voir Sylvie Lejeune, « La religion dans la toponymie », IGN (consulté le ) ; voir aussi l'histoire de Blaisy sur le site de la ville de Saint-Rémy : « Nomination de la rue des Juifs », (consulté le ))
  187. Léon Gauthier, « Les Juifs dans les deux Bourgognes », Revue des études juives, vol. Tome 48, no 96,‎ , p. 208-229 (lire en ligne)
  188. M. A. Gerson, « Les pierres tumulaires hébraïques de Dijon », Revue des études juives, vol. 6, no 12,‎ , p. 222–229 (lire en ligne, consulté le )
  189. Edme Béguillet, Description générale et particulière du Duché de Bourgogne, V. Lagier, (lire en ligne), p. 211
  190. Victor-Eugène Ardouin-Dumazet, Voyage en France, Berger-Levrault, , p. 292
  191. Louis Richard et Alain Catherinet, Origine des noms de communes, de hameaux et autres lieux habités anciens et modernes de Haute-Marne, D. Guéniot éditeur,
  192. A. Dauzat et Ch. Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, librairie Guénégaud, 2e éd.
  193. Son nom complet est en effet Square des Juifs, victimes du nazisme. Voir « Les noms des rues de Royan » (consulté le ))
  194. « Le Rabbin Elie Bloch », Site du judaïsme d'Alsace et de Lorraine (consulté le )
  195. Dominique et Paul Robaux, Dictionnaire des rues du vieux Nancy, dans 4e éd. du Vieux Nancy, 1993, entrée « Rue du grand rabbin Haguenauer », p. 270
  196. « Paul Haguenauer, grand rabbin de Nancy », Site du judaïsme d'Alsace et de Lorraine (consulté le )
  197. « Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine, Volume 6 », sur Google livres, Beauchesne (consulté le )
  198. Voir, Inauguration place Rabbin Henri Levy.
  199. Corinne Bouchoux, « Les noms de rue dédiés aux femmes à Angers », sur Archives du féminisme, (consulté le )
  200. Le jour où Briey accueillait Simone Veil
  201. « Une avenue Simone Veil inaugurée à Nice Ouest », nicematin.fr, 4 novembre 2013.
  202. « Nancy : inauguration de la place des justes », sur INA, (consulté le )
  203. Juliette Hochberg, « L'antisémitisme en France, au-delà des chiffres », sur Marie Claire, (consulté le )
  204. La stèle en mémoire d'Ilan Halimi, une nouvelle fois profanée, France Info, 1/11/2017
  205. Bernard Gorce, « Colère et indignation après la profanation de la stèle d’Ilan Halimi », sur La Croix,

Sources

Pour approfondir

Bibliographie
  • Bernhard Blumenkranz (dir.), Histoire des Juifs en France, Privat,
  • Collectif dont Gérard Nahon, Archéologie médiévale, t. V, (lire en ligne), p. 141-159
  • R. Villand, Toponymes juifs de la Manche, vol. 18, Archives Juives Paris, , chap. 4, p. 55-59.

Articles connexes

Liens externes
  • Portail de la géographie
  • Portail de la culture juive et du judaïsme
  • Portail de la France
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.